ACTUALITE ET PERSPECTIVES DES APE EN AFRIQUE - Chapitre un

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Chapitre un

ACTUALITE ET PERSPECTIVES
   DES APE EN AFRIQUE

          Contribuer
          au fonctionnement
          de l'école

          S’ouvrir
          sur les activités
          éducatives

          Devenir
          une force de
          proposition et
          d’impulsion

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LE ROLE DE L'APE LOCALE

REPRESENTATION
Il existe pratiquement une association de parents d’élèves au niveau de
chaque école ou de chaque établissement scolaire.
Les parents ont besoin de communiquer avec l’école. Les contacts in-
dividuels, laissés à la libre initiative du directeur, d’un enseignant ou
d’un parent, pour indispensables qu’ils soient, ne sauraient cependant
régler tous les problèmes. Comment par exemple assurer la défense des
intérêts moraux de l’école, rechercher une participation financière ex-
ceptionnelle pour construire une nouvelle classe ou recruter un gardien,
sans concerner l’ensemble des parents ? Comment éviter que seuls les
parents aisés aient des contacts suivis avec l’école, alors que les plus
démunis au plan culturel ne seraient jamais consultés ?
L’APE constitue la réponse à la nécessité d’une organisation structurée
pour les relations suivies entre les parents et l’école. Cette organisation
est très variable d’un pays à l’autre, comme en témoignent les régle-
mentations adoptées dans chacun des 14 Etats où une APE nationale
adhère à la FAPE. Leur point commun est, qu'à la différence des pays
de tradition anglo-saxonne, les APE des pays francophones ne sont pas
des associations locales où se retrouvent les enseignants et les parents
des élèves de l’école au sein d’une structure commune, mais des asso-
ciations qui regroupent uniquement des parents d'élèves. Cette particu-
larité leur permet de se fédérer au niveau provincial et national.
Dans chacun de ces pays, il existe un texte réglementaire qui institue
une APE dans chaque école ou établissement scolaire et propose un
statut type (cf. annexe du Chapitre 2). Cette APE locale a comme but
principal de « veiller aux intérêts matériels et moraux de l’école » en
organisant des relations normalisées entre école et parents.
Une enquête effectuée en 1994 auprès des APE nationales des pays
d'Afrique francophone au sud du Sahara permet de dresser la liste des
activités couramment mises en œuvre par toute APE d'école ou d'éta-
blissement en matière de représentation.

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L’APE assure la représentation des parents :
          au Conseil d’Ecole ou au Conseil de gestion de l’Etablissement,
          aux Conseils de classe,
          aux Conseils de discipline,
          au Conseil d’orientation,
          à la Coopérative scolaire,
          à la Bibliothèque scolaire,
          à l’Association Sportive,
          à la commission municipale sur les problèmes scolaires lorsqu’il
            existe une collectivité locale de plein exercice.

FINANCEMENT DU FONCTIONNEMENT DE L’ECOLE
La même enquête fait ressortir que l’essentiel des activités de l'APE
d'école ou d'établissement est constitué par la contribution apportée au
fonctionnement de l'école, et occasionnellement à celui de l'inspection,
voire à celui du système éducatif tout entier.
     L’APE contribue financièrement au fonctionnement et à l’équipement
     de l’école :
          entretien des locaux existants,
          contribution exceptionnelle pour la création de nouveaux locaux,
          électricité (raccordement, consommation, ...),
          achat de tableaux, de tables-bancs, etc.,
          achat de manuels et de livres de bibliothèque,
          soutien à la cantine lorsque celle-ci existe,
          prise en charge du personnel non enseignant (gardiennage),
          prise en charge d’un personnel vacataire (jusqu’à 30 % des ensei-
           gnants dans certains pays),
          hébergement et restauration des personnels amenés à se déplacer
           pour les examens,
          achat de carburant et de mobylettes pour l’Inspection.

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L'APE s'engage dans les domaines touchant à l'hygiène et à la santé :
          assainissement de l’école (eau, latrines, …),
          aménagement et embellissement des abords.
Pour nombre de ces contributions - et tout particulièrement pour les
constructions et l'entretien des locaux - l'APE locale intervient en qua-
lité de maître d'œuvre, assurant par là un rôle technique en soutien au
directeur de l'école ou, s'il existe sur place, au représentant de l'admi-
nistration scolaire.

