DOSSIER D'ANALYSE DE SECTEUR : LES COFFEE SHOPS - GROUPE C Professeur Pilote : M. SIMONIN - Palimpsestes
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DOSSIER D’ANALYSE DE SECTEUR : LES COFFEE SHOPS. AUBRY Thomas – CHABASSIERE Johan – MESSEANT Juliette – TREM Annie GROUPE C Professeur Pilote : M. SIMONIN Année 2014- 2015 1
Résultat de la mondialisation, la prise du café telle qu’on l’exerce aujourd’hui apparait bouleversée tant sur le fond que sur la forme. La prise de café ne se réfère plus essentiellement à un moment de détente et de plaisir gustatif que peut contenir une petite tasse mais peut être assimilée à une prise rapide et aux saveurs étonnamment éloignées de l’amertume du café traditionnel. Et si on assiste à un tel changement c’est avant tout parce que la mondialisation permet d’écouler la surproduction de café en mettant en relation producteurs, torréfacteurs, et distributeurs. D’ailleurs ces derniers en ont saisi les enjeux en développant avec succès le concept de vendre des boissons chaudes à emporter à un prix attractif. Résultat ? On ne présente plus le gobelet blanc et vert Starbucks Coffee. Aujourd’hui saturé par des firmes multinationales la prise américanisée du café s’épuise et appelle au renouveau. Le fait qu’aujourd’hui on assiste à l’essoufflement d’une institution - si l’on considère la prise de café comme telle - offre aux nouveaux acteurs de ce marché la possibilité de s’insérer en tentant de redonner au café ses lettres de noblesse. 2
Sommaire INTRODUCTION 4 I-‐ LE MARCHE DES COFFEE SHOPS DECOULANT DU MARCHE DU CAFE CROIT ET REPOND A LA DEMANDE DES CONSOMMATEURS : 5 A -‐ LE MARCHE CONCURRENTIEL DES COFFEE SHOPS EST EN PLEINE EXPANSION A CONTRARIO DES CAFES TRADITIONNELS. 5 B -‐ L’OFFRE DES COFFEE SHOPS EST CROISSANTE CE QUI EST DU AUX EVOLUTIONS DE LA DEMANDE DES POPULATIONS. 8 II-‐ LA CONCURRENCE ACCRUE RESULTE DES DIFFERENCES DE CULTURES ELARGISSANT L'OFFRE. 13 A -‐ L'INTENSITÉ DE LA RIVALITÉ ENTRE LES CONCURRENTS EXISTANTS EXPLIQUEE PAR DE LARGES POSSIBILITES D’OFFRES 13 B -‐ DE NOUVEAUX ENTRANTS MENACENT L'EQUILIBRE DU MARCHE 14 C -‐ LA PRESSION EXERCEE PAR DES PRODUITS DE REMPLACEMENT 17 III-‐ LES STRATEGIES ET LES PERFORMANCES EXPLIQUENT LA DOMINATION DE LEADERS DANS LE MARCHE DES COFFEE SHOPS. 20 A -‐ LES STRATEGIES DE STARBUCKS & MCCAFE SEMBLENT GAGNANTES. 20 B -‐ MATAMATA PRESENTE UN DEBUT PROMETTEUR DANS CE MARCHE 26 C -‐ LES OPPORTUNITES GRANDISSENT DUES AU RENOUVEAU DU PRODUIT 27 CONCLUSION 28 SOURCES 30 3
Introduction Faisant notre stage dans un coffee shop, nous avons orienté notre analyse sur le café dans sa globalité, tentant de faire ressortir les points essentiels. De sorte à faire une analyse des plus complètes, nous nous sommes intéressés au marché du café pour en identifier les cibles, les leaders ainsi que les pays fournisseurs, mais aussi les caractéristiques de l'offre et la demande. De surcroît, la concurrence y étant rude, les entreprises comme Starbucks, McCafé ou encore Costa Coffee détenant un certain monopole sur le marché, il semble en effet indispensable d'axer une partie dessus, en y intégrant les nouveaux arrivants ainsi que la pression due aux produits substituables du commerce. Pour finir, nous avons cherché à comparer les différentes stratégies utilisées par les leaders, ainsi que leurs performances, en y intégrant une étude de cas, et expliquer en quoi notre entreprise se positionne bien, ou mal sur le marché. 4
I-‐ LE MARCHÉ DES COFFEE SHOPS DÉCOULANT DU MARCHÉ DU CAFÉ CROÎT ET RÉPOND À LA DEMANDE DES CONSOMMATEURS A -‐ Le marché concurrentiel des coffee shops est en pleine expansion à contrario des cafés traditionnels. Après le pétrole, le café est la deuxième matière commercialisée dans le monde devant le blé. Première denrée agricole échangée, le café représente cependant 4% du commerce mondial des produits alimentaires. L’importation, la transformation et la distribution emploient plus de 100 millions d’individus à travers le monde. Le café est coté sur les marchés à terme : à Londres pour le Robusta, à New York pour l’Arabica. (Voir photo page 9 pour plus d’explications) Le marché des coffee shop découle du marché des cafés. Le marché des cafés regroupe tous les établissements vendant, exclusivement ou non, sur place ou à emporter, du café. On peut segmenter le marché des cafés en trois catégories : le marché des cafés traditionnels, le marché des cafés-bars et le marché des coffee shop, plus tendance. Les coffee shop sont les établissements vendant une large gamme de cafés et des produits en cohérence (thé, sucreries…) dans des gobelets en carton ou plastique. Ils se basent sur un service rapide à l’image des fast-foods. On recense 36 000 cafés traditionnels en France en 2008, ce chiffre est cependant en baisse (42 000 en 2004) ce qui est dû à de nombreux facteurs dont notamment la plus grande diversification des établissements proposés aux consommateurs de café… Car face à cette évolution du marché, le secteur du coffee shop est lui en plein développement. Selon une étude réalisée par Euromonitor International, le secteur des coffee