2019 PALAIS DES CONGRÈS PARIS PORTE MAILLOT - www.urgences-lecongres.org - congrès Urgences

La page est créée Guillaume Marin
 
CONTINUER À LIRE
DOSSIER DE PRESSE

5-6-7 JUIN

2019
PALAIS DES CONGRÈS
PARIS PORTE MAILLOT
www.urgences-lecongres.org
ORGANISATION GÉNÉRALE : MCO Congrès - www.mcocongres.com
     Villa Gaby - 285 Corniche JF. Kennedy - 13007 Marseille - Tél. : +33(0)4 95 09 38 00 - infos@urgences-lecongres.org

2I                       5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN            PALAIS DES CONGRÈS

                                                                  2019                   PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                         www.urgences-lecongres.org

CONFÉRENCE DE PRESSE
Jeudi 6 Juin 2019 à 12h30,
à Paris, Palais des Congrès, Porte-Maillot, salle (212-213)

Cette conférence de presse est organisée par la Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU)
et Samu-Urgences de France, dans le cadre du congrès annuel Urgences 2019.

                                                        SOMMAIRE :
        Introduction ................................................................................................................... 2
I.      Présentation du congrès Urgences 2019 ..................................................................... 3
II.     Présentation de la SFMU ............................................................................................... 5
III.    La formation ARM ......................................................................................................... 7
IV.     L’évolution du DES de Médecine d’Urgence ................................................................ 9
V.      Le grand débat de la Médecine d’Urgence :
        les enjeux pour répondre aux besoins de la population ............................................. 10
VI.     Le numéro d’appel unique santé ................................................................................ 11
VII.    La réforme des autorisations et gradation de l’offre des services d’urgences ............ 12
VIII.   Qualité et sécurité au SAMU-Centre 15 ..................................................................... 14
IX.     IA et Médecine d’Urgence ............................................................................................ 15

                                                                                                                          www.urgences-lecongres.org   I 3
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                     www.urgences-lecongres.org

     Introduction
     Le congrès Urgences 2019 est le grand rendez-vous annuel du monde de l’Urgence en France.
     Cette année encore, les différentes commissions de la SFMU, ont rivalisé d’ingéniosité pour
     vous surprendre et faire de ces 3 jours un moment fort.

     Des nouveautés vous attendent au sein du programme scientifique couvrant tous les champs de la Médecine
     d’Urgence. Parmi les thématiques diverses proposées, une place particulière est faite pour nos soignants, avec
     des sessions ciblées pour les ARM, et pour notre nouvelle génération de médecins urgentistes, avec un espace et
     des animations dédiées, organisés par la toute récente Commission Jeunes de la SFMU.

     Nous sommes fiers de pouvoir réunir l'ensemble des professionnels du pré-hospitalier et des services d’urgence,
     pour faire avancer notre spécialité, répondre à ses ambitions et faire face aux changements et évolutions.

     En effet, la Médecine d’Urgence en France est en pleine évolution : la transition de la Médecine d’Urgence, qui
     connait des évolutions professionnelles importantes depuis sa reconnaissance en tant que spécialité en 2015, et
     voit aujourd’hui son périmètre se définir plus précisément.

     C’est une nouvelle génération de médecins urgentistes avec de nouveaux modes d’enseignement, férue de
     pédagogie moderne, des technologies du troisième millénaire et de gestion de crise, qui s’intègrent
     positivement dans nos différents services d’urgences et font évoluer cette belle spécialité.
     Les infirmiers exerçant en Médecine d’Urgence formalisent l’évolution de leur métier vers une
     masterisation de leur apprentissage complémentaire à l’image des exemples européens.
     Les assistants de régulation médicale voient cette année s’ouvrir leurs centres de formation labellisés par le
     Ministère et vont pouvoir bénéficier d’une standardisation de leur enseignement, issu d’une collaboration
     entre la SFMU, l’ANCESU (Association Nationale des Centres d’Enseignement des Soins d’Urgence) et
     l’UNARM (Union Nationale des Assistants de Régulation Médicale).

     Cette période de transition s’appuie sur de grands projets nationaux :
     • La réforme des territoires de santé et de nouveaux critères d’autorisation de structures d’urgence, avec
         le souhait d’un numéro unique santé dédié aux besoins de santé non-programmés,
     • Le programme SI-SAMU piloté par la SFMU, SUdF, et l’ASIP Santé installant une régulation médicale dans
         un environnement numérique optimisé et homogène, permettant un meilleur accès aux données patients
         et une communication renforcée avec tous les acteurs du soin urgent et non programmé
     • Le Grand Défi Innovation Intelligence Artificielle médicale ou le « data hub santé » dans lesquelles
         s’engage la SFMU, dans l’objectif d’une aide à la priorisation des appels et des prises en charge, d’une
         aide au diagnostic et à l’orientation des patients
     • QVT ou qualité de vie au travail pour une meilleure qualité des soins apportés aux patients.

     C’est aussi une année d’inquiétude sur l’évolution des moyens humains au sein des structures d’urgences, qui
     doivent s’adapter à leur fréquentation en hausse constante. Malgré plusieurs rapports, depuis le rapport Steg de
     1989 jusqu’au plus récent rapport de Monsieur le député Mesnier « Assurer le Premier accès aux soins : Organiser
     les soins non programmés dans les territoires », le débordement des services d’urgences reste quotidien dans de
     nombreux hôpitaux. Les résultats du « No Bed challenge », mis en place par Samu-Urgences de France depuis
     janvier 2018, n’ont à ce jour pas montré d’évolution favorable et les récents mouvements sociaux expriment le
     sentiment des soignants de ne pas pouvoir exercer leur métier selon les standards de qualité.

