26e Rapport d'activités 2018/19 - Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
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Rapport d’activités 2018/2019 du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence Le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence est tenu de fournir périodiquement à l’Assemblée fédérale un rapport sur son activité (art. 30 LPD). Le présent rapport couvre la période du 1 er avril 2018 au 31 mars 2019.
Avant-propos La Suisse occupe l’une des premières places dans le classement de la com- pétitivité numérique du Forum économique mondial et du World Competitive- ness Center. Pour permettre à notre pays de maintenir sa position, le Conseil fédéral élabore des stratégies et des plans d’action visant à promouvoir la numérisation de l’économie et de l’État. Mais la protection des données offre également des chances. Les innova- tions techniques qui assurent la protection de la vie privée et l’autodétermi- nation numérique peuvent être un plus pour la Suisse en tant que lieu d’innovation. Dans la course à l’innovation, cependant, nous ne devons pas oublier de préserver les avantages existants : En 1992, il y a près de trente ans, la Confé- dération suisse s’est dotée d’une loi sur la protection des données reconnue au niveau international qui lui permet aujourd’hui encore d’échanger des données avec les entreprises d’importants pays commerçants sans autres exigences ou restrictions juridiques. La numérisation a un impact profond sur la vie privée des quatre milliards d’internautes dans le monde. Face à cette réalité, les pays de l’Espace éco- nomique européen ont renforcé la protection des données de leurs popula- tions et ont mis en vigueur en mai 2018 des règles harmonisées et actualisées. Ils permettent à leurs entreprises de continuer à échanger des données sans entrave, ce à quoi participent désormais également les entreprises japonaises et – dans le cadre limité du Privacy Shield Agreement – les entreprises amé- ricaines certifiées. Et nous savons que les données sont un bien recherché. D’une manière générale, on s’attend à ce que la Suisse, en tant que lieu ambitieux pour l’éducation, la technologie et l’économie, continue à participer à l’échange sans entrave de données. En septembre 2017, le Conseil fédéral a lancé le processus législatif parlementaire avec son message sur la révision totale de la loi fédérale sur la protection des données. Depuis lors, la balle est dans le camp du Parlement suisse. Il a maintenant le pouvoir d’élever le degré de protection des données de notre population à un niveau comparable à celui de nos voisins européens. Si ce travail est fait et si nos citoyens sont protégés de manière adéquate, l’accès de l’économie au libre échange des données sera également garanti. La réputation de la Suisse en tant que nation du numérique compétitive sera également préservée. Adrian Lobsiger Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence 26e Rapport d’activités 2018/19
Table des matières Défis actuels........................................... 6 Protection des données 1.1 Digitalisation et droits fondamentaux.... 14 1.5 Santé...................................................... 39 –– Révision de la loi fédérale sur la protection des –– Projet statistique fondé sur des données données (LPD) individuelles fournies par les assureurs (BAGSAN) –– Guide sur la protection des données relatif –– Nouvelles tâches engendrées par le dossier aux élections et votations électronique du patient –– Utilisation systématique du numéro AVS par les autorités –– Examen détaillé du programme bonus Helsana+ : –– Jalons d’une politique des données en Suisse succès partiel devant le Tribunal administratif fédéral –– Mise en relation de données dans le domaine des –– Risques liés à l’augmentation fulgurante du volume statistiques de données dans le domaine de la « santé personnalisée » Accent I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 1.6 Secteur de travail.................................. 42 Preuve d’identité électronique (e-ID) –– Externalisation : le traitement de données La « SwissID « personnelles à l’étranger –– Procédures de candidature en ligne et entretiens d’embauche : les points à respecter 1.2 Justice, Police, Sécurité....................... 22 –– Lutte contre le travail au noir dans le canton du Valais –– Mesures policières contre le terrorisme –– Bouclier de protection des données Suisse-États-Unis. 1.7 Assurances.............................................. 45 Des améliorations s’imposent –– Nouvel article relatif à la surveillance –– Communication de données relatives aux passagers dans les assurances sociales dans les États membres de l’UE –– SUVA : plus de transparence dans la recherche –– Système de réservation de Swiss – Mesures contre fondée sur les données d’assurés l’utilisation abusive des données Accent II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 1.8 Transports.............................................. 47 –– Mobilité multimodale – la sauvegarde de La loi sur la protection des données Schengen en vigeur l’autodétermination informationnelle est indispensable Évaluation Schengen de la Suisse –– Conformité en matière de protection des données à –– Recherche de véhicules et surveillance propos des nouvelles applications de transport public de la circulation automatisées 1.9 International......................................... 