ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES

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ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                            ETUDE D’IMPACT

3. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DES                                                                             3.2. MILIEU NATUREL
  MILIEUX SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR                                                                              3.2.1. TOPOGRAPHIE
                                                                                                                        L’aire d’étude s’inscrit à une altitude moyenne de 300 mètres dans un secteur au relief vallonné par la présence
  LE PROJET                                                                                                             de « puechs » au nord et au sud de la route.

3.1. DEFINITION DE L’AIRE D’ETUDE
L’aire d’étude du projet est définie en tenant compte non seulement de l’assiette du projet, de la délimitation
foncière et cadastrale mais également et surtout en analysant la ou les zones d’influence de celui-ci c'est-à-dire
les territoires où le projet aura des effets spatiaux en raison de la nature même du paramètre affecté (paysage,
socio-économie) et des effets indirects en raison des relations fonctionnelles entre les divers compartiments du
milieu.
L’aire d’étude relative à l’aménagement de la RD102 comprend l’ensemble de la plate-forme routière entre la
RD119 et la RD6 et une bande d’une centaine de mètres de part et d’autre des bords de chaussée. En ce qui
concerne le paysage, l’aire d’étude est élargie puisqu’elle est peut s’étendre jusqu’aux contreforts collinaires. Les
relevés faune/flore ont été réalisés dans ce fuseau d’études, qui a toutefois été élargi pour l’étude des oiseaux
(500m à 1 km de part et d’autre de la RD102).
Le compartiment des poissons n’a pas été étudié en raison de la nature du projet et de l’éloignement de la
Vixiège. Ce cours d’eau n’est pas intercepté par la RD102.

                                                                                                                                                               Carte du relief de l’aire d’étude

                                                                                                                        3.2.2. CLIMATOLOGIE
                                                                                                                        Les données climatologiques sont issues de la station météorologique de Carcasses-Lauragais à Carcassonne.
                                                                                                                        Elles sont propres à un climat méditerranéen.
                                                                                                                        La température moyenne annuelle sur la période 1971-2000 est de 15°C, obtenue à partir des valeurs moyennes
                                                                                                                        maximales et minimales. Elle témoigne d’un climat doux présentant en période hivernale des moyennes
                                                                                                                        mensuelles supérieures à 8°C. Le mois de juillet est le plus chaud ; janvier le mois le plus froid.
                                                                                                                        Les épisodes de froid avec gel se répartissent entre octobre et avril avec une fréquence plus importante de
                                                                                                                        décembre à février.
                                                                                                                        La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 700 mm. Le mois de juillet est marqué par un temps sec
                                                                                                                        (30 mm) tandis qu’avril constitue un mois pluvieux avec 75 mm.
                                                                                                                        La neige et la grêle sont des phénomènes rares, mais susceptibles de se produire quelques jours par an.
                                                                                                                        La durée d’ensoleillement sur la région de Carcassonne est de 2663 heures/an (à titre de comparaison, elle est
                                                                                                                        de 2800 heures à Marseille et 1800 heures à Paris).

                                          Localisation de l’aire d’étude                                                Le secteur d’étude est soumise à une influence atlantique avec des vents parfois violents que sont le Cers, vent
                                                                                                                        d’ouest associé à un temps ensoleillé et à une influence méditerranéenne avec des vents de secteur est qui
                                                                                                                        apportent généralement de l’humidité.

                                                                                                                                                                                                                                  45
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                   ETUDE D’IMPACT

3.2.3. GÉOLOGIE                                                                                                           ® Masse d’eaux souterraines :
                                                                                                                                ® Sables, calcaires et dolomies de l’écocène-paléocène captif du sud Adour-Garonne (code
                                                                                                                                  masse d’eau : FRFG082) : Cette masse se caractérise pour être majoritairement captive et à
                                                                                                                                  dominante sédimentaire non alluviale.
                                                                                                                                  Les objectifs du SDAGE sont les suivants :
                                                                                                                                   ≈ Bon Etat quantitatif : 2027 ;
                                                                                                                                    ≈   Bon Etat Chimique : 2015.
                                                                                                                                    Cette masse d’eau présente actuellement des problématiques quantitatives mais encore
                                                                                                                                    considérées comme non-significatives.

                                                                                                                                ® Molasses des bassins de la Garonne et alluvions anciennes de piémont (Code masse d’eau :
                                                                                                                                  FRFG043) : Cette masse d’eau apparait comme majoritairement libre et intégrée dans iun système
                                                                                                                                  imperméable localement aquifère.
                                                                                                                                  Le SDAGE fixe les objectifs suivants :
                                                                                                                                   ≈ Bon Etat quantitatif : 2015 ;
                                                                                                                                    ≈   Bon Etat Chimique : 2027.
                                                                                                                                    La masse d’eau présente supporte actuellement des pressions chimiques avec la présence de
                                                                                                                                    nitrates et de pesticides.

                                                                                                                      B. USAGES ET VALEUR PATRIMONIALE DES EAUX SOUTERRAINES
                                                                                                                      L’aire d’étude n’intercepte aucun captage ou périmètre de protection associé.
                                                                                                                      On note la présence en aval immédiat du projet, à l’ouest du carrefour RD102-RD6 sur la commune de Gaja-la-
                                                                                                                      Selve, la présence d’une station de pompage dans le lit alluviale de la Vixiège. Cette station gérée par le SIVOM de
                                                                                                                      la Vixiège ne fait pas l’objet de prélèvement pour la consommation d’eau potable.
                                                                                                                      Même si l’aire d’étude n’intercepte pas ou ne borde pas de périmètre de protection lié à des captages d’eau
                                                                                                                      potable, la RD102 longe la Vixiège et sa plaine alluviale. Le caractère pérenne de ce cours d’eau favorise la
                                                                                                                      diffusion d’un éventuel polluant vers l’aval.
                                                                                                                      De plus, la Vixiège et la nappe alluviale associée font l’objet de nombreux prélèvement pour l’irrigation
                                                                                                                      d’exploitations agricoles.

                                                                                                                                  La pr ésence de ces m asses d’eaux so uter raines et l eurs utilis atio n
                                                                                                                                  co nstituent un enjeu im po rtant au r egar d du pro jet d’aménag ement
                                                                                                                                  env is ag é .