shop s’est développé à une moyenne annuelle de 23% entre 1999 et 2004. En 5 ans, le chiffre d’affaires a augmenté de 200%. Par la suite, le chiffre d’affaires des coffee shops a augmenté de 7% entre 2010 et 2011. On y retrouve une très grande variété de cafés à laquelle est associée l’image de la marque. Le leader de ce marché est Starbucks avec 13,3 milliards de chiffre d’affaires en 2012. Auparavant quasi exclusif et ayant le monopole de ce type de café, cette entreprise est aujourd’hui concurrencée par de nombreuses autres comme McCafé appartenant au célèbre groupe de restaurant McDonald’s ou la chaîne britannique Costa Coffee. En effet, selon les pays et les continents, les entreprises se partagent différemment le marché et les stratégies de pénétration du marché varient d’une localisation à l’autre. On peut en conclure qu’il s’agit d’un marché concurrentiel. 5
L’idée arrive des Etats-Unis avec Starbucks à la fin des années 90 puis est reprise par Colombus café qui s’installe peu après en France. En Angleterre c’est Costa Coffee qui domine. Le concept s’impose rapidement aux Etats-Unis mais la pénétration du marché est difficile en France dû au grand nombre de cafés traditionnels saturant le marché. Les mentalités sont difficiles à changer et l’américanisation du café est mal perçue. En France, contrairement à d’autres cultures, le café est ancré dans les foyers et est un produit qui se doit d’être de qualité, qui ne se consomme pas à emporter comme le proposent les coffee shops. Dix ans après Colombus, Starbucks arrive en France et après de nombreux changements de stratégies, parvient à assimiler la demande d’un changement important de perception du café. Les coffee shop ne proposent pas des cafés forts et serrés qui se boivent le matin ou après le repas mais des cafés longs et de moins bonne qualité qui se consomment lentement en travaillant ou en se déplaçant (par opposition). Suite à cette mise en place, les concurrents - une fois le marché ouvert - décident de profiter de l’opportunité pour proposer leur produit et s’installer en France et partout dans le monde. Les coffee shop se caractérisent par des prix plutôt élevés par rapport au café traditionnel, ce qui pourrait se caractériser par une gentrification de la clientèle. La cible de ce marché varie d’une entreprise à une autre, mais elle reste relativement jeune, les prix sont en moyenne plus élevés que les cafés traditionnels, la vitesse du service amène à penser que la clientèle visée est une population jeune (16-30 ans) active et aimant les tendances. Ces cibles varient en fonction des produits proposés et de l’emplacement de l’établissement (quartier de luxe, gare, lieu touristique) mais les coffee-shop se dotent d’une image de lieu branché pour étudiants ou jeunes actifs sociables aimant se retrouver et profiter de la vie. On s’éloigne donc totalement de l’idée du « café du coin » et des salons de thé où la population est vieillissante. Les coffee shop ne sont pas uniques, le principe est le même sur tous les continents, cependant les produits proposés peuvent varier en fonction de la culture des pays. 6
Pays où Starbucks est implanté En Chine par exemple, les coffee shop s’adaptent à leur clientèle et proposent une gamme plus large de thés, plus ancré dans les mœurs. Ils préservent toutefois l’inspiration américaine très prisée sur ce continent avec le même type de service (taille des boissons, gobelets en carton, rapidité du service…). Le développement des coffee shop séduit car ce pays à l’origine réfractaire au café apparait aujourd’hui comme un grand consommateur. Le marché du café en Chine croit de 15% par an depuis 2012. La culture du café en Chine est arrivée avec l’émergence des coffee shops, leur culture est différente des occidentaux car de ce fait, le café est pour eux uniquement une boisson à emporter, et la dimension de boire du café dans le foyer n’est pas développée. On peut donc parler de vulgarisation du café car les coffee shop ont cetobjectif (relativement atteints) de diffuser à tout le monde le goût du café même aux non- experts. Les opportunités mondiales se multiplient et le marché ne semble plus du tout saturé. Il existe trois solutions pour ouvrir un coffee shop, tout d’abord acheter une franchise. « La franchise est un contrat du droit commercial par lequel un commerçant dit " le franchiseur", concède à un autre commerçant dit " le franchisé ", le droit d'utiliser tout ou partie des droits incorporels lui appartenant (nom commercial, marques, licences), généralement contre le versement d'un pourcentage sur son chiffre d'affaires ou d'un pourcentage calculé sur ses bénéfices. »1 Celle-ci est plutôt une solution pour s’associer aux grandes multinationales, le droit d’entrée très cher et les frais de création à verser au franchiseur sont souvent dissuadant. On peut parler de ticket d’entrée ou de barrière à l’entrée pour les futurs entrepreneurs voulant se lancer sur le marché. De plus, le café n’est pas totalement indépendant et peu ou pas de libertés sont admises. Les avantages sont nombreux notamment une notoriété rapidement acquise, une publicité prise en charge et une aide financière. 1 dictionnaire juridique 7
