307 la musique nous rapproche - Orchestre de chambre de Paris

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Mardi 3 avril
                              Théâtre des Champs-Élysées

                                                           la musique
                                                           nous rapproche

                                                  307
Fazil Say © Marco Borggreve

                                      orchestredechambredeparis.com
le concert
       Retrouvez l’Entrée en musique !
  Dès 19 heures, en prélude au concert, Stéphane Friederich
  vous convie, dans la salle du Théâtre des Champs-Élysées,
         à une discussion à la fois intime et rythmée.

                Beethoven
                Concerto pour piano no 3
                 (cadence de Fazil Say)

                         Say
       Never give up, concerto pour violoncelle
                 (création mondiale)

                          Entracte

                      Haydn
            Symphonie no 86 en ré majeur

               Douglas Boyd direction
                  Fazil Say piano
             Camille Thomas violoncelle

Concert enregistré par France Musique et diffusé prochainement
    puis disponible pendant six mois sur francemusique.fr
les œuvres

Ludwig van Beethoven
Concerto pour piano et orchestre n° 3 en ut mineur,
op. 37

               ors de la création du Troisième Concerto,
               la partition n’était pas encore achevée. Le
               compositeur, qui tenait la partie soliste,
         improvisa plusieurs pages devant un orchestre pour le
         moins décontenancé ! Il compléta et révisa la partition
         puis confia la création de la nouvelle mouture à son
         unique élève, le pianiste et compositeur Ferdinand Ries
         (1784-1838).

         Dans l’Allegro con brio, l’orchestre présente deux idées
         musicales. La première, longuement exposée, donne
         l’occasion aux pupitres de cordes d’entrer en conflit
         avec les vents. Le second thème est d’une facture plus
         lyrique. À l’issue de près de quatre minutes et cent onze
         mesures d’orchestre, le piano entre en scène. Volubile,
         puissant, virtuose, il s’exprime avec fougue. Après une
         cadence de grande ampleur, le premier mouvement
         s’achève sur un fortissimo. À propos de sa cadence, Fazil
         Say confie : « J’ai joué tous les concertos et la plupart
         des sonates de Beethoven. Ce concerto est particulier
         en raison de sa forme et du traitement de l’harmonie.
         J’ai composé cette cadence qui s’inspire évidemment de
         l’écriture « pyrotechnique » du compositeur, mais qui
         synthétise aussi celles de Bach, Haydn et Mozart. J’ai
         élargi le spectre sonore jusqu’à Schubert, Chopin, Liszt
         et Wagner. Beethoven est le point central de la musique
         dite « classique ». »

         Le piano introduit le Largo en mi majeur. L’orchestre
         reprend et développe l’idée thématique dans l’esprit de la
musique de chambre. En effet, de petits ensembles, des
duos se constituent au sein des pupitres comme celui de
la flûte et du basson. À chaque fois que le soliste reprend
la parole (« sempre con gran espressione »), il module et
ornemente le thème.

Dans le finale, un Rondo au tempo allegro, la première
idée musicale fait office de rengaine. Beethoven la traite à
la manière d’un perpetuum mobile d’une grande vigueur
rythmique. Le second thème est une marche qui a pour
effet d’augmenter le dynamisme du mouvement et de
rompre une éventuelle monotonie. Beethoven utilise
certains pupitres comme la clarinette et les violoncelles
afin de colorer de manière originale la ligne mélodique.
L’œuvre s’achève par un presto irrésistible.

         Ludwig van Beethoven (1770-1827)
         Concerto pour piano et orchestre n° 3 en ut mineur,
         op. 37
         Composition : 1796-1800
         Création : 5 avril 1803, au Theater an der
         Wien avec le compositeur au piano (1re version).
         19 juillet 1804 avec Ferdinand Ries au piano
         (2e version). Cadence de Fazil Say
         Mouvements : Allegro con brio, Largo,
         Rondo : Allegro
         Durée : 35 minutes
Fazil Say
Never give up, concerto pour violoncelle et orchestre
Création mondiale

                 epuis plusieurs années, le public entend
                 régulièrement les œuvres du catalogue, déjà
                 substantiel, du musicien turc. Le compositeur
         propose quelques pistes d’écoute pour découvrir
         son concerto pour violoncelle et orchestre dont nous
         assistons à la création.

