2009-2013 PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L'EXCELLENCE EN HOCKEY SUR GLACE - É
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PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L’EXCELLENCE EN HOCKEY SUR GLACE 2009-2013 U SENS D U JE N CE S SA VITE PUI SSE DÉ TE RM IN AT ION C O M B AT I V I T É
TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 3 PARTIE 1 – SCHÉMA DU CHEMINEMENT IDÉAL DE L’ATHLÈTE ................................................................ 5 PARTIE 2 – EXIGENCES DU SPORT DE HAUT NIVEAU ............................................................................... 8 PARTIE 3 – RAPPEL DES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE CROISSANCE ET DE MATURATION ............. 17 PARTIE 4 – CADRE DE RÉFÉRENCE ........................................................................................................... 32 PARTIE 5 – EXIGENCES LIÉES AUX PROGRAMMES CONTRIBUANT AU DÉVELOPPEMENT DE L’EXCELLENCE ........................................................................................................................ 63 5.1 Règles d’identification des athlètes ................................................................................................. 64 5.2 Règles de classement prioritaire en matière de soutien à l’engagement d’entraîneurs ................. 66 5.3 Argumentaire des programmes sport‐études au secondaire .......................................................... 68 5.4 Argumentaire du programme des Jeux du Québec ......................................................................... 74 5.5 Projets en demande pour un soutien financier (PARTIE NON INCLUSE) .......................................... 76 ANNEXES .................................................................................................................................................................. 93 CONCLUSION ........................................................................................................................................... 102 Plan de développement de l’excellence en Page 2 Hockey sur glace 2009‐2013
INTRODUCTION Hockey Québec, par le biais de sa Commission de l’excellence, est fier de mettre en place le plan de développement de l’excellence 2009‐2013. Nous profitons de l’envol de nos structures intégrées et de leur dynamisme pour aller encore plus loin avec le modèle de développement à long terme du joueur. Le cadre de référence que nous avons développé parmi les premiers au Québec et au Canada il y a plusieurs années, comporte de nouveaux éléments qui permettront de mieux diriger nos actions auprès des joueurs, du Pee‐wee AA au Junior majeur. L’ajout des sections sur les exigences du hockey de haut niveau et des principes fondamentaux orienteront davantage nos entraîneurs. Toujours dans un but de mieux utiliser le cadre de référence, nous avons décidé de cibler quatre grandes orientations et de faire en sorte que tous les partenaires associés au parcours de l’excellence y accordent une plus grande importance au cours des prochaines années. Elles touchent d’ailleurs toutes les composantes de la performance : • Améliorer la préparation physique des joueurs. • Améliorer la prise de décisions et l’exécution des joueurs dans les situations de 1 vs 1 et dans le jeu collectif. • Maintenir et améliorer les habiletés de base des joueurs, en particulier la vitesse de patinage. • Améliorer la préparation mentale des joueurs afin de maintenir un haut niveau de compétition sur une base régulière. Ce sont les critères de base pour les joueurs évoluant au plus haut niveau de jeu. Hockey Québec, en collaboration avec ses partenaires, va assurer le suivi des actions découlant de ces grandes orientations pour s’assurer que le modèle visé est bel et bien mis en pratique. Les prochaines années devront nous permettre de placer nos joueurs québécois au centre de nos actions en leur offrant le meilleur encadrement possible et en les outillant pour progresser vers les plus hauts échelons de l’excellence. Plan de développement de l’excellence en Page 4 Hockey sur glace 2009‐2013
EXIGENCES DU HOCKEY AU PLUS HAUT NIVEAU HOCKEY MASCULIN Contexte de performance À partir de la ligue junior majeur et ce jusqu’à la ligue nationale de hockey, le calendrier de compétition est très chargé. Voici les principales caractéristiques d’une saison de la ligue nationale de hockey : • Une saison de 82 matchs répartis sur une période de 7 mois approximativement. Les séries complètent cette saison et comportent plusieurs rondes où les équipes disputent des 4 de 7. • Chaque équipe est appelée à voyager beaucoup et à parcourir le continent nord‐américain. • Les joueurs sautent sur la glace tous les jours, ne serait‐ce que pour se délier les jambes la journée des matchs. • Une période de préparation à la compétition qui ne couvre pas un mois et qui correspond presqu’exclusivement à sélectionner les joueurs et à se préparer pour le calendrier de compétition. Les joueurs disputent plusieurs matchs hors‐concours. • Une période de préparation générale et spécifique où l’emphase est placée sur la préparation physique et se fait de façon individuelle. Cette période dure entre 3 et 4 mois. Le développement est inégal d’un joueur à l’autre et l’encadrement varie beaucoup. Chaque équipe s’attend à ce que le joueur se présente en forme au camp. Des standards sont fixés par chacune des équipes. • Les matchs sont d’une durée de 60 minutes, soit 3 périodes de 20 minutes. • Chaque match a une importance au niveau du classement général qui détermine en bout de ligne une participation aux séries éliminatoires ou une bonne position tout au long de cette étape finale. • Dans les compétitions internationales, il s’agit de tournoi avec poules. C’est le cas pour les championnats mondiaux moins de 17 ans, moins de 18 ans et junior. Dans ces compétitions, il faut jouer souvent plus de 5 matchs, à raison d’un match par jour, avec une journée de repos au cours du tournoi. • Dans le cas des Jeux Olympiques et des Championnats du monde en sénior, la compétition va s’étendre sur deux semaines et près de 10 matchs seront disputés jusqu’à la finale. Plan de développement de l’excellence en Page 9 Hockey sur glace 2009‐2013
