Actπral 21 10/09 09/10 - 2021 - festival international des arts et des écritures contemporaines - Myra
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
actπral 21 festival international des arts et des écritures contemporaines 10/09 - 09/10 - 2021 µarseille 1
éd it Chemins faisant et cœurs à l’ouvrage O Ouvrons un peu, écoutons un peu. Que se passe-t-il ? Y aurait-il une force qui se dégagerait de cette nouvelle édition ? Parions que oui. L’eau fut trouble ces derniers temps. Et il y a toujours en nous cette pensée qu’il serait bon de ralentir un peu, ralentir ces mouvements effrénés que nous vivons. Plus notre désir de ralentir tient en lui la conviction de sa nécessité plus le monde semble galoper vers un désordre climatique, social, politique et humain… Une crise existentielle du monde est ouverte. Et nous que faisons-nous ? Est-il encore possible d’imaginer faire quelque chose face à toutes ces contradictions qui nous entourent ? Ici, notre objectif est de donner paroles et actes aux artistes venant des quatre coins des arts, et chemins faisant vous donner l’occasion de partager, de penser les événements qui nous entourent où trop de mots courent dans nos cerveaux, l’occasion de vous poser, de regarder, d’entendre le ressenti d’écritures singulières, scéniques, théâtrales, littéraires…qui nous aideront peut-être à parcourir ces temps obscurs et lumineux qui nous arrivent. Hubert Colas Directeur d’actoral
Week-end d’ouverture Mohamed El Khatib & Patrick Boucheron Mercedes Dassy Boule à neige I-Clit Théâtre | création 2020 | France Danse | Belgique ven 10/09 | 19h ven 10/09 | 20h15 sam 11/09 | 18h sam 11/09 | 19h30 dim 12/09 | 18h Mucem — auditorium Mucem — salle du musée accès Mucem par l’esplanade du J4 accès Mucem par l’esplanade du J4 45 min | 12€, 9€, 8€, tarif pass actoral disponible uniquement en prévente 1h | 15€, 11€, 8€, tarif pass actoral disponible uniquement en prévente En gagnant du terrain dans le débat public et dans la culture pop, le Partir d’un artefact parfaitement dérisoire, tirer des fils, puis dresser une féminisme s’est trouvé pris au piège entre diverses injonctions : son carte de la fabrique du goût et de la domination culturelle qui la sous- dévoiement comme gimmick marketing dans le show-business, et ses tend. C’est ce à quoi se livrent le metteur en scène Mohamed El Khatib et interprétations contradictoires selon qui s’en empare. Dans un solo l’historien Patrick Boucheron dans cet exposé performatif qui prend pour sportif et bourré d’attitude, la chorégraphe belge Mercedes Dassy prend objet l’impayable boule à neige, icône kitsch par excellence. Placé au la mesure de ces enjeux pour mieux les pulvériser à coup de twerk et centre d’un cabinet des curiosités, le duo déroule l’historique du gadget de dérision. En tant que jeune femme du XXIe siècle, elle est elle-même et décrypte ses enjeux géopolitiques, industriels comme esthétiques. Par bombardée par une multitude de signaux qui actualisent et scindent la force d’une recherche documentaire rigoureuse, et la convivialité d’un la lutte en plusieurs courants souvent opposés. I-Clit assume et court- dispositif scénique circulaire dont El Khatib a le secret, Boule à neige circuite ces contradictions en un patchwork de références issues du rnb et révèle tous les mythes populaires contenus dans cette petite sphère de de l’actualité, et exploite à la fois le pouvoir et les failles du corps féminin. liquide et de confettis, plébiscitée à la fois par les pèlerins de Lourdes, les artistes contemporains et Walter Benjamin. Chorégraphie, interprétation Mercedes Dassy Dramaturgie Sabine Cmelniski Son Clément Braive Conception, texte et réalisation Mohamed El Khatib et Patrick Boucheron Scénographie Caroline Mathieu Image Zacharie Dutertre Costumes Justine Denos Collaboration artistique Vassia Chavaroche Scénographie Fred Hocké En coréalisation avec le Mucem Direction de production Martine Bellanza Diffusion Sylvia Courty Presse Nathalie Gasser En coréalisation avec le Mucem 4
Le Week-end d’ouverture reçoit le soutien de la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la Vitalité artistique Mohamed El Khatib & Valérie Mréjen DJ SET Gardien Party ven 10/09 | 22h Théâtre | création actoral 2021 | France Mucem — Place d’Armes accès passerelle Saint Laurent du Fort Saint Jean Accès libre aux spectateurs munis d’un billet spectacle daté du 10/09 ven 10/09 | 21h30 sam 11/09 | 21h30 Mucem — espace GHR Cette année, actoral débute une nouvelle collaboration musicale avec accès passerelle Saint Laurent du Fort Saint Jean Chosen Family, le bras festif et musical du collectif GAMUT résident à la 1h | 15€, 11€, 8€, tarif pass actoral disponible uniquement en prévente Station depuis 2018. Pour fêter l’ouverture du festival, Alexandre Paty a concocté une programmation chaude et insolente. Cerbères quasi-invisibles de l’institution artistique ? Témoins muets du rituel muséal ? Ou peut-être spectateurs privilégiés ? De la Russie à l’Autriche en passant par le Portugal et bien sûr la France, Valérie Le Kaiju (live) Mréjen et Mohamed El Khatib ont interrogé des gardiens de musée sur Entre force et vulnérabilité, masculinité et féminité, la musique de Kaiju leur rapport à l’art, à l’ennui, à leur rôle, ainsi qu’au personnel et aux représente une culture de l’émancipation et d’une jeunesse qui ne visiteurs des lieux qu’ils surveillent. « Si tu regardes de près, les seuls souhaite plus répondre aux injonctions à se définir. Cela se traduit dans membres des classes populaires qui fréquentent les musées, ce sont les un projet protéiforme, à l’intersection de différents sons : Rap, Hip-hop, gardiens », nous dit l’un d’entre eux. L’enquête du tandem débouche sur Acid, Ghetto, voire pop… No Borders. une performance à dimension sociale et documentaire, qui met en scène la parole de six agents dans un face à face à taille humaine entre eux et F/cken Chipotle (DJ set) le public – du festival, cette fois-ci. Créatrice du média en ligne Heeboo et résidente des soirées chosen family à La Station, Adeline Journey aka F/cken Chipotle, Conception et réalisation Mohamed El Khatib, Valérie Mréjen Avec 6 agents de surveillance de musées opère derrière les platines, dans le disco à 150 bpm, l’EBM chaude, Scénographie Louise Sari et la house horror-disco. Assistant projet Vassia Chavaroche Collaboration linguistique Marianne Segol, Iris Raffetseder, Ludmila Anisimova En coréalisation avec le Mucem horaires susceptibles de modifications 5
