MACRO-ÉCONOMIE RECOMMANDATIONS - LE MATCH EURO CONTRE DOLLAR
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N° 27 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2015 ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE Quel été ! RECOMMANDATIONS Apple, CAC 40®, Cap Gemini, Nikkei 225, Safran et Société Générale GUERRE DES CHANGES : LE MATCH EURO CONTRE DOLLAR
02 SOMMAIRE 03 ÉDITO « Reprise » par Matthias Baccino 04 AGENDA 07 Les rendez-vous importants de l’économie et des marchés ANALYSES ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE « Quel été ! », le point de vue de Philippe d’Arvisenet ANALYSE STRATÉGIE 09 « De bonnes résolutions de rentrée », le point de vue de Nathalie Benatia ACTU Prenez la bonne direction dans vos investissements grâce à nos outils et nos experts 10 DOSSIER GUERRE DES CHANGES : LE MATCH EURO CONTRE DOLLAR 14 RECOMMANDATIONS Apple, CAC 40®, Cap Gemini, Nikkei 225, Safran et Société Générale 20 ZOOM SUR… Les Certificats Bonus Cappés 21 COURRIER DES LECTEURS Nos experts vous répondent 22 CONTACT DOLLAR – THÊTA BILAN DE L’ ÉTÉ BONUS CAPPÉ - OUTILS
ÉDITO 03 REPRISE RÉDIGÉ LE 11 SEPTEMBRE 2015 Alors que la rentrée est dans tous Dans les mois qui viennent, les intervenants surveilleront les esprits, les marchés n’auront de près l’évolution du cours du pétrole, retombé sous les 50 laissé que peu de répit aux Dollars le baril mais également l’évolution de la parité Euro- investisseurs actifs pendant l’été. Dollar, repassée à 1,17 dollars pour 1 euro courant août. Les Après de longues négociations, un objectifs des analystes BNP Paribas sur le dollar restent troisième plan d’aide a été accordé inchangés (1,05 dollars pour 1 euro à 12 mois). Les divergences à la Grèce mi-juillet, mettant de politique monétaire des deux côtés de l’Atlantique seront ainsi fin aux incertitudes liées à également au centre des attentions avec aux Etats-Unis, un éventuel « Grexit ». L’attention la première hausse des taux directeurs qui se profile. Les analystes BNP Paribas anticipent une hausse graduelle et s’est ensuite rapidement portée modérée des taux longs à 2,90% pour le 10 ans américain. sur la détérioration de la situation MATTHIAS BACCINO des économies émergentes. La Fed, BCE et Banque Populaire de Chine ont occupé le devant dévaluation surprise du yuan de la scène cet été. L’action des banques centrales et, en trois étapes mi-août a accru les inquiétudes en relançant leur corollaire, le marché des devises sont au cœur des l’hypothèse d’une « guerre des monnaies ». Les réactions interrogations des investisseurs. Dans le Dossier Central que observées sur les marchés financiers, avec en particulier une vous retrouverez en page 10, Franck Pauly nous fait part de remontée rapide de la volatilité sur les actions et les devises, son point de vue sur ce dossier d’actualité et anime un face semblent avoir achevé de convaincre les investisseurs de à face entre Alan Cauberghs, Directeur des investissements l’imminence d’un ralentissement de l’économie mondiale. Au 31 obligataires chez Schroders, et Nicolas Ganne, analyste août, le CAC 40® avait ainsi perdu près de 12% par rapport à ses technique senior chez BNP Paribas CIB. Ils confrontent leurs plus hauts de 2015, le S&P 500® près de 7,6%, tandis que l’euro points de vue et nous livrent leurs anticipations sur l’évolution reprenait près de 7,5% face au dollar par rapport à ses niveaux de de la parité Euro-Dollar. Retrouvez enfin, dans cette édition mi-mars. Dans le même temps, l’indice VCAC®, représentatif de d’Expert, votre rubrique « actu » en page 9 pour découvrir ou la volatilité du marché français, remontait autour de 30 points redécouvrir les différents outils sur le thème « Préparez votre contre 20 points en moyenne cette année. Nathalie Benatia fait le rentrée ». point sur l’allocation d’actifs et la « chasse aux bonnes affaires » qu’il est possible de mener en page 8 de votre magazine. La reprise française de son côté est de nouveau mise à rude épreuve en cette rentrée. A noter cependant que la plupart Les bonnes nouvelles sont venues des États-Unis où la des analystes continuent de considérer que, si la reprise sera croissance a nettement rebondi au 2ème trimestre (3,7% après probablement freinée, elle ne devrait pas être compromise. 