Portrait de l’athlète Âge optimal Le hockey étant un sport tardif, c’est autour de 27‐28 ans que le joueur atteint son plein potentiel. La section suivante sur les principes fondamentaux de croissance et de maturation permettra d’approfondir ce point avec des exemples à l’appui. Caractéristiques des joueurs sur le plan physique Pour nous aider à bien comprendre les exigences physiques de ce sport, voici un tableau qui présente les normes pour les joueurs prospects qui sont évalués par la ligue nationale de hockey. Ces joueurs ont alors 18 ans. Vous trouverez à l’Annexe 1 les normes pour les joueurs d’Équipe Québec. Qualités physiques requises • Le hockey qui est un sport caractérisé par des présences courtes et avec une très grande intensité sollicite un certain nombre de systèmes énergétiques variés et complexes. Au niveau des filières énergétiques, le système anaérobique est le plus fortement sollicité, que ce soit au niveau lactique ou alactique. Le système aérobie est aussi important, plus particulièrement au niveau de la récupération. Ces qualités sont d’ailleurs évaluées fréquemment en hockey sur glace par les experts. • La vitesse est un atout essentiel, autant au niveau du patinage que de la vitesse d’exécution des différentes habiletés. Il faut aussi la vitesse de prise de décision dans ce sport où le jeu se déroule à une vive allure. • Le hockey est un sport de contact qui exige une grande puissance musculaire et qui permet au joueur de remporter ses batailles à un‐contre‐un qui représente la plus grande proportion des actions durant un match. Nécessairement, la force musculaire qui est une composante de la puissance devient importante. • Finalement, la souplesse permet une meilleure amplitude de mouvement, tout en aidant le joueur à éviter un certain nombre de blessures. La région des épaules et des hanches présente souvent des déficiences à ce niveau. Plan de développement de l’excellence en Page 10 Hockey sur glace 2009‐2013
Sur le plan technico‐tactique • Le défi pour le joueur de hockey est de maîtriser plus de 100 gestes techniques, mais surtout de les exécuter au bon moment et avec une grande vitesse d’exécution. Le patinage, le contrôle de la rondelle, les passes et les tirs représentent l’essentiel des techniques utilisées par les joueurs. • C’est surtout au niveau des prises de décision que le joueur doit se surpasser. Selon qu’il occupe un des 4 grands rôles au hockey : porteur, non‐porteur, chasseur et surveillant, le joueur doit être en mesure de prendre les bonnes décisions. Le joueur doit donc traiter beaucoup d’informations. • Ces actions individuelles doivent aussi s’inscrire dans l’application d’un système de jeu qui comporte un certain nombre de structures de jeu à respecter et des consignes de jeu/plans de match. • Le joueur doit aussi être capable de tirer profit de ses dominantes (techniques et physiques) et de contribuer au succès de l’équipe en fonction du rôle qui lui est accordé. • Le joueur doit être en mesure d’évaluer les faiblesses des adversaires et d’en tirer profit. Sur le plan psychologique et des attitudes requises • Pour réussir au plus haut niveau de compétition, le joueur doit pouvoir s’appuyer sur de très bonnes habitudes de travail et un désir de s’améliorer sur une base régulière. • Le joueur doit être motivé et engagé. • Il doit persévérer et chercher à faire toujours mieux pour contribuer au succès de l’équipe. • Le joueur doit avoir confiance en ses moyens et en ses coéquipiers. • Le hockey est un sport d’émotions. Il faut par contre bien gérer ses émotions pour éviter de se sortir du match, car les occasions ne manquent pas dans ce sport de contact. • La gestion du stress est aussi cruciale dans ce sport où la victoire est recherchée de manière aussi fréquente et où le nombre de joueurs de qualité est aussi élevé. Plan de développement de l’excellence en Page 11 Hockey sur glace 2009‐2013
Profil d’un joueur de haut niveau En vue de préparer le plan actuel, nous avons questionné 6 entraîneurs et 6 recruteurs actifs au niveau de la LHJMQ ou de la LNH, ayant participé au programme d’Équipe Québec. Nous leur avons demandé de nous donner les points clés d’un joueur évoluant pour l’équipe nationale junior. Voici les points qui sont ressortis : Profil du joueur de l’équipe nationale junior canadienne PRIORISATION QUALITÉS 1 Compétitivité 2 Grande vitesse au niveau du patinage et grande stabilité, équilibre 3 Sens du jeu 4 Habiletés individuelles, patinage, contrôle de la rondelle, passes, tirs… 5 Il s’engage entièrement dans la réussite de l’équipe 6 Il possède de très bonnes qualités musculaires athlétiques 7 Il a une bonne attitude : très discipliné et facile à diriger 8 Il a beaucoup de puissance musculaire qui se répercute dans un jeu physique Profil de sélection pour le programme national junior de Hockey Canada Pour terminer cette section, nous vous présentons les critères de sélection tel que décrits par Hockey Canada pour son programme d’excellence. Critères de sélection Équipe Nationale junior Qualités observables chez les joueurs • Grandes habiletés, compétitivité et intelligence sur la glace • Prêts à laisser leurs buts personnels de côté et à acheter le concept d’équipe • Prêts à accepter un rôle différent de celui joué dans l’équipe d’origine Plan de développement de l’excellence en Page 12 Hockey sur glace 2009‐2013