     Le congrès Urgences 2019, associant ambition et changement, est l’instant à saisir d’une transition vers la
     Médecine d’Urgence de demain, fondée sur l’expression de la science vers une meilleure qualité du service
     rendu à la population.
                                                                              Dr Agnès Ricard-Hibon, MD, PhD
                                                    Présidente de la Société Française de Médecine d’Urgence

4I                      5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN       PALAIS DES CONGRÈS

                                                      2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                       www.urgences-lecongres.org

I.       Présentation du congrès Urgences 2019
Depuis 2000, le congrès Urgences réunit les professionnels des services d’urgence et du pré-hospitalier (Samu-
Smur-Cesu), et représente aujourd’hui l’évènement annuel incontournable de la médecine d’urgence.

3 jours de congrès rythmés par des sessions théoriques et pratiques sur des sujets tels que l’arrêt
cardiaque, la traumatologie, la pédiatrie, la pneumologie, la gériatrie, l’infectiologie, la toxicologie,
l’échographie ou encore les situations sanitaires exceptionnelles.

L’évènement accueille également un hall d’exposition de plus de 4 000 m2, dont un village de start-up, qui
permet aux 100 partenaires présents de mettre en avant leurs produits et services, techniques ou
innovants, que cela soit pour améliorer l’organisation et le fonctionnement des services d’urgence ou la
prise en charge des patients.

Un évènement structurant pour cette discipline :
Comme tous les autres secteurs de la médecine en France, les services d'urgence connaissent leurs propres
bouleversements, leurs difficultés et des nouveaux défis à relever sans cesse. Pour y répondre efficacement
il est nécessaire que tous les acteurs de cette spécialité puissent se retrouver chaque année afin d'évoquer
les différents sujets qui animent la médecine d'urgence.

Réunissant les professionnels des urgences, médecins ou équipes médico-soignantes, le congrès Urgences
est le seul évènement qui rassemble tous les acteurs de l'urgence francophones. Un congrès devenu
indispensable pour le suivi de cette spécialité, structurant pour la profession et véritable moteur de
créativité, nécessaire à l'évolution de ses services.

Un choix considérable de conférences, ateliers pratiques et débats :
Avec plus de 1400 interventions, aussi diversifiées dans leurs thèmes que dans leurs formats, et animées
par 800 intervenants experts, Urgences 2019 offrira encore cette année plusieurs types de programmes
dédiés aux médecins, dont un parcours spécial jeunes, des sessions dédiées aux soignants et une
nouveauté : des ateliers pré-congrès pour les Assistants de Régulation Médicale (ARM).

3 conférences exceptionnelles durant le congrès 2019 :
●    Quelle troponine en 2020 ? par Rick Body (Manchester, Royaume Uni) - 5 juin 11h - Salle Maillot
     Rick Body est anglais certes, mais c'est un des leaders de la spécialité outre-Manche. Il nous présentera les
     différentes alternatives dans l'algorithme d'exclusion du syndrome Coronarien Aigu (SCA) aux urgences, et
     les tendances pour le futur. Après avoir beaucoup publié sur le sujet, il nous expliquera comment il voit
     l'avenir de la troponine et des biomarqueurs cardiaques aux urgences.

                                                                                                    www.urgences-lecongres.org   I 5
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                     www.urgences-lecongres.org

     ●   OPIOID EPIDEMIC : L’expérience des USA ? Carlos Arturo Camargo (Boston, USA) - 6 juin 11h - Salle Maillot
         La crise des opioïdes aux Etats-Unis est telle que certains états ont déclaré l'état d'urgence. Le nombre
         de morts par overodose aux opiacés - sur prescription ou non - a augmenté de façon vertigineuse.
         Carlos Camargo est professeur en médecine d'urgence et épidémiologie, un des plus grands chercheurs de
         notre spécialité. Il nous racontera l'histoire de l’"opioid epidemic" pour nous aider à l'anticiper en France.

     ●   ”Urgence : Philosophie et Éthique” par Valery Laurand (Bordeaux) - 7 Juin à 11h - Salle Maillot
         L'urgentiste, qui sauve des vies, le philosophe, qui tente au moins de se sauver (d'une autre façon) lui-
         même et, espère-t-il, d'autres...
         Mais les deux ont beaucoup à se dire : l'un et l'autre veulent agir pour guérir, pour sauver (des corps
         et/ou des âmes), l'un et l'autre utilisent pour cela des "protocoles", qui luttent contre le temps, pour
         dégager du temps. L'un et l'autre, surtout, cherchent à donner du sens à leurs idéaux, qui les ont
         amenés à ces professions, à leurs actes, aussi, qui cherchent à se conformer à ces idéaux. Se découvre
         alors une autre urgence : celle de comprendre des pratiques et de critiquer ces idéaux, pour conserver le
         goût d'une vocation.

     En plus des conférences exceptionnelles organisées chaque jour et des Breaking News traitant des actualités
     majeures de la médecine d’urgence, on retrouvera des Etats de l'art, qui permettront d’approfondir un sujet à la
     lumière de l'actualité (l’arrêt cardiaque, le SCA, AVC, urgences vitales, traumatologie…) ; des Controverses,
     basées sur des opinions divergentes des intervenants qui aborderont des problématiques telles que “ Faut-il
     respecter les recommandations ? “ ; Les essentiels pour permettre aux jeunes urgentistes de réviser les bases de
     la médecine d’urgence…

     La mise en pratique de ces thématiques se fera autour d’ateliers pratiques tels que la « Simulation de plan
     ORSEC Nombreuses Victimes avec figurines et moyens de communications... » ; la simulation de conduite ou la
     compétition Sim'Cup, visant à résoudre une situation critique ; le test des connaissances et du sens de
     l’observation avec la Box des erreurs, rassemblant des erreurs de prises en charge à repérer pour sauver la vie
     d'un patient en état critique.

     2 nouveautés majeures en 2019 :

     • L’espace Jeunes :
     Un nouvel espace dédié aux Jeunes est aménagé et animé par la Commission Jeunes de la SFMU cette année,
     avec au programme : la possibilité de participer à leur Escape Game, de rencontrer son futur patron
     #adopteunpatron, de partager ses idées sur le monde de l'urgence ou encore tout simplement d’échanger.