         Pouvez-vous nous expliquer le sous-titre de l’œuvre, Never
         give up (« Ne jamais renoncer ») ?
         Nous vivons dans un monde dangereux dans lequel
         les gens semblent de moins en moins vouloir s’écouter
         et se comprendre. Ce concerto envoie un message aux
         hommes de bonne volonté pour qu’ils combattent les
         terrorismes, les guerres et qu’ils ne renoncent jamais à
         la paix et à la beauté.

         Parlez-nous de la soliste, la violoncelliste Camille Thomas…
         Camille Thomas est une jeune et très talentueuse vio-
         loncelliste. Elle est une remarquable instrumentiste
         et, plus encore, une musicienne qui possède le sens du
         chant. Sa virtuosité lui est très utile pour interpréter ce
         concerto à l’écriture pour le moins… non convention-
         nelle ! Il combine en effet différentes techniques qui se
         déploient dès la cadence.

         L’immense cadence du violoncelle ouvre d’ailleurs la
         partition…
         C’est en effet un monologue de cinq minutes environ,
         d’une grande tension dramatique. Le violoncelle exprime
         le désir de liberté. Le premier mouvement multiplie les
         contrastes dans des atmosphères de plus en plus exaltées.
         Ce pourrait être une sorte de poème symphonique. Le
         second mouvement porte un regard tout à fait différent.
J’ai composé cet adagio en songeant aux conséquences
du terrorisme. Au début du troisième mouvement,
l’orchestre respecte vingt secondes de silence, puis suit
un mouvement à l’allure de plus en plus soutenue qui
s’achève dans un climat comme improvisé. De la sorte,
le finale renoue avec le début de l’œuvre.

Peut-on déceler, dans cette partition, l’influence de la
culture populaire de votre pays ?
Dans mes œuvres, je ne fais jamais référence expli-
citement à des mélodies populaires. Mais je ne peux
nier l’influence de ma propre culture. Passe-t-elle par
l’orchestration qui valorise, ici, une percussion très
colorée ? Je pourrais aussi parler de toutes les influences
« classiques » du xxe siècle qui traversent ma musique,
allant de Debussy à Ligeti en passant par Bartók et
Stravinski.

         Fazil Say (né en 1970)
         Never give up, concerto pour violoncelle et
         orchestre, op. 73, création mondiale
         Composition : 2017. Commande de l’Institut
         culturel Bernard Magrez
         Création : 3 avril 2018 au Théâtre des
         Champs-Élysées par Camille Thomas,
         violoncelle, et l’Orchestre de chambre de
         Paris, sous la direction de Douglas Boyd
         Trois mouvements
         Durée : 25 minutes
Joseph Haydn
Symphonie no 86 en ré majeur

                a Symphonie en ré majeur fait partie d’un
                ensemble de six partitions (nos 82 à 87) composées
                en 1785 et 1786. Leur surnom de « parisiennes »
        ne se rapporte pas à un éventuel voyage du compositeur
        en France, mais aux souhaits du commanditaire de ces
        pages, Claude-François-Marie Rigoley, comte d’Ogny
        (1757-1790). Ce membre éminent de la Loge Olympique
        de Paris – une loge maçonnique organisatrice de concerts
        – sollicita Joseph Haydn. Le chevalier de Saint-Georges,
        dont l’œuvre musicale a connu récemment une véritable
        résurrection, servit d’intermédiaire entre l’aristrocrate
        français et le compositeur autrichien.