49 1.3 Fiscalité et finances............................. 31 –– Groupes de coordination chargés de la surveillance –– Communication de données personnelles à des des systèmes d’information SIS II, VIS et Eurodac autorités fiscales étrangères –– Sous-groupe de travail « Border, Travel & –– Recours encore en suspens contre le DFF Law Enforcement » –– Le Préposé a adressé une recommandation à la –– Groupe de coordination des autorités suisses de Centrale d’information de crédit (ZEK) protection des données dans le cadre de Schengen –– Conférence internationale des commissaires 1.4 Commerce et économie............................... 35 à la protection des données –– Cas de vol de données chez Swisscom clos –– Conférence européenne des commissaires sans suite formelle à la protection des données –– Vol de données chez EOS – stockage inutile de –– Groupe de travail de l’OCDE sur la sécurité de données de patients l’information et la protection de la sphère privée –– Utilisation des données de ricardo.ch au sein –– Association francophone des autorités de du groupe Tamedia protection des données (AFAPDP) –– Fin de la procédure d’établissement des faits visant Accent III. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 un fabricant de téléviseurs intelligents Le RGPD – également applicable en Suisse –– Décathlon doit améliorer l’information lors de dans certains cas la collecte des données Conseil de l’Europe – La Suisse devrait signer la Convention adaptée dans les meilleurs délais Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Table des matières Principe de la transparence Le PFPDT 2.1 En général.............................................. 60 3.1 Tâches et ressources............................... 70 –– Services et ressources dans le domaine de 2.2 Demandes d’accès – la protection des données Croissance constante.............................. 61 –– Prestations et ressources dans le domaine de la loi sur la transparence 2.3 Procédure de médiation – proportion élevée des solutions amiables................. 64 3.2 Communication......................................... 74 –– Durée du traitement –– Accent sur la sensibilisation et grande visibilité –– Proportion des solutions amiables médiatique –– Nombre de cas pendants –– Les autorités de protection des données de la Confédération et des cantons sont apparues 2.4 Consultations des offices et conjointement à la Journée européenne de la autres prises de position....................... 66 protection des données –– Révision totale de la loi fédérale sur les –– Publication de divers guides et recommandations marchés publics –– Le site Internet reste le premier vecteur de notre –– Consultation des offices relative à l’approbation communication des structures tarifaires en matière d’assurance- maladie 3.3 Statistiques........................................... 76 –– Statistiques des activités du PFPDT du 1er avril 2018 au 31 mars 2019 (Protection des données) –– Statistique des demandes d’accés selon la loi sur la transparence du 1 er janvier 2018 au 31 décembre 2018 –– Vue d’ensemble des demandes d’accès de tous les départements et de la Chancellerie fédérale –– Nombre de demandes en médiation –– Traitment des demandes d’accès 3.4 Organisation du PFPDT............................. 83 Liste des abréviations........................... 84 Table des illustrations.......................... 85 Impressum Dans le pli Les faits et chiffres les plus importants Préoccupations relatives à la protection des données 26e Rapport d’activités 2018/19
Défis actuels Défis actuels I Numérisation Le traitement des données person- d’intensifier l’analyse du comporte- Société et politique nelles continue d’être influencé par le ment des utilisateurs et de générer des données développement dynamique des tech- des revenus astronomiques sur les nologies de l’information et des télé- marchés publicitaires en ligne – mal- Au cours de l’année sous revue, les communications dans l’économie gré les risques croissants pour la critiques publiques à l’égard des opéra- mondiale connectée, qui a un impact protection des données associés à la teurs de plateformes sociales et de majeur sur la vie quotidienne de la diffusion ciblée de messages com- moteurs de recherche, qui appliquent population suisse au travail, dans la merciaux et idéologiques aux utilisa- le modèle économique de l’écrémage consommation et durant les loisirs. teurs. Parallèlement, les revenus de données contre les services « gra- publicitaires des journaux, de la tuits » à l’échelle mondiale, ont conti- radio et de la télévision sont en nué à s’intensifier. Technologie et économie baisse. Avec l’augmentation du volume de • Après que les entreprises de télé- données clients collectées, la com- Le potentiel technique et économique communications opérant en Suisse plexité et l’autonomie croissantes des d’atteinte au droit à la vie privée et au ont annoncé qu’elles équiperaient technologies d’analyse, assurer une droit à l’autodétermination de la popu- leur infrastructure réseau pour des protection