Il est cependant possible d’ouvrir tout seul son coffee shop mais il existe alors des risques d’erreurs car il est difficile de tout anticiper. Un indépendant peut s’aider du consulting, il s’appuie alors sur l’aide de l’expérience d’un consultant pour rassurer les banques et apporter des informations juridiques. Ces méthodes permettent de pallier la barrière à l’entrée qui se présente alors comme relativement faible. B -‐ L’offre des coffee shops est croissante dû aux évolutions de la demande des populations. Le marché du café et donc du coffee shop regroupe des producteurs et des consommateurs de café en échangeant des biens et des services contre paiement. Ces acheteurs et producteurs sont nombreux, il s’agit donc bien d’un marché concurrentiel. Le prix de la matière première n’est pas influencé par une grande marque qui générerait la quasi-totalité des ventes de ce produit car les ventes de grains de café sont très vastes et les acheteurs sont aussi multiples que différents. Starbucks est leader mais ne détient pas assez de parts de marché pour influencer les prix de ses concurrents, c’est pour cela que McCafé peut se permettre d’afficher des prix plus bas. Nous allons donc maintenant déterminer les caractéristiques de l’offre et de la demande qui font de ce marché un marché concurrentiel. Les coffee shop offrent une large gamme de café pouvant s’accompagner de thés, gourmandises sucrées ou salées. On parle souvent d’américanisation du café dans le sens où le café est dans ces établissements souvent servis en grande quantité avec beaucoup d’artifices ce qui dénaturalise le goût du café. Avant les années 2000, le café ne se servait jamais en aussi grande quantité et uniquement dans des tasses à café. Il s’agit, comme déjà expliqué, d’une sorte de vulgarisation dans le sens où les coffee shops ont rendu le café accessible à tous, les habitudes évoluent, si nous reprenons l’exemple de la Chine, les coffee shops bouleversent les traditions par le biais de leur offre. 8
Il y a 80 espèces de café dans le monde qui proviennent d’une large variété de caféiers, ce qui offre au consommateur un large choix de cafés (souvent non exploité). Les plus connus sont le café Arabica et le café Robusta. L’arabica est plus rependu que le Robusta et c’est donc le café exploité par les coffee shops. Après avoir été sélectionnée, la graine est ensuite travaillée avec le principe de torréfaction avec des torréfacteurs professionnels, c’est avec ce processus que les coffee shops peuvent se différencier. Chaque torréfacteur a ses propres techniques avec la dimension que le caféier souhaite associer à son café (respect de l’environnement, lien direct…). Après son refroidissement, le café peut ensuite être proposé et améliorer en fonction des gammes proposées. 9
Cette carte montre les principaux pays producteurs de café : il s’agit des pays de sud y compris le Brésil, le Vietnam et la Colombie. Localisée dans 75 pays (le Brésil détient un quart de la production mondiale, soit environ 15 million de tonnes de café), la production est réalisée à 70% par de petits « caféiculteurs » et fait vivre 18 millions de personnes. Les consommateurs c’est-à-dire les torréfacteurs se situent principalement dans le Sud dû au prix trop élevé du produit fini. Le fait de proposer plusieurs produits types de café (comme par exemple au caramel, au lait, glacé…) permet d’élargir au maximum la clientèle et d’attirer les curieux. Les coffee shops adaptent leur offre en fonction des habitudes culturelles de leur cible, par exemple les Pays-bas sont des amateurs de Speculoos, beaucoup de préparation de café en contiennent donc. La durée de vie varie selon les produits, la spécialité de certains coffee shops est d’expérimenter pendant une courte période de nouvelles recettes et ainsi renouveler continuellement leur gamme. Les innovations sont importantes, on retrouve aujourd’hui du café glacé ou des préparations d’expresso de plus en plus originales. On retrouve bien plus d’expressos en France qu’aux Etats-Unis où son succès est moindre. Starbucks a par exemple mis en place uniquement en France trois expressos différents en édition limitée. Ces innovations permettent de stimuler la vente et de fidéliser le client. L’offre de différentes sortes de café s’accompagne de multiples autres offres. Le thé, les macarons, chocolats ou gâteaux salés sont indispensables et synonymes de valeur ajoutée pour crédibiliser leur offre. 10
