Audiences 2018-2019 : plébiscite des séries aux USA, puissance des programmes nationaux en France - Insight NPA

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Audiences 2018-2019 : plébiscite des séries
aux USA, puissance des programmes
nationaux en France

Aux Etats-Unis, le classement des meilleures audiences de la saison est dominé par
les séries. Toutefois cette année, le nouveau show The Masked Singer a relancé la
popularité des télé-crochets et a réussi à moderniser le genre. En France, les
programmes sont plus diversifiés et les plus gros succès mettent en avant les
primes événements et les téléfilms.

Retour des télé-crochets parmi les meilleures audiences

Seul programme d’HBO dans le top 100, la dernière saison de Game of Thrones vole la
vedette au football américain et se positionne à la première place du classement avec 25%
de part d’audience en moyenne, la finale du Superbowl perd ainsi sa place de leader en
terme de part d’audience avec 24% lors de sa diffusion mais bat Game of Thrones en
nombre de téléspectateurs (19 276 000 tvsp vs. 15 319 000 tvsp).

En 2010-2011, la moitié des programmes du top 10 étaient des programmes de flux, menés
par American Idol. Mais depuis, les séries se sont imposées et dominent largement le
classement en termes d’audiences. Néanmoins cette saison, les programmes de flux et
notamment les télé-crochets s’imposent à nouveau. A ce titre, The Masked Singer fait une
entrée remarquée. Ce nouveau show de la Fox diffusé en janvier 2019 dans lequel des
personnalités (sportifs, acteurs etc.) déguisées et masquées chantent devant un public et
                                                                          ème
un jury, a conquis le public américain en se plaçant directement en 7         position du
classement avec 16% de PdA en moyenne (le programme a acheté par TF1 en France). La
                                               ème
télé-réalité d’ABC The Bachelor suit à la 14       position (2,4% TM, 10% pdA), suivie de
Survivor sur CBS, (l’équivalent de Koh-Lanta, à la 18èmeplace avec 2,2% TM et 10% PdA)
puis d’America’s Got Talent (2,2% TM et 9% de PdA sur NBC) et de The Voice (NBC, 2,1%
TM, et 9% PdA).

Forte concurrence entre les networks dans le Top 10 des séries

Les séries fortes des grands networks (The Big Bang Theory pour CBS, This is Us pour
NBC, Grey’s Anatomy pour ABC, etc.) enregistrent toujours de belles performances cette
saison, mais Game of Thrones court-circuite le classement avec une large avance, d’autant
plus notable qu’HBO est une chaîne payante. Les séries ayant fédéré une forte audience
sont de genres très variés : comédies (The Big Bang Theory, Young Sheldon), séries
médicales (Grey’s Anatomy, The good doctor, 9-1-1), ou encore fantastiques/horrifiques
(American Horror story, Manifest, The walking dead). The Big Bang theory, qui s’est
terminé le 16 mai 2019 consolide sa place sur le podium depuis plusieurs saisons avec des
                                                            ère
audiences toujours au rendez-vous, et Manifest, dont la 1 saison a été diffusée cette
année, entre directement à la 6ème place du classement et surperforme par rapport à de
fortes marques programmes comme The Good Doctor ou American Horror Story. A noter
                                ème
que The CW n’apparaît qu’à la 77 place du classement avec The Flash.

Succès des primes événementiels et des téléfilms en France

Les meilleures audiences françaises révèlent une préférence pour les programmes
nationaux, avec seulement une série américaine dans le classement : Manifest
(actuellement en court de diffusion sur TF1). Si aux USA, les séries, télé-réalités et télé-
crochets ont beaucoup de succès, la France se distingue par un classement plus diversifié
des programmes cette saison. D’abord avec les primes événementiels, qui ont toujours la
côte avec le concert des Enfoirés (44% de PdA 4+) et l’élection de Miss France (37,8%
PdA). De plus, le spectacle théâtral humoristique des Bodins diffère aussi du top audiences
américain qui ne propose pas ce genre de programmes. A noter que TF1 domine le
classement grâce à deux téléfilms : Jacqueline Sauvage et Le jour où j’ai brûlé mon cœur
alors que ce type d’unitaire est absent du classement aux USA.

