SPL Transport / mobilité - Retours d'expériences d'élus en charge des transports et de la mobilité - Agir Transport
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Édito Jean-Luc RIGAUT Président d’AGIR Président du Grand Annecy La SPL, Performance, jets multimodaux, la création de nouveaux services de mo- un outil au service souplesse et outil bilité entre les territoires, etc. de la proximité de coopération Des AO voisines peuvent ainsi construire ensemble une poli- La Société Publique Locale (SPL) La SPL permet une bonne maî- tique de mobilité cohérente. est née en 2010 de la volonté du trise des coûts car elle associe Souple et agile, la SPL est une al- législateur de proposer aux col- les avantages économiques de ternative à la gestion déléguée lectivités territoriales un nouvel la gestion directe, la garantie permettant aux collectivités de outil de gestion directe de leurs d’une prise en compte immé- mettre en place de nouveaux services publics locaux. diate des décisions et orienta- projets de mobilité, au plus Depuis, la SPL a bel et bien trou- tions politiques et la souplesse près des besoins du territoire et vé sa place dans la panoplie des d’une société anonyme. au service du projet politique. modes de gestion. Entreprise Le contrat n’étant pas figé, la Avec la volonté d’échanger les publique, elle est ancrée dans formule “SPL” permet aux col- bonnes pratiques, les élus et le tissu économique local et lectivités qui en sont les ac- décideurs de collectivités qui constitue un outil de dévelop- tionnaires de faire évoluer le l’ont testé ont souhaité parta- pement du territoire, au service service facilement en fonction ger leur expérience. des habitants. par exemple de modifications • Déjà près de 20 SPL ont été du périmètre géographique créées par des collectivités ou bien de l’offre de transport territoriales pour l’exploitation confiée au délégataire comme d’un réseau de transport ur- un BHNS, les vélos, ou encore le bain ou interurbain. La plupart stationnement. d’entre elles ont résulté d’un L’actionnariat des SPL étant choix de la collectivité en faveur constitué de collectivités lo- de la gestion directe plutôt que cales, il permet à plusieurs auto- déléguée à un opérateur privé. rités organisatrices de travailler • conjointement sur des projets de coopération intercommu- nales à l’échelle d’un bassin de vie, incluant notamment la possibilité de conduite de pro- 2
sommaire • À Annecy, la SIBRA porte les projets de mobilité au delà de l’agglomération / 04 à Saint-Brieuc, transporteur et collectivité sont sur la même longueur d’onde / 06 Angoulême et Cognac mutualisent leurs transports publics / 08 Saint-Nazaire : la STRAN présente sur tous les fronts de la mobilité / 10 Chartres : la maîtrise les coûts nous permet d’investir / 12 • 3
À ANNECY, LA SIBRA PORTE LES PROJETS DE MOBILITÉ AU DELÀ DE L’AGGLOMÉRATION Jean-Luc Rigault, Christophe Babé, Président du Grand Annecy et de la SIBRA Directeur Général de la SIBRA À Annecy, la SIBRA est le bras armé Un outil dédié de la ville pour répondre aux enjeux à la mobilité de mobilité sur son territoire, mais également sur le grand bassin de vie. Les élus du Grand Annecy voulaient surtout disposer À ce titre, l’opérateur de transport d’un “outil” dédié à la mobilité pour porter leur vision public travaille actuellement à la de l’organisation des territoires. Et ce, au moment où la Communauté d’agglomération étendait son péri- création d’un réseau urbain à Rumilly. mètre de 13 à 34 communes. Cette décision induisait Cette collectivité, limitrophe au Grand nécessairement une adaptation et une évolution de Annecy, est en effet devenue actionnaire l’offre de transport public. “En SPL, la proximité qui de la Société Publique Locale. existe entre l’autorité organisatrice et son exploitant fait que les décisions politiques peuvent être très ra- • pidement mises en œuvre”. Sortir du champ de la concurrence, mais surtout ré- Ainsi, toute extension de l’offre peut être réalisée en pondre aux enjeux de mobilité des nouveaux terri- un ou deux mois dès lors que le conseil communau- toires. Cet enjeu majeur a guidé les élus du Grand An- taire a donné son feu vert. “Ce rapport de confiance necy pour transformer le statut juridique de la SIBRA, permanent est synonyme d’efficacité : cela rend effi- l’opérateur historique de transport public. Jusqu’en cient le service et sa réalisation. Ce qui n’empêche pas décembre 2015, cette entreprise de 210 salariés était les contrôles”, souligne le président de la SIBRA. Aussi, une société d’économie mixte. Elle est devenue le 1er les deux actionnaires privés de la SEM (la Chambre de janvier 2016 une société publique locale. “La sortie du Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers) champ de la concurrence n’était pas l’objectif premier ont cédé leurs parts. Ils restent néanmoins membres de cette transformation puisque la SIBRA n’était jamais du conseil d’administration en tant que censeurs. La challengée lors du renouvellement de ses contrats de SPL-SIBRA compte neuf actionnaires : Le Grand An- délégation de service public. Par contre, cela