ALGERIE : 8 morts dans une station d'eaux usées - Mayday ...

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ALGERIE : 8 morts dans une station d'eaux usées - Mayday ...
ALGERIE : 8 morts dans une station d’eaux usées
              : Du 25 mars au 01 avril, 7 accidents mortels de travail et 10 graves. De plus, 2 suicides
sont à noter dans les forces de police.
Source : 151 alertes Google sur adresse mail et « Accident du travail : silence des ouvriers meurent », page twitter de Mathieu
Lépine (@DuAccident). Une actu judicieuse pour cette revue ? 06 61 35 24 19

L’actualité de la semaine : ALGERIE : : Un détenu et sept gardiens de la prison d’Oued Ghir, dix kilomètres au
sud de la ville de Béjaïa, ont trouvé la mort, hier, asphyxiés au fond d’une fosse septique.
Les marches du palais: MULSANNES : Plus de 5 ans après la mort de Pierre Monin, jeune intérimaire de 21 ans
écrasé par un engin sur le chantier d'un lotissement à Mulsanne, le tribunal a condamné l'ensemble des prévenus. Bilan
: 10 mois de prison ferme pour l'ouvrier fautif, prison avec sursis pour les cadres et responsables.
Les couleurs de l’égout: PRIX DE L’EAU : En moyenne, depuis dix ans, la facture d'eau a augmenté de 10,7%,
selon une étude menée par 60 Millions de consommateurs. PARIS : A quand la baignade dans la Seine ? TOULOUSE :
Un égout enterré à 6 m sous terre s’est effondré, près de l’échangeur des Minimes, à Toulouse. Plusieurs milliers de
mètres cubes d’eaux usées ont été rejetés dans la Garonne. La circulation sera perturbée au moins jusqu’à mi-mai sur le
périphérique

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Article de Actu17 : Un gardien de la paix âgé de 52 ans s’est donné la mort ce samedi après-midi avec une
arme à feu. Thierry était affecté à l’antenne de Basta du Service de la protection (SDLP). Il s’agirait du dixième
fonctionnaire de police à se donner la mort depuis le début de l’année, soit près d’un décès tous les neuf jours.
Mercredi, c’est un major affecté à Épinal (Vosges) qui a mis fin à ses jours. Il était à quelques mois de la
retraite. Au moins 28 policiers nationaux ont mis fin à leurs jours l’an passé.

                 AMT 074 AGT 123 AMEC 003 AGEC 006 ST: 12 COVID-19 01
 AMT : accident mortel de travail. AGT : accident grave de travail. AMEC : accident mortel en espace confiné ou à proximité.
                     AGEC : accident grave en espace confiné ou à proximité. ST : suicide au travail-

Le 25 mars Article du Républicain Lorrain : Accident mortel de travail : Lamaronde : Un homme âgé de
67 ans a été victime d‘un accident du travail mercredi 24 mars, vers 16 h 20, dans le village, en chutant d’une
remorque agricole. Une chute qui lui a été fatale. Malgré l’intervention sur place des pompiers et du médecin
du Smur qui a procédé un massage cardiaque, l’homme est, par la suite, décédé à l’hôpital sud d’Amiens.
Article de Les Alpes Mancelles : un accident s’est produit sur la commune de Fyé (Sarthe) au lieu-dit Le bois
Carreau. Une trentenaire conduisant un tracteur a été gravement blessée. Les pompiers ont été alertés vers 13
h 13, après qu’une femme de 37 ans ait perdu le contrôle de son tracteur. Sa tête a tapé le plafonnier de la
cabine quand le tracteur est tombé dans le fossé.

Le 26 mars :: Article de France 3 Alpes Côtes d’Azur: Accident mortel de travail : Un homme âgé de 60 ans
a perdu la vie ce vendredi matin sur le chantier du complexe balnéaire du Larvotto à Monaco. Dans un
communiqué, le gouvernement princier présente ses sincères condoléances à la famille de la victime. Le
communiqué indique également qu'une enquête a été ouverte sur les circonstances de cet accident impliquant
un véhicule chargé d’approvisionner le sable permettant de reconstituer la plage.

