2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie

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2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
L’EAU EN MIDI-PYRENEES
     Les chiffres clés

      2014
2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
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2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
Préambule
        L’Observatoire Eau et Territoires de l’ARPE Midi-Pyrénées, l’Agence régionale du développement durable, propose une situation régionale de
        l’eau chaque année, en date du 22 mars, journée mondiale de l’eau. Elle fait état de chiffres clés récents sur l’eau et ses usages en Midi-Pyrénées,
        sans cependant être exhaustive sur les thématiques traitées.

        Le contenu de cette édition 2014 est fortement marqué par les inondations de juin 2013 et l’actualisation de l’état des lieux 2013 des masses
        d’eau et des milieux aquatiques du bassin versant Adour-Garonne, validée en Comité de Bassin du 2 décembre 2013. Ces travaux de mise à jour
        et d’amélioration de la connaissance sur la ressource en eau constituent une étape préparatoire à l’élaboration du Schéma Directeur
        d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) pour la période 2016-2021, qui fixe les orientations et les objectifs de la politique de l’eau à
        l’échelle du bassin ainsi que de son Programme de Mesures (PDM) qui décrit les actions à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs.

        C’est au regard des questions importantes, actualisées, du SDAGE 2016-2021, des résultats du nouvel état des lieux et des faits marquants liés à
        l’eau en Midi-Pyrénées en 2013, qu’est construit ce document. Son objectif est de valoriser les données existantes sur l’eau et d’apporter des clés
        de lecture sur les grands projets de planification en cours pour la gestion de l’eau.

        Sommaire
        Le SDAGE 2016-21, un projet de planification de la gestion de l’eau en Adour-Garonne                                                       page 4
        Des pressions d’ordre qualitatif, quantitatif et hydromorphologiques s’exercent sur les masses d’eau                                       page 5
       Zoom sur les pressions domestiques et industrielles : les rejets des stations d’épuration et des industries
       Zoom sur les pressions quantitatives : les prélèvements
       Zoom sur les pressions hydromorphologiques
        L’état des eaux de Midi-Pyrénées                                                                                                           page 8
       Zoom sur l’état physico-chimique dans les cours d’eau de Midi-Pyrénées entre 1971 et 2012
       Zoom sur l’état écologique dans les cours d’eau de Midi-Pyrénées entre 2007 et 2012
       Zoom sur les pollutions liées aux nitrates
       Zoom sur les pollutions liées aux pesticides
        Les risques de non atteinte des objectifs de bon état des eaux                                                                             page 14

        Pluviométrie et climat en Midi-Pyrénées                                                                                                    page 16
        Etiage 2013 en Midi-Pyrénées en quelques chiffres et faits marquants                                                                       page 17
        Des zones à enjeux pour les territoires                                                                                                    page 20
        Les dispositifs de gestion des eaux en Midi-Pyrénées, liens avec l’aménagement du territoire                                               page 23

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2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
Le SDAGE 2016-21, un projet de planification de la gestion de l’eau en Adour-Garonne

Qu’est-ce que le SDAGE                                                                        Les décisions et les actes administratifs de la quasi-totalité des collectivités de Midi-
                                                                                              Pyrénées dans le domaine d el’eau doivent être compatible avec le SDAGE Adour-
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 fixe des objectifs à atteindre          Garonne.
dont les principaux sont :
- la prévention de la détérioration de l’état des eaux, c'est-à-dire la non-                  Le SDAGE en vigueur 2010-2015 comprend 6 orientations fondamentales, se
    détérioration des eaux par rapport à leur état actuel et la gestion durable des           déclinant en dispositions. Les orientations sont les suivantes :
    ressources, notamment des eaux souterraines,                                              - Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance,
- la suppression des rejets de substances prioritaires (toxiques, dangereuses),               - Réduire l'impact des activités pour améliorer l'état des milieux aquatiques,
- le respect des objectifs spécifiques dans les zones protégées (zones concernées             - Gérer durablement les eaux souterraines et préserver et restaurer les
    par les directives européennes existantes) pour prévenir toute dégradation des                 fonctionnalités des milieux aquatiques et humides,
    écosystèmes aquatiques,                                                                   - Une eau de qualité pour assurer les activités et usages,
- l’atteinte du bon état des masses d’eau.                                                    - Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement
                                                                                                   climatique,
    Le SDAGE est l’outil de planification à l’échelle de grand bassin versant, qui fixe les   - Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement
    orientations et les objectifs de la politique de gestion de l’eau. Il s'accompagne d'un        du territoire.
    Programme De Mesures (PDM) qui rassemble les actions globales à conduire à des
    échelles locales pour atteindre ses objectifs environnementaux.                           Le SDAGE en préparation 2016-2021 devrait reprendre l’esprit et le sens des
                                                                                              orientations du précédent SDAGE en intégrant les nouvelles directives à savoir celles
Les actes règlementaires de l’État, de ses établissements publics et des collectivités        sur les inondations et sur les milieux marins.
doivent être compatibles avec les dispositions du SDAGE.
                                                                                              En 2013, une synthèse des questions importantes ainsi qu’un état des lieux sur
                                                                                              l’ensemble du bassin versant Adour-Garonne ont été soumis au public et aux
                                                                                              partenaires institutionnels pour avis.
                                                                                              Les questions importantes du futur SDAGE Adour-Garonne concernent les enjeux
                                                                                              suivants :
                                                                                              - La réduction des pressions de toutes natures sur les milieux aquatiques
                                                                                              - La préservation et la restauration du bon fonctionnement des milieux aquatiques
                                                                                              - La connaissance et la planification territoriale.

                                                                                              En Adour-Garonne, les projets de SDAGE et de PDM devraient être examinés par les
                                                                                              commissions territoriales (à l’échelle des sous bassins versants) au printemps 2014.
                                                                                              Source : Comité de bassin Adour-Garonne

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Etat des lieux : Des pressions d’ordre qualitatif et quantitatif s’exercent sur les masses d’eau

Les données de pression utilisées pour l’état des lieux du SDAGE datent                     En 2011 pour 2 905 174 habitants en Midi-Pyrénées, le taux de raccordement à
essentiellement de 2010.                                                                    l’assainissement collectif approche les 90%.

