Arts-actualités Vie des arts - Érudit
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Document generated on 11/17/2021 2:34 a.m. Vie des arts Arts-actualités Number 67, Summer 1972 URI: https://id.erudit.org/iderudit/57911ac See table of contents Publisher(s) La Société La Vie des Arts ISSN 0042-5435 (print) 1923-3183 (digital) Explore this journal Cite this document (1972). Arts-actualités. Vie des arts, (67), 69–74. Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1972 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/
Cfl goût des ruines, mais il emploie une pein- ture claire aux accents déjà impression- nistes. Les tons roses et jaunes de sa lumière circulent librement et contrastent u TORONTO avec les verts et les bleutés, pleins de DES PEINTRES TOPOGRAPHES paix et de nostalgie, des rivières et de la végétation. Quant à l'Enseigne James Peintres topographes canadiens, 1760- Peachey (actif entre 1774 et 1 7 9 7 ) , il 1820. Exposition tenue à Toronto, dans utilise aussi l'aquarelle, mais il la re- la Sigmund Samuel Canadiana Gallery du hausse de traits de plume, si bien que Royal Ontario Museum, du 15 mars au l'impression est toute différente de celle CO 11 j u i n . d'apesanteur que produit Heriot : le côté On sait qu'à la f i n du 18e siècle et à la fois méticuleux et expressif de au début du 19e, un bon nombre des Peachey rapproche ses oeuvres de gra- artistes actifs au Canada étaient des offi- vures. ciers de l'armée britannique qui dessi- Bien d'autres oeuvres sont exposées, naient et peignaient soit par goût, soit parfois anonymes. On remarque notam- par nécessité professionnelle. Souvent ment l'insolite V u * d'une Ile de glace ces officiers étaient passés par l'Acadé- (c'est-à-dire d'un iceberg) du Colonel CA mie Militaire de W o o l w i c h , où ils avaient suivi des cours de dessin topographique sous la direction de l'aquarelliste Paul Sandby. Curieusement, le plus connu de Thomas Skinner ( 1 7 9 3 ) ; un sir George Back assez vif en couleurs ( 1 8 2 0 ) ; sur- tout, deux lavis bleus et gris de Charles Ramus Forrest (vers 1 8 2 1 - 2 3 ) , et la Vue 0 ces peintres topographes, Thomas Davies ( a c t i f e n t r e 1 7 5 7 et 1 8 1 2 ) ne f i g u r e p a s à l ' e x p o s i t i o n d e la G a l e r i e Sigmund Samuel, qui possède pourtant de M o n t r é a l , par le Lieutenant Edward Walsh ( 1 7 5 6 - 1 8 3 2 ) , dont la végétation magnifique, à la couleur riche et pro- fonde, est digne de Thomas Davies — plusieurs oeuvres de celui qu'on a sur- ou du douanier Rousseau. Plus inatten- nommé le Douanier Rousseau du 18e due est une gravure rehaussée d'aqua- siècle. relle intitulée Vue de la Cascade du Nia- Sont par contre très bien représentés gara dans le païs des Iroquois en Amé- ses trois émules Des Barres, Heriot et rique et signée Henry Fuseli (vers 1 7 7 0 ) : Peachey. J.F.W. Des Barres ( 1 7 2 2 - 1 8 2 4 ) cette oeuvre du grand contemporain de passa dix ans à dresser un relevé des W i l l i a m Blake témoigne, parmi beaucoup côtes de la Nouvelle-Ecosse et de l'Ile d'autres, de la fascination exercée par les de Cap-Breton. Le style de ses aqua- chutes du Niagara sur l'imagination des tintes (tirées de son recueil Le Neptune artistes et écrivains de l'époque. La pers- Atlantique) est incisif, d'une belle rigueur pective dramatique oppose l'escarpement géométrique, rarement dramatique. La énorme à un lointain infini de forêts aux couleur est pâle, utilisée avec parcimonie. arbres minuscules et laisse apercevoir, Très différent est George Heriot (1766- au premier plan, la silhouette pensive 1 8 4 4 ) , un Écossais qui fit carrière de d'un chasseur indien; c'est une image fonctionnaire à Québec et qui se sert de tout à fait digne d'illustrer Chateau- l'aquarelle pour en tirer des effets pitto- briand. resques. C'est un romantique qui a le Jean-Loup BOURGET esi CA John Elliot WOOLFORD Source de la rivière Little en amont d'Ottawa. Aquarelle; en filigrane: 1816. Toronto, Royal Ontario Museum (Coll. Sigmund Samuel). (.g