adéquate des données lation demeure élevé, ce que le préposé bandes passantes de cinquième devient de plus en plus difficile pour attribue principalement à deux fac- génération (5G), la technologie 5G les opérateurs critiqués : première- teurs : deviendra bientôt une réalité et aug- ment, ils doivent informer leurs • L’Internet permet des modèles d’af- mentera ainsi une fois de plus consi- clients du traitement de leurs données faires qui s’adressent à environ dérablement la capacité et la vitesse d’une manière compréhensible et quatre milliards d’utilisateurs dans des flux de données mobiles. La complète. D’autre part, ils doivent le monde aujourd’hui. Sur les mar- tendance déjà évoquée au cours de la laisser aux clients une marge de chés dominés par les sociétés de période précédente, à savoir l’aug- manœuvre suffisante pour approuver technologie américaines telles que mentation rapide du nombre de ou rejeter volontairement tous les Google, Amazon et Facebook, une capteurs qui enregistrent des images aspects du traitement. Pour s’acquitter sorte de modèle « gratuit » s’est et des voix humaines, données de de cette responsabilité, les fournis- imposé pour la fourniture de ser- localisation, ou même des fonctions seurs doivent investir dans des appli- vices de communication et d’infor- corporelles internes, dans l’espace cations respectueuses de la protection mation sur Internet. Au lieu de fac- privé et public, alimentée par l’intel- des données qui permettent à leurs turer leurs services en ligne, les four- ligence artificielle, va donc clients d’accéder aux informations et nisseurs utilisent les données de s’accélérer. aux options de configuration dont ils leurs clients. Les fournisseurs ont besoin en quelques clics seule- traitent ensuite ces données à l’aide ment. La protection de la vie privée et d’algorithmes et de méthodes d’ana- de l’autodétermination des consom- lyse adaptées pour délivrer des mes- mateurs doit donc être intégrée dans sages publicitaires ciblés aux clients. les produits numériques à un stade Les espaces publicitaires sont vendus précoce et de manière aisée pour l’utili- aux tiers les plus offrants. Quelques sateur. Les fournisseurs qui se fournisseurs connaissent un certain contentent d’une règlementation succès avec ce modèle d’affaires dits de services « gratuits » que des mil- Les fournisseurs qui se contentent d’une régulation purement liards de clients utilisent dans le monde entier. Ils peuvent fournir à formelle et d’une résolution machinale des problèmes leurs algorithmes des flux de don- de protection jouent avec la confiance de leurs clients et nées clients qui leur permettent attireront tôt ou tard l’attention de notre autorité. 6 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Défis actuels purement formelle et du traitement à Reste à savoir si les puissantes plate- Législation la légère des préoccupations de protec- formes s’en tiendront au système des tion, jouent avec la confiance de leurs « services gratuits » face à la pression En Suisse, il faut encore patienter avant clients et attireront tôt ou tard l’atten- réglementaire et aux critiques du que la Commission des institutions tion de nos autorités. public. Une alternative viable du point politiques du Conseil national n’ait Dans les États membres de l’EEE, de vue de la protection des données achevé en première lecture ses délibé- les autorités chargées de la protection réside dans des modèles économiques rations sur la révision totale de la loi des données ont commencé, au cours qui excluent les clients qui paient de sur la protection des données (LPD) de l’année sous revue, à infliger des l’évaluation des données pour l’éta- présentée par le Conseil fédéral en amendes élevées aux entreprises qui blissement du profil et de l’offre per- septembre 2017. Après la scission du négligent d’assurer la transparence et sonnalisée des messages publicitaires. projet de loi sur la révision totale en l’autodétermination, comme le prévoit Ces systèmes de paiement peuvent deux parties par décision du 12 janvier le règlement européen sur la protec- être exploités à la fois de manière 2018 et la première étape de la réalisa- tion des données (RGPD), qui est décentralisée et contrôlée au moyen de tion des modifications exigées par entré en vigueur en mai 2017. Selon monnaies cryptées ou via le système l’acquis de Schengen, l’Assemblée les premières informations du préposé, bancaire et sont déjà très répandus en fédérale a adopté une nouvelle loi fédé- les entreprises suisses qui traitent des Chine, par exemple, où les opérateurs rale sur l’application de la Directive données sur les résidents de l’Espace de plateformes facturent des commis- (UE) 2016/680, LPD Schengen économique européen sont désormais sions sur les transactions contrac- (LPDS). Cette loi spéciale, dont le également concernées par les procé- tuelles en ligne. champ d’application se limite au trai- dures de ces autorités. En outre, les tement des données par les autorités autorités de la concurrence s’inté- fédérales de poursuite pénale et de ressent de plus en plus au traitement police, est entrée en vigueur le 1er mars des données. Au cours de la période 2019. Elle devra être ensuite abrogée sous revue, le Bundeskartellamt alle- par la LPD une fois totalement révisée. mand a demandé à Facebook, en raison Après que notre autorité s’est vue de sa position dominante, de dissocier confier par cette loi des tâches et des le consentement à ses conditions d’uti- compétences supplémentaires en ce lisation des autres services du groupe. qui concerne le traitement des don- nées personnelles particulièrement sensibles dans le domaine de la police, elle devra se concentrer en priorité sur le contrôle des traitements des don- nées effectués par l’Office fédéral de la police (fedpol). Au moment de mettre sous presse le présent rapport d’activi- tés, il n’était pas encore clair si le Conseil fédéral va nous allouer les ressources supplémentaires demandées. 