Les pressions          (rejets, concentrations en polluants, consommations,                 En 2012 en Midi-Pyrénées, encore 8% de la capacité régionale de traitement en
hydromorphologie…) sont jugées significatives lorsqu’elles occasionnent une                 assainissement collectif, n’était pas aux normes.
différence de 30% par rapport à la borne fixée pour le bon état (capacités ou
vulnérabilité du milieu récepteur…). Une masse d’eau subissant une pression                 En 2012, 734 établissements industriels sont comptabilisés en Midi-Pyrénées.
significative risque donc de ne pas atteindre le bon état.                                  Dans l’ensemble on constate depuis 2008, sur les paramètres DBO5 et matières
                                                                                            inhibitrices une tendance à la baisse des rejets des industries dans le milieu naturel,
          Chiffre clef :                                                                    mais elle n’est cependant pas significative sur des paramètres comme les métox ou
    En Midi-Pyrénées, 857 masses d’eau superficielles sur 1237 présentent au moins          les matières en suspension.
    une pression significative.
                                                                                            362 établissements, c’est-à-dire la moitié du parc industriel régional, ne sont pas
     Zoom sur les pressions domestiques et industrielles : les rejets des stations          raccordés à l’assainissement collectif. Leurs rejets représentent une pollution
     d’épuration et des industries                                                          d’environ 50 000 EH, calculés sur la base des rejets en DBO5.

     L’un des enjeux majeurs du bassin Adour-Garonne est de reconquérir la qualité          Les rejets en métaux dangereux prioritaires (zinc, cuivre, chrome, plomb, arsenic)
     des eaux brutes pour assurer celle de l’eau potable. Cela passe par le traitement      dont les rejets doivent être supprimés d’ici 2021 sont très peu retrouvés. En
     efficace des pollutions ponctuelles. Les traitements de ces pollutions et donc la      revanche, le cadmium et le mercure ne sont pas négligeables surtout près des
     diminution des rejets sont plutôt déjà bien maîtrisées, avec une progression           stations de traitement de plus de 100 000 EH. A l’aval du Lot, le cadmium est toujours
     sensible et constante ces dernières années. Il existe toutefois des marges de          bien présent malgré les investissements pour diminuer sa présence.
     progrès.
                                                                                            Source DREAL, Agence de l’Eau Adour-Garonne, INSEE
           Chiffre clef :
    Traitement des effluents domestiques : Rendement épuratoire des stations
    d’épuration de Midi-Pyrénées :
                          Midi-Pyrénées             Adour-Garonne
     Paramètre        2000         2010         2011        2010- Etat des lieux
     DBO5             91,3%        95,2%        95,7%       95%
     DCO              85,2%        89,5%        90,9%       Données non transmises
     MES              85,5%        92,1%        93,6%       Données non transmises
     NTK              54,9%        79,4%        82,4%       72%
     Pt               47,2%        64,8%        68,0%       67%

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Etat des lieux : Des pressions d’ordre qualitatif et quantitatif s’exercent sur les masses d’eau

Zoom sur les pressions quantitatives : Les prélèvements                                     puisque 30 % des irrigants prélèvent plus de 80% des volumes utilisés pour
En moyenne sur les dix dernières années, 1 000 Mm3 sont prélevés chaque année sur           l’irrigation. Source Agence de l’Eau Adour-Garonne
Midi-Pyrénées et chacun des usages – industrie, irrigation et eau potable –prélèvent
tous les ans en moyenne 1/3 des prélèvements totaux, les prélèvements pour                  Les prélèvements pour l’eau potable restent stables malgré l’augmentation de la
l’irrigation se concentrant à presque 90% en période d’étiage.                              population.

        Chiffre clef :                                                                               Chiffre clef :
                                                                                                           3
En 2012, 896,4 Mm3 ont été prélevés en Midi-Pyrénées. Près de 98% des                       Avec 102,1 m par habitant, on observe encore en 2012 une baisse du ratio des
prélèvements d’eau tous usages confondus sont mesurés. Ils sont issus à plus de 80%         prélèvements pour l’eau potable par habitant. Cela permet de confirmer une
des eaux de surface ce qui est une spécificité de Midi-Pyrénées : l’exploitation de         tendance vraisemblablement due aux changements de comportements des
l’eau souterraine pour l’alimentation en eau potable de la région toulousaine par           consommateurs plus économes (surtout depuis 2003, année sèche), et aux efforts
exemple n’est pas possible car sa géologie ne le permet pas.                                pour détecter les fuites et réduire les pertes sur les réseaux d’adduction et de
                                                                                            distribution d’eau.
    La répartition par usage et en comparaison avec des années de référence normale                                                       Evolutions du taux de prélèvement d'eau potable par habitant et de la
    (2010) et sèche (2003) est la suivante :                                                                                                                  population en Midi-Pyrénées
     PrélèvementsEau potable Industrie        Golfech          Irrigation Total                                                   120,0              Taux de prélèvement EP moyen (m3/hab)    population
                                                                                                                                                                                                             3 000 000
              3                               (refroidissement
     (en Mm )

                                                                                                   Taux de prélèvement (m3/hab)
                                                centrale nucléaire)                                                                                                                                          2 900 000
     2012             298,9 (33%) 60 (7%)       191,8 (21%)           345,6 (39%) 896,4                                           115,0
     2010             295,1 (33%) 60 (7%)       214,3 (24%)           331,1 (37%) 900,5                                                                                                                      2 800 000

                                                                                                                                                                                                                         Population (hab)
     2003             312,5 (25%) 179 (15%)     221,5 (18%)           517,4 (42%) 1230,4                                          110,0
    X% : part des prélèvements annuels totaux                                                                                                                                                                2 700 000
                                                                                                                                  105,0
      En raison de la forte pluviométrie du printemps de 2013, les valeurs des                                                                                                                               2 600 000
      prélèvements par usage ou par nature devraient être différentes de celles des                                               100,0
                                                                                                                                                                                                             2 500 000
      données récentes de 2012 qui s’apparentent à une année de prélèvement
      normale.                                                                                                                     95,0                                                                      2 400 000

Alors que les prélèvements pour l’industrie poursuivent leur baisse depuis 2000 à                                                  90,0                                                                      2 300 000
cause de la baisse d’activité et d’économie d’eau, les prélèvements pour l’irrigation                                                     2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
(39% des prélèvements de 2012) sont variables et sensibles aux alea climatiques. Ceci                                                                                   Année
étant on observe une forte baisse des surfaces irriguées en Midi-Pyrénées, en effet,
cette pratique permet une augmentation de rendement mais est contraignante. La
SAU irriguée se concentre sur un tiers des exploitations

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2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
Etat des lieux : Des pressions d’ordre qualitatif et quantitatif s’exercent sur les masses d’eau

Zoom sur les pressions hydromorphologiques :
                                                                                                  Les pressions morphologiques sont également importantes en Midi-Pyrénées
La qualification de ces pressions s’est améliorée par rapport à l’ancien état des lieux,           avec 13% du linéaire concerné. La Garonne est particulièrement concernée par
grâce à des outils nationaux d’évaluation développés par l’ONEMA et IRSTEA,                        des pressions liées aux éclusées et à l’altération des quantités de débit.
permettant une meilleure appréciation de ces pressions sur les petits cours d’eau.                les pressions hydrologiques sont subies par 11% du linéaire de cours d’eau.
Les perturbations hydromorphologiques sont importantes et cela confirme que l’un
des principaux enjeux du bassin est de restaurer les fonctionnalités des cours d’eau
et des plans d’eau (dont 44 sur 55 sont très dégradés).

