307 la musique nous rapproche - Orchestre de chambre de Paris
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Mardi 3 avril Théâtre des Champs-Élysées la musique nous rapproche 307 Fazil Say © Marco Borggreve orchestredechambredeparis.com
le concert Retrouvez l’Entrée en musique ! Dès 19 heures, en prélude au concert, Stéphane Friederich vous convie, dans la salle du Théâtre des Champs-Élysées, à une discussion à la fois intime et rythmée. Beethoven Concerto pour piano no 3 (cadence de Fazil Say) Say Never give up, concerto pour violoncelle (création mondiale) Entracte Haydn Symphonie no 86 en ré majeur Douglas Boyd direction Fazil Say piano Camille Thomas violoncelle Concert enregistré par France Musique et diffusé prochainement puis disponible pendant six mois sur francemusique.fr
les œuvres Ludwig van Beethoven Concerto pour piano et orchestre n° 3 en ut mineur, op. 37 ors de la création du Troisième Concerto, la partition n’était pas encore achevée. Le compositeur, qui tenait la partie soliste, improvisa plusieurs pages devant un orchestre pour le moins décontenancé ! Il compléta et révisa la partition puis confia la création de la nouvelle mouture à son unique élève, le pianiste et compositeur Ferdinand Ries (1784-1838). Dans l’Allegro con brio, l’orchestre présente deux idées musicales. La première, longuement exposée, donne l’occasion aux pupitres de cordes d’entrer en conflit avec les vents. Le second thème est d’une facture plus lyrique. À l’issue de près de quatre minutes et cent onze mesures d’orchestre, le piano entre en scène. Volubile, puissant, virtuose, il s’exprime avec fougue. Après une cadence de grande ampleur, le premier mouvement s’achève sur un fortissimo. À propos de sa cadence, Fazil Say confie : « J’ai joué tous les concertos et la plupart des sonates de Beethoven. Ce concerto est particulier en raison de sa forme et du traitement de l’harmonie. J’ai composé cette cadence qui s’inspire évidemment de l’écriture « pyrotechnique » du compositeur, mais qui synthétise aussi celles de Bach, Haydn et Mozart. J’ai élargi le spectre sonore jusqu’à Schubert, Chopin, Liszt et Wagner. Beethoven est le point central de la musique dite « classique ». » Le piano introduit le Largo en mi majeur. L’orchestre reprend et développe l’idée thématique dans l’esprit de la
musique de chambre. En effet, de petits ensembles, des duos se constituent au sein des pupitres comme celui de la flûte et du basson. À chaque fois que le soliste reprend la parole (« sempre con gran espressione »), il module et ornemente le thème. Dans le finale, un Rondo au tempo allegro, la première idée musicale fait office de rengaine. Beethoven la traite à la manière d’un perpetuum mobile d’une grande vigueur rythmique. Le second thème est une marche qui a pour effet d’augmenter le dynamisme du mouvement et de rompre une éventuelle monotonie. Beethoven utilise certains pupitres comme la clarinette et les violoncelles afin de colorer de manière originale la ligne mélodique. L’œuvre s’achève par un presto irrésistible. Ludwig van Beethoven (1770-1827) Concerto pour piano et orchestre n° 3 en ut mineur, op. 37 Composition : 1796-1800 Création : 5 avril 1803, au Theater an der Wien avec le compositeur au piano (1re version). 19 juillet 1804 avec Ferdinand Ries au piano (2e version). Cadence de Fazil Say Mouvements : Allegro con brio, Largo, Rondo : Allegro Durée : 35 minutes
Fazil Say Never give up, concerto pour violoncelle et orchestre Création mondiale epuis plusieurs années, le public entend régulièrement les œuvres du catalogue, déjà substantiel, du musicien turc. Le compositeur propose quelques pistes d’écoute pour découvrir son concerto pour violoncelle et orchestre dont nous assistons à la création. Pouvez-vous nous expliquer le sous-titre de l’œuvre, Never give up (« Ne jamais renoncer ») ? Nous vivons dans un monde dangereux dans lequel les gens semblent de moins en moins vouloir s’écouter et se comprendre. Ce concerto envoie un message aux hommes de bonne volonté pour qu’ils combattent les terrorismes, les guerres et qu’ils ne renoncent jamais à la paix et à la beauté. Parlez-nous de la soliste, la violoncelliste Camille Thomas… Camille Thomas est une jeune et très talentueuse vio- loncelliste. Elle est une remarquable instrumentiste et, plus encore, une musicienne qui possède le sens du chant. Sa virtuosité lui est très utile pour interpréter ce concerto à l’écriture pour le moins… non convention- nelle ! Il combine en effet différentes techniques qui se déploient dès la cadence. L’immense cadence du violoncelle ouvre d’ailleurs la partition… C’est en effet un monologue de cinq minutes environ, d’une grande tension dramatique. Le violoncelle exprime le désir de liberté. Le premier mouvement multiplie les contrastes dans des atmosphères de plus en plus exaltées. Ce pourrait être une sorte de poème symphonique. Le second mouvement porte un regard tout à fait différent.