• Capables de réaliser l’importance de la compétition et jouer avec émotion • Discipline sur la glace et à l’extérieur de celle‐ci Qualités spécifiques • Vitesse, rythme et intensité : ◊ Habileté à penser et à exécuter à grande vitesse sur une base constante • Force : ◊ Compétitionner et jouer à un très haut niveau d’intensité sur une base constante ◊ Être combatif sur la rondelle ◊ Habileté à remporter ses un‐contre‐un Caractéristiques en fonction des positions • Gardiens de but : ◊ Agile avec un bon contrôle des angles et des rebonds ◊ Doit être capable de contrôler la rondelle ◊ Comprendre le concept d’équipe ◊ Fort mentalement • Arrière : ◊ Doit être mobile et agile avec de bons déplacements latéraux ◊ Doit être capable de contenir l’adversaire à 1 vs 1 ◊ Doit être bien positionné sur la glace ◊ Doit lire et réagir afin de bouger la rondelle rapidement ◊ Doit comprendre le concept d’équipe • Avant : ◊ Doit être en patinage : vitesse, rapidité d’exécution, agilité, et bon équilibre ◊ Doit être intelligent et bien comprendre les systèmes de jeu offensifs et défensifs ◊ Doit comprendre le concept d’équipe Plan de développement de l’excellence en Page 13 Hockey sur glace 2009‐2013
EXIGENCES DU HOCKEY AU PLUS HAUT NIVEAU HOCKEY FÉMININ Contexte de performance Au niveau de l’équipe nationale sénior, l’essentiel de la préparation des équipes se vit à travers des regroupements plus ou moins longs selon l’importance des compétitions. Voici d’autres éléments importants à considérer : • En général, l’année des Jeux Olympiques l’équipe est centralisée à Calgary pour toute la préparation. Dans ce cas précis, les athlètes n’évoluent pas pour leurs équipes respectives. • Le calendrier de compétition est surtout caractérisé par des matchs hors‐concours. Ces matchs sont souvent organisés contre des équipes masculines afin d’améliorer la compétitivité des joueuses. • Le calendrier de compétition comporte en général près de 30 matchs au niveau des meilleures équipes sénior au Canada qui sont réparties au sein d’une ligue canadienne. • Il n’y a pas plus de 2 entraînements par semaine sur glace avec leur équipe. • Les filles doivent s’entraîner hors glace (3 à 5 fois par semaine) sous la supervision d’une personne mandatée par Hockey Canada. Il y a aussi 2 entraînements sur glace par semaine, consacrés au développement individuel. • Il est très difficile pour les filles de maintenir un haut niveau d’habiletés avec un calendrier de compétition peu chargé. Qualités requises Les qualités requises en hockey féminin sont sensiblement les mêmes qu’en hockey masculin. La composante physique musculaire (puissance et force) est moins présente parce que c’est un sport qui se joue sans mise en échec corporelle. Par contre, le jeu est aussi basé sur la vitesse d’exécution, la puissance en patinage et en tirs. Le contrôle collectif de la rondelle est un élément essentiel compte tenu de la règlementation en hockey féminin. Vous pouvez consulter, à l’Annexe 2, les tests effectués au niveau d’Équipe Québec ‐18 ans et les normes correspondantes. Plan de développement de l’excellence en Page 14 Hockey sur glace 2009‐2013
Profil d’une joueuse de haut niveau Le programme de l’équipe nationale détermine le profil suivant pour les joueuses désirant évoluer au sein de son programme : • Excellentes patineuses avec de très bonnes habiletés techniques, avec un sens du jeu qui leur permet d’utiliser de façon efficace la vitesse, le rythme et le tempo. • « Coachabilité » : Écouter et respecter les consignes. Accepter les correctifs positivement. être responsable de ses performances. Poser des questions. Admettre ses erreurs. Démontrer son désir d’apprendre. • Éthique de travail : Constamment offrir le maximum dans toutes les activités. Être dédiée et engagée. • Contrôle émotionnel : Surmonter les difficultés en toute situation, sur la glace et hors glace. • Compétitrice, déterminée, intense : Avoir le désir de constamment exceller dans toutes les situations et réussir. • Être prête à faire partie d’un concept d’équipe; accepter un rôle différent de celui joué habituellement dans son équipe régulière. Qualités spécifiques Habiletés individuelles et jeu d’équipe En plus des habiletés de patinage, les habiletés individuelles, incluant la tactique individuelle et le jeu d’équipe, font partie de la base. L’habileté pour utiliser ces habiletés de façon efficace dans un environnement d’équipe, à une haute vitesse, à un rythme élevé et un tempo élevé, est requise afin d’obtenir du succès au niveau de l’équipe nationale féminine. Intangibles Les intangibles sont la clé du succès. Les joueuses avec ces qualités vont faire ce que ça prend pour s’améliorer et avoir du succès. Elles sont responsables et facilement dirigeables. Elles démontrent une éthique de travail exemplaire et sont très compétitives. Elles démontrent un contrôle de leurs émotions et savent faire preuve de résilience dans les moments plus difficiles. Ces dernières caractéristiques sont des qualités nécessaires pour que ces athlètes deviennent les meilleures qu’elles peuvent être et sont essentielles dans une démarche de poursuite de l’excellence. Plan de développement de l’excellence en Page 15 Hockey sur glace 2009‐2013