     • Un nouveau programme dédié aux ARM :
     La journée des assistants de régulation médicale, organisée le 4 juin 2019, se déclinera en 4 thèmes :
     - Maîtriser la relation téléphonique lors de la prise d’appel au SAMU-CENTRE 15.
     - Guider des premiers gestes de secours à distance.
     - Prendre en charge un appel pour urgence respiratoire.
     - L’apprentissage par simulation : Simulphone.`

                   Découvrez l'ensemble du programme en ligne sur www.urgences-lecongres.org

6I                      5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN      PALAIS DES CONGRÈS

                                                     2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                      www.urgences-lecongres.org

II.     Présentation de la SFMU
Issue du rapprochement entre la Société Francophone de Médecine d’Urgence et Samu-Urgences de
France en 2006, la Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU) est une société savante qui rassemble
tous les acteurs francophones en soins et médecine d’urgence : médecins, infirmiers, aides-soignants,
assistantes sociales, psychologues, assistants de régulation médicale, ambulanciers.

La SFMU, regroupant 2 915 praticiens adhérents, a pour objectif la promotion des soins et de la médecine
d’urgence. Organisée autour d’un conseil d’administration et de 8 commissions, elle vise à initier, soutenir
et accompagner toute action liée à l’évolution de cette spécialité, mais aussi au développement de la
formation et de la recherche médicale. Elle est aussi en prise avec les besoins médico-sociaux des patients
et de la société, nés des nouveaux modes de vie, de l'évolution démographique et sociologique,
remplissant ainsi une véritable mission de santé publique.

La SFMU joue un rôle majeur pour structurer et faire évoluer la médecine d’urgence
Depuis 2015, la médecine d'urgence est officiellement reconnue comme une spécialité à part entière. Afin
d’accompagner les professionnels de l'urgence, la SFMU a pour objectif l'élaboration et l'appropriation par
chacun des acteurs médicaux et non médicaux, de protocoles coordonnés et de recommandations
formalisées d’experts.
En tant que vrai partenaire qualité des services d’urgence, elle initie et soutient toute action d'évaluation des
services d'urgence, qu'elle soit quantitative ou qualitative, d’audit et de mises en place de méthodes visant à
améliorer l’organisation et le fonctionnement des services d’urgence.

La SFMU définit et promeut la formation, notamment auprès des jeunes
La médecine d'urgence est une discipline transversale qui repose à la fois sur ses propres acquis et sur ceux
de toutes les autres disciplines. Afin de répondre le plus efficacement possible à cette particularité, la SFMU
aide à définir et promouvoir la formation et l’enseignement en médecine d'urgence, pour assurer une prise
en charge globale du patient aigu.

Après la création du DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées) de Médecine d’Urgence en 2017, qui représente
aujourd’hui près de 470 internes entrés cette année en cursus de formation de médecin urgentiste, le
congrès Urgences 2019 est l’occasion de faire l'état des lieux sur l'enseignement du DES de Médecine
d'Urgence et d’aborder les perspectives d’avenir de la formation en Médecine d’Urgence.
Une table ronde est organisée le mercredi 5 juin de 16h à 17h30, pour aborder le DES de Médecine
d’Urgence, la formation en régulation médicale, la Formations Spécialisées Transversales (FST) pédiatrique
et la place de la simulation.

Pour accompagner les étudiants qui se spécialisent dans la médecine d'urgence, la SFMU a créé une
nouvelle commission « Jeunes » en 2018. Grâce à cette commission, des jeunes de moins de 32 ans
participent activement à l'élaboration des actions menées par la SFMU, notamment sur ce qui concerne
l’enseignement, la recherche, mais aussi la qualité de vie au travail et l'avenir de la profession. Ils proposent
également un programme dédié aux jeunes urgentistes sur le nouvel espace qu’ils occupent sur le congrès
Urgences 2019.

                                                                                                   www.urgences-lecongres.org   I 7
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                               2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                    www.urgences-lecongres.org

     La SFMU favorise et développe la recherche médicale
     LA SFMU est aussi un acteur prépondérant de la recherche médicale. Elle promeut la recherche clinique en
     médecine d'urgence dans le champ épidémiologique, organisationnel, des méthodes diagnostiques et
     thérapeutiques, de la décision d'orientation ou de la qualité.
     Elle initie aussi toute recherche ayant pour objectif de promouvoir la prescription des thérapeutiques
     d'urgence pour raccourcir les délais d'interventions. Dans cette optique une commission qui lui est dédiée
     octroie chaque année des contrats de recherche et des bourses en médecine d'urgence. Son travail permet
     aussi d'assurer une veille des progrès dans la prise en charge des urgences spécialisées reposant sur des
     preuves scientifiques.

     En 2018, la SFMU a ainsi créé le Fonds de Développement et de Recherche en Médecine d’Urgence
     (FDRMU). L’objectif premier de ce fonds est de soutenir la recherche médicale et soignante en médecine
     d’urgence mais également l’amélioration des conditions d’accueil des usagers, et de travail des
     professionnels dont on sait qu’elles sont primordiales pour une bonne prise en charge.
     Indépendant de la SFMU, mais en lien avec son conseil d’administration, il a été créé spécifiquement pour
     soutenir la recherche dans la transparence financière. Son processus de sélection des projets repose sur un
     jury indépendant selon le type de projet.

     Au-delà des partenaires industriels qui soutiennent la SFMU depuis des années, cette structure permettra à
     des entreprises plus éloignées du monde de l’urgence mais partageant ses valeurs ou à des particuliers, de
     participer au développement de la recherche dans la jeune spécialité que représente la Médecine d’Urgence
     et qui rend service à des millions de patients chaque année.