26e Rapport d’activités 2018/19 7
Défis actuels Le préposé s’est toujours prononcé en Et, pendant ce temps, leurs concur- faveur d’un renforcement rapide du rents de petite, moyenne et grande niveau de protection des données au taille dans les pays de l’UE et de l’EEE bénéfice de la population suisse et, par seront en mesure d’exploiter leur conséquent, de la conclusion au plus avantage concurrentiel. vite des délibérations parlementaires relatives à la LPD au sein de la Com- mission des institutions politiques du Conseil national, à l’invitation de laquelle il prend part. Toutefois, il est difficile de prévoir quand ce sera le cas. Même si certains milieux écono- miques estiment que la LPD de 1992 et les faibles pouvoirs de notre autorité sont suffisants, le préposé a pu consta- ter dans ses contacts avec les petites et grandes entreprises transfrontalières suisses que ces dernières se montrent tout à fait disposées à investir dans une protection des données crédible dans leur entreprise. Ces entreprises, direc- tement concernées par la révision totale, souhaitent également offrir à leur clientèle suisse une protection conforme aux nouvelles normes euro- péennes. Elles savent également que les projets de traitement des données dans la réalité numérique ne peuvent être réalisés qu’à l’aide d’instruments modernes telle l’analyse d’impact rela- tive à la protection des données per- sonnelles et d’en informer la clientèle. Plus la Suisse tarde à consacrer explici- tement ces instruments dans sa législa- tion sur la protection des données, plus les grandes entreprises – indépen- damment de leurs investissements réels dans la protection des données – seront confrontées à des questions critiques concernant le niveau régle- mentaire de protection des données à leur siège. 8 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Défis actuels II Activité de conseil et de surveillance En tant qu’autorité de surveillance, le Alors que les dépenses pour les tâches En décembre 2018, le préposé a publié, préposé doit veiller à ce que les traite- de surveillance avaient fortement en collaboration avec les autorités ments de données à caractère person- diminué au cours de l’année précé- cantonales de protection des données, nel soient, indépendamment des pos- dente, elles ont à nouveau atteint le un guide sur la protection des données sibilités techniques, effectués de niveau de l’année 2016/17. Toutefois, dans le contexte des élections et des manière conforme à la loi. Il exige donc les dépenses sont encore inférieures à votations (www.edoeb.admin.ch/ des responsables d’applications numé- la moyenne des périodes précédentes. elections). Le guide sensibilise les par- riques qu’ils anticipent et réduisent Compte tenu du manque persistant de ties prenantes au fait que les données autant que possible les risques en ressources de notre autorité, cette relatives aux opinions politiques ou matière de protection des données augmentation n’a pu être réalisée idéologiques sont soumises à un déjà lors de la phase de conception et qu’en réduisant d’autres prestations. niveau de protection plus élevé que qu’ils les documentent à l’intention du Au cours de l’année sous revue, le pré- des données traitées par exemple dans conseiller à la protection des données posé n’a pas non plus, dans la mesure un contexte commercial. Compte tenu de leur entreprise et des autorités de souhaitée, pu répondre aux attentes de leur rôle central dans la tenue des protection des données. Dans ce légitimes du public et mener des élections fédérales en automne 2019, contexte, nous avons, au cours de l’an- contrôles relatifs au traitement des les partis politiques sont appelés à née sous revue, poursuivi l’accompa- données personnelles effectué par les montrer l’exemple en matière de pro- gnement de nombreux projets impli- applications grand public et les réseaux tection des données. Les électeurs ont quant des mégadonnées, tant auprès sociaux (cf. chiffre 3.1, « Tâches et res- le droit de pouvoir comprendre sur la d’autorités fédérales que d’entreprises sources »). base de quelles données et quelles privées. méthodes ou technologies de traite- Dans la perspective de projets à ment les parties ou leurs partenaires grande échelle comportant des risques s’adressent à eux. élevés en matière de protection des données et afin notamment de réduire sa propre charge de travail, le préposé continue à encourager l’utilisation responsable d’outils de travail modernes tels que l’analyse d’impact en matière de protection des données et, si nécessaire, la création d’organes de protection des données au sein des entreprises. Néanmoins, la part de nos dépenses totales consacrée à l’accom- pagnement de projets du secteur privé a continué d’augmenter au cours de l’année sous revue. Plus la Suisse tarde à intégrer explicitement dans sa législation les outils de travail d’une protection de données moderne, plus les entreprises, indépendamment de leur investissement effectif dans la protection des données, se voient confrontées à des questions critiques quant au niveau de protection réglementaire à leur siège. 26e Rapport d’activités 2018/19 9