3.2.4. EAUX SOUTERRAINES
                                                                                                                      3.2.5. EAUX SUPERFICIELLES
A. MASSES D’EAU SOUTERRAINES
                                                                                                                      A. HYDROGRAPHIE GÉNÉRALE
L’ensemble du secteur du projet s’insère dans les périmètres de trois masses d’eau :
                                                                                                                      L’aire d’étude se situe en quasi-totalité dans le bassin versant de la Vixiège s’écoulant au sud de la RD102.
   ® Masse d’eau libre
                                                                                                                      Affluent de l’Hers puis de l’Ariège, la Vixiège fait partie intégrante du bassin versant de la Garonne située
         ® Alluvions de l’Ariège et affluents (code masse d’eau : FRFG019) : cette masse de type alluviale            plusieurs kilomètres plus à l’ouest.
             libre concerne principalement la plaine alluviale de la Vixiège et de ses affluents. Celle-ci présente
                                                                                                                      Seule l’extrémité est en entrée de Fanjeaux est placée dans le bassin versant de la Preuille, affluent du Fresquel
             les objectifs suivants suivant le SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 (référence 1) :
                                                                                                                      s’écoulant plus au nord-est. Les eaux de ruissellement de la RD102 rejoignent ce cours d’eau via le Ruisseau de
              ≈ Bon Etat quantitatif : 2015 ;
                                                                                                                      Fontanelle puis le Ruisseau de Garagé se rejetant dans la Preuille environ 2,0 km plus au nord.
              ≈   Bon Etat Chimique : 2021.
                                                                                                                      On note que la Preuille, affluent du Fresquel, s’insère dans le bassin versant de l’Aude.
       Actuellement, si son état qualitatif est bon, l’état chimique apparait relativement mauvais.
       Cette masse d’eau est soumise à de fortes pressions quantitatives (prélèvement) et chimiques
       avec la présence de nitrates d’origine agricole.
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                         ETUDE D’IMPACT

B. VIXIÈGE
La Vixiège est un cours d’eau pérenne prenant sa source à 456 m d’altitude au lieu-dit de Baillès sur la commune
d’Escueillens-et-Saint-Just-de-Bélengard.
Au droit de la RD713 (BV1a-b) puis de la RD6 (BV1) respectivement situés sur la partie médiane et l’extrémité aval
de l’aire d’étude, la Vixiège draine un bassin versant représentant 46,1 et 95,4 km².
Similairement aux terrains traversés par la RD102 sur l’aire d’étude, le couvert végétal du bassin versant se
décompose suivant deux secteurs :
   ® La partie est avec principalement des parcelles cultivées et des champs céréaliers ;
   ® La partie ouest avec majoritairement des espaces boisés ainsi quelques champs.

Le tissu urbain sur ce secteur est particulièrement épars. Celui-ci se concentre sur les centres urbains des
communes présentent sur la zone (Saint-Julien-de-Briola, Plavilla, Fanjeaux, La Cassaigne, Cazalrenoux, Orsans).
Le long de la RD102, la Vixiège présente une ripisylve dense et développée sur l’ensemble des berges bordant le                                    Vues du lit majeur de la Vixiège le long de la RD102
lit mineur. La section de ce dernier apparaît très hétérogène avec des largeurs variant de quelques mètres plus
de 20 mètres.
                                                                                                                     C. QUALITÉ ET USAGES DES EAUX
Ce cours d’eau présente une large plaine alluviale de plusieurs centaines de mètres avec des champs de céréales
et de tournesols.                                                                                                    a. Qualité des eaux
La Vixiège se caractérise par des apports d’eau provenant du barrage de Montbel via l’adducteur Hers Lauragais,      Le projet concerne d’une manière générale les grands cours d’eau suivants :
sous gestion de BRL. Ces apports assurent un débit régulier qui permet un usage pour l’agriculture. Les échanges     ® La Vixiège sur la quasi-toatalité du linéaire ;
avec BRL n’ont pas permis de quantifier clairement des apports à la Vixiège.                                         ® La Preuille sur l’extrémité est en entrée de Fanjeaux.

Sur la partie est du tronçon d’étude, la route départementale n°102 longe le cours du Ruisseau de la                 Chacune de ces rivières fait respectivement partie intégrante du bassin Adour-Garonne pour la Vixiège, et
Bouissonnade, affluent direct de la Vixiège avec laquelle il conflue en amont de la RD173.                           Rhône-Méditerranée-Corse pour la Preuille.

                                                                                                                     A l’est, le bassin Rhône-Méditerranée-Corse fait l’objet d’un SDAGE 2016-2021 actuellement en vigueur.
                                                                                                                     La Preuille (code masse d’eau : FRDR194) est référencée dans ce document et présente les objectifs suivants :
                                                                                                                        ® Bon Etat Ecologique : 2021 ;
                                                                                                                        ® Bon Etat Chimique : 2015.
                                                                                                                     La Preuille fait l’objet d’un suivi SEQ-EAU présentant une qualité des eaux moyenne à bonne.

                                Vues du lit mineur de la Vixiège et de sa ripisylve

                                                                                                                                      Extrait du suivi qualité SEQ-EAU de la Preuille (source : Agence de l’Eau RM&C)

                                                                                                                                                                                                                               47
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                    ETUDE D’IMPACT

Sur la très grande majorité du tracé de la RD102 au droit de l’aire d’étude, la Vixiège s’insère donc dans le bassin
Adour-Garonne faisant également l’objet d’un nouveau SDAGE 2016-2021 dernièrement mis en vigueur.
Au travers de ce SDAGE, plusieurs cours d’eau du secteur sont référencés et présentent les objectifs de qualité
suivant :
La Vixiège (Code masse d’eau : FRFR162) :
    ® Bon Etat Ecologique : 2021 ;
   ® Bon Etat Chimique : 2015.

Le Ruisseau de la Bouissonnade (Code masse d’eau : FRFRR162_1) :
    ® Bon Etat Ecologique : 2027 ;
   ® Bon Etat Chimique : 2021.

Le Ruisseau de Charlet (Code masse d’eau : FRFRR162_7) :
    ® Bon Etat Ecologique : 2027 ;
   ® Bon Etat Chimique : 2021.

Ces cours d’eau font également l’objet d’un suivi qualitatif régulier mettent en évidence :
   ® Une qualité des eaux bonne à très bonne sur la Vixiège au droit de Gaja-la-Selve ;
   ® Une eau de qualité globalement moyenne sur le Ruisseau de Charlet ;

                                                                                                                                   Extrait du suivi qualité sur le Ruisseau de Charlet – année 2014 (source : Agence Eau A-G)

                                                                                                                       b. Qualité piscicole
                                                                                                                       Sur ce secteur, seule la Vixiège, exutoire de la quasi-totalité des eaux de l’aire d’étude, est classée en seconde
                                                                                                                       catégorie piscicole.
                                                                                                                       Suivant le Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles de
                                                                                                                       l’Aude, l’espèce repère est le goujon.
                                                                                                                       On y retrouve également les espèces suivantes :
                                                                                                                       ® Espèces dominantes :
                                                                                                                         - Vairon ;
                                                                                                                         - Hotu ;
                                                                                                                         - Chevaine ;
                                                                                                                         - Perche ;
                                                                                                                         - Gardon ;
                                                                                                                         - Brochet ;
                                                                                                                         - Tanche.