néces- necy, sept communes et le Canton de Rumilly. Cette sitait de mettre en place de lourdes et longues pro- collectivité, bien que située hors du périmètre insti- cédures de mises en appel d’offre”, explique Jean-Luc tutionnel annecien est dans le même bassin de vie. RIGAUT, président du Grand Annecy et de la SIBRA. “De De ce fait, de nombreux déplacements sont quoti- plus, nous ne remettions pas en cause ses indicateurs diennement réalisés entre les deux territoires. D’où de performance qui sont très satisfaisants”. En effet, l’idée des élus d’organiser la mobilité à cette échelle. cette entreprise affiche un taux de couverture des dé- Ce qui pour Jean-Luc RIGAUT “est une évidence”. penses par les recettes (R/D) de 29% et a réalisé 16,3 millions de voyages en 2017, en progression de + 2,5%. • • 4
opérateur de transport. Une opé- ration qui aurait été impossible si la SIBRA était restée une SEM. Le Grand Annecy aurait alors dû ex- ploiter ces services. “Cela aurait été compliqué car ce n’est ni sa mission, ni sa vocation.”, souligne Jean-Luc RIGAUT. La SIBRA n’ex- ploite pas directement ces lignes interurbaines. “Nous les gérons pour le compte de la collectivité”, précise Christophe BABE. Actuellement, ces services sont sous-traités à des transporteurs privés. Lorsque leurs contrats ar- riveront à échéance, la SIBRA lan- cera des consultations pour les renouveler. “Si cela nous paraît pertinent, la SIBRA pourra éven- tuellement en exploiter certains”. En attendant, le transporteur pu- blic travaille à leur intégration afin qu’ils soient accessibles avec la ta- rification urbaine. • SIBRA : le Syndicat intercommunal Intégrateur de tous Assistance technique du Massif des Aravis. Regroupant les modes quatre stations de ski (La Clusaz, Pour mettre en œuvre ce projet, la Le Grand Bornand, Manigod, Saint- collectivité s’appuie sur sa SPL, la Jean de Sixt), il souhaite optimiser Cette mission d’intégrateur des SIBRA. Charge à cette entreprise son réseau de transport en com- mobilités incombe également à la de mener des missions d’exper- SIBRA. Elle a pour cela lancé une mun ne fonctionnant que l’hiver. tise, d’assistance technique, d’in- application mobile en mai 2017 “La SPL peut répondre à ce type de génierie pour le compte de ses permettant de combiner tous les demande. C’est une forme de mu- actionnaires. Premier acte fonda- modes de transport : le bus, le car, tualisation des compétences sur teur : la création d’un réseau urbain le train, les vélos, la marche, la voi- un même territoire”. Tout comme sur la commune de Rumilly. “Cette ture combinée aux parcs-relais et Rumilly, le Massif des Aravis est collectivité a estimé qu’il y avait aux parkings publics. Elle associe étroitement lié au Grand Anne- maintenant le E-TICKET puis le plus de sens que la SIBRA l’accom- cy, notamment au travers d’une covoiturage. Pour la SIBRA, cette pagne dans ce projet. Les élus de marque touristique commune. “La nouvelle vision de la mobilité né- Rumilly souhaitent que les habi- transformation de la SIBRA en SPL cessite une remise en question. En tants utilisent les bus urbains pour facilite les évolutions d’organisa- effet son champ d’action n’est plus se rendre à la gare afin de prendre tion des territoires”, affirme Jean- limité à un territoire urbain dense, un TER à destination d’Annecy”. La Luc RIGAUT. mais il est désormais étendu à SIBRA a donc évalué les besoins de déplacement, élaboré une offre • des secteurs périurbains, ruraux et montagneux. Ce qui implique et chiffré les coûts de fonctionne- Gestion de lignes d’étudier de nouvelles solutions ment et d’investissement. régionales de mobilité, associant la voiture Ce réseau dont la mise en service (au travers de l’autopartage et du est prévue en février 2019 devrait covoiturage) mais aussi la loca- compter trois lignes, exploitées La SPL facilite également la gestion tion de 2 roues électriques (vé- avec quatre minibus. “Il n’est pas de nouveaux services de transport los, scooters). L’intérêt : répondre encore acté politiquement que public. En effet, depuis l’exten- à des besoins de déplacements la SIBRA opère ce réseau”, précise sion du PTU du Grand Annecy, la spécifiques. “En tant que SPL, nous Christophe BABE, directeur de la SIBRA s’est vue confiée par son pouvons également imaginer des SIBRA. “Si les élus le décident il autorité organisatrice la gestion prestations telles que la gestion suffira de signer un contrat d’obli- de quatre lignes régionales. Les de pôles d’échanges multimo- gation de service public entre contrats d’exploitation de ces ser- daux, de nouveaux services vélos, la SPL et le canton de Rumilly”. vices ont tout d’abord été transfé- et tout autre service favorisant le Une autre collectivité pourrait être rés au Grand Annecy, lequel les a report modal sur notre territoire”, intéressée par l’expertise de la transférés concomitamment à son indique Christophe BABE. • 5