Valérie Mréjen Rainald Goetz & Hubert Colas Cheese Jeff Koons - épisode 4 Lecture performée | France Mise en espace | étape de création en 5 épisodes | Allemagne, France dim 12/09 | 16h sam 11/09 | 20h30 Mucem — auditorium dim 12/09 | 17h 40 min | 6€, 4€ Mucem — forum 40 min | 12€, 9€, 8€ Valérie Mréjen aime à relever les malentendus, lieux communs, détails cruels, banals ou burlesques dont la vie est pavée. Elle intègre ces En parallèle de l’exposition « Jeff Koons Mucem », Hubert Colas propose éléments dans ses vidéos, ses performances ou ses romans, où la une étape de création de la pièce Jeff Koons de l’auteur allemand Rainald sobriété de l’exécution recèle une richesse de sens et de sensibilité. Goetz qui se déploie en quatre épisodes dans différents espaces du Son travail touche aussi à la scène, où elle collabore notamment avec Mucem, puis un épisode à Archaos. Mohamed El Khatib et Dominique Gilliot. Avec la pièce Jeff Koons, Rainald Goetz invite à une immersion dans le milieu de l’art contemporain. Il dépeint, avec un regard empreint d’ironie, Approchés par le photographe, ils posent aussitôt. On les a reconnus. Ils les frasques d’un spécimen de ce genre « à part », quelques instants rient ou ils sourient plus sobrement, souvent une flûte de champagne à la de la vie d’un artiste au sommet de son art : errance en discothèque, main. Certains jouent l’euphorie pour montrer leur complicité. On peut lire beuveries entre collègues, inspiration, interviews, introspection, rencontre leurs noms au bas des légendes qui accompagnent ces images. Photos amoureuse, réalisation technique de l’oeuvre, paternité, discours et de vernissages et d’événements mondains. drague en vernissage… En coréalisation avec le Mucem Épisode 4 Mise en scène et scénographie Hubert Colas avec Emile-Samory Fofana, Isabelle Mouchard, Vilma Pitrinaite, Thierry Raynaud, Frédéric Schulz-Richard musique Jardin oeuvres plastiques John Deneuve, Loïck Kimbembe, Yoan Sorin en coréalisation avec le MUCEM et Diphtong Cie 6
Baudelaire Poetry day Oscar Coop - Phane, Nina Leger, Felix Macherez, Collectif Typopotamus Avec Participation de Yves Noël Genod sam 18/09 I 19h La Cômerie actπral & éditions Marcel actπral & Cipm Dandysme, beau bizarre, paradis artificiels, musique, critique artistique : Baudelaire : persistance du grand sparadrap français qu’est-ce que Charles Baudelaire aurait à nous dire à notre époque ? Collectif Typopotamus, Marseille À l’occasion du bicentenaire de sa naissance, actoral et le festival Extra au Centre Pompidou font intervenir des auteurs d’aujourd’hui autour des Louis Vuitton ne fut-il pas du tout poète ? Grande marque française en thèmes et de la figure de ce poète du spleen et de la ville. À Marseille, ce proie aux contrefacteurs sur les Internets, must have de tes dix-huit sont les auteurs des éditions Marcel qui partageront leurs contributions. printemps, comment prononcer “Charles Baudelaire” ? Tous deux nés en 1821, le bicentenaire qu’on nous invite à célébrer est celui du second : Un à un, Nina Leger, Oscar Coop-Phane et Felix Macherez présentent pourquoi ? des créations littéraires inédites en réponse au poète. Découpés, croisés, Typopotamus conviera un bouquet de spécialistes – mais qui ne l’est leurs mots rencontrent ceux de Baudelaire ; leurs poésies se mélangent pas ? – du défunt pour répondre à ces questions que mobilise en nous le pour en faire émerger la substance résolument contemporaine. À travers Programme Culturel d’État. cet exercice d’écriture, on découvre un Baudelaire moderne et une L’Invitation au voyage est-elle un parfum ou un poème ? Quelles mers littérature sans âge, qui n’a pour vocation que celle de déployer une traversa Baudelaire et pourquoi ? À quoi peut-on, en 2021, déterminer que altérité – un écart – d’où jaillit le commun – l’entre. Les deux cents ans qui Baudelaire est plutôt pansement chic ou simple sparadrap du capitaine nous séparent de la naissance de Baudelaire deviennent féconds et se Haddock ? révèlent une source inépuisable de création. Virée dans le patrimoine, cette conférence de sensibilisation vous apportera de quoi répondre sensiblement. Coproduction éditions Marcel / µontévidéo / actπral À l’occasion du Baudelaire Poetry Day, en partenariat avec Extra!, le festival de la littérature vivante Typopotamus est un collectif marseillais qui traduit de la poésie, imprime du Centre Pompidou des livres, des brochures, des affiches et des fanzines pour son compte ou celui d’autres collectifs. La vingtaine de personnes qui le compose travaille ensemble, dans l’arrière-cour et l’anonymat. Coproduction Cipm / µontévidéo / actπral À l’occasion du Baudelaire Poetry Day, en partenariat avec Extra!, le festival de la littérature vivante du Centre Pompidou 7