                                                                                                                       ® Espèces secondaires :
                                                                                                                         - Ablette ;
                                                                                                                         - Carpe.
                  Extrait du suivi qualité sur la Vixiège – année 2014 (source : Agence Eau A-G)
                                                                                                                       L’état du cours d’eau apparait « perturbé » le long de la RD102, et conforme en amont de celle-ci. Ce cours d’eau
                                                                                                                       draine une vaste plaine agricole de cultures intensives.
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                              ETUDE D’IMPACT

c. Rejets industriels et domestiques                                                                                     a. BV12 : ruisseau du pont de l’Auriol
La Vixiège ne fait pas l’objet de rejet industriel sur le secteur de l’aire d’étude. On rappelle que l’ensemble de la    D’une superficie de 8,7 km², le bassin versant n°12 draine les eaux du ruisseau du pont Auriol.
zone est principalement agricole.                                                                                        Le BV12 s’étend sur les communes de La Cassaigne, Generville et Laurac. L’occupation des sols est caractérisée
En revanche, la Vixiège reçoit les rejets des diverses stations d’épuration collectives situées sur son bassin           principalement par des cultures céréalières ainsi que par quelques boisements sur les reliefs les plus marqués.
versant.                                                                                                                 Au droit de la RD102, le ruisseau est rétabli via un ouvrage voûte-bâti de 5,00 m de largeur pour 3,00 m de
                                                                                                                         hauteur.
d. Usages et activités
La Vixiège est le seul cours d’eau du secteur ouest présentant un intérêt significatif pour la pêche et l’irrigation.    b. BV18 : ruisseau de Rivière
Concernant ce dernier point, les données de l’agence de l’Eau Adour Garonne soulignent sur le secteur d’étude            Le Ruisseau de Rivière draine une surface de 1,44 km² au nord de la RD102. Le bassin versant est occupé en
des volumes de prélèvement de l’ordre de 20 000 à 22 000 m3/an.                                                          majorité par des espaces boisés s’étendant sur les reliefs du Pech de Bousquet, du Pech de l’Homme et du Pech
Sur l’extrémité est, les principaux intérêts se concentrent sur la Preuille (pêche, irrigation, …).                      Ibert sur la commune de Cazalrenoux.
                                                                                                                         Le point haut du BV12 culmine à 413 m NGF sur le Pech Ibert.

e. Suivi hydrométrique                                                                                                   Le ruisseau traverse la RD102 par l’intermédiaire d’un ouvrage-voûte de 5,00 m de largeur pour 2,50 m de
                                                                                                                         hauteur.
La Vixiège ainsi que ses affluents sur l’aire d’étude ne font l’objet d’aucun suivi hydrométrique.
La première station référencée concernant la Vixiège se situe sur la commune de Belpech à plus de 12 km à
                                                                                                                         c. BV25 : ruisseau de Queille
l’ouest de la zone du projet.
                                                                                                                         Le BV25 représente une superficie de 2,57 km² essentiellement sur la commune de Cazalrenoux.
                                                                                                                         Le bassin versant s’étend vers le nord jusqu’à 412 m NGF.
Au droit de la station, le bassin versant drainé représente 196 km².
                                                                                                                         Le bassin versant est occupé en majorité par des espaces boisés sur les reliefs et de cultures sur les secteurs de
Suivant les données de la Banque HYDRO, les principaux débits caractérisant cette station sont les suivants :
                                                                                                                         plaine.
Débits de crue :
                                                                                                                         Au droit de la RD102, là aussi le ruisseau est rétabli par un ouvrage-voûte de 5,00 m par 2,50 m de hauteur.
   ® QIX2 : 43,00 m3/s [37,00 – 50,00] ;
    ® QIX5 : 70,00 m3/s [62,00 – 83,00] ;
    ® QIX10 : 88,00 m3/s [78,00 – 110,00] ;
    ® QIX20 : 110,00 m3/s [92,00 – 130,00] ;                                                                             d. BV39 : ruisseau de Combe Torte
    ® QIX50 : 130,00 m3/s [110,00 – 160,00].                                                                             Le Ruisseau de Combe Torte recueille les eaux d’un bassin versant représentant 34,5 ha au droit de la RD102. Le
                                                                                                                         bassin versant est occupé par une mixité d’espaces boisés sur les parties hautes des reliefs et de cultures dans la
                                                                                                                         plaine bordant le cours d’eau.
Débits d’étiage :
                                                                                                                         La partie haute du bassin versant se situe sur le lieu-dit du Clot de la Gardelle à 381 m NGF. Il est bordé par les
   ® QMNA2 : 0,029 m3/s [0,024 – 0,035] ;
                                                                                                                         bassins versants du ruisseau de Combe Cross à l’est, et du Ruisseau de Casties à l’ouest.
    ® QMNA5 : 0,016 m3/s [0,013 – 0,020].
                                                                                                                         S’il est rétabli par un ouvrage-voûte de 2,00 m de largeur pour 1,20 m de hauteur au droit de la RD102, le
                                                                                                                         ruisseau de Combe Torte se caractérise par une absence totale de lit mineur ou de tracé hydrographique au sud
On note la présence d’une station hydrométrique au droit de l’ouvrage du chemin de Barsa avec un seuil et une            de la route départementale jusqu’à la Vixiège.
échelle limnimétrique.                                                                                                   En aval de l’ouvrage, les eaux sont reprises dans un regard de chute en béton où une buse Ø300 PVC assure leur
                                                                                                                         évacuation vers la Vixiège.

D. OUVRAGE DE RÉTABLISSEMENT DE LA VIXIÈGE AU DROIT DE LA RD173
La route départementale n°713 se raccorde à la RD102 sur la partie médiane du tronçon d’étude. Cette voie                e. BV36 : ruisseau de Combe Crose
transite alors vers le sud et la commune de Saint-Julien-de-Briola. Au droit de la Vixiège, la route franchit le cours   Le ruisseau de Combe Crose draine les écoulements d’un bassin versant BV36 s’étendant sur 0,95 km² sur la
d’eau via un ouvrage submersible se composant de 3 buses Ø1000. Le profil en long de la voie assure une                  commune de Cazalrenoux au droit de la RD102.
surverse des eaux de la Vixiège dès saturation de l’ouvrage.                                                             S’inscrivant un contexte collinaire relativement prononcé, ce bassin versant se compose en très grande majorité
                                                                                                                         de bois. Similairement aux autres bassins versants, on note la présence de cultures dans la plaine alluviale du
                                                                                                                         cours d’eau.
E. PRINCIPAUX BASSINS VERSANTS INTERCEPTÉS PAR LA RD102
                                                                                                                         Le point haut culmine à 398 m NGF sur le lieu-dit de Bramoset.
La carte présentée en fin de ce paragraphe localise les différents bassins versants présentés ci-dessous.
                                                                                                                         Le ruisseau de Combe Crose est rétabli sous la RD102 via un ouvrage-voûte de 2,50 m de largeur par 1,20 m de
                                                                                                                         hauteur.

