Art moderne PIASA - Drouot.com

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Art moderne PIASA - Drouot.com
Art
moderne
et Contem
   porain

MERCREDI 1 er JUIN 2022
PIASA
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CONTACT DÉPARTEMENT
ART MODERNE ET CONTEMPORAIN

  Directrice
  Florence Latieule
  Tél. : +33 1 53 34 10 03
  f.latieule@piasa.fr

  Constance Perret
  Tél. : +33 1 53 34 10 02
  c.perret@piasa.fr
  Susanna Mancini
  Tél. : +33 1 53 34 13 26
  s.mancini@piasa.fr
  Gabrielle de Soye
  g.desoye@piasa.fr

                         trA
                enfiedom
               metnoC ffe
                n i ar o p

Vente N° 2006

Enchérissez en direct sur www.piasa.fr
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moderne
et Contem
 porain
Vente  : Mercredi 1er juin 2022 à 18h
  PIASA
  118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris

Exposition publique
  Lundi 23 mai 2022 de 10 à 18 heures
  Mardi 24 mai 2022 de 10 à 18 heures
  Mercredi 25 mai 2022 de 10 à 18 heures
  Lundi 30 mai 2022 de 10 à 18 heures
  Mardi 31 mai 2022 de 10 à 18 heures

  Téléphone pendant l'exposition et la vente
  +33 1 53 34 10 10 / +33 1 53 34 10 03

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ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                                            Artistes présentés

                                                                            ADAMI Valerio 25                      RAE Fiona 37
                                                                            ARMAN (Armand Fernandez dit) 15       RANCILLAC Bernard 26, 27
                                                                            ARUNANONDCHAI Korakrit 36             RICHIER Germaine 04
                                                                            BASQUIAT Jean-Michel 23               RUSTIN Jean 30
                                                                            CÁRDENAS Agustín 08, 09               TAKIS (Panayotis Vassilakis dit) 17, 18
                                                                            CÉSAR (César Baldaccini dit) 13, 14   TÉLÉMAQUE Hervé 24
                                                                            CHAPMAN Jake & Dinos 33               TOBIAS Gert & Uwe 41
                                                                            DADO (Miodrag Ðuric dit) 28, 29       TOVAR Iván 10
                                                                            DUBUFFET Jean 12                      UTRILLO Maurice 02
                                                                            ESTÈVE Maurice 03                     VIALLAT Claude 19
                                                                            FERRER Joaquin 11                     VÕ Danh 39
                                                                            HAINS Raymond 16                      WEIWEI Ai 34
                                                                            HAVEKOST Eberhard 40                  WINTERS Terry 38
                                                                            JONONE (John Andrew Perello dit) 42   ZHANG Huan 35
                                                                            KIPPENBERGER, Martin 22
                                                                            LAM Wifredo 07
                                                                            LÉGER Fernand 06
                                                                            LEWITT Sol 21
                                                                            MAJORELLE Jacques 01
                                                                            NASH David 31, 32
                                                                            PICASSO Pablo 05
                                                                            PINCEMIN Jean-Pierre 20

                                                           détail lot 03.
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                             Photos : © Xavier Defaix

détails des lots 04 et 24.
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                             Photos : © Xavier Defaix

détails des lots 36 et 25.
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ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                        Photos : © Xavier Defaix
Né à Nancy en 1886, Jacques Majorelle (1886-1962) est le fils du célèbre ébéniste
Louis Majorelle. Baignant dès son plus jeune âge dans le courant Art Nouveau de
l’Ecole de Nancy, fréquentant régulièrement les ateliers de son père, c’est tout
naturellement qu’il se tourne vers la peinture.
A partir de 1903, il fait le choix de s’éloigner de Nancy afin d’entamer sa carrière
de peintre à Paris.
Passionné par les voyages, il entreprend différents séjours en Espagne, en Italie
puis enfin en Egypte en 1910, où il sera profondément marqué par l’art de l’islam.
"Scutari", représenté ici, se situe à Üsküdar, un des 39 quartiers d’Istanbul.
Majorelle y effectue une halte durant l’été 1912 en revenant en France, à la suite
de son deuxième séjour en Egypte.

Le cimetière est célèbre, Théophile Gautier lui a consacré un chapître de
« Constantinople ». Il y dépeint cette grande nécropole musulmane, qui s’étend
sur l’espace de plus d’une lieue en détaillant le tombeau turc traditionnel dans
tous ses détails.
Ici, Jacques Majorelle fait preuve d’une grande sobriété, en apportant à la
composition un sentiment de calme et de sérénité.
Pour autant, cette représentation des cyprès traduit d’ores et déjà son attachement
pour l’Orient, ses couleurs, ses lumières et ses coutumes.
Il s’établira dès 1917, à Marrakech, marquant ainsi le début de son périple à travers
le Maroc, et particulièrement l’Atlas.

                                                            01 . Jacques Majorelle (1886-1962)
                                                                 Les cyprès du cimetière de Scutari, Constantinople,
                                                                 1912

                                                                                                                                                                   01
                                                                 Au recto :                                                                        Recto   Verso
                                                                 Tempera sur papier contrecollé sur carton fort
                                                                 Signé, daté et situé en bas à gauche
                                                                 Au verso :
                                                                 Etude d'un personnage en manteau
                                                                 Huile sur carton
                                                                 66,5 × 45,5 cm
                                                                Provenance : Collection particulière, Paris
                                                                Bibliographie : F. Marcilhac, A. Marcilhac, Jacques
                                                                Majorelle, Editions Norma, Paris, 2019, reproduit
                                                                en couleur sous le n°25 p. 206 et sous le n°39 p. 217
                                                                Un certificat du cabinet Marcilhac sera remis à
                                                                l'acquéreur
                                                                Il s'agit probablement du seul tableau connu
                                                                à ce jour d'une vue de Turquie peint par
                                                                Jacques Majorelle.
                                                                15 000 / 18 000 €
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ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                      Photos : © Xavier Defaix
"Maurice Utrillo est le peintre de Montmartre", déclarait Louis Libaude, écrivain
devenu marchand d'ar t, dans l'introduction du catalogue de la première
exposition de tableaux d'Utrillo en 1913. Dans cette œuvre, Utrillo évoque de façon
magistrale l'essence de Montmartre, mais, contrairement aux impressionnistes,
qui peignaient leurs sujets à partir d'une observation directe en plein air, le peintre
préférait travailler en privé, peignant à partir de cartes postales, de photographies,
et souvent simplement de souvenirs. Alfred Werner s'émerveille de la capacité de
l'artiste à capturer "l'arôme" de Montmartre : "Les œuvres d'Utrillo montrent
clairement au visiteur de la butte Montmartre - où de nombreuses petites rues
et bâtiments publics n'ont presque pas changé depuis l'époque de l'artiste, à
l'exception de la patine supplémentaire acquise en cinq ou six décennies - que
la tâche de l'artiste est de nous révéler un aspect de son sujet qui nous échappe
dans l'expérience ordinaire. Aussi terre-à-terre et peu romantique qu'ait pu
paraître Utrillo en travaillant sur un morceau de toile ou de carton, il était en
fait un poète qui a atteint un équilibre émotionnel, une harmonie intérieure, que
l'on n'atteint que rarement. Le voyageur, surtout s'il est pressé, est généralement
désorienté par le fouillis d'objets qui réclament son attention. Le peintre-poète,
en distinguant un motif, nous fait sortir de la confusion pour atteindre le plus
haut degré de clarté de l'esprit."