Défis actuels III Coopération nationale et internationale Le préposé a encore intensifié sa colla- La longue période de transition jusqu’à Evaluation du niveau de boration avec les autorités cantonales l’entrée en vigueur de la révision totale protection des données et communales de protection des don- de la LPD (cf. chiffres 1.1 et 3.1) reste nées, lesquelles sont confrontées aux un défi pour le préposé. Alors que les La Commission européenne évalue le mêmes développements et technolo- autorités de protection des données niveau de protection des données dans gies dans leurs domaines respectifs. des États de l’EEE, qui ont été renfor- les pays tiers et a attesté pour la der- Comme par exemple : l’évaluation cées en termes de personnel, font nière fois en 2000 que la Suisse dis- Schengen (cf. chiffre 1.2), le guide aux désormais usage de leurs nouveaux pose d’un niveau de protection des élections (chiffre 1.1) et la réalisation pouvoirs de décision et de sanction données adéquat. Les entreprises de commune de la journée internationale (voir ci-dessus), le préposé ne dispose l’UE peuvent donc échanger des don- de la protection des données (chiffre pour le moment, à l’égard des entre- nées personnelles avec des entreprises 3.2). prises et des organes fédéraux, que de en Suisse sans autre mesure. La Com- la possibilité d’émettre des recomman- mission procède actuellement à une dations, comme le prévoit la LPD de réévaluation de l’adéquation du niveau Nouvelle réglementation 1992. Ses ressources sont pour l’essen- suisse de protection des données sur la européenne sur la protection tiel également restées inchangées base des critères énumérés dans le des données depuis 2005 (cf. chiffre 3.1). A ceci RGPD. Elle a annoncé qu’elle publiera s’ajoute encore le fait que la Commis- la décision d’adéquation sous la forme Le RGPD est entré en vigueur le sion européenne a entamé l’évaluation d’un rapport en mai 2020. La partici- 25 mai 2018 et s’applique également, de l’adéquation du niveau de protec- pation de la Suisse à l’évaluation est sous certaines conditions, aux traite- tion des données en Suisse. coordonnée par l’Office fédéral de la ments de données effectués par des Avec l’entrée en vigueur du RGPD, justice et dispose du soutien du PFPDT entreprises suisses. À l’automne 2017, le Comité européen de la protection qui lui fournit les informations néces- le préposé a publié une fiche d’infor- des données (CEPD) a remplacé le saires (cf. chiffre 1.9). mation qui traite notamment de l’ap- Groupe de travail « article 29 » sur la plication extraterritoriale de la nou- protection des données. La tâche velle réglementation européenne ; la essentielle du CEPD est d’assurer l’ap- fiche est régulièrement mise à jour plication uniforme du RGPD. Le sou- (www.edoeb.admin.ch/rgpd). Nous hait du préposé d’être généralement continuerons à tout mettre en œuvre admis comme observateur aux réu- pour soutenir les entreprises suisses nions du Comité a été rejeté. Notre concernées dans l’application du participation sera limitée aux séances RGPD tant par nos conseils que par plénières uniquement pour les points nos actions et, dans le cadre de nos pertinents relatifs à l’acquis de relations internationales, pour déve- Schengen. lopper une présence visible à l’étranger. 10 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Défis actuels Dans ce contexte, la Suisse aurait plus Bouclier de protection intérêt à ce que la présente évaluation des données (Privacy Shield) s’effectue sur la base de la LPD totale- Suisse-États-Unis ment révisée, qui doit encore être trai- tée par la Commission du Conseil À l’automne 2018, dans le cadre d’une national (cf. chiffre I ci-dessus) plutôt délégation conduite par le Seco, nous que sur celle de la LPD actuelle datant avons effectué l’examen du Bouclier de de 1992. Il serait également préférable protection des données Suisse-États- que le Conseil fédéral profite du fait Unis, qui a suivi le deuxième contrôle que la Convention modernisée pour la du Bouclier de protection UE-États- protection des personnes à l’égard du Unis à Bruxelles. Malgré les faiblesses traitement automatisé des données à mises en évidence lors de l’examen, le caractère personnel (Convention 108) fonctionnement du bouclier de protec- du Conseil de l’Europe est ouverte à la tion s’est globalement amélioré depuis signature depuis octobre 2018, la son entrée en vigueur (cf. chiffre 1.2). Commission européenne ayant souli- gné à plusieurs reprises que la ratifica- tion de cette Convention modernisée constitue un critère décisif pour la décision d’adéquation (cf. chiffre 1.9). Les citoyens ont le droit de comprendre sur la base de quelles composantes de données ainsi que de quelle méthode de t raitement numérique et technologies ils sont abordés par les parties politiques ou des tiers qui leur sont proches. 26e Rapport d’activités 2018/19 11