À SAINT-BRIEUC, TRANSPORTEUR ET COLLECTIVITÉ SONT SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE Ronan Kerdraon, 1er Vice-Président de Saint-Brieuc Agglomération Depuis cinq ans, le réseau urbain transport à la demande, les TUB réalisent 6 millions de voyages par an. Un service public assorti d’un budget de l’agglomération de Saint-Brieuc annuel de fonctionnement de 15 millions d’euros. est opéré par la SPL Baie d’Armor Transports. • Pour les élus, ce mode de gestion Sur la même longueur d’onde est un gage de transparence et un moyen efficace pour mener “Le fait de confier la gestion de ce réseau à une SPL à bien les grands projets de mobilité nous garantit une réelle maîtrise de la structure”. En effet, le capital de cette Société Publique Locale est - tel le BHNS en cours de réalisation - détenu à 98% par Saint-Brieuc Armor Agglomération dans une relation partenariale. et à 2% par la Région Bretagne. “Il y a une totale trans- parence en matière de gestion grâce à des procé- • dures de contrôles internes et externes, conciliées à À Saint-Brieuc, les relations entre l’autorité organisa- des critères de performance”. C’est aussi et surtout trice et son opérateur de transport sont claires : les élus le moyen d’être sur la même longueur d’onde avec définissent la politique de mobilité et la Société Pu- l’opérateur de transport public. Le directeur du ser- blique Locale Baie d’Armor transports la met en œuvre. vice transport de l’agglomération est membre du “Il n’y a pas de parasites en ligne”, résume Ronan KER- conseil d’administration de la SPL, le directeur de DRAON, 1er vice-président en charge de l’économie et celle-ci participe aux échanges de la commission des transports de l’agglomération de Saint-Brieuc et transport. “Nous nous rencontrons chaque mois pour président de la SPL. “Le fait que ce soit la même per- faire le point sur les dossiers. Ce qui permet une sonne qui préside la commission transport de la com- grande réactivité dans la mise en œuvre des déci- munauté d’agglomération et la SPL évite ce que nous sions politiques”. pourrions appeler des dérives sur la pratique et la per- Cette organisation permet une connaissance par- tinence des choix. Cela permet aussi d’empêcher les tagée des contraintes réciproques des deux parties, jeux d’opposition entre les technostructures. Ce sont que ce soit en matière de financement, d’exploita- bien les élus, qui à travers leur opérateur mettent en tion, mais aussi dans le domaine des ressources hu- œuvre la politique qu’ils ont décidée”. maines. Baie d’Armor Transports emploie 178 salariés, C’est en 2013 que la SPL Baie d’Armor transports a pris dont 133 conducteurs. “Dans le cadre des négocia- les commandes des Transports urbains briochins (TUB). tions annuelles obligatoires, nous avons instauré un Le réseau était auparavant opéré par un Groupe privé dialogue social totalement transparent, ce qui évite dans le cadre d’une délégation de service public. Avec parfois les incompréhensions et les conflits”, note quatre lignes structurantes, treize lignes complémen- Ronan KERDRAON. taires, une ligne de centre-ville, cinq lignes de soirée, vingt-huit services scolaires et plus d’une centaine en • 6
Discours unique cohérent”, poursuit l’élu. “Avec ce investissement chiffré à 51 millions mode de gestion, il est beaucoup d’euros. “C’est un outil d’aména- plus facile de transmettre un mes- gement du territoire conçu en Cette relation de proximité et de sage politique, décider d’une réor- complémentarité avec le futur partenariat entre l’autorité organi- ganisation de l’offre ou réorienter pôle d’échanges. C’est pourquoi satrice et son opérateur permet de les investissements qu’avec un dé- il est très important d’avoir avec partager pleinement les objectifs. légataire privé”. son opérateur de transport une “Il n’y a pas d’écarts entre les po- réelle relation de partenariat et sitions des élus et le délégataire”, • une flexibilité dans la gestion de insiste le vice-président. Trois lignes de BHNS ce type de projet pour adapter Cette confiance est renforcée par l’offre”. Ce nouveau mode de trans- port (appelé TEO car il se déploie la souplesse de la SPL : tant pour Baie d’Armor transports a signé sur un axe est-ouest), garantira des adapter l’offre que pour mener à un contrat d’obligation de service liaisons rapides au sein de l’agglo- bien des projets structurants. C’est public (OSP) d’une durée de dix mération, en connexion avec les notamment le cas pour la réalisa- ans, dont l’échéance est prévue le TER, les bus, les cars, les taxis et les tion du bus à haut niveau de ser- 31/12/2022. Soit trois ans après la vélos au pôle d’échanges multimo- vice (BHNS). Si l’agglomération et mise en service de la dernière ligne dal. Il s’accompagne d’opérations la ville de Saint-Brieuc copilotent de bus à haut niveau de service. de requalification de l’espace pu- ce projet, ils ont confié à la SPL blic, en lien avec les projets d’amé- des missions d’expertise et d’ingé- L’agglomération qui regroupe 32 nagement urbain. nierie. Elle a mené les études sur communes et près de 152 000 ha- l’insertion urbaine de ce BHNS, bitants a décidé de construire en • élaboré les éléments techniques trois tranches une ligne de BHNS, de sa réalisation et évalué la fré- avec pour objectif de maintenir quentation et les coûts de fonc- une