                               —Alfred Werner, Maurice Utrillo, New-York, 1981, p. 40

                                                                                                                                                 02

                                                             02 . Maurice Utrillo (1883-1955)
                                                                  Le Castel d'un Philosophe, circa 1915-1916
                                                                  Huile sur panneau parqueté
                                                                  Signé en bas à droite
                                                                  24,5 × 32 cm
                                                                 Provenance : Collection particulière, Paris
                                                                 Un certificat de Monsieur Paul Pétridès sera remis
                                                                 à l'acquéreur
                                                                 25 000 / 35 000 €
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ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                          Photos : © Xavier Defaix
Estève, qui avait exposé en 1942 à la Galerie de France aux côtés des jeunes
peintres tels que Bazaine, Le Moal, ou bien encore Manessier, connaît un tournant
décisif dans les années de l’après-guerre. Tandis qu’il signe un contrat d’exclusivité
avec la Galerie Louis Carré, il commence à avoir un important succès à l’étranger,
notamment en Scandinavie. Au début des années 1950, Estève met en place
un langage pictural auquel il restera fidèle, qui marque un affranchissement de
toute figuration par l’adoption d’un système constructif rigoureux, où les
éléments géométriques, transposés en tons plats, sont animés par des tonalités
chaudes héritées de Bonnard. Voici les termes en lesquels Estève s’est exprimé sur
sa démarche artistique, qui laisse une place importante à l’intuition : « ... Je ne
me sers jamais d’esquisse, je peins directement sur la toile, sans dessin préalable.
La couleur s’organise en même temps que les formes. Tout se cherche dans le
format en chantier... Chaque œuvre est une suite de métamorphoses... En vérité
une toile est pour moi une somme de reprises incessantes qui dure jusqu’à ce
que je me trouve devant un organisme que je sens vivant. Seule ma sensibilité
peut me dire si j’ai atteint ou non cette reconnaissance... Une des choses qui
me caractérise le plus est qu’il n’y a pas chez moi d’image préétablie ; pas de
forme que je souhaite obtenir a priori sur une toile. Au moment même où je peins,
il s’opère un échange, une conversation s’établit entre moi et le tableau au fur et
à mesure que celui-ci s’organise... N’ayant plus le spectacle de la nature sous les
yeux, ni son souvenir, je me trouve en face de l’art, d’une réalité, d’un objet qui a
grandi et qui est plus tyrannique encore qu’un sujet, mais en même temps plus
souple, obstiné et ouvert ».

          —Jean Leymarie, « Préface », in cat. exp. Paris, Grand Palais, Estève, 1986

                                                            03 . Maurice Estève (1904-2001)
                                                                 Le Bouquet blanc, 1942
                                                                 Huile sur toile
                                                                 Signée en bas à gauche
                                                                 Contresignée, datée et titrée au dos
                                                                 81 × 54 cm
                                                                Provenance :
                                                                - Ancienne collection Jacques et Lydie Bazaine
                                                                - Vente Paris, Millon & Associés, 27 juin 2012, lot 241
                                                                - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel
                                                                propriétaire
                                                                - Collection particulière, France
                                                                Exposition : Paris, Galerie de France, Douze peintres

                                                                                                                                                     03
                                                                d'aujourd'hui, 6 février - 4 mars 1943
                                                                Bibliographie : R. Maillard, M. Prudhomme-Estève,
                                                                Maurice Estève, Catalogue raisonné de l'œuvre
                                                                peint, Editions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1995,
                                                                reproduit en couleur sous le n°186, p.216
                                                                30 000 / 50 000 €
Art moderne PIASA - Drouot.com
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           Pomone était la divinité romaine qui veillait sur les fruits et les jardins. Elle était
                                                           l’épouse de Vertumme, dieu lié au retour des saisons et aux arbres fruitiers.

                                                           Elle est généralement représentée sous la forme d’une jeune femme portant des
                                                           fleurs et des fruits. Dans le domaine de la peinture, elle est souvent associée à
                                                           Vertumme, soit lorsque ce dernier parvient à endormir sa méfiance après s’être
                                                           changé en vieille femme, soit en couple symbolisant la fécondité ou l’automne.

                                                           En sculpture, elle figure beaucoup plus souvent de manière isolée et à l’époque
                                                           antique ou classique, c’est un sujet qui convient particulièrement bien aux statues
                                                           de jardin (Versailles, Marly…). À l’époque moderne il n’y a guère que Maillol qui ai
                                                           utilisé ce sujet avec une figure de femme debout tenant une pomme dans chaque
                                                           main (1912), mais ce n’est là encore qu’une raison factice de représenter un corps
                                                           féminin.

                                                           Pour Germaine Richier (1902-1959), au contraire, le côté anatomique disparaît
                                                           au profit du symbole. Elle a cherché avant tout à évoquer une image de
                                                           la fécondité avec cette femme aux larges flancs, se gavant de fruits. On est loin
                                                           des prétextes décoratifs évoqués plus haut et il en résulte une œuvre bien plus
                                                           riche dans son évocation.