Défis actuels IV Mesures visant à accroître l’efficacité Compte tenu des défis mentionnés Le préposé s’acquitte de ses tâches Procédures dans le ci-dessus, le préposé réaffirme l’objec- légales de manière autonome. Toute- domaine du principe de la tif stratégique de remplir ses tâches fois, il bénéficie du soutien logistique transparence (LTrans) légales dans la réalité numérique d’une et administratif de la Chancellerie manière compétente, indépendante et fédérale, conformément aux normes Après un essai pilote d’un an, le pré- proactive. générales de l’administration fédérale. posé est passé à une procédure accélé- Dans cette optique, le préposé a égale- rée et sommaire, caractérisée par le fait ment bénéficié du soutien de la Chan- qu’il mène des audiences de médiation Organisation et contrôle cellerie pour l’introduction du nou- orales. Cette procédure continue de des affaires de l’autorité veau système de gestion d’entreprise faire ses preuves, car la proportion de Acta Nova en septembre 2018. solutions amiables reste élevée et le La réorganisation de l’autorité, entrée dépassement des délais légaux est en vigueur le 1er avril 2017, a fait ses essentiellement limité aux affaires preuves. Le programme de consolida- Offre d’information complexes tant sur le plan de la procé- tion EFFET, qui fait suite à la réorgani- dure que du contenu. Cela a été le cas, sation et à l’enquête menée auprès du L’information concernant l’activité du par exemple, dans des procédures por- personnel et qui a été lancé au cours de préposé pour la période sous revue a tant sur des questions juridiques, tech- l’année sous revue, vise à présent à été améliorée de manière ponctuelle. niques ou politiques particulièrement optimiser la coopération interne et à Cela vaut en particulier pour ce 26e difficiles, en raison du volume impor- renforcer ainsi l’efficacité de notre rapport d’activité. Le développement tant de documents requis ou si des autorité. des contenus et des canaux d’infor tiers doivent être impliqués dans la Au cours de l’année sous revue, de mation est en revanche une tâche procédure. nombreux changements de personnel constante et doit être réalisée par ont également eu lieu au niveau de la notre autorité avec peu de moyens direction : Après 38 ans en tant qu’ex- (cf. chiffre 3.2). pert en protection des données auprès de la Confédération, dont 25 en tant que préposé suppléant, Jean-Philippe Walter a quitté notre autorité à fin janvier 2019 pour son départ à la retraite ; Marc Buntschu, également francophone, lui a succédé et a repris le poste de préposé suppléant et de chef du Domaine de direction des relations internationales et nationales. Jusqu’au 1er février 2019, Marc Buntschu était à la tête du domaine de direction de la protection des données ; celui-ci est dirigé à partir de cette date par Daniel Dzamko, qui était précédemment auprès de la direction de l’administra- tion fiscale du canton de Berne. Au printemps 2018, Hugo Wyler s’est vu confier la gestion du nouveau service de médias directement subordonné au préposé. 12 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Protection des données
Protection des données 1.1 Digitalisation et droits fondamentaux Révision de la loi Guide sur la protection tats ont été consignés dans un guide fédérale sur la protection des données relatif aux destiné à offrir des éléments d’inter- des données (LPD) élections et votations prétation aux différents acteurs du processus de prise de position poli- Il est encore impossible de dire quand Au cours de l’année sous revue, le tique, afin d’appliquer, dans l’environ- les délibérations des Chambres fédé- préposé a élaboré, en collaboration nement dynamique de la numérisation, rales concernant la révision totale de avec les autorités cantonales de pro- la LPD datant de 1992 au traitement la LPD de 1992 seront achevées. tection des données et des experts, des données liées aux élections et aux Le 15 septembre 2017, le Conseil un guide concernant le traitement des votations. fédéral a transmis son message concer- données personnelles dans le cadre nant la révision totale de la LPD des élections et des votations. (17.059) aux Chambres fédérales. En collaboration avec la Conférence Dans le cadre de son examen, la Com- des préposés cantonaux à la protection mission des institutions politique du des données (Privatim) et en étroite Conseil national (CIP-N, premier concertation avec la Chancellerie fédé- conseil) a décidé de ne traiter, dans un rale, le préposé a créé un groupe de premier temps, que les modifications travail dans le but de sensibiliser la nécessaires à la reprise de l’acquis de population aux risques systémiques Schengen. Ces dispositions, limitées liés au traitement de données person- aux autorités de poursuite pénale de la nelles dans le contexte des élections et Confédération, ont été adoptées par le des votations. Ce groupe de