Marlène Saldana & Jonathan Drillet François Gremaud Showgirl Auréliens Théâtre | Suisse Théâtre | création 2021 | France mar 21/09 | 21h mar 21/09 | 19:30 mer 22/09 | 21h mer 22/09 | 19:30 Montévidéo La Criée — Théâtre National de Marseille 1h I 16€, 12€, 8€ 1h | 13€, 8€, 8€ François Gremaud met en scène l’acteur Aurélien Patouillard interprétant En 1995, le réalisateur hollandais Paul Verhoeven commet Showgirls, le texte de la conférence qu’a prononcé l’astrophysicien et philosophe monument de kitsch et d’outrance, qui mettra à mal sa carrière et dévastera Aurélien Barrau sur l’urgence d’agir pour l’avenir de notre planète. celle de son premier rôle, la jeune Elisabeth Berkley, radiée d’Hollywood En passant de l’université au théâtre, la démonstration de l’auteur du pour y avoir interprété à corps perdu une ancienne prostituée déterminée à «plus grand défi de l’humanité» se donne à entendre tout autrement, gravir l’impitoyable hiérarchie du show business de Las VegasFasciné par sensiblement. Dans cette conférence donnée à l’Unil en 2019, Aurélien l’excès, la négation du bon goût et le débordement dans le réel de cette Barrau dressait un constat sans appel de l’état des ressources naturelles. œuvre maudite mais rendue culte par le temps, le tandem de comédiens François Gremaud, pour sa part, fait du théâtre le lieu de la joie vivante, Jonathan Drillet et Marlène Saldana la transpose sur scène dans un solo libre et souveraine, que contient toute forme de connaissance, d’émotion mêlant Beckett et culture queer. Showgirl, le spectacle, fait s’entrechoquer et de partage. Il conjugue ici son engagement citoyen et son plaisir de autour d’un mamelon volcanique les invectives les plus cruelles du film dans mettre en scène des interprètes remarquables. un monologue sur fond de pole-dance, et d’électro signée Rebeka Warrior. Conception et mise en scène François Gremaud Mise en scène Marlène Saldana & Jonathan Drillet Texte Conférence d’Aurélien Barrau adaptation de François Gremaud D’après Showgirls, de Paul Verhoeven (1995) Avec Aurélien Patouillard Interprétation Marlène Saldana Musique Julia Lanoë (Rebeka Warrior) Avec le soutient de ProHelvetia Son Guillaume Olmeta Lumières Fabrice Ollivier Costumes Jean-Biche En coréalisation avec La Criée - Théâtre National de Marseille 8
Mouette Clandestinité Poétesses Matthieu Peck Rebecca Gisler & Sonia Chiambretto, Toute viande dehors Victor Rassov Liliane Giraudon, Lecture | France D’oncle Nathalie Quintane… Lecture mise en musique | France Lettres aux jeunes poétesses mer 22/09 | 19h30 Montévidéo Lecture | France, Belgique mer 22/09 | 20h 3€, gratuit pass actoral Montévidéo jeu 23/09 à 19h 6€, 3€ Faire surgir du noir, du noir le plus profond Histoire de l’œil les forces qui nous habitent ; témoigner de Dans D’oncle, l’étrangeté du lien familial est Entrée libre la beauté qui résiste, de la beauté dans le exposée à travers le portrait par le menu d’un désastre, ce reste d’humanité caché sous Vingt et une poétesses francophones racontent oncle incongru. Par sa science du détail et une pierre, voici les thèmes de Rose Flou, ce qu’est écrire et être une femme ou une son œil amusé, l’autrice saisit cette créature nouvelle publiée en réponse à Décadence et personne non binaire aujourd’hui. Vingt et inadaptée, aux manies improbables et à la destruction de Pierre Drieu la Rochelle. En 1927, une poétesses, musiciennes, slameuses : santé chancelante. celui-ci prédit déjà un déluge à venir : celui des Une armée de guerrières, agentes de leurs Également traductrice, Rebecca Gisler est hommes. À ces passages seront entrecoupés propres désirs, qui avance, prend la parole, suisse et signe ici son premier roman. d’autres extraits de nouvelles inédites, _Toute confie ses combats et délivre la poésie de ses Viande Dehors_, écrites directement à l’adresse représentations traditionnelles. Ces lettres font « L’oncle, en matière d’activités d’extérieur, du lecteur – du spectateur -, vous, des textes de l’écriture une matière vivante et politique. se limite aujourd’hui à de petits tours dans le questionnant la culpabilité et la révolte. Elles disent un désir de transmission, un rêve jardin, où il lui arrive, par beau temps, d’installer de l’autre, l’histoire d’une reconquête de soi. Un une cible sur des tréteaux et de tirer à l’arc, Rose Flou, Matthieu Peck / Décadences et destruction, Pierre recueil inspirant et animé d’une vigueur plurielle Drieu La Rochelle, éditions marcel, janvier 2021. ou bien encore de tondre la pelouse, ou bien et sensible, destiné à toutes et à tous. À qui encore de parcourir cette pelouse en tous sens souhaite faire une place à l’écriture dans sa vie. pour y planter ses pièges à taupes. » Lettres aux jeunes poétesses / Editions de l’Arche (2021) La lecture sera accompagnée par le musicien Victor Rassov qui livrera des extraits de son premier album. D’oncle, Rebecca Gisler, Verdier, 2021 9
Art Redonner du corps à l’espace Montée Antoine Wauters Mahmoud ou la montée des eaux Jean-Luc Raharimanana Les Paysages de la Voix Performances I France Lecture I Belgique Lecture musicale | France 23/09 I 18h 07/10 I 19h jeu 23/09 | 20h jeu 23/09 | 21h La cômerie Montévidéo Montévidéo 3€, gratuit pass actoral 1h | tarif unique 8€ gratuit Le studio de recherche Pratiques d’espace et Syrie. Un vieil homme rame à bord d’une À Madagascar ou aux Comores, le Tromba est co-créations de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en- barque, seul au milieu d’une immense un rituel de transe pratiqué en dernier recours Provence interroge les interventions plastiques étendue d’eau. En dessous de lui, sa maison dans des situations de crise collective ou qui, des arts visuels aux arts de la scène, d’enfance, engloutie par le lac el-Assad, né de personnelle. Des ancêtres s’y expriment par renouvellent les formes de mise en espace de la construction du barrage de Tabqa, en 1973. le corps et la voix d’un individu possédé pour l’œuvre. Il explore les logiques d’ouverture des Fermant les yeux sur la