J’ai composé cet adagio en songeant aux conséquences du terrorisme. Au début du troisième mouvement, l’orchestre respecte vingt secondes de silence, puis suit un mouvement à l’allure de plus en plus soutenue qui s’achève dans un climat comme improvisé. De la sorte, le finale renoue avec le début de l’œuvre. Peut-on déceler, dans cette partition, l’influence de la culture populaire de votre pays ? Dans mes œuvres, je ne fais jamais référence expli- citement à des mélodies populaires. Mais je ne peux nier l’influence de ma propre culture. Passe-t-elle par l’orchestration qui valorise, ici, une percussion très colorée ? Je pourrais aussi parler de toutes les influences « classiques » du xxe siècle qui traversent ma musique, allant de Debussy à Ligeti en passant par Bartók et Stravinski. Fazil Say (né en 1970) Never give up, concerto pour violoncelle et orchestre, op. 73, création mondiale Composition : 2017. Commande de l’Institut culturel Bernard Magrez Création : 3 avril 2018 au Théâtre des Champs-Élysées par Camille Thomas, violoncelle, et l’Orchestre de chambre de Paris, sous la direction de Douglas Boyd Trois mouvements Durée : 25 minutes
Joseph Haydn Symphonie no 86 en ré majeur a Symphonie en ré majeur fait partie d’un ensemble de six partitions (nos 82 à 87) composées en 1785 et 1786. Leur surnom de « parisiennes » ne se rapporte pas à un éventuel voyage du compositeur en France, mais aux souhaits du commanditaire de ces pages, Claude-François-Marie Rigoley, comte d’Ogny (1757-1790). Ce membre éminent de la Loge Olympique de Paris – une loge maçonnique organisatrice de concerts – sollicita Joseph Haydn. Le chevalier de Saint-Georges, dont l’œuvre musicale a connu récemment une véritable résurrection, servit d’intermédiaire entre l’aristrocrate français et le compositeur autrichien. La somme proposée était considérable : vingt louis d’or pour chaque symphonie, auxquels s’ajoutèrent cinq autres louis d’or pour les droits de publication. Le comte d’Ogny s’était adressé à Haydn en raison de la popularité du musicien qui n’avait cessé de croître dans l’Europe entière. Les fameux cycles des Concerts Spirituels parisiens avaient largement diffusé ses quatuors et ses symphonies et le nom même du compositeur gagna en prestige lorsqu’on sut qu’il avait enseigné quelques années plus tôt la musique au dauphin d’Espagne puis à Maria Fedorovna qui allait devenir la future tsarine de Russie. Pour le compositeur, cette proposition était une aubaine : elle comblait une réelle frustration de ne pas pouvoir écrire des œuvres « symphoniques » pour plus d’une vingtaine de musiciens. En effet, de 1761 à 1790, Haydn avait été le compositeur et le chef attitré de la maison des princes Esterházy. Toutefois, il n’y disposait que d’un effectif réduit. On ne peut donc que se féliciter de l’initiative de la Loge Olympique de Paris qui contribua grandement à développer l’art de la symphonie dont Haydn fut l’un des pères fondateurs.