travail, Parlement dans l’intervalle et entre- rassemblant un politologue et des ront en vigueur le 1er mars 2019 (cf. loi spécialistes de la protection des don- sur la protection des données Schen- nées, a auditionné divers experts au gen (LPDS, ch. 1.2). cours de l’année sous revue. Les résul- La CIP-N n’a pas encore achevé l’examen des dispositions de la LPD applicables aux autres autorités et Collecte illicite de données avant une votation entreprises de la Confédération ainsi Une agence mandatée a collecté des données personnelles de manière illicite au qu’au secteur privé. Au moment de la moyen d’un site Internet avant la votation sur l’initiative pour l’autodétermina- tion, le 25 novembre 2018. Elle a modifié sa pratique après notre intervention. mise sous presse du présent rapport, il Tout un chacun pouvait enregistrer jusqu’à 10 numéros de portable, avec les nom n’était pas encore possible de dire et prénom de membres de sa famille ou d’amis, sur le site 25novembre.ch. Le week- quand le plénum du premier conseil end de la votation sur l’initiative pour l’autodétermination, ces personnes ont reçu examinera le projet (cf. chiffres I un sms apparemment envoyé par la personne qui avait enregistré les numéros de et 1.9). portable sur le site et qui les avait donc transmises à un tiers. Le PFPDT a écrit à l’administrateur du site, enjoignant à l’agence de garantir que tous ceux dont le numéro de portable avait été enregistré soient informés du traitement des données, du but et du responsable de ce traitement et de s’assurer que seules soient traitées des données personnelles pour lesquelles un consentement valable au traitement, à la communication et à tout traitement ultérieur avait été donné. L’administrateur devait en outre garantir que les données personnelles ne soient utilisées que pour le rappel par SMS et qu’elles soient ensuite effacées et non pas conservées pour de futures cam- pagnes. En outre, le site ne disposait pas d’une déclaration de confi- dentialité complète et bien visible. L’administrateur y a néanmoins rapidement pourvu. 14 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Protection des données Ce guide invite les acteurs à garantir aux électeurs un degré élevé de trans- parence et d’indépen- dance et à utiliser à cet effet des applications respectueuses de la sphère privée. Toute personne traitant des données dans un contexte d’élections et de votations doit savoir qu’en vertu de la loi sur la protection des données, les informations sur les opinions politiques et philosophiques bénéficient d’un niveau de protection plus élevé qu’un traitement de don- nées dans le domaine professionnel ou commercial. Ce guide s’adresse à tous les acteurs de la formation de l’opinion politique, tels que les partis politiques et les groupes d’intérêt, les commer- çants de données et les plateformes de données, et vise à les inciter à rendre les méthodes de traitement numé- riques claires et compréhensibles pour les électeurs. 26e Rapport d’activités 2018/19 15
Protection des données Utilisation systématique du risques à effectuer. Enfin, nous avons Jalons d’une politique des numéro AVS par les autorités insisté sur la nécessité de renforcer les données en Suisse mesures techniques et organisation- Le Conseil fédéral souhaite faciliter nelles. Le préposé s’est exprimé sur les jalons une utilisation plus large du numéro Comme l’Office fédéral des assu- d’une politique des données en Suisse AVS et a ouvert le 7 novembre 2018 une rances sociales (OFAS) l’a indiqué au lors de la consultation des offices. Il consultation sur la modification de la PFPDT, le « concept de sécurité pour continue de s’occuper des différents loi sur l’AVS. Le processus de consulta- les identifiants des personnes » exigé volets de la politique en matière de tion a duré jusqu’au 22 février 2019. par la Commission des affaires juri- données. Nous avons saisi l’occasion de faire diques du Conseil national avec le Dans le cadre de la consultation des part de nos remarques préalablement postulat 17.3968 sera intégré d’ici fin offices, le préposé a souligné d’une qui ont été reprises dans le projet de 2019 au Message dans le cadre des manière générale que les dispositions loi. travaux législatifs sur l’AVS. Ce relatives à la protection des données Le projet mis en consultation par le concept de sécurité vise à montrer devraient non seulement être respec- Conseil fédéral prévoit d’autoriser les comment les risques d’une utilisation tées lorsqu’il s’agit de données administrations fédérales, cantonales systématique du numéro AVS comme publiques en libre accès (open govern- et communales à utiliser systémati- identifiant personnel unique peuvent ment data), mais aussi dans d’autres quement le numéro AVS comme iden- être contrés et comment la protection domaines, comme la gestion des don- tifiant unique en dehors du domaine des données peut être renforcée. nées de base de la Confédération, les des assurances sociales. Nous restons clairement favorables à données des entreprises et des insti- Nous saluons le fait que, suite à nos l’utilisation d’identifiants personnels tuts de recherche liés à la Confédéra- remarques, le projet de loi du Conseil sectoriels. Les risques liés à