L’offre sur le marché du café répond aujourd’hui à des demandes qui évoluent. Les consommateurs de café sont très diversifiés, de toute origine sociale. L’échec des débuts de Starbucks (et des coffee shops) en France s’explique en partie par le fait que la demande n’était pas encore assez forte. Les français ne demandaient pas la diversification de leur café, le principe des grands gobelets donnaient une impression de mauvais café à l’image de la malbouffe. Pour doper cette demande, on a joué sur une image de café tendance synonyme de réussite pour les jeunes urbains. Amateurs de réseaux sociaux et de séries télé, on cherche à attiser leur curiosité en s’affichant sur ces supports. Les habitudes des consommateurs changent et les coffee shops saisissent cette opportunité. Le café est un lieu de consommation divertissant : avant on ne venait pas au café pour le café mais pour une ambiance, une coupure entre le travail et le foyer, peu importe donc du goût du café, un « petit noir » suffit. On l’a vu, les cafés traditionnels sont de moins en moins nombreux, pourtant les consommateurs de café eux augmentent. La consommation de café augmente 120 100 80 60 Importation de café torré=ié (en K tonnes) en France 40 20 0 1990 1995 2000 2005 2010 source : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Comment les consommateurs sont-ils passés de la demande unique de petit café noir à la demande de café aromatisé type frappuccino ? Les coffee shops répondent au besoin de curiosité. Alors que les cafés traditionnels n’innovent pas ou peu, les coffee shops ont insufflé un air nouveau en gardant l’aspect de convivialité. On continue d’aller au café pour se sociabiliser, mais on peut aussi découvrir de nouveaux aspects du café et s’amuser à les goûter. 11
Les cafés étaient au XXème siècle, un lieu fréquenté majoritairement par une population masculine incluant des débats politiques, sportifs et des jeux de type billards, lotos et fléchettes. La féminisation des consommateurs joue un rôle considérable dans ce changement, le café se veut sophistiqué, les lieux aussi. De plus, l’idée du café à emporter répond à un besoin de rapidité à l’heure de l’individualisme et de la course après le temps. Le secteur des coffee shops est doncun secteur en pleine expansion régit par le marché concurrentiel, point que nous allons approfondir. 12
II-‐ LA CONCURRENCE ACCRUE RESULTE DES DIFFERENCES DE CULTURES ET D’ATTENTES ELARGISSANT L'OFFRE. A -‐ L'intensité́ de la rivalité́ entre les concurrents existants expliquée par de larges possibilités d’offres Si le marché aujourd’hui n’est pas saturé c’est avant tout parce que ce secteur offre autant d’opportunités qu’il y a de cultures différentes. En effet, Starbucks, en ayant su proposer une offre s’adaptant aux comportements actuels dans les pays développés à savoir une population active, mobile et perpétuellement en course avec le temps, a crée une nouvelle habitude comportementale à la fois reproductible à travers le monde et adaptable aux cultures (d’ou l’existence du Frapuccino au thé matcha au Japon). Différences de produits proposés selon les régions du monde. (France et Japon) En effet, cette boisson à faible valeur ajoutée a été si bien intégrée dans les habitudes alimentaires de ces pays développés qu’en Asie le café concurrence de très près le thé. Avec 13
une croissance de la consommation avoisinant les 40% en Chine et 30% au Japon, le marché du café est loin d’être saturé. C’est d’ailleurs ce qui explique la rivalité accrue dans ce secteur aujourd’hui. Si Starbucks, le leader, se voit concurrencé de très près par McCafé, Columbus Café et autres, c’est parce que ce secteur offre les possibilités à chaque entrant de proposer une offre nouvelle selon la culture et à prix abordable tout en s’adressant à une cible très large. Cette importante rivalité est à l’image des possibilités de déclinaisons de l’offre du café. Le fait qu’aujourd’hui la prise de café revêt un caractère « standardisé » (café à emporter dans un gobelet) traduit l’effet d’une américanisation de la prise de café. Néanmoins, a cette américanisation correspond une certaine vulgarisation du café : vulgarisation qui est tant expliquée par le fond que par la forme du café actuel. D’une part, la prise de café qui avant permettait aux personnes de se détendre, lire un journal ou discuter avec autrui autour d’une table se voie aujourd’hui tournée vers une prise rapide sur le chemin du travail, dans le métro… D’autre part la forme du contenant a radicalement changé : la tasse, la sous tasse et la petite cuillère ont laissé place au gobelet en carton, au couvercle et au bâtonnet de bois. Le marché actuel est le résultat de cette vulgarisation et semble être un terreau fertile à l’éclosion d’autres cafés cherchant tantôt à exploiter le caractère accessible du café tantôt à le rendre justement plus sélectif afin de proposer une offre différente de celle des leaders. B -‐ De nouveaux entrants menacent l’équilibre du marché Aujourd’hui, si on remarque une baisse du nombre de café traditionnels c’est parce que de nombreux coffee shop indépendants se multiplient et proposent à la fois une offre de café de qualité s’inspirant de ces cafés traditionnels ainsi qu’un service semblable aux coffee shop américains. Ces coffee shop indépendants - que l’ont peut de ce fait qualifier d’ « hybrides » - parmi lesquels on peut nommer Matamata Café, CoworkShop ou KookaBoora (tous situés à Paris), tentent s’imposer face à Starbucks et Mc Café en entreprenant une stratégie soit d’innovation, soit de spécialisation. Face a cette saturation de l’offre en terme de café aux saveurs inhabituelles à l’instar du cappuccino au potiron et à la cannelle qu’à proposé Starbucks à l’automne 2014 ou des capuccinos « caramel macchiatto crème fouettée et nappage chocolat » que l’on peut trouver dans la quasi-totalité des grandes firmes, ou encore des « muffin et carrot-cake » reproduits jours après jours ; Matamata et KookaBoora choisissent la stratégie de spécialisation. Ils recentrent leur offre sur le café de qualité en favorisant l’art de la torréfaction, en faisant appel à divers fournisseurs de café dits « de terroir » et en ne choisissant de décliner que les boissons 14