                                                                                                                                                                                                                                        49
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                     ETUDE D’IMPACT

f. BV42 : ruisseau de Casties                                                                                         Au droit de la RD102, les eaux des sous-bassins versants du BV6 sont drainées par des fossés routiers. Une buse
Le bassin versant du Ruisseau de Casties représente une superficie de 0,77 km² (BV42).                                Ø500PVC puis un bâti 0,75x0,65h assurent le rétablissement des écoulements sous la RD102.

Le couvert végétal apparaît hétérogène avec des espaces boisés sur les reliefs de la rive gauche et des cultures
céréalières sur la rive droite.                                                                                       b. Secteur La Cassaigne (BV7 à BV12)
Au droit de la route départementale, le ruisseau est rétabli par un ouvrage-voûte de 2,00 m x 1,30 m.                 Ce secteur concerne les bassins situés au droit de la commune de La Cassaigne.
                                                                                                                      Situé le plus à l’ouest, le BV12 draine les eaux du ruisseau du Pont d’Auriol.
g. BV44 : ruisseau de Sercomé                                                                                         En dehors du BV12, le BV7 draine le bassin versant le plus important (60,7 ha). Similairement au BV6, une partie
Le BV44 s’étend sur 1,34 km² sur les communes de Cazalrenoux et de Generville plus au nord.                           des eaux du BV7 (7a à 7d) est préalablement renvoyée vers le nord ; une buse Ø500 assurant le rétablissement
                                                                                                                      des BV7a et 7b sous la RD102.
Le couvert végétal est principalement boisé sur la moitié nord et la rive droite où le relief est le plus prononcé
(Pech de l’Amel). La rive gauche se compose de cultures notamment à proximité de la RD102.                            La totalité du BV7 est finalement redirigée vers le sud et le ruisseau de la Bouissonnade par l’intermédiaire d’un
                                                                                                                      cadre 1,20x0,65h présentant un état général relativement dégradé.
Un ouvrage-voûte de 1,50 m de largeur pour 1,50 m de hauteur assure le rétablissement des eaux sous la route
départementale.
Là aussi, le ruisseau est bordé de digues ou merlons de terres sur son extrémité aval entre la RD102 et sa            Les bassins versants n°8 à 11 de superficies plus restreintes (1,5 à 18,1 ha) sont drainés par des fossés bordant la
confluence avec la Vixiège.                                                                                           RD102. Ceux-ci recueillent ponctuellement les eaux de quelques fossés agricoles descendant des terrains plus au
                                                                                                                      nord.
En aval de la RD102, le ruisseau apparaît largement endigué jusqu’à sa confluence avec la Vixiège.
                                                                                                                      Les écoulements sont renvoyés plus au sud via divers ouvrages de traversée sous la route départementale
                                                                                                                      (buses Ø500 à Ø800).
h. BV51 : ruisseau de Charlet                                                                                         On note que les exutoires de ces bassins versants sont principalement des fossés agricoles qui alimenteront le
En dehors de la Vixiège, le Ruisseau de Charlet draine le bassin versant le plus important avec une superficie de     ruisseau de la Bouissonade en aval.
10,50 km² au droit de la route départementale n°102.
Situé sur l’extrémité ouest du tronçon d’étude, le BV51 s’étend sur les communes de Gaja-la-Selve, Generville,
                                                                                                                      c. Secteur Cazalrenoux (BV13 à BV46)
Saint-Amans et Fonters-du-Razès avec un point haut à 405 m NGF.
                                                                                                                     Le tronçon de la RD102 longeant la commune de Cazalrenoux représente la section la plus importante de l’aire
Similairement aux autres bassins versants du secteur, le bassin versant du Ruisseau de Charlet se compose de
                                                                                                                     d’étude.
cultures sur les zones les plus planes, ainsi que de bois sur les reliefs surplombant les plaines alluviales des
ruisseaux.                                                                                                           En dehors des grands cours d’eau, la superficie des bassins versants interceptés est très hétérogène et varie de
                                                                                                                     quelques milliers de mètres-carré à plusieurs dizaines d’hectares.
Au droit de la RD102, le ruisseau est rétabli par un ouvrage voûté de 6,50 m de largeur pour une hauteur
maximale de 2,50 m.                                                                                                  Les bassins versants les plus petits se concentrent sur la partie sud de la RD102. Ils ne concernent qu’une demi-
                                                                                                                     chaussée ainsi que les abords immédiats (BV14 à 17, 20, 21, 26, 28, 30, 32, 33, 35, 40, 41 et 45).
                                                                                                                      Ceux-ci sont drainés par des fossés enherbés de sections diverses. Le fossé du BV14 apparait discontinu et
F. BASSIN VERSANTS SECONDAIRES INTERCEPTÉS PAR LA RD102                                                               rejette les écoulements directement vers une parcelle agricole.
Au-delà des cours d’eau détaillés précédemment, la RD102 intercepte également de nombreux bassins versants
secondaires de superficies très hétérogènes. Les caractéristiques des divers bassins versants sont décrites           Ces fossés ne concernent pas l’ensemble du linéaire routier, certains tronçons ne présentent aucun ouvrage de
suivant quatre secteurs géographiques :                                                                               recueil des pluvio-lessivats routiers.
      ®   Secteur Fanjeaux,                                                                                           Côté nord, les écoulements des bassins versants sont également repris par des fossés enherbés bordant la
      ®   Secteur La Cassaigne,                                                                                       RD102.
      ®   Secteur Cazalrenoux,
                                                                                                                      Ces fossés de largeur allant de 1,00 à 2,00 m, renvoient les eaux vers des ouvrages de traversée assurant leur
      ®   Secteur Gaja-la-Selve.
                                                                                                                      rétablissement vers l’aval. Au droit des diverses voies et accès de parcelles, de petits ouvrages (buses Ø400 à
                                                                                                                      Ø500) garantissent la continuité hydraulique.
a. Secteur Fanjeaux (BV1 à BV6)
Ce secteur concerne les bassins versants BV1 à BV6 situés sur l’extrémité est de l’aire d’étude, à la frange du
                                                                                                                      Chaque bassin versant en amont de la RD102 est associé à un ouvrage de traversée. Ces ouvrages se composent
centre urbain de Fanjeaux.
                                                                                                                      de :
Les BV1 à BV5 sont strictement routiers et ne drainent que de faibles superficies toutes inférieures à 1 ha. Les
                                                                                                                            ® Buses Ø400 à Ø600 (BV17, 19, 22, 27, 31, 34, 38) ;
eaux sont drainées par des fossés enherbés longeant la RD102.
                                                                                                                            ® Cadres (BV29, 40 et 43) ;
Si les BV1, BV3 à BV5 se rejettent vers le sud dans le ruisseau de Baïssel, affluent du ruisseau de la                      ® Bâti (BV13, 18, 25, 36, 37, 39, 42, 44 et 45).
Bouissonnade ; les eaux du BV2 sont drainées vers le nord de la RD102 sur le ruisseau de Fontanelle.
Le BV6 apparaît plus naturel et s’étend sur 29,6 ha. Celui-ci se compose d’une multitude de sous-bassins versants     Au droit du carrefour RD713/Rd102 (BV19), les investigations sur site ont mis en évidence la présence de deux
n°6a à 6j. Si une majorité des eaux sont dans un premier temps renvoyée vers le nord, l’ensemble du BV6 est           buses Ø400 de traversée côté aval mais sans tête d’ouvrage côté Amont.
finalement rétabli vers le sud sur le ruisseau de Baïssel.
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                            ETUDE D’IMPACT