l’utilisa- tion, l’innovation des données dans le fédéral prévoit expressément l’obliga- tion d’identifiants uniques peuvent domaine statistique ainsi que l’innova- tion pour les entités disposant de ainsi être considérablement réduits, en tion issue des données dans le banques de données dans lesquelles le particulier l’interconnexion illicite de domaine de la mobilité et de la santé. numéro AVS est utilisé de manière banques de données resp. systèmes En outre, dans le cas de données ano- systématique de procéder d’information distincts. En ce sens, on nymisées, le préposé estime qu’il y a périodiquement à des peut également déduire du projet mis toujours le risque qu’en fonction de la analyses de risques, en en consultation qu’il devrait être pos- quantité de données disponibles, des tenant compte notam- sible de continuer à prescrire des iden- conclusions puissent être tirées sur les ment du danger d’appa- tificateurs personnels sectoriels au lieu personnes concernées, raison pour riements non autorisés de données. du numéro AVS dans des dispositions laquelle la protection des données Sur la base de cette analyse des risques, légales spéciales à certaines fins – devrait également être prise en il convient de définir et de mettre en comme par exemple pour le dossier compte. Il a également précisé que, œuvre des mesures de sécurité et de électronique du patient. depuis la consultation des offices rela- protection des données tive à la LPD, il s’engage en faveur de qui soient adaptées à la l’introduction d’un droit à la portabi- situation de risque et lité des données. Les commentaires du correspondent à l’état de préposé ont été pris en compte. la technique. Nous saluons également l’obligation pour les entités désignées par le projet de loi utilisant systématiquement le numéro AVS de tenir un registre des banques de données pertinentes servant en particulier de base aux analyses de 16 Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence
Protection des données Divers projets sur la numérisation et la Mise en relation de Les appariements comportent le politique des données sont actuelle- données dans le domaine risque, pour la protection des données, ment en cours au niveau fédéral, coor- des statistiques de déductions non désirées concernant donnés par l’OFCOM. Le préposé par- des personnes identifiables, c’est-à- ticipe activement à certains de ces L’appariement de bases de données dire un risque de réidentification. Les projets, comme celui sur l’utilisation statistiques est un moyen permettant numéros d’identification et les identi- des données ou le sous-groupe de de produire des nouvelles informations. ficateurs doivent donc être gérés en travail sur la disponibilité des données. Or les regroupements de données interne de telle sorte que de telles peuvent augmenter considérablement déductions soient exclues et qu’au- Organe consultatif le risque de réidentification. Afin de cune utilisation abusive ne puisse avoir « Transformation numérique » contrer ce risque, l’OFS a édicté un lieu. L’OFS a informé le préposé des En mars 2019, le PFPDT a participé à règlement de traitement (directives sur projets d’appariements prévus et en la sixième réunion du comité consulta- l’appariement). cours ainsi que des mesures visant à tif « Transformation numérique » des L’Office fédéral de la statistique (OFS) protéger les droits de la personnalité. départements DEFR et DETEC. L’ob- dispose des bases légales nécessaires à Cet échange a montré qu’il s’agit d’une jectif est de présenter des projets la mise en œuvre desdits appariements. question très complexe que le préposé concrets de transformation et leurs Les mises en relation de données pro- continuera à suivre. Nous approuvons avantages pour l’économie et la popu- venant de divers relevés constituent un le fait que l’OFS ait établi et publié un lation. Le projet « Swiss Data Custo- moyen permettant, dans le domaine règlement régissant spécifiquement les dian » est un système fiduciaire de des statistiques, de produire de nou- appariements de données. données pour les informations qui ne velles informations à partir de stocks sont pas accessibles au public. L’exploi- de données, d’observer les évolutions tant du « Custodian » doit recevoir des sur plusieurs années ou d’établir des données personnelles et d’autres don- prévisions. Pour ce faire, un numéro nées brutes de diverses entreprises d’identification est attribué à chaque – éventuellement aussi des autorités ensemble de données dans les diffé- publiques –, les soumettre à une ana- rentes bases de données et un identifi- lyse par intelligence artificielle et enfin cateur d’appariement est ensuite mettre à disposition les résultats ano- généré. nymisés pour une exploitation amélio- rée. Une application dans les domaines de la mobilité, de la médecine et des affaires humanitaires est actuellement en discussion. Tant lors des réunions préparatoires que lors de la réunion du conseil consultatif, le PFPDT a saisi l’occasion de présenter les condi- tions-cadres et les exigences à prendre en compte en matière de protection des données. Le PFPDT continuera d’accompagner le projet. 26e Rapport d’activités 2018/19 17
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