Truc - Stéphanie Chevarin
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En création
spectacle trans-disciplinaire pour la salle
à partir de 12 ans
Mise en scène et auteure : Stéphanie CHEVARIN
Co-auteure : Eliane LAPIERRE
Interprètes : Tiziana CURCHOD (comédienne et trapéziste)
et Zatije PARLAKU (comédienne)
Scénographie et photos : Laurent MONTFORT
Création Lumière : Ludovic MICOUD TERRAUD
Table des matières
POURQUOI : 4
DE QUOI ON PARLE : 5
LA SCÉNOGRAPHIE : 9
POUR ACCOMPAGNER LA RESIDENCE : 10
L'ÉQUIPE : 11
ILS SOUTIENNENT
( ou ont soutenu) LA COMPAGNIE : 14
ectateur
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POURQUOI�
Qui n'a pas croisé ces couples étranges que forment le malade et l'aidant en se deman-
dant ce qui retenait l'aidant et ce que ressentait le malade. Comme des milliers de per-
sonnes, je fus « aidante ». J'ai vécu les années les plus noires de ma vie en accompagnant
ma mère dans sa maladie jusqu’à la mort, quand elle était alors atteinte d'une démence
fronto-temporale (DFT), une maladie dégénérative associée à la maladie d'Alzheimer.
Parmi les moments sombres, il y eût les nuances du rire et de l'aveu, il est resté cet amour
filial comme une résistance de notre humanité. Notre création naît de cette résistance.
Elle se voudra comme l'expression généreuse d'une véritable histoire d'amour qui ne
voulait pas finir. Elle sera une tentative pour comprendre et montrer qu'il est possible
d'aimer sans mot et sans corps, quand tout ce qui faisait l'autre se désagrège, quand il ne
reste plus que le regard, les sourcils recourbés et la pupille rétrécie pour dire l'effroyable .
C'est « Truc » car ce mot est celui, qui petit à petit, remplace tous les autres.
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DE QUOI ON PARLE�
Défaire l'isolement du couple aidant/malade
Nous voulons faire entrer le spectateur dans l'intimité de cette relation qui lie ce drôle de
couple aidant/malade.. Nous essaierons de partager cette expérience vécue par beaucoup
et tue par tous qui consiste à accompagner un être aimé dans la maladie vers la mort.
Ainsi, il paraît juste que le quatrième mur parfois explose, que les acteurs entrent en inte-
raction avec le public en tentant de le séduire, en s'excusant ou en le confondant.
Nous voulons un théâtre qui ressemble à la vie, qui la sublime dans les aspects les plus
simples, que le public croit aux personnages comme à la présence de leurs propres mains,
qu'il les confonde avec leurs voisins ou leurs amis. Le jeu des acteurs devra être un jeu
plus « cinéma », naturaliste, qui saisit le spectateur. Dans le même temps il s'agit d'art,
d'une sublimation du réel par la suggestion. La question de la lisibilité du propos reste
essentielle, nous souhaitons donner au spectateur les clefs pour comprendre cette expé-
rience dans ce qu'elle a de plus fort sans être dans l'impudeur.
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L'aphasie : La perte du langage
Petit à petit le langage parlé se désagrège, se métamorphose et disparaît, on ne sait plus se
dire et on ne sait plus dire les autres. Nous avons en nos mains les textes écrits par Eliane
Lapierre lors de sa maladie, textes, au premier abord incompréhensibles, lesquels,
lorsqu'on leur donne de la voix, laissent échapper du sens et une expression forte. Ces
textes traduisent les ultimes tentatives de se dire et de défendre sa mémoire, de dire à
l'autre ce que l'on ressent et de montrer qu'on est encore là. Le travail théâtral s'engagera
dans la recherche du sens. Le fait même qu'ils aient été effectivement écrits nous invite à
découvrir l'intention qui a mis en branle le stylo sur la feuille.
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La dépendance :
La perte d'autonomie c'est attendre, être dirigé.e, être manipulé.e, malgré la résistance.
Nous évoquerons la fragilité de celui qui est malade quand celui qui accompagne doit
montrer sa force autant physique que morale. L'injonction devient le langage de l'aidant,
il peut arriver qu'il renie le peu qui reste d'autonomie de la personne malade. Alors, le
mot vulnérabilité prend tout son sens. Mais la dépendance ce sont aussi les soins donnés
avec amour, les jeux, et tout l'imaginaire de l'aidant qui se déploie pour soulager la per-
sonne malade.
Cette perte d'autonomie devient alors l'expression paroxystique de l'amour filial, la
dépendance affective mère/fille devient absolue car désormais s'ajoute la dépendance
physique et morale.