d. Secteur de Gaja-la-Selve (BV47 à BV54)                                                                                       Co ncernant l a Vix ièg e, cette riv ière prés ente une e au de bo nne qualité,
Les bassins versants n°47 à 54 s’étendent sur la commune de Gaja-la-Selve.                                                      m alg ré de fo rtes pr ess io ns à la pr és ence de pestici des et de nitrates pro pres
                                                                                                                                au co ntex te agr ico le.
Similairement aux autres secteurs, la superficie des bassins versants est très hétérogène et varie de moins de 1
ha à plusieurs km² pour le bassin versant du Rau de Charlet.                                                                    Le car actèr e pér enne de s es co urs d’eau ains i que d e div er s affluents
Les BV48, 49, 52 et 53 recueillent la demi-chaussée sud de la RD102. On note que les fossés des BV52 et 53 ne se                so ulig nent la facilité de diffus io n d’une év entuelle pollutio n.
raccordent pas à un exutoire clairement identifié et renvoient leurs eaux directement sur les terrains
environnants.
                                                                                                                                A ins i, l’enjeu du projet au r egar d des eaux superficielles est co ns idéré
                                                                                                                                comm e for t.
Au nord de la RD102, des fossés enherbés permettent d’intercepter les eaux des BV47, 50, 51 et 54.
Ceux-ci redirigent les eaux vers des ouvrages de traversée de type buse (BV47, 50 et 54) ou bâti (BV51).

Au droit du carrefour routier RD6/RD102, le réseau draine des eaux provenant des fossés de la RD102 à l’est
(BV54a) et de la RD6 au nord (BV54b). Ces écoulements sont rétablis par un réseau de buses Ø500 au droit du
carrefour et renvoyés vers un fossé longeant la RD6 au sud.

G. INONDABILITE
a. Plan de Prévention du Risque Inondation et Atlas des Zones Inondables
L’aire d’étude ne fait actuellement l’objet d’aucune zone inondable référencée, que ce soit par PPRI (Plan de
Prévention des Risques d’Inondation), ou par AZI (Atlas des Zones Inondables).

b. Modélisation hydraulique
Dans le cadre du projet d’aménagement notamment vis-à-vis du remplacement de certains ouvrages de
rétablissement, une modélisation hydraulique de la Vixiège ainsi que de trois de ces affluents (BV36, 39 et 42) a
été réalisée.
La cartographie des zones inondables définies suite à la modélisation pour les occurrences décennales et
centennales est présentée dans les pages suivantes.

En situation actuelle, les résultats mettent en évidence une submersion de la chaussée de la RD102 sur environ
1 090 ml.
En dehors de quelques bassins versants, la très grande majorité des ouvrages assure un degré d’insuffisance
supérieur à 10 ans.
La voirie ne subit que très peu de problématiques liées au ruissellement. Les secteurs subissant des
phénomènes de ruissellement se situent principalement au droit des voies se raccordant sur la RD102 côté nord
et où la chaussée draine des eaux.
Ce point concerne notamment le BV38 où même si le réseau pluvial apparaît suffisant, la pente de la chaussée et
la configuration du site induit des déversements sur la chaussée de la RD102.
Les principaux phénomènes de submersion de la route départementale sont dus aux débordements potentiels
de la Vixiège ainsi que de certains de ces affluents, notamment le Ruisseau de Combe Crose (BV36) et le ruisseau
de Casties (BV42) avec des déversements sur la voie pour des crues fréquentes (T < 10 ans).

            La P r euille à l’est, et pr incipalem ent la Vix ièg e s ur la g rande m ajo r ité du
            linéair e d’étude, so nt ass ig nées, s uivant les S DAG E RMC et A G de 2 01 6 -20 21 ,
            à des o bjectifs de bo n état à co urte et mo y enne éch éances (2 01 5 et 2 021 ) .

                                                                                                                                                                                                                          51
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
ETUDE D’IMPACT
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                 ETUDE D’IMPACT

                                                                                  53
ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DES
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
ETUDE D’IMPACT
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                           ETUDE D’IMPACT

3.2.6. MILIEU BIOLOGIQUE                                                                                               c. Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux
                                                                                                                       Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux sont des zones d'inventaire des biotopes et
A. INVENTAIRES ET PROTECTIONS DU PATRIMOINE NATUREL TERRESTRE                                                          habitats des espèces les plus menacées d'oiseaux sauvages, établies à partir de critères scientifiques. Cet
a. Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F)                                        inventaire a pour objectifs :
                                                                                                                          ® la protection d'habitats permettant d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages rares ou
Une Z.N.I.E.F.F est une portion de territoire particulièrement intéressante par la richesse de sa faune, de sa flore
                                                                                                                            menacés,
et de ses milieux naturels. On distingue deux types de Z.N.I.E.F.F :
® les zones de type I : secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces,             ® la protection des aires de reproduction, de mue, d'hivernage et des zones de relais de migration pour
  d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel,                    l'ensemble des espèces migratrices.
  national ou régional.                                                                                                Ces ZICO ont été utilisées pour l’application de la Directive du Conseil des Communautés européennes
® les zones de type II : grands ensembles naturels (massifs forestiers, vallées, plateaux, estuaires…) riches et       79/409/CEE du 2 avril 1979, dite "directive Oiseaux (NATURA 2000)", concernant la conservation des oiseaux
  peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.                                              sauvages, servant ainsi de base pour la désignation des ZPS.

Lancé en 1982 à l’initiative du Ministère de l’Environnement, l’inventaire des Z.N.I.E.F.F est un outil de
connaissance du patrimoine naturel français et constitue l’une des bases scientifiques majeures de la politique                    A ucune Z .I .C .O n’a été r ecens ée sur l e s ecteur d’ét ude.
de protection de la nature.