Nombre de masses d’eau subissant des pressions hydromorphologiques en Midi-Pyrénées :
   Pression       Continuité (obstacles à     Morphologie (structureHydrologie
                  l’écoulement, au            des rives,              (barrages, réservoirs,
                  franchissement)             caractéristiques du lit éclusées, quantité de
                  dont lacs                   (hors lacs)             débit…) hors lacs
     Inconnue                  2                     0                   0
     Minime                   894                   921                 621
     Modérée                  211                   182                 417
     Elevée                   130                    78                 143
    Source : SYRAH, outil d’évaluation du risque d’altération du lit mineur et du lit
    majeur

    L’altération significative de la continuité, liée à la présence d’obstacles sur les
    cours d’eau, concerne 13% du linéaire de cours d’eau de Midi-Pyrénées (soit
    2 350 km). Les impacts portent sur la circulation des espèces aquatiques, ou la
    réduction de la capacité de transport solide de la rivière.

    En mai 2013, date de sa diffusion la plus récente, le référentiel des obstacles à
    l’écoulement avait recensé en Midi-Pyrénées 4 639 obstacles dont la moitié sont
    des seuils en rivière (l’autre moitié rassemble des ponts, barrages, digues, épis,
    grilles…). Leur concentration est particulièrement importante sur les rivières de
    Gascogne.

Ces obstacles sont 10 369 en Adour-Garonne et 69 136 en France.

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2014 L'EAU EN MIDI-PYRENEES - Les chiffres clés - AREC Occitanie
L’état des eaux de Midi-Pyrénées, issu du nouvel état des lieux du SDAGE Adour-Garonne

La Directive Cadre Européenne de 2000 vise l’atteinte du bon état des eaux (*) en                            L‘état des masses d’eau est globalement stable :
2015 (sauf objectif moins strict ou report de délai en 2021 ou 2027).
                                                                                                                     Chiffres clefs :
    Les états des masses d’eau superficielles et souterraines de Midi-Pyrénées ont                            % de masses d’eau en bon état                EDL 2009             EDL 2013
    été révisés dans le cadre de l’état des lieux préparatoire des Schémas Directeurs                         Eaux                    Ecologique           45%                  45%
    d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2016-21 d’Adour-Garonne et de Rhône                                  superficielles          Chimique             93%                  92%
    Méditerranée Corse. Ce travail permet d’évaluer le chemin parcouru pour                                  EDL = Etat des Lieux
    atteindre les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau en comparant ces nouveaux                        L’amélioration des outils d’évaluation de l’état écologique fournit une analyse plus
    résultats à ceux issus des états des lieux réalisés à l’origine des SDAGE 2010-15.                       homogène du territoire national, elle rend donc plus difficile la comparaison et
    Réalisés avec des données datant essentiellement de 2009 et 2010 pour les eaux                           l’analyse de l’évolution de l’état écologique des masses d’eau superficielles. Le
    superficielles et de 2007 à 2010 pour les eaux souterraines, ils ne permettent                           nouvel outil serait en effet plus déclassant que l’outil précédent.
    cependant pas d’évaluer les résultats produits par les PDM 2010-15, lancés en
    2010, mais ils donnent des indications sur les retombées des actions menées pour
    la dépollution et la préservation des milieux depuis l’exercice précédent (SDAGE
    de 1996 – 2009).

    Depuis l’état des lieux précédent, datant de 2009, la méthodologie d’évaluation
    de l’état des masses d’eau a évolué. Tout d’abord, le référentiel des masses
    d’eau a évolué : quelques ajustements du découpage, nouveau classement de ces
    entités…ensuite, le nombre de stations de mesure a augmenté : En Adour-
    Garonne, le nombre de stations de mesure de l’état biologique a été triplé. Enfin,
    pour les masses d’eau sans station de mesures, un modèle national a été
    développé par l’IRSTEA pour estimer l’état écologique des rivières en fonction des
    caractéristiques naturelles et des pressions connues. Les résultats ont été
    examinés par des experts locaux au sein des secrétariats techniques locaux qui les
    ont validés, ou modifiés, en fonction de leur connaissance du terrain.

* : Le bon état d’une eau de surface est atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont au
moins "bons". Le bon état d’une eau souterraine est atteint quand son état quantitatif et son état
chimique sont au moins "bons". Les données utilisées pour le calcul de l’état des masses d’eau               Lors du premier état des lieux, l’objectif d’atteinte du bon état écologique des eaux
superficielles datent de 2009-2010, celles qui ont servi pour les masses d’eau souterraines datent de 2007
à 2011 pour l’état chimique et de toutes les chroniques avant 2011 pour l’état quantitatif.
                                                                                                             superficielles en Midi-Pyrénées avait été évalué à 54% des très petites et grandes
                                                                                                             masses d’eau rivières et plans d’eau en 2015.

8
L’état quantitatif des masses d’eau souterraines est plutôt bon en Midi-Pyrénées sauf
                                                                                       dans les alluvions de l’Adour de l’Echez, de l’Arros, la Bidouze et la Nive.

    Le cadmium, le mercure et les hydrocarbures sont les molécules les plus
    déclassantes de l’état chimique des masses d’eau superficielles. On retrouve le
    mercure dans les bassins de Garonne amont.

        Chiffres clefs :
     % de masses d’eau en bon état       EDL 2009             EDL 2013
     Eaux                Quantitatif     73%                  95%
     souterraines                                             en Adour-Garonne
                         Chimique        59%                  59%
                                                              en Adour-Garonne

Lors de l’état des lieux de 2013, il a été décidé de classer en bon état toute masse
d’eau souterraine pour laquelle aucune preuve de dégradation n’existe. La situation
paraît donc plus favorable par rapport à l’état des lieux précédent où certaines       La présence de produits phytosanitaires et de nitrates est la principale cause de
masses d’eau souterraines étaient classées en « doute ».                               dégradation « chimique » des masses d’eau souterraines.