MARKO SPALATIN carrés qu'ils dessinent se transforment en This Mehalutsa f a m i l y played at w e d d i n g losanges (Cube f o l d IV). Le carré dé- and parties until the early f i f t i e s . The En mars dernier, la Galerie III, rue passe sa destinée : le losange, expression wore Beatles style long hair in the 30's Saint-Sulpice, présentait une exposition du carré, est en définitive un carré auquel white pants, w h i t e shirt and black vesl de sérigraphies de Marko Spalatin. Âgé s'ajoutent espace et mouvement. Fixons Grandmother Baba wore a brightly f l o w de 26 ans, ce peintre, d'origine yougos- encore une fois les cubes, mais dans leur ered babushka and heavy boots. lave, a élu d o m i c i l e , depuis plus d'une unité : le cube semble ressortir, puis se Vic Cicansky was born on a blizzard dizaine d'années, aux États-Unis, où il creuser en un jeu alternatif du plein et du February day. There were no taxis o a étudié à l'Université du W i s c o n s i n . vide ( M u l t i c u b e ) . streetcars so his father had to pull hi Le talent de ce jeune artiste n'a pas Si la démarche de Marko Spalatin mother in the sled to the nearest store manqué de poindre. Ses toiles font déjà nous fait penser à quelques expériences a mile away, wrapped in blankets, am partie des collections de plusieurs mu- de Victor Vasarely, il n'en demeure pas f r o m there they could phone a cab. Then sées connus dont le Musée d'Art Mo- moins que son oeuvre possède une origi- were no telephones on the East End, ni derne de New-York, celui de Paris et la nalité qui lui est propre. cruising cabs; the streetcar came past thi Tate Gallery de Londres. Luce VERMETTE nearest store, the A & T grocery, run b' On remarque d'abord chez Marko the Bernaskis. Vic worked for them whei Spalatin une maîtrise parfaite de son art. he was in grades 6, 7, and 8, what w o u l i En effet, ses sérigraphies sont d'une exé- be junior high now in Regina and mos cution très soignée, ce qui prouve une other parts of Saskatchewan. He cleanei grande habileté technique. the store, kept stock in order and deli VIC CICANSKY vered groceries. Mais là n'est pas le seul mérite de Spalatin. Ses oeuvres dénotent une utili- There are some strange stories about Vic quit high school in Grade 9, am sation fort subtile de la forme et de la Vic's gypsy ancestors. His grandmother worked in construction, helping to built couleur. Du côté f o r m e l , la préférence est looked very gypsy. Half the people in the Regina Natural Museum of History surtout accordée au cube et à sa m u l t i - Roumania are gypsies. Of course gypsy A l l Saints Anglican Church, on whosi plication. Les cubes, disposés sur une slavery ended about the time serfs were steeple Vic placed the last strip of flash surface bidimensionnelle donnent l'illu- freed in Russia, around 1860. Rouma- ing due to his being the youngest am sion d'objets libres dans un espace à trois nians today who feel nationalistic depict smallest in the construction gang; am dimensions (Cube room II). Cet effet est a gypsy type as a typical Roumanian. Simpson's Warehouse on north Broai accentué par la qualité des couleurs q u i , When Vic was in Roumania in 1965 Street. He w o r k e d at construction fivi nombreuses et traitées à plat, se décom- students commented he looked like a years, then took f i v e classes in Regin; posent en nuances plus ou moins claires, Roumanian. Then when he spoke to them College, and that qualified him for col plus ou moins foncées. Ainsi Cube in Roumanian they weren't surprised to lege entrance. This custom is known nov figure III offre un échantillonnage de cinq f i n d this in a person who looked so Rou- as A d u l t Privilege, and is a boon to man' couleurs différentes, réparties en seize manian in the first place. Vic felt very creatively oriented drop-outs. Vic says h tonalités. much at home in Roumania. The East learned most of the important things be Ces emprunts à l'espace réel (à trois End of Regina, Saskatchewan, where fore he went to college, and is sure higl dimensions) permettent aux formes géo- he grew up, was intensely Roumanian . . . school students could learn in one yea métriques d'acquérir une nouvelle expres- people were wearing Roumanian folk cos- what we try to teach them in four. sion. L'unité des formes et des couleurs tumes to dances in Regina, they spoke Vic has been w o r k i n g t w o years i engendre le passage de l'inertie au mou- Roumanian in stores as well as at home, the Art Education Department at the Uni vement. Un phénomène spatial se pro- had a local Roumanian orchestra, a f a m i l y versity of Saskatchewan, Regina. He doe duit, naît et s'évanouit tour à tour : le group where the dad played tsimbala, things there to get students to teach then- cube bouge continuellement. A i n s i , fixons son the scripca, or Roumanian style vio- selves. The whole t h i n g , he says, is to ge les cubes à leurs faces supérieures. Les lin, grandmother the doba or bass d r u m . students involved in their o w n learnin Marko SPALATIN Vic CICANSKY Miyuki TANOBE Cube Cluster. Study for a Self-Portrait. 1969. Maison à vendre — Faust. Sérigraphie; 25 po. 5/8 sur 30 1 / 2 . Étude en céramique; 5 po. Vi sur 5 1 /i sur 7. Nikonga; 32 po. sur 36. Coll. de l'artiste. Montréal, Galerie de l'Art Français. 70