0,6%). Dans la zone euro la croissance a été de 0,3% au 2ème Pour y voir plus clair dans cette situation économique et trimestre après 0,4%. Elle a atteint 0,4% en Allemagne, 0,3% en boursière incertaine, nous vous donnons rendez-vous le 17 septembre prochain pour le Salon des Produits de Bourse qui Italie, confirmant la sortie de récession, a été nulle en France aura lieu au 2, place de l’Opéra à Paris. Economie & Marchés : après un fort rebond au 1er trimestre (0,7%). Les nouvelles quelles perspectives pour la fin d’année ? La guerre des perspectives de la BCE (1,4% pour la croissance en 2015, 1,7% banque centrales aura-t-elle lieu ? Comment se servir de en 2016, une inflation n’atteignant pas 2% d’ici 2017) ouvrent l’analyse technique pour investir en Bourse ? La reprise est-elle par ailleurs la voie à un renforcement du Quantitative Easing. vraiment là ? Notre équipe d’experts, économistes, analystes Philippe d’Arvisenet vous fait part de son analyse macro- et stratégistes vous donnera les clés pour aborder la fin de économique en page 7. Au registre des bonnes nouvelles, il ne l’année 2015 bien informé(e). faut pas oublier que l’été a également vu la fin d’une bonne saison de publications semestrielles pour les entreprises Excellente reprise et bonne lecture. du CAC 40® avec seulement 5% de résultats inférieurs aux attentes, contre 33% au premier semestre de l’année dernière. Mode d’emploi Produits de Bourse POUR L’ÉDITION DIGITALE POUR MIEUX COMPRENDRE
DU 1ER SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE 2015 04 AGENDA ? SEPTEMBRE 11 | WARRANTS : DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS SUR 23 | France : PIB à 8h45. PMI des services à 9h00. LE NIKKEI 225 ARRIVANT À ÉCHÉANCE 01 | Chine : PMI manufacturier à 03h00. LE 11 SEPTEMBRE 2015. Europe : PMI composite à 10h00. USA : MBA demandes de prêts Europe : Taux de chômage zone hypothécaires à 13h00. euro à 11h00. 12 | Chine : Production industrielle et ventes au détail à 7h30. USA : Dépenses de construction et ISM manufacturier à 16h00. Europe : Production industrielle 24 | France : Indice de confiance dans les affaires à 8h45. Demandeurs 14 | zone euro à 11h00. d’emploi à 18h00. 02 | USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. ADP Allemagne : Indice IFO climat des Variation de l'emploi à 14h15. Commandes industrielles à 16h00. 15 | Europe : Balance commerciale zone euro à 11h00. affaires à 10h00. USA : Commandes de biens Livre beige de la Fed à 20h00. USA : Indice Empire Manufacturing durables, demandes continues et et ventes au détail anticipées à nouvelles demandes d’allocations 03 | France : PMI des services à 9h50. Europe : PMI composite à 10h00. 14h30. Production industrielle et utilisation des capacités à 15h15. chômage à 14h30. Ventes de logements neufs à 16h00. Stock d’entreprises à 16h00. 25 | USA USA : Balance commerciale, : PIB, indice des prix du PIB et nouvelles demandes d’allocations chômage et demandes continues à 16 | Europe : Indice des prix à la consommation à 11h00. consommation de base des ménages à 14h30. 14h30. ISM non manufacturier composite à 16h00. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. 28 | France : Indice de confiance des consommateurs à 8h45. 04 | France : Indice de confiance des consommateurs à 8h45. 17 | USA : Mises en chantier, permis de construire, demandes continues et USA : Consommation des ménages et revenu personnel à 14h30. Europe : PIB et c onsommation des nouvelles demandes d’allocations Revente des logements en cours à ménages zone euro à 11h00. chômage à 14h30. Indicateur de 16h00. Activité manufacturière de confiance de la Fed de Philadelphie Dallas à 16h30. USA : Taux de chômage à 14h30. à 16h00. FOMC décisions de la FED (taux directeurs) à 20h00. 07 | àAllemagne 8h00. : Production industrielle 29 | Europe : Indicateur du climat des affaires et confiance des WARRANTS : DERNIER JOUR DE COTATION consommateurs de la zone euro à Europe : Sentix confiance des POUR LES WARRANTS SUR INDICES, 11h00. investisseurs à 10h30. ACTIONS, MATIERES PREMIERE ET DEVISES ARRIVANT À ÉCHÉANCE LE 18 SEPTEMBRE USA : Confiance du consommateur à 2015. 16h00. 08 | Chine : Balance commerciale. CERTIFICATS : DERNIER JOUR DE COTATION France : BDF Sentiment dans les affaires à 8h30. Balance POUR LES TURBOS, BONUS, BONUS CAPPÉS, BONUS CAPPÉS LAST MINUTE, CAPPÉS / 30 | France : Consommation des ménages à 8h45. commerciale à 8h45. CAPPÉS+ ET FLOORÉS / FLOORÉS+ SUR LE CAC 40® ET SUR ACTIONS ARRIVANT À Europe : Taux de chômage zone ÉCHÉANCE LE 18 SEPTEMBRE 2015. euro à 11h. 09 | Chine : Indice des prix à la production (GA) et indice des prix à USA : MBA demandes de prêts la consommation (GA) à 3h30. 18 | Europe : BCE comptes courants zone euro à 10h00. hypothécaires à 13h00. ADP variation de l'emploi à 14h15. Indice USA : MBA demandes de prêts des directeurs d'achats de Chicago hypothécaires à 13h00. USA : Indicateurs avancés à 16h00. à 15h45. 10 | France : Production industrielle et production manufacturière à 8h45. 21 | USA : Ventes de logements existants à 16h00. USA : Indice des prix aux importations, demandes continues et nouvelles demandes d’allocations 22 | Europe : Confiance des consommateurs de la zone euro à chômage à 14h30. Stocks de 16h00. commerce en gros à 16h00. USA : Ventes logements existants à 16h00. Tous les matins, en temps réel, retrouvez les principaux indicateurs économiques sur le site www.produitsdebourse.bnpparibas.com (onglet "Services", rubrique "Agenda économique et des sociétés"). Dans les secondes qui suivent leur publication, les résultats des statistiques sont mis en ligne.