Par ailleurs pour adapter leur programmation aux nouveaux usages, d’autres chaînes ont
suivi cette année le modèle d’Arte en adoptant le preview qui permet de mettre en ligne un
programme avant sa diffusion en linéaire. TF1, France Télévisions et M6 ont ainsi adopté
cette méthode pour certains de leurs programmes (comme Les bracelets rouges ou Skam
par exemple). Les networks américains, eux, semblent préfèrer garder le rendez-vous
hebdomadaire pour créer l’événement, mais mettent en ligne leurs séries en replay sur
leurs plateformes respectives.

Audiences TV des élections européennes
2019

Comme à leur habitude, les 3 premières chaînes ont chacune proposé leur soirée
électorale à l’occasion des élections européennes du dimanche 26 mai 2019,
jusqu’à 21h pour TF1, de 19h30 à 22h30 pour France 2, France 3 prenant le relais
pour le service public en deuxième partie de soirée.

Alors que les élections européennes de 2019 auront été marquées par un taux de
participation surprise de 50,1%, ce regain d’intérêt n’aura pas été observé en télévision
puisque les 3 chaînes ont chacune enregistré une baisse de leurs audiences, déjà observée
en 2014. TF1 observe une baisse de plus de 2 points depuis 10 ans pour sa programmation
spéciale Elections européennes, mais de 0,5 point seulement par rapport à la moyenne de
case le reste de la saison. France 2 perd également plus de 2 points en dix ans, mais
progresse de 0,4 point sur la tranche 19h30 – 22h30, comparé au reste de la saison. Pour
                       ème
sa programmation en 2 partie de soirée, France 3 avait observé une sérieuse chute de sa
PdA en 2014 par rapport à 2009 de 5 points à 9,8% puis de nouveau de 1,5 point cette
année. Un mauvais score pour la chaîne qui perd 2,6 points par rapport à sa moyenne de
case.

                   PdA des soirées européennes depuis 2009 (en %)

Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience live pour 2009 et veille pour les
                                  années suivantes

Le volume de téléspectateurs a également fortement diminué entre les 2 dernières
élections européennes, la plus forte baisse revenant à France 2 qui a perdu plus de 800 000
téléspectateurs en 5 ans. En revanche, la chaîne reste relativement stable par rapport la
moyenne de cette case par rapport au reste de la saison avec seulement une différence de
2 000 téléspectateurs, un chiffre bien inférieur aux pertes enregistrées par TF1 et France 3
de respectivement 198 000 et 385 000 téléspectateurs par rapport à leur moyenne de case
pour la saison en cours.

                Nb téléspectateurs devant les élections européennes

             Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience veille

L’Eurovision attire le jeune public

Alors que The Voice signait samedi 18 mai son plus faible niveau historique sur
TF1 sur les deux indicateurs (3,16M / 15,7% PdA 4+)[1], la finale de l’Eurovision
diffusée en face sur France 2 affichait un record d’audience depuis 2009 (4,79M /
30,2%).

Malgré la décevante 14 ème place obtenue par Bilal Hassani en finale du concours de
l’Eurovision, France 2 peut quand même sabrer le champagne. En effet, l’Eurovision est de
loin le programme qui obtient la plus forte PdA en Prime pour la soirée du samedi 18 mai
(30,2%), mais il s’agit également de son meilleur score de la saison sur cet indicateur
(devant la spéciale du Plus grand cabaret du monde du 31 décembre à 27,1%). Cependant,
du fait de sa durée particulièrement longue (4h11 cette année avec une fin d’émission à
1h10), le nombre de téléspectateurs ne côtoie pas les sommets du classement de saison
pour la chaîne avec un total de 4,79M (auxquels s’ajoutent 68 000 téléspectateurs sur
ordinateurs, smartphones et tablettes). Fait particulièrement marquant en revanche, le très
bon score de 43,6% de PdA sur les individus âgés de 15 à 34 ans, un record depuis les Jeux
olympiques de 2012 pour France 2. En revanche, en termes de structure d’audience, les
15-34 ans ne représentaient que 20,6% des téléspectateurs de la finale de l’Eurovision,
derrière les 35-59 ans qui étaient les plus nombreux (36,3%), suivi des 60+ (33,9%).