Drocess. He's not interested in teaching, Canada Council for money to fly to Japan sur le motif, manière d'ailleurs étrangère but in being there and helping people who over Christmas for the Contemporary aux peintres japonais, qui ont toujours want to learn something about clay. This Ceramics Canada, U.S.A., Mexico, Japan préféré rendre en atelier les impressions semester one class is making a ceramic in Kyoto and Tokyo. What if they don't reçues en contemplant la Nature. Ce tracé glove of the w o r l d , six feet in diameter, give you the money? someone asked V i c . sera ensuite complété par l'emploi de la with f a n c i f u l relief maps of the conti- I w o u l d n ' t be drinking saki and learning couleur, une couleur pure et soutenue, nents joined to a w o o d tire and concrete Japanese phrases if I d i d n ' t know they très intense et parfois lumineuse. Cette frame. Vic also travels around Saskatche- w o u l d , said Vic. couleur, d'origine minérale, est de la wan to supervise practice teachers. Vic The only relevant fact left out of this pierre plus ou moins finement broyée; says most of the towns he visits have bad account is that Vic worked as a minister j'ai vu certain bleu qui donnait au toucher steak and carrots in the restaurants, during the first year he spent in college. la sensation du talc; d'autres, dont la though exceptions like the Chinese res- He worked at the German Baptist Church consistance rappelait le sable f i n . Comme taurant at Holdfast and W i l l y W o n g ' s in in Davin, Saskatchewan. He was read ces pigments ne sont pas solubles dans Swift Current, and the French Cafe in out of the church for his liberal approach l'eau, il faut, pour pouvoir les utiliser, les Gravelbourg make up for the worst. The to youth groups, but during the period of coller littéralement au support à l'aide same is true of the teaching situations. his studies in Davin became a minister in d'une colle de poisson ou de bois de There are some really bright teachers the Universal Life Church, in w h i c h he cerf; il faut que chacune des facettes des starting work, kids who are really aware is active. grains, si infimes soient-ils, devienne and know where it's at; and then there Vic married in 1965. Fran is f r o m complètement enrobée de colle et c'est are the old school types who think school Saskatoon and currently teaching music pour mieux contrôler ce dosage que le s there to teach kids discipline. They education at the University of Saskat- peintre mélange avec ses doigts la colle, care about all the old values. Their whole chewan. Their daughter Mea is 11 months l'eau et les pigments. school situation is about control. Their old and starting to walk. Ainsi préparées, les poudres fines teaching is done in a controlled manner. David ZACK auront l'opacité et le f i n i mat de la Two pages today, and the right way, to gouache; les plus grossières, un aspect control. These people aren't interested in rugueux et sablonneux. Ce qui permettra the learning process. They want to treat non seulement des effets de nuance, mais 40 kids as one person, and punish anyone aussi de texture, allant des surfaces à iwho steps out of line. M I Y U K I T A N O B E à la Galerie peine lavées aux empâtements plus mo- The change is happening, Vic says. delés. de l'ART FRANÇAIS Not so much in the college of Education Cette technique fort ancienne, et qui a as a f e w people going out and influencing " A u commencement, il y a bien l'Acte; au Japon ses règles et ses maîtres, Miyuki their students and maybe even other mais au-dessus il y a l'Idée'. Or, l'idée Tanobe l'emploie d'une manière qui lui teachers on a one-to-one basis. Maybe ne peut se traduire en acte qu'après une est