classiques telles que l’expresso ou le capuccino (sans coulis de caramel ajouté). En terme de lieu, il s’agit de proposer un cadre décontracté dépourvu de vouloir manifester quelque notoriété comme pourraient le souhaiter le célèbre Café de Flore dans le quartier renommé de Saint-Germain-Des-Prés. Adoptant ainsi cette stratégie de spécialisation axée sur la qualité des produits offerts, ces nouveaux entrants tentent d’attirer la clientèle antérieurement conquise par les grandes compagnies mais qui souhaite retrouver l’authenticité et le goût du café. D’une autre manière, d’autres cafés comme CoworkShop, se dressent contre les leaders par la stratégie d’innovation. Face aux décors similaires composés de fauteuils, tables basse et de lumière tamisée, certains nouveaux cafés indépendants saisissent l’opportunité d’innover en terme de service proposés et non en terme de qualité de produits offerte. Coworkshop, en ayant assimilé la prise de café au travail, innove en proposant de boire son café tout en travaillant dans des salles cloisonnées de manière à faire écho aux salles de réunion. De la même manière en Corée, le quartier étudiant de Séoul propose une multitude de cafés agencés de sorte à offrir un cadre favorable au travail : par conséquent bancs, tables larges et luminosité sont mis en évidence. On comprend ainsi que l’éclectisme des coffee shops d’aujourd’hui est le résultat de l’organisation du marché dans lequel ils se situent : si on rencontre tant de lieux différents où l’on peut aisément consommer notre café c’est avant tout parce que le marché est organisé de manière à ce que la demande d’aujourd’hui aspire à plus de choix ou cherche à être plus sélective. D’où la présence importante mais justifiée des grandes firmes ainsi que celle des coffee shop indépendants : la combinaison est là des deux formes d’établissements répond à cette demande qui varie à mesure que le marché se diversifie. En addition à l’entrée de nouveaux coffee shop indépendants, de nouveaux entrants menacent aussi le monopole de Starbucks ou Costa Coffee. Néanmoins il ne s’agit pas ici du marché des cafés mais plutôt du marché des boissons chaudes (dans leur diversité) à prendre sur place ou à emporter. C’est le cas du thé et du chocolat chaud. En effet, le thé est le grand concurrent du café ; et même si on a précédemment explicité qu’en Asie le café connaît une ascension remarquable, on peut dire de même qu’en Europe et notamment en France le thé connaît cette même ascension. L’émergence du thé format cocktail appelé Bubble Tea, boisson d’origine Taiwanaise composée de thé de différentes saveurs accompagné de billes de tapioca, forment de réels concurrents par leur offre innovante et très variée qui attire de plus en plus une clientèle curieuse d’expériences ludiques. 15
Le Bubble Tea, potentiel concurrent du café à emporter Ayant déjà conquis les américains, les européens sont les suivants à l’apprécier. Selon les estimations d’Euromonitor International, en ne comptant que les cinq chaines leader de Bubble Tea 250 million d’euros de chiffre d’affaire ont été générés en 2010, ce nombre ayant augmenté de 40% depuis 2005. A Paris aujourd’hui on dénombre une trentaine de salons de Bubble Tea (Bubble T, BBTea, PoppingBobba …) , le premier – ZenZoo- ayant ouvert ses portes en 2003. On comprend donc que le marché du thé ludique vendu aux alentours de 5 euros, à savoir le prix moyen d’un café obtenu au Starbucks. peut évidemment être considéré comme le principal marché concurrent des coffee shop. Le chocolat chaud quant à lui, plus ancré dans la culture européenne, forme un produit de substitution au café. Les amateurs de chocolat l’ont bien compris et voient dans ce produit une réelle opportunité de se dresser contre les coffee shop en proposant une offre axée sur la qualité du chocolat, que l’ont peut consommer dans des bars a chocolat chaud. En effet, le savoir faire français des grandes maisons de pâtisserie telles que Pierre Hermé ou Jean Paul Hévin saisissent l’idée que le marché - aujourd’hui américanisé - des boissons chaudes ne se réduit pas qu’au café. Ici, c’est une clientèle tant aisée que touristique qu’on vise et auprès de qui l’on souhaite transmettre la valeur du chocolat. Les bars à chocolat Jean Paul Hévin et Pierre Hermé, situés respectivement à proximité du jardin des Tuileries et à l’hôtel Royal Monceau, proposent une dégustation de boissons chocolatées composée de grands crus 16