guerre qui gronde, muni conseiller, prédire ou avertir. Le poète malgache aires d’expériences artistiques, du plateau, de d’un masque et d’un tuba, il plonge - et c’est sa Raharimanana s’empare de cette tradition à l’espace public ou de la salle d’exposition, pour vie entière qu’il revoit, ses enfants au temps où forte dimension poétique et performative dans déployer largement les terrains opératoires. ils n’étaient pas encore partis se battre, Sarah, un trio voix et musique en partie improvisé, où Ces potentielles porosités entre les pratiques sa femme folle amoureuse de poésie, la prison, se croisent rêves, frontières, jeu, et utopies développent de nouvelles économies son premier amour, sa soif de liberté. oubliées. collaboratives. Mahmoud ou la montée des eaux est le dernier roman Texte, voix Marovany d’Antoine Wauters, écrivain et scénariste belge. Jean-Luc Raharimanana Guitare préparée, lutherie informatique Coordinateurs du projet et enseignants à l’ESAAIX Verdier, septembre 2021 Vivien Trelcat Catherine Melin artiste, Elodie Rougeaux artiste, Percussion, melodica, végétal Abraham Poincheval artiste, Camille Videcoq artiste, Jean-Christophe Feldhandler Barbara Satre historienne de l’art. 10
Depuis 2008, l’Université Aix-Marseille et l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille réunissent chaque année étudiants, comédiens, et dramaturges autour de l’Atelier de recherche des écritures contemporaines (AREC). Des textes y sont collectés auprès d’Artcena, de la Mousson d’Été et du Théâtre de la Colline puis sélectionnés pour une mise en espace par les étudiants et metteurs en scène de l’ERACM. Trois projets seront présentés lors de cette édition d’actoral. Sur La Côte Sud de Fredrik Brattberg suit le glissement d’une scène de bonheur familial idyllique dans le malaise et la crispation, alors que les scènes se répètent jusqu’au déraillement. La Honte de François Hien reconstitue une commission disciplinaire réunie pour traiter les accusations de viol d’une doctorante contre son directeur de thèse – et donne à sentir le poids de la parole et des rapports de domination. Enfin, basé sur un classique de la BD contemporaine, Black Hole de Charles Burns, transpose les codes du film d’horreur sur scène et nous plonge dans une communauté d’adolescents de banlieue, isolés en forêt après qu’une MST ingrate ne les ait fait muter en créatures monstrueuses. Charles Burns & Fredrik Brattberg & François Hien et Vladimir Steyaert Linda Blanchet Ferdinand Barbet Black Hole Sur la Côte Sud La Honte Mise en espace | États-Unis, France Mise en espace | Norvège, France Mises en espace | France jeu 23/09 | 21h jeu 7/10 | 19h30 jeu 7/10 | 21h vend 24/09 | 21h vend 8/10 | 19h30 ven 8/10 | 21h sam 25/09 1 | 21h sam 9/10 1 19h30 sam 9/10 | 21h Friche la Belle de Mai : IMMS Friche la Belle de Mai : IMMS Friche la Belle de Mai : IMMS 1h | tarif unique 8€ 1h15 | tarif unique 8€ 3h | tarif unique 8€ Black Hole, librement inspiré de la bande dessinée de texte Sur la côte sud, (Sørsida) Fredrik Brattberg, L’Arche, Texte François Hien Charles Burns novembre 2020 Mise en espace Ferdinand Barbet Mise en scène et adaptation Vladimir Steyaert traduction Jean-Baptiste Coursaud Lumières Emma Query Avec les élèves sortant.e.s de l’ERACM Nicolas Dupont, mise en espace Linda Blanchet Interprétation Athéna Amara, Farid Benchoubane, Alexandre Margaux Dupré, Laurie Iversen, Perrine Livache, Charles avec 6 élèves/comédien.ne.s de l’ensemble 29 de l’ERACM : Diot-Tcheou, Camille Dordoigne, Pierrick Grillet, Cécile Mathorez, Anouk Vuillemin, Sébastien Weber Aurélien Baré, Eloïse Bloch, Antoine Bugault, César Caire, Leclerc, Joseph Lemarignier, Auréline Trotot Marie Champion, Charlotte Leonhardt . Création Lumières Yann Loric Création Son Jean-Christophe Murat Création Vidéo Camille Sanchez Et les technicien.ne.s sortant.e.s du CFA Métiers du Spectacle de Marseille Jade Rieusset, Clément Zakrzewski, Joseph Dumont, Justine Ciclet, Martin Bichler 11
Ginevra Panzetti & Enrico Ticconi Alice Ripoll Harleking Lavagem Danse | Italie Danse | création 2021 | Brésil vend 24/09 | 19h30 ven 24/09 | 21h sam 25/09 1 |9h30 sam 25/09 | 21h KLAP | Maison pour la danse KLAP | Maison pour la danse 40 min | 12€, 8€, 5€ | ticket soirée au Klap : 20€, 15€, 10€ 45 min | 15€, 10€, 8€ | ticket soirée au Klap : 20€, 15€, 10€ Une alchimie malicieuse unit les deux danseurs italiens Ginevra Panzetti « Qui fera le ménage dans leurs maisons ? » s’interrogeait ironiquement et Enrico Ticconi, dont les créations n’engagent qu’une poignée de l’ancien président uruguayen José Mujica, en réaction à la construction signes sur scène et conservent leur énigme tout du long. Harleking dérive d’un mur sur la frontière entre les USA et le Mexique. Pour la chorégraphe autour du célèbre personnage de la Commedia dell’Arte dont le rire, les brésilienne Alice Ripoll, l’entretien n’est pas une tâche anodine, mais bien expressions et la clownerie reptilienne alimentent ici une chorégraphie un marqueur social découlant d’une politique du travail et de rapports hypnotique et inquiétante. Par leur précision et leur fluidité, le tandem inter-raciaux. C’est notamment le cas au Brésil, où des générations de monte en tension sans crier gare, sous des airs volontiers légers, et noirs ont été femmes et hommes de ménage, sans jamais pour autant transforme ici l’espiègle figure en un démon multifacette. Depuis les être vraiment perçus comme propres par la caste blanche. En puisant farces d’Arlequin, le duo bifurque soudain vers une imagerie totalitaire, et dans la gestuelle et l’imaginaire des tâches ménagères, Lavagem engage livre au public une équation aussi féconde qu’inattendue. six danseurs sur un plateau jonché d’eau, de savon, d’éponges et de seaux, pour y déployer une chorégraphie qui prend progressivement des Conception, interprétation, costumes Ginevra Panzetti, Enrico Ticconi airs de lutte joyeuse. Son Demetrio Castellucci Lumières Annegret Schalke Technique Paolo Tizianel Chorégraphie Alice Ripoll Idée Alan Ferreira En coréalisation avec KLAP | Maison pour la danse Danseurs Alan Ferreira, Hiltinho Fantastico, Katiany Correia, Rômulo Galvao, Tony Hewerton, Tuany Nascimento Production Corbelino Cultural Production, design Thais Peixoto Assistance artistique Laura Samy Scénographie Raquel Theo Costumes Paula Ströher En coréalisation avec KLAP | Maison pour la danse 12