                                                                      —N. Barbier, G. Richier : La Pomone, Musée des Beaux-Arts, Rennes, 1980

                                                                                                           "Pomone" dans l'atelier de Germaine Richer © D.R.
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                          Photos : © Xavier Defaix
                           04 . Germaine Richier (1902-1959)
                                La Pomone, 1945
                                Bronze à patine noire
                                Signé et numéroté sur la base : 7/8
                                Édition de 8 exemplaires
                                Porte le cachet du Fondeur
                                'Thinot Fondeur, Paris'
                                79 × 25 × 27 cm
                                Provenance : Collection particulière, Paris
                                Expositions :
                                - Londres, Anglo-French Art Center, Sculpture
                                of Germaine Richier, Engravings Studio of Roger
                                Lacouriere, 1947, un exemplaire similaire
                                - Arnhem, Sonsbeek 52, 1952, un exemplaire
                                similaire
                                - Minneapolis, Walker Art Center, Sculpture by
                                Germaine Richier, 28 septembre - 9 novembre 1958,
                                un exemplaire similaire reproduit dans
                                le catalogue de l'exposition sous le n°1
                                - Antibes, Musée Picasso, Germaine Richier,
                                17 juillet - 30 septembre 1959, un exemplaire
                                similaire reproduit dans le catalogue de
                                l'exposition sous le n°93
                                - Zurich, Kunsthaus, Germaine Richier, 1963,
                                un exemplaire similaire
                                - Arles, Reattu Museum, Germaine Richier, 1964,
                                un exemplaire similaire
                                - Annecy, Château des ducs de Nemours, Germaine
                                Richier, 1967, un exemplaire similaire
                                - Humlebaek, Louisiana Museum of Modern Art,
                                Germaine Richier, 1988, un exemplaire similaire
                                reproduit dans le catalogue de l'exposition sous le n°2
                                - Paris, Musée d'Art Moderne de la ville de Paris,
                                Passions privées, 1995-1996, un exemplaire similaire
                                reproduit dans le catalogue de l'exposition sous le n°5
                                Bibliographie :
                                - E. Crispoliti, Germaine Richier, I maestri della
                                scultura, Editions Fratelli Fabres, Milan, 1968,
                                un exemplaire similaire reproduit sous le n°65
                                - N. Barbier, Germaine Richier : La Pomone, Musée
                                de Beaux-Arts, Rennes, 1980, un exemplaire
                                similaire reproduit en noir et blanc p.2
                                Un certificat de Madame Françoise Guiter sera
                                remis à l'acquéreur                                                                  04
                                60 000 / 90 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                                                Photos : © Xavier Defaix
Au début de l’année 1949, l’historien Pierre Daix1 rendait visite à Picasso à Vallauris,
à peine un an et demi après que l’artiste eut décidé de se consacrer au travail de
la céramique dans cette commune du Midi. Daix fut surpris de constater que la
production céramique de l’artiste « n’avait rien d’un délassement. Qu’il s’agissait
d’une nouvelle ouverture dans son art, quelque chose d’aussi important que
lorsqu’avec Braque il s’était lancé dans les papiers collés et qu’il lui fallait à tout
prix faire avouer à ce nouveau moyen d’expression toutes ses potentialités »
En effet, pour Picasso, son travail autour de la céramique n’avait rien d’un passe-
temps, et il ne considéra jamais cette activité comme secondaire.

Pour lui, la division traditionnelle entre arts majeurs et arts mineurs n’a jamais
eu le moindre sens et, pour la création artistique, seule comptait la capacité
inhérente aux matériaux et aux langages spécifiques. Dans la céramique, il trouva
un énorme potentiel, qui lui permettait, par exemple, d’osciller entre deux et trois
dimensions, d’utiliser les objets comme éléments significatifs de l’œuvre finale, de
renouer avec une tradition ancestrale et de remonter aux origines de la civilisation,
de se délecter de la métamorphose opérée par le feu sur les pièces, ou d’utiliser
une série de solutions propres telles que les grafittes, la combinaison de zones
émaillées et nues, les patines…, entre autres nombreuses trouvailles. En réalité,
l’engouement de Picasso pour la céramique remonte à ses débuts, puisque dès les
premières années du XXe siècle l’artiste avait manifesté à de nombreuses reprises
son intérêt pour cette discipline artistique. Suite à un concours de circonstances,
il faudra attendre l’été 1947 pour voir la véritable éclosion du Picasso céramiste.
Depuis lors, il s’adonne à cette discipline avec une telle passion que, pendant un
peu plus d’un an, il abandonne pratiquement ses autres moyens d’expression
habituels (peinture, dessin, sculpture, gravure…), et se consacre presque
exclusivement à la céramique. D’ailleurs, entre l’été 1947 et la fin de l’année 1948,
il produira environ 2 000 pièces. Comme l’explique Kahnweiler 2 , « l’opiniâtre
passion qui anime Pablo Picasso n’admet pas l’exercice d’un paisible passe-temps ;
même sa poésie et son théâtre s’intègrent à son œuvre, font part de son être, au
même titre que sa peinture, sa sculpture, sa gravure et sa poterie »
1 Pierre   Daix, Les rencontres de Picasso avec la céramique, Picasso, Céramiques, Galerie Beyeler, 1989, n.p
2 Daniel-Henry     Kahnweiler, Les sculptures de Picasso, Les Éditions du chêne, 1948, n.p

                                                                                     ƒ 05 . Pablo Picasso (1881-1973)
                                                                                            Visage de femme, circa 1950
                                                                                            Plaque en terre cuite partiellement émaillée
                                                                                            36 × 34 × 1,5 cm
                                                                                            Provenance :
                                                                                            - Famille de l'artiste
                                                                                            - Ancienne Collection Marina Picasso
                                                                                            - Vente Londres, Sotheby's, 2020, lot 314
                                                                                            - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel
                                                                                            propriétaire
                                                                                            - Collection particulière, Londres
                                                                                            Cette œuvre est répertoriée dans l'inventaire de
                                                                                            la Succession Picasso sous le n°58097                                               © Succession Picasso 2022
                                                                                            Nous remercions Monsieur Claude Picasso de
                                                                                            nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre
                                                                                            Un certificat de Monsieur Claude Picasso sera
                                                                                                                                                                           05
                                                                                            remis à l'acquéreur
                                                                                            © Succession Picasso 2022
                                                                                            40 000 / 60 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                          Photos : © Xavier Defaix
Fernand Léger (1881-1955) puise des motifs de fleurs, d’insectes et de fruits
dans ses œuvres. La couleur est essentielle pour l’artiste, elle est au centre de
sa démarche artistique. Pour lui, « La couleur est une nécessité vitale. C’est une
matière indispensable à la vie comme l’air et le feu. »

L'œuvre intitulée Fleur, circa 1953 est un merveilleux exemple de cette approche
de la peinture que l’artiste a décrite dans les années cinquante. Cette composition
d’une simplicité trompeuse est en fait une combinaison complexe des formes
organiques et diagonales. Léger combine également des formes tridimensionnelles,
avec des plans de couleurs plus abstraits qui servent à la fois d’arrière et de premier
plan. Plutôt qu’une représentation d’objets simples, le thème de la fleur est
une composition, selon les mots de Léger : “relations harmonieuses entre volumes,
lignes et couleurs”.