9
Zoom sur l’état physico-chimique dans les cours d’eau de Midi-Pyrénées entre 1971 et 2012

L’état physico-chimique des rivières est déterminé selon 12 paramètres
regroupés en 4 éléments de qualité : l’oxygène, l’acidification, les nutriments                                    Evolution de la part des stations par catégorie d'état physico-chimique en Midi-Pyrénées
et la température.                                                                                   100%                                                                              700
Depuis la mise en place en 2007 puis 2009 des réseaux de contrôle et de
surveillance (RCS, patrimonial et pérenne) puis de contrôle opérationnel (RCO,                       90%
                                                                                                                                                                                       600
pour le suivi de sites à problèmes), la nette augmentation du nombre de stations                     80%
                                                                                                                                                                                                     mauvais
de mesure permet d’affiner l’évaluation de la qualité physico-chimique des eaux                                                                                                        500
                                                                                                     70%
dans le bassin Adour-Garonne et a fortiori en Midi-Pyrénées.                                                                                                                                         médiocre
                                                                                                     60%
                                                                                                                                                                                       400
                                                                                                                                                                                                     moyen
     En 2012, la moitié des stations de la région mesurent un état physico                           50%
     chimique qualifié de bon à très bon.                                                                                                                                              300           bon
                                                                                                     40%
     Entre 2007 et 2012, le taux des stations présentant un état bon à très bon a
                                                                                                                                                                                                     Très bon
     tendance à décliner alors que jusqu’en 2006 l’évolution moyenne de ce taux                      30%                                                                               200
     était positive (la pente de progression étant de l’ordre de +1%). Les sites à                   20%                                                                                             nombre de stations
     forte pollution sont eux en déclin, en effet, les « points noirs » d’importance                                                                                                   100
                                                                                                     10%                                                                                             Linéaire (Très bon +
     ont quasiment tous été dépollués : ils faisaient l’objet des priorités des
                                                                                                                                                                                                     bon)
     politiques de l’eau qui s’orientent davantage, en terme d’enjeu lié à la                         0%                                                                               0
     qualité, vers la lutte contre les pollutions diffuses dorénavant.

Zoom sur l’état écologique dans les cours d’eau de Midi-Pyrénées entre 2007 et 2012

                  Evolution de la répartition des stations de mesure en eau superficielle en            Le nombre de sites où l’état écologique est bon à très bon n’évolue pas
                                       fonction de leur état écologique
                                                                                                        significativement entre 2007 et 2012. En 2012, il est de 45%. L’état écologique est
         100,0%                                                                                         calculé en fonction de paramètres physico-chimiques et hydrobiologiques. Les
          90,0%                                                                                         caractéristiques hydromorphologiques sont prises en compte pour classer une masse
          80,0%                                                                                         d’eau en très bon état et sont souvent limitantes.
          70,0%                                                                           Mauvais       La reconquête de la continuité écologique et l’amélioration de l’hydromorphologie des
          60,0%                                                                                         cours d’eau constituent donc des enjeux prioritaires qui se traduisent par la mise en
                                                                                          Médiocre
          50,0%
                                                                                                        œuvre des classements des cours d’eau, les tracés des trames vertes et bleues,
                                                                                          Moyen         l’amélioration de la connaissance et la construction de nouveaux dispositifs techniques
          40,0%
                                                                                          Bon           et financiers pour l’effacement des obstacles à l’écoulement. Bien que tous ces
          30,0%
                                                                                          Très bon
                                                                                                        chantiers soient concrètement engagés localement, leurs effets ne se traduisent pas
          20,0%
                                                                                                        encore dans les données d’état écologique des cours d’eau.
          10,0%
           0,0%
                     2007       2008       2009       2010       2011      2012

10
Zoom sur les pollutions liées aux nitrates :                                                                     Teneurs maximales en nitrates dans les eaux superficielles en 2012 :

D’après l’état des lieux du SDAGE, 46% des masses d’eau superficielles présentent
des pressions significatives liées aux nitrates, essentiellement situées sur les zones de
grandes cultures. Les lacs concernés sont les barrages du Lizet, du Gabas et de
Castelnau-Magnoac.

21% des masses d’eau souterraines présentent une pression significative nitrates,
10% ne présentent pas de pression.

           Chiffres clefs :

     En 2012, en Midi-Pyrénées, 9% des teneurs en nitrates dépassaient la limite de
     50 mg/litre (*), ce taux était de 3% en 2011, année au cours de laquelle le
     printemps a été particulièrement sec. En effet, en termes de concentration, 2012
     est plus marquée que 2011 car les conditions, notamment climatiques, ont
     favorisé les transferts de pollutions diffuses dans les eaux, particulièrement dans
     l’Adour et les rivières de Gers où sont concentrées les zones de grandes cultures.
     De plus, l’augmentation du taux de stations au-dessus du seuil maximal peut être
     due à l’augmentation du nombre de stations (de 486 à 659 stations entre 2011 et
     2012). Le réseau de mesure s’est d’ailleurs densifié dans en Gascogne.

     En 2012 en Midi-Pyrénées 3 points de mesure en eau souterraine n’ont pas
     respecté les normes (**) de la DCE pour les nitrates dans l’eau souterraine. Il ne
     s’agit pas seulement de points inclus dans les zones vulnérables à l’image du point
                                                                                                                             Rappel 2011 :
     de Paulinet dans le Tarn qui présentait un taux moyen de 61 mg/l.

(*) : Seuil maximal retenu par les autorités sanitaires pour les nitrates dans les eaux de surface destinées à
la consommation humaine et on estime qu’un taux inférieur ou égal à 25 mg/l serait préférable. En Midi-
Pyrénées, en 2012, 67% des stations en eaux superficielles mesuraient des teneurs en nitrates inférieurs à
25 mg/litre.

(**) La norme de qualité DCE pour les nitrates dans les eaux souterraines est de 50 mg/l. Elle s’applique à la
moyenne annuelle des concentrations par point de mesure. Les points avec une teneur moyenne supérieure
à 50 mg/l, ne respectent pas la norme ; ceux dont la teneur moyenne est inférieure à 50 mg/l, respectent la
norme.