        La somme proposée était considérable : vingt louis d’or
        pour chaque symphonie, auxquels s’ajoutèrent cinq
        autres louis d’or pour les droits de publication. Le comte
        d’Ogny s’était adressé à Haydn en raison de la popularité
        du musicien qui n’avait cessé de croître dans l’Europe
        entière. Les fameux cycles des Concerts Spirituels
        parisiens avaient largement diffusé ses quatuors et ses
        symphonies et le nom même du compositeur gagna
        en prestige lorsqu’on sut qu’il avait enseigné quelques
        années plus tôt la musique au dauphin d’Espagne puis
        à Maria Fedorovna qui allait devenir la future tsarine
        de Russie.
        Pour le compositeur, cette proposition était une aubaine :
        elle comblait une réelle frustration de ne pas pouvoir
        écrire des œuvres « symphoniques » pour plus d’une
        vingtaine de musiciens. En effet, de 1761 à 1790, Haydn
        avait été le compositeur et le chef attitré de la maison
        des princes Esterházy. Toutefois, il n’y disposait que
        d’un effectif réduit. On ne peut donc que se féliciter de
        l’initiative de la Loge Olympique de Paris qui contribua
        grandement à développer l’art de la symphonie dont
        Haydn fut l’un des pères fondateurs.
La Symphonie en ré majeur (n° 86) ne possède aucun
sous-titre. Elle est pour flûte, hautbois, bassons, cors,
trompettes, timbales et cordes. Elle fait partie des plus
inspirées du cycle, maniant avec saveur l’humour et
l’élégance. S’ouvrant sur un Adagio (Allegro), elle brille
davantage par sa finesse et son intelligence que par sa
pure virtuosité. Deux thèmes irriguent l’Allegro ; ils
sont contrastés sur les plans rythmique et dynamique.

Le mouvement suivant, un Capriccio (Largo), évoque
quelque page mozartienne. Son climat naît d’une forme
apparemment libre et comme improvisée. La ligne
mélodique est déroutante, ne laissant guère présager son
cheminement, à la fois fantaisiste et merveilleusement
pensé. Quelques années plus tard, le compositeur de la
Symphonie Héroïque s’enthousiasma de ces ruptures de
climat, des silences, de la franchise des attaques et du
mystère douloureux qui nimbe cette page.

Le Menuet qui suit (Allegretto), puis le Trio qui forment
le troisième mouvement font alterner les deux expressions
de la danse, à la fois noble et populaire, mélodique et
d’une rudesse stylisée.

Le finale, Allegro con spirito, est irrigué par une formule
rythmique de six notes que l’on retrouve dans les trois
thèmes développés dans le mouvement. De nature
humoristique, ce finale fait songer à la conclusion d’un
opéra par sa vivacité, sa brillance et l’imbrication
subtile des idées.

         Joseph Haydn (1732-1809)
         Symphonie n° 86 en ré majeur
         Composition : 1786
         Création : Paris, aux Concerts de la Loge
         Olympique, probablement en 1788
         Mouvements : Adagio – Allegro spiritoso,
         Capriccio : Largo, Menuet : Allegretto – Trio,
         Allegro con spirito
         Durée : 28 minutes

                            Textes : Stéphane Friederich
la direction
                                                  DOUGLAS
                                                  BOYD
                                                  chef d’orchestre

                                                  D’abord hautboïste, puis chef
                                                  d’orchestre renommé sur la scène
                         © Jean-Baptiste Millot

                                                  internationale, Douglas Boyd est
                                                  directeur musical de l’Orchestre
                                                  de chambre de Paris depuis
                                                  septembre 2015.

   Membre fondateur du Chamber Orchestra of Europe, il
   s’est impliqué comme musicien puis à la direction de cet
   ensemble pendant plus de vingt ans. Au cours de ces der-
   nières années, il a occupé les postes prestigieux de directeur
   musical de la Manchester Camerata, de chef principal invité
   du Colorado Symphony et du City of London Sinfonia, de
   partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra et
   de chef principal du Musikkollegium Winterthur.