                                                             06 . Fernand Léger (1881-1955)
                                                                  Fleur, circa 1953
                                                                  Gouache sur papier marouflé sur toile
                                                                  Signé du monogramme en bas à droite
                                                                  49 × 42 cm
                                                                 Provenance :
                                                                 - Galerie Gilbert & Paul Pétridès, Paris
                                                                 - Collection particulière, Nice
                                                                 Exposition : Paris, Galerie Gilbert & Paul Pétridès,
                                                                 Léger, juin 2006, n°20
                                                                 Bibliographie : Cette œuvre sera incluse dans le
                                                                 Répertoire des œuvres sur papier de Fernand
                                                                 Léger actuellement en préparation par Madame
                                                                 Irus Hansma
                                                                 Une copie de l'attestation d'inclusion de Madame
                                                                 Irus Hansma sera remise à l'acquéreur (l'original
                                                                 ayant été égarée)
                                                                 Un certificat du Comité Léger sera remis à
                                                                 l'acquéreur

                                                                                                                                                     06
                                                                 Note : Cette gouache est une étude pour la
                                                                 céramique intitulée Le tournesol ou le soleil réalisée
                                                                 dans les années 70 par les Ateliers Brice.
                                                                 Un exemplaire est conservé à la Ferme-Musée
                                                                 Fernand Léger à Lisores, Calvados
                                                                 30 000 / 50 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           Wifredo Lam (1902-1982) passe son enfance et sa jeunesse à Cuba, où il étudie à
                                                           l’école des Beaux-Arts de la Havane. Fils d’un commerçant chinois immigré dans
                                                           l’île au XIXe siècle et d’une métisse aux ancêtres venus d’Espagne et d’Afrique,
                                                           il saura assumer et explorer ces origines riches et complexes. En 1923, Lam
                                                           embarque pour l’Espagne, où il découvre Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Matisse,
                                                           les expressionnistes allemands, héritage européen qui lui permet de « se retrouver
                                                           dans tout ce qui a perdu ses ancêtres » (Alain Jouffroy) et l'amène à élaborer un
                                                           langage aux formes très stylisées.

                                                           Particulièrement sensible à la nature qu'il cotoie, entouré comme il aime à l’appeler
                                                           de sa “petite jungle”, il se met au dessin et réalise alors paysages et portraits.
                                                           En 1923, il expose au salon des Beaux-Arts de la Havane. L’exposition est un succès
                                                           et lui permet de remporter une bourse pour étudier en Europe.
                                                           Arrivé à Madrid et déçu de l’enseignement protocolaire de l’Academia de Bellas
                                                           Artes San Fernando, il se tourne alors vers le Prado où il retrouve les grands maîtres
                                                           comme El Greco, Vélasquez ou encore Dürer…
                                                           En 1929, il découvre lors d’une exposition au Jardin Botanico de Madrid, l'œuvre de
                                                           Pablo Picasso, qui le frappe particulièrement. Ils se rencontrent lors de l’arrivée de
                                                           Lam à Paris, c’est le début d’une amitié entre les deux hommes et surtout pour
                                                           Lam, une entrée dans le cercle des avant gardes : Georges Braque, Henri Matisse,
                                                           Joan Miro.
                                                           Pierre Loeb organise sa première exposition personnelle en France en 1939.

                                                           À la déclaration de guerre, Lam se rapproche d’André Breton et des surréalistes
                                                           qu’il rejoint à Marseille et avec lesquels il embarque pour les Etats-Unis en 1941.
                                                           Il fait escale en Martinique où il retrouve André Masson et Aimé Césaire qui
                                                           fondent la revue politique et culturelles Tropiques, puis il s’installe à Cuba pour dix
                                                           ans, aux côtés de Pierre Loeb, Pierre Mabille et Benjamin Perret. Se rendant à New
                                                           York régulièrement, Lam y connait un vif succès : il est exposé régulièrement à
                                                           la Pierre Matisse Gallery, ce qui conduira à l’acquisition par le Museum of Modern
                                                           Art d’un de ses chefs d’œuvre, La Jungle (1942-1943).

                                                           Sa peinture est nourrie par les rêves et les visions de l’enfance, par les expériences
                                                           personnelles ultérieures, par le paysage caribéen ; Il met l’accent surtout sur les
                                                           mythologies, l’iconographie, les croyances, l’héritage religieux et culturel d’origine
                                                           africain. Toutes ces sources ont orienté ses œuvres, baignant à la fois dans
                                                           le cubisme et le surréalisme.
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                         Photos : © Xavier Defaix
                           07 . Wifredo Lam (1902-1982)
                                Desnudo en el Balcon, circa 1938
                                Gouache sur papier marouflé sur toile
                                92 × 70 cm
                                Provenance :
                                - Collection particulière, Barcelone
                                - Vente New York, Christie's, 18 novembre 2003, lot 40
                                - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel
                                propriétaire
                                - Collection particulière, Paris
                                Bibliographie : L. Laurin Lam, E. Lam, W. Lam,
                                Catalogue Raisonné de l'œuvre peinte, Volume
                                II, 1961-1982, Editions Acatos, Lausanne, 2002,
                                reproduit sous le n°38.86, p. 245,
                                                                                                                    07
                                Un certificat de Madame Lou Laurin-Lam sera
                                remis à l'acquéreur.
                                140 000 / 180 000 €
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                                                                                         Photos : © Xavier Defaix
Né à Cuba en 1927, Cárdenas présente un talent précoce pour le dessin. Après
avoir étudié à l’Académie des Beaux-Arts de San Alejandro, il s’oriente vers
la sculpture sur bois en taille directe et bénéficie d’une exposition à La Havane
en 1953 où il fait la connaissance de Jorge Camacho. Installé à Paris en 1955,
il rencontre André Breton et participe aux expositions des surréalistes : galerie
Daniel Cordier (Paris, 1959), D'Arcy's Galleries (New York, 1961), Galerie de L'Œil
(Paris, 1965). À leurs côtés, il redonne de la vigueur au caractère spirituel, sensuel
et lyrique de son travail, en renouant notamment avec ses origines latino-
américaines et africaines. Considéré comme l’un des plus grands sculpteurs du
XXe, Cárdenas a toujours consacré une place importante au dessin qui constitue
le versant complémentaire et indispensable de son œuvre sculpté. Témoignant
d’une recherche de variété dans le choix des supports et des techniques, ses
dessins témoignent d’une appréhension de la création globale ainsi résumée
par Susan Power dans le texte du catalogue de l’exposition Cárdenas, Mon
ombre après minuit. Œuvres sur papier, œuvres sculptées qu’a consacré
la Maison de l’Amérique latine, l'année dernière à l’artiste : « Au cours d’une
carrière, s’étalant sur cinq décennies, Cárdenas a utilisé alternativement les
outils de la sculpture et du dessin, brouillant voire abolissant les frontières entre
pratiques spécifiques, afin de réconcilier les antinomies apparentes – noir et blanc,
obscurité et lumière, nuit et jour, intérieur et extérieur, inconscient et conscience,
rêve et éveil – et d’élaborer un corpus d’œuvres harmonieux, sensuel et cohérent. »