11
Zoom sur les pollutions liées aux nitrates
                                                                                       Les plans d’actions régionaux contre les pollutions aux nitrates d’origine agricole
Fait marquant : La France a été condamnée le 13 juin 2013 par la Cour de Justice de    La France avait subi en 2009 des procédures de pré-contentieux concernant les
l’Union européenne qui a jugé que les actions mises en œuvre pour répondre aux         contenus des programmes d’action.
exigences de la directive 91/676/CEE (dite directive "Nitrates") étaient               L’année 2014 devrait voir l’application des programmes d’actions régionaux (PAR)
insuffisantes.                                                                         contre les pollutions dues aux nitrates d’origine agricole. Ces programmes
                                                                                       complètent un programme national, en définissant des mesures adaptées et
Les zones vulnérables                                                                  renforcées, de manière concertée avec les acteurs locaux des territoires
La France avait été mise en demeure en 2011 sur la délimitation des zones              particulièrement concernés par ces pollutions. Cette réforme vise à corriger
vulnérables. La révision des zones vulnérables arrêtées le 31 décembre 2012 visait à   localement le manque de résultats positifs, dus à une mauvaise application de la
répondre à ce contentieux.                                                             directive "Nitrates" :

                                                                                       A noter par exemple dans le projet PAR Midi-Pyrénées (janvier 2014) :
                                                                                        L’extension des périodes d’interdiction de fertilisation dans les zones à risques
                                                                                           de dissolution accrue du sud de la région.
                                                                                        L’introduction d’un seuil de pente de 15 % au-dessus du quel sont imposées des
                                                                                           limitations d’épandage (il était initialement prévu à 7%)
                                                                                        Des règles de mises en place obligatoires de cultures « piège à nitrates » en
                                                                                           période d’interculture.

                                                                                               Chiffre clefs :
                                                                                       Ces plans d’action s’appliqueront dans les zones vulnérables soient 770 300 ha
                                                                                       représentant 34% de la SAU de Midi-Pyrénées et 15 591 exploitations soit un tiers
                                                                                       des exploitations régionales.

                                                                                                  Références :

                                                                                       Arrêté du 23 octobre 2013 relatif aux programmes d'actions régionaux en vue de la protection des eaux
                                                                                       contre la pollution par les nitrates d'origine agricole, JO du 31 octobre 2013, p. 17760.

                                                                                       Arrêté du 23 octobre 2013 modifiant l'arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national
         Chiffre clefs :                                                               à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine
                                                                                       agricole, JO du 31 octobre 2013, p. 17736.
La révision des zones vulnérables de Midi-Pyrénées a conduit à déclasser 258
                                                                                       Sources : DRAAF, DREAL
communes et à classer 218 nouvelles communes

12
Zoom sur les pollutions liées aux pesticides dans les cours d’eau                           Situation par rapport aux seuils eau potable en Midi-Pyrénées en 2012 :
D’après l’état des lieux du SDAGE, la quasi-totalité des masses d’eau « rivière »
présentent des pressions liées aux produits phytosanitaires. Ces pressions sont
significatives pour 37% des masses d’eau « rivière ».

           Chiffre clef :
     En 2012, sur les 140 molécules recherchées au niveau de 231 stations dans les
     cours d’eau d’Adour-Garonne 71 ont été identifiées dont 60 en Midi-Pyrénées.
     Pendant l’année 2012, sur chaque station, des prélèvements ont été effectués 5
     fois de mars à décembre et on mesurait en Midi-Pyrénées jusqu’à 27 molécules
     de produits phytosanitaires à l’aval de l’Ayroux et la Sère affluent rive gauche de
     la Garonne dans le Tarn-et-Garonne. Le nombre moyen de molécules trouvé par
     station était de 9,3. En 2011, on retrouvait jusqu’à 34 molécules mais avec une
     moyenne de 5,1 molécules par station, inférieure à celle de 2012.

     En 2012, 97% des stations de suivi des eaux superficielles de Midi-Pyrénées ont
     détecté des produits phytosanitaires et 85% d’entre elles ont présenté au moins
     une fois une concentration supérieure à 0,1 µg/l.

     Globalement, l’année 2012 semble plus marquée en termes de concentrations et
     de nombre de molécules détectées que l’année 2011. Les herbicides sont les             Cette analyse confirme en 2012 une augmentation des concentrations en
     pesticides les plus retrouvés et notamment l’AMPA produit de dégradation du            molécules, les épisodes pluvieux survenus avant les mesures pouvant expliquer
     glyphosate ainsi que le S-métolachlore, produit de substitution de l’atrazine, elle-   en partie ces résultats. Cf graphique ci-dessous
     même encore à la 17ème place des molécules les plus retrouvées malgré son
     interdiction en 2003. Ceci étant, la présence des molécules interdites continue de
     diminuer.                                                                                              Evolution des aptitudes à l'eau potable de 2007 à 2012 en Midi-Pyrénées

                                                                                             100%
Dans les eaux souterraines, 20% des 331 stations ont détecté des produits                     80%
phytosanitaires, jusqu’à 7 molécules par station. Parmi les stations ayant mesurés
                                                                                              60%
des taux significatifs, 74% ont mesuré au moins une fois une concentration
                                                                                              40%
supérieure à 0,1 µg/l.
Source : Agence de l’Eau Adour-Garonne, 2013                                                  20%
Un traitement avec les seuils « eau potable » est donné ici à titre indicatif, les eaux        0%
concernées ne servant pas et n’ayant pas vocation à servir à l’alimentation en eau                       2007              2008               2009                 2011               2012
                                                                                                                      respect   respect après traitement       non respect
potable.

13
Les risques de non atteinte des objectifs de bon état des eaux

Atteindrons-nous les objectifs fixés par l’Europe ? Quelle est la probabilité pour que   En Midi-Pyrénées, les causes du RNAOE sont principalement les pollutions diffuses et
nous ne les atteignions pas ? Le risque a-t-il évolué depuis l’état des lieux            les perturbations hydromorphologiques, qui impactent la continuité écologique,
précédent ?                                                                              l’hydrologie et la morphologie des cours d’eau.

Le Risque de Non Atteinte des Objectifs de bon Etat (RNAOE) des masses d’eau a été
évalué à partir de l’état constaté des masses d’eau puis confronté aux pressions qui
s’y exercent, projetées à l’horizon 2021.

 Cet indicateur alimente les travaux d’élaboration du SDAGE et permet de
 déterminer les zones et les types d’actions prioritaires du prochain Programme
 De Mesures. Il ne préjuge pas d’un objectif environnemental atteignable à
 l’horizon 2021.

 Lors du précédent état des lieux, c’est le RNABE, Risque de Non Atteinte du Bon
 Etat (en 2015) qui avait été évalué. Le tableau suivant propose une comparaison
 entre les niveaux de risque global des deux états des lieux :

        Chiffre clef :

   Part des masses d’eau risquant de ne pas atteindre l’objectif de bon état :
                 Etat des lieux 2013 : RNAOE 2021 Etat des lieux 2008 : RNABE
                 Sur toutes les masses d’eau         2015
                                                     Sur les grandes masses
                                                     d’eau
                 Midi-Pyrénées Adour-Garonne         Midi-Pyrénées Adour-
                                                                       Garonne
   Cours d’eau          63%               61%                70%           63%
   Plans d’eau          69%               74%            Données non validées                    Repère :
   Nappes libres
                        52%               61%            Données non validées
   et captives                                                                           Lors du premier état des lieux, l’objectif d’atteinte du bon état écologique en Midi-
Source Agence de l’Eau Adour-Garonne                                                     Pyrénées avait été évalué à 54% des très petites et grandes masses d’eau
                                                                                         superficielles. L’objectif du Bassin Adour-Garonne était de 60% et on peut d’ores et
                                                                                         déjà présager au vu des tendances qu’ils ne seront pas atteints.