Le 28 mars : Article du Parisien : Accident mortel de travail (1): Un pompier du Un fusilier marin d’une
vingtaine d’années a été retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche après être tombé à l’eau au cours
d’une patrouille dans la rade de Cherbourg (Manche). Un autre fusilier marin, lui aussi tombé à l’eau, a été
pris en charge par les pompiers et transporté à l’hôpital Pasteur de Cherbourg. Les deux victimes, nées en
1998, effectuaient une patrouille de surveillance des approches maritimes et de la base navale de Cherbourg,
quand elles sont tombées à l’eau « pour des circonstances qui restent à déterminer », selon le procureur de
Cherbourg Yves Le Clair. Les fusiliers marins participent notamment à la protection des sites de la marine,
comme les bases navales et aéronavales ou les sites et activités liées à la dissuasion nucléaire. Article de
L’Aisne Nouvelle : En arrivant sur les lieux, à Neuville-Saint-Amand, les pompiers ont dû faire face à un
jeune homme en fâcheuse posture. Pour une raison indéterminée, le stagiaire de la ferme s’est retrouvé coincé
sous la herse d’un engin agricole. Sérieusement touchée au niveau des jambes, la victime a été prise en charge
par les urgentistes du SMUR avant d’être transportée au centre hospitalier de Saint-Quentin. Son pronostic
vital n’est pas engagé.

Le 29 mars : Article de Jeanmarcmorandini.com: Accident mortel de travail : Un jeune bûcheron de 33
ans est décédé, écrasé par un arbre, dans la commune d'Hénouville, près de Rouen (Seine-Maritime). Lorsque
les secours sont arrivés sur place, le bûcheron, en arrêt cardio-respiratoire, était coincé sous un arbre. Il n'a
pas pu être réanimé. « La victime se trouvait avec un employé lorsque l'arbre qu'ils étaient en train de couper
a vrillé. Voulant l'éviter, la victime s'est déportée mais a reçu un violent coup sur la tête liée à une lourde

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branche qui est tombée », a confié une source judiciaire au site 76actu.fr. Article de Var matin : les pompiers
sont intervenus sur le chemin de Liquette à Ramatuelle. En les attendant, un ouvrier, voulant procéder à
l’extinction d’un feu sur une tractopelle, s’est brûlé au thorax et à l’avant-bras. Il a été transporté à l’hôpital.
Son état n’inspirait pas de grande inquiétude. Les soldats du feu ont également éteint l’incendie qui se
propageait à la végétation environnante. Article de France 3 : Un employé municipal est tombé dans une benne
à déchets vides. L'accident a eu lieu au centre technique municipal à Canteleu près de Rouen (Seine-Maritime).
L'homme a fait une chute de 2 à 3 mètres. L'employé municipal, âgé de 43 ans, a été extrait de la benne par
une équipe de pompiers spécialisés dans le déblaiement. Le SMUR (Service mobile d’urgence et de
réanimation) s'est rendu sur place. L'homme, gravement blessé, a été transporté au CHU de Rouen. Article de
BFMTV : Un livreur de la plateforme Uber a été poignardé lundi dernier dans un quartier de Villeurbanne,
indique la Direction départementale de la sécurité publique du Rhône ce lundi. L'agresseur s'intéressait au
scooter de livraison. Blessée au ventre, la victime a été transportée aux urgences et hospitalisée. Le suspect,
qui avait pris la fuite après l'agression, a été interpellé mercredi en début de soirée, rue Henry Rolland, à
Villeurbanne. Placé en garde à vue, il a nié les faits lors de son audition.

Le 30 mars : Article de France Bleu: Accident mortel de travail Le 23 mars 2021, Salah-Eddine Mehrazi,
qui était en L3 Sciences Pour l’Ingénieur à l’UFR Sciences et Techniques de Brest, est décédé après presque
un mois dans le coma. Salah avait été renversé par un chauffard, un soir vers 22 h, alors qu’il travaillait comme
livreur pour Domino’s Pizza pour financer ses études. Article de France Antilles : à Chemin de Barthélémy à
Goyave. Un homme de 30 ans a chuté d’un toit d’une hauteur de 4 m. Le bilan est sérieux puisque la victime
est blessée gravement et a été immédiatement conduite au Chu. Les moyens matériels engagés étaient
conséquents: un véhicule de secours et d'assistance aux victimes, ainsi que le Smur et la gendarmerie. 6
sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur place. Article du Dauphiné : Un homme de 40 ans se trouve dans un
état grave. Alors qu’il travaillait sur un chantier dans la zone d’activité de La Valette à Puyvert, vers 14 h 40
une poutre de 500 kilos s’est détachée et lui est tombée dessus. Grièvement blessé au bras et souffrant d’un
traumatisme crânien, le quadragénaire, qui risque de perdre son membre, a été évacué par hélicoptère à
l’hôpital de la Timone à Marseille.