Dans le spectacle, nous mêlerons des scènes d'entraide et de manipulation, de jeu et de
contrainte .
Nous soulignerons ce paradoxe entre cette effroyable solitude vécue par les personnages
face à leurs propres souffrances et cette interdépendance où le malade perd son intimité
et où l'aidant se fatigue.
La danse deviendra le lieu du bonheur retrouvé et partagé où les personnages s'offrent
de la beauté.
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La fin de vie :
Nous n'imaginons pas que la mort soit si laide, c'est sans doute pourquoi ceux qui l'ont
approchée se taisent. Et pourtant c'est bien la mort qui détermine le drame. L'accompa-
gnement en fin de vie c'est aussi être là pour cette ultime épreuve, combattre la grande
peur, sinon l'angoisse indicible de mourir. C'est apaiser, donner l'autorisation du départ
ou le repousser.
Cette angoisse sourde et profonde reste la basse continue de notre histoire, enjeu
majeur mais pipé d'avance, nous le sublimerons par le cirque et par les trapèzes comme
éléments scénographiques centraux. Le trapèze est l'objet du risque, de la tentation
morbide, de la chute, mais c'est aussi celui du refuge de l'intime.
L'écriture se voudra chronologique, donnant ainsi à voir le délitement des corps jusqu'à
la mort. Elle se voudra aussi elliptique, à l'image de ses maladies qui évoluent par
paliers, où chaque étape traduit un impossible retour.
Le corps s'exprimera. On travaillera sur la raideur qui s'installe au fur et à mesure de la
maladie puis le relâchement, les gestes répétitifs, les gestes entre les protagonistes, par-
fois rudes et violents, parfois doux et tendre. Il y a donc une réelle réflexion sur les éner-
gies, les qualités de mouvements, leurs vitesses, le rythme.
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LA SCÉNOGRAPHIE�:
Nous travaillons en collaboration avec Laurent Montfort, architecte et scénographe :
Il s'agira de jouer avec des décalages de perception, lumière, espace, de développer
l’ambiguïté entre le réel et l'imaginaire avec d'un coté l'insistance sur la matérialité de
notre monde, de l'autre son oubli et l'univers métaphorique qui en découle.
Nous souhaitons mettre en place un naturalisme à la Hopper qui serait mu par une esthé-
tique de l’espace plus surréaliste.
Il faudra alors questionner l'objet, travailler sur sa taille, sa perception, ses qualités sen-
sibles
Prototype de trapèze sous douche, résidence Carmet photo L. Montfort
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POUR ACCOMPAGNER LA RESIDENCE �:
La création d'un spectacle est une aventure à partager, c'est pourquoi nous vous
proposons différents types d'actions :
Ateliers Cirque :
soit par des interventions d'une demi-heure aux résidents des maisons de
retraite qui se situent sur le territoire, au sein des unités protégées, soit auprès
des lycées pour re-découvrir le plaisir de mouvoir des objets et de partager des
jeux
Initiation au Théâtre Corporel :
nous pouvons proposer une initiation au théâtre corporel aux habitants (petits et
grands) du territoire ce qui permets de s'initier à un art mal connu qui consiste
à donner au corps toute sa puissance dramatique. Ateliers de une à deux heures
avec une population mélangée de 4 à 80 ans.
Sorties de résidence et des répétitions publiques
Conférences
Le spectacle peut aussi être associer à des conférences, colloques ou débats por-
tant sur les difficultés traversées par les aidants ou sur les maladies dégénéra-
tives type Alzheimer.
Un livret pédagogique
qui présentera la maladie, les problématiques de la dépendance et du vieillisse-
ment et aussi l'envers du spectacle accompagnera les professeurs qui souhaitent
emmener leurs classes voir le spectacle.
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www.lenversetlendroit.comL'ÉQUIPE :
MISE EN SCÈNE: STÉPHANIE CHEVARIN
Elle s'est d'abord formée en danse classique auprès de Claudette Scouarnec puis en
danse contemporaine auprès de Michel Hallet Eghayan. Elle découvre le clown dans
une création d'Hadda Djaber et se forme auprès d'Edmond Morsilli, Eric Zobel et
Alain Gautré. Elle entre en formation théâtrale à Art en scène où elle rencontre le
travail de Yoshi Oïda, Alexandre Del Perrugia et Françoise Fouquet et se certifie
comme comédienne. Elle découvre le mime avec Thomas Leabhart et Claire Heggen.