14
Les risques de non atteinte des objectifs de bon état des eaux
                                                                                          risques   de   non    atteinte   des   objectifs   de   bon    état   des    eaux

     En Adour-Garonne, c’est en Charente que les résultats de cette projection sont les
     plus mauvais puisque la quasi-totalité des masses d’eau pourraient ne pas
     atteindre le bon état en 2021

                                                                                          Les masses d’eau souterraines qui échappent au risque qualitatif sont situées dans
                                                                                          les Pyrénées et le Lot. Le risque quantitatif concerne seulement la nappe des
                                                                                          alluvions de l’Adour, de l’Echez, de l’Arros, de la Bidouze et de la Nive.

15
Pluviométrie et climat en Midi-Pyrénées

2013 est la cinquième année la plus pluvieuse en 36 ans de mesure en région.
Il n’y a pas eu de déficit en eau à l’écoulement en 2013, ce qui n’était pas arrivé depuis 1999.

                                                     Pluviométrie annuelle et à l'étiage en Midi-Pyrénées
                                                             PRECIPITATIONS annuelles       PRECIPITATIONS étiage

                              1200,0

                              1000,0
           pluviométrie -mm

                               800,0

                               600,0

                               400,0

                               200,0

                                 0,0

     Chiffres clefs :
                                                                        3
 Depuis 1977, il tombe en moyenne chaque année 35,6 milliards de m sur Midi-Pyrénées dont 10,8 surviennent entre le 1er juillet et le 31 août ; période dite de basses eaux
                                                          3
 ou d’étiage. Cette moyenne tombe à 31,7 milliards de m si on la calcule sur les 10 dernières années (période 2003-2013), (dont 9,6 en période d’étiage). Mesurée sur une
 chronique longue, l’évolution de la pluviométrie ne montre pas de tendance significative et il est difficile d’y lire un impact du changement climatique. A partir des mesures
 de précipitations et relatives à l’évapotranspiration (ETP), sur les 20 dernières années, on observe un déficit de pluies efficaces (précipitations-ETP), disponibles à
 l’écoulement, de l’ordre de 5 mm /an en moyenne sur Midi-Pyrénées.

A l’échelle d’Adour-Garonne, une simulation du climat a été réalisée, à l’horizon 2021, date de fin du prochain SDAGE. Ainsi, à partir des données pluviométriques,
d’évapotranspiration et de déficit en eau sur la période 1960-2010, les projections réalisées n’ont pas permis de confirmer une tendance globale à la baisse des
précipitations ; sauf sur le bassin Tarn-Aveyron. Ce territoire est également le seul concerné par une baisse des quantités d’eau disponibles à l’écoulement (= précipitations –
évapotranspiration). Par ailleurs, les projections montrent que tous les bassins d’Adour-Garonne devraient subir une hausse des températures.
Sources : Météo France, Comité de bassin Adour-Garonne

16
La période d’étiage 2013 en Midi-Pyrénées en quelques chiffres et faits marquants

Des précipitations abondantes et une période d’étiage loin d’être sèche
L’hiver 2012-2013 puis le printemps 2013 ont connu une pluviométrie excédentaire
exceptionnelle sur l’ensemble de Midi-Pyrénées. A l’échelle nationale le mois de mai
2013 est le 4ème mois de mai le plus pluvieux depuis 1959.

 En juillet et août 2013, des cumuls de précipitations très faibles, sauf occurrence
 d’orages, ont été mesurés. Septembre 2013 est plutôt sec et les quantités d’eau
 disponibles pour la recharge des nappes et pour l’écoulement sont relativement
 faibles, ce qui explique par exemple le retard de remontée des niveaux des cours
 d’eau. Sources : DREAL, Météo France, CACG

 Un début d’été marqué par des catastrophes naturelles

 Fait marquant : Les 17 et 18 juin, les fortes pluies sur le relief central des Pyrénées
 conjuguées à un fort enneigement et des éboulements de terrain, ont provoqué
 des crues dévastatrices sur la Garonne amont bien que cinquantennales en terme
 de débit, ce qui n’est pas considéré par les hydrologues comme exceptionnel. Les
 dégâts ont cependant été catastrophiques.

 De l’est des Pyrénées-Atlantiques aux Hautes-Pyrénées et à la Haute-Garonne, les
 cumuls de l’ordre de 110 à 180 mm en moins de 48h ont accéléré la fonte nivale. Le
                                                                                           Route emportée à Villelongue (65),copyright Laurent Dart / AFP
 Gave de Pau a lui aussi subi une crue le 19 juin 2013 en atteignant plus de 4 m à         Source : France Télévisions Editions Numériques
 Lourdes alors que le niveau habituel de ce cours d’eau est de 50 cm en juin.

 Sources : Météo France

17
La période d’étiage 2013 en Midi-Pyrénées en quelques chiffres et faits marquants

Des réserves confortables pour assurer le soutien d’étiage                              L’étiage 2013 se distingue particulièrement de ceux des années récentes qui étaient
Les réserves dans les barrages auront rarement été aussi confortables. Dès mars         marqués par de faibles débits et de longues périodes sous les Débits d’Objectif
2013, les barrages montraient un taux de remplissage global de 95%.                     d’Etiage (DOE) du SDAGE
Les taux de remplissage en fin de période d’étiage pouvaient déjà laisser présager
un début d’étiage 2014 sans tension.
                                                                                                  Cumul du nombre de jours où le débit a été sous le DOE au cours de la période d'étiage
                                                                                                              entre 1999 et 2013 au niveau des points nodaux du SDAGE
L’année hydrologique 2012-2013 constitue une année exceptionnelle en termes de
recharge et de reconstitution des stocks souterrains en Midi-Pyrénées. Les aquifères      2500
                                                                                                                Cumul du nombre de jours où le débit est sous le DOE                 Moyenne

se sont maintenus à des niveaux de hautes eaux, largement supérieurs aux normales.