La sculpture de Cárdenas, à partir de 1954-1955, marque un tournant important :
la découverte d’un totem Dogon l’incite à privilégier la statuaire verticale.
Cárdenas est aussi influencé par Arp et par Brancusi dont les sculptures illustrent
le thème de l’évolution, de la croissance : on retrouve chez l’artiste cubain le goût
pour les rythmes fluides, pour le principe de la métamorphose et des corrélations
entre règnes différents de la nature. Mais comme l’a écrit Thierry Dufrêne,
« la caractéristique essentielle de l'art de Cárdenas est la continuité de la tresse,
la relance rythmique incessante, bref un art de la filiation totémique ». A partir
de 1963, Cárdenas séjourne souvent en Italie, à Carrare pour y sculpter le marbre,
et à Pietrasanta où il réalise des fontes en bronze afin d’éviter la connotation d'art
ethnique associée à la taille du bois.
Cárdenas, qui a vécu presque toute sa vie en France, appartenait à la communauté
des Montparnos. Il a été l’ami des peintres Wifredo Lam et Joaquin Ferrer,
de l’écrivain et poète Edouard Glissant, et proche de nombreuses autres
personnalités littéraires telles que José Pierre, André Pieyre de Mandiargues,
Jean Leymarie, Emile Langui et Alain Jouffroy, pour ne citer qu'eux.
Cárdenas qui a vécu de longues années en France, est revenu vivre à la fin de
sa vie à La Havane, où il s’est éteint en février 2001. Il reste l’un des maîtres de
la sculpture moderne, au même titre que Brancusi, Arp, Henry Moore et Giacometti.
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                                                                                       Photos : © Xavier Defaix
                           08 . Agustín Cárdenas (1927-2001)
                                Le repos, 1974
                                Onyx noir
                                Signé du monogramme et daté sous la pièce
                                Pièce unique
                                31 × 49 × 30 cm
                                Provenance :
                                - Acquis directement auprès de l'artiste
                                - A l'actuel propriétaire par descendance

                                                                                                                  08
                                - Collection particulière, Bruxelles
                                Bibliographie : A. Cárdenas, A. Zillioto,
                                Cárdenas : Sculture : 1947-1997, Skira, Milan, 1997,
                                un exemplaire similaire dans une autre dimension
                                reproduit pp. 103-104 et un détail illustré p.105
                                Nous remercions Messieurs Timour Cárdenas
                                et Bouba Cárdenas de nous avoir confirmé
                                l'authenticité de cette œuvre
                                60 000 / 80 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                     Photos : © Xavier Defaix
« (…) L’élan d’une part (les totems), le repli et la concentration d’autre part (les
marbres) sont inséparables d’une ventilation de la matière : parce qu’il y a, bien
sûr, des trouées dans le volume sculpté ; mais pour aussi cet abandon à la spirale,
au détour sur soi, au mouvement tournant, qui unissent totems et marbres, les
bustes resurgis et les grands arbres brûlés, les papillons si légers dans leur masse
et les têtes prise dans leur drap de pierre. Le monde que voici participe de l’étiré
qui est peut-être, en sculpture, l’art du conjectural. Et se développe en même
temps dans l’arrondi qui, marqué, rehaussé d’arêtes, d’épines, de durs ou élégants
festons, témoigne ici pour la croissance et la fertilité. D’où l’on peut dire que,
toujours, les sculptures de Cárdenas continuent ».

—Edouard Glissant, Exposition Cárdenas, Bergame, Galerie Lorenzelli, décembre 1971.

                                                           09 . Agustín Cárdenas (1927-2001)
                                                                Le trèfle à 4 feuilles, 1971
                                                                Marbre blanc de Carrare reposant sur un socle
                                                                en marbre
                                                                Signé du monogramme et daté sous la pièce
                                                                Pièce unique
                                                                21 × 42 × 27 cm
                                                               Provenance :                                                                     09
                                                               - Acquis directement auprès de Joaquin Ferrer par
                                                               le père de l'actuel propriétaire en 1979
                                                               - A l'actuel propriétaire par descendance
                                                               - Collection particulière, Bruxelles
                                                               Exposition : Milan, Lorenzelli Arte, Agustín
                                                               Cárdenas e Natalino Andolfatto, 23 septembre - 30
                                                               octobre 2004, un exemplaire similaire dans une
                                                               autre dimension
                                                               Bibliographie : A. Cárdenas, J.Pierre, La sculpture
                                                               de Cárdenas, Editions La Connaissance, 1971,
                                                               Bruxelles, un exemplaire similaire dans une autre
                                                               dimension reproduit en noir et blanc sous le n°227
                                                               Nous remercions Messieurs Timour Cárdenas
                                                               et Bouba Cárdenas de nous avoir confirmé
                                                               l'authenticité de cette œuvre
                                                               20 000 / 30 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           Iván Tovar est né en 1942 à San Francisco de Macoris et décédé en 2020, est
                                                           un artiste peintre et graveur que l’on rattache au néo-surréalisme. Après une
                                                           formation académique à l’Institut National des Beaux-Arts de Saint Domingue, il
                                                           fait la connaissance de Franklin Mieses Burgos, poète surréaliste avec qui il tissera
                                                           des liens profonds.

                                                           Il s’installe par la suite à Paris en 1963, et entre notamment en contact avec le
                                                           peintre Antonio Saura, et le photographe Henri Cartier-Bresson. Dans le milieu
                                                           parisien, il prend pleinement conscience du surréalisme, en produisant des œuvres
                                                           aux formes absurdes, organiques, imaginatives, voluptueuses, fluides, avec
                                                           parfois des éléments épineux flottant en permanence dans un climat de solitude
                                                           poétique.

                                                           Ses œuvres sont peuplées de symboles et de scènes chimériques, à la fois
                                                           anthropomorphiques et animales, presque biomécaniques. Le lien entre la passion
                                                           de l’artiste pour la poésie et ses compositions est fondamental et déterminant.
                                                           L'artiste médite son onirisme sur la toile, il esquisse les éléments, peint avec une
                                                           extrême minutie les couches successives de peinture, laissant la toile reposer
                                                           pendant des semaines.
                                                           La fenêtre, la flamme, la sphère, les cornes - symboles surréalistes par excellence -,
                                                           le mur, la spirale, les courbes, le rectangle, la géométrie hypersensible, les structures
                                                           charnelles, traduisent la splendeur sensuelle de ses métaphores visuelles.

                                                           Pour obtenir le rendu sensuel et délicat qu’il désire, Tovar n’hésite pas à faire
                                                           un réel travail sur les couleurs de ses compositions. L’artiste a pour habitude
                                                           d’opter pour des fonds noirs, sombres et neutres. L’utilisation de fonds unis était
                                                           pour l’artiste un moyen de donner la parole à chacune des formes représentées et
                                                           de mieux les mettre en avant : l’autre élément sur lequel s’est focalisé Iván Tovar
                                                           est la lumière.
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                              Photos : © Xavier Defaix
                                                                                                         10
                           10 . Iván Tovar (1942-2020)
                                L'hermaphrodite double, 1971
                                Huile sur toile
                                Signée et datée en bas à droite
                                114 × 145 cm
                                Provenance :
                                - Galerie Veranneman, Bruxelles
                                - Transmis par descendance familiale
                                - Collection particulière, Bruxelles
                                Nous remercions Madame Daniela Tovar pour
                                les informations qu'elle nous a aimablement
                                communiquées sur cette œuvre
                                Un certificat de la Fondation Tovar pourra
                                être délivré à la demande de l'acquéreur
                                40 000 / 60 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                          Photos : © Xavier Defaix
“ Ferrer (1928-2022) montre un attachement à suggérer plus qu’à décrire un
espace qu’il maîtrise à l’intérieur de formes souples et distinctes jusqu’à parfois
une libre géométrie. Elles s’enracinent les unes dans les autres rappelant une
lointaine et silencieuse végétation, dissimulant secrètement l’horizon, alors que
l’emploi de tons voilés et fondus suspend un climat quelque peu oppressif, mais
qui équilibre l’organisation, vigoureuse dans la sérénité. “