Le 31 mars : Article de France Bleu : Accident mortel de travail : un homme est mort suite à un travail de
bûcheronnage. Les faits se sont déroulés à Maizilly au nord de la Loire. Dans ce village de 335 habitants, un
homme de 63 ans est mort au travail. Un de ses associés est à l’hôpital. Très marqué par la situation, il est
soigné en unité psychologique. L’enquête n’est pas terminée. Il faudra démontrer pourquoi et comment
l’accident a eu lieu.

Le 01 avril : Article du Journal de Saône et Loire : Accident mortel de travail : Un agriculteur de 48 ans
est décédé sur son exploitation à Montmelard, près de La Clayette et Matour. Alors qu'il voulait rentrer l'une
de ses vaches à l'aide d'une corde, cette dernière s'est enroulée autour de son cou. Les sapeurs-pompiers et le
Smur engagés ne sont pas parvenus à sauver la victime malgré leurs intenses efforts. Article de Sud-Ouest :
Un ouvrier forestier qui tronçonnait un arbre s’est grièvement blessé, ce jeudi, vers 11 heures. L’accident s’est
produit route de Bumet à Montalivet. L’ouvrier, âgé de 41 ans, n’a pas eu le temps de s’esquiver quand l’arbre
est tombé et lui a écrasé une jambe. Secouru par les sapeurs-pompiers et une équipe du Smur, il a été héliporté
au CHU. Article de Métropolitain : Sur le parking d’une société de location d’engins élévateurs dans la zone
artisanale de la Lauze, route de Sète, à Saint-Jean-de-Védas, aux portes sud-ouest de Montpellier. Dans des
circonstances indéterminées, un ouvrier qui serait âgé d’une cinquantaine d’années a été grièvement blessé à
la tête, alors qu’il pilotait un chariot élévateur, qui aurait basculé. Il a pu être dégagé rapidement. Les sapeurs-
pompiers du Sdis 34 ont dépêché un médecin et un infirmier pour médicaliser la victime sur place, avant son
transfert au département anesthésie réanimation -DAR- du CHU de Montpellier par la route, l’ambulance étant
escortée par des gendarmes.
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ALGERIE : 8 morts dans une station d'eaux usées - Mayday ...
L’actualité de la semaine

         Algérie : 8 morts dans une station
       d’épuration des eaux usées Drame au
           centre pénitentiaire de Béjaïa

                                                  Article de El Watan, publié le 01 avril 2021

  Un détenu et sept gardiens de la prison d’Oued Ghir, dix kilomètres au sud de la ville de
  Béjaïa, ont trouvé la mort, hier, asphyxiés au fond d’une fosse septique. L’incident s’est
  produit vers 10h, selon des témoignages qu’El Watan a pu recueillir sur place auprès de
quelques gardiens de la prison, complètement abattus par la perte cruelle de leurs collègues.

Un jeune prisonnier a été chargé de nettoyer la fosse, profonde de quelque cinq mètres. « C’est
une opération ordinaire répétée tous les deux mois. Depuis le dernier séisme, les déchets
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bloquaient l’écoulement des eaux usées », nous dit un gardien qui revient de son congé alerté
par l’annonce de la tragédie. Quelques minutes après avoir entamé son travail, le prisonnier
est pris d’un malaise avant de s’évanouir, asphyxié par les gaz toxiques dégagés par les eaux.
En intervenant pour le secourir, un gardien subit le même sort tant les odeurs des eaux sont
insupportables. « Un collègue a donné l’alerte et les six autres gardiens qui sont descendus
pour sauver les asphyxiés ont péri tour à tour », raconte notre interlocuteur.

Quel âge avaient-ils ? Un autre gardien à qui nous posons la question fond en sanglots, au
moment où un de ses collègues se plaignait des conditions de travail auprès du ministre de la
Justice, qui s’était déplacé d’Alger avec ses collègues des ministères de l’Intérieur et des
Ressources en eau. « Nous sommes recrutés comme gardiens et notre tâche doit se limiter au
seul gardiennage », se plaint notre interlocuteur.