DU 1ER SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE 2015 05 AGENDA ? OCTOBRE 14 | Chine : Indice des prix à la production (GA) et Indice des prix à 23 | France : PMI des services à 9h00. la consommation (GA) à 3h30. Europe : PMI composite à 10h00. 01 | Chine : PMI Manufacturier à 03h00. Europe : Production industrielle USA : Demandes continues et nouvelles demandes d’allocations zone euro à 11h00. 26 | Allemagne à 10h00. : IFO climat des affaires chômage à 14h30. Dépenses de USA : MBA demandes de prêts construction et ISM Manufacturier à France : Demandeurs d’emploi à hypothécaires à 13h00. Ventes au 18h00. 16h00. détail anticipées à 14h30. Stocks d’entreprises à 16h00. Livre beige USA : Ventes de logements neufs à de la Fed à 20h00. 15h00. Activité manufacturière de 02 | USA : Taux de chômage à 14h30. Dallas à 15h30. 15 | USA : Indice Empire Manufacturing, 27 | USA demandes continues et nouvelles 05 | France : PMI des services à 8h45. demandes d’allocations chômage à 14h30. Indicateur de confiance de la : Commandes de biens durables à 13h30. Confiance du Europe : PMI composite à 10h00. consommateur à 15h00. Sentix confiance des investisseurs à Fed de Philadelphie à 16h00. 10h30. USA : ISM non manufacturier composite à 16h00. WARRANTS : DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES WARRANTS SUR LE CAC 40® 28 | France : Indice de confiance des consommateurs à 8h45. ARRIVANT À ÉCHÉANCE LE 16 OCTOBRE 2015. USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 16h00. FOMC 06 | USA : Balance commerciale à 14h30. CERTIFICATS : DERNIER JOUR DE COTATION POUR LES TURBOS SUR LE CAC 40®, CAPPÉS Décisions de la FED (taux directeurs) à 19h00. /CAPPÉS+ ET FLOORÉS / FLOORÉS+ SUR LE CAC 40® ET SUR ACTIONS ARRIVANT À 07 | Allemagne à 8h00. : Production industrielle ÉCHÉANCE LE 16 OCTOBRE 2015. 29 | Europe : Confiance des consommateurs de la zone euro et France : Balance commercial à Indicateur du climat des affaires à 8h45. 16 | Europe : Balance commerciale zone euro et indice des prix à la 11h00. consommation à 11h. USA : PIB, indice des prix du PIB, USA : MBA demandes de prêts hypothécaires à 13h00. consommation de base des USA : Production industrielle et ménages, demandes continues et Utilisation des capacités à 15h15. nouvelles demandes d’allocations 08 | France : Bdf sentiment dans les affaires à 8h30. Indice de confiance chômage à 13h30. Revente des logements en cours à 16h00. dans les affaires à 8h45. 19 | Chine : PIB, Production industrielle et ventes au détail à 7h30. USA : Demandes continues et nouvelles demandes d’allocations 30 | France : Consommation des ménages à 8h45. chômage à 14h30. 20 | Europe : BCE comptes courants zone euro à 10h00. Europe : Taux de chômage zone USA : Mises en chantier et permis euro à 11h00. 09 | France : Production industrielle et production manufacturière à 8h45. de construire à 14h30. USA : Revenu personnel et consommation des ménages à USA : Indice des prix aux 21 | USA : MBA demandes de prêts 13h30. Indice des directeurs importations et stocks de hypothécaires à 13h00. Nouvelles d'achats de Chicago à 14h45. commerce en gros à 16h00. demandes d’allocations chômage à 14h30. 13 | Chine : Balance commerciale. 22 | France : Indice de confiance dans les affaires à 8h45. Europe : Confiance des consommateurs de la zone euro à 16h00. USA : Demandes continues et nouvelles demandes d’allocations chômage à 14h30. Indicateurs avancés et Ventes de logements existants à 16h00. Retrouvez l’actualité économique sur Twitter avec le Fil des Experts BNP Paribas Produits de Bourse #FDEbourse
PRODUITS DE BOURSE 100% MARCHÉS L’ACTUALITÉ DES MARCHÉS DÉCRYPTÉE EN DIRECT PAR NOS EXPERTS Tous les mardis de 12h à 12h30 Nicolas Ganne Denis Lantoine Matthias Baccino Analyste technique senior Rédacteur en chef Responsable Produits BNP Paribas numérique de Bourse Investir BNP Paribas CRÉER UNE ALERTE DÉCOUVRIR L’ÉMISSION Besoin d’aide ? Appelez-nous au Nº Vert 0 800 235 000 Envoyez-nous un message Les Produits de Bourse présentent un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance.
ANALYSE MACRO-ÉCONOMIE 07 QUEL ÉTÉ ! ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 4 SEPTEMBRE 2015 S uite à de longues et laborieuses négociations, un 3 ème Les bonnes nouvelles sont venues des États-Unis où la croissance plan d’aide a été accordé à la Grèce, mettant ainsi fin aux a nettement rebondi au T2 (3,7% après 0,6%). La consommation a incertitudes liées à un éventuel « Grexit ». L’attention été soutenue par la baisse des cours de l’énergie et la bonne tenue s’est alors portée sur la détérioration de la situation des du marché du travail, l’investissement a progressé malgré le recul économies émergentes. de la demande de biens d’équipements dans le secteur pétrolier et L’affaiblissement de la demande de pétrole joint à une offre le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance en abondante a fait passer le cours du WTI en dessous de la barre des dépit de la force du dollar. Les commandes de biens d’équipement 40 dollars fin août. Le cours des autres matières premières s’est au début de l’été et le rebond de la confiance des ménages plaident considérablement replié (-30% pour les métaux et -20% pour les pour une croissance toujours soutenue mais moins toutefois qu’au denrées alimentaires) ce qui a naturellement pesé sur l’activité des second trimestre compte tenu de la constitution de stocks. Le quasi pays exportateurs, ainsi le Canada est-il entré en récession alors que plein emploi devrait permettre à la Fed d’amorcer la normalisation l’Australie voyait sa croissance chuter. de sa politique monétaire. Toutefois, l’instabilité financière, l’absence Le tassement de la croissance des économies émergentes, d’accélération au plan des salaires et une inflation limitée à 0,2% accompagné de sorties de capitaux et de dépréciations monétaires (1,2% pour le déflateur de la consommation hors éléments volatiles, (38% sur un an pour le Real, 47% pour le Rouble, 18% pour le Rand, la mesure préférée de la Fed), très en deçà de l’objectif, ont conduit 17% pour la Roupie indonésienne) se sont ajoutés à la correction du les marchés à cesser d’anticiper la première hausse en septembre. marché boursier chinois pour entretenir l’incertitude. Le PIB russe Au Japon, après un excellent début d’année, le PIB s’est contracté de s’est replié, comme celui de l’Afrique du Sud ou encore du Brésil, où -1,6% en rythme annuel au T2 après 4,5%, notamment sous l’effet le recul a atteint 7,2% en données annualisées au T2 (après – 3% au de baisses de la consommation (-3%) et des exportations (-16,5%). Le T1), et s’est accompagné d’une dégradation des comptes publics et de la balance courante, alors que l’accélération de l’inflation à 9,6% a redressement des PMI, l’excellente tenue des profits et un marché conduit la banque centrale à porter son taux d’intérêt à 14,25%. du travail tendu plaident pour un rebond de la demande interne. Toutefois, le gonflement des stocks depuis janvier, le tassement de la croissance chinoise, et un redressement des salaires tardant à se manifester, sont de nature à peser sur la croissance au 2ème semestre. L’inflation, nulle en juillet, reste