XXVes ENTRETIENS ANNUELS - Les troubles urinaires et sexuels du patient neurologique Photos JB Gurliat et les patientes
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XXVes ENTRETIENS ANNUELS Les troubles urinaires et sexuels du patient neurologique Photos JB Gurliat et les patientes
Patientes et patients de plus en plus nombreux revendication à la sexualité et parentalité Convention de l’ONU et déclaration de Madrid Recommandations de l’HAS sur PNP entretien du 4 ième mois
Loi du 11/02/2005 article 7 et accessibilité des ERP renforcée Non formation des professionnels de santé concernés Pas de droit supplémentaires (ex congés maternités) Pour les hôpitaux, ne rapporte pas assez / temps passé T2A Pas de prise en charge coordonnée ni de protocole dans les différents hôpitaux
Pionnier à l’IMM création consultation handicap parentalité moteur et/ou sensoriel en octobre 2006 Travail en réseau IMM/RP/LARIB/SAPPH/ SF libérales/fondation de Garches Formation d’un professionnel médical (sage-femme) Acquisition de matériel adapté (cf photos) et création de 2 chambres adaptées (cf site internet IMM)
aucun chiffre CNSA, pas d’aide supplémentaire sur aide à la parentalité (exept Ille et vilaine PCH parentalité) Matériel adapté coûteux (ex lit 1500 à 3000 euros) Pas d’anticipation Peu ou pas de suivi par un gynécologue avant ou après l’accouchement Attention si AMP, éviter les γγ (SET…)
Primordiale Avant toute mise en route d’une grossesse Prise en charge globale : aménagement logement, aides techniques, droit, suivi, bilan récent, conjoint, mode de vie… VAD, TA de référence Soins : IDE, Kiné et traitements en cours Contact SAPPH si handicap très lourd Établissement d’un CR adressé à la patiente et aux correspondants sur les grandes lignes et recommandations Aborder aussi si risque HRA et niveau sensitif mamelonnaire CI à l’allaitement
Poids Modifications cardio vasculaires et hémodynamiques hypervolémie, vasodilatation. L’imprégnation estrogénique augmente la fréquence et le débit cardiaque (30 à 50 %) La PA diminue de 7 SA à 24-28 SA, puis augmente en fin de grossesse La pression veineuse augmente aux MI (oedèmes et varices)
Modification respiratoires (les patientes sont souvent essoufflées) Modifications rénales et urinaires Ralentissement du transit intestinal Modifications dermatologiques Modifications de l’appareil locomoteur : troubles de l’équilibre (déplacement du centre de gravité), augmentation du relâchement ligamentaire (relaxine,E PG), Sd de Lacomme, crampes MI, douleurs lombosacrées, déstabilisation à la marche Modifications psychologiques
Le plus tôt possible (spasticité ? éliminer GEU), prise TA Fiche protocole adaptée aux besoins et modifications propres à chaque femme Mise en place du réseau Raymond Poincaré, SF libérales Contact SAPPH de la FHSM vers 12 SA pour puériculture adaptée et matériel, Visite à domicile si logement non adapté ou en fonction des besoins de la patiente Puéricultrices, Sage-femme, psychologues, éducatrice jeunes enfants, secrétaire, bénévoles reconnu par l’ARS AV préparation avec la patiente, intervention durant l’hospitalisation
Prévention des infections urinaires avec mise en place d’un ATB cycle initié par l’hôpital Raymond Poincaré (Garches), avec surveillance hebdomadaire des urocultures. Prévention de la constipation qui existe déjà chez ces patientes augmentation du traitement ou ajustement, pas de fer durant la grossesse. Peristeen ? NFS plaquettes et ferritinémie en début de grossesse. Prévention thromboembolique par bas de contention ou chaussettes de contention classe II Kinésithérapie et prévention des escarres, prévention d’une prise de poids excessive (chaise- balance), massage des différents points d’appui.