                                                                                                                       d. Réseau Natura 2000
             L’air e d’étude s e s itue au cœur des périm ètre s des deux Z .N.I.E.F .F de ty pe I I
             s uivantes : « Bo rdure o r i entale de la P ièg e» et « C o lline de la Pièg e» et en                    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen cohérent de sites naturels mis en application des
             bo rdure de pér imètre des deux Z .N.I.E.F.F de ty pe I : « Fo rêt ro y ale » et « Forêt                  directives «Oiseaux» concernant la conservation des oiseaux sauvages et «Habitat» concernant la conservation
             de P ique Mo urre» .                                                                                      des habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvages. Il est composé de Zones de Protection Spéciale
                                                                                                                       (ZPS) et de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).
                                                                                                                       A l’instar de la Directive Oiseaux, la Directive Habitats demande aux états membres de prendre les mesures
b. Espaces Naturels Sensibles (E.N.S)                                                                                  nécessaires pour assurer le maintien des populations des espèces végétales et animales sauvages (autres que
Les Espace Naturels Sensibles (ENS) sont des sites reconnus pour leurs patrimoines naturels exceptionnels              les oiseaux), ainsi que quelques biotopes particulièrement menacés, listés au sein d’annexes.
accueillant une faune et une flore très diversifiées ou remarquables.                                                  Les sites retenus peuvent devenir des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) pour lesquelles sont mises en
Ces sites sont recensés et valorisés par les départements qui en ont la charge.                                        œuvre des mesures comprenant notamment la préservation des biotopes, en particulier en favorisant les
                                                                                                                       activités permettant une gestion «écologique».
Un espace naturel sensible présente les caractères suivants :
                                                                                                                       Les Z.S.C sont notifiées à la Commission Européenne et regroupées avec les Z.P.S au sein du réseau NATURA
    ® il possède une valeur écologique et patrimoniale en relation avec le règne animal et végétal,
                                                                                                                       2000.
    ® il présente une forte identité paysagère,
    ® il est ouvert au public dans la mesure où les caractéristiques du milieu le permettent,
                                                                                                                                            DIRECTIVE «HABITATS»                                DIRECTIVE «OISEAUX»
    ® il est stratégique au regard des politiques de prévention du risque inondation, de la stabilité des sols, de
                                                                                                                                  92/43/CEE du Conseil des Communautés                79/409/CEE du Conseil des Communautés
      lutte contre les incendies,
                                                                                                                                       Européennes du 21 mai 1992                           Européennes du 2 avril 1979
    ® il contribue à la protection des ressources en eau, des populations et du développement durable,
                                                                                                                                                                                                         Inventaire scientifique
    ® il est fragilisé, menacé ou rendu vulnérable par des pressions extérieures, la fermeture des milieux, la                                     Inventaire scientifique global
                                                                                                                                                                                        ETAPE 1           identifiant les zones
      déprise agricole ou l’absence de sylviculture durable.                                                                                             identifiant les sites
                                                                                                                                                                                                       connues comme les plus
Les Conseils généraux ont compétence à développer une politique de mise en valeur des espaces naturels                                             susceptibles d’être proposés          Zone
                                                                                                                                                                                                          importantes pour la
                                                                                                                                  ETAPE 1          au réseau Natura 2000. C’est       Importante
sensibles grâce à la loi du 18 juillet 1985. Pour cela, le Département dispose de deux outils afin de mettre en                                                                                        conservation des oiseaux
place des actions concrètes :                                                                                                 Inventaire des      pour partie sur la base de cet        pour la
                                                                                                                                                                                                          en France. C’est pour
                                                                                                                               sites éligibles      inventaire que sont définies     Conservation
    ® des moyens financiers issus de la taxe d'aménagement,                                                                                                                                             partie sur la base de cet
                                                                                                                                                      les propositions de Sites       des Oiseaux
    ® la possibilité d'exercer un droit de préemption dit des ENS sur les territoires à enjeux définis par                                                                                                 inventaire que sont
                                                                                                                                                  d’Importance Communautaire            (Z.I.C.O)
      l'Assemblée départementale.                                                                                                                                                                        désignés les Zones de
                                                                                                                                                                (pSIC)
                                                                                                                                                                                                       protection Spéciale (ZPS)
                                                                                                                                  ETAPE 2           Sites proposés par chaque           ETAPE 2        Zones constitutives du
             L’air e d’étude r eg ro upe les tro is Es paces Natur els S ensibles s uiv ants : « Bo is
                                                                                                                              Propositions de     Etat membre à la Commission           Zones de         réseau Natura 2000
             de P ique Mo urr e», «Collines de Cas telnaudary » et «C oteaux du R az ès et de la
                                                                                                                                   Sites           Européenne pour intégrer le         Protection       désignées par arrêtés
             P ièg e» .
                                                                                                                               d’Importance             réseau Natura 2000              Spéciale      ministériels en application

                                                                                                                                                                                                                                    55
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
             ETUDE D’IMPACT

Communautaire                                                             de la directive «Oiseaux»
    (pSIC)
                       Sites sélectionnés par la
                   Commission Européenne pour
                      intégrer le réseau Natura
   ETAPE 3          2000. La liste de ces sites est
                     arrêtée par la Commission
     Sites
                   Européenne de façon globale
 d’Importance
                          pour chaque région
Communautaire
                     biogéographique. Ces sites
     (SIC)            sont ensuite désignés en
                          Zones Spéciales de
                   Conservation (ZSC) par arrêtés
                              ministériels.

   ETAPE 4         Zones constitutives du Réseau
                     Natura 2000 désignés par
Zones Spéciales
                      arrêtés ministériels en
de Conservation
                     application de la directive
     (ZSC)                   «Habitat».
               Zones Spéciales de Conservation + Zones de Protection Spéciale
                                     RESEAU NATURA 2000

    L’air e d’étude tr av erse la Z o ne de P ro tectio n S péciale « P ièg e et co lline du
    Laur ag ais » , qui abr ite 18 espèces d’o is eaux d’intér êt comm unaut aire.
    Le pro jet , situé en partie dans la ZP S ( en lim ite S ud de celle - c i) , pr és ente de
    façon s poradique d es habitats favo r ables , s us ceptibles d’accueillir les
    es pèces da ns le fus eau d’étude (z o nes d’alim entatio n ). C ette Z .P .S . peut do nc
    pr és enter un enjeu fo rt po ur le pro jet, en fo nctio n des habitats qui bordent
    la R D1 02 . L’analys e com plète de cette thém atique es t pr és entée dans le
    « vo let d’incidence Natur a 200 0 », dans ce doss ier . To utefo is le pro jet
    n’eng endr er a pas de no uv elle co upur e de corr idors é co log iques .
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                 ETUDE D’IMPACT