 Fait marquant : Des inondations ont été observées (dans l’agglomération du sud de        2000
 Toulouse, dans la grande plaine alluviale de Tarbes…) par des remontées de
 nappes.                                                                                  1500

 Pendant l’étiage 2013, l’hydrologie a été excédentaire sous l’effet des
 précipitations printanières importantes et, pour les rivières pyrénéennes (mais dans     1000
 des proportions moindres), sous l’effet de la poursuite de la fonte des neiges.
                                                                                           500

                                                                                             0
                                                                                                 1999   2000   2001   2002   2003   2004   2005   2006   2007   2008   2009   2010    2011   2012   2013

18
La période d’étiage 2013 en Midi-Pyrénées en quelques chiffres et faits marquants

Tout l’été 2013, les débits des rivières sont restés à des niveaux soutenus pour la
période.

C’est en juillet que le plus de points défaillants en Midi-Pyrénées ont été
comptabilisés.

 En octobre tous les points de mesure présentaient de nouveau des niveaux
 excédentaires. Cet été seulement 5 stations sont passées sous les objectifs de
 débit du SDAGE, presque toutes épisodiquement sauf notamment sur le Tescou et
 le Dadou où les faibles débits ont été mesurés plusieurs jours d’affilée. Les
 défaillances sont restées très localisées, à l’inverse de 2003 par exemple où le
 phénomène de sécheresse était généralisé avec des défaillances mesurées sur plus
 des trois-quarts des stations.

         Nombre de points de mesure (sur 42 points suivis au total) où l'objectif du SDAGE (débit
          moyen pendant 10 jours consécutif est supérieur à 80% du DOE) n'a pas été respecté           La Garonne à Toulouse ;3 juin 2013. Crédit photo, Cécile Bedel
                                au cours de l'étiage entre 1999 et 2013
           Nombre de points où l'objectif SDAGE VCN 10 > 80% DOE n'est pas atteint           Moyenne   Une campagne de soutien d’étiage tardive et de faible intensité
                                                                                                                                                   3
 35                                                                                                    Lors de l’étiage 2013, seulement 2,16 Mm ont été lâchés dans la Garonne à partir
                                                                                                                                         3
 30                                                                                                    des retenues EDF, sur les 51 Mm inscrits dans la convention de déstockage à partir
                                                                                                       des réserves ariégeoises (Izourt, Gnioure, Laparan et Soulcem), d’Oô et de Montbel,.
 25                                                                                                                                             3                 3
                                                                                                       Ces déstockages représentaient 46 Mm en 2012, 36,6 Mm en 2011 et 37,1 Mm en
                                                                                                                                                                                      3
                                                                                                                                              3                                           3
 20                                                                                                    2010. Dans le Massif central, 10 Mm ont été déstockés en 2013.sur les 49 Mm
                                                                                                                                                  3                 3                     3
                                                                                                       prévus par les conventions, contre 32 Mm en 2012, 52,1 Mm en 2011 et 36,5 Mm
 15
                                                                                                       en 2010. Sources : ARPE, DREAL, EDF
 10
  5                                                                                                    Des restrictions allant localement jusqu’à des niveaux sévères
                                                                                                       En 2013, pendant l’étiage, les départements de la Haute-Garonne, du Gers, des
  0                                                                                                    Hautes-Pyrénées et de l’Ariège n’ont pas pris d’arrêté de restriction. A la fin août et
      1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
                                                                                                       en septembre, des arrêtés en vigueur jusqu’au 31 octobre 2013 ont été pris en
Source DREAL                                                                                           majorité dans le département du Lot. En octobre aucun nouvel arrêté de restriction
                                                                                                       n’a été pris.

19
Des zones à enjeux pour les territoires

Les territoires sont soumis à des pressions diverses et variées. Certains comme ceux        On peut citer les inventaires récents conduits par le Parc Naturel régional des
étant touchés par des contaminations liés aux nitrates peuvent être classés en zones        Pyrénées ariégeoises, le pôle zones humides du Tarn, les fédérations
vulnérables (cf. Zoom sur les pollutions liées aux nitrates). Ces zonages, qu’ils soient    départementales de chasse, les cellules d’assistance technique Zones Humides
intéressants d’un point de vue environnemental, pour les usages ou qu’ils soient            (CATZH). Il y a 9 CATZH en Midi-Pyrénées dont le rôle est de trouver des compromis
réglementaires, permettent d’apporter des éléments qui alimenteront la priorisation         satisfaisants entre respect les fonctionnalités des zones humides et les activités
des actions de déclinaison locale du SDAGE.                                                 économiques, éducatives ou sociales ou les impératifs des propriétaires de zones
3 exemples : Les zones humides, les zones de captage, les zones inondables.                 humides. En Midi-Pyrénées, fin 2012, 3 600 ha environ de surface de zones humides
Les milieux humides et les zones humides                                                    étaient sous convention d'adhésion au dispositif CATZH et 745 gestionnaires de
                                                                                            zones humides y adhèraient. Source DREAL, Catezh, ONEMA
Les « milieux humides » sont des milieux entre terre et eau dont les fonctionnalités
permettent l’épuration des eaux mais aussi la régulation des débits des cours d’eau.
En plus de ces services rendus naturellement pour la gestion de la resource en eau,
elles sont souvent des zones de biodiversité offrant des habitats d’espèces dont
certaines sont remarquables voire protégées.

En Midi-Pyrénées, le recensement de ces milieux humides n’est pas encore exhaustif
du fait de leur diversité et de leur éclatement sur le territoire. Ceci étant les projets
d’amélioration de leur connaissance se multiplient et on peut saluer en Midi-
Pyrénées une dynamique à ce sujet due à une volonté politique, un contexte
budgétaire favorable, la disposition C44 du SDAGE 2010-15 qui encourage les
inventaires de « zones humides » (*) et une évolution de la réglementation :

Il existe plusieurs types de zones humides en Midi-Pyrénées et notamment :
        les zones humides liées aux cours d’eau (boisements alluviaux, roselières,
            bras morts, prairies humides,…),
        les zones humides de bas-fonds ou de tête de bassin (tourbières, prairies
            humides,…),
        les régions d’étangs (Armagnac, Ségala, …),
        les marais et landes humides de plaines et de plateaux, les zones humides          (*) Selon le code de l’environnement, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non,
            ponctuelles et /ou artificielles (mares, bordures de plan d’eau,…).             habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la
     Chiffres clés                                                                          végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de
 Sur la base de la méthodologie « commune » élaborée à l’échelle de bassin les             l'année». (Art. L.211-1).
                                                                                            Récemment, les critères de définition et de délimitation d’une zone humide ont été explicités afin de
     zones humides inventoriées en Midi-Pyrénées représentent une surface                   faciliter une appréciation partagée de ce qu’est une zone humide en vue de leur préservation par la
     avoisinant 11 000 ha.                                                                  réglementation. (Articles L. 214-7-1 et R. 211-108).