La Symphonie en ré majeur (n° 86) ne possède aucun sous-titre. Elle est pour flûte, hautbois, bassons, cors, trompettes, timbales et cordes. Elle fait partie des plus inspirées du cycle, maniant avec saveur l’humour et l’élégance. S’ouvrant sur un Adagio (Allegro), elle brille davantage par sa finesse et son intelligence que par sa pure virtuosité. Deux thèmes irriguent l’Allegro ; ils sont contrastés sur les plans rythmique et dynamique. Le mouvement suivant, un Capriccio (Largo), évoque quelque page mozartienne. Son climat naît d’une forme apparemment libre et comme improvisée. La ligne mélodique est déroutante, ne laissant guère présager son cheminement, à la fois fantaisiste et merveilleusement pensé. Quelques années plus tard, le compositeur de la Symphonie Héroïque s’enthousiasma de ces ruptures de climat, des silences, de la franchise des attaques et du mystère douloureux qui nimbe cette page. Le Menuet qui suit (Allegretto), puis le Trio qui forment le troisième mouvement font alterner les deux expressions de la danse, à la fois noble et populaire, mélodique et d’une rudesse stylisée. Le finale, Allegro con spirito, est irrigué par une formule rythmique de six notes que l’on retrouve dans les trois thèmes développés dans le mouvement. De nature humoristique, ce finale fait songer à la conclusion d’un opéra par sa vivacité, sa brillance et l’imbrication subtile des idées. Joseph Haydn (1732-1809) Symphonie n° 86 en ré majeur Composition : 1786 Création : Paris, aux Concerts de la Loge Olympique, probablement en 1788 Mouvements : Adagio – Allegro spiritoso, Capriccio : Largo, Menuet : Allegretto – Trio, Allegro con spirito Durée : 28 minutes Textes : Stéphane Friederich
la direction DOUGLAS BOYD chef d’orchestre D’abord hautboïste, puis chef d’orchestre renommé sur la scène © Jean-Baptiste Millot internationale, Douglas Boyd est directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris depuis septembre 2015. Membre fondateur du Chamber Orchestra of Europe, il s’est impliqué comme musicien puis à la direction de cet ensemble pendant plus de vingt ans. Au cours de ces der- nières années, il a occupé les postes prestigieux de directeur musical de la Manchester Camerata, de chef principal invité du Colorado Symphony et du City of London Sinfonia, de partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra et de chef principal du Musikkollegium Winterthur. Récemment, son parcours l’a amené à diriger les plus grands orchestres de Grande-Bretagne, dont le Royal Scottish National Orchestra, les orchestres de la BBC, les orchestres symphoniques de Birmingham et de Bournemouth, le Scottish Chamber Orchestra, les London Mozart Players et le Royal Northern Sinfonia. En Europe, il a notamment collaboré avec le Gürzenich-Orchester Köln, l’Orchestre national de Lyon, la Tonhalle de Zurich, le Swedish Chamber Orchestra, l’Orchestre du Festival de Budapest et le Mozarteum Orchestra Salzburg. Douglas Boyd est également directeur artistique du Garsington Opera. Chef d’orchestre reconnu à l’international, il a dirigé le Nagoya Philharmonic Orchestra au Japon et a connu un franc succès en Australie avec les orchestres sympho- niques de Sydney et de Melbourne. Il dirige notamment