     Encadré 1.1. Construction de locaux
     Au Bénin, l’Assemblée Générale des parents de l'école primaire
     publique de Ayélawadjè de Cotonou, face à une affluence d'élèves
     scolarisables du quartier, a décidé, à la rentrée 1996, de construire
     deux modules de classes. L'un est déjà fonctionnel et les deux se-
     ront achevés au fur et à mesure des possibilités financières. Car,
     dans le même temps, le domaine scolaire connaît des difficultés
     d'inondation suite à des pluies diluviennes : l'Association se trouve
     de ce fait confrontée à des dépenses très importantes.
     Source FENAPEB, 26/07/97
     Au Sénégal, à Pikine 16, l’APE a construit 12 classes avec l’aide
     de l’ONG “Aide et Action”; à Babacar Wack Ndiaye I, 12 classes
     ont été construites dont six par l’APE avec la Banque de l’Habitat
     et six par la municipalité ; au CEM de Tambacounda, les parents
     ont construit une classe pour la rentrée de 1996/97.
     Source FENAPES, 18/11/97

Si, en règle générale, la société civile est mieux armée que
l'administration pour rendre de tels services, force est de constater qu'il
incombe aux APE provinciales et nationales de se porter en appui des
APE locales pour les soutenir dans leur rôle de maître d'œuvre, y
compris en organisant des opérations concertées et groupées pour
obtenir de meilleurs services et de meilleurs prix.

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Encadré 1.2. Exemple d'opération concertée
     La FASPAREL-Togo a signé le 3 août 1995 une convention avec
     la Mission française de Coopération et d'Action Culturelle pour la
     construction de deux bâtiments à structure légère de trois classes
     chacun dans 10 lycées du Togo.
     En moins de trois mois, la FASPAREL-Togo a réussi à construire
     du nord au sud du pays 60 salles de classe équipées en tables-
     bancs pour les élèves et de bureaux pour les professeurs. Cette
     importante réalisation a permis l'accueil de 3000 lycéens supplé-
     mentaires.
     Les travaux ont été effectués par des artisans locaux sous la res-
     ponsabilité conjointe de la Fasparel-Togo et de la Division des
     constructions scolaires du Ministère de l'éducation nationale.
     Toutes choses étant égales par ailleurs, le coût des réalisations de
     la FASPAREL-Togo pour les 10 lycées du pays a été deux fois
     moins élevé que celui de constructions réalisées par des entrepri-
     ses.
     Source : extrait du compte rendu du Président de la FASPAREL-
     Togo au Conseil d'Administration de février 1997.

L’ACTION EDUCATIVE DE L’APE LOCALE
Sous l'impulsion de l'APE nationale, encouragée par la FAPE, l'APE
d'école ou d'établissement s'implique de plus en plus dans des activités
éducatives périscolaires.
L'APE gère généralement les activités productives de l'école : jardin
scolaire, petit élevage, artisanat, etc.
Elle contribue, lorsqu’elle ne les organise pas elle-même, aux actions
d'information et de communication de l'école : information de rentrée,
soirée(s) récréative(s), journées portes ouvertes, kermesse, fête de fin
d'année, distribution des prix, etc.
Le cas échéant, elle participe aussi à la gestion de la cantine scolaire.
L'APE est enfin de plus en plus présente dans les activités sportives et
culturelles, car elle est un partenaire naturel des associations spéciali-
sées dans ces domaines.
Mais surtout l'APE a le souci de veiller à procurer de bonnes condi-
tions de travail et d'études aux écoliers, aux collégiens et aux lycéens.
C'est pourquoi elle se propose d'organiser, seule ou en association avec

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d'autres partenaires, un accueil après la classe pour fournir une aide
aux leçons et aux devoirs et pour faciliter l'accès aux documents et aux
livres dans le cadre d’une bibliothèque dont elle assure la gestion.