Genevieve Murphy Kim Noble I Don’t Want To Be An Individual All On My Own Lullaby for scavengers Performance musicale | Écosse, Pays-Bas Performance | Création actπral 2021 I Royaume-Uni sam 25/09 | 19h30 sam 25/09 | 21h dim 26/09 | 16h dim 26/09 | 17h30 Montévidéo Montévidéo 1h10 | 16€, 12€, 8€ 1h | 16€, 12€, 8€ En prenant pour point de départ l’anniversaire de ses 9 ans dont elle Comment s’adapter dans un monde qui ne veut pas forcément de avait elle-même composé la bande-son, l’Écossaise Geneviève Murphy vous ? Dans ses canulars grandeur nature, le comique et performeur tisse un concert narratif entre électro-pop, poésie sonore et bruitisme, britannique Kim Noble s’y essaye avec une bonne couche de provocation sur la base de souvenirs et d’impressions plus récentes. Dans ce théâtre et de pathos. Connu du grand public pour ses apparitions dans des oral et radiophonique qui déborde volontiers sur le comique ou l’ASMR, show télévisés cultes tels que The Mighty Boosh, cette âme sensible et l’enfance est le terreau déterminant des inhibitions, aspirations et grands légèrement inquiétante développe un projet dans le domaine théâtral, sentiments de l’âge adulte, tels que l’empathie, première étape de ce qui prend la forme d’une trilogie de performances solo, dont Lullaby For parcours rétrospectif. Souvent complétés par d’autres musiciens, I Don’t Scavengers fait partie. Noble y dialogue avec un renard et un écureuil, Want To Be An Individual All On My Own s’inscrit sur une frise musicale tous deux morts, sur la condition humaine, la transmission entre qui réunit Laurie Anderson ou, plus récemment, Holly Herndon, et vaut générations, et l’inadaptation, quand il ne se débat pas avec d’étranges à la compositrice d’être identifiée à la fois sur la scène contemporaine dispositifs de sa fabrication. Du bizarre, du dérangeant, émergent et électronique. En arts vivants, ce solo prend une dimension plastique, pourtant une grande tendresse et un gout pour l’utopie. ludique et gagne en intimité avec le public. Conception, interprétation Kim Noble Conception, performance, texte, musique, recherche Genevieve Murphy Technique Femke Diemer Lumières Prem Scholte Albers Dramaturgie NIenke Scholts, Justa ter Haar recherche Lewis den Hertog, Nienke Scholts Saxophone John Dikeman Supervision musicale Joel Thurman, Gary Shepherd Régie Keren Levi Avec le soutien du Dutch Performing Arts 13
m = Cm x V Rue Astres Lou Kanche Théo Casciani Pierre Alferi Rien que le soleil Divers chaos Lecture | France Lecture | Belgique Lecture | France ven 24/09 | 19h30 ven 24/09 | 19h30 Montévidéo ven 24/09 | 21h 3€, gratuit pass actoral Montévidéo Montévidéo 3€, gratuit pass actoral 3€, gratuit pass actoral L’ouvrage sur lequel travaille présentement Garges-les-Gonesse. Jeune prof de lettres, Théo Casciani prend pour code source les notions de politesse, d’attention et de C’est la métamorphose quotidienne de la rue. Norah Baume croise le regard de Sofiane, dix- C’est un aide-mémoire pour les trente-six sept ans, première technologique, et se laisse concentration. Il tirera de cette matière en cours d’élaboration un texte retravaillé pour sa essences volatiles qui entrent dans la plupart de emporter par le désir et les rêves. Jusqu’au jour nos parfums. Ce sont les formes équivoques, où elle décide de disparaître. lecture, autonome et contextualisé, qui peut traiter de Koh Lanta comme de Planton. Pour psychosomatiques, des algues ; les bestioles contourner la frontalité de l’exercice, cette furtives de l’été ; les positions communes des “La première fois que Sofiane est entré dans amant.e.s et des combattant.e.s ; l’attrait et ma salle de classe, j’ai tout de suite compris lecture prendra une dimension performative et collaborative. le dégoût des odeurs corporelles ; les joies qu’il était maître en son royaume.” du saut d’obstacle ; l’apparition d’une enfant ; Théo Casciani est auteur, il emploie la l’éclosion des pivoines ; un graffiti ancien, tracé Rien que le soleil, éditions Grasset, août 2021 description comme une arme de fiction en plein désastre. pour ébaucher des contre-modèles. Sans se résoudre à un sujet, il choisit d’exposer Pierre Alferi écrit de la poésie : dans des plutôt que de dire, et explore et associe livres, à travers des poèmes dessinés, sur des tendances politiques, médiatiques, des panneaux-calligrammes dans le nord- économiques ou culturelles pour saisir ce qu’il est parisien, ou encore sur des supports reste de doutes et d’émotions sous le virtuel. éphémères. Ces derniers sont réunis dans Divers chaos, datent de 1991 à 2019, et Maquette (titre provisoire, à paraître chez P.O.L. en 2022) partagent tous brièveté, légèreté et vitesse. Divers chaos, ed. P.O.L., février 2020 En co-réalisation avec le Cipm 14