le Melbourne Symphony Orchestra dans le cycle complet des symphonies de Beethoven en 2011 et dans les concer- tos pour piano de Beethoven avec Paul Lewis durant la saison 2016-2017. Par ailleurs, il est régulièrement invité à diriger aux États-Unis et au Canada, notamment avec le Saint Paul Chamber Orchestra et les orchestres symphoniques de Baltimore, Dallas, Detroit, Seattle, d’Indianapolis, du Colorado et du Pacifique. Au Canada, il dirige le Toronto Symphony Orchestra et le National Arts Orchestra à Ottawa. Parmi ses engagements récents, on note des concerts avec le Bergen Philharmonic Orchestra, le Finnish Radio Symphony Orchestra, la Philharmonie Zuidnederland, le Sinfonieorchester Basel, le Hungarian National Philhar- monic Orchestra, l’Australian Youth Orchestra, ainsi que de nouveaux concerts avec le Detroit Symphony Orchestra, le Colorado Symphony Orchestra, le Melbourne Symphony Orchestra, le BBC Philharmonic, la Kammera kademie Potsdam, le Mozarteum Orchestra Salzburg et le Minne- sota Orchestra. À l’opéra, il se produit dans La Flûte enchantée au Glynde- bourne Opera et La grotta di Trofonio d’Antonio Salieri à l’Opéra de Zurich. Lors de la saison 2012-2013, il fait ses débuts à l’Opera North avec La Clémence de Titus de Mozart. Parmi les productions qu’il dirige pour le Garsing- ton Opera figurent Les Noces de Figaro, Don Giovanni, Così fan tutte, Eugène Onéguine et des représentations du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, avec des membres de la Royal Shakespeare Company, et de La Création de Haydn avec la Rambert Dance Company. Douglas Boyd a enregistré les concertos de Bach pour Deutsche Grammophon, son premier enregistrement en tant que chef d’orchestre et soliste, et peut se prévaloir aujourd’hui d’une vaste discographie. Ses enregistrements avec la Manchester Camerata des symphonies de Beethoven, de la Symphonie no 4 de Mahler et du cycle Das Lied von der Erde lui ont valu des éloges unanimes. Il a également gravé les Symphonies nos 4 et 8 de Schubert avec le Saint Paul Chamber Orchestra ainsi que plusieurs enregistre- ments avec le Musikkollegium Winterthur.
les artistes FAZIL SAY compositeur et pianiste Depuis vingt-cinq ans, Fazil Say touche le public et la critique d’une manière devenue rare dans le monde de la musique classique. © Marco Borggreve Ses concerts sont différents : plus directs, plus ouverts, plus excitants. Fazil Say étudie le piano avec Mithat Fenmen. Après une formation de pianiste auprès de David Levine, d’abord au conservatoire de Düsseldorf puis à Berlin, il se produit avec de nombreux orchestres et sous la direction de grands chefs. Il est accueilli en résidence à de nombreuses reprises : au Konzerthaus de Dortmund, à ceux de Berlin et de Vienne, au Hessischer Rundfunk et à l’Alte Oper de Francfort, au Rheingau Musik Festival où il remporte le prix décerné par le festival, à l’Orchestre de chambre de Zurich mais aussi à Paris, Tokyo, Meran, Hambourg et Istanbul. En tant que compositeur, Fazil Say répond à des commandes du Festival de Salzbourg, du WDR, du Konzerthaus de Dortmund et des festivals de Schleswig- Holstein et de Mecklembourg-Poméranie. Son œuvre comprend des compositions pour piano seul, de la musique de chambre, des concertos ainsi que de grandes pièces pour orchestre. Ses enregistrements de Bach, Mozart, Beethoven, Gershwin et Stravinski, parus chez Teldec Classics, ainsi que ceux de Moussorgski, Beethoven et de ses propres œuvres chez Naïve, ont remporté de nombreux prix.
Depuis 2016, Fazil Say enregistre exclusivement pour Warner Classics. Il y a publié cette année-là l’intégrale des sonates de Mozart, pour laquelle il a obtenu un quatrième Echo Klassik. En collaboration avec Nicolas Altstaedt, il signe en 2017 l’album 4 Cities. À l’automne 2017 paraissent chez Warner Classics un disque de Nocturnes de Chopin et l’album Secrets, un choix de mélodies françaises interprétées par Marianne Crebassa.