     Encadré 1.3. Création d'une bibliothèque
     Au Sénégal, à l'école de 12 classes de Gouye Mouride de Rufis-
     que II, les parents ont reçu un groupe de jeunes français pendant
     les vacances venus travailler trois semaines à la construction
     d'une bibliothèque scolaire prise en charge par l'APE. La fourniture
     de nombreux ouvrages a permis ensuite à l'APE d'organiser le prêt
     de livres et de manuels aux élèves du primaire et du secondaire.
     Source FENAPES, Novembre 1997

     Encadré 1.4. Assurer des conditions d’étude décentes après la
     classe
     L'enfant apprend à l'école, mais il apprend aussi après la classe.
     La double vacation, les classes multigrades, les effectifs pléthori-
     ques et bien d'autres facteurs se traduisent souvent par une dimi-
     nution du temps de présence à l'école et du temps consacré à
     chaque élève. L'horaire d'enseignement passe souvent de 900
     heures réglementaires réparties sur 35 semaines à moins de 600
     heures étalées sur 24 semaines : il en résulte une diminution des
     apprentissages.
     Le travail personnel de l'élève après la classe constitue souvent la
     parade la plus pertinente à cette situation critique. Dans les pays
     africains, aussi bien à la ville que dans les zones rurales, la majori-
     té des familles ne peut offrir les conditions matérielles minimales
     pour étudier à la maison, et de nombreux parents, pour des rai-
     sons de disponibilité et surtout à cause d'un analphabétisme en-
     core trop répandu, ne peuvent venir en aide à leurs enfants pour
     les leçons ou les devoirs.
     La FAPE propose aux APE de lancer des activités significatives
     d'entraide scolaire : expérimenter l'impact que pourrait avoir sur la
     réussite un lieu complémentaire de l'école ou du collège, créé et
     géré par l'APE locale, où chaque enfant aurait la possibilité de
     trouver des conditions matérielles lui permettant de lire et d'écrire
     4 à 6 heures par semaine, soit 200 à 300 heures par an, ainsi que
     de bénéficier du soutien d’un "tuteur" (un retraité, une mère de fa-
     mille lettrée, un élève de lycée, ...) pour l'aider apprendre ses le-
     çons et à faire ses devoirs, ou encore avoir accès à un livre de
     bibliothèque.
     Source : « Nous les Parents » N° 2

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L'APE s'implique quelquefois dans la distribution des manuels scolai-
res : d'une part, elle peut contribuer à réguler le marché du livre d'occa-
sion en organisant chaque année une foire aux manuels pour permettre
aux familles de vendre, dans l'école ou l'établissement, les livres de
l'année écoulée et, d'autre part, elle peut parfois se charger d’assurer le
dernier maillon de la chaîne de distribution, celui qui va du revendeur
le plus proche jusqu'à l'école, en organisant des commandes groupées,
la vente à tempérament ou un système de location, etc.
Comme on le voit, en Afrique, à l’école comme autour de l'école, le
rôle novateur des APE est bien de contribuer à la mobilisation de la so-
ciété toute entière pour la réussite de tous.

     Encadré 1.5. La réussite scolaire
      « L'éducation de tous est l'affaire de tous ». Vouloir assurer le
      succès de tous impose une réflexion approfondie sur les rapports
      entre l'enseignement de masse et les finalités du système éduca-
      tif. Seule, l'école ne peut pas résoudre tous les problèmes, mais
      avec ses partenaires de la société civile, elle se doit de devenir la
      pièce maîtresse d'une action collective pour la réussite de tous les
      élèves.
      Dans beaucoup de pays en développement, l'école rejette un
      grand nombre de jeunes qui ont cependant de réelles compéten-
      ces mais dans des domaines non académiques, et qui pourraient
      être valorisées dans une perspective sociale et professionnelle.
      Faute de quoi, il y aurait un inexcusable gaspillage de ressources
      humaines.
      Certes, la réussite à l'école n'est pas la réussite dans la vie, mais,
      dans les circonstances actuelles, l'échec scolaire conduit à l'échec
      social. »
      Source : « Réussir l’école, réussir à l’école » UNESCO 1990

Grâce aux actions qu’elles mène ainsi, seule ou en partenariat, l’APE
incarne au plan local un "projet" éducatif dont elle est le porte-parole et
le défenseur. Dans ce rôle, l'APE d'école ou d'établissement est le dé-
positaire et l'acteur essentiel des orientations données par l'APE natio-
nale et la FAPE et qui visent à l’instauration d’une « école nouvelle
africaine ».