Jeu physique L’habileté de jouer quand le jeu devient physique est aussi important. Les joueuses doivent être aptes à gagner les batailles pour la rondelle, doivent être aptes à conserver leur centre de gravité et demeurer en équilibre et batailler lors des contacts physiques de l’adversaire. Condition physique Une condition physique excellente est essentielle. Les joueuses qui souhaitent jouer un jour pour l’équipe olympique doivent être des athlètes d’élite. Rien ne remplace les années d’entraînement et le volume d’entraînement. Ceci apporte aux joueuses l’avantage dont elles ont besoin lorsque vient le temps de choisir entre celles qui semblent égales sur les autres caractéristiques. Plan de développement de l’excellence en Page 16 Hockey sur glace 2009‐2013
PARTIE 3 Ra p p e l de s pr inc ipe s f o n d a m e n t a u x d e c ro is s a nc e e t de m a t u ra t i o n
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE CROISSANCE ET DE MATURATION Le modèle qui vous est présenté s’appuie sur un certain nombre de principes en croissance et maturation. Pour cette section, nous présentons l’essentiel des éléments développés par Hockey Canada, en partenariat avec les différentes fédérations provinciales. Ce modèle pour le hockey a été conçu en fonction des principes suivants : • Faire la bonne chose pour le joueur au bon moment de son développement. • Adopter une approche centrée sur le joueur et ne pas aborder le développement de la même façon pour tous les joueurs. • Plus la base de joueurs sera large, plus le hockey connaîtra de succès au Canada. • Voir le développement du joueur comme un processus à long terme. • Aligner les ressources pour le développement du joueur (manuels d’habiletés, DVD) avec le développement des entraîneurs et le matériel éducatif afin que les entraîneurs fassent la bonne chose au bon moment. • Le besoin de mieux éduquer les parents sur le développement de leur enfant au hockey. C’est bien que les parents veulent que leur enfant atteigne le plus haut niveau possible, mais ils doivent savoir la meilleure façon pour que cela se concrétise. Mission 10/10 000 La recherche a démontré qu’il faut au moins 10 ans et 10 000 heures d’entraînement délibéré pour qu’un athlète talentueux atteigne l’élite (Starkes et Ericsson, 2003). Ceci signifie qu’un joueur doit avoir développé les habiletés fondamentales et un savoir‐faire physique avant que la règle des 10 ans ou 10 000 heures entre en jeu. Pour un joueur et un entraîneur, ceci représente un peu plus de 3 heures d’entraînement ou de compétition par jour pendant 10 ans. Mais où les jeunes peuvent‐ils développer les habiletés liées au jeu? La recherche semble prouver que le nombre de matchs disputés par les jeunes au Canada freine le développement des joueurs. Dans une étude menée en 1976 par George Kingston, présentement entraîneur dans la LNH, il a trouvé que, dans le système canadien, le joueur moyen passait 17,6 minutes sur la glace pendant un match type et qu’il n’était en possession de la rondelle que pendant 41 secondes. Kingston a conclu que pour obtenir une heure de qualité pour l’entraînement relatif aux habiletés de base comme le contrôle de la rondelle (c’est‐à‐dire manier le bâton, effectuer et capter des passes et tirer), un joueur devra prendra part à 180 matchs. Voir tableau à l’Annexe 3. Plan de développement de l’excellence en Page 18 Hockey sur glace 2009‐2013
Les fondements Les fondements du mouvement et du sport devraient être présentés par l’entremise du divertissement et du jeu. Les fondements du sport doivent respecter et comprendre les fondements généraux pour le sport. Fondements du mouvement + fondements du sport = SAVOIR‐FAIRE PHYSIQUE Alors qu’est‐ce que le savoir‐faire physique? Le graphique suivant présente les grandes lignes de comment un joueur acquiert un savoir‐faire physique. Motivation Se déplacer avec: Être capable de : ; Confiance Savoir- ; Lire ; Sang-froid faire ; Anticiper ; Efficacité physique ; Réagir Un sentiment du moi bien-fondé : ; Estime de soi ; Confiance De plus, les fondements du mouvement doivent être développés dans chacune des sphères suivantes. Des exemples sont donnés pour chaque sphère : Plan de développement de l’excellence en Page 19 Hockey sur glace 2009‐2013
LOCOMOTION OBJET CORPS Terre Courir Lancer et attraper – balle Agilité, équilibre, coordination Eau Nager Lancer et attraper – balle Agilité, équilibre, coordination Air Sauter Lancer et attraper – frisbee Agilité, équilibre, coordination Glace Patiner Passer et capter – rondelle Agilité, équilibre, coordination Le savoir‐faire physique doit être développé avant la poussée de croissance de l’adolescence. Voici des images des fondements du mouvement : Plan de développement de l’excellence en Page 20 Hockey sur glace 2009‐2013
Prenons une lutte type pour la rondelle telle que dans la photo à droite : Dans ce contexte, ni l’un ni l’autre des joueurs ne pourrait livrer cette simple lutte pour la rondelle s’ils n’avaient pas développé les fondements de l’agilité, de l’équilibre, de la coordination, du patinage et du drible. Au bout du compte, si un joueur de hockey ne peut exécuter les fondements du mouvement, il sera incapable d’exécuter les fondements du hockey. Le hockey est un sport à spécialisation tardive Il faut beaucoup d’années avant de devenir un grand joueur Les sports peuvent être divisés en deux grandes catégories : les sports à spécialisation hâtive et les sports à spécialisation tardive. Les sports à spécialisation hâtive comprennent les sports artistiques et acrobatiques, notamment la gymnastique, le plongeon et le patinage artistique. Ils diffèrent des sports à spécialisation tardive parce qu’ils nécessitent l’apprentissage d’habiletés très complexes avant l’atteinte de la maturité. Ces habiletés complexes sont plus difficiles à acquérir et à développer une fois le processus de maturation terminé. La plupart des