CAMILLE THOMAS violoncelle Camille Thomas étudie le violoncelle en France puis en Allemagne : auprès de Marcel Bardon à Paris, puis de Frans Helmerson et Wolfgang Emanuel © Uwe Arens Schmidt à Berlin, Cologne et Weimar. Après avoir été nommée « Révélation classique » de l’Adami en 2010, elle est nommée aux Victoires de la musique 2014 dans la catégorie « Révélation soliste instrumental » et remporte le premier prix du Concours des radios européennes. En 2015, Rolando Villazón l’invite dans son émission « Les Stars de demain » sur Arte, lançant ainsi sa carrière internationale. En 2017, elle signe un contrat international d’artiste exclusif avec Deutsche Grammophon, devenant la première violon- celliste à signer pour la prestigieuse maison de disques. Elle est régulièrement l’invitée de grandes salles (Théâtre des Champs-Élysées, Bozar, Victoria Hall, Flagey, Jerusalem Music Center, Gasteig...) et collabore avec de nombreux orchestres comme le Sinfonia Varsovia, l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden, l’Orchestre de l’Opéra de Toulon, le North Czech Philharmonic, le Lucerne Festival Strings, l’Aarhus Symfoniorkester, l’Or- chestre de Massy, le Brussels Philharmonic Orchestra, l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, l’Orchestre philharmonique slovaque, l’Orchestre symphonique de Bretagne, l’Orchestre philharmonique royal de Liège, l’Orchestre Lamoureux, l’Orchestre de la Garde républicaine, l’Orchestre des Nations unies, La Baule Symphonic, le Junge Sinfonie Berlin...
En 2018, elle crée le premier Concerto pour violoncelle de Fazil Say qu’il a écrit spécialement pour elle et fait ses débuts au Rheingau Musik Festival avec la Kam- merphilharmonie de Brême dirigée par Paavo Järvi ou encore à l’Elbphilharmonie de Hambourg. Camille Thomas joue sur un instrument exceptionnel de Ferdinand Gagliano datant de 1788, le « Château Pape Clément », généreusement mis à sa disposition par Bernard Magrez.
la rencontre FAZIL SAY © Marco Borggreve Vous interprétez le Troisième Concerto pour piano de Beethoven. Qu’appréciez-vous particulièrement dans cette œuvre ? Et comment vous est venue l’idée d’écrire pour elle votre propre cadence ? Je joue ce concerto avec de nombreux orchestres depuis 2001. C’est à mon sens l’une des pièces les plus importantes du compositeur et plus généralement de l’histoire de la musique. Ma cadence s’inspire des thèmes principaux du concerto, je l’ai voulue empreinte de virtuosité et de poésie, avec le souci qu’elle sonne parfois comme du Schubert ou du Schumann, musiciens que leur illustre aîné a tellement inspirés. Ce concert voit également la création mondiale de votre concerto Never give up par la violoncelliste Camille Thomas. Pourquoi ce titre et quelles sont les particularités de l’œuvre ? Le titre Never give up, proposé par le commanditaire, est un écho aux tragédies de notre temps, marqué par les guerres, le terrorisme, l’acharnement à détruire, le culte de la mort... Il est une injonction de ne pas abandonner, de continuer à se battre contre l’obscurité, à cultiver les arts, la liberté, l’esprit des Lumières… Il est porté par
les qualités de Camille Thomas, une des violoncellistes les plus intéressantes de sa génération, qui possède une technique et une poésie époustouflantes, faisant presque « chanter » son violoncelle. Quel est votre lien avec l’Orchestre de chambre de Paris et son directeur musical Douglas Boyd ? J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec l’Orchestre de chambre de Paris, et ça a toujours été un immense honneur, ainsi qu’un grand plaisir, partagé, je crois. Quant à Douglas Boyd, j’ai collaboré avec lui à l’étranger au double titre de compositeur et de pianiste et je l’admire depuis de nombreuses années. Propos recueillis par Anissa Rémot