20
Des zones à enjeux pour les territoires

Les zones de captage
                                                                                                           Chiffre clef :
En Midi-Pyrénées, la protection des captages en eau potable est un enjeu essentiel
pour améliorer l’accès à une eau potable de qualité. Or, cette protection des                      En Midi-Pyrénées, sur les 2 008 captages d’eau potable, en janvier 2014, 45,2% sont
captages d’eau potable bien qu’en nette amélioration, puisque toutes les procédures                protégés ce qui correspond à 71,8% des débits d’eau potable produits.
sont entamées, doit continuer de progresser. Ce sont encore les plus petits captages,
nombreux notamment en Ariège, qui posent problème et qu’il faut rationnaliser                      Cette situation régionale serait due à des contraintes d’acquisition de foncier, à un
avant la procédure de protection.                                                                  manque de sensibilisation des acteurs (élus et propriétaires) sur les effets de la
En janvier 2014, Midi-Pyrénées restait la dernière région de France métropolitaine                 toxicité à faible dose et sur la vulnérabilité (qualitative et quantitative) de la
en matière de protection des captages si l’on raisonne en nombre de captages. Elle                 ressource destinée à la consommation humaine. De plus, la complexité des
n’est suivie, si l’on raisonne en termes de débits produits issus de captages protégés,            procédures administrative prendrait le pas sur l’enjeu environnemental.
que par les régions Lorraine et PACA.
                Répartition départementale des débits d'eau potable produits en Midi-Pyrénées              Repères :
                                               en janvier 2014
     350000                                                                                           En France, 63,8% des captages sont protégés ce qui correspond à 80,2% des
                                                       débit produits (m3/j)                           débits produits.
     300000                                                                                           En Adour-Garonne, 63,2% des captages sont protégés ce qui correspond à 79,6%
                                                       débit produits protégés (m3/j)
                                                                                                       des débits produits.
     250000

     200000
                                                                                                   Sources : Ministère de la Santé, ARS Midi-Pyrénées, SISE-Eaux

     150000

     100000

     50000

          0
                                                                               Tarn
                                               Gers

                                                                   Pyrénées
                          Aveyron

                                    Garonne

                                                                                        Garonne
                Ariège

                                                          Lot

                                                                                        Tarn-et-
                                                                    Hautes-
                                     Haute-

21
Des zones à enjeux pour les territoires

Les zones inondables

La Directive européenne Inondation a pour objectif de réduire les conséquences
négatives des inondations pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine
culturel et l’activité économique.

Le Plan de Gestion des Risques Inondation (PGRI) définira, d'ici à la fin 2015 et pour
une durée de 6 ans, les objectifs généraux à l’échelle du bassin Adour-Garonne et les
objectifs particuliers à l'échelle des périmètres de gestion des Territoires à risques
importants (TRI).

        Chiffres clés

              TRI en Midi-Pyrénées : secteurs de Cahors, Montauban-Moissac,
               Castres-Mazamet et Toulouse, soit 159 communes et 1 070 589
               habitants.

              2 669 km2 en zone inondable en Midi-Pyrénées.

              82% de communes sont en partie en zone inondable soit 10,9% de la
               population et 10,9% des logements.

Sources : DREAL, INSEE 2011

22
Les dispositifs de gestion des eaux en Midi-Pyrénées et leurs liens avec l’aménagement du territoire

                                                                        Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux : des outils de planification à valeur réglementaire
                                                                        Sur les 176 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux de France métropolitaine, 23 SAGE sont
                                                                        en Adour-Garonne et 11 SAGE en Midi-Pyrénées. Il n’y a plus à ce jour de SAGE en émergence en
                                                                        Midi-Pyrénées or il y a un an, cela était le cas du SAGE Dordogne Amont. 2 SAGE de Midi-Pyrénées
                                                                        sont aujourd’hui mis en œuvre (Célé et Midouze) et 2 SAGE en élaboration sont actuellement en cours
                                                                        de consultation institutionnelle (Lot amont et Adour amont). Le SAGE Garonne vient de terminer son
                                                                        état des lieux. Un projet de SAGE concernant les bassins versants de l’Ariège et de l’Hers devrait faire
                                                                        l’objet, en 2014, d’une étude d’opportunité portée par le Conseil Général de l’Ariège.

                                                                        Les SAGE sont encouragés par les SDAGE, schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux
                                                                        établis à l’échelle des grands bassins versants car ils permettent la mise en œuvre d’une gestion
                                                                        intégrée de l’eau sur les territoires. Ils sont portés par des syndicats mixtes locaux ou EPTB
                                                                        (établissement public territorial de bassin).

                                                                        Référence : La loi n°2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et
                                                                        d’affirmation des métropoles prévoit de transférer à des dernières les compétences de gestion des
                                                                        milieux aquatiques et de prévention des risques. Elle crée en ce sens les EPAGE (établissements
                                                                        publics de gestion des eaux), à l’échelle de sous-bassins, compétents en matière d’inondations et de
                                                                        gestion des cours d’eau. Source Assemblée des Communautés de France

                                                                        Contrats de milieu : des programmes d’actions volontaires, sans portée juridique, d’une durée de 5
                                                                        ans
                                                                        Les contrats de milieux englobent les contrats de rivière, de baie, de nappe ou de lac. En Midi-
                                                                        Pyrénées, les contrats de milieu sont uniquement des contrats de rivière. 26 contrats de rivière ont
                                                                        été engagés sur les territoires de Midi-Pyrénées dont certains se sont succédé sur un même territoire
                                                                        comme Haut Adour et Viaur.
                                                                        Déjà 19 contrats de milieu sont achevés sur le territoire régional, sur les 141 achevés en France. Les
                                                                                                                                  ème
                                                                        derniers contrats achevés (fin 2012) sont ceux du Viaur (2 ), du Gave de Pau, et du Tarn.
                                                                                                               ème
                                                                        En Midi-Pyrénées, seul Haut-Adour (2 ) est en élaboration, ceux de Tarn amont (signé en janvier
                                                                        2011) et Cérou-Vère (signé en janvier 2014) sont en cours d’exécution. Un deuxième contrat de rivière
                                                                        est en émergence sur le Célé. Certains contrats de rivière sont élaborés de telle façon qu’ils
                                                                        s’inscrivent dans un SAGE, comme celui du Haut Adour dans le SAGE Adour amont et celui du Célé
                                                                        dans le SAGE du même nom par exemple.
                                                                        Source : Gesteau

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