accompagnée de pâtisseries tout autant chocolatées que raffinées. Quant au prix, chaque produit tourne en moyenne aux alentours de 8 à 10 euros. Par conséquent, le marché du chocolat chaud donne lieu à de véritables concurrents qui s’appuient sur le savoir faire « à la française », argument de taille lorsque l’on sait que Paris est la première ville touristique du monde. D’ailleurs, il n’est pas sans raison que l’on voit ce concept reproduit et décliné. En effet, de plus en plus de « chocolate-shop » (coffee shop ne proposant que des boissons chocolatées) voient le jour, notamment en Asie – où l’on n’évalue même plus le pouvoir d’attraction de la France – avec la chaine coréenne Ediya Coffee dont la carte présente une variété de chocolats chauds concurrençant largement celle des cafés frappés. Ainsi, le marché des coffee shop offre de larges possibilités d’insertion suite auxquelles il se voit menacé par les nouveaux entrants présentant une offre à la fois innovante, attractive et reconduite à échelle international. On comprend à présent pourquoi ces nouveaux entrants sont indubitablement redoutables. C -‐ La pression exercée par des produits de remplacement Le café soluble, le cacao en poudre et le thé vendu en grande surface constituent tant des produits de substitution au café vendu dans les coffee shop qu’ils sont susceptibles d’être amplement favorisés de par leur accessibilité en terme de prix et leur praticité en terme de distribution. En effet, on peut aisément identifier la pression exercée par les produits remplacement vendus en grande surface tels que les dosettes Nescafé ou les sachets de thé Lipton. Le fait que la grande majorité de la population consommatrice de boissons chaudes s’approvisionne auprès des supermarchés s’explique par le simple argument du prix, largement inférieur aux prix exercés par les coffee shop. Pour 2,50 euros on peut s’offrir un seul expresso au Starbucks, tandis qu’en grande surface on peut acheter un boite de 10 dosettes Nescafé. Des lors, en offrant un produit de qualité similaire mais à un prix plus raisonnable et donc plus attractif, la concurrence par les prix des produits de remplacement exerce une pression considérable sur la vente de boissons chaudes a emporter, ce qui conduit l’individu s’interroger sur la légitimité des prix exercés par Starbucks et consorts, plus exactement la légitimité du prix auquel on associe le service lié : en prenant son café à emporter, l’individu ne profite pas du cadre décontracté, de l’ambiance, du décor ; éléments qui justifient le prix plus élevé qu’un simple café de comptoir ne dépassant pas 2euros. Alors pourquoi consommer au sein de ces 17
établissements si ce même individu à la possibilité de boire 10 cafés au prix d’un seul, dans un lieu familier ? En somme, ce marché concurrent, soulève la contingence et remet en cause la légitimité des prix de ces grandes chaînes. Poids des produits de remplacement du café Les coffee shop sont confrontés non seulement à une concurrence en terme de prix mais aussi en terme de qualité sur le marché des produits de remplacement. En effet, les coffee shop indépendants qui s’appuient sur l’argument de qualité des produits doivent faire face aux géants tels que Nespresso ou Lavazza connus mondialement pour offrir une large gamme de cafés grands crus. Par ailleurs, la stratégie de ces concurrents se fonde sur trois axes : le service personnalisé, le design innovant et la qualité du produit. Entre cafés rares d’Ethiopie, d’Inde ou d’Equateur vendus en capsules exclusivement conçues pour des machines Nespresso et approuvées par George Clooney en personne, ils présentent plus d’atouts que ces coffee shop anonymes. Si le café de qualité en capsule exerce ici une pression redoutable c’est parce qu’il réussi à entretenir une stratégie offensive tout en utilisant le même mode de distribution à savoir la distribution directe. Les capsules Nespresso sont vendues au sein des boutiques Nespresso (ou via le site internet de la marque) au même titre qu’on consomme un café Matamata assis au bar de Matamata ; mais la différence s’établit au niveau de la praticité, élément fondamental à prendre en compte pour expliquer le comportement des consommateurs. En effet, parce que le café est une boisson généralement prise au quotidien, lorsqu’on nous offre la possibilité de disposer d’une large gamme de qualité utilisable 18
au quotidien et de faire partie d’une communauté Nespresso au service remarquable, pourquoi favoriser Matamata ou autres coffee shops indépendants ? Le marché des capsules représentant 1,3 milliards d’euros concurrence de près celui du café à emporter. En d’autres termes, ce marché des capsules, en jouant sur la dépendance du client par rapport à la marque se présente comme le concurrent le plus redoutable du marché des coffee shop car il utilise la fidélisation comme arme offensive majeure capable de s’approprier tout consommateur de café de qualité, ce qu’un coffee shop ne peut aisément faire. 19