les musiciens Violons Violoncelles Bassons Boris Garlitsky Benoît Grenet Fany Maselli violon super soliste invité violoncelle solo basson solo Philip Bride Jelena Ilic Henri Roman premier violon solo co-soliste Franck Della Valle Étienne Cardoze Cors violon solo Livia Stanese Mickaël Cliquennois Sarah Veilhan cor solo invité Olivia Hughes violon solo Gilles Bertocchi Contrebasse Nicolas Alvarez Jean-Claude Bouveresse Eckhard Rudolph Trompettes Hubert Chachereau contrebasse solo Javier Ignacio Rossetto Marc Duprez Caroline Peach Vera Sylvie Dusseau co-soliste trompette solo invité Gérard Maitre Florian Maviel Ricardo Delgado Jean-Michel Ricquebourg Mirana Tutuianu Héloïse Dely trompette solo honoraire Matilda Daiu Lucile Podor Flûtes Timbales Damien Vergez Marina Chamot-Leguay flûte solo Nathalie Gantiez Altos timbales solo Liselotte Schricke Xandi Van Dijk alto solo invité Hautbois Percussions Sabine Bouthinon Ilyes Boufadden-Adloff Jean-Baptiste Leclère Anna Brugger hautbois solo Aurélie Deschamps Claire Parruitte Nikhil Sharma Guillaume Leroy Clarinettes Mme Brigitte Lefèvre Présidente du conseil Florent Pujuila d’administration clarinette solo M. Jean-Paul Escande Benjamin Christ Trésorier M. Nicolas Droin Directeur général Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com
ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS © Pierre Morales Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris est considéré comme l’un des orchestres de chambre de référence en Europe. vec Douglas Boyd, son directeur musical, l’orchestre recherche la plus haute exigence artistique et porte une nouvelle vision de la musique et de son rôle dans la cité. Communauté de quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre donne vie à quatre siècles de musique en s’attachant à renouveler la relation entre un orchestre et sa ville. En presque quarante années d’existence, l’Orchestre de chambre de Paris a collaboré avec les plus grands chefs et solistes. Soucieux de défendre une lecture chambriste originale, il poursuit aujourd’hui la mise en valeur d’un vaste répertoire allant de la période baroque jusqu’à la création contemporaine.
Innovant dans son rapport aux publics, l’Orchestre de chambre de Paris propose des expériences musicales participatives et immersives et développe de nouveaux contenus digitaux. Riche d’une centaine d’actions culturelles par saison, sa démarche citoyenne affiche une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens entre tous. Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de chambre de Paris se produit au Théâtre des Champs- Élysées. Il est présent dans des productions lyriques à l’Opéra national de Paris, au Théâtre du Châtelet et à l’Opéra Comique. Il se produit aussi au Centquatre- Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre 13 et à la salle Cortot. Cette saison 2017-2018 voit le pianiste François-Frédéric Guy et Fabio Biondi, premier chef invité, artistes associés, se joindre à la démarche de l’orchestre. La création est au centre de son projet, comme en témoignent les commandes passées à Bruno Mantovani et Philippe Manoury, ainsi que la performance musicale au cœur de l’espace urbain composée par Pierre Sauvageot. L’Orchestre de chambre de Paris effectue de nombreuses tournées internationales et mène une politique dynamique d’enregistrements. Au cours de cette saison, il donne une importante série de concerts avec Gautier Capuçon à l’Elbphilharmonie de Hambourg, au Konzerthaus de Berlin et dans le reste de l’Allemagne. L’Orchestre de chambre de Paris remercie de leurs soutiens la Ville de Paris, la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, les entreprises partenaires, accompagnato, cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris, ainsi que la Sacem qui contribue aux résidences de compositeurs.
les prochains concerts Jeudi 12 avril 20 h 30 Salle des concerts – Cité de la Gautier musique – Philharmonie de Paris Capuçon Adrien Perruchon direction Gautier Capuçon violoncelle Benoît Grenet violoncelle Rossini Massenet La scala di seta, ouverture Méditation de Thaïs Haydn Popper Concerto pour violoncelle no 1 Danse des elfes en ut majeur (arrangement d’Emil Ludmány) Dvořák Saint-Saëns Silent Woods Le Cygne (arrangement de Paul Vidal) Sollima Violoncelles, vibrez ! Paganini Variations sur une seule corde (arrangement de Paul Tortelier) Jeudi 24 mai 20 h Théâtre des Champs-Élysées Alto concertant Licence d’entrepreneur de spectacles : 2-1070176 Tabea Zimmermann Veress direction et alto Quattro danze transilvane pour orchestre à cordes Schumann Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur (version pour alto) Brahms Sérénade n° 2 #OCP1718
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