Arrêt de travail précoce dès la fin du 4ème mois associé à la visite de SFD diplômée en haptonomie afin de mieux visualiser les contractions utérines (la plupart de ces patientes ne ressentent ni les mouvements actifs de leur bébé, ni les contractions utérines) Prévention de la menace d’accouchement prématuré par la prévention des infections urinaires (« ATB cycle) augmentation du nombre d’autosondages et surveillance (ne pas dépasser 500 ml par sondage). Si risque d’HRA, mise sous nifédipine vers 28SA (hospitalisation) et suivi par sage-femme à domicile. PAS DE TOUCHER VAGINAL systématique. Une fois tous les 2 mois suffit, écho col à la deuxième écho. Permanence téléphonique
Ajustement des aides techniques. Fauteuil manuel adapté (fondation de Garches) Roulette anti bascule +++. Si possible, dossier inclinable (fin de grossesse) Prévention des troubles de l’équilibre lors des transferts qui concerne toutes les patientes enceintes atteintes de troubles neurologiques (déplacement du centre de gravité) Voir si arthrodèse (CI APD). Accentuation des pbs neuro végétatifs. Attention à l’hypotension, position DLG +++, risque important et déjà préexistant chez les tétra, en général ont déjà un traitement (midodrine peut donner des CU, CI allaitement, on préfèrera Heptamyl) Problèmes respiratoires niveau lésionnel thoracique et cervical ( des volumes de réserve durant la grossesse), paralysie des muscles intercostaux et abdominaux si lésion > à T6 et/ou cyphoscoliose. Oxygénothérapie
IRM médullaire systématique permet de déterminer le mode d’accouchement (syringomyélie CI VB) vers 32 SA RDV consultation de l’anesthésiste le jour-même CI VB si Σ queue de cheval avec prolapsus Etablissement d’une fiche de situation de handicap pour les suites de couches Prise de RDV avec la surveillante de soins afin d’établir les besoins durant le séjour et de faire le lien avec le personnel soignant. Création d’un dossier auprès de la MDPH afin d’obtenir et ajuster les droits correspondant au handicap. Présentation staff multidisciplinaire du dossier de la patiente : sages-femmes, obstétriciens, réanimateurs, anesthésistes, puéricultrices, cadre… pour conduite à tenir au moment de l’accouchement.
Hospitalisation à 36 SA ? selon le lieu de résidence de la patiente et le niveau d’atteinte. Protocole si VB acceptée: déclenchement impératif si > D6. En SDN: prévention escarres, coussin, massage changements de position… Passage en surveillance en soins intensifs pendant une durée de 24 à 48h, avec un suivi tensionnel continu quand un risque d’HRA existe (le bébé sera amené à sa maman pendant ce séjour) et mise en route de l’allaitement maternel durant la réanimation si pas de contre-indication. Attribution de la chambre adaptée. Contraception. Médicaments… Avis du CRAT… Sortie et retour à domicile avec mise en place d’une sage-femme à domicile (celle durant la grossesse) et si besoin HAD soins infirmiers.
99 % de césarienne (2 auraient pu être évitées) Pas d’accouchement prématuré précoce < à 35 SA pour les atteintes > à T 6 , un accouchement préma à 35 et 5 pour une femme atteinte d’un spinalipome L3/L4/L5 Pas de décès maternel mais une HRA avec complication d’un syndrome frontal Pas de décès NN 98 % APD et deux AG (CI APD) 3 transferts (deux revenues en fin de grossesse) 2 GEU, 1 FCS, IVG Une escarre (hors site), une bursite
Visite post natale 6 à 8 semaines après l’accouchement, suivi des dossiers auprès de MDPH Contraception (pas de DIU si insensibilité OGI) Moins de 10% des patientes étaient suivies de manière régulière par un gynécologue, quel que soit leur statut socioculturel. Projet futur de consultation Gynécologie Handicap : mettre en place un suivi gynécologique pour ces personnes, et analyser les contraintes liées au handicap (temps de consultation, déplacement du fauteuil à la table de consultation, prise en compte du handicap dans les propositions de contraceptions, difficultés pour réaliser une mammographie…).
Actuellement le temps de consultation ainsi que la prise en charge des patientes y compris lorsqu’elles sont orientées en réanimation après la naissance, ne sont pas pris en compte dans la T2A et sous valorisés. Poser les bases d’un enseignement destiné à tous les professionnels de la santé qui peuvent être confrontés à ces personnes sans avoir eu la moindre formation adaptée.
Faire disparaître une « maltraitance » sournoise avec l’absence de structures adaptées permettant la prévention et le suivi des cancers gynécologiques, la mise en place et le suivi de contraception et la prévention des IST. Cette discrimination touche aussi les femmes vivant en institution. Aucune étude ni structure en France ne répond à ces besoins et à ces contraintes légales. Le renforcement de cette structure serait un atout pour ces femmes et servirait d’Observatoire afin de pouvoir évaluer les besoins réels des femmes en situation de handicap moteur et sensoriel.
Généralement la plupart des gens pensent qu’il faut faire avec la PSH comme avec tout le monde, de peur de stigmatiser le handicap. A notre sens, c’est une forme de maltraitance de ne pas tenir compte de sa singularité. Nous sommes dans une société où l’environnement crée le handicap. Notre travail est bien modeste. Nous n’avons qu’un objectif, celui de faire accéder nos patientes au droit universel à l’autonomie, en faisant en sorte que les milieux de vie ordinaire soient adaptés, dans le respect de l’enfant à venir.
merci
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