8I                     5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN       PALAIS DES CONGRÈS

                                                      2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                       www.urgences-lecongres.org

III. La formation ARM
Assistant de régulation médicale : enfin une formation initiale !

Alors que l’assistant de régulation médicale est le premier maillon de la chaine de prise en charge d’un
appel d’urgence au SAMU-Centre 15, une formation initiale à ce métier à haut risque, réclamée de longue
date par tous les professionnels de l’aide médicale urgente tardait à être officialisée.
En effet jusqu’en 2018, seule une formation d’adaptation à l’emploi était réglementaire pour permettre un
suivi de formation aux ARMS déjà en poste et recrutés. La formation initiale dépendait de chaque SAMU et
était inhomogène. De plus, les établissements de santé ne voyaient pas d’intérêt à envoyer ces personnels
en « adaptation à l’emploi » alors qu’ils étaient déjà recrutés grâce à la qualité supposée de leur travail !
Cette volonté ancienne des Sociétés savantes, des syndicats et de l’association Nationale des centres
d’enseignements des soins d’urgence pour une formation initiale adaptée est aujourd’hui partagée par le
Ministère de la Santé. Les équipes de régulation médicales s’en félicitent.

Une profession avec des missions spécifiques
En partenariat avec le médecin régulateur qui a en charge la décision médicale adaptée, l’assistant de
régulation médicale a pour missions essentielles de :
- Recevoir et participer au traitement des appels adressés aux SAMU – Centre 15
- Mobiliser et suivre des moyens opérationnels nécessaires au traitement de la demande sur décision médicale
- Prendre en charge des activités liées à la gestion administrative, la qualité, la sécurité et la vie du service
- Participer à la gestion des moyens lors de la mise en œuvre de dispositifs prévisionnels de secours, en situation
    dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle

Pour répondre à ces missions qui se sont complexifiées au fil des années, l’acquisition de compétences,
préalable à toute prise de poste, est incontournable.

Un groupe de travail multidisciplinaire aux réflexions synergiques
La DGOS a constitué un groupe de travail regroupant l’UNARM, la SFMU, l’ANCESU, SAMU-Urgences de
France, l’AMUF (Association des Médecins Urgentistes de France), la FHF (Fédération Hospitalière de
France), l’ANFH (Association Nationale de Formation Hospitalière) et les syndicats pour déterminer un
référentiel de compétences et les modalités d’une formation initiale des ARMS. Ce groupe a travaillé avec
une grande synergie : l’ANCESU, l’UNARM, la SFMU et SUdF avaient déjà formalisé des réflexions
communes et proposé un référentiel scientifique en 2016 qui a servi de base aux travaux engagés.

Quatre blocs de compétences, une formation en alternance et des passerelles possibles
La formation proposée dure un an soit 1470 h divisées en 735 h de théorie (21 semaines) et 725 h de
pratique. Des passerelles pourront être envisagées avec d’autres professions par des validations de
modules ou blocs de compétences facilitant ainsi la formation tout au long de la vie.

Les quatre blocs de compétences sont les suivants :
Bloc 1 : Traitement d’un appel au SAMU-Centre 15 (10 semaines, 350h)
Ce bloc cible la place de l’ARM et de l’AMU dans la chaîne des soins, détaille les aspects « santé » de
l’urgence médicale téléphonique et les aspects de communication. C’est ainsi que les ARMs auront des
enseignements qui pourront être valorisés dans d’autres champs pour permettre d’éventuelles
réorientations (AFGSU2, notions de santé et de pathologies, communication…).

                                                                                                    www.urgences-lecongres.org   I 9
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                   2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                        www.urgences-lecongres.org

       Bloc 2 : Mobilisation et suivi des moyens opérationnels nécessaires au traitement de la demande sur
       décision médicale (4 semaines 140h)
       Ces modules sont consacrés à la parfaite connaissance des réseaux en santé et des ressources mobilisables
       en situation d’urgence. L’appréhension des partenaires, de leur organisation et de leur mode de
       fonctionnement (services d’urgences, SMUR, réseaux de soins, réseaux ville –hôpital, transports sanitaires
       sapeurs-pompiers… seront donc développés). Des stages pratiques dans ces structures partenaires seront
       indispensables pour mieux comprendre leurs missions.
       Bloc 3 : Traitement des informations liées à la régulation, à la qualité, à la sécurité et à la vie du service
       Une formation à l’informatique permettant l’acquisition d’un premier niveau sera complétée par l’utilisation des
       logiciels métiers. Une sensibilisation à la qualité et sécurité des soins est formalisée. Une ouverture vers des
       techniques de communication moderne (réseaux sociaux, transfert d’images …) est préconisée.
       Bloc 4 : Appui à la gestion des moyens lors de la mise en œuvre de dispositifs prévisionnels de secours, en
       situation dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle (70h, 15 jours)
       La nécessaire adaptation en situation dégradée (pannes…) ou en situation exceptionnelle (nombreuses
       victimes, attentats…) impose une formation sur ces thèmes. En effet les principes de régulation médicale
       dans ces circonstances sont particulières et la nécessité d’une régulation « déportée » sur le terrain a fait la
       preuve de son efficacité.

       Une stratégie d’enseignement adaptée aux compétences visées
       Des stages sur le terrain complèteront en temps égal les apports plus théoriques et un portfolio individuel
       sera mis en place. Ces stages, dominés par des postes en salle de régulation de SAMU, comprendront
       également des temps encadrés dans les structures partenaires.

       Cette alternance entre des données théoriques et la pratique de terrain supervisée est un gage de qualité
       pour la formation initiale de futurs personnels professionnalisés. La stratégie d’enseignement doit
       s’appuyer sur une pédagogie active favorisant le raisonnement clinique, les prises décisions en synergie
       avec le médecin régulateur et l’utilisation des principes de communication. La simulation en situation
       contextualisée, avec des appels multiples conformes à la réalité et un travail en équipe avec le médecin
       régulateur, a une place de choix dans cet apprentissage.

       Enfin, l’implication forte des professionnels de la régulation médicale des SAMU et des professionnels de
       la pédagogie d’urgence interdisciplinaire que sont les CESU aux côtés d’instituts de formation en santé
       sera garante de la pertinence de la formation proposée.