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ACTION DE L’APE NATIONALE
Très peu de statuts d’APE locales prévoient explicitement la possibilité
pour les associations de se fédérer au niveau de la commune ou du dis-
trict, au niveau provincial ou national.
La tendance est cependant à la généralisation de la mise en place de
structures nationales pour, à la fois « coordonner les APE de base »,
« participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique natio-
nale d’éducation », et encore pour « rechercher, en liaison avec les au-
torités, toutes les améliorations matérielles et morales à prendre dans
l’intérêt général des élèves et des maîtres ».
C’est en fait la reconnaissance implicite d’un partenariat de plus en
plus actif, qui s’instaure aujourd’hui entre l’autorité éducative et les
parents d’élèves, faisant des parents des membres à part entière de la
communauté éducative.
Le mécanisme adopté pour déboucher sur une représentation nationale
repose généralement sur des élections : le plus souvent, le bureau de
l’APE élit un ou deux délégués au Conseil de circonscription, lequel
élit ses délégués au Conseil provincial, lequel élit ses délégués à la
structure nationale.
L'enquête menée en 1994, déjà signalée, permet de dresser la liste des
principales activités des APE nationales.
L’APE assure la coordination des APE locales et provinciales. Elle
leur apporte une information, un conseil et un suivi permanent. Elle ga-
rantit le sérieux et la moralité de l’organisation.
L’APE nationale assure la représentation des parents dans les nom-
breuses instances :
  -   Conseil Supérieur de l’Education nationale ;
  -   Commissions spécialisées (allant de l’agrément des établisse-
      ments privés à l’attribution des bourses) ;
  -   Groupes de travail portant sur les réformes des programmes, sur
      les manuels.
L’APE participe aux réflexions nationales (Etats généraux, ...). Elle est
en général consultée sur toute question importante.

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L’APE joue un rôle important dans l’information des parents (presse,
radio, télévision, conférences, etc.
L’APE sert de médiateur pour résoudre les conflits (grève des person-
nels, date de la rentrée...).
Sur le plan national, l’APE devient l’interlocuteur des organisations
internationales d’aide, et en tant qu’organisation non gouvernementale,
elle conduit des projets visant à l’amélioration des conditions d’étude
et de vie des élèves.
La situation dramatique qui est celle des systèmes éducatifs africains
confrontés à une croissance démographique forte et mal maîtrisée, dans
un contexte aggravant de crise économique, fait que les APE investis-
sent la place libérée par un désengagement de l'Etat au bénéfice de la
société civile dans un certain nombre de domaines, tels que :
 -    la distribution des manuels scolaires,
 -    la création de fonds d’entraide aux enseignants confrontés à des
     retards importants dans le paiement de leurs salaires,
 -    l'organisation des examens,
 -    l’implication dans la gestion des cantines,
 -    l’organisation des transports scolaires,
 -    l’intervention dans le domaine des assurances scolaires,
 -    la prise en charge, de plus en plus de personnels (non ensei-
     gnants et enseignants).
Tout en s’efforçant de pallier les problèmes rencontrés par
l’essoufflement de possibilités financières publiques, les APE et les pa-
rents d’élèves s’imposent cependant comme règle de ne pas interférer
avec les attributions des enseignants, et donc de ne pas intervenir dans
le domaine pédagogique et administratif.

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Encadré 1.6. Au Congo : coopération concertée pour la distribu-
     tion de manuels
     Aux yeux des parents d'élèves, la présence systématique du livre
     en classe est le seul gage sérieux de qualité des apprentissages
     fondamentaux tant en français qu'en mathématiques. La Coopéra-
     tion Française a répondu à la requête des parents d'élèves du
     Congo en commandant une première tranche de 135 000 manuels
     scolaires de français niveau CP1, nombre suffisant pour couvrir
     l'ensemble des besoins scolaires du pays à ce niveau d'ensei-
     gnement.
     Afin de responsabiliser les parents, de gérer rigoureusement ce
     stock de livres et le transmettre aux tranches d'âge suivantes, les
     parents qui ont pris en charge la diffusion et le transport du livre
     avec l'aide de coopérants jusque dans les districts les plus isolés,
     ont fait un effort particulier d'information et de persuasion pour pé-
     renniser à l'avenir cette gestion concertée de l'outil pédagogique
     qu'est le manuel scolaire.
     Source : « Nous les Parents », Roland BRUEL, Conseiller Culturel
     MCAC, Brazzaville 1995.