propre et qui ne rappelle en rien ce another generation, maybe t w o or three, maturation intérieure profonde, intensi- style japonais auquel nous ont habitués and the change w i l l happen. Then w e ' l l fiée encore par la discipline du geste. les gravures du XIXe siècle, par exemple. have a society where kids learn what they C'est ainsi que l'artiste japonaise Miyuki Mais les paysages québécois ou grecs want to learn and do what they're inte- Tanobe pourrait compléter la pensée de (car l'artiste a exposé un certain nombre rested in. Paul Klee, lorsqu'elle explique au visiteur de tableaux faits à la suite d'un voyage Vic got college degrees in Education les techniques séculaires de la peinture en Grèce) n'ont pas à être traités avec and English literature and taught four dite " n i h o n g a " . " O n croit parfois que je un orientalisme de pacotille; ils doivent years in elementary schools, then four ne travaille pas beaucoup à mon tableau traduire la perception de la nature telle in high school. In 1965 he took an ex- pendant que je me prépare", ajoute-t-elle, que comprise et saisie par le peintre. tension course in ceramics f r o m Beth en décrivant les étapes qui précèdent la C'est la ligne de pensée constante d'une Hone, then another w i t h Jack Sures. Then mise en chantier d'un tableau; il y a le philosophie qui cherche d'abord à attein- he went to the Haystack Mountain School papier servant de support qui devra dre l'essence des choses. Et je pense of Art, Deer Isle, Maine. There he met d'abord être apprêté, puis tendu sur un ici à ces très belles vues urbaines, ces Bob Arneson, the leading Nut Ceramic cadre de bois et laissé à sécher . . . Il y a rues Amherst ou Mentana qui ne sont et sculptor f r o m the West Coast, sculptor la couleur, chaque teinte préparée par le ne peuvent être que montréalaises. De of toilets, houses, meals, and a hundred peintre lui-même; il y a les pinceaux et même que ces snack-bars, ces scènes de sorts of bricks, all out of clay. Vic was les brosses, chacun avec son usage parti- genre qui allient la tradition des ukyo-e already making bags out of clay, and culier, qu'il faut scrupuleusement entre- à la réalité quotidienne. A i n s i , cette cui- when Arneson t o l d him about the Uni- tenir pour en conserver la souplesse ou la sine québécoise typique, qui est celle versity of California at Davis, Vic decided rigidité. " I l y a toujours beaucoup à net- d'une vieille maison de Saint-Antoine- to get a Canada Council bursary and t o y e r " , dit en souriant Tanobe, montrant sur-Richelieu où Tanobe elle-même s'est work on an M.A. at Davis. His work was les nombreuses soucoupes de porcelaine installée. Mais, je pense surtout à cette shown at Candy Store, Kalleidoscope, blanche qui remplacent la traditionnelle Chasse Gallery, avec ses forts contrastes Hanson, W a l l , and Rainbow House gal- palette des peintres occidentaux. " M a i s , de jaune et de bleu, à Neige sur Saint- leries in the San Francisco Bay area, and je travaille tout le temps, et quand je fais Antoine, où se retrouvent les mêmes at the Museum of Contemporary Crafts tous ces préparatifs, je pense sans cesse harmonies. Ce ne sont plus ici un mythe, and Alan Stone Galleries in New York. au tableau que je vais f a i r e . " Et Tanobe, un village vus avec des yeux étrangers, His bags contain complete rooms, and installée sur ses nattes de paille, car mais la Chasse Gallery, le village, tels his series of shit-houses are f u l l of com- elle peint par terre, me montre comment qu'ils existent en essence, au-delà des plicated surprises, big hands making a V, un enduit de colle et d'alun donne au limites de race ou de culture. a boat sailling through and things even papier une résistance et un f i n i qui valent bien la toile à laquelle nous sommes habi- Miyuki Tanobe, qui a choisi pour cadre more humorously bizarre. Besides work- tués. de vie la vallée du Richelieu, renou- ing in clay Vic has done a number of va- velle par ses sujets la tradition du ni- cuform sculptures, an aluminum hard Miyuki Tanobe sera alors prête à tracer honga, dont elle garde soigneusement les baseball hat, and currently has a show of à l'encre de Chine les traits principaux techniques, mais aussi la vision que nous All Right Drawings, very carefully done du paysage ou de la scène d'intérieur avons de notre vie et de nos paysages, w i t h black felt tip pen, in the Fine Arts qu'elle avait déjà croqué dans un carnet. tout en demeurant fidèle à l'esprit de l'art Library at the University of Saskatchewan, Notons au passage que la technique japonais séculaire. Au commencement il Regina. In November he applied to the nihonga rend presque impossible le travail y a bien l'Acte, mais au-dessus il y a 71