autres sports sont des sports à spécialisation tardive. Cependant, tous les sports devraient faire l’objet d’une analyse distincte basée sur des normes nationales et internationales avant d’être classés dans l’une ou l’autre des grandes catégories. Si les athlètes ont acquis un bagage de savoir‐faire physique avant leur maturité, ils peuvent choisir un sport à spécialisation tardive entre l’âge de 12 et 15 ans et avoir ainsi les préalables nécessaires pour amorcer la poursuite de l’excellence de rayonnement national ou international. Pour les sports à spécialisation tardive comme le hockey, la spécialisation avant l’âge de 10 ans entraîne : • Une préparation exclusive et propre au poste occupé, à la discipline retenue. • Une carence au niveau des fondements du mouvement, des déterminants de la condition motrice et des habiletés sportives. • Des blessures dues à l’usure provoquée par un trop grand nombre de répétitions. • Un épuisement prématuré. • Un abandon précoce de l’entraînement et de la compétition. Dans les sports à spécialisation tardive, il est essentiel que les enfants participent très tôt au stade initiation aux habiletés motrices. Plan de développement de l’excellence en Page 21 Hockey sur glace 2009‐2013
Un coup d’œil aux meilleurs pointeurs de la LNH au cours des 25 dernières années confirme que le hockey est un sport à spécialisation tardive – et un athlète atteint habituellement son « sommet » vers la fin de la vingtaine. Voir données à l’Annexe 4. Bien que les données sur le hockey féminin ne soient pas compilées depuis aussi longtemps, des tendances similaires se dégagent lorsque l’on étudie l’équipe nationale féminine du Canada aux Jeux olympiques de 2006 à Turin. Voir données à l’Annexe 5. Le stade de développement Croissance, maturation, âge chronologique – qu’est‐ce que tout ça signifie? Les termes croissance et maturation sont souvent employés de façon interchangeable. Toutefois, ils s’appliquent à des activités biologiques distinctes. La croissance désigne les changements observables, mesurables et progressifs tels les changements de dimensions du corps : taille, poids et pourcentage de tissus adipeux. La maturation désigne les changements structuraux ou fonctionnels liés au système qualitatif qui se produisent lorsque le corps progresse vers la maturité, par exemple, lorsque le cartilage du squelette se transforme en os. Le développement représente « l’interrelation entre la croissance et la maturation par rapport au temps. Le concept du développement s’applique également aux habiletés sociales, émotionnelles, intellectuelles et motrices de l’enfant. » L’âge chronologique est le nombre d’années et de jours écoulés depuis la naissance. Des enfants ayant le même âge chronologique peuvent avoir plusieurs années de différence sur le plan de la maturité biologique. Le stade de développement se rapporte au degré de maturité physique, mentale, cognitive et émotionnelle. Le stade de développement physique est établi en fonction de la maturation squelettique, qui précède habituellement la maturité mentale, cognitive et émotionnelle. Le DLTA nécessite l’identification du rythme de maturation de l’individu (hâtive, moyenne ou tardive) en vue de l’élaboration de programmes d’entraînement et de compétition pertinents qui tiennent compte des moments opportuns pour développer les composantes physiques. L’amorce soudaine de croissance rapide et le sommet atteint sont des indicateurs clés pour l’élaboration de programmes d’entraînement et de compétition dans le modèle DLTA. Certaines incapacités peuvent grandement modifier le développement des enfants et des adolescents. Plan de développement de l’excellence en Page 22 Hockey sur glace 2009‐2013
Au hockey, la plupart des programmes d’entraînement et de compétition sont fondés sur l’âge chronologique. Cependant, du point de vue du développement, des athlètes âgés de 10 à 16 ans peuvent présenter une différence de développement de 4 à 5 ans. L’âge chronologique est donc un outil peu fiable pour sélectionner des adolescents en vue des compétitions. L’âge d’entraînement désigne l’âge auquel les athlètes commencent à s’engager dans un processus d’entraînement planifié, régulier et sérieux. Le rythme du développement de l’enfant a d’importantes répercussions sur l’entraînement des qualités athlétiques parce que, par rapport aux enfants qui atteignent la maturité tardivement ou à un âge moyen, l’enfant dont la maturation se fait à un jeune âge bénéficie d’un avantage considérable lors des stades formation de base au hockey et entraînement systématique. Toutefois, lorsque tous les athlètes ont terminé leur poussée de croissance, ce sont souvent ceux dont la maturation a été tardive qui ont le plus de chances de devenir des athlètes de haut niveau, à condition qu’ils aient bénéficié d’un entraînement de qualité tout au long de cette période. Chez les garçons, la poussée rapide soudaine de croissance est plus intense que chez les filles et se produit habituellement deux ans plus tard. La croissance des testicules, des poils pubiens et du pénis est liée au processus de maturation. Le pic de croissance significative de la force survient environ un an et plus après l’atteinte du sommet en grandeur. Ainsi, les athlètes masculins présentent des caractéristiques démontrant un important gain tardif en force. Comme pour les filles, le développement chez les athlètes masculins peut précéder ou suivre l’âge moyen de deux ans ou plus. Les garçons dont la maturation est hâtive peuvent donc bénéficier d’un avantage physiologique pouvant aller jusqu’à quatre ans par rapport aux garçons dont la maturation est tardive. Ces derniers rejoindront finalement les autres lorsqu’ils vivront leur poussée de croissance. Chez les filles, le pic de croissance rapide soudaine se produit vers 12 ans. La première manifestation physique de l’adolescence est habituellement le développement de la poitrine, qui survient peu après le début de la poussée de croissance, suivi de l’apparition des poils pubiens. La ménarche, ou l’apparition des premières règles, se produit un peu après l’atteinte du pic de croissance rapide soudaine. Le moment où ces développements surviennent peut précéder ou suivre l’âge moyen de deux ans ou plus. Plan de développement de l’excellence en Page 23 Hockey sur glace 2009‐2013