                                                      Pr Christine Ammirati (Amiens), Chef du Pôle Médecine d’Urgence

       Les sessions en lien pendant le congrès :
       Une journée dédiée aux ARM - 4 juin 2019 - Salles 224-225-227
       Conférence - 5 juin - 8h45-10h15 - Salle 242A - Allo !!… Venez écouter ma vie d’ARM
       Atelier - 5 juin - 11h00-12h30 - Salle 342A - Gestion Téléphonique relationnelle et décisionnelle d’une
       Urgence Cardiologique
       Atelier - 5 juin - 11h00-12h30 ou 14h-15h30 - Salle 342B - Simulation en régulation pédiatrique
       Atelier - 5 juin - 14h00-15h30 - Salle 342A - Régulation des Urgences Psychiatriques au Samu
       Conférence - 5 juin - 16h00-17h30 - Amphi Havane - Trier … de la régulation au SAU
       Atelier - 5 juin - 16h00-17h30 - Salle 342B - Les nouvelles technologies dans la médecine de catastrophe
       TEDX - Session SUdF Breaking news - Mercredi 5 juin - 18h00-19h30 - Salle Maillot - Parmi les thèmes
       abordés : Assistant de Régulation Médicale : un nouveau métier ?

10 I                       5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN       PALAIS DES CONGRÈS

                                                    2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                     www.urgences-lecongres.org

IV. L’évolution du DES de Médecine d’Urgence
Chiffres clefs
Le DES de Médecine d’Urgence (DES MU) a été mis en place avec la réforme du 3ème cycle à la rentrée
universitaire 2017. Les 461 postes mis au choix en 2017 ont été pourvus. Il y a eu 8 postes de plus en 2018
mais 21 postes n’ont pas été pris par les étudiants.
Parallèlement il y a eu 34 droits aux remords vers la Médecine d’Urgence versus 14 de la Médecine
d’Urgence vers d’autres spécialités. Cela fait donc un bilan plutôt satisfaisant. Les rangs de classement à
l’ECNi de la 2ème année ont été entre 1 103 et 8 693.

Etat des lieux
Nous devons travailler à l’amélioration de l’attractivité de la spécialité à travers les stages, l’encadrement et
l’information des étudiants du 2ème cycle, en particulier quand ils sont en stage dans les structures
d’urgence (Urgences – SAMU / SMUR).
Les DES MU de la promotion 1 sont entrés cette année dans la phase d’approfondissement. Les maquettes
se déroulent correctement. Nous avions une crainte quant à l’accès au stage de réanimation, mais nous
n’avons pas noté de dysfonctionnement dans les différentes subdivisions. Ceci est dû en particulier au
moratoire sur l’inflation de postes d’internes demandés par les MIR (Médecine Intensive et réanimation).
Le suivi des DES MU sur la plateforme SIDES a été un peu difficile cette année avec le changement de
plateforme, mais nous espérons pouvoir bénéficier à nouveau bientôt de toutes les fonctionnalités de cette
plateforme. L’évaluation nationale pourra se faire comme prévu en juin pour tous les DES de Médecine
d’Urgence en France.
Nous attendons également la publication du nombre de postes de Formations Spécialisées Transversales
accessibles pour nos DES MU en particulier celle d’urgences pédiatriques.
A la fin de l’année prochaine nos DES MU passeront leur thèse d’exercice pour accéder à la phase de
consolidation comme « docteurs juniors ». Les modalités de cette dernière année ne sont pas encore très bien
connues et sont attendues avec impatience, avec une certaine inquiétude sur la création d’un nombre de postes
en nombre suffisant pour cette 3ème phase. Ce retard est préjudiciable à la mise en place sereine de la réforme.
Le Collège National des Universitaires de Médecine d’Urgence a mis en place des groupes de travail sur la
simulation et l’attractivité pour améliorer la formation sur l’ensemble des subdivisions, promouvoir et faire
évoluer notre spécialité afin qu’elle continue d’attirer les plus jeunes et qu’ils se voient vieillir sereinement
dans leur exercice.
Parallèlement nous devons continuer à renforcer l’universitarisation de la Médecine d’Urgence avec la
promotion de nouveaux universitaires. C’est le rôle du CNU nouvellement crée en 2018 et un engagement
local dans les facultés pour obtenir des postes universitaires en médecine d’urgence. Il reste encore des
subdivisions qui n’ont pas d’universitaires de Médecine d’Urgence.
De la même façon, comme pour toutes les spécialités, nous devons avoir des chefs de clinique de médecine
d’urgence qui seront pour certains, les futurs universitaires de demain et qui jouent un rôle très important
dans l’encadrement et l’enseignement de la médecine d’urgence. L’évolution a été favorable ces dernières
années, mais reste encore insuffisante.

                                            Pr Sandrine Charpentier (Toulouse), Chef du Service des Urgences

Les sessions en lien pendant le congrès :
Table ronde SFMU/CNUMU - 5 juin - 16h00-17h30 - Salle 243 : DES MU Année 2
Rendez-vous Pédagogie / Enseignement - 6 juin - 11h00-11h30 - Plateau TV - Le DES MU dans 10 ans.

                                                                                                  www.urgences-lecongres.org   I 11
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                    2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                         www.urgences-lecongres.org

       V. Le grand débat de la Médecine d’Urgence : les enjeux pour
       répondre aux besoins de la population
       Ce Grand Débat a été organisé le 12 mars dernier simultanément dans 11 villes : Agen, Annecy, Bayonne,
       Dijon, Dôle, Forbach, Lille, Nantes, Montauban, Metz, Sannois. Environ 800 personnes ont ainsi été
       rassemblées pour répondre à quatre questions : Connaissez-vous le fonctionnement des urgences ? C’est
       quoi, pour vous, une urgence médicale ? A votre idée, que faut-il pour que cela marche mieux ? Que
       souhaitez-vous demain pour les services d’urgence de vos hôpitaux ? Tous les organisateurs ont noté la
       qualité des échanges qui se sont déroulés dans une ambiance bienveillante et constructive.