très loin de l’objectif de la Banque du Japon en dépit du PHILIPPE D’ARVISENET QE. Celui-ci pourrait être renforcé ÉCONOMISTE ET CONSEILLER DE LA DIRECTION GÉNÉRALE - BNP PARIBAS d'ici quelques mois. Dans la zone euro la croissance a été de 0,3% au T2 après 0,4%. Elle a atteint 0,4% en Allemagne, 0,3% (après 0,4%) en Italie, confirmant la sortie de récession, a été nulle en France après toutefois un fort La correction de la bourse n’a que peu d’effets directs sur l’économie rebond au T1 (0,7%), s’est à nouveau démarquée en Espagne en chinoise avec une capitalisation qui ne représente qu’un tiers du PIB, atteignant 1%. Les indicateurs conjoncturels nationaux confirment trois fois moins que la moyenne des pays avancés, la place du marché la poursuite de la reprise. Mais compte tenu du ralentissement de immobilier y est bien plus importante. En fait, un PMI industriel en l’économie mondiale, celle-ci devrait être légèrement plus faible que territoire de contraction depuis de nombreux mois, comme les mesures récemment prises, (une dévaluation du Yuan, une 5ème baisse des taux ce qui était attendu voici quelques mois. Les nouvelles perspectives de et une 3ème baisse des réserves obligatoires depuis novembre), ont la BCE (1,4% pour la croissance en 2015, 1,7% en 2016 avec un risque jeté le doute sur la croissance. Cela montre la difficulté du passage baissier, une inflation n’atteignant pas 2% d’ici 2017) ouvrent la voie d’un modèle fondé sur l’investissement, l’industrie et les exportations à un renforcement du QE. à un modèle donnant plus de place à la consommation et aux services. Grexit : sortie de la Grèce de la zone euro (« Greece » Grèce en anglais Des marges de manœuvre demeurent, avec un déficit budgétaire des et « exit » sortie) plus limités et un taux d’intérêt sur les prêts à un an à 4,6%, mais encourager l’endettement, déjà excessif, est-il judicieux dans un Déflateur : coefficient qui permet de corriger l'effet de l'inflation contexte où les capacités excédentaires sont abondantes. pour comparer des années différentes
ANALYSE STRATÉGIE 08 DE BONNES RÉSOLUTIONS DE RENTRÉE ACHEVÉ DE RÉDIGER LE 1ER SEPTEMBRE 2015 Q ue s’est-il passé cet été ? Il serait fastidieux de dresser et plus généralement zone euro et États-Unis). Le ralentissement l’inventaire des événements qui ont occupé les de l’économie chinoise est bien évidemment préoccupant mais investisseurs cet été ou de rappeler les performances rappelons qu’un choc économique dans les émergents n’entraîne pas des marchés financiers. Il faudra seulement se souvenir de récession dans les zones développées, même en tenant compte que les investisseurs n’ont profité que peu de temps des effets financiers. Bien évidemment, il en va différemment d’un des suites favorables de l’accord entre la Grèce et ses choc financier majeur mais il est difficile d’imaginer qu’un blocage des partenaires à la mi-juillet. En caricaturant à peine, l’idée dominante à marchés comparable à celui observé lors de la crise des « subprimes » la fin des classes était que « ce qui se passe à la bourse de Shanghai puisse survenir. Enfin, et ce sera vraisemblablement un élément qui reste à la bourse de Shanghai » et que la tragédie couvait en Grèce. sera pris en compte lorsque les inquiétudes se seront dissipées, la A quelques jours de la rentrée, tout le monde paraissait convaincu vulnérabilité des économies émergentes asiatiques à un choc est bien que tout est sous contrôle en Grèce (même après la démission moindre qu’à la veille de la crise de 1997. d’Alexis Tsipras) pendant que la Chine cristallisait les inquiétudes. La baisse violente des bourses de Chine continentale depuis la mi- UNE CHASSE AUX « BONNES AFFAIRES » AVEC DISCERNEMENT juin a tout d’abord conduit les autorités à mettre en place diverses mesures de soutien, sans résultats tangibles. Les doutes sur la santé Début août, alors que les inquiétudes qui ont entraîné le violent recul de l’économie chinoise ont ensuite été alimentés par des données des actions commençaient à se manifester, nous avions préféré réduire économiques montrant une contraction de l’activité manufacturière. le risque dans nos portefeuilles. Après la correction, et dans la mesure La dévaluation surprise du yuan en trois étapes les 11, 12 et 13 août où notre vision fondamentale reste inchangée, il nous a paru opportun a accru les inquiétudes en relançant l’hypothèse d’une guerre des de revenir vers des positions plus dynamiques, ce que nous avons fait monnaies. Enfin, le passage du baril de pétrole WTI sous 40 dollars pour commencer via les obligations d’entreprises à haut rendement le 24 août semble avoir achevé de convaincre les investisseurs de américaines. Ces titres ont l’imminence d’un important ralentissement de l’économie mondiale. beaucoup souffert alors que Les réactions observées sur les marchés financiers, avec en particulier leurs fondamentaux ne justifient une remontée très brutale de la volatilité sur les actions et les devises, pas une telle dégradation. La sont-elles pleinement justifiées par la situation économique ? baisse du pétrole au cours de l’été a pu jouer, compte tenu de la composition des indices, mais la désaffection a aussi touché les entreprises hors secteur de l’énergie. Nous considérons que ces actifs correspondent parfaitement à ce que nous recherchons à l’heure actuelle à NATHALIE BENATIA STRATÉGISTE CHEZ BNP PARIBAS savoir des marchés développés INVESTMENT PARTNERS ayant connu une nette contre- performance. La recherche du rendement (7,3 % fin août) vient s’ajouter à ces considérations et nous conservons notre exposition aux obligations d’entreprises à haut rendement européennes. Nous envisageons de revenir par étapes sur les actions mais nous nous cantonnerons, au moins dans un premier temps, aux marchés développés. Nous avons depuis plusieurs mois des doutes sur la capacité des économies émergentes à tirer leur épingle du jeu. Après UNE CROISSANCE MONDIALE INÉGALE MAIS BIEN PRÉSENTE la baisse, leur sous-évaluation est encore plus manifeste mais ne nous Au printemps, face à l’absence d’amélioration de la dynamique dans paraît pas constituer un argument suffisant pour passer à l’achat dans les économies émergentes, à l’atonie persistante du commerce l’immédiat d’autant plus que les perspectives de remontée des taux mondial et aux difficultés croissantes de la Chine, de la Russie et du directeurs aux États-Unis pourront entraîner des flux de capitaux Brésil, le scénario d’une croissance « désynchronisée » entre zones hors des émergents. développées et zones émergentes s’est imposé. Les enquêtes auprès des directeurs d’achats (indices PMI) montrent qu’en agrégé dans les Pétrole WTI : West Texas Intermediate, avec le Brent de Mer du Nord, émergents, l’activité manufacturière a recommencé à se contracter. deux références pour la fixation du prix du brut mondial. Toutefois, ces mêmes enquêtes font aussi apparaître des économies Guerre des monnaies : dévaluation d'une devise ou politique plus dynamiques (Pologne, République Tchèque ou Mexique) qui accommodante d'une banque centrale soutenant la devise profitent de la croissance de leurs voisins développés (Allemagne domestique.