SOVIET ARTS A N D CRAFTS l'Idée. Chacun des tableaux récents que Color-slides showing examples of mint TOURING THE U.S.A. Tanobe exposait, en mars dernier, à la architecture, accompagnied by Russia Galerie de l'Art Français en est un vivant An art show inspired by a cultural ex- music, add to the educational atrm exemple. change program between countries often sphere. The rooms are f i l l e d w i t h work Hélène OUELLET diverts our attention f r o m the purely that have been created by the more tha 1. Paul Klee, Théorie de l'art moderne. Paris, Denoël- aesthetic aspect of the event to other hundred peoples that now constitute th Gonthier, 1971, p. 36. realms; especially of a diplomatic, or of fifteen Soviet Republics, each w i t h the a political nature. own language and cultural traditions. Such is the case w i t h the e x h i b i t i o n : The exhibition spans an extensive pi " S o v i e t Union. Arts and Crafts in Ancient riod of t i m e ; the oldest objects date froi L'ART ET LA PUBLICITE Times and T o d a y " , selected and sent here the Scythian culture, w h i c h flourishe La sculpture que renferme l'annonce by the Soviet Union as part of the cultural north of the Black Sea 2 5 0 0 years agi publicitaire de l'Hydro-Québec, à la page exchange agreement between the U.S.S.R. Religious artworks f r o m the fifteenl IV du présent numéro, est l'oeuvre d'un and the U.S.A. (Concurrently the Amer- through the seventeenth century such c artiste québécois bien connu, Ivanhoë ican show: "Research and Development chalices, prayer books, little woode Fortier. Rappelons à nos lecteurs que in the U.S.A.", a technology-exhibit, is painted panels excel in technical an cette réclame, qui a été jugée l'une des touring various cities in the Soviet U n i o n ) . aesthetic quality, w h i l e the icons, larg meilleures, a reçu un certificat d'excel- The exhibition first opened in January paintings in egg tempera on w o o d pani lence au 13e concours de la Publicité of this year at the Corcoran Gallery in are a highlight in the show. The work Française, tenu en avril dernier. Washington, D.C. Upon entering the gal- f r o m the imperial courts are of preciov R.R. lery we were confronted w i t h the flags materials and sumptuous ornamentatioi of the Soviet U n i o n , a bust of Lenin and (Brocade Saddle Decoration f r o m Tz< a quotation of his: " A r t Belongs to the Ivan the Terrible's belongings, sixteent L'ART C A N A D I E N century, Moskow.) People", w h i c h is the theme of the exhibi- A TRAFALGAR SQUARE tion. No matter how we w i s h to interpret However, the arts and crafts of th Les expositions se succèdent à la Ga- these w o r d s , art made by and for the nineteenth centuries occupy the majc lerie de la Maison du Canada. En février, people of the Soviet Union, or art viewed part of the exhibit. These works ar dix jeunes graveurs de London, Ontario, by the people of the United States, we deeply rooted in the traditions of th présentaient leurs oeuvres. Cette exposi- feel desillusioned by many of the works past. A m o n g the variety of materials an tion circule actuellement en Angleterre, on v i e w . techniques used by the contemporar sous les auspices des Printmakers of Looking at the almost 2 0 0 0 items in artists, very f e w are of an outstandin Yorkshire. En mars. Daphne Theodores the exhibit we are overwhelmed by the quality. Carved a n d / o r painted woode exposait sept collages importants, réali- sensation of being in the midst of a trade utensils, such as distaffs, plates, caki sés à l'aide d ' a l u m i n i u m . Subventionnée show, a tourist gift shop, a commercial boards and toys are practical in use s par la compagnie A l c a n , elle s'intéresse enterprise. Indeed, this is "people a r t " , well as pleasant to the eye. Some of th tout particulièrement à l'intégration de art people can buy. contemporary tapestries are extremel grands panneaux d ' a l u m i n i u m qui