       Globalement le public était constitué de deux tiers de professionnels de santé (médecins, personnels
       soignants, cadres administratifs, …) et d’un tiers d’usagers de notre système de santé. De nombreux
       responsables politiques locaux, régionaux et nationaux étaient présents. Une grande majorité a fait part de
       leur étonnement que la santé n’ait pas été un des sujets mis en avant dans le cadre du Grand Débat
       National et tous ont salué l’initiative de Samu-Urgences de France.

       La richesse des débats a conduit à aborder de nombreux sujets (médecine générale, psychiatrie,
       hospitalisation à domicile, Établissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes …)
       montrant, si cela était nécessaire, la place centrale de nos structures de médecine d’urgence au sein de
       notre organisation des soins. Une synthèse des débats a permis de faire 10 propositions :

       1)   Faire des campagnes d’information nationales sur le fonctionnement des structures de médecine d’urgence ;
       2)   Promouvoir la régulation médicale préalable à toute demande urgente de soins ou ressentie comme telle ;
       3)   Mettre en place un numéro de téléphone national unique « urgence santé » ;
       4)   Développer les alternatives aux services d’urgences pour les soins non programmés qui ne relèvent pas
            de l’expertise d’un service d’urgences ;
            - Élargir les horaires de consultation de médecine générale (cabinets et Maisons médicales de garde) ;
            - Développer les cabinets de santé pluri-professionnels prenant en charge les soins non programmés ;
            - Assurer la permanence / continuité des soins dans les EHPAD ;
            - Développer une réponse médico-sociale d’urgence 24h sur 24 ;
            - Faire confiance au terrain en associant urgentistes et généralistes pour apporter des solutions dans
              chaque territoire de santé ;
   5)       Mettre en place l’exonération du tiers payant pour les urgences en cabinets médicaux lorsque le patient
            est adressé par la régulation médicale ;
   6)       Développer des outils de télémédecine adaptés à l’urgence et aux Structures d’urgences ;
   7)       Afficher, dans chaque service, les coûts d’un passage aux urgences ;
   8)       Garantir et certifier la qualité des professionnels médicaux et non médicaux des structures de
            médecine d’urgence (services des urgences, Samu-Centre 15 et équipes d’intervention des Smur).
   9)       Garantir aux structures de médecine d’urgence les moyens humains et matériels nécessaires pour
            assurer en permanence toutes leurs missions ;
   10)      Favoriser la démocratie sanitaire en associant les usagers aux débats sur les urgences et en garantissant
            des soins urgents justes et équitables sur tout le territoire national.

                                                         Dr François Braun (Metz), Président de Samu-Urgences de France

       Les sessions en lien pendant le congrès :
       TEDX - Session SUdF Breaking news - Mercredi 5 juin - 18h00-19h30 - Salle Maillot

12 I                        5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN       PALAIS DES CONGRÈS

                                                      2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                       www.urgences-lecongres.org

VI. Le numéro d’appel unique santé
Samu-Urgences de France doit faire entendre la voix des urgentistes dans les discussions actuelles, menées
sans nous, entre les ministères de l’Intérieur et de la Santé sur les numéros d’appel d’urgence. Nous
connaissons bien les risques liés à un « passage en force » du numéro unique 112 porté par le décret du 8
octobre 2018 qui, en l’état, attribue au seul Ministère de l’Intérieur la gestion des appels d’urgence,
incluant ceux de la Santé. Ce choix aboutira à la disparition annoncée, et réclamée par certains, de la
régulation médicale du Samu avec ses conséquences funestes pour notre système de santé tout entier.
Pire, le risque de voir disparaître la notion même de secret médical est réel comme en témoignent les
tentatives du ministère de l’Intérieur de récupérer des données de santé que ce soit dans le cadre des
manifestations des gilets jaunes comme pour les patients hospitalisés sous contrainte.
Promouvoir deux numéros d’urgence « en même temps », l’un « sécurité/secours » et l’autre dédié à la
« santé » est au contraire une garantie :
- Cela préserve le secret médical, indispensable à notre exercice ;
- Cela diminue de façon drastique les numéros d’urgence comme l’a demandé le Président de la République ;
- Le coût sera limité, en tout cas pour la santé ;
- Les Samu-Centre 15 assurent déjà la réception de l’aide médicale urgente, de la permanence du
    médecin de garde, et demain des centres anti-poisons. Ceci représente la grande majorité de tous les
    appels d’urgence actuels ; Un numéro unique « santé » n’aura donc que peu d’effet sur le nombre des
    appels déjà traités par la régulation médicale. A l’inverse, un numéro unique ne pourra pas, demain,
    assurer le traitement efficient de tous les appels destinés à la police, la gendarmerie, les sapeurs-
    pompiers et la Santé ;
- Cela permet à chaque service de continuer ses développements métiers : SI-Samu (système
    d’information national unique des Samu), articulation des Samu-Centre 15, développements et
    utilisation des outils numériques dont le dossier médical partagé (DMP), l’Intelligence Artificielle …
- Cela permet de capitaliser sur les travaux déjà en cours d’interconnexion entre les services de l’État,
    élément opérationnel essentiel ;
- Cela sécurise la réponse urgente par deux plateformes complémentaires qui peuvent se suppléer en
    cas de surcharge ou de défaillance technique ;
- Cela permet d’afficher une plateforme unique moderne, virtuelle, voire exceptionnellement physique
    mais à l’hôpital, si des circonstances locales l’exigeaient.

Cette évolution, résolument tournée vers l’avenir et les nouvelles technologies, serait idéalement portée par une
délégation interministérielle auprès du 1er Ministre associant Santé, Intérieur, Numérique, Défense, Transports.
Une campagne de communication équivalente sur la connaissance de ces deux numéros sera indispensable.
Ce plaidoyer a comme seul but de préserver et développer les qualités de notre système de soins d’urgence au
bénéfice direct de nos patients.