                         —Catherine Millet - Les Lettres françaises, Paris, 12 juin 1968

                                                             11 . Joaquin Ferrer (1928-2022)
                                                                  Communication sensuelle entre la ville et la forêt,
                                                                  1965
                                                                  Huile sur toile
                                                                  Signée au dos
                                                                  249 × 210 cm
                                                                 Provenance :
                                                                 - Acquis directement auprès de l'artiste par le père
                                                                 de l'actuel propriétaire
                                                                 - Collection particulière, Bruxelles
                                                                 - A l'actuel propriétaire par descendance
                                                                 - Collection particulière, Bruxelles
                                                                 Exposition : Paris, Galerie Le Point Cardinal,
                                                                 Joaquin Ferrer : l'espace assiegé, peintures récentes,
                                                                                                                                                     11
                                                                 26 mars - 30 avril 1974
                                                                 Un certificat de l'artiste sera remis à l'acquéreur
                                                                 25 000 / 35 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           Dans la continuité de la reprise, avec l’utilisation de nouveaux matériaux, des recherches
                                                           sur les “Petites statues de la vie précaire”, et de la vaste réflexion sur les sols, entamée
                                                           depuis plus de deux années (et déjà portée en germe dans nombre d’œuvres antérieures),
                                                           naît une nouvelle série, les “Matériologies” (1959-1960). Longuement mûrie, elle peut être
                                                           considérée comme l’aboutissement des travaux sur les sols, leur apothéose. Il s’agit pour
                                                           le peintre de s’approcher au plus près de ces morceaux de terre riche et brunâtre, qui
                                                           semblent contenir toute la substance nourricière de l’univers. Par un procédé mimétique
                                                           mais des moyens artificiels, Dubuffet nous donne à voir comme des épaisses parcelles
                                                           de terrain découpées, avec leurs reliefs accidentés et leurs gravillons ou pierrailles, qui
                                                           pourraient presque faire illusion. C’est pourtant de papier d’argent (parfois doré) patiné
                                                           à la peinture à l’huile sombre, ou de papier mâché coloré dans la masse - telle Messe de
                                                           terre (Fasc. XVII, n°101) - que sont faits la majorité de ces tableaux. Cette Messe de Terre,
                                                           qu’ont précédé, entre autres, les Entrailles de Terre, le Gala de Terre, la Joie de Terre, est née
                                                           de la trituration de la matière où les doigts ont laissé leur empreinte. Il n’y a plus de repère
                                                           dans ces fragments - lointains rappels des Paysages du mental - qui semblent prélevés à
                                                           des champs illimités, à un tout continu, et annoncent les développements ultérieurs de
                                                           l'œuvre.

                                                                —Sophie Duplaix, Collection Art Moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée
                                                              National d'Art Moderne, sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007

                                                                                                                    Jean Dubuffet dans son atelier © D. R.
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                   Photos : © Xavier Defaix
                           12 . Jean Dubuffet (1901-1985)
                                Carnaval, novembre 1960
                                Papier mâché et pâte vinylique sur isorel monté
                                sur châssis

                                                                                                              12
                                Signé et daté en haut au centre
                                Contresigné, daté et titré au dos
                                46 × 55 cm
                                Provenance :
                                - Galerie Daniel Cordier, Paris
                                - Galerie l'Or du temps, Paris
                                - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel
                                propriétaire
                                - Collection particulière, Paris
                                Bibliographie :
                                M. Loreau, Catalogue des travaux de
                                Jean Dubuffet, Fascicule XVII: Matériologies
                                (1958-1960), Éditions Weber, Lausanne, 1969
                                reproduit en noir et blanc sous le n°144, p. 120
                                Note : Cette œuvre fait partie de la série dite
                                des Matériologies
                                100 000 / 150 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                    Photos : © Xavier Defaix
« Quand je fais un Fer, je suis sculpteur ; quand je fais une Compression, je suis
artiste » déclarait César à Bertrand Lavier. La célèbre série des « Compressions » de
l’artiste fut initiée en 1960, après qu’il découvre fortuitement chez un ferrailleur de
Genevilliers une presse hydraulique américaine géante capable d’engloutir la taille
d’une voiture. A partir de ce moment-là, il exécutera des Compressions durant
toute sa carrière, explorant les possibilités formelles de la presse à la manière d’un
outil artistique. Les Compressions des débuts, constituées de matériaux bruts,
se distinguent de celles des années 1970, dites « Compressions dirigées », dont César
choisissait les éléments constitutifs selon leurs propriétés intrinsèques. Comme le
montre notre Compression murale de bidons de vins (1970), qui s’imbrique avec
une volonté marquée de composition, de façon à déterminer un bloc cubique
animé en surface et le caractère brut de l’opération de presse. Les deux œuvres
que nous présentons ci-après, la compression murale Bidon de vins (lot 13) et
la Compression Coca-Cola (lot 14) à l’esthétique plutôt soignée, témoignent
d’un regain d’intérêt de l’artiste pour les rebuts. Le goût des matériaux usés
n’a jamais quitté César dont le travail oscille souvent entre deux pôles, entre
un art pauvre et un art plus flamboyant. L'ensemble de ces compressions,
à peu près contemporaines, témoigne de cette quête « d’un autre chose »
qui ne quittait jamais César, de son perpétuel esprit d’invention, de recherche,
et de ses trouvailles inédites.