Tout le périmètre de la prison d’Oued Ghir a été bouclé par un impressionnant dispositif
sécuritaire qui a mobilisé des brigades de la gendarmerie et de la police, ce qui a fait
faussement croire à une mutinerie à l’intérieur du centre de détention.

Des agents de l’ONA ont été appelés aux côtés des pompiers qui ont aussi mobilisé des
plongeurs pour faire remonter les corps sans vie des victimes. Le dernier cadavre retiré de la
fosse est celui d’un jeune d’une vingtaine d’années. La première victime est un détenu qui n’a
pas bouclé ses trente ans.

Il a péri à quelques jours de sa libération, apprenons-nous sur place. « Il est de Tidjelabine. Les
plantes que vous voyez là, c’était lui qui les arrosait », témoigne le même gardien. Certains
des gaz d’égout, dont font partie aussi l’ammoniac, le dioxyde de carbone et le sulfure
d’hydrogène peuvent provoquer essoufflement, fatigue et vertiges, voire la mort, lorsque leur
concentration est élevée.

C’est ce qui semble s’être produit dans le cas des huit victimes, mal outillées pour ce genre de
tâche. « C’est depuis toujours qu’on nettoie cette fosse et sans moyen de protection. Il n’y a
jamais eu d’accident auparavant, cette fois-ci, un gaz mortel a vraisemblablement sévi
», nous informe une source à l’intérieur de la prison.

« Une enquête préliminaire a été ordonnée et nous rendrons publiques ses conclusions pour
connaître ce qui s’est réellement passé », a déclaré le ministre de la Justice, Belkacem
Zeghmati. Sur les lieux, des parents de détenus sont venus s’enquérir de la situation et prendre
des nouvelles des leurs.
Une mère, rencontrée à l’entrée de la prison, suppliait les gardiens de lui dire si son enfant
faisait partie des victimes. « Ce sont nos collègues qui sont morts », lui a rétorqué un gardien,
les yeux embués de larmes.

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Les marches du palais

Accident du travail mortel à Mulsanne : un
ouvrier, un cadre et deux chefs d'entreprise
                condamnés
  Plus de 5 ans après la mort de Pierre Monin, jeune intérimaire de 21 ans écrasé par un
 engin sur le chantier d'un lotissement à Mulsanne, le tribunal a condamné l'ensemble des
 prévenus. Bilan : 10 mois de prison ferme pour l'ouvrier fautif, prison avec sursis pour les
                                   cadres et responsables.

                                           Article de France bleu, publié le 12 novembre 2018

C'est la fin d'un long processus judiciaire. Et un début de soulagement pour la famille de Pierre
Monin. Après quatre reports du procès en plus d'un an et un ultime délai supplémentaire de
quelques semaines pour se prononcer, le tribunal du Mans a enfin rendu sa décision dans
l'affaire de l'accident du travail qui a coûté la vie à ce jeune intérimaire de 21 ans, le 26 mars
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2013, à Mulsanne. Ce jour-là, Pierre Monnin travaillait pour HRC (Heulin route et
canalisations) sur une bouche d'égout sur le chantier d'un lotissement à Mulsanne, lorsqu'il a
été fauché par un engin d'une autre entreprise.
Impliqués à différents niveaux, les quatre prévenus ont tous été reconnus coupable d'homicide
involontaire. Le conducteur de l'engin, Mickaël Jouie, un ouvrier aujourd'hui âgé de 35 ans
qui ne s'est jamais présenté devant le tribunal, est condamné à dix mois de prison ferme. Son
employeur, Jean-Pierre Giraud, à qui l'on reprochait également de n'avoir mis en place ni
guidage à la manœuvre, ni formation à la sécurité, est condamné à deux ans de prison avec
sursis et 3 000 € d'amende.
Le coordinateur des travaux, Sylvain Plu, pointé du doigt pour ne pas avoir correctement établi
de plan de sécurité est condamné à 9 mois de prison avec sursis, et son entreprise à 10 000 €
d'amende. Quant au conducteur des travaux de HRC, Samuel Regereau, relaxé sur les
manquements en matière de sécurité et de formation, il écope d'un an de prison avec sursis
pour le chef d'homicide volontaire.