                                                                                  57
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                    ETUDE D’IMPACT

e. Trames vertes et bleues                                                                                                         du bas Razès connaissent une pression d’anthropisation des milieux.
Les Trames Verte et Bleue ont été créées par les lois Grenelle et régies par les articles L.371-1 à 7 du code de               ® Les collines du Quercorb et le massif de la Malepère présentent une plus grande diversité de milieux que
l’environnement. L’article 371-1 précise que Ǽla trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte             les autres territoires.
de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires              ® La connectivité des milieux agricoles est relativement bonne sur le grand ensemble paysager, en dépit
aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en                        d’une moindre conservation.
milieu rural».                                                                                                                 ® Majoritairement boisé, le massif de la Malepère affiche une faible connectivité et conservation des
Les collectivités locales doivent prendre en compte les continuités écologiques dans les documents d’urbanisme                   milieux agricoles.
et leurs projets de territoire.                                                                                                ® L’importance écologique des collines de la Piège et du bas Razès est renforcée par la Trame bleue
Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) est un document cadre élaboré dans chaque région, mis à                        (retenue de l’estrade, lac du Rieutord). Les Collines de la Piège sont néanmoins identifiées comme zone
jour tous les 6 ans et suivi conjointement par le Conseil régional et l'État en association avec un Comité régional              vulnérable nitrates, c’est notamment le cas de l’Hers vif.
trame verte et bleue (CRTVB)1.

                                                                                                                           Plusieurs enjeux se profilent sur le territoire :
La trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par
                                                                                                                               ® Les collines du bas Razès ainsi que le Pays de Sault (plaine perchée de Puivert – Nébias) sont deux
les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités
                                                                                                                                 secteurs à forte importance écologique subissant des fortes pressions socio-économiques, notamment
territoriales et de leurs groupements. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire.
                                                                                                                                 liées au réseau de routes départementales. La qualité des cours d’eau et des zones humides est menacée
La Trame verte et bleue est formée par les continuités écologiques qui comprennent des réservoirs de                             par les pratiques agricoles (intrants, pesticides). Le trafic routier peut avoir un impact négatif sur ces
biodiversité et des corridors écologiques.                                                                                       milieux (pollutions aux hydrocarbures, pollution lumineuse et sonore, dérangement voire collisions).
                                                                                                                                 L’urbanisation, par les rejets d’assainissement, peut aussi dégrader la qualité et la fonctionnalité des
    ¨ Réservoirs de biodiversité                                                                                                 milieux aquatiques et humides.
Il s’agit d’espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent            ® Les collines de la Piège et le Bois de Borreil sont également des secteurs intéressants d’un point de vue
effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en                 écologique. Ils subissent moins les impacts du réseau routier. Le bois de Borreil est concerné par un
ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les                    projet éolien. La partie nord subit l’urbanisation lente des villages de Salles-sur-l’Hers, Payra-sur-l’Hers ou
individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces.                      Belpech, dynamisé par la proximité de Castelnaudary et de l’A61.
Les réservoirs de biodiversité comprennent tout ou partie des espaces protégés et les espaces naturels                         ® Les grands espaces forestiers et de mosaïques (prairies, cultures, haies, zones humides), comme le
importants pour la préservation de la biodiversité (article L. 371-1 II et R. 371-19 II du code de l'environnement).             massif de la Malepère et les collines du Quercorb, sont des espaces d’importance écologique moyenne
                                                                                                                                 peu impactés par les activités humaines. » (Source : SRCE – Diagnostic – T2).

    ¨ Corridors écologiques
Les corridors écologiques assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des                         L e tracé de la R D1 02 tr av ers e po nctuellement un réservo ir de bio div ers ité
conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors écologiques                         m ais n’interfèr e av ec aucun co rrido r éco lo gique d’im po r tance r égio nale.
peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers.                                                                                       La co ntinuité des tram es v erte et bleue prés ente un enjeu faible au r eg ard
                                                                                                                                        du pro jet d’am énag ement env is agé.
    ¨ Enjeux régionaux
Parmi les enjeux régionaux retenus à l’issue du diagnostic, les suivants concernent directement le projet :
    ® Transparence des infrastructures pour le maintien et la restauration des continuités écologiques,
    ® Des pratiques agricoles et forestières favorables au maintien et à la restauration des continuités
      écologiques,
    ® Les continuités écologiques des cours d’eau et des milieux humides.
    Par ailleurs, ce même diagnostic définit des « Grands Ensembles Paysagers ». L’aire concernée par le projet
    est comprise au sein de l’ensemble n°12 : « Les collines de l’ouest Audois » et plus précisément, au sein des
    «collines de la Piège» qui forment la transition sud de la plaine du Lauragais, présentant des fonds de vallées
    cultivés, des pentes et des sommets pâturés.
L’importance écologique est forte dans les territoires de massifs (Malepère, Quercorb et pays de Sault), et plus
faible dans les collines et vallées à proximité de la vallée de l’Aude.
    ® La proximité du sillon audois entraîne une moindre densité et cohésion de milieux naturels. Les collines

1Le contenu des SRCE est fixé par le code de l’environnement aux articles L. 371-3 et R. 371-25 à 31 et précisé dans les
orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques (partie 2).
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                  ETUDE D’IMPACT

Enjeux de continuité écologique des collines de l’ouest audois

                                                                                                                                                   59
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
ETUDE D’IMPACT
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                          ETUDE D’IMPACT

B. HABITATS NATURELS                                                                                                  Et quelques petits secteurs anthropisés :
                                                                                                                         ® Des zones rudérales (Code CORINE Biotopes 87.2). Il s’agit des abords des routes, chemins, zones de
Le fuseau d’étude traverse une zone essentiellement agricole. Il s’agit d’une agriculture intensive essentiellement
                                                                                                                           parking, ancienne délaissées routières, zone où sont installés les silos à engrais, etc. que l’on observe
de tournesol, colza, céréales et de légumineuses.
                                                                                                                           régulièrement le long de la RD102. Ces milieux sont régulièrement entretenus (fauchages), permettant
Les habitats recensés dans le fuseau d’étude sont :
                                                                                                                           ainsi à une flore caractéristique des milieux ouverts de s’installer.
   ® Des formations agricoles ouvertes, dominées par des cultures intensives (code CORINE Biotope 82).
                                                                                                                         ® Des zones urbanisées : il s’agit de maisons d’habitations avec jardin, présentes le long de la RD102,
        -   Champs d'un seul tenant intensément cultivés, grandes cultures (code CORINE Biotope 82.11). Il                 notamment en sortie du village de Fanjeaux. Ces habitats correspondent à la catégorie « villages » (code
            s’agit de cultures intensives, impliquant une fertilisation chimique ou organique modérée à                    CORINE Biotope 86.2).
            importante : céréales, tournesols, colza, légumineuses fourragères.
        -   Des friches agricoles (code CORINE Biotope 87.1), sur de très petites surfaces.