                                                             13 . César (César Baldaccini dit) (1921-1998)
                                                                  Compression murale de bidon de vin, 1970
                                                                  Bidon de vin murale en fer blanc compressé
                                                                  Signé, daté et situé sur le côté droit
                                                                  36 × 21 × 8 cm
                                                                 Provenance :
                                                                 - Galerie Fred Lanzenberg, Bruxelles
                                                                 - Acquis auprès de cette dernière par
                                                                 l'ancien propriétaire, en 1974
                                                                 - Collection particulière, Bruxelles
                                                                 - Collection particulière, Paris
                                                                 Bibliographie : Cette œuvre sera incluse dans
                                                                 le Catalogue raisonné, Tome II, de l'œuvre
                                                                 de l'artiste actuellement en préparation par
                                                                 Madame Denyse Durand-Ruel
                                                                 Cette œuvre est répertoriée dans les Archives de
                                                                 Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°1038
                                                                 Un certificat de Madame Denyse Durand-Ruel sera
                                                                 remis à l'acquéreur                                                           13
                                                                 30 000 / 40 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           14 . César (César Baldaccini dit) (1921-1998)
                                                                Compression Coca-Cola, 1990
                                                                Compression de canettes Coca-Cola
                                                                en aluminium
                                                                Signé au dos
                                                                38 × 19 × 6 cm
                                                               Provenance : Collection particulière, Paris
                                                               Cette œuvre est répertoriée dans les Archives de
                                                               Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°8069
                                                               Un certificat des Archives de Madame Denyse
                                                               Durand-Ruel sera remis à l'acquéreur
                                                               20 000 / 30 000 €

                                                                               14
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           15 . Arman (Armand Fernandez dit) (1928-2005)
                                                                Hermès, 1981
                                                                Bronze à patine verte découpé et articulé
                                                                reposant sur un socle en marbre
                                                                Signé et dédicacé sur la base arrière
                                                                Pièce unique
                                                                185 × 33 × 70 cm
                                                              Provenance :
                                                              - Atelier de l'artiste
                                                              - Ancienne collection Jean Ferrero, Nice
                                                              - Collection particulière, Nice
                                                              Expositions :
                                                              - Tokyo, Contemporary Sculpture Center, Arman's
                                                              sculptures, 1991, un exemplaire similaire dans une
                                                              autre dimension reproduit en couleur au catalogue
                                                              de l'exposition p. 19
                                                              - Amsterdam, Reflex Modern Art Gallery,
                                                              Music by Arman, 1992, un exemplaire similaire
                                                              dans une autre dimension reproduit en couleur au
                                                              catalogue de l'exposition, n.p
                                                              Cette œuvre est répertoriée dans les Archives de
                                                              Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°7781
                                                              Nous remercions Madame Denyse Durand-Ruel
                                                              pour les informations qu'elle nous a aimablement
                                                              communiquées sur cette œuvre
                                                              Note : Cette œuvre est une épreuve d'essai
                                                              unique pour le tirage en bronze de la série Fame
                                                              réalisée en 1990.                                    15
                                                              55 000 / 65 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                   Photos : © Xavier Defaix
Témoins depuis 1949 de l’évolution politique, économique et sociale, les affiches
lacérées des Nouveaux Réalistes (Raymond Hains, Jacques Villeglé, Mimmo Rotella
et François Dufrêne) souhaitent changer la vision de l’art abstrait, en s’éloignant
des moyens traditionnels.

A travers un geste libérateur, ces fragments arrachés donnent vie à une vraie
composition expressionniste, qui illustre le panorama sociologique moderne.

L'œuvre de Raymond Hains que nous présentons ici, à travers ses déchirures et
ses publicités détournées, reprend une trame composée de mots qui perdent leur
visibilité à force de superpositions, comme une stratification de la mémoire.
Artiste polyvalent, Raymond Hains expérimente différentes techniques à partir
de 1945, de la photographie abstraite jusqu’aux néons créés en 2005. Toujours à
la recherche d’une "nouvelle approche perspective du réel", selon les préceptes
de Pierre Restany.

Parlant de ses affiches arrachées, Raymond Hains déclare: " Mes œuvres existaient
avant moi, mais on ne les voyait pas car elles crevaient les yeux . (...) J'aime les
affiches qui ne sont pas signées, c'est plutôt moi qui devrais me signer devant les
affiches."

    —Raymond Hains, cit. par Elisabeth Lebovici, Hains alors, Libération, 2005, n.p.

                                                                                                                                              16
                                                         ƒ 16 . Raymond Hains (1926-2005)
                                                                Sans titre, (Dyptique), 1976
                                                                Affiches arrachées, lacérées et
                                                                marouflées sur double tôle
                                                                Signées et datées au dos
                                                                161 × 212 cm
                                                               Provenance : Collection particulière, Suisse
                                                               Nous remercions Monsieur Thomas Hains de
                                                               nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre
                                                               70 000 / 90 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                Photos : © Xavier Defaix
                                                           « Gai laboureur des champs magnétiques » comme l’a qualifié Marcel Duchamp, Takis
                                                           a su marier, avec une remarquable créativité plastique, des formes sculpturales inédites
                                                           avec les forces de la nature et les phénomènes scientifiques. Les aimants ont été son
                                                           matériau privilégié lui permettant de réinventer les données de la sculpture, en défiant
                                                           la gravité à laquelle se confronte l’artiste qui travaille avec des matériaux pesants.
                                                           Autodidacte, il a entamé son œuvre avec des représentations schématiques en fer forgé
                                                           de figures humaines inspirées par l’art des Cyclades. Mais c’est à Paris, où il arrive au
                                                           milieu des années cinquante, que son œuvre abstraite apparaît. Calder qui a associé le
                                                           mouvement aux découpes métalliques abstraites et Giacometti avec ses figures verticales
                                                           hiératiques vont représenter pour le jeune artiste des exemples à suivre et à dépasser.
                                                           Le monde industriel, celui des gares et des aéroports, va entraîner Takis (1925-2019),
                                                           fasciné par ce spectacle, vers des formes dressées vers le ciel, les signaux. Il raconte dans
                                                           son autobiographie Estafilades que « la gare était un grand centre ferroviaire. C’était
                                                           une forêt de signaux ; des yeux de monstres s’allumaient et s’éteignaient, des rails, des
                                                           tunnels, une jungle de fer. Nous avons chassé au désert les symboles sacrés et les avons
                                                           remplacés par des yeux électriques ».

                                                           Les signaux, longilignes antennes métalliques prêtes à osciller au moindre mouvement,
                                                           reçoivent à leur extrémité morceaux de ferraille, objets récupérés ou petites lumières
                                                           clignotantes. Ils vont constituer le vocabulaire premier de Takis. En les rassemblant et
                                                           les déployant en autant de bouquets métalliques, il restitue symboliquement le paysage
                                                           urbain. Mais l’extension du travail sculptural de Takis va trouver un chemin inédit lorsqu’il
                                                           associera un simple clou à un aimant en le maintenant en suspension : la première
                                                           Télésculpture est née en 1959 et avec elle les innombrables inventions plastiques que Takis
                                                           va désormais multiplier, se fondant sur cette énergie invisible.