                                            Dr François Braun (Metz), Président de Samu-Urgences de France

Les sessions en lien pendant le congrès :
TEDX - Session SUdF Breaking news - Mercredi 5 juin - 18h00-19h30 - Salle Maillot

                                                                                                    www.urgences-lecongres.org   I 13
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                   2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                        www.urgences-lecongres.org

       VII. La réforme des autorisations et gradation de l’offre des
       services d’urgences
       La SFMU est engagée dans la réforme des autorisations de structures d’urgences, afin de garantir
       l’accessibilité et la qualité des soins urgents dans tous les territoires.

       La réforme des autorisations des structures d’urgences avec gradation de l’offre de soins a été engagée par
       les services du Ministère de la Santé pour réformer notre système de santé et s’adapter à l’évolution des
       besoins de santé sur tous les territoires.
       La Société Savante de Médecine d’Urgence a pour mission de fournir les données scientifiques utiles pour
       éclairer les décisions politiques.
       La SFMU s’est engagée dans cette réflexion – aux côtés des autres acteurs de la Médecine d’Urgence et des
       établissements de soins – dans un objectif constant de garantir l’équité d’accès aux soins et la
       qualité/sécurité des soins urgents dans tous les territoires.

       Pour garantir cela, la SFMU a émis des pré-requis indispensables avant toute mise en place de cette réforme :
       1) Une régulation médicale renforcée par un numéro unique santé permettant une prise en charge sans
          délai des patients et les orienter directement dans la structure de soins la plus adaptée à leurs besoins
          de santé : “le bon patient au bon endroit et au bon moment” ;
       2) Une équipe territoriale permettant une homogénéité des pratiques et un véritable travail en
          équipe impliquant notamment l’élaboration de protocoles régionaux de prise en charge dans le cadre
          des filières de soins ;
       3) Une lisibilité sur des filières de soins validées (neurovasculaire, traumatisés sévères, pathologie
          coronarienne, pédiatrie, réanimation, maternité, chirurgie thoracique, vasculaire, neurochirurgie...) ;
       4) La responsabilité centrale de la régulation médicale dans l’organisation de ces Filières, pivot de
          l’organisation territoriale impliquant :
          - La description de la sectorisation régionale
          - La maitrise des acteurs partenaires de la Médecine d’Urgence (dédiés à la réponse aux soins
               urgents)
          - Des outils d’optimisation des Samu permettant une connaissance en temps “réel” :
              o des acteurs partenaires, de leur géolocalisation, de leur disponibilité et de leurs délais d’intervention
              o des capacités d’accueil et d’hospitalisation des soins critiques et de MCO
              o de la disponibilité des plateaux techniques
              o des indicateurs d’activité des structures d’urgence et de difficultés sur les sites (SU en tension et
                  d’Hôpital en tension)
          - Les règles d’usage des transports héliportés et des DZ
          - La gestion des transferts inter-hospitaliers (arbitrage sur les destinations, coordination, évaluation
               des moyens nécessaires)
       5) Une évaluation des organisations et des pratiques

       Cette réforme est nécessaire pour s’adapter à l’évolution sociétale et à la démographie médicale dans les
       territoires. Elle ne peut réussir sans une implication forte et une adhésion des acteurs de l’urgence à
       cette nouvelle organisation.

14 I                       5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN     PALAIS DES CONGRÈS

                                                      2019            PARIS PORTE MAILLOT
                                                                      www.urgences-lecongres.org

Les personnels de l’urgence sont des professionnels engagés qui ont pleinement conscience de leur mission
de service public : Ils s’investissent dans le respect des valeurs et des principes du serment d’Hippocrate,
qui garantissent l’équité d’accès aux soins et la qualité/sécurité du service rendu à la population.
La SFMU s’attache à porter ce message afin d’éclairer les décisions politiques qui doivent permettre aux
acteurs de la Médecine d’Urgence de prodiguer à nos concitoyens les soins urgents dans les conditions de
qualité et de sécurité que tous méritent.

                                            Dr Agnès Ricard-Hibon (Pontoise), MD, PhD, Présidente de la SFMU

Les sessions en lien pendant le congrès :

SESSION CA SFMU - 5 juin - 17h00-18h00 - Salle 241 - Les réformes de l'urgence pilotées par la DGOS :
posez-lui vos questions

TEDX - Session SUdF Breaking news - Mercredi 5 juin - 18h00-19h30 - Salle Maillot
- Comment joindre le Samu demain ?
- Quels impacts sur l’hôpital et les urgences de la Loi de Santé ?
- Réformer les autorisations de Structures de Médecine d’Urgence : pour quoi faire ?
- La qualité a-t-elle un intérêt en régulation médicale ?
- Assistant de Régulation Médicale : un nouveau métier ?
- La QVT en médecine d’urgence est-elle un mythe ?

                                                                                                   www.urgences-lecongres.org   I 15
5-6-7 JUIN           PALAIS DES CONGRÈS

                                                                   2019                 PARIS PORTE MAILLOT
                                                                                        www.urgences-lecongres.org

       VIII. Qualité et sécurité au SAMU-Centre 15
       Dans les suites du drame survenu en décembre 2017 à Strasbourg, le Ministère de la Santé et ses directions
       ont élaboré en 2018, avec l’ensemble des représentants des professionnels, une feuille de route avec des
       axes d’amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des patients au SAMU-Centre 15.

       L’objectif de ces mesures est d’améliorer la sécurité non seulement de ceux qui appellent le 15, mais aussi
       de l’ensemble des professionnels qui répondent aux appels d’urgence. Pour obtenir ce résultat, plusieurs
       actions ont été mises en œuvre.

       Un groupe de travail entre les professionnels des SAMU/SMUR, des services d’urgence et la Haute
       Autorité de Santé (HAS) a été mis en place pour préparer l’introduction des SAMU-Centre 15 dans la
       certification des établissements de santé. L’activité de régulation médicale est considérée, à l’instar des
       activités de bloc opératoire, comme une activité à risques et de ce fait, bénéficie d’une attention
       particulière en termes d’assurance qualité. Ainsi dès 2021, les SAMU-Centre 15 seront intégrés dans la
       certification (V2020) de leur établissement de santé. Ceci est une avancée considérable pour améliorer la
       qualité et la sécurité de la régulation médicale.