trans- The installation of the show is remark- attractive, especially the playful and w i t l forment l'espace habitable. Son a m b i t i o n : able. The display is designed by Alexan- tapestry in the shape of an o w l , by Edil atténuer l'ennui qui naît de la régularité der Mironov, w i t h red carpeting, red, Vigneri, 1 9 7 0 . However, these are excel des surfaces de l'architecture du 20e beige and brown cases on w h i c h plastic tions, since the major part of the conten siècle. En a v r i l , place à l'Aquarelle du hemispheres are placed; at times, these porary work, in spite of its good technici 19e siècle, une exposition qui fait une seem to be superior in value than the execution, seemed of rather poor taste. large part aux influences anglaises dans objects inside them. Alongside the show- To bring the art of the people of th la deuxième moitié du siècle. rooms are panels w i t h photographs of Soviet Union to the people of the Unite A.P. Soviet monuments and of Soviet life. States w i t h the aim of contributing to be A gauche, le délégué général d'Ontario Woman with buckets (jouet). a Londres, Allan Rowan Legg; Terre cuite contemporaine, peinte à la tempera à droite, I. C. Clark, Conseiller Culturel et décorée à la feuille d'or. a la Maison du Canada. (Phot. Sydney Harris) Russie, Village de Dimkova, dans la région de Kirov. 72
ter mutual regard and understading is a du Québec et à la Société des Artistes de la Sculpture Contemporaine accueillait' noble intent, may it be of a somewhat Professionnels du Québec. dans les jardins du Musée Rodin, en romantic nature. It definitely enhanced Les exposants participent à la prépara- 1966, plusieurs sculpteurs de l'Associa- our understanding of Soviet arts and tion d'un important catalogue qui permet t i o n ; par ailleurs, une exposition impo- crafts, its nature, its influences and most de faire des choix rapides grâce aux nom- sante, Confrontation 6 7 , consacrée aux of all its present-day c o n d i t i o n . breuses illustrations. Faits intéressants à membres, avait lieu à la Place des Arts, Jenny ANTAR-WESLY noter : la Guilde Graphique participera à coïncidant avec la tenue de spectacles la Foire à titre privé et notre revue y sera et de concerts offerts en marge d'Expo The schedule of the exhibition is as diffusée par les deux groupes participants. 67. follows: Los Angeles, Municipal Gallery Après l'exposition, cet ensemble, grâce Le groupe de sculpteurs qui anime of Art — March 5 to April 1 ; Minneapo- à l'encouragement du gouvernement belge, l'Association tint cependant à diversifier l i s / S t - Paul, Minnesotta Museum of Art sera montré dans plusieurs villes du ses activités et prépara, au cours des — April 26 to May 2 3 ; Chicago, Field pays : Bruxelles, Mons, Charleroi, Gand années qui suivirent, la publication de Museum of Natural History — June 16 et Anvers. M. Jean Coquelet, Directeur du plusieurs catalogues et de six monogra- to July 13; Boston, Boston Museum of Musée d'Ixelles, s'occupe activement de phies traitant des oeuvres de Besner, Fine Arts — A u g . 6 to Sept. 2; New York, l'organisation de l'exposition itinérante. Braitstein, Filion, Fournelle, Heyvaert et The Metropolitan Museum of Art — Sept. Les artistes représentés : Trudeau; d'autres titres seront publiés in- 26 to Oct. 23. cessamment. Des diapositives, au nombre PEINTURE de six cents, ont également été réalisées Marcel Barbeau, Tom Dean, Marius Du- et offertes, moyennant un coût m i n i m e , bois, Louisette Gauthier-Mitchell, Claude aux écoles, aux Cégeps et à tout grou- 3ALE — ART 72 Girard, Denis Juneau, Guy Montpetit, Rey- pement désireux de se familiariser, à nald Piché, André Théroux, Claude Tou- l'aide d'une documentation de premier Du 22 au 26 juin, les halles de la r signant, Gérard Tremblay. ordre, avec l'oeuvre des sculpteurs con- o i r e Suisse d'Échantillons de Bâle ou- vrent de nouveau leurs portes à un Salon temporains du Québec. SCULPTURE f a r t international intitulé Art 3,72. On y J.