Ren- Radio L’exil contre Maxime Juin & Pierre Alferi Radio Simon Burger Lecture, performée | France Forme humaine en après-midi les week-ends sam 25/09 | 18h 25, 26/09 Lecture musicale | France La cômerie 02, 03/10 3€, gratuit pass actoral 08, 09/10 sam 25/09 | 17h Montévidéo La cômerie L’enjeu des Solos du Cipm consiste pour 3€, gratuit pass actoral l’invité en une libre traversée, réflexive et Sur l’antenne du festival, retrouvez les artistes rétrospective, de son œuvre publiée. Sous la de la programmation en interview, des conte est l’histoire d’une forme humaine Ce forme d’un montage d’extraits lus de ses livres débats thématiques, des créations sonores, découvrant le réel à travers la souffrance d’un et de projections des vidéopoèmes qu’il réalise, une sélection de performances littéraires ou mal d’amour. Prenant conscience de la finitude la version proposée par Pierre Alféri, à la musicales, etc. des choses et de soi, elle traverse le monde en croisée de la lecture, de la performance et de la À suivre en plateau au rez-de-chaussée à s’en sentant de plus en plus discriminée. Nous conférence, interroge aussi le difficile exercice Montévidéo, en ligne sur le site d’actoral, faisons par la suite face à sa désertion de la vie de la présentation d’une œuvre par son auteur. ou en podcast au fil du festival. par un naufrage qui l’entraîne sur une île dont Direction d’antenne Hubert Colas elle devient prisonnière. L’île semble constituer En co-réalisation avec le Cipm & µontévidéo Rédaction en chef, animation Thomas Corlin une sorte de miroir gigantesque, un reflet de soi littéral. Afin de combattre et surpasser ses maux, la forme humaine cherchera à sortir de ce reflet illusoire en tentant de comprendre le réel : la solitude des choses et non simplement de soi. En co-réalisation avec le Cipm & µontévidéo 15
Miet Warlop Thibault Lac & Bryana Fritz After all Springville KNIGHT-NIGHT Théâtre visuel | Belgique Danse | Création 2021 I France, Etats-Unis, Pologne mar 28/09 | 19h30 mar 28/09 | 19h mer 29/09 | 19h30 jeu 30/09 | 20h30 La Criée - Petit Théâtre Friche la Belle de mai, salle Seita 50 min | 13€, 8€ 1 h | 16€, 12€, 8€ Les objets du quotidien ont une âme chez Miet Warlop, parfois même « Fantôme dans la vie, réel dans la mort », disait de Don Quichotte le plus riche et dérangée que celle des humains. Pour After All Springville, compositeur Jacques Imbert qui lui consacra une pièce. C’est cet état la plasticienne belge réactive une de ses premières performances dans liminal, entre récit et réalité, spectre et présence concrète, qu’entendent une scénographie plus dynamique. Autour d’une maison en matériaux explorer les danseurs Bryana Fritz et Thibault Lac dans leur création de récup, diverses mini-catastrophes se succèdent sur un rythme mêlant danse et poésie. Le personnage de Cervantes y apparaît par accidenté, au gré du boitement de ses créatures-objets. L’esthétique de touches, tout comme se devine le motif du chevalier et une toile de fond l’artiste est un assemblage disparate de matériaux industriels, de DIY, médiévale, autant de points de repères floutés entre lesquels le duo de mobilier domestique, et d’influences burlesques. Mais derrière ce fait des allers-retours. Des références mythologiques flottent dans cet surréalisme du quotidien se compose un tableau plus inquiet où se lisent espace scénique tout juste esquissé, où l’enveloppe sonore (une création les déséquilibres qui sous-tendent nos modes de vie et notre sens du dense mêlant hip-hop et déformations synthétiques) fournit les éléments collectif. Entre les bricolages loufoques et les gags technico-ludiques, les dramaturgiques les plus tangibles. mutations évoluent en mutilations, les interactions échouent, la matière avale l’homme et la destruction s’impose comme seule issue – puis Conception, interprétation : Bryana Fritz, Thibault Lac Son : Christelle Oyiri comme renouvellement. Conception, mise en scène Miet Warlop Interprétation Hanako Hayakawa, Margarida Ramalhete, Winston Reynolds, Myriam Alexandra Rosser, Milan Schudel, Wietse Tangue, Freek De Craecker, Jarne Van Loon Costumes Sofie Durnez Lumières Henri Emmanuel Technique Bennert Vancottem en coréalisation avec La Criée - Théâtre National de Marseille 16
Steven Michel Jan Martens Datadream Elisabeth Gets Her Way Danse | Création 2021 I Belgique Danse | Création 2021 I Belgique mar 28/09 | 20h15 mar 28/09 | 21h30 mer 29/09 | 19h30 mer 29/09 | 21h Friche la Belle de mai Friche la Belle de mai 1 h | 16€, 12€, 8€ 1h | 16€, 12€, 8€ Par opposition à l’image malveillante et désincarnée qu’on peut lui Peut-on jouer de son corps comme d’un instrument ? C’est un exercice coller, l’internet ne recèlerait-t-il pas un monde mythologique digne de qui s’est imposé au danseur et chorégraphe Jan Martens en abordant le l’heroic fantasy, avec ses créatures mystérieuses et ses phénomènes jeu radical et frénétique de la claveciniste polonaise Elisabeth Chojnacka surnaturels ? Pour l’artiste multidisciplinaire Steven Michel, si le web dont il propose un portrait dansé. Pionnière des avant-gardes et quasi- est un récit, c’est une fable fantastique qu’il nous conte tel un gourou muse de compositeurs majeurs du 20ème siècle (Görecki ou Xenakis ont numérique dans un bain de prises de vue géographiques cueillies en écrit pour elle), l’interprète a transformé les possibles de cet instrument ligne. Du virtuel à l’ésotérique, il n’y a pour lui qu’un pas, qu’il franchit indissociable de la tradition baroque, pour en tirer des sons et des avec toute une cavalerie de trolls, streams, torrents, chevaux de Troie, textures inouïes, et lui appliquer une étourdissante virtuosité rythmique. pirates, renards de feu, ou encore d’oiseaux qui pépient. En revisitant les Documentaire audio et questionnement artistique, Elisabeth Gets Her Way codes et coutumes du net, il replace le numérique dans le magique, le est surtout une transe chorégraphique en écho à l’esprit autodidacte de la temps d’une séance de techno-chamanisme immersive. musicienne, prise dans le relief escarpé d’une sélection de ses pièces. Conception Steven Michel Danse, chorégraphie, entretiens Jan Martens Musique Pierre Desprats Documentaire audio Yanna Soentjen Video Laetitia BIca, Jan Fedinger Lumières et technique Elke Verachtert, Michel Spang Lumières Jan Fedinger Costumes Cédric Charlier Production : Grip / Coproduction deSingel, Les Hivernales, Julidans, Perpodium. 17