III-‐ LES STRATÉGIES ET LES PERFORMANCES EXPLIQUENT LA DOMINATION DE LEADERS DANS LE MARCHÉ DES COFFEE SHOPS. A – Les stratégies de Starbucks & McCafé se montrent gagnantes. Starbucks est l’entreprise leader sur le secteur des Coffee Shop. Elle bénéficie d’une ancienneté, depuis sa création en 1971. Starbucks s’est construit, au cours des années, sur la qualité de ses produits vendus au sein de ses enseignes. Il s’agit de son plus gros atout de vente. Starbucks ne s’est pas reposé sur ce seul élément et a su s’imposer en tant que leader par le biais de différentes stratégies adoptées au cours de son existence. McCafé, créé en 1993 à Melbourne, a su s’intégrer rapidement, et devenir promptement un concurrent de taille face au leader Starbucks. Elle a réussi à se développer notamment en ayant à sa disposition la popularité de la chaine de Fast Food américaine McDonald’s, déjà bien établie et lui offrant directement une certaine clientèle. Cependant McCafé a su élargir sa clientèle et mener des stratégies qui lui ont permis de devenir un fort concurrent ainsi qu’une des plus grosses entreprises sur ce secteur. Starbucks, souvent associé au terme de « qualité », a profité de cette ressource pour en établir une première stratégie, qui consistait à viser une clientèle plutôt aisée et distinguée, attirée par l’aspect qualitatif que propose Starbucks. C’est une stratégie gagnante qui lui a permis d’acquérir la réputation qu’elle détient actuellement. McCafé, quant à elle, met plus en avant l’aspect économique et peu cher de ses produits vendus, accessibles au plus grand nombre, c’est grâce à cette stratégie par les prix qu’elle a pu croître et connaître un véritable essor. Cela lui a permis d’attirer une large clientèle, ceux étant déjà clients de McDonald’s et avec le temps de nombreux autres consommateurs. Associée à cette stratégie axée sur la qualité des produits vendus, Starbucks à en parallèle développé une stratégie de croissance qu’elle utilise au quotidien. L’objectif : ouvrir le plus de magasins possible, permettant de s’intégrer dans de nombreux pays à travers le monde, d’accroître sa clientèle autour de la planète et par conséquent sa réputation, qui grandit encore. Grâce à ce développement, aujourd’hui, Starbucks détient près de 20 000 enseignes dans plus 20
de 40 états, ce qui en fait la plus grande entreprise multinationale sur le secteur des coffee shop. En témoigne son chiffre d’affaire global exorbitant, supérieur à 10 milliards de dollars depuis 2010. Pour faire face à cette croissance continue de la concurrence, McCafé profite de la présence mondiale de McDonald’s pour pouvoir s’intégrer facilement dans de nombreux pays. En effet, c’est directement au sein des enseignes de fast food que se situent les McCafé. Son objectif étant aussi de s’agrandir perpétuellement, McCafé peut donc compter sur sa grande sœur pour s’étendre dans le monde. Elle a accès à de nombreux pays, comme en France avec environ 200 espaces qui lui sont consacré et un objectif de 20 ouvertures par an au sein de l’hexagone. Son chiffre d’affaire n’est pas dissocié de celui de McDonald’s cependant, la présence et la continuité des ouvertures démontrent la réussite de ce concept. Sur l’un de ses plus gros marchés, les Etats-Unis, Starbucks a su réaliser des partenariats, l’aidant à obtenir la renommée qu’elle a acquise ( à l’image des partenariats comme avec la grande chaine de librairies Barnes & Noble, avec qui elle détient un partenariat depuis son entrée en bourse en 1992). Puis avec l’arrivée des nouvelles technologies, Starbucks a su s’adapter et a réussi à développer des partenariats avec des plateformes de contenus disponibles en ligne comme Itunes de la société Apple, avec qui elle réalise des spots dédiés aux consommateurs qui peuvent les visionner dans les boutiques de la marque. McCafé, réalise elle aussi de nombreux partenariats lui permettant d’améliorer sa réputation et d’accroitre sa clientèle. La filiale McCafé France a par exemple obtenu un partenariat avec les boulangeries Holder & Milka, ayant abouti à la création d’un produit exclusif à bas prix disponible qu’en France. McCafé étant très présent sur les nouvelles technologies, en a profité pour conclure des partenariats avec des Festivals Internationaux ou encore des émissions télévisées pour réaliser des spots publicitaires à la télévision, mais aussi dans les journaux et magazines ou encore à la radio. Au cours du temps, Starbucks a su s’adapter, avec les nouvelles technologies, mais aussi avec la cause environnementale devenant plus préoccupante dans notre société, l’entreprise a pu réaliser un engagement éco-responsable notamment avec sa gamme Starbucks SharedPlanet, où une somme de chaque produit vendu de ce panel est reversée pour une cause environnementale. Les cafés proposés par McCafé sont devenus au fur et à mesure des produits issus de la responsabilité écologique. L’entreprise propose du café issu de l’Amérique Centrale et du Brésil, mettant en avant l’aspect environnemental. De plus, l’entreprise indique que ses grains sont issus d’un partenariat avec Rainforest Alliance, organisation non gouvernementale certifiée dans la conservation de la biodiversité ainsi que l’agriculture durable. 21