                                                           Il réalisera ainsi en 1960, une exposition performance L’impossible : un homme dans
                                                           l’espace, le poète Sinclair Beiles proclamant son manifeste « I am a sculpture » tandis qu’il
                                                           est suspendu dans le vide, retenu par des aimants. Murs magnétiques avec des éléments
                                                           disposés en lévitation, retenus par la seule force des aimants ; sphères suspendues telles
                                                           des pendules de Foucault mises en mouvement par les électro-aimants ; antigravités et
                                                           festins magnétiques où le visiteur jette des clous sur des panneaux aimantés ou encore
                                                           manipule la limaille de fer en créant de véritables fleurs de métal ; cadrans rassemblant
                                                           des instruments de mesure dont les aiguilles s’affolent stimulées par le courant électrique :
                                                           ces différentes familles d’œuvres d’une grande originalité visuelle ont en commun de faire
                                                           appel aux champs magnétiques comme matériaux actifs.
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                  Photos : © Xavier Defaix
Dans les années soixante, Takis expose à la galerie Iris Clert où il voisine avec Yves
Klein, Jean Tinguely. Il rencontre aussi Soto, Pol Bury. Il est proche de Jean Jacques
Lebel, des poètes de la Beat Generation. Un peu plus tard il rejoindra la galerie de
son compatriote Alexandre Iolas où exposent plusieurs des grands surréalistes mais
aussi Martial Raysse ou Niki de Saint Phalle. Takis est alors au cœur des avant gardes
parisiennes. Il se rend également à New York où il rencontre Marcel Duchamp et est
associé à la communauté intellectuelle de l’époque. Invité par le M.I.T., il y développe
des recherches associant l’art et la science.

L’un des aspects les plus remarquables de la sculpture de Takis est d’y avoir intégré
le son sous la forme d’espaces musicaux. Il évoquait déjà son rêve dans Estafilades :
« si je pouvais avec un instrument comme le radar capter la musique de l’au-delà ».
Takis concevra plusieurs installations musicales comme celles du Centre Pompidou
en 1981, « 3 Totems – Espace musical », un théâtre de panneaux musicaux lors de son
exposition au Palais de Tokyo, en 2015, qui a rassemblé dans des salles imposantes
la plupart des aspects de sa sculpture…

En 1993 a lieu à Paris, à la galerie Nationale du Jeu de Paume, la plus grande
rétrospective jamais organisée de ses sculptures. La même année il inaugure à
Athènes un centre de recherche pour l’art et la science (K.E.T.E.) où ses œuvres
sont exposées en permanence… Takis a installé ces dernières années de nombreuses
œuvres dans l’espace public comme celles que l’on peut voir sur l’esplanade de
La Défense ou à l’UNESCO… »

             —Alfred Pacquement, Catalogue Art Hellénique, Vente PIASA, 3 juin 2015

                                                              17 . Takis (Panayotis Vassilakis dit) (1925-2019)
                                                                   Signal, 1973
                                                                   Fer peint et objets trouvés
                                                                   Signé sur la base
                                                                   251,5 × 30 × 33 cm
                                                                  Provenance :
                                                                  - White Cube, Londres
                                                                  - Collection particulière, Grèce
                                                                  Cette œuvre est répertoriée dans les Archives
                                                                  de l'artiste sous le n°S.135
                                                                                                                                             17
                                                                  Un certificat de la Fondation Takis (K.E.T.E)
                                                                  sera remis à l'acquéreur
                                                                  70 000 / 90 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                18 . Takis (Panayotis Vassilakis dit) (1925-2019)    Photos : © Xavier Defaix
                                     Signal aeolic, 1957
                                     Fer peint
                                     Signé sur la base
                                     302 × 310 × 61,5 cm
                                     Ø 81 cm
                                     Provenance : Collection particulière, Grèce
                                     Exposition : Kallithéa, Fondation Stavros-
                                     Niarchos,Takis : Cosmos in motion,
                                     23 juin-7 novembre 2021

18                                   Cette œuvre est répertoriée dans
                                     les Archives de l'artiste sous le n°V.SI.070
                                     Un certificat de la Fondation Takis (K.E.T.E)
                                     sera remis à l'acquéreur
                                     50 000 / 70 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                  Photos : © Xavier Defaix
“La peinture de Viallat est multiple et toujours surprenante dans la répétition.

(...) Il s’agit de bien autre chose que de montrer la matérialité de la peinture, de
ses constituants, et de la réduire à ses éléments. Claude Viallat est un peintre
dont la force inventive reste aussi grande que lorsqu’il était un jeune homme en
colère, à l’intérieur d’un système où il prétend pourtant ne rien inventer. L'œuvre
reste ouverte dans toutes ses dimensions.”

     —Yves Michaud, Claude Viallat, dimensions d’une œuvre, in.cat.expo. Viallat une
     Rétrospective, Musée Fabre, Montpellier; Somogy, Éditions d’art, Paris 2014, p.185

                                                             19 . Claude Viallat (né en 1936)
                                                                  Sans titre, 1973
                                                                  Colorants mordants sur toile libre
                                                                  214 × 227 cm
                                                                 Provenance :
                                                                                                                                             19
                                                                 - Galerie Jean Fournier, Paris
                                                                 - Acquis auprès de cette dernière par l'actuel
                                                                 propriétaire
                                                                 - Collection particulière, Bordeaux
                                                                 Exposition : Bordeaux, CAPC, Dépôt de
                                                                 la pièce en 2019
                                                                 Un certificat digital de l'artiste sera remis
                                                                 à l'acquéreur
                                                                 25 000 / 30 000 €
ART MODERNE ET CONTEMP OR AIN

                                                                                                                        Photos : © Xavier Defaix
Comme l’affirme l’artiste à propos de cette série : « La couleur par ses polyvalences
détruit et reconstruit toutes les figures aussi précises soient-elles. Sa particularité
est donc de modifier la perception, d’en troubler la communication ». Le tableau
est donc à envisager principalement sous l’angle de la couleur et non sous celui
de sa géométrie. La couleur est elle-même la figure. A la perception globale et
synthétique de la structure répond une perception stratifiée, prolongée et variée
de la couleur, chacune d’elle introduit une temporalité différente suivant l’espace
qu’elle occupe et l’autre couleur qu’elle jouxte : « la difficulté est le passage et la
contiguïté de la couleur, difficulté dans le tableau, mais elle ne s’observe pas dans
la réalité visible du monde. Qui sait assurer passage et contiguïté de la couleur
dans un tableau, sait peindre ».

                                                     —Eric Suchère, FRAC AUVERGNE

                                                             20 . Jean-Pierre Pincemin (1944-2005)
                                                                  Composition, 1983
                                                                  Huile sur papier marouflé sur toile
                                                                  Signé et daté au dos
                                                                  151 × 110 cm
                                                                 Provenance :
                                                                 - Galerie de France, Paris
                                                                 - Collection particulière, Paris
                                                                 Exposition : Clermont-Ferrand, FRAC Auvergne,

                                                                                                                                                   20
                                                                 collection permanente, un exemplaire similaire
                                                                 Bibliographie : C.Bouyeure, Jean Pierre Pincemin :
                                                                 Là, même dans l'ombre, la lumière..., Cimaise, 1990,
                                                                 un exemplaire similaire reproduit en couleur n.p
                                                                 Un certificat de Madame Françoise Pincemin
                                                                 sera remis à l'acquéreur
                                                                 20 000 / 30 000 €
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