Toutes ces activités montrent que les APE nationales s'impliquent de
plus en plus dans les problèmes de l'école et dans le développement du
système éducatif.
La création d’une Fédération africaine, la FAPE, traduit la volonté des
APE, nouveaux acteurs de la société civile, de se mobiliser pour stop-
per l’érosion du système éducatif et mettre en place une “ école nou-
velle ”, telle que souhaitée par tous les Etats Généraux de l’Éducation
qui se sont tenus ces dernières années dans la majorité des pays afri-
cains francophones.
Organisation Non Gouvernementale (ONG), la FAPE renforce ainsi,
au niveau de la région, le dispositif de proposition et d'impulsion que
constituent les APE nationales. Elle est devenue un interlocuteur re-
connu des organisations internationales.

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CONCLUSION
En Afrique, le mouvement associatif en général et les associa-
tions de parents d’élèves en particulier sont de nouvelles
structures émergentes de la société civile. Elles sont encore
fragiles. Elles se présentent néanmoins comme un garant de
la démocratie, en ce sens qu’en leur sein et avec tous les au-
tres partenaires concernés par l’éducation, elles veulent en-
tretenir un dialogue approfondi et une concertation
permanente.

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FICHE FAPE                         LA DISTRIBUTION
   N°1.1                       DES MANUELS SCOLAIRES
LA CENTRALISATION DES ACHATS DE LIVRES NEUFS
L'APE, considérée comme « collectivité » par le libraire-grossiste, peut bénéficier
d'une remise pouvant aller jusqu'à 22% (selon négociation). L'APE, si elle garde
2% pour ses frais de gestion, peut alors proposer à ses adhérents une remise ap-
préciable de 20%.
LA FOIRE AUX LIVRES
Les parents peuvent organiser dans l'école ou l'établissement la revente des ma-
nuels d'occasion. Les ouvrages peuvent être revendus d'autant plus cher qu'ils
sont en bon état. C'est dire que les élèves seront tout naturellement invités à pren-
dre soin de leurs livres.
Un livre d'un an peut être revendu 75% de son prix, un livre de deux ans 5O%, de
trois ans de 25%. C'est pour les APE le moyen de réguler le marché du manuel
d'occasion.
LA LOCATION
Certaines APE louent les livres neufs, ce qui impose leur achat préalable.
Sans une aide extérieure qui apporte une première dotation de livres, même si une
remise importante est consentie à l'achat par le revendeur le plus proche, le risque
est très élevé pour l'APE, (parents qui ne s'acquittent pas du montant de la loca-
tion, changement de programme ou d'édition alors que le livre n'est pas toujours
amorti, etc.).
Aussi, sans première dotation, les APE restent souvent favorables au système
d’achat groupé pour les livres neufs complété par l’organisation de la revente des
livres d'occasion (foire aux livres).

FICHE FAPE
                                       L’AIDE AUX DEVOIRS
   N°1.2
L'enfant pour travailler a besoin d’un lieu calme où il peut trouver l'assistance
d'une grande personne (instituteur, étudiant, parent), pour apprendre ses leçons et
faire ses devoirs.
PAR QUI ? Initiative et gestion par la commune, à l’Initiative de l'APE (avec ou
sans subvention de la commune), par une ONG ou avec la caution de l'APE.
POUR QUI? En priorité, pour les élèves signalés par l'Instituteur ou un profes-
seur, sur la base d'une proposition aux parents.
Une participation financière, même minime, des parents est souhaitable.

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FICHE FAPE                    PARTICIPATION DES APE
   N°1.3                     AUX CANTINES SCOLAIRES
Organisation
L'organisation d'une cantine scolaire est généralement assurée par la mu-
nicipalité, mais elle peut l'être par une APE.
Dans le cas d'une cantine municipale, les APE ont souvent un droit de sur-
veillance, en étant directement impliqués lorsqu'elles ont un statut d'admi-
nistrateurs.
Préparation de repas
Selon les moyens de l'école, les plats peuvent être préparés dans l'établis-
sement ou provenir d'un établissement proche.
Les parents doivent veiller au respect des règles d'hygiène et à la variété
des plats proposés.
Aspects pédagogiques
Le temps des repas est aussi un temps d'apprentissage sur le plan indivi-
duel, et collectif. Le rôle et le comportement des personnes de l'encadre-
ment sont très importants surtout pour les plus jeunes.
Prix des repas
Les prix sont le plus souvent fixés au plan local.
Certaines municipalités établissent un barème en fonction des revenus
des familles.
Environnement – détente
Des activités de détente (jeux de ballons, accès à certaines salles,...) de-
mandent une organisation et une surveillance. Les parents doivent avoir
un regard sur les conditions de sécurité mises en place pour ces activités.
Ils doivent veiller à ce que leur assurance personnelle couvre convena-
blement les risques encourus.