La croissance de Starbucks émane aussi de sa stratégie de diversification. L’entreprise fait partie intégrante du secteur des Coffee Shop, cependant elle a diversifié sa gamme de produits, dans l’optique de toucher une plus large clientèle, mais aussi les boutiques qu’elle ouvre, par exemple en mettant en œuvre de nouveaux concepts comme les bars à thé ouverts en Septembre 2014 au Japon, l’un de ses plus gros marchés, sur lequel elle est présente depuis 1996. Starbucks et la mise en place de sa diversification constante de ses produits, avec des gammes de produits disponibles pendant un laps de temps limité, crée ainsi l’exclusivité, permettant d’attirer un plus grand nombre de consommateurs et faciliter la fidélité de ces derniers. McCafe a bien compris l’importance de Starbucks et a su s’aligner sur les stratégies adoptées par cette dernière, particulièrement en termes de stratégie de diversification. McCafe propose une gamme de produits variée, allant des cafés classiques aux produits disponibles au court d’une période déterminée, en proposant des gammes de produits chauds mais aussi froids, des produits jouant sur le côté gourmandise et pouvant donc s’adresser à une clientèle très large. Elle a au fil du temps, agrandi un aspect snack, permettant à ses clients de venir prendre leurs petit-déjeuner, des collations au cours de la journée ou encore des brunchs, pratique actuellement à la mode, attirant de nombreuses personnes. Les produits sont nombreux, aux goûts divers, pouvant plaire au plus grand nombre. L’aspect marketing n’a pas été délaissé par Starbucks, qui malgré le fait de ne pas communiquer à travers des publicités sur certains Mass Media, en l’occurrence la télévision ainsi que la radio, elle reste présente au cinéma, où de nombreux films font la part belle aux produits de la marque, l’élevant à un certain niveau qui peut être caractérisé d’élitiste, de prestigieux. McCafé utilise beaucoup les Mass Media, notamment le support le plus important des médias de masse qu’est la télévision. De nombreuses publicités mettent en avant les produits proposés par la chaine de bars à cafés du géant McDonald’s. La publicité représente un moyen facile pour McCafé de communiquer pour déjouer la concurrence notamment la notoriété de certaines entreprises comme Starbucks. En plus de présenter ses produits, la publicité lui permet de montrer les offres qu’elle propose et tenter de décrédibilisé les bases sur lesquelles la concurrence s’est fondée, comme l’aspect snob, où McDonald’s se sert de cette caractéristique pour pondre des spots publicitaires décrédibilisant cet aspect, pouvant ainsi mettre en avant de nouvelles tendances qu’elle peut vendre à ses consommateurs. 22
Les boutiques ouvertes par Starbucks sont facilement reconnaissables. Habillées de vert et arborant le logo reconnu de la marque, elles sont facilement identifiables et les consommateurs peuvent donc aisément les situer et y aller, même dans des villes qui leurs sont inconnues. McCafé ne détient pas de boutique à elle seule, mais dispose d’espaces qui lui sont réservés au sein des restaurants McDonald’s. Cependant chaque enseigne McDonald’s ne détient pas un espace McCafé, seuls certains restaurants en ont un, par conséquent cela est plus difficilement identifiable par la clientèle qui doit donc connaître les endroits où sont positionnés les McCafé, et ne peut connaître ces derniers dans lieux qui lui sont inconnus. Au fil du temps, Starbucks a su perpétuer l’image qu’elle a transmise, la couleur, le logo, les gobelets tout de blanc vêtus exhibant l’imposant logo facilement distinguable donnés à chacun des clients qui achètent un produit. De nombreux produits Starbucks sont vendus dans de grandes surfaces, démontrant l’expansionnisme de la société et l’intention de vouloir croître sans cesse. Au sein des enseignes Starbucks de nombreux produits divers son mis en ventes, comme des tasses, mugs, T-Shirt et thermos, mettant eux aussi en avant l’image de la marque. McCafé profite de la renommée de McDonald’s mais veut différencier son image à celle de la marque au grand « M » associée à la malbouffe et à un mode de vie non sain. C’est sur ce principe que McCafé a décidé de déployer une image distincte de celle de McDonald’s, en adoptant des couleurs dissemblables et en se forgeant une propre identité visuelle. Pour fidéliser ses clients, Starbucks permet aux consommateurs de détenir des cartes de fidélité disponibles via l’application de la marque sur Smartphones, et l’entreprise joue sur l’aspect convivial et sociable des enseignes s’apparentant à des lieux de rencontres, où les clients peuvent discuter entre eux tout en buvant du café et profitant du WiFi proposé gratuitement par l’enseigne. McCafe développe l’aspect fidélisation des clients, en proposant des cartes de fidélité ainsi que des offres incitant les consommateurs à adopter une attitude régulière vis-à-vis de l’entreprise. En témoigne des campagnes de communication qui consistent à envoyer par la poste au plus de personnes possibles, des cartes McCafé permettant à ces dernières d’obtenir une boisson 23
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