-Jacques Besner, Mme Luce Dupuis, Mais, c'est à l'automne de 1971 que nettra en vente des oeuvres venant de Peter Gnass, Pierre Heyvaert, Jacques l'Association des Sculpteurs du Québec )lusieurs pays, et leurs envois offrent Huet, Roland Poulin, Morton Rosengarten, vit enfin se réaliser un de ses projets jn éventail dynamique de la production François Soucy, Yves Trudeau, A r m a n d le plus cher : la création d'une galerie a r t i s t i q u e c o n t e m p o r a i n e . Ce s a l o n Vaillancourt. spécialement consacrée à l'exposition i pour but de créer des liens entre mar- d'oeuvres sculpturales. La Galerie Espace chands et amateurs d'art. Il est accessible GRAVURE ouvrait donc officiellement ses portes en IUX marchands, qui peuvent y louer les Pierre Ayot, Gilles Boisvert, Lucio De décembre 1 9 7 1 , au 1237 de la rue San- jspaces disponibles. Les gouvernements Heusch, René Derouin, Roland Giguère, guinet, à quelques pas au sud de la rue ]u\ permettent à un groupe de leurs ar- Dennis Jones, Richard Lacroix, Jan Sainte-Catherine. Les anciens ateliers de tistes de participer à la Foire acceptent Menses, Robert Savoie, Barry W a i n - répétition du Théâtre du Nouveau-Monde sn quelque sorte le rôle de marchand wright. se trouvèrent ainsi transformés en deux sromoteur, indispensable à la diffusion et Andrée PARADIS salles d'exposition, vastes et bien amé- !i la vente de l'oeuvre d'art. nagées. L'immense espace dont dispose Cette année, pour la première f o i s , le la galerie comme aire d'exposition en fait Ministère des Affaires Culturelles du Qué- un lieu privilégié, fait inhabituel à Mont- sec a organisé la participation de 31 réal où les galeries d'art pouvant exposer artistes à cette Foire. Il en a confié la des sculptures sont peu nombreuses et, LA GALERIE ESPACE 'esponsabilité à la Société des Sculpteurs surtout, fort limitées quant à l'espace. du Québec, à l'Association des Graveurs Une dizaine de sculpteurs de la pro- Depuis l'inauguration, les expositions vince de Québec créèrent, en 1 9 6 1 , l'As- se succèdent à un rythme continu, les ex- sociation des Sculpteurs du Québec, qui positions particulières, telle Sculpture en a comme but principal la défense et la mouvement de Luce Dupuis, alternant diffusion de la sculpture québécoise. Dès avec des expositions de groupe, dont les premières années de son existence, Structure 7 2 , en février 1 9 7 2 , qui grou- l'Association multiplia ses contacts avec paient une vingtaine de membres de l'As- les divers organismes artistiques de la sociation. En mars eut lieu la présenta- province et du pays et présenta des mé- tion des oeuvres de Jerzy Jarnuszkiewicz, moires au Ministère des Affaires Cultu- sculpteur polonais de passage au Québec, relles du Québec afin de promouvoir la suivie, au printemps, de celles des m e m - cause et défendre les intérêts de ses bres, présentées sous le vocable Figures membres. Elle entreprit également de 7 2 , exposition où se retrouvent Bergeron, nombreuses démarches auprès de pays Borduas, Cavalli, Kahane, Lewis, MitcheU, étrangers afin de réaliser des échanges Rosenfeld, Schlee, etc. L'Opération d'expositions ou encore d'artistes (ce qui Multiple, lancée au printemps, consistait fut fait avec Israël), mais elle veilla tout en des multiples conçus dans des maté- particulièrement à promouvoir la partici- riaux aussi différents que le fer, le bronze pation de sculpteurs québécois à des sym- et le marbre et dont les prix de vente, posiums et à des expositions d'enver- variant de 50 à 150 dollars, convenaient gure internationale. parfaitement aux jeunes collectionneurs; Plusieurs de ces tentatives furent cou- chaque tirage de ces multiples se limitait ronnées de succès, et les années qui sui- à environ cinquante exemplaires. virent la création de l'ASQ furent jalon- A l'entrée de la première salle d'expo- nées de réalisations concrètes, dont des sion, un curieux personnage, à l'allure in- expositions annuelles à la Galerie de quiétante, sinistre même, retient d'emblée Tuile de poêle (17e-18e s.). l'Etable, au Musée des Beaux-Arts de l'attention. Trapu, ramassé sur lui-même, argile émaillée. Montréal et celles, en plein-air, au Jardin disparaissant presque entièrement sous un Moscou, Musée Historique de l'État. Botanique, en 1963 et 1964. La Biennale manteau de fourrure, il est assis et tient 73