   Récemment, son parcours l’a amené à diriger les plus grands
   orchestres de Grande-Bretagne, dont le Royal Scottish
   National Orchestra, les orchestres de la BBC, les orchestres
   symphoniques de Birmingham et de Bournemouth, le
   Scottish Chamber Orchestra, les London Mozart Players
   et le Royal Northern Sinfonia. En Europe, il a notamment
   collaboré avec le Gürzenich-Orchester Köln, l’Orchestre
   national de Lyon, la Tonhalle de Zurich, le Swedish
   Chamber Orchestra, l’Orchestre du Festival de Budapest
   et le Mozarteum Orchestra Salzburg. Douglas Boyd est
   également directeur artistique du Garsington Opera.

   Chef d’orchestre reconnu à l’international, il a dirigé le
   Nagoya Philharmonic Orchestra au Japon et a connu un
   franc succès en Australie avec les orchestres sympho-
   niques de Sydney et de Melbourne. Il dirige notamment
le Melbourne Symphony Orchestra dans le cycle complet
des symphonies de Beethoven en 2011 et dans les concer-
tos pour piano de Beethoven avec Paul Lewis durant
la saison 2016-2017. Par ailleurs, il est régulièrement
invité à diriger aux États-Unis et au Canada, notamment
avec le Saint Paul Chamber Orchestra et les orchestres
symphoniques de Baltimore, Dallas, Detroit, Seattle,
d’Indianapolis, du Colorado et du Pacifique. Au Canada,
il dirige le Toronto Symphony Orchestra et le National
Arts Orchestra à Ottawa.

Parmi ses engagements récents, on note des concerts
avec le Bergen Philharmonic Orchestra, le Finnish Radio
Symphony Orchestra, la Philharmonie Zuidnederland, le
Sinfonieorchester Basel, le Hungarian National Philhar-
monic Orchestra, l’Australian Youth Orchestra, ainsi que
de nouveaux concerts avec le Detroit Symphony Orchestra,
le Colorado Symphony Orchestra, le Melbourne Symphony
Orchestra, le BBC Philharmonic, la Kammer­a kademie
Potsdam, le Mozarteum Orchestra Salzburg et le Minne-
sota Orchestra.

À l’opéra, il se produit dans La Flûte enchantée au Glynde-
bourne Opera et La grotta di Trofonio d’Antonio Salieri
à l’Opéra de Zurich. Lors de la saison 2012-2013, il fait
ses débuts à l’Opera North avec La Clémence de Titus de
Mozart. Parmi les productions qu’il dirige pour le Garsing-
ton Opera figurent Les Noces de Figaro, Don Giovanni,
Così fan tutte, Eugène Onéguine et des représentations du
Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, avec des membres
de la Royal Shakespeare Company, et de La Création de
Haydn avec la Rambert Dance Company.

Douglas Boyd a enregistré les concertos de Bach pour
Deutsche Grammophon, son premier enregistrement en
tant que chef d’orchestre et soliste, et peut se prévaloir
aujourd’hui d’une vaste discographie. Ses enregistrements
avec la Manchester Camerata des symphonies de Beethoven,
de la Symphonie no 4 de Mahler et du cycle Das Lied von
der Erde lui ont valu des éloges unanimes. Il a également
gravé les Symphonies nos 4 et 8 de Schubert avec le Saint
Paul Chamber Orchestra ainsi que plusieurs enregistre-
ments avec le Musikkollegium Winterthur.
les artistes
                                          FAZIL
                                          SAY
                                          compositeur et pianiste

                                          Depuis vingt-cinq ans, Fazil Say
                                          touche le public et la critique
                                          d’une manière devenue rare dans
                                          le monde de la musique classique.
                      © Marco Borggreve

                                          Ses concerts sont différents :
                                          plus directs, plus ouverts, plus
                                          excitants.