   Accident du travail mortel à Mulsanne : un
   nouveau procès ce lundi, huit ans après les
                      faits
                                               Article de France Bleu, publié le 28 mars 2021

  Huit ans presque jour pour jour après la mort d'un jeune intérimaire sur un chantier à
Mulsanne (Sarthe), et alors que l'affaire a déjà été jugée en 2018, un nouveau procès se tient
 ce lundi 29 mars au Mans. Un calvaire pour la famille de l'ouvrier, qui voudrait pouvoir
                                       tourner la page.

C'est une histoire qui n'en finit pas. Celle de Pierre Monin, cet ouvrier intérimaire de 21 ans
tué le 26 mars 2013 sur le chantier d'un lotissement à Mulsanne (Sarthe), écrasé par un engin.
Alors qu'un procès s'est tenu en 2018, le conducteur de l'engin va pourtant être de nouveau
jugé ce lundi 29 mars 2021 : il n'avait pas reçu la convocation à l'audience il y a deux ans et
demi, et a donc été condamné à dix mois de prison ferme en son absence. Comme le droit l'y
autorise, l'homme a fait opposition de cette décision et obtenu d'être jugé de nouveau.

Six convocations ne seraient jamais arrivées

La convocation avait été envoyé à la mauvaise adresse, le conducteur d'engin avait appris sa
condamnation "dans la presse" explique son avocate. Difficile à comprendre pour la famille
de Pierre Monin. Le procès avait été renvoyé à quatre reprises avant de pouvoir enfin se tenir,
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puis il y a eu l'audience civile. "A chaque fois, il n'est jamais venu, qu'on ne me dise pas qu'il
n'était pas au courant", s'indigne la mère de la victime, Evelyne Huet-Monin.

La famille du jeune intérimaire devra donc de nouveau se présenter au tribunal ce lundi, pour
la septième fois. "J'aimerais tourner la page et pouvoir penser à mon fils autrement", explique
sa maman avec lassitude. Et ce n'est pas fini : les trois autres prévenus condamnés en 2018 ne
sont pas concernés par la procédure de ce 29 mars, mais ils ont de leur côté contesté le premier
jugement. Il y aura donc aussi, un jour, un procès en appel.

                                 Les couleurs de l’égout

         Le prix de l'eau a flambé en dix ans

                                                     Article de Capital, publié le 25 mars 2021

 En moyenne, depuis dix ans, la facture d'eau a augmenté de 10,7%, selon une étude menée
                           par 60 Millions de consommateurs.

Le prix de l'eau a augmenté de 10,7% en moyenne depuis dix ans, avec cependant des écarts
de facture allant du simple au quintuple d'une ville à l'autre, selon 60 Millions de
consommateurs, qui a étudié le cas de 130 communes. Cette croissance moyenne dépasse le
rythme de l'inflation hors tabac (8,8% depuis 2011). Selon les cas, les prix ont flambé, quand
d'autres régressaient. Aujourd'hui le prix moyen du mètre cube d'eau est de 4 euros. Mais les
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factures présentent de fortes disparités, allant de 1,45 euro le m3 à Antibes à 8 euros à
Mamoudzou (Mayotte). Il est à 5,80 à Saint-Brieuc (+71% en dix ans), 2,67 à Bourg-en-
Bresse, 3 euros à Reims ou Aix-en-Provence, 3,42 euros à Paris.
Les plus fortes hausses concernent des villes moyennes: Pau (+43%, à 4,27 euros), Annecy ou
Bar-Le-Duc (+38%, à 4,13 et 4,54), Chartres (+34% à 4,96) ... La municipalité d'Antibes
explique avoir renégocié en très forte baisse (-60%) son contrat avec Veolia. Globalement, la
facture d'eau est liée pour environ 40% à la distribution d'eau potable, pour 40% à
l'assainissement et pour 20% à des taxes.

Ces dernières années, les coûts d'assainissement ont crû, sous l'effet de normes
environnementales plus strictes, et souvent d'un retard à rattraper sur l'installation
d'équipements (stations d'épuration). Autre facteur de hausse, le relèvement de la TVA sur
l'assainissement, passée de 5,5% à 7% en 2012. La TVA sur la distribution de l'eau est-elle
restée à 5,5%. "On pourrait souhaiter un retour au seul taux réduit pour l'ensemble de la facture
d'eau", souligne 60 Millions de consommateurs.
S'interrogeant sur l'impact sur les prix des deux modèles -régies publiques ou délégation de
service public-, l'étude constate aussi que le passage en gestion publique dans plusieurs villes
au cours de cette période n'a pas fait baisser les prix. Pour ce bilan, le mensuel de l'Institut
national de la consommation (INC) explique avoir sollicité préfectures, grandes villes et
services de l'eau. Les données de 130 communes ont pu être exploitées, mais ces collectivités
étant intégrées dans des ensembles (métropoles...), l'étude couvre "une large partie de la
population française", souligne-t-il.