DOSSIER 10 GUERRE DES CHANGES : LE MATCH EURO CONTRE DOLLAR Rédigé par Franck Pauly, Journaliste Avec une véritable guerre des changes en cours – la Fed s’apprête à relever ses taux, tandis que la BCE continue d'inonder le marché de liquidités et que la Banque centrale chinoise vient de dévaluer le Yuan – plus que jamais les devises sont au cœur des interrogations sur les marchés. La parité euro/dollar sera particulièrement surveillée, alors que les politiques monétaires américaine et européenne vont diverger. Ces deux devises s'inscrivent dans des environnements économiques eux aussi divergents, les rythmes de croissance demeurant différents de part et d'autre de l’Atlantique. Quelles en sont les conséquences sur l'évolution de ces devises ? Comment pouvez-vous prendre des positions sur cette paire de devises avec des Produits de Bourse ? 1/ Les cycles économiques – plus mature aux États-Unis, en début de reprise en Europe – sont à des stades différents de part et d’autre de l'Atlantique. 2/ Ce différentiel de conjoncture a des implications sur les politiques monétaires, déterminantes pour le cours des devises. 3/ La hausse du dollar ne sera pas linéaire et des à-coups sont probables. 4/ Les Produits de Bourse sont un support pratique permettant de tirer parti des évolutions du dollar et de l'euro (lire également notre encadré des experts de BNP Paribas Produits de Bourse page 12) Pour vous éclairer dans vos choix et vos stratégies d'investissements, Alan Cauberghs, Directeur des investissements obligataires chez Schroders et Nicolas Ganne, Analyste Technique senior chez BNP Paribas CIB, confrontent leurs points de vue et nous livrent leurs anticipations sur ces deux devises majeures (lire pages 12 et 13).
DOSSIER 11 L e cycle économique se situe dans des des 1,05 d’ici à fin 2015. Chartiste, il recommande également de surveiller le comportement des prix à proximité des supports qui phases différentes de part et d'autre de sont susceptible d’entraver la poursuite de la tendance baissière l'Atlantique. vers 1,0500, à savoir : 1,1100/1,0950/1,0820/1,0710. Aux États-Unis, depuis l'an dernier, la croissance est DES PHASES DE CONSOLIDATION DU DOLLAR NE tirée par une remontée de la consommation, un redressement de l'immobilier, et la baisse du chômage, - même si de récentes PEUVENT ÊTRE ÉCARTÉES statistiques sur l'emploi sont plus hésitantes. Malgré cette Car attention, à court terme, la hausse attendue du dollar ne reprise désormais bien en place (+3,7% en rythme annualisé sera probablement pas un mouvement linéaire et sans heurts. au 2ème trimestre, après +2,3% en première estimation), la Fed Alan Cauberghs souligne ainsi que l’appréciation du dollar à de a répété qu'elle prendrait son temps avant de relever ses taux bonnes chances de passer par des périodes de consolidation – directeurs. Ce relèvement est prévu par la plupart des spécialistes comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises cette année, cette année, en septembre, ou plus probablement en décembre, notamment à la fin de l’été. voire en février 2016. Car la récente crise boursière chinoise peut Depuis le début de l'année, l’euro a en effet fortement baissé face en effet pousser la Fed à attendre encore quelques mois avant au dollar américain en janvier avant de se stabiliser en février une normalisation de sa politique monétaire, afin de continuer de à la veille du QE de la BCE. La perspective de la normalisation soutenir les résultats des entreprises américaines. progressive de la politique monétaire américaine continuant, Situation tout à fait différente en Europe, où le cycle économique par ailleurs, de soutenir le dollar. Puis mars a été plus agité de reprise n'en est qu'à son début - avec une croissance d'à peine avec un euro oscillant entre 1,12 et 1,05 « Depuis mi-avril, la +0,3% au 2ème trimestre – et où la BCE a annoncé début 2015 (le 22 « mécanique céleste » semble s’être enrayée (l’environnement janvier) des mesures exceptionnelles, avec 60 milliards d’euros porteur du premier trimestre ayant été justifié par l’alignement par mois d'achats de dettes jusqu’en septembre 2016 pour stopper des planètes : dollar fort, taux et pétrole bas) », écrivait ainsi la menace de déflation et relancer une économie en panne de à la mi-août Wiseam, qui estime que la valeur d’équilibre de croissance. Ce « Quantitative Easing » européen, qui maintient des l’euro (hors effet systémique d’un échec sur la Grèce) se situe taux d'intérêt bas en Europe, explique la dépréciation de l’euro à actuellement entre 1,05 et 1,15 dollar. La crise Grecque – qui a partir du deuxième semestre 2014 car le programme d'achats de fait remonter l’euro jusqu’à 1,17 dollar – puis la crise chinoise Mario Draghi fait mécaniquement baisser l'euro. sont en effet venus apporter leur lot de frissons sur les marchés. Ce qui peut aussi ne pas satisfaire certains pays européens : un euro fort implique pour certains pays, comme l'Espagne ou le Portugal DES PRODUITS DE BOURSE PARTICULIÈREMENT des difficultés pour mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires et obtenir des résultats, à l'export par exemple, a ainsi ADAPTÉS souligné la chancelière allemande, Angela Merkel, à la mi-juin faisant Comment tirer parti de ces évolutions attendues ? Les Produits baisser l'euro en dessous des 1,12 dollars. de Bourse sur les devises sont tout indiqués avec une souplesse et une facilité d'accès vous permettant d'investir sur les DES POLITIQUES MONÉTAIRES À SURVEILLER DE mouvements des devises (lire encadré) avec des Warrants et des Certificats Turbos Infinis BEST. Vous pouvez ainsi tirer parti PRÈS, DE PART ET D'AUTRE DE L'ATLANTIQUE de la hausse prévue du dollar. Ils