Procrastiner Lumières Laura Vazquez Rébecca Chaillon Jeanne Moynot La Semaine Perpétuelle Lettre à Barbie Noire Missionnaire Lecture | France Lecture | France Performance | Création actπral 21 I France mar 28/09 | 19h mar 28/09 | 20h mar 28/09 | 21h Montévidéo Montévidéo mer 29/09 | 21h 3€, gratuit pass actoral 3€, gratuit pass actoral Montévidéo 1h45 | 16€, 12€, 8€ Diction et corps ne font qu’un chez Quand elle ne met pas en scène Laura Vazquez, autrice repérée ou ne donne pas son corps Que faire de ses souvenirs, de ses fantasmes, de ses projections, dans le milieu de la poésie et de à manger au public dans une mais aussi de ses petites et grandes hontes, de ses préjugés et de ses la performance. Si elle creusait performance anthropophagico- pensées parasites ? L’artiste transdisciplinaire Jeanne Moynot les jette par l’intérieur nature et anatomie culinaire, Rébecca Chaillon sur la table dans un solo digressif à souhait. Sa trajectoire personnelle, dans son premier recueil La Main écrit, notamment à elle-même. elle l’aborde tel un voyage intime, dont Missionnaire réunirait les carnets. de la Main, elle s’empare du Quand les éditions de l’Arche Récits de tranches de vie, échantillons de danse, photos personnelles, peuple d’internet et du reste du lui proposent de contribuer aux objets faits maison, sons captés sur le vif : les réminiscences alimentent monde dans son premier roman La Lettres Aux Jeunes Poétesses, une dramaturgie éclatée, où se croisent non-dits, recette de tartiflette, Semaine Perpétuelle, où la forme elle se sent illégitime au milieu du noeuds scouts et sexualité lesbienne. Bien qu’écrite et intriquée, narrative n’entame pas sa vision panel invité, et face à l’œuvre de l’improvisation et l’adresse au public sont les fers de lance de cette traversante des choses et des Rainer Maria Rilke qu’elle n’a pas expérience scénique qui explore la figure du missionnaire dans l’entièreté gens, et son phrasé qui ne lâche lu. L’éditrice lui demande alors de son acception, de la plus intime à la plus politique. pas le morceau. d’écrire à l’adolescente qu’elle « Sara laisse du silence. Jonathan a été, quand elle faisait pour la conception, écriture, performance Jeanne Moynot dramaturgie Adina Secretan parle. Il dit : Parfois, quand je vois première fois l’expérience de univers visuel Jeanne Moynot et Yoan Sorin le ciel, ça me donne envie de tuer l’inadaptation sociale, sexuelle, de intervenant sonore Hugo Partouche une personne au hasard. Ils se genre, et que la pratique artistique conseil mouvement Anne Lise Le Gac création musicale Arthur Vayssié taisent. » lui semblait inaccessible. Cette lumière et régie générale Louise Rustan lecture pourra être accompagnée La Semaine Perpétuelle (Éditions du Sous-Sol – d’une action physique, l’autre paru en août 2021) écriture de Rébecca Chaillon. Lettre à Barbie Noire, dans Lettres aux Jeunes Poétesses (paru à l’Arche) 18
Cassiel Gaube Gisèle Vienne Soirée d’étude L’Étang Danse | Belgique Théâtre | France mer 29/09 | 19h30 mer 29/09 | 21h jeu 30/09 | 19h30 jeu 30/09 | 21h Le ZEF - petite salle Le ZEF - grande salle 60 min | 15€, 10€, 7€ - pass soirée 20€, 15€, 14€ 80 min | 15€, 10€, 7€ - pass soirée 20€, 15€, 14€ Puisque le ballet fut en son temps un dérivé de plusieurs courants Texte de jeunesse destiné au cercle intime de l’écrivain suisse-allemand populaires, la house dance et ses variantes peuvent à leur tour être Robert Walser, L’Étang bascule aujourd’hui dans l’univers hanté de la abordées comme un objet d’étude parmi d’autres dans l’histoire metteuse en scène Gisèle Vienne. Dans une boîte blanche qui se pare de chorégraphique. Obsédé par les danses urbaines, le belge Cassiel Gaube couleurs au gré des plans narratifs et des jeux de tension, une tragédie explore ici ce corpus de gestes sous la forme d’une pièce pour trio à familiale se noue autour d’un jeune homme simulant le suicide pour mettre l’intitulé pédagogique trompeur. Soirée d’Études est une suite d’exercices au défi l’amour de sa mère. Entourées d’une quinzaine de marionnettes, sur des motifs dansés, où la répétition travaille le danseur comme le les comédiennes Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez donnent voix à regard. Dans ce laboratoire des danses, la house est d’abord mise en une dizaine de personnages alors que grondent les textures du musicien pièces détachées pour révéler sa technique et ses sources : marche, drone Stephen O’Malley. Derrière une esthétique tranchante et un chaud/ course, respiration, claquettes, et enfin salsa, hip-hop, reggae, groove et froid diabolique, se devinent des jeux de domination et des pulsions footwork. Puis, lorsque surgit la musique, son élément constituant, elle obscures, et se révèle la force insaisissable du langage, et du théâtre lui- se recompose et nous apparaît alors tel un langage naturel et limpide à même, dont le système de signes peut ici se brouiller à tout instant. déchiffrer. Mise en scène Gisèle Vienne Pour Kerstin Interprétation Adèle Haenel, Ruth Vega Fernandez Chorégraphie Cassiel Gaube Musique Stephen F. O’Malley, François J. Bonnet Création, interprétation Cassiel Gaube, Federica Miani, Diego Dolciami Lumières Yves Godin Dramaturgie Liza Baliasnaja, Matteo Fargion, Manon Santkin, Jonas Rutgeerts Poupées Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Son Marius Pruvot Gisèle Vienne Technique et lumières Luc Schaltin Décor Gisèle Vienne, Camille Queval, Guillaume Dumont Costumes Gisèle Vienne, Camille Queval, Pauline Jakobiak En coréalisation avec Le Zef - Scène Nationale de Marseille Production DACM, Compagnie Gisèle Vienne En coréalisation avec Le Zef - Scène Nationale de Marseille 19