Elle se forme au trapèze fixe avec Myriam Prager de l’École de Cirque de Lyon. Elle
est fortement influencée par le travail de Pipo Del Bono et de Claudia Staviski. Elle
obtient ensuite un Master de philosophie contemporaine sous la direction de Denis
Vernant et Stéphane Madelrieux. En 2011 elle impulse la création de la compagnie «
L'Envers et l'Endroit » dans laquelle elle est metteure en scène et interprète. Parallè-
lement, elle travaille avec différentes compagnies de théâtre et de cirque.
SCÉNOGRAPHIE: LAURENT MONTFORT
Architecte DPLG et scénographe, il dirige une structure d'architecture et de scéno-
graphie (pH_L). Il a travaillé avec Edouard Francois, avec l'équipe de Karine Herman
et Jerôme Sigwalt (K-architecture). Il s'interroge sur « le pouvoir narratif » de
l'architecture et la place du spectacteur. Avec Yves Kneuse, il crée des mises en
scène d'expositions éphémères et permanentes (au Grand Palais, Musée d'Elbeuf...).
INTERPRÉTATION: TIZIANA CURCHOD: TRAPÉZISTE ET ACROBATE
Elle commence à faire du cirque dans des écoles d'amateurs en Suisse et se forme
durant cinq ans, dans plusieurs écoles professionnelles (Balthazar et Châtellerault)
Spécialisée en aérien, elle complète sa pratique avec d'autres disciplines dont les
portés acrobatiques. Elle fonde avec d'autres artistes le Collectif Dix par être.
INTERPRETATION : ZATIJE PARLAKU: COMÉDIENNE LYONNAISE ET TRAPÉZISTE
Issue d’une formation théâtrale classique Premier Prix d’Art Dramatique du Conser-
vatoire Royal de Bruxelles . Elle joue dans Un homme sur deux qu’elle jouera régu-
lièrement pendant 10 ans. Elle met en scène La naissance du jongleur de Dario FO,
et intervient au Centre régional des Arts du Cirque de Chambéry. Elle croise l’opéra
et portera sur scène Brundibar de Hans Krasa. Elle crée Deep Inside et Tout Dire :
deux spectacles qui se déchaînent entre musique et texte. Son travail sur le Dire se
muscle pour rappeler que les mots sortent, avant tout, du corps.
REGISSEUR : LUDOVIC MICOUD-TERRAUD
Depuis 1997, il fait des créations lumières pour différentes compagnies, groupes de
musique et régies, La compagnie Traction Avant, la Compagnie du Sourire, Perti-
ment'o, Les arpenteurs. Il donne des cours d'initiation aux techniques du spectacle
auprès de détenus et aussi auprès de collégiens dans le cadre de classes à projets
artistiques et culturels. Il est régisseur de la compagnie L'Envers et l'Endroit sur le
spectacle « Zellegi, Balai Romantique »
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www.lenversetlendroit.comLA COMPAGNIE L'ENVERS ET L'ENDROIT
C'est un art vivant, en mouvement, que propose l'Envers et l'Endroit, à
des publics sans distinction ni d'âge, ni d'origine, ni de sexe... Elle défend
des créations entre clown, cirque et théâtre, dont l'écriture contempo-
raine donne la priorité à l'engagement corporel de l'artiste et aux rap-
ports qu'entretiennent les mots, les gestes et les choses de la vie. Nous
choisissons de travailler avec la matière de l'échec, non de la perfor-
mance, de l'émotion, du ressenti, en tentant de proposer un bonheur par
le jeu et le lien.
"Oui , rien m'empêche de rêver, à l'heure même de l'exil, puisque du
moins, je sais cela, de science certaine, qu'une œuvre d'homme n'est rien
d'autre que ce long cheminement pour retrouver par les détours de l'art
les deux ou ou trois images simples et grandes, sur lesquelles ,le cœur
,une première fois s'est ouvert." Albert Camus, l'Envers et l'Endroit
Ses créations : Zellegi Balai Romantique (2011), Popoïka ( 2012), Les
enchaînés ( 2013)...
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www.lenversetlendroit.comILS SOUTIENNENT ( ou ont soutenu)
LA COMPAGNIE :
Médiathèque des Arts Vivants de Lyon Vaise
Espace Tonkin, Villeurbanne
École de Cirque de Lyon
École de Théâtre Arts en Scène
MJC de la Tour Du Pin
Jaspir La Fabrique ( St Jean de Bournay )
Ville de La Tour Du Pin (38)
Salle Jean Carmet, Mornant
DRAC Rhône Alpes
Kisskiss Bank Bank et Ses donateurs
MJC Fontaines St Martin
MJC Monplaisir
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38110 St Victor de Cessieu
Siret:53231810200037
Licence : 2-1067533/3-1067534
APE:9002Z
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