irrigation du cœur de l’ag- tionnement. “Toutes ces missions glomération et de participer à la ont été inscrites dans le cadre glo- dynamisation du centre-ville de bal de son contrat d’obligation de Saint-Brieuc. Un premier tronçon a service public qui définit l’offre ki- été mis en service en 2014. lométrique, l’état du parc roulant, Un second le sera cette année, les actions de communication et tandis que le troisième sera opéra- le système de gestion”, précise Ro- tionnel en 2020. A cette échéance, nan KERDRAON. “Il y a de réelles ce BHNS s’étendra sur 8,1 km interactions entre la SPL et la col- construits en site entièrement lectivité et nous arrivons réelle- protégé. Il comptera vingt-et-une ment à avoir un discours unique et stations et deux parkings relais. Un 7
ANGOULÊME ET COGNAC MUTUALISENT LEURS TRANSPORTS PUBLI CS Pierre-Yves Briand, Michel Germaneau, Vice-Président de Grand Cognac Président de la Société des transports du Grand Angoulême Les Communautés d’agglomération Flash-back à Cognac d’Angoulême et de Cognac ont créé une société publique locale pour mutualiser “2017 a été consacrée à la consultation pour renouve- les services de transport public. ler le contrat de DSP”, se souvient Pierre-Yves BRIAND, Depuis le 1er janvier 2018, la Société vice-président de Grand Cognac en charge des mobi- lités. “Nous nous attendions à recevoir plusieurs can- des transports du Grand Angoulême didatures, mais seul le groupe sortant s’est positionné (STGA) opère le réseau urbain de sur ce marché. Malgré des tentatives de négociation, Cognac. Celui-ci va bénéficier de sa proposition ne nous satisfaisait pas, ni en termes de prix ni en matière d’offres”. D’où la décision de s’af- l’expertise du transporteur angoumoisin franchir d’un délégataire privé “avec qui les relations et de sa force de frappe en matière n’étaient pas toujours idylliques du fait du rapport de de communication. force constant”. • Parallèlement, les élus de Grand Cognac avaient eu connaissance de la volonté de Grand Angoulême de D’un côté, il y a Grand Angoulême : 38 communes, transformer en SPL le statut juridique de la STGA, une 141 000 habitants. De l’autre, Grand Cognac : 58 com- société d’économie mixte. “Le Grand Angoulême avait munes pour 70 000 habitants. Outre leur proximi- besoin d’un deuxième actionnaire et s’est tourné vers té territoriale et les liens socioéconomiques qui nous”, poursuit Pierre-Yves BRIAND. Lors du dernier tri- en découlent, ces communautés partageaient une mestre 2017, Grand Cognac décidait d’entrer au capital échéance commune : le 31 décembre 2017 prenaient de la SPL pour lui confier l’exploitation de ses transports fin les contrats de délégation de service public pour publics. Un service jusqu’alors subventionné à hauteur l’exploitation de leur réseau urbain. Le premier avec la de 900 000€/an par la collectivité. Le réseau Transcom Société des transports du Grand Angoulême (STGA) ; est composé de quatre lignes desservant deux com- le second avec un Groupe privé. A cela, s’ajoutait une munes et d’un service de transport à la demande. En extension concomitante de leur périmètre de trans- 2017, il affichait une fréquentation de 130 000 voyages. port urbain, nécessitant la mise en place de nouvelles Depuis le 1er janvier 2018, cette activité et les salariés ont dessertes. Il n’en a pas fallu plus pour que les élus de été pris en charge par la STGA. ces deux Communautés d’agglomération envisagent une mutualisation des services de transport public. • Ils ont pour cela créé une Société Publique Locale, détenue à 99% par Grand Angoulême et à 1% par La STGA au cœur des territoires Grand Cognac. • Du côté de Grand Angoulême, la transformation de la SEM en SPL était guidée par un souhait des élus de disposer d’un “outil” de mobilité souple et réactif. Ils 8
seront groupés. “Nous pourrons également dupliquer notre expé- rience sur les systèmes d’aide à l’exploitation ou de billettique”, note Michel GERMANEAU Dans le cadre de cette union, la STGA s’est vu confier la mission d’analyser les besoins de déplacement de Grand Cognac afin de proposer une nou- velle offre. L’objectif : limiter le trafic automobile dans un souci écologique. Ainsi, l’expérience et l’expertise de la STGA ont été mises au service de Grand Cognac. “C’est une reconnaissance de son pro- fessionnalisme, de son savoir-faire en matière d’exploitation et de sa connaissance de la mobilité cha- Véronique de Maillard, rentaise”, se félicite le président Vice-Présidente en charge de la mobilité au sein du Grand Angoulême de la SPL. Le réseau Transcom va également bénéficier de la force de communication de la STGA pour souhaitaient également “se libérer” goumoisin. Depuis l’intégration des promouvoir l’usage du transport des contraintes liées aux longues salariés du réseau Transcom, cette public et de ses capacités d’innova- procédures de renouvellement du entreprise emploie 253 personnes. tion. “Nous avons confiance dans contrat de la STGA. “Avec une SPL, Elle dessert 27 communes avec 9 le professionnalisme de la STGA nous minimisons toutes ces pertes lignes régulières, du transport à