vous permettent également Concrètement, ce sont les niveaux des taux d'intérêt - via une de vous couvrir face à une baisse de l'euro en achetant des Puts politique monétaire elle-même déterminée par le niveau de la euro/dollar. croissance, du chômage et de l'inflation - qui influent le plus Pour investir sur le Forex (« Foreign Exchange » en anglais), vous directement sur les cours des devises : plus le taux est élevé, plus achetez des devises qui s'échangent contre d'autres devises la devise est attrayante. Et la plupart des experts pensent que la cotées par paire l'une contre l'autre sur un marché mondial, vigueur du dollar, ainsi que le repli de l'euro essentiellement à cause très profond avec 5 000 milliards de dollars échangés chaque de la divergence des politiques monétaires vont se poursuivre. jour, qui ne s'arrête jamais et cote 24 heures sur 24. C'est un A moyen terme, Goldman Sachs prévoit ainsi une lente poursuite marché de gré à gré, différent d'un marché organisé comme de la dévalorisation de l’euro, qui atteindrait la parité de 0,80 Euronext ou l'offre et la demande sont confrontées en un seul dollar pour 1 euro à l’horizon 2017, revenant ainsi à son plus bas endroit. Sur le Forex, aujourd'hui très facilement accessible via historique d’octobre 2000 (la parité était alors de 0,82 dollar des plateformes sur Internet, chaque opérateur cote pour ses pour 1 euro). D’ici-là, Goldman Sachs envisage une parité de clients. D’où l'importance majeure du choix de votre courtier en 0,95 dollar pour 1 euro au printemps 2016 et de 0,85 dollar pour termes de prix, de liquidité, de qualité et de fiabilité. 1 euro à la fin 2016. Sur les Certificats Turbos euro/dollar émis par BNP Paribas Mais les avis peuvent diverger sur le timing et les indicateurs Produits de Bourse, le levier habituel est de l'ordre de 5 à 15 à surveiller (lire les interviews de nos deux spécialistes des (même s'il peut aller jusqu'à plus de 30 pour un Turbo très proche devises). Alan Cauberghs de chez Schroders anticipe un euro aux de la barrière). Attention : les décalages sur le marché des environs de 1,05 dollar d’ici la fin de l’année ; Nicolas Ganne de changes peuvent aller beaucoup plus vite que sur les marchés BNP Paribas attend lui aussi un nouveau test du support majeur actions. Il faut donc prendre en compte la volatilité de la paire
DOSSIER 12 de devises concernée et il est impératif de surveiller de très près l'évolution de vos positions. Si possible avec des ordres de type « stop-loss ». Une gestion du risque avec des objectifs quantifiés INTERVIEW CROISÉE : est essentielle pour investir sur les devises. A noter : avec des Warrants et des Certificats Turbos, vous ne pouvez pas perdre LE MATCH ANALYSE FONDAMENTALE plus que ce que le montant que vous avez initialement investi. VS ANALYSE TECHNIQUE COMMENT VONT ÉVOLUER L'EURO COMMENT UTILISER LES PRODUITS ET LE DOLLAR ? DE BOURSE SUR LES DEVISES ? Les points de vue d'Alan LES CONSEILS DES EXPERTS DE BNP PARIBAS Cauberghs, directeur PRODUITS DE BOURSE des investissements obligataires chez Avec plus d’une centaine de Warrants et soixante Turbos Schroders et de Nicolas Infinis BEST, BNP Paribas Produits de Bourse propose différentes solutions d’investissement avec effet de Ganne, analyste technique senior chez ALAN CAUBERGHS NICOLAS GANNE levier sur le marché des changes (Forex). Par le biais de nos gammes de Warrants sur les parités BNP Paribas EUR/USD, EUR/JPY et EUR/GBP ou de Turbos Infinis BEST sur les parités EUR/USD et USD/JPY, vous pourrez - FP : Une sorte de guerre des changes est en cours vous positionner sur ces différentes parités de devises entre la Fed et la BCE. L'euro va-t-il continuer de ou mettre en place des stratégies de couverture de baisser face au dollar qui devrait remonter soutenu portefeuille. par la hausse attendue des taux américains ? Quel Afin de préciser votre anticipation sur l’une de ces parités est le calendrier que vous attendez pour la Fed ? de devises, BNP Paribas Produits de Bourse a mis au point « Avis d’Expert », un outil rassemblant les différentes - Alan Cauberghs : On s'attend à une appréciation du dollar, mais le recommandations d’Experts indépendants, publiées sur marché devrait passer par des périodes de consolidation, comme les sous-jacents et Produit de Bourse BNP Paribas. En vous cela est le cas actuellement. Et ce pour trois raisons. Premièrement, abonnant gratuitement à Avis d’Expert, vous recevrez la hausse des taux d’intérêt américains sera difficile à justifier en par email toutes les nouvelles recommandations de nos septembre, tant que l’incertitude sur la politique Chinoise et sur la experts BNP Paribas Produits de Bourse, Boursier.com, baisse des matières premières, en particulier du pétrole, n’est pas Trading Central, Tradingsat et Zone Bourse. L’interface levée. Elle devrait donc plutôt intervenir en décembre pour éviter a été conçue pour faciliter l’accès à ces différentes d’aggraver les tensions déflationnistes dans les pays émergents. recommandations, en les sélectionnant par Expert, par Deuxièmement, si la Grèce reste dans la zone euro comme cela sous-jacent ou encore par type de Produit de Bourse. Vous semble être le cas, le membre le plus faible reste dans le club, ce retrouverez tout l’historique des recommandations de qui risque de continuer à peser sur l'euro. Troisièmement, quand on nos Experts dans l’onglet « Services » de notre site, regarde le différentiel de taux de croissance, l'activité est nettement rubrique « Avis d’Expert ». Découvrez nos différents plus robuste aux États-Unis qu'en Europe. Or si l'Europe veut de la services en consultant notre site internet ou nos « croissance, elle aura besoin d'une