       La deuxième mesure importante est l’incitation à la déclaration des évènements indésirables au sein des
       SAMU. Ces déclarations permettent à la fois l’analyse des facteurs contributifs et la détermination des
       mesures correctives permettant une amélioration continue des pratiques des professionnels des SAMU. En
       Mars 2019, SAMU Urgences de France (SUdF) a publié une liste de 12 recommandations pour la gestion des
       évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) des SAMU/SMUR. Le signalement de ces EIGS
       auprès de l’établissement siège du SAMU-Centre 15 puis sur le portail de l’ARS doit conduire à un partage
       des mesures correctives.

       La 3e mesure mise en place pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des SAMU-Centre 15 porte
       sur la formation des Assistants de Régulation Médicale (ARM). A partir de la rentrée 2019, des écoles
       d’ARM vont donc voir le jour. Elles ont un programme d’enseignement établi sous l’égide du Ministère de la
       Santé avec des professionnels des SAMU-Centre 15.

       La 4e mesure est l’amélioration continue du travail en équipe en utilisant le dispositif PACTE. Ce programme
       qui a déjà été testé dans 1 SAMU sera développé dans les SAMU volontaires les prochains mois.

       La déclinaison de ces mesures à court et moyen termes doit conduire à une harmonisation et une
       homogénéisation des pratiques au sein des SAMU-Centre 15 au niveau national concourant à une
       amélioration des soins prodigués à tout patient.

       Pr Pierre Carli (Paris), Directeur du Samu de Paris et président du Conseil National de l’urgence hospitalière
       Dr Caroline Telion (Paris), Dr Samu de Paris et Département d’Anesthésie-réanimation

       Les sessions en lien pendant le congrès :

       Conférence - 6 juin - 11h00-12h30 - Amphi Havane - De l’optimisation du parcours de soins - Réseau de santé
       TEDX - Session SUdF Breaking news - Mercredi 5 juin - 18h00-19h30 - Salle Maillot
       Commission évaluation qualité - 7 juin - 14h00 – 15h30 - Salle 251 - La démarche qualité en pratique

16 I                       5-6-7 JUIN 2019 - PALAIS DES CONGRÈS - PARIS PORTE MAILLOT
5-6-7 JUIN       PALAIS DES CONGRÈS

                                                     2019             PARIS PORTE MAILLOT
                                                                      www.urgences-lecongres.org

IX. IA et Médecine d’Urgence
L’engagement de la médecine d’urgence dans la révolution de l’intelligence artificielle en santé

La SFMU, acteur et vecteur de régulation positive du déploiement de l’IA en médecine d’urgence

La SFMU inscrit son action dans le cadre des principes d’une régulation positive du déploiement de la
robotisation et de l’intelligence artificielle dans le domaine sanitaire et médico-social.
Le cadre de la société savante, en articulation étroite avec Samu-Urgences de France permet de donner
tout à la fois un soutien fort à l’engagement de la discipline dans le pilotage par les données de santé et
une garantie d’application de ces projets dans un cadre éthique et de qualité des soins.

Cette démarche s’appuie, dans le contexte de la préparation de la prochaine révision de la loi de
bioéthique, sur les principes dégagés dans le cadre de l’avis n° 129 du Comité consultatif national d’éthique
publié le 25 septembre dernier et du rapport sur l’éthique du numérique et de l’IA publié par le CCNE le 19
novembre dernier.

Dans cette perspective, la SFMU entend se positionner en force de promotion de projets pilotes à l’échelle
de la discipline et en acteur de la définition de référentiels de régulation médicale et éthique du
déploiement de cette révolution technologique à l’échelle de la discipline.

Trois orientations pour des projets pilotes à inscrire dans le cadre du Health Data Hub et du Grand Défi
Innovation IA médicale

Une première rencontre informelle a été organisée entre les représentants de la SFMU et Stéphanie
COMBES, cheffe de projet du Health Data Hub et Olivier CLATZ, directeur du programme Grand Défi
Innovation IA médicale du programme d’investissements d’avenir.
Nous avons pu partager trois grandes orientations pour des projets pilotes de mobilisation de la médecine
d’urgence autour de l’intelligence artificielle :

•   La structuration d’un projet pilote de mobilisation du vecteur algorithmique en appui à l’assistance à
    la régulation médicale. Ce projet pourrait réunir un groupe de 5 à 10 SAMU pilotes afin de mobiliser et
    traiter les données disponibles (données de systèmes d’information, bandes numériques
    enregistrées…) dans l’objectif de permettre l’élaboration d’outils d’amélioration de la qualité et de
    l’efficience de l’assistance à la régulation médicale (aide à la priorisation et à l’orientation des appels,
    aide à la décision et au juste recours aux acteurs partenaires de l’Aide Médicale d’urgence, …)

•   Une mobilisation de l’IA pour aider à la gestion des flux de patients se présentant aux Urgences.
    L’objectif est ici d’aider les services d’urgence à mieux gérer les priorisations médicales et optimiser les
    délais d’attentes. Cette démarche viserait également de renforcer les conditions d’accueil et
    d’orientation des patients aux urgences (assistance à la première orientation, information sur le temps
    d’attente et, le cas échéant, sur les modalités alternatives de prises en charge…)

•   Une mobilisation des données de santé collectées aux urgences à l’appui de l’engagement de
    programmes de pilotage par responsabilité populationnelle et territoriale en santé. A cet égard, la
    SFMU prend part à la démarche déjà initiée sur les soins non programmés par l’ARS Ile-de-France qui
    pourrait être resituée dans un cadre national plus global.

                                                                                                   www.urgences-lecongres.org   I 17
Vous pouvez aussi lire