la pour booster notre réseau urbain de temps”, rappelle Michel GER- demande et un service dédié aux et accroître sa fréquentation”, as- MANEAU, président de la STGA. “Le personnes à mobilité réduite. Elle sure Pierre-Yves BRIAND. temps c’est de l’argent et comme gère aussi une flotte de 250 vélos il y a de moins en moins d’argent électriques en location longue du- • public, il est très important d’être rée. Pour exploiter ces services, la Élargir le champ efficace”. STGA fonctionne avec un budget annuel de 17 millions d’euros (hors des possibles Autre volonté : placer la STGA au service des territoires et avoir les taxes). En 2017, elle a réalisé 10,4 mil- coudées franches pour mener à lions de voyages et affiché un taux L’exploitation commune de ces bien les grands projets de mobi- de couverture de ses dépenses par deux réseaux urbains pourrait lité. En particulier, l’extension du les recettes de 26%. s’étendre à d’autres services de réseau urbain et la réalisation de mobilité. Les élus ont, en effet, deux lignes de du bus à haut niveau • envisagé la création d’une ligne de service. Soit un réseau de 31 km Mutualisation régionale qui relierait Cognac à (dont 6 km en site propre), dont la Angoulême. “Cela fait partie du mise en service est prévue en 2019. des moyens champ des possibles”, affirment “La SPL nous permet de conforter conjointement Pierre-Yves BRIAND la STGA dans sa mission de mise Depuis le 1er janvier 2018, elle est aux et Véronique DE MAILLARD. Mais en œuvre de tels projets sur le long commandes du réseau Transcom. pour l’instant, ils ne souhaitent terme”, affirme Véronique DE MAIL- “C’est un bon exemple d’optimi- “rien brusquer”, mais se disent LARD, vice-présidente en charge de sation des moyens publics ”, sou- confiants “sur le fait que cette as- la mobilité au sein du Grand An- sociation au sein de la SPL va dé- ligne Pierre-Yves BRIAND. “Outre la goulême. “De plus, nous connais- boucher sur des projets concrets”. souplesse pour faire évoluer l’offre sons bien ce mode de gestion Une évaluation de cette nouvelle de transport, cette organisation puisque nous avons créé des SPL organisation sera réalisée après va nous permettre de réaliser des dans le domaine de l’aménage- quelques mois d’exploitation. économies d’échelle en matière ment et de l’eau. C’est un gage de “Nous pourrons alors mesurer les de coûts de fonctionnement et transparence et une garantie pour incidences économiques de cette de ressources humaines”. Cer- défendre l’intérêt général”. association”, indique la vice-prési- tains services pourront être mu- dente du Grand Angoulême. La STGA est depuis 40 ans l’opé- tualisés. Ce sera aussi le cas dans rateur du réseau de transport an- le domaine des achats puisqu’ils • 9
SAINT-NAZAIRE : LA STRAN PRÉSENTE SUR TOUS LES FRONTS DE LA MOBILITÉ Jean-Jacques Lumeau, Vice-Président de la CARÈNE En gérant le réseau de transport public, Du transport public le stationnement et la location de vélos au stationnement… en longue durée pour le compte de la Communauté d’Agglomération Les élus ont ensuite compris la pertinence d’élargir les de la Région Nazairienne et de l’Estuaire compétences de cette entreprise au stationnement (CARENE), la STRAN est un acteur puis à la location de vélos. Un choix reposant sur deux objectifs principaux : optimiser les coûts de fonc- de mobilité globale. tionnement et décliner avec réactivité un bouquet • de services pour favoriser l’intermodalité. En 2015, la Initialement, la Société des transports de l’agglomé- STRAN s’est vue confier la gestion du stationnement ration nazairienne (STRAN) ne gérait que les trans- “qui est l’aboutissement d’un déplacement”, rappelle ports publics de l’agglomération. “Lorsque les SPL Jean-Jacques LUMEAU. Ce marché était jusqu’alors ont été créées en 2010, il est apparu à l’ancienne assuré par Vinci Park. “Il y avait une confusion dans majorité comme une évidence d’opter pour ce statut l’esprit des administrés entre le groupe Vinci qui de- juridique”, explique Jean-Jacques LUMEAU, vice-pré- vait construire l’aéroport de Notre Dame des Landes sident de la CARENE (10 communes – 122 165 habitants) et Vinci Park notre opérateur de stationnement. en charge des déplacements et président de la SPL- Pour mettre fin à ces critiques et lever les ambigüi- STRAN. Ce statut permettait aux élus d’avoir une ga- tés, les élus ont donc proposé que cette compétence rantie “inscrite dans le temps” pour mettre en œuvre revienne à la STRAN”. Celle-ci gère aujourd’hui huit leur politique de mobilité. “À l’époque, la CARENE parcs en enclos, dix abris vélos sécurisés, 167 horoda- remettait à plat son réseau de transport en commun teurs et 2 250 places de stationnement en voirie. à l’occasion de la mise en service d’une ligne de bus à haut niveau de service. Il y avait un changement • de paradigme, assorti d’importants investissements … en passant par le vélo financiers”. Aussi, en 2011, la STRAN est devenue une Société Publique Locale en lieu et place d’une Socié- à assistance électrique té d’Economie Mixte. La SPL est détenue par les dix communes de la CARENE, la ville de Saint-Nazaire et Entre temps, les résultats d’une enquête ménage grand le Conseil départemental de Loire-Atlantique et la territoire menée en 2014/2015, révélait qu’une part im- communauté d’agglomération. Lors de sa création, la portante (71%) des déplacements était réalisée en voi- SPL ne gérait “que” les transports urbains. ture : 40% d’entre eux étaient inférieurs à 1 km, tandis • que 70 % ne dépassaient pas 3 km. “C’est un peu aber- rant d’utiliser sa voiture pour des déplacements aussi courts”, note l’élu. Pour y remédier, libérer de l’espace public et agir en faveur du développement durable, 10