    Fazil Say étudie le piano avec Mithat Fenmen. Après
    une formation de pianiste auprès de David Levine,
    d’abord au conservatoire de Düsseldorf puis à Berlin,
    il se produit avec de nombreux orchestres et sous la
    direction de grands chefs. Il est accueilli en résidence à
    de nombreuses reprises : au Konzerthaus de Dortmund, à
    ceux de Berlin et de Vienne, au Hessischer Rundfunk et à
    l’Alte Oper de Francfort, au Rheingau Musik Festival où
    il remporte le prix décerné par le festival, à l’Orchestre
    de chambre de Zurich mais aussi à Paris, Tokyo, Meran,
    Hambourg et Istanbul.

    En tant que compositeur, Fazil Say répond à des
    commandes du Festival de Salzbourg, du WDR, du
    Konzerthaus de Dortmund et des festivals de Schleswig-
    Holstein et de Mecklembourg-Poméranie. Son œuvre
    comprend des compositions pour piano seul, de la
    musique de chambre, des concertos ainsi que de grandes
    pièces pour orchestre.

    Ses enregistrements de Bach, Mozart, Beethoven,
    Gershwin et Stravinski, parus chez Teldec Classics, ainsi
    que ceux de Moussorgski, Beethoven et de ses propres
    œuvres chez Naïve, ont remporté de nombreux prix.
Depuis 2016, Fazil Say enregistre exclusivement pour
Warner Classics. Il y a publié cette année-là l’intégrale
des sonates de Mozart, pour laquelle il a obtenu un
quatrième Echo Klassik. En collaboration avec Nicolas
Altstaedt, il signe en 2017 l’album 4 Cities. À l’automne
2017 paraissent chez Warner Classics un disque de
Nocturnes de Chopin et l’album Secrets, un choix de
mélodies françaises interprétées par Marianne Crebassa.
CAMILLE
                                 THOMAS
                                 violoncelle

                                 Camille Thomas étudie le
                                 violoncelle en France puis en
                                 Allemagne : auprès de Marcel
                                 Bardon à Paris, puis de Frans
                                 Helmerson et Wolfgang Emanuel
                   © Uwe Arens

                                 Schmidt à Berlin, Cologne et
                                 Weimar.

Après avoir été nommée « Révélation classique » de
l’Adami en 2010, elle est nommée aux Victoires de la
musique 2014 dans la catégorie « Révélation soliste
instrumental » et remporte le premier prix du Concours
des radios européennes. En 2015, Rolando Villazón
l’invite dans son émission « Les Stars de demain » sur
Arte, lançant ainsi sa carrière internationale. En 2017,
elle signe un contrat international d’artiste exclusif avec
Deutsche Grammophon, devenant la première violon-
celliste à signer pour la prestigieuse maison de disques.
Elle est régulièrement l’invitée de grandes salles (Théâtre
des Champs-Élysées, Bozar, Victoria Hall, Flagey,
Jerusalem Music Center, Gasteig...) et collabore avec
de nombreux orchestres comme le Sinfonia Varsovia,
l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden, l’Orchestre
de l’Opéra de Toulon, le North Czech Philharmonic, le
Lucerne Festival Strings, l’Aarhus Symfoniorkester, l’Or-
chestre de Massy, le Brussels Philharmonic Orchestra,
l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, l’Orchestre
philharmonique slovaque, l’Orchestre symphonique
de Bretagne, l’Orchestre philharmonique royal de
Liège, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre de la Garde
républicaine, l’Orchestre des Nations unies, La Baule
Symphonic, le Junge Sinfonie Berlin...
En 2018, elle crée le premier Concerto pour violoncelle
de Fazil Say qu’il a écrit spécialement pour elle et fait
ses débuts au Rheingau Musik Festival avec la Kam-
merphilharmonie de Brême dirigée par Paavo Järvi ou
encore à l’Elbphilharmonie de Hambourg.