                              Paysages d’agriculture intensive bordant la RD102                                                              Zones rudérales                       Habitations en bordure de la RD102

   ® Des zones de maquis et de matorral, présentant plusieurs stades d’évolution, depuis la garrigue basse
                                                                                                                         ® Au-delà du fuseau d’étude, au Sud, des ripisylves étroites bordent les petits cours d’eau temporaires,
     jusqu’à un stade de matorral haut à chêne blanc.
                                                                                                                           affluents de la Vixiège. Cette ripisylve est constituée d’une mosaïque d’espèces arborées assez variable :
        -   Matorral occidental à Chênes caducifoliés (code CORINE Biotope 32.162). Sur cet habitat, d’aspect              peuplier blancs, chêne blanc, platane, frêne, aulne, saule… Cette ripisylve présente un couvert arbustif
            varié selon l’état de colonisation par le chêne blanc Quercus pubescens, on observe des fruticées et           très dense, souvent dominé par des fourrés de ronces ; la flore associée reste assez peu caractéristique
            des broussailles sempervirentes méditerranéennes ou sub-méditerranéennes (genêt d’Espagne ou                   et envahie par des friches.
            spartier Spartium junceum, genévrier cade Juniperus oxycedrus…) organisées autour de Chênes blancs.
   ® Des forêts de chêne blanc Quercus pubescens
        -   Ces forêts de chêne blanc correspondent à la catégorie « Bois occidentaux de chênes blancs, Quercus
            pubescens » (Code CORINE Biotopes 41.711). Il s’agit de formations à chênes blancs des régions sub-
            méditerranéennes et supra-méditerranéennes de France. Ce sont, dans le cas présent, des
            formations situées à la limite des régions méditerranéennes et atlantiques.

                                                                                                                                       Aspect de la ripisylve bordant les ruisseaux et rivières au Sud de la RD102

                                                                                                                      Aucun habitat d’intérêt communautaire n’est recensé dans le fuseau d’étude.

  Forêt de chênes blancs sur les collines au-dessus des champs, arrivant parfois en bordure de la RD102

                                                                                                                                                                                                                               61
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
ETUDE D’IMPACT
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                 ETUDE D’IMPACT

                                                                                  63
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
ETUDE D’IMPACT
RECALIBRAGE DE LA RD102 ENTRE FANJEAUX ET GAJA LA SELVE DU PR25+649 AU PR36+466
                                                                                                                                                                                 ETUDE D’IMPACT

C. FLORE                                                                                                                    Contexte local :
                                                                                                                            Cette orchidée est très fréquente dans le fuseau d’étude et présente à peu près partout. Essentiellement
Parmi toutes les espèces de la flore recensées dans le fuseau d’étude, 9 espèces remarquables ont été relevées.
                                                                                                                            observée sur les milieux ouverts à couvert herbacé assez ras, on la rencontre sur les bas-côtés de la chaussée,
Il s’agit de la pulmonaire affine et de 8 orchidées.
                                                                                                                            délaissées routières enherbées, abords des chemins agricoles enherbés et prairies sèches recouvrant les petits
Si quasiment toutes ces espèces bénéficient de protection à un niveau régional, aucune n’est protégée au niveau
                                                                                                                            reliefs surplombant la RD102, au nord.
national ou en région Languedoc-Roussillon. Les 8 espèces d’orchidées sont portées sur la liste rouge des
espèces menacées en France. Toutes sont comprises dans la catégorie LC2 « préoccupation mineure ». Il s’agit
d’orchidées, largement répandues. Elles ne présentent pas de caractère de rareté. En revanche, s’agissant                               L’or ch is g éant pr és ente un enjeu lo cal de cons er v atio n fa ible.
d’espèces des prairies naturelles, elles sont potentiellement menacées par la réduction à long terme de leurs
habitats.
Ces plantes ont toutes été observées sur des secteurs de milieux ouverts, herbacés : bords de route fauchés,                            b. Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)
bords de champs et petits secteurs de pelouses à brachypodes en bordure ou au sein des secteurs de matorral à
chênes blancs. Toutes ces espèces présentent un enjeu de conservation faible. Elles restent communes ou bien
représentées dans la région considérée.
D’autres espèces remarquables et connues dans les environs, notamment dans la ZNIEFF du Bois de Pique
Mourre, (Lavatère à grande fleurs Malva trimestris, Luzerne hybride Medicago hybrida, Adonis annuelle Adonis
annua, Cytise faux-lotier Cytisus lotoides…), ont été recherchées, mais n’ont pas été observées dans le fuseau
d’étude. Les cartes ci-après présentent la localisation de toutes les espèces remarquables de la flore observées
dans le fuseau d’étude.

                P arm i l es es pèces flo ris tiques r ecens ées , aucune n’es t pr o tégée .

                a. Orchis géant ou Barlie de Robert (Himantoglossum robertianum)

                                                                                                                                                R. MORANCY, Fanjeaux (11), 18 juin 2014                               Source : FCNB 2013
                                                                                                                                                     Orchis bouc                                     Répartition nationale
                                                                                                                            L’orchis bouc est une orchidée assez grande des pelouses et des prairies de fauches. Elle se reconnait à ses
                                                                                                                            fleurs peu colorées, groupées en grappes coniques, pourvue chacune d’un long éperon, à odeur forte.
                                                                                                                            Très bien représentée à l’échelle nationale, cette espèce mésophile est très abondante dans la région
                                                                                                                            méditerranéenne.

                                                                                                                            Contexte local :
                                                                                                                            Cette espèce n’a été rencontrée que sur la commune de Fanjeaux, sur l’extrémité est du fuseau d’étude, sur un
                                                                                                                            linéaire de 1km environ. Présente au niveau des fossés en bordure immédiate de route, elle est aussi rencontrée
                                                                                                                            sur des prairies de fauche et chemins agricoles enherbés, de part et d’autre de la route.

                                 R. MORANCY, Cazalrenoux (11), 18 mars 2014                     Source : FCNB 2013                      So n enjeu lo cal de co ns erv atio n es t faible.
                            La Barlie de Robert                                         Répartition nationale

Cette orchidée se développe sur les milieux ouverts et entretenus en bordure de route et sur les zones de
fauchage, pâturage... Cette orchidée de grande taille fleurit tôt en saison dès le mois de février/mars.
La Barlie de Robert est très commune dans le Sud, du fait d’une expansion spectaculaire et progresse vers le
Nord dans le couloir rhodanien. Elle présente un enjeu de conservation faible.
Cette espèce d’orchidée n’est pas protégée au niveau national ni au niveau de la région Languedoc–Roussillon.

2   en anglais : Least Concern

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