demain nous voulions créer un ser- vice d’autopartage – en sachant que ce n’est pas d’actualité - nous pourrions demander à notre opé- rateur de s’en charger”. En attendant, la STRAN va déployer un système de billettique en sep- tembre 2018. Celui-ci permettra d’instaurer le post paiement. Il intègrera le stationnement sur le territoire de la CARENE et permet- tra d’accéder au réseau nantais. L’inverse sera également possible. Par ailleurs, des réflexions sont en cours pour améliorer encore l’offre de transport public. “Notre réseau actuel a été calibré pour réaliser 10 millions de voyages. Nous sommes aujourd’hui à 9,2 millions. Il va fal- loir retravailler l’offre pour mainte- nir la qualité de vie et les atouts de notre territoire”. Cette ambition passera par une plus grande attractivité des trans- ports collectifs. Actuellement, ce mode ne pèse que 6% des déplace- ments, très loin derrière la marche le conseil communautaire de la nant autant de VAE, a été mise en à pied (20%) et légèrement devant CARENE a souhaité pousser l’usage service dans les mois suivants. 150 le vélo (2%).. du vélo. Après avoir mené plusieurs autres ont été livrés en janvier 2018, études sur les différents systèmes suivi d’une autre livraison au prin- • de location, il a été décidé d’in- temps. Depuis lors, le parc s’élève vestir dans des vélos à assistance à 813 vélos dont une très grande électrique (VAE) en location longue majorité de VAE, et le budget voté hYcéo, la marque omb- durée car avec un VAE, la distance récemment permet d’atteindre relle de la mobilité parcourue est en moyenne de 5,3 le seuil symbolique de 1.000 vé- km par jour, contre 3,4 km avec un los d’ici la fin 2018, si la demande vélo classique. “Nous souhaitons Le réseau urbain de la CARENE continue d’être au rendez-vous. promouvoir l’utilisation du vélo à est composé d’une ligne de bus à “Nous avons d’excellents retours : des fins utilitaires et non de loisirs”, haut niveau de service (9 km et 20 un locataire sur six dit s’être sépa- insiste Jean-Jacques LUMEAU. La stations) et de 11 lignes régulières ré d’une voiture. D’autres s’inter- dont 4 péri-urbaines (Ty’Bus) et 2 collectivité a choisi des vélos “fun ” rogent sur l’utilité d’en garder une et “qualitatifs”. Pour les VAE, il s’agit mutualisées avec les réseaux voi- seconde”. sins (lila et lila presqu’île). Il com- d’un choix coûteux puisque chaque vélo est facturé 1 120€. “Ce n’est Concernant le parcours moyen, prend aussi un système de trans- pas neutre pour la collectivité”, une enquête menée cet automne port à la demande et un service note le vice-président. “Mais c’est a mis en évidence que les utilisa- pour les personnes à mobilité la condition pour que s’opère un teurs vélYcéo déclaraient parcourir réduite. En 2017, la STRAN a enre- changement dans les habitudes 14,7 km par jour en moyenne. Cette gistré 9,2 millions de voyages avec de déplacement”. Parallèlement à tendance permettrait de réduire une flotte de 70 véhicules. Cette la location, de nombreuses pres- de 71% à 63% la part modale de la entreprise emploie 204 salariés. tations annexes ont été proposées. voiture. Un objectif fixé au Plan de L’élargissement des compétences “Si les locataires ont un problème déplacements urbains en cours de de la STRAN au stationnement et avec leur vélo, nous les dépannons révision. à la location de vélos a donné lieu à domicile. Ils peuvent également à la création d’hYcéo une marque passer régulièrement à l’agence • ombrelle en référence à l’univers maritime. Chaque service de mo- VélYcéo pour l’entretien et la main- Intermodalité bilité a été décliné autour d’un Y : tenance”. Résultat : les habitants de la CARENE se sont tellement ap- HélYce pour le bus à haut niveau propriés ce service, qu’en un an, la “C’est grâce au statut juridique de de service, Yparc pour le station- collectivité a dû passer trois nou- la STRAN que nous avons pu me- nement, vélYcéo pour la location velles commandes. Une première ner tous ces projets en très peu de de vélos. vague de 200 vélos a été déployée temps. Comme la fonction pre- • en avril 2017. Une seconde, compre- mière de la SPL est la mobilité, si 11