Paris : À quand la baignade dans la Seine ?
 Entretien avec Célia Blauel, adjointe à la ville de Paris, chargée de la Seine et
  de la prospective. Certaines disciplines des JO de Paris 2024 pourraient se
                             déployer sur La Seine.

                                                   Article du Parisien, Publié le 27 mars /2021

Célia Blauel, adjointe à la ville de Paris, chargée de la Seine et de la prospective est l'invitée
de Catherine Pottier aujourd'hui. La pollution de la Seine a diminué, même si de gros efforts
restent à faire pour que le fleuve soit assaini d'ici à 2024 et permettre la pratique de certaines
disciplines olympiques.

Il y a 30 ans, Jacques Chirac disait, le 15 mai 1990 : "Aujourd'hui les poissons de Seine sont
parfaitement consommables. Au dernier recensement plus de 25 poissons différents trouvaient
des conditions de vie adéquates dans la Seine, voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre
                                                                                                9
un fleuve propre, j'ai d'ailleurs indiqué que dans 3 ans, j'irai me baigner dans la Seine pour
montrer que la Seine est devenu un fleuve propre."

En 1990, Jacques Chirac est maire de Paris et réitère une promesse de campagne sur le plateau
de l'émission de Jean-Marie Cavada "La Marche du Siècle".

L'ancien président ne s'est jamais baigné dans la Seine, mais 31 ans plus tard, la maire de Paris,
Anne Hidalgo, promet que la Seine sera assainie d'ici à 2024, pour permettre l'organisation de
certaines épreuves des Jeux Olympiques. Il est notamment question de la natation en eau libre,
et du triathlon face à la tour Eiffel et au Trocadéro.

Chasse aux bactéries et aux mauvais raccordements

Pour parvenir à la baignade, il faut que le taux de bactéries E. coli et entérocoques passe en
dessous d'un certain seuil. Depuis l'été, les premiers résultats sont encourageants, mais pas
encore suffisants, pour autoriser la baignade.
On recense beaucoup de polluants dans la Seine dont certains sont extrêmement nocifs pour
l'homme, notamment ces bactéries E. coli et entérocoques qui sont les marqueurs des matières
fécales. Elles proviennent directement des eaux sales qui se déversent dans la Seine.

Un grand chantier est actuellement en cours pour assainir la Seine, mais aussi la Marne, située
en amont. Tous les restaurants et tous les bateaux d'habitation qui se trouvent sur la Seine et
sur la Marne (principal affluent du fleuve) vont devoir se raccorder aux égouts pour que leurs
eaux sales ne se déversent plus directement dans la Seine.

Des travaux de réhabilitation sont également lancés dans les principales stations d'épuration
situées en amont de Paris. Les eaux qu'elles rejettent dans la Seine sont déjà traitées mais de
manière insuffisante pour permettre la baignade. Elles vont donc être dotées de nouveaux
matériels pour traiter les bactéries E.coli et entérocoques.

Un plan d'assainissement d'1 milliard 400 millions d'euros

Célia Blauel estime que les Jeux olympiques constituent une occasion unique d'investir pour
une qualité d'eau durable.
La ville de Paris et les collectivités locales travaillent aussi sur la résorption des mauvais
branchements de certains pavillons qui rejettent leurs eaux sales en pleine nature alors qu'elles
devraient aller dans les égouts.

"La ville de Paris ne peut pas gagner seule le pari de la baignade"

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Il faut assainir la Seine mais aussi la Marne. Le chantier est colossal mais pas impossible. Il y
a quelques années, le bassin de la Villette était confronté aux mêmes problématiques que la
Seine. L'espace est plus réduit, mais les travaux qui ont été entrepris ont permis d'ouvrir le site
à la baignade.

Au niveau du pont d'Austerlitz, la ville de Paris construit également un grand réservoir sous-
terrain destiné à contenir les eaux usées. Un atout majeur en cas de fortes pluies, lorsque les
égouts de la capitale sont saturés et que les eaux usées se déversent dans la Seine. Il aura une
capacité de 80 000 mètres cube et devrait être terminé fin 2023 début 2024.