devise bon marché, surtout par Tutoriels » vidéos directement sur notre chaîne Youtube : rapport au dollar. « BNP Paribas Produits de Bourse ». Il y a un autre élément à prendre en compte : avec les surprises Comme pour tous les Produits de Bourse, la perte positives en Europe ces derniers mois, comme par exemple en potentielle est limitée au montant du capital investi. Espagne et en Allemagne, de nombreux d'investisseurs ont Vous pouvez vous exposer à la hausse comme à la baisse investi sur les marchés actions européens. Mais aujourd'hui, au marché des changes, avec un effet de levier allant de ils vendent et rapatrient leurs capitaux pour recommencer à modéré à très élevé selon le type de Produit de Bourse investir sur les États-Unis. Et pour couvrir leur risque de change, que vous aurez sélectionné. Les Produits de levier offrent ils vendent de l'euro et achète du dollar. un effet de levier important qui amplifie la performance - Nicolas Ganne : La divergence de politique monétaire mise en de l’actif sous-jacent à la hausse comme à la baisse, ce place par la FED (réduction progressive, puis totale des rachats qui peut être favorable ou défavorable à l’investisseur. d’actif) et par la BCE (mise en place probable puis effective d’un Avant d’investir, nous vous invitons à vous former au « quantitative easing ») a soutenu une importante appréciation fonctionnement des Warrants et Turbos Infinis BEST du dollar par rapport à l’euro au deuxième semestre 2014. afin de maîtriser leur fonctionnement. Les prix ont construit un canal baissier, refluant rapidement de 1,3950 début mai 2014 à 1,0500 début mars 2015. La paire
DOSSIER 13 de devise EUR/USD a alors formé une figure de renversement des 40 dollars le 24 août. La tendance primaire reste baissière : haussière de type double creux sur le support majeur des 1,0500 nous continuons d’anticiper une stabilisation des prix dans la en mars/avril 2015. La clôture par le haut de la figure le 28 avril zone des (40,49) dollars au deuxième semestre 2015, ce qui 2015 a donné un signal d’achat supportant un retour à proximité devrait contribuer à maintenir l’inflation à un niveau faible en de la résistance majeure des 1,1500. Les prix ont depuis construit Europe. Dans ce contexte, le récent rebond à proximité de la une tendance latérale oscillant entre le support des 1,0820 et résistance des 54 dollars est une opportunité de vente. la résistance majeure des 1,1500 que nous considérons comme une zone de revente attractive d’un point de vue technique. La Avez-vous des seuils particuliers que vous surveillez ? tendance primaire reste baissière, nous continuons d’anticiper Quels sont vos objectifs de parité pour la fin de un nouveau test du support majeur des 1,0500 d’ici à fin 2015. l'année et à un an ? Que faut-il surveiller ? Qu'est-ce qui sera - AC : Notre objectif d'ici septembre 2016 est que l'euro pourrait déterminant dans le choix de la Fed ? aller vers la parité avec le dollar. D’ici la fin de l'année, notre objectif se situe plutôt vers les 1,05. Mais nous n'avons - AC : Nous regardons principalement l'inflation américaine, c'est- pas de seuils particuliers à surveiller car notre analyse est à-dire pour l’essentiel l'évolution des salaires. Ben Bernanke - le fondamentale, nous ne faisons pas d'analyse technique. précédent Président de la Fed - avait dit qu'il surveillait le taux - NG : La paire de devise EUR/USD a une nouvelle fois testé la de chômage, mais les objectifs changent en permanence. Janet zone de résistance majeure des 1,1500 fin août 2015, échouant Yellen, l'actuelle Présidente de la Fed, y reste attentive mais avec un regard différent. Aujourd'hui de plus en plus de sociétés ont des à la franchir. (Bull Trap). Les prix ont depuis reflué à proximité du difficultés pour embaucher, ce qui peut créer des tensions sur les support à 1,1100 conjonction (i) du niveau de support horizontal salaires et de l'inflation. Cela n'est toutefois pas très grave car il des 1,1100 (ii) des moyennes mobiles 20, 50 et 100 jours qui existe encore d'importantes marges de manœuvres laissées à la passent respectivement à 1,1155, 1,1082 et 1,1092 et du nuage Fed dans l'économie domestique. Quoi qu'il en soit, la Fed va rester Ichimoku qui est un important support pour les prix. On surveillera prudente et relèvera progressivement ses taux. Nous surveillons donc le comportement des prix à proximité des supports qui sont donc à la fois l'inflation et l'évolution du marché de l'emploi. susceptible d’entraver la poursuite de la tendance baissière vers 1,0500, à savoir : 1,1100/1,0950/1,0820/1,0710. - NG : Lire la réponse ci-dessus Les récentes dévaluations de la devise Chinoise changent-elles sensiblement la donne ? - AC : La situation en Chine est très importante. Le XIXème siècle a été le siècle du Royaume-Uni, le XXème celui des États-Unis, le XXIème sera celui de la Chine. Ce pays regagne la place qu'il a toujours eue dans l'histoire. La décision de dévaluer sa devise est avant tout une décision politique majeure pour faire partie des DTS du FMI et être reconnue comme une monnaie de réserve importante. C'est une étape de plus dans son évolution pour regagner de l'importance au niveau mondial, une normalisation de la devise vers un prix de marché, bien plus qu'une dévaluation pour relancer l'économie. Cela n'est pas très surprenant, mais c’est très important. Car l'économie Et pour l'euro ? chinoise passe par une phase de transformation qui va prendre - AC : Nous allons surveiller deux choses. D'une part, l'évolution plusieurs années pour s'orienter vers une économie domestique de l'inflation dans la zone euro, une zone très consommatrice plus forte, alors qu’auparavant elle était