CHARTRES : “la maîtrise des coûts nous permet d’investir” Gérard Besnard, Vice-Président en charge de la mobilité au sein de Chartres Métropole et président de la SPL Chartes Métropole a réussi à réduire et tionnaires. Pour créer cette entreprise, ils se sont fait assister par l’association AGIR Transport. “Il a fallu pré- à maîtriser les coûts de fonctionnement parer le business plan, organiser le transfert d’activi- du réseau urbain Filibus en confiant sa té et des 150 salariés. Il fallait également constituer gestion à une Société Publique Locale. la structure d’encadrement, recruter un directeur gé- Deux ans après cette reprise en main, néral, un directeur des opérations et un responsable marketing. Le tout en moins de six mois”, rappelle les résultats d’exploitation sont repassés Gérard BESNARD. Officiellement créée en octobre dans le vert. Ce redressement est lié 2014, la SPL a pris les commandes du réseau Filibus à l’augmentation de la productivité, le 1er janvier 2015. “À partir de là, nous avons maitrisé totalement l’exploitation et la gestion financière de à une meilleure gestion sociale et cette société”. à une politique commerciale offensive. • • Chartres Métropole a décidé de confier la gestion Réduction et l’exploitation de son réseau urbain à une Société de l’absentéisme Publique Locale, du fait de l’absence de concurrence au moment du renouvellement de la délégation de Pour repartir sur des bases saines, tous les coûts de service public. La gestion de ce service avait été at- fonctionnement et l’organisation interne des ser- tribuée à un groupe privé jusqu’au 31 décembre 2014. vices ont été passés à loupe. La nouvelle équipe “Seul cet opérateur a répondu à la consultation et dirigeante s’est en premier lieu focalisée sur les res- son offre était impossible à financer par l’agglomé- sources humaines. “Le climat social s’était forte- ration”, se souvient Gérard BESNARD, vice-président ment dégradé les trois dernières années de la DSP. en charge de la mobilité au sein de Chartres Métro- Le solde de congés et de jours de récupération se pole et président de la SPL. Une collectivité regrou- chiffrait à plusieurs milliers de jours. Par ailleurs, le pant 66 communes pour 135 350 habitants. taux d’absentéisme était supérieur à 10%”, explique Au cœur du problème : une offre insatisfaisante et un Gérard BESNARD. D’où la nécessité d’instaurer une montant de la subvention d’équilibre qui avait qua- gestion sociale, qualifiée de “saine” par le président siment doublé par rapport à la précédente. “Si nous de la SPL. Première action : une présentation détaillée avions accepté cette proposition, nous n’aurions plus aux salariés du projet d’entreprise avec ses tenants et eu de marges de manœuvre pour investir”. Aussi, les aboutissants. “Les salariés et les partenaires sociaux élus de Chartres Métropole ont décidé de reprendre ont très rapidement compris que la situation allait en direct la gestion de ce réseau au travers d’une SPL, changer et ont adhéré à notre projet”. La deuxième dont la Métropole et la ville de Chartres sont les ac- action a consisté à instaurer des règles rigoureuses 12
en cas d’absence. Les salariés ar- Augmentation fois que nous demandions une rêtés plus de trois mois sont sys- modification ou la création d’une tématiquement remplacés par des de la productivité ligne, le Groupe nous la facturait. personnes en contrat à durée dé- De plus, les nouveaux services se terminée. Conséquence de cette Les dirigeants de la SPL se sont superposaient et perdaient en nouvelle organisation : le taux ensuite penchés sur l’exploitation attractivité. Nous avons donc re- d’absentéisme a été réduit de moi- des services : l’enchaînement des battu les cartes pour dégager des tié. “Nous avons réussi à retrouver marges de productivité”. services par les bus (le graphicage) la confiance des salariés. Ils se sont fortement impliqués dans et l’affectation des conducteurs • (l’habillage). leur outil de travail. Leurs efforts L’objectif : trouver des marges Hausse des recettes ont été récompensés par le ver- sement d’une participation, dès de productivité. “Ce travail d’or- commerciales que nous avons réussi à rétablir donnancement est capital et l’équilibre financier”. Car ce point- doit être effectué régulièrement. Et ce avec une nouvelle donne : là était une autre source de conflit Cela avait été le cas lorsque le une réduction de 400 000€ de la avec le précédent délégataire. “Le précédent opérateur avait pris contribution financière de la col- compte d’exploitation de l’opéra- les commandes du réseau, mais lectivité, décidée pour des raisons teur privé était structurellement cet opérateur s’est ensuite un d’arbitrage budgétaire. Cette déci- déficitaire”, affirme le président peu reposé sur ses lauriers”, es- sion a motivé l’opérateur pour dé- de la SPL. time Gérard BESNARD. “Ce type velopper des actions de marketing de contractualisation est une si- destinées à conquérir et fidéliser Pour redresser la barre, les frais de tuation de rente pour les groupes la clientèle. “Dès la deuxième an- structures ont été considérable- privés de transport : ils savent que née, les recettes commerciales ont ment réduits. Ils s’élevaient à 540 pendant 6 ou 8 ans, ils seront ré- été en hausse de 400 000€, alors 000€ en 2013 contre 310 000€ au- jourd’hui. “Nous avons supprimé munérés quoi qu’il se passe. De ce qu’elles baissaient régulièrement les flux financiers qui remontaient fait ils ne se remettent pas vrai- depuis une