La capacité d’entraînement Ce que nous devrions faire et quand Le but d’une séance d’entraînement au hockey est l’amélioration. Cette dernière peut se manifester dans plusieurs domaines comme la vitesse de patinage d’un joueur en échappée, l’habileté requise pour effectuer un tir du poignet précis, ou la force d’un joueur qui tente de prendre le contrôle de la rondelle derrière le filet. La capacité d’entraînement établit le lien entre les exercices et les activités effectués pendant une séance d’entraînement et les améliorations dans le rendement dans des aspects comme les habiletés, l’endurance, la vitesse, la force et la souplesse requises pour connaître du succès lors des matchs. La capacité d’entraînement varie entre les joueurs. Par exemple, un exercice lors d’un entraînement dont le but est d’améliorer la vitesse du patinage augmentera la vitesse de certains joueurs, mais pas tous. Ceux qui ne réagissent pas aussi bien pourront, après quelques autres exercices de vitesse, rattraper ou même dépasser en vitesse les joueurs qui apprennent ou s’améliorent plus vite. Il va sans dire que cela est un problème pour les entraîneurs qui doivent décider comment composer avec ces différences entre les joueurs. Les entraîneurs peuvent choisir de progresser à l’allure imposée par les « plus rapides », ce qui découragera les plus lents, ou de progresser à l’allure des plus lents, ce qui fera en sorte que les autres s’ennuieront pendant la séance d’entraînement. Les différences dans la capacité d’entraînement sont dues à plusieurs facteurs. La génétique, le stade du développement (âge par rapport à la poussée de croissance), le régime alimentaire et le genre d’activité modifient tous la capacité d’entraînement d’un athlète. La génétique joue un des rôles les plus importants. Tout comme la génétique détermine quels seront notre taille et le temps qu’il faudra pour l’atteindre, elle détermine aussi notre réaction à l’exercice. Certains des exemples les plus évidents sont visibles dans les salles de musculation. Certains font très peu d’efforts et leur masse musculaire augmente de beaucoup. D’autres doivent travailler plus longtemps et plus fort pour la même amélioration. Il est important de noter que le joueur qui réagit plus lentement pourra peut‐être atteindre la même force que celui qui réagit plus rapidement, mais il lui faudra plus de temps. D’autres gênes dictent le niveau maximal (par exemple, le poids maximal d’un développé couché). Ce principe s’applique également au patinage, à l’endurance, à la vitesse et à la souplesse. Le stade de développement joue aussi un rôle important dans les écarts de la capacité d’entraînement des différents joueurs. Un des éléments clés du DLTA est d’encourager les parents et les entraîneurs à utiliser le stade de développement pour maximiser la capacité d’entraînement des joueurs. Par exemple, il est préférable d’introduire et de perfectionner les habiletés avant la poussée de croissance. Tout retard voudra dire que le joueur devra travailler beaucoup plus fort plus tard lorsqu’il tentera d’évoluer à des nivaux plus avancés. La capacité d’entraînement est à son maximum pendant ce stade de développement du joueur. Les habiletés peuvent viser des éléments comme le maniement de la rondelle, les tirs, les passes, la mise en échec et surtout, le patinage. De plus, la vitesse, qui dans le cas présent signifie la vitesse à laquelle un joueur peut bouger ses bras ou ses jambes, peut aussi être considérée comme une habileté. La vitesse, disons la vitesse de patinage, augmentera lorsque le joueur grandira et que sa masse musculaire augmentera, ce qui se produit habituellement pendant et Plan de développement de l’excellence en Page 24 Hockey sur glace 2009‐2013
après la poussée de croissance. Après la poussée rapide soudaine de croissance, le fait d’insister sur la force et l’endurance lors des entraînements donnera lieu à une amélioration plus grande que l’insistance sur ces aspects avant la poussée rapide soudaine de croissance. Toutefois, accorder une importance égale à ces aspects ne sera pas la stratégie idéale à long terme pour maximiser le potentiel de l’athlète. Le régime alimentaire peut restreindre la capacité d’entraînement puisque le corps a besoin de l’énergie et des éléments nutritifs contenus dans la nourriture pour s’entraîner convenablement et ensuite se réparer et se renforcer. Il sera possible de maximiser le potentiel d’un joueur seulement si celui‐ci a un régime alimentaire adéquat. Il a été prouvé qu’une trop grande quantité de nourriture ou d’éléments nutritifs n’accroît pas la capacité d’entraînement. Enfin, ce n’est pas parce qu’un joueur possède une grande capacité d’entraînement dans un domaine qu’il aura nécessairement une grande capacité d’entraînement dans un autre domaine. Ce n’est pas parce qu’un joueur augmente facilement sa masse musculaire ou sa force qu’il apprendra tout aussi facilement des habiletés qui feront de lui un patineur plus rapide. Ce joueur devra peut‐être consacrer plus de temps à ces