tournée vers l'exportation, de pétrole. Dès lors, le bas prix du baril est un point positif. Mais et créer un secteur privé, notamment dans les services comme cela crée aussi des tensions déflationnistes à surveiller car cela l’assurance. Par conséquent, les taux de croissance de l’économie pèse sur la devise. seront très différents de ce que l'on a connu ces dernières années Nous allons continuer d'observer d'autre part le programme : on va s'orienter vers une croissance de 3 ou 4 % par an au lieu de d'achat d'actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui 10 %. Dans l'avenir, la croissance mondiale sera donc également pèse sur l'euro et va continuer de le faire. On a pour encore au inférieure à ce que l'on a connu auparavant. En d'autres termes, moins un an, jusqu'à septembre 2016,une politique monétaire les taux d’intérêt vont remonter, mais sans retrouver leur niveau de « quantitative easing », accommodante, qui va mettre de la antérieur et il y aura probablement d'autres dévaluations, y compris pression sur l'euro. d'autres devises émergentes. - NG : L'évolution du pétrole (Brent) est à surveiller. Le Brent a - NG : Les indices action chinois ont retracé 100% de la forte construit une figure de continuation baissière de type biseau hausse construite de mars 2014 à mai 2015 et sont de retour ascendant au premier semestre 2015. La clôture par le bas de à proximité d’important niveau de support. Il est désormais la figure fin juin 2015 a relancé la tendance baissière débutée probable de voir le marché action chinois se stabiliser sur ces en juin 2014 poussant les prix à proximité du support majeur importants niveaux de supports au deuxième semestre 2015.
RECOMMANDATIONS 14 APPLE RÉDIGÉ LE 3 SEPTEMBRE 2015 ANALYSE FONDAMENTALE ANALYSE TECHNIQUE What goes up, must go down… Sous pression Portée aux nues, l’action de la première capitalisation mondiale D’un point de vue graphique, un cortège d’éléments techniques connaît depuis le début de l’année une évolution boursière plus milite pour un nouveau mouvement baissier sur Apple. En contrastée. En cause, les interrogations sur les ventes d’Apple et effet, les moyennes mobiles simples à 50 et 100 séances ont sa stratégie en vue de maintenir l’engouement pour ses produits effectué non seulement un croisement vendeur mais se sont haut de gamme investissant même le domaine du luxe. Il faut, aussi retournées à la baisse. De plus, la cassure de la zone de en effet, sans cesse titiller l’intérêt d’une clientèle d’aficionados support 120-122 dollars en place au premier semestre de l’année pour assurer les belles performances du groupe de Cupertino : a accéléré la pression vendeuse. En sus, à plus court terme, la une croissance annuelle moyenne de 23% du chiffre d’affaires valeur reste coiffée par une ligne de tendance négative en place avec une marge opérationnelle moyenne de 33% entre 2010 et depuis août dernier. Enfin, la moyenne mobile simple à 20 jours 2015. Certes, il n’y a pas vraiment péril en la demeure, puisque fin joue également un rôle de résistance. 2014 la firme à la pomme a pris la place de numéro un mondial Pour conclure, tant que 119 dollars reste un seuil de résistance des fabricants de smartphones devant Samsung, en écoulant (retracement de Fibonacci de 50% calculé entre le sommet et le presque 75 millions d’iPhone, avec les dernières versions 6 creux de l’année 2015), le titre est susceptible de poursuivre son et 6+ en vedette. Mais, justement, la dépendance du groupe à mouvement de baisse vers 92 dollars (creux de 2015). Au contraire, son smartphone est patente : il représente les deux tiers de ses un dépassement des 119 dollars invaliderait ce scénario pessimiste facturations. Or les exemples de stars déchues sont légion dans et validerait une reprise technique de plus grande envergure vers le secteur. Et les craintes n’ont été que ravivées, fin août, au vu 125 et 133 dollars (résistance horizontale depuis février 2015). d’une économie chinoise faiblissante, l’Empire du Milieu trônant en tête des marchés pour les produits d’Apple. Au point d’obliger le directeur général en personne, Tim Cook, à intervenir : « je ne peux évidemment pas prédire l’avenir, mais, à ce stade, nos performances du trimestre sont rassurantes. Au-delà, je continue de croire que la Chine représente une opportunité sans précédent à long terme. » a-t-il indiqué. L’i-Phone fait encore recette, en attendant que l’i-Watch et les autres services prennent le relais. • Type : ligne journalier • Traits vert : objectifs alternatifs • Trait bleu : seuil d’invalidation • Traits rouges : objectifs • Courbe bleue : moyenne mobile à 100 jours • Courbe rouge : moyenne mobile à 50 jours Sélection de Produits de Bourse (Cours de Apple au 11 Septembre 2015 : 114,21 $) STRATÉGIES LEVIER Type Mnémo Prix d'Exercice Cours Élasticité Échéance Pour accompagner la WARRANT Call J205B 118,00$ 0,28 € 7,37% 18 décembre 2015 hausse du titre Apple LEVIER optez pour le Turbo Call Put J699B 108,00$ 0,35 € 5,53% 18 décembre 2015 « J699B » qui offre un Prix d’Exercice levier réactif. Type Mnémo Cours Élasticité Échéance (Barrière Désactivante) TURBO Call J699B 100,00$ 1,18 € 7,65% 18 décembre 2015 Put - - - - - Sélection effectuée par BNP Paribas. Les recommandations sur actions ont été rédigées par Les Échos Bourse - Investir. Les analyses graphiques et techniques ont été réalisées par Chart’s. La responsabilité de BNP Paribas ne saurait être recherchée ou engagée du fait des prises de position, sous quelque forme que ce soit, des analystes financiers de Les Échos Bourse - Investir et de Chart’s, leurs prises de position n’engageant qu’eux.
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