Toulouse : un énorme égout s’effondre près
  du périphérique, circulation perturbée
              jusqu'à mi-mai
                                             •   Article de La Dépèche, Publié le 29 mars 2021

   Un égout enterré à 6 m sous terre s’est effondré, près de l’échangeur des Minimes, à
 Toulouse. Plusieurs milliers de mètres cubes d’eaux usées ont été rejetés dans la Garonne.
        La circulation sera perturbée au moins jusqu’à mi-mai sur le périphérique

C’est un événement rare, de l’aveu même des techniciens de l’eau en Haute-Garonne. Le
28 janvier dernier, un égout qui reçoit les eaux usées de centaines de milliers d’appartements

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et maisons de Toulouse (cuisine, toilettes, salle de bains) s’est en partie effondré, à 6 m de
profondeur sous terre. Cela a entraîné un mini-glissement de terrain en surface, dans un espace
recouvert d’herbes hautes, à quelques mètres de la sortie 31 du périphérique, sur l’échangeur
des Minimes.

Mini-glissement de terrain, et circulation automobile déviée sur le périphérique
La circulation avait dû être déviée pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, une voie est toujours
neutralisée dans le sens intérieur Toulouse Bordeaux, au niveau de la sortie 31. Mais surtout,
le trajet des eaux usées qui passent dans cet énorme égout effondré, et qui arrivent
normalement à l’usine de Ginestous pour être traitées, a dû être dévié pendant plusieurs jours
dans le réseau d’eaux pluviales. Des milliers de mètres cubes d’eaux usées se sont alors
déversés dans la Garonne.

Des milliers de mètres cubes d’eaux usées rejetées directement dans la Garonne
« C’était sans impact fâcheux pour la Garonne, car le débit du fleuve était très fort à ce
moment-là, de l’ordre de 800 m³ par seconde, explique Christophe Anselme, directeur
technique chez Eau de Toulouse Métropole. Mais ce n’est pas acceptable pour autant ». Ce
vendredi encore, des nappes brunes apparaissent près d’une évacuation d’eaux pluviales, en
aval du pont de Blagnac, sur la rive droite de la Garonne.

Un collecteur vieux de 70 ans, enterré à 6 m sous le périphérique
« Nous avons dû installer trois pompes provisoires, dans l’urgence. Elles extraient l’eau en
amont du collecteur effondré, et la réinjectent plus loin dans le réseau pluvial. Mais lorsque
des tonnes d’eau arrivent aux heures de pointe, ces pompes ne suffisent pas forcément, donc
il reste quelques rejets ». Comment cet égout, énorme souterrain en forme d’œuf, d’1,50 m de
haut sur 1 m de large environ, a-t-il pu s’effondrer ? « Il a été construit il y a 70 ans. Il était
donc là bien avant la construction du périphérique. Sa paroi en béton, épaisse de 20 cm, a-t-
elle pu être fragilisée par les vibrations liées au trafic routier ? »

Fin des perturbations routières mi-mai, fin des travaux fin juin
Toujours est-il que des travaux dantesques sont en cours, pour reconstruire la partie effondrée,
et injecter une couche de résine plastique de 2 cm d’épaisseur, sur 120 m de long et 1,50 m de
large, pour renforcer le collecteur. Tout cela, à 6 m sous terre, sous les voies du périphérique
de Toulouse.

Des drones pour inspecter 800 km d’égouts
L’effondrement d’un égout sous l’échangeur des Minimes, survenu fin janvier mais dont les
conséquences sont toujours tangibles, nous rappelle à quel point la métropole toulousaine s’est
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étendue. Et peuplée. Pour absorber les eaux usées des logements qui se construisent un peu
partout, le réseau est mis à rude épreuve. Eau de Toulouse métropole, le service public qui
gère l’assainissement des eaux usées, avait déjà prévu, avant l’incident, d’inspecter 90 km de
collecteurs stratégiques chaque année, et jusqu’à 200 km d’égouts, partout dans la ville. Ses
techniciens utiliseront des drones pour entrer dans ces égouts d’1,50 m de haut. Equipés de
lumières et de sonar, ils peuvent détecter les fuites éventuelles. Et prévenir un autre incident.
Les travaux de réparation de l’effondrement, eux, se termineront en juin.

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