à la main une lanterne qui éclaire la Voici donc quelques-unes de leurs sion de déjà v u , accentué par une fa partie supérieure du corps. Ce person- toiles — pas toujours parmi les plus blesse au niveau de la recherche. nage est décapité; sur ses épaules re- récentes — à Montréal. A leurs frais. A Et c'est précisément un travail de ri pose en guise de tête un bloc massif leurs risques. Jean-Michel Cierniewski a cherche qui caractérise le plus les oeuvre où est inscrit en lettres majuscules le même courut le risque d'effectuer le de Jean-Michel Cierniewski : étude chrt texte suivant : voyage. matique, étude visuelle, profondeur asi Mon visage est dans un bloc M a r d u e l , Jonckers et Jaros s'apparen- métrique. Pourquoi? Pour créer de l'espaci le cri pour la liberté tent nettement à un même courant esthé- On pénètre d'emblée dans un espac et pour vouloir vivre tique : le Néo-réalisme. Quant à Cierniew- pour découvrir qu'il y a des espaces poi ne peut pas être entendu ski, un peu en marge, son travail est plus sibles avec des jeux, des illusions, un et la douleur reste à l'intérieur. indéfinissable: Géométisme? Abstraction f i n probable, de la lumière, plusieur Mon coeur bat pour l'art. lyrique? Simple étude de profondeur? lumières. Effets de distorsion, dégradé Cette sculpture de Peter Gnass symbo- Marduel, Jaros et Jonckers : trois pein- savants : on oublie pourtant la techniqu liserait-elle, entre autres choses, l'oeuvre tres. Trois bons peintres. De la bonne pour pénétrer dans un environnement o qu'entend poursuivre l'Association des peinture aussi. On peut regretter cepen- devrait poindre . . . du son, peut-être (Le Sculpteurs du Québec? dant que ce ne soit que de la bonne pein- Voies, J e ) . Certes, on ne se laisse pa Aima de C H A N T A L ture, sans plus. On y perçoit trop l'em- toujours prendre à ces jeux — la tech preinte d'une école, voire de l'école. Pour nique a parfois quelques défaillances — M a r d u e l , Feu orange (feu de circulation ces jeux qui tournent à l'exercice d à pleine t o i l e ) , La Cheminée, Pilone, J'ai style, des gammes, si vous voulez. QUATRE PEINTRES FRANÇAIS roulé (trois pneus usés), L'Inutile de Un mot encore. L'oeuvre la plus riche D'AUJOURD'HUI l'après (pastiche pompier surréaliste). Symphonie bleue, dans laquelle les n Ils sont quatre. Ils viennent de Lyon Pour Jaros, Arrêtez le massacre (bicy- veaux variés des cylindres, à coupe oval« (France). Quatre peintres français d'au- clettes rouges enchevêtrées). A r t i c u l a t i o n disposés sur des plans innombrables j o u r d ' h u i : tel est le titre de l'exposition (roues dentées). Le M i r o i r , T u rencon- offrent l'exemple le plus ouvert des r« que leur a consacré le Centre d ' A r t du treras ton ombre. Vive la mariée (trois cherches visuelle et sonore de Jear Mont Royal, au printemps. Leurs noms: toiles d'inspiration surréaliste et néo- Michel Cierniewski. Cette toile appell Lucien M a r d u e l , Monique Jonckers, René réaliste). Ces toiles témoignent d'une réa- une suite. On l'attend déjà. Jaros et Jean-Michel Cierniewski. lité dont l'outrance frise la Surréalité : Bernard LÉV civilisation mécaniste, surabondante, pol- On s'attendait à quelques amateurs, luée, grise. Rien de très neuf. Il ne suffit peut-être même à des peintres du d i - pas de disposer d'une technique éprouvée manche. Surprise. On découvre des ar- — encore que pour Monique Jonckers tistes au métier affirmé. A parcourir les on puisse formuler des réserves — pour notes biographiques, on s'aperçoit qu'ils faire oeuvre originale. Et comment passer ont déjà présenté certaines de leurs sous silence le c o n f o r m i s m e de la pro- oeuvres dans diverses villes européennes testation qui se dégage de ces oeuvres ? (Vienne, Bruxelles, Genève), voire — Monique Jonckers. Les superpositions réa- c'est le cas de Monique Jonckers — amé- lisées sur les toiles de cette f e m m e ricaines (New-York, Pittsburgh). Ils ont peintre (Insecte, Noria, Indiscrétion) cons- pris part à de nombreuses expositions de Erratum tituent des essais intéressants; ils s'effor- groupe, gagné des prix. Ils vendent des Une inversion dans les numéros de l'< cent de canaliser une sensibilité ambiguë toiles à des musées d'État. Leurs créa- dresse de la Galerie B s'étant glissée dar face à un monde multiple et bizarre. Cela tions font partie de collections privées l'article d'Alma de Chantai, l'adresse d pourtant ne suffit pas. On a devant les assez connues. Ce sont des espoirs sur cette galerie devait se lire comme sui oeuvres de ces trois artistes une impres- lesquels on mise ou non. 2 1 7 5 , rue Crescent et non 1 2 7 5 . UJ a Z L U co — 3 CM LUQ 0- UJ
Vous pouvez aussi lire