Glotte Détale Entrelacs À bout Arno Calleja Amélie Lucas-Gary Florian Gaité Rochelle Fack La mesure de la joie en Grotte Tout à danser s’épuise Lecture | France centimètres Lecture | France Lecture | France ven 01/10 | 20h15 Lecture | France mer 29/09 | 20h ven 01/10 | 19h30 Montévidéo mer 29/09 | 19h Montévidéo Montévidéo 3€, gratuit pass actoral 3€, gratuit pass actoral Montévidéo 3€, gratuit pass actoral 3€, gratuit pass actoral Rochelle Fack écrit à la première Suite effrénée de rencontres « Notre fatigue peut être personne mais n’écrit pas Syntaxe idiosyncratique, loufoques, satire politique et jeu de souveraine » nous dit Florian d’autofiction. Le jeu d’étoffes abolissement occasionnel de la société rupestre, Grotte est le récit Gaité dans son essai Tout à littéraires que ses romans mettent ponctuation : la langue d’Arno extravagant d’un gardien de grotte danser s’épuise. Pour ce docteur en rotation construit, de livre en Calleja est un flux constant qui préhistorique. en philosophie (et collaborateur livre, son autoportrait fragmentaire s’auto-engendre dans l’ambition Amélie Lucas-Gary a publié trois d’Alexandre Roccoli ou Jérôme par l’écho de situations de recouvrir le monde. Dans son romans, et elle écrit des poèmes Bel), les sociétés capitalistes nous traumatiques imaginaires ou dernier ouvrage, La Mesure de la et des chansons quand on lui volent nos fatigues en contrôlant vécues. Par ses récits, elle investit Joie en Centimètres, c’est l’eau commande un texte sur le travail nos dépenses d’énergie, et nous la fiction comme un grand jeu de qui recouvre tout : celle d’une d’un artiste. font payer l’accès au progrès et caches derrière lesquels sa thymie inondation dans un immeuble à sa vitesse par une pression se dévoile, exposée aux scansions marseillais, qui déclenche des « Mais surtout, je savais, moi, toujours plus forte sur nos corps. et aux soubresauts de sa prose paroles intérieures que l’auteur qu’en réalité la constitution Le fameux burn out serait-il alors chaotique. Histrionisme assumé et laisse couler, sans filtre. physique d’une grotte avait le spleen ou la mélancolie de notre lyrisme s’associent ainsi dans un quelque chose de réactionnaire, époque ? Et surtout : comment mélange impur, pour des textes à « L’écriture me montrait comme une grande inspiration y échapper ? Son essai nous l’oralité prégnante et aux images mes façons étranges et mon quand on appréhende de ne pas exhorte à la plus belle et à la plus limbaires, au sein desquels les orthographe fausse et ma difficulté pouvoir respirer, après. » inutile des dépenses : la danse. mots sont des points de contact dans les phrases et mon absence Pour lutter contre l’aliénation de avec le réel, mais aussi des zones d’imagination. Par exemple je Grotte (paru en 2014 chez Christophe Lucquin, l’épuisement subi, Florian Gaité d’ombres et des masques, des en 2020 chez Vanloo) pouvais seulement décrire ma milite pour une perte positive, celle exagérations. journée pour pouvoir faire une des clubbeurs à bout de souffle phrase. Je ne pouvais noter qui courent jusqu’à l’after, comme qu’une phrase descriptive de celle des artistes qui jettent leur La lecture propose un montage de journée. Mais pas une phrase de corps dans des chorégraphies sur trois extraits de textes, « Le soleil pensée. » scène. est battu », POL, 2021 ; « Pensao Monumental », POL, à paraître en La Mesure de la Joie en Centimètres Tout à danser s’épuise (paru en 2021 chez 2022 ; et l’extrait d’un roman en (Vanloo, 2020) Sombres Torrents) cours d’écriture, « Day use, abus de filtres ». 20
Simon Senn & Tamara Leites Anne Corté dSimon & Simon Autokèn Performance | Création 21 I Suisse Performance | Création actπral 21 I France jeu 30/09 | 19h jeu 30/09 | 20h30 ven 01/10 | 20h ven 01/10 | 19h Scène 44 sam 02/10 | 16h 70 min | 16€, 12€, 8€ Friche la Belle de mai - IMMS 50 min | 16€, 12€, 8€ Dans le cadre d’enquêtes immersives dont il est le héros à la fois candide et prêt-à-tout, Simon Senn se laisse mettre au défi par des identités Une erreur policière, le choc de la scène, les éléments pour la numériques dans lesquelles il se glisse pour se perdre. Après s’être reconstituer. exploré dans le corps virtuel d’une étudiante aux beaux-arts britannique À la façon d’un arrêt sur image, Autokèn zoome méthodiquement sur pour sa précédente création, il se retrouve aux prises de dSimon, une séquence fictive de violence urbaine et travaille le rapport que l’on double de lui-même composé par une intelligence artificielle de pointe à entretient avec elle. laquelle il a fourni toutes ses données personnelles pour le bien du projet La scène est revécue frontalement sur le plateau, Anne Corté incarne universitaire de la chercheuse Tamara Leites. Surprise : à l’image d’un par intermittence tous les protagonistes de l’accident par l’éloquence Hal9000 du XXIe siècle, le chatbot tient des propos problématiques et (et l’incongruité) de l’autotune en live. Des voix et leurs points de vue semble animé d’une vie propre. Pour traiter le problème, Simon Senn s’en s’entrechoquent dans ce haletant solo multimédia qui réveille un puissant remet… à son avatar lui-même, qui le guide jusque sur scène. tableau mental chez le spectateur. Conception, mise en scène, interprétation Tamara Leites, Simon Senn, dSimon Texte, conception, interprétation Anne Corté Son Maxime Jerry Fraisse En coréalisation avec Scène44. n+n Corsino Lumières Charlotte Ducousso Dramaturgie sonore Laurie Bellanca Conseil jeu Vincent Thomasset 21
Vous pouvez aussi lire