domaines. La capacité d’entraînement est un aspect important du DLTA que les parents et les entraîneurs doivent bien comprendre afin de maximiser le potentiel des jeunes joueurs de hockey. Une adaptation appropriée des séances d’entraînement de la part des entraîneurs permettra aux joueurs d’améliorer leur niveau d’habileté, leur force, leur endurance, leur vitesse et leur souplesse plus rapidement et conformément à leurs capacités individuelles. Le résultat à long terme sera des joueurs juniors et seniors plus complets et une expérience beaucoup plus agréable pour les plus jeunes. Le graphique suivant illustre les moments opportuns pour une capacité d’entraînement maximale chez les hommes et les femmes. Deux éléments – l’endurance et la force – varient selon le moment où s’amorce la poussée rapide soudaine de croissance. Les trois autres éléments – la vitesse, les habiletés et la souplesse – sont fondés sur l’âge chronologique. En ce qui a trait aux enfants et aux jeunes ayant un handicap, les possibilités d’entraînement des différents éléments ne sont pas clairement établies. L’application de ces renseignements dans le cas d’athlètes handicapés particuliers démontre que l’entraînement est aussi bien un art qu’une science. Plan de développement de l’excellence en Page 25 Hockey sur glace 2009‐2013
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Les cinq éléments de base de l’entraînement et de la performance sont l’endurance, la force, la vitesse, les habiletés et la flexibilité (souplesse). (Dick, 1985) Endurance Le moment opportun pour développer cette composante survient au début de la poussée de croissance rapide soudaine. Il est recommandé de développer l’endurance aérobie avant l’atteinte du sommet de croissance rapide soudaine. La puissance aérobie doit être abordée de manière progressive après que le taux de croissance a commencé à diminuer. Force Chez les filles, le moment opportun pour développer la force se situe immédiatement après le sommet de croissance rapide soudaine ou au début des menstruations. Chez les garçons, ce moment survient 12 à 18 mois après l’atteinte du sommet de croissance rapide soudaine. Vitesse Pour les garçons, le premier moment opportun d’entraînement de la vitesse peut être mis à profit entre l’âge de 7 et 9 ans, et le second se situe entre l’âge de 13 et 16 ans. Pour les filles, les moments privilégiés sont entre l’âge de 6 à 8 ans et de 11 à 13 ans. Habiletés Les possibilités optimales de développement des déterminants de la condition motrice et des habiletés sportives peuvent être mises à profit de 9 à 12 ans pour les garçons, et de 8 à 11 ans pour les filles. Flexibilité La période optimale d’entraînement de la souplesse se situe de 6 à 10 ans pour les deux sexes. Une attention particulière devrait être portée à la souplesse durant la période de croissance rapide soudaine. Plan de développement de l’excellence en Page 27 Hockey sur glace 2009‐2013
En fonction des principes fondamentaux de croissance et de maturation, voici un tableau sommaire des stades de développement mis en place par Hockey Québec et des grandes emphases de développement : Stades Divisions Emphases Initiation aux habiletés Pré‐Novice 4‐5‐6 ans Acquisition de formes gestuelles. motrices Agilité, coordination, équilibre. Novice 7‐8 ans Introduire des exercices de flexibilité. Avoir du plaisir. Activité sportive modifiée. En Novice, débuter l’entraînement de la vitesse de patinage (0‐5 sec.). Introduire les éléments de base pertinents aux gestes techniques: position de base, poussées, carrés, cibles, compléter les gestes, etc. Nombre de sports à suggérer sur une base annuelle: plus de 3. Formation de base en Atome 9‐10 ans Stade idéal pour l’apprentissage des habiletés de base. hockey Utiliser des situations de match pour cet apprentissage. Développer la vitesse de patinage (0‐5 secondes), vitesse de réaction, linéaire et dans toutes les directions. Agilité, coordination, équilibre, mobilité. Développer la flexibilité. Développer les connaissances tactiques de base: porteur, non‐ porteur, chasseur et surveillant. Début de l’approche mentale en introduisant les notions de confiance, motivation et concentration. Nombre de sports à suggérer sur une base annuelle: plus de 3. Formation de base en Pee‐wee 11‐12 ans Développer les gestes techniques et s’assurer de la qualité hockey d’exécution en patinage et en contrôle de rondelle ‐ utiliser des situations de match pour cet apprentissage. Acquérir de nouveaux gestes techniques. Poursuivre le développement de la vitesse sur des distances et situations spécifiques au match. Développer l’endurance aérobie à l’amorce de la poussée de croissance soudaine et rapide. Introduire la condition physique utilisant le poids du corps afin d’améliorer les habiletés techniques. Développer les tactiques collectives de base, individuelles et collectives. Introduire les qualités psychologiques, spécialement la gestion des émotions, la concentration et la fixation d’objectifs. À partir de ce stade, mesurer régulièrement les joueurs. Introduire les notions de nutrition et d’hydratation. Nombre de sports à suggérer sur une base annuelle: plus de 2. Entraînement Bantam 13‐14 ans Accentuer le développement de la vitesse en fonction des situations systématique de jeu et pour des intervalles de 15 à 20 secondes: vitesse où le joueur sort de sa zone de confort. Consolider la tactique individuelle – prise de décision en fonction de son rôle sur la glace et de sa position. Développer une base solide de préparation physique générale: endurance, force, puissance musculaire. Entraînement estival systématique de 12 semaines. Développer la capacité aérobie à l’amorce de la poussée de croissance soudaine et rapide. Développer les habitudes d’entraînement complémentaires: activation, nutrition, hydratation, retour au calme. Sur le plan psychologique, aider le joueur à maintenir un bon niveau Plan de développement de l’excellence en Page 28 Hockey sur glace 2009‐2013