Camille Thomas joue sur un instrument exceptionnel
de Ferdinand Gagliano datant de 1788, le « Château
Pape Clément », généreusement mis à sa disposition par
Bernard Magrez.
la rencontre
                                           FAZIL
                                           SAY
                       © Marco Borggreve

    Vous interprétez le Troisième Concerto pour piano de
    Beethoven. Qu’appréciez-vous particulièrement dans cette
    œuvre ? Et comment vous est venue l’idée d’écrire pour
    elle votre propre cadence ?
    Je joue ce concerto avec de nombreux orchestres
    depuis 2001. C’est à mon sens l’une des pièces les plus
    importantes du compositeur et plus généralement de
    l’histoire de la musique. Ma cadence s’inspire des thèmes
    principaux du concerto, je l’ai voulue empreinte de
    virtuosité et de poésie, avec le souci qu’elle sonne parfois
    comme du Schubert ou du Schumann, musiciens que
    leur illustre aîné a tellement inspirés.

    Ce concert voit également la création mondiale de votre
    concerto Never give up par la violoncelliste Camille
    Thomas. Pourquoi ce titre et quelles sont les particularités
    de l’œuvre ?
    Le titre Never give up, proposé par le commanditaire,
    est un écho aux tragédies de notre temps, marqué par les
    guerres, le terrorisme, l’acharnement à détruire, le culte
    de la mort... Il est une injonction de ne pas abandonner,
    de continuer à se battre contre l’obscurité, à cultiver les
    arts, la liberté, l’esprit des Lumières… Il est porté par
les qualités de Camille Thomas, une des violoncellistes
les plus intéressantes de sa génération, qui possède une
technique et une poésie époustouflantes, faisant presque
« chanter » son violoncelle.

Quel est votre lien avec l’Orchestre de chambre de Paris
et son directeur musical Douglas Boyd ?
J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec l’Orchestre de
chambre de Paris, et ça a toujours été un immense
honneur, ainsi qu’un grand plaisir, partagé, je crois.
Quant à Douglas Boyd, j’ai collaboré avec lui à l’étranger
au double titre de compositeur et de pianiste et je l’admire
depuis de nombreuses années.

                     Propos recueillis par Anissa Rémot
les musiciens
Violons                       Violoncelles                 Bassons
Boris Garlitsky               Benoît Grenet                Fany Maselli
violon super soliste invité   violoncelle solo             basson solo
Philip Bride                  Jelena Ilic                  Henri Roman
premier violon solo           co-soliste
Franck Della Valle            Étienne Cardoze              Cors
violon solo                   Livia Stanese                Mickaël Cliquennois
                              Sarah Veilhan                cor solo invité
Olivia Hughes
violon solo                                                Gilles Bertocchi
                              Contrebasse
Nicolas Alvarez
Jean-Claude Bouveresse        Eckhard Rudolph              Trompettes
Hubert Chachereau             contrebasse solo
                                                           Javier Ignacio Rossetto
Marc Duprez                   Caroline Peach               Vera
Sylvie Dusseau                co-soliste                   trompette solo invité
Gérard Maitre
Florian Maviel                Ricardo Delgado              Jean-Michel Ricquebourg
Mirana Tutuianu               Héloïse Dely                 trompette solo honoraire
Matilda Daiu
Lucile Podor                  Flûtes
                                                           Timbales
Damien Vergez                 Marina Chamot-Leguay
                              flûte solo                   Nathalie Gantiez
Altos                                                      timbales solo
                              Liselotte Schricke
Xandi Van Dijk
alto solo invité              Hautbois                     Percussions
Sabine Bouthinon              Ilyes Boufadden-Adloff       Jean-Baptiste Leclère
Anna Brugger                  hautbois solo
Aurélie Deschamps
Claire Parruitte              Nikhil Sharma
Guillaume Leroy
                              Clarinettes                  Mme Brigitte Lefèvre
                                                           Présidente du conseil
                              Florent Pujuila              d’administration
                              clarinette solo
                                                           M. Jean-Paul Escande
                              Benjamin Christ              Trésorier
                                                           M. Nicolas Droin
                                                           Directeur général

            Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com
ORCHESTRE DE CHAMBRE
DE PARIS

                                                        © Pierre Morales

Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris
est considéré comme l’un des orchestres de
chambre de référence en Europe.

        vec Douglas Boyd, son directeur musical,
        l’orchestre recherche la plus haute exigence
        artistique et porte une nouvelle vision de la
musique et de son rôle dans la cité. Communauté de
quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre donne
vie à quatre siècles de musique en s’attachant à renouveler
la relation entre un orchestre et sa ville.

En presque quarante années d’existence, l’Orchestre de
chambre de Paris a collaboré avec les plus grands chefs
et solistes. Soucieux de défendre une lecture chambriste
originale, il poursuit aujourd’hui la mise en valeur d’un
vaste répertoire allant de la période baroque jusqu’à la
création contemporaine.
Innovant dans son rapport aux publics, l’Orchestre de
chambre de Paris propose des expériences musicales
participatives et immersives et développe de nouveaux
contenus digitaux. Riche d’une centaine d’actions
culturelles par saison, sa démarche citoyenne affiche
une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens
entre tous.

Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de
chambre de Paris se produit au Théâtre des Champs-
Élysées. Il est présent dans des productions lyriques à
l’Opéra national de Paris, au Théâtre du Châtelet et
à l’Opéra Comique. Il se produit aussi au Centquatre-
Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre 13 et à
la salle Cortot.

Cette saison 2017-2018 voit le pianiste François-Frédéric
Guy et Fabio Biondi, premier chef invité, artistes associés,
se joindre à la démarche de l’orchestre. La création
est au centre de son projet, comme en témoignent les
commandes passées à Bruno Mantovani et Philippe
Manoury, ainsi que la performance musicale au cœur
de l’espace urbain composée par Pierre Sauvageot.

L’Orchestre de chambre de Paris effectue de nombreuses
tournées internationales et mène une politique
dynamique d’enregistrements. Au cours de cette
saison, il donne une importante série de concerts avec
Gautier Capuçon à l’Elbphilharmonie de Hambourg, au
Konzerthaus de Berlin et dans le reste de l’Allemagne.

L’Orchestre de chambre de Paris remercie de leurs
soutiens la Ville de Paris, la DRAC Île-de-France –
ministère de la Culture et de la Communication, les
entreprises partenaires, accompagnato, cercle des
donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris, ainsi que
la Sacem qui contribue aux résidences de compositeurs.
les prochains concerts
   Jeudi 12 avril 20 h 30
   Salle des concerts – Cité de la
                                       Gautier
 musique – Philharmonie de Paris       Capuçon
      Adrien Perruchon direction
      Gautier Capuçon violoncelle
        Benoît Grenet violoncelle

 Rossini                               Massenet
 La scala di seta, ouverture           Méditation de Thaïs
 Haydn                                 Popper
 Concerto pour violoncelle no 1        Danse des elfes
 en ut majeur                          (arrangement d’Emil Ludmány)
 Dvořák                                Saint-Saëns
 Silent Woods                          Le Cygne
                                       (arrangement de Paul Vidal)
 Sollima
 Violoncelles, vibrez !                Paganini
                                       Variations sur une seule corde
                                       (arrangement de Paul Tortelier)

         Jeudi 24 mai 20 h
      Théâtre des Champs-Élysées
                                       Alto concertant
                                                                         Licence d’entrepreneur de spectacles : 2-1070176

              Tabea Zimmermann           Veress
                   direction et alto     Quattro danze transilvane
                                         pour orchestre à cordes
                                         Schumann
                                         Concerto pour violoncelle
                                         et orchestre en la mineur
                                         (version pour alto)
                                         Brahms
                                         Sérénade n° 2

#OCP1718
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