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FICHE FAPE
                                CARREFOUR DES METIERS
   N°1.4
 Objectif.
 Un carrefour des métiers a pour objet de faire rencontrer des élèves de
 collège ou de lycée avec des professionnels très différents. Ceux-ci, par
 petits groupes ou individuellement, expliquent leur métier et surtout le
 parcours, souvent semé d'embûches qui leur a permis d'y accéder.
 Les explications portent sur la profession en soulignant aussi bien les
 avantages que les inconvénients. Chaque intervenant explique son
 propre cheminement : ses goûts, sa formation initiale, ses débuts dans
 le monde du travail et les péripéties qui l'ont peut-être amené à changer
 de métier.
 Organisation.
 Interroger les élèves sur les professions qu’ils désirent voir traiter sans
 oublier les professions à la mode (celles-ci sont sans doute déjà en
 perte de vitesse et les élèves doivent le savoir!).
 Prendre contact avec les chambres de commerce et d’industrie, des
 métiers, d’agriculture, les représentants des services publics, de l'armée,
 des syndicats socioprofessionnels, ... sans oublier que les parents
 d'élèves sont souvent eux-mêmes des participants particulièrement
 motivés et convaincants. Attention à la profession des participants qui
 doit être cohérente avec la formation prodiguée dans l’établissement.
 Choisir une date dans le 2ème trimestre avant la fin des cours.
 Informer les médias si la réunion se tient en dehors de l’établissement.
 Faire participer les professeurs et, s'ils existent, les conseillers
 d’orientation.
 Réunir une documentation.
 Remercier les professionnels et tous ceux qui vous ont aidé à la
 préparation et mise en œuvre de ce carrefour.
 Déroulement.
 Si le temps le permet, l'opération peut se faire en trois phases : une
 présentation générale permet à tous les élèves de bénéficier de la
 même information.
 Ensuite une série de questions-réponses lance un débat où les élèves
 deviennent progressivement acteurs.
 Enfin des contacts individuels offrent à chaque élève l'occasion de
 dialoguer "en privé" avec le représentant d'un métier qui l'intéresse
 particulièrement.

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FICHE FAPE
           LA COOPERATIVE SCOLAIRE
   N°1.5
 Membres :
 - membres actifs : élèves de la classe qui, par leur activités, leur travail
 effectif, animent la coopérative et aident à son développement,
 - membres honoraires : ceux qui, par leur appui matériel et moral,
 contribuent à la prospérité de l’école.
 Gestion : elle suit les règles des associations loi française 1901, avec
 un conseil d’administration, un bureau auquel sont associés les élèves.
 Ressources :
 - participation   financière   des   parents   sous   forme   de   cotisation
 facultative,
 - subvention municipale par l’intermédiaire de la commission municipale
 des affaires scolaires,
 - subvention des A.P.E. sous forme de dons, de ventes au profit de la
 coopérative, ou produit dégagé de fêtes d’école, de soirées récréatives,
 - vente de travaux manuels exécutés par les élèves,
 - vente de produits émanant d’activités (jardinage, petit élevage ..),
 - ristourne obtenue sur fournitures ou livres scolaires.
 Utilisation des fonds :
 - aménagement de la classe,
 - achat de matériel,
 - amélioration de la bibliothèque,
 - financement d’activités extra scolaires : sorties, animations, transport,
 organisation de spectacles,
 - œuvres de solidarité.
 Gestion des fonds :
 Dans la grande majorité des cas, le Directeur et l’équipe enseignante
 décident de l’utilisation des fonds.
 Les enfants sont associés à cette décision.
 L’instituteur de la classe a en charge le contrôle permanent des comptes
 de la coopérative.
 Compte rendu financier : registre des recettes et dépenses.

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