de confiance dans ses actions en l’aidant par des outils particuliers: visualisation, objectifs, journal de bord, profil, langage positif. Nombre de sport. à suggérer sur une base annuelle: plus de 2. Entraînement Midget 15‐17 ans Accentuer le développement de la vitesse en fonction des situations systématique de jeu et pour des intervalles de 15 à 20 secondes: vitesse où le joueur sort de sa zone de confort. Développer une base solide de préparation physique générale et spécifique: endurance, force, puissance musculaire. Entraînement estival systématique de 12 semaines. Poursuivre le développement de la capacité aérobie et de la puissance aérobie maximale. 12 à 18 mois après le sommet de croissance rapide et soudaine est un moment privilégié pour développer la force. Approfondir les connaissances pratiques de la tactique collective: en attaque, en défense, en transition. Perfectionner la prise de décision en fonction de la vitesse de jeu. Optimiser les habitudes d’entraînement complémentaires: activation, nutrition, hydratation, retour au calme. Au plan psychologique, outiller le joueur pour qu’il joue avec confiance et constance. L’aider à comprendre ce qu’il fait pour être plus efficace dans la gestion de ses émotions et celles requises au plus haut niveau de compétition. Poursuite de Junior 16‐ 20 ans Stade développement optimal des habiletés spécifiques au hockey l’excellence et des qualités physiques. Développer la force musculaire et la puissance musculaire. Développer hors‐saison les filières énergétiques et les qualités musculaires servant de fondement au hockey. Développer en période de préparation les qualités physiques spécifiques. Maintenir en période de compétition les qualités physiques spécifiques et développer les faiblesses observées chez les joueurs. S’assurer d’une alimentation saine et équilibrée, en fonction des exigences de l’entraînement et de la compétition. Technique: individualisation, maîtrise, variabilité, constance. Tactique individuelle: rapidité de lecture et variation de réponses à la situation du moment. Tactique collective: vitesse, coopération, synchronisme; former un système de solutions associatives, implanter un plan de match. Sur le plan psychologique, développer de la constance au niveau des performances. Hockey professionnel Sénior 18 ans et + Exécuter avec succès les techniques de base. Utiliser au moment opportun des variantes des gestes pour résoudre un problème tactique. Lire rapidement une situation tactique momentanée et réagir de façon appropriée (prise de décision). Apporter des solutions variées (réponse motrice) à des situations analogues Appliquer les consignes individuelles face à un adversaire en situation de confrontation. Appliquer méticuleusement le système de jeu de l’équipe. Se souvenir de problèmes pratiques résolus de manière efficace dans des situations analogues. Être conscient des habitudes de l’adversaire dans certaines situations données afin de faciliter et accélérer la réponse motrice adéquate. Implanter scrupuleusement le plan de match de l’équipe. Démontrer coopération, synchronisme avec les partenaires à vitesse optimale d’exécution. Plan de développement de l’excellence en Page 29 Hockey sur glace 2009‐2013
Précisions concernant le développement des joueuses en hockey féminin Technique • Avant le niveau Pee‐wee, consacrer beaucoup d’énergie au niveau de l’apprentissage technique, soit avant la poussée soudaine et rapide de croissance. Il s’agit de la meilleure période pour apprendre les gestes techniques. • La mise en échec corporelle n’existe pas au hockey féminin. C’est la règle du contact physique qui s’applique. • Les occasions d’entraînement sont très souvent inférieures au hockey féminin. Cela fait en sorte que les objectifs spécifiques s’échelonnent sur une plus longue période qu’en hockey masculin. Il faut en tenir compte au niveau des progressions qui sont suggérées à la partie suivante. Ainsi, les objectifs proposés au niveau Pee‐wee en hockey masculin peuvent s’étendre jusqu’au niveau Bantam en hockey féminin. Les objectifs Bantam peuvent être aussi fort utiles pour le niveau Midget en hockey féminin. Quant aux objectifs Midget, ils s’appliquent tout aussi bien pour le niveau collégial féminin. Ceci est d’autant plus vrai que les filles ont tendance à débuter la pratique du hockey plus tard que les garçons. • Comme le hockey est un sport sans mise en échec corporelle, la passe devient un outil indispensable pour prendre avantage sur la défensive. Leur maîtrise est essentielle pour la progression des joueuses. • Il est important de mettre l’emphase sur l’apprentissage des tirs lors de la formation de base car cela va avoir un impact sur la force de leur tir dans les étapes suivantes. Pour cheminer vers l’excellence, la vitesse de tir est un atout important. Tactique individuelle / tactique collective • En fonction du volume d’entraînement, les joueuses sont en mesure d’atteindre les objectifs spécifiques pour chacune de ces composantes. • Encore une fois, le fait qu’il n’y ait pas de mise en échec corporelle valorise l’enseignement de l’approche au porteur et de la mise en échec avec bâton. Les stades de formation de base et de l’entraînement systématique sont essentiels à ce niveau. Plan de développement de l’excellence en Page 30 Hockey sur glace 2009‐2013
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