dizaine d’années”, af- vers le siège social de l’opérateur ment en question”. firme Gérard BESNARD. et les provisions non justifiées”. Conséquences : une dérive des Ce grand ménage et l’apurement Des efforts ont également été coûts et une offre qui avait perdu des comptes ont permis à la SPL menés pour réduire la consomma- de son efficacité. Non seulement de dégager des bénéfices. “Une tion de carburant, notamment au ce réseau coûtait chaque année partie a été redistribuée aux sa- travers de la formation et la sen- plus cher à la collectivité, mais lariés, quelques royalties ont été sibilisation des conducteurs à la en plus les indicateurs de perfor- reversés aux actionnaires et le conduite économique. mance se dégradaient. “Chaque reste a été consacré au dévelop- • 13
pement de l’offre”. L’amplitude billettique. Coût de l’opération : de service a été élargie, les parcs 1,7 M€. La CATP, outil d’aide d’activités et les centres commer- Chartres Métropole cofinance à la création d’une SPL ciaux ont été desservis en trans- aussi les travaux visant à trans- port en commun. former la gare ferroviaire en pôle Si Chartres Métropole s’est large- La SPL a également repris l’activité d’échanges multimodal. ment appuyée sur l’association périscolaire de la ville de Chartres Enfin, cette collectivité prévoit AGIR pour la création juridique de et celle de la maison du vélo. En de mettre en service en 2020 la SPL Filibus, elle a eu recours aux 2017, le réseau Filibus a réalisé une première ligne de bus à haut services de la Centrale d’Achat 8,4 millions de voyages avec une niveau de service. A termes, ce du Transport Public pour mettre soixantaine de véhicules. BHNS devrait compter quatre en place ses achats. Louis SEM- lignes. Soit un réseau s’étendant BLAT, Directeur général Adjoint • sur 16 km, dont 60% construits de Chartres Métropole, pilotait le dossier. “Nous avons bénéfi- Un BHNS en 2020 en site entièrement protégé. Une cié de l’expertise technique de opération dont le coût est estimé la CATP pour que la SPL puisse entre 3 et 5 M€/km. fonctionner le jour J. Carburant, “Nous sommes entrés dans un pneumatiques, assurances, etc. cercle vertueux. L’augmentation • nous avons confié à la CATP la des recettes commerciales, la quasi-totalité des achats, ce qui maîtrise des coûts et les écono- a permis de gagner du temps et mies qui en découlent nous per- de sécuriser les procédures, tout en bénéficiant de conseils sur mettent d’investir”. Cette capacité l’identification de nos besoins, d’investissement est également mais également d’obtenir des liée au dynamisme du versement prix optimisés. Nous constatons transport. “En 2018, nous prévoyons aujourd’hui qu’avec la SPL, nous de percevoir près de 17 M€ à ce réalisons de meilleurs achats titre, dont 8,4 M€ seront dédiés qu’à l’époque de la DSP, contrai- à l’exploitation même du réseau. rement à ce que l’on nous laissait Le reste permettra de financer les entendre à l’époque. Les éco- nomies qui sont réalisées par ce grands projets de mobilité”. biais bénéficient à la collectivité”. Parmi ceux-là, figure le déploiement en mars 2018 d’un nouveau système • 14
AGIR, L’EXPERTISE INDÉPENDANTE DE LA MOBILITÉ L’expertise Un réseau ressources pour répondre aux demandes opérationnelles de indépendante dynamique de plus ses adhérents. de 250 adhérents AGIR propose à ses adhérents L’Association pour la Gestion la garantie d’un conseil indé- Indépendante des Réseaux de Dans un secteur en pleine mu- pendant grâce à une équipe transport public (AGIR) a été tation, AGIR a connu une forte permanente qualifiée et un créée en 1987 par des élus et croissance ces dernières an- réseau de consultants recon- des techniciens de collectivités nées avec plus de 30 nouvelles nus : avocats, fiscalistes, ex- locales qui poursuivaient l’ob- perts de l’exploitation, ingé- adhésions par an. Ce dévelop- jectif de se doter d’une exper- nieurs spécialisés, conseils en pement significatif est lié à la tise indépendante des Groupes marketing, etc. qualité de l’expertise et la per- de transport. tinence des services proposés AGIR est également orga- Aujourd’hui, plus de 250 adhé- dans le cadre de l’adhésion. nisme de formation agréé et rents, dont 180 collectivités ter- propose à ce titre plus de 50 ritoriales et 70 entreprises de • formations par an aux profes- transport, bénéficient de l’ex- L’assistance sionnels du transport public. pertise développée par AGIR, Enfin, en 2011, AGIR a créé la en toute neutralité. pluri disciplinaire Centrale d’Achat du Transport • Public (CATP), association in- AGIR met à la disposition de dépendante spécialiste de ses adhérents les services l’achat public pour les réseaux d’experts sur toutes les pro- de transport. blématiques liées au transport public et aux nouvelles mobi- • lités. Qu’il s’agisse de questions de règlementation, d’offre de transport, de choix du mode de gestion, de nou- velles technologies, etc., AGIR s’est doté de multiples 15
• AGIR 8 villa de Lourcine 75014 Paris 01 53 68 04 24 info@agir-transport.org www.agir-transport.org Juin 2018 - Graphisme © pollenstudio.fr
Vous pouvez aussi lire