A titre de comparaison, The Voice réalise cette saison une PdA de 30,7% en moyenne sur
les 15-34 ans depuis février (14,9% enregistrée pour le télé-crochet samedi 18 mai face à
l’Eurovision). C’est en revanche un score inférieur aux autres shows événementiels diffusés
sur les chaînes gratuites tels que Les Enfoirés à 56,5% le 8 mars dernier), Miss France
(58,6% le 15 décembre 2018) ou encore les NRJ Music Awards (47,3%).

             Evolution de la PdA des finales de l’Eurovision depuis 2006

 Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience live jusqu’en 2010 puis veille

En analysant l’audience 4+ en minute à minute, l’Eurovision reste large leader devant TF1
et The Voice sans que les courbes ne se croisent une seule fois. Un pic d’audience à 7M de
téléspectateurs a même été enregistré pour France 2 pour la prestation de Bilal, juste
après la deuxième coupure publicitaire de la première chaîne.

 Evolution minute à minute du nombre de téléspectateurs de Prime et 2ème PS le
                              samedi 18 mai 2019

              Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience veille

Reste à voir les scores que réalisera l’Eurovision en rattrapage, l’édition précédente ayant
été rattrapée par 48 000 téléspectateurs sur 4 écrans[2]. En face, la finale de The Voice
diffusée le même jour en 2018, avait été rattrapée par 409 000 téléspectateurs sur 4 écrans
pour une moyenne de +427 000 gagnés par épisode à J+8. Pour le moment, le show
présenté par Nikos Aliagas sur TF1 n’attire en moyenne que 388 000 téléspectateurs en
rattrapage sur 4 écrans cette saison.

[1] Audience veille.

[2] Cette année, le concours de l’Eurovision a été rediffusé le lendemain soir sur France 4
captivant 267 000 téléspectateurs pour 1,5% de PdA.

France 2 et France 3 s’arment pour la rentrée

Takis Candilis, le directeur général des antennes et des programmes de France
Télévisions a dévoilé les premiers changements de grille pour la rentrée, avec une
stratégie éditoriale claire pour France 2, le fer de lance des chaînes du service
public. Au regard des forces et faiblesses d’audience, de nouvelles stratégies de
programmation se mettent donc en place pour France 2 et France 3.

A travers les changements annoncés par le Directeur général des antennes de France
Télévisions, deux idées semblent s’affirmer : celle d’une part de démontrer les spécificités
du service public, particulièrement sur France 2, à travers la multiplication de
documentaires, la mise en place d’une nouvelle case dédiée aux spectacles vivants, une
offre plus dense de cases « débat » à la suite de fictions sociétales et le renouvellement de
divertissements culturels comme Le Grand Oral ou Le Grand Echiquier, et d’autre part
celle d’attirer les plus jeunes mais aussi les téléspectateurs qui ont de nouveaux usages
quant aux contenus qu’ils regardent. Ainsi, au-delà d’un premier nouveau visage annoncé,
Hugo Clément (29 ans), un ancien de l’aéropage de Yann Barthès et de Konbini, ce n’est
pas tant les contenus qui seront adaptés pour les jeunes (on note néanmoins l’annonce d’un
spin-off de Fort Boyard, Boyard Land), mais bien une nouvelle proposition pour les
consommer : France Télévisions mettra ainsi à disposition en avant-première, dès 6h du
matin, les émissions du jour (de la même manière qu’Arte met à disposition sur son site
l’ensemble des vidéos de sa grille des programmes du jour ou TF1 avec le « preview »
systématique de ses fictions).

France 2 semble donc tracer le plan d’une stratégie éditoriale tournée vers la fiction, la
culture et l’information à travers les documentaires et les magazines. La chaîne suit ainsi
les recommandations issues de la consultation citoyenne qui a eu lieu en octobre 2018
concernant les contenus des chaînes et radios du service public : les téléspectateurs des
chaînes publiques réclament en effet une « information fiable et de qualité », de grandes
enquêtes d’investigation, davantage de formats pour décrypter l’actualité, « plus de
programmes culturels ». L’histoire et les sciences étaient également deux thématiques que
le public souhaitait voir se développer. Ce à quoi Takis Candilis répond en proposant de
multiples documentaires sur la thématique de l’environnement présentés par Hugo
Clément (« j’y incarnerai des documentaires consacrés au combat climatique et
environnemental ») et une émission en prime time avec Nicolas Hulot.

En termes d’audience, la chaîne a réalisé la plus forte progression parmi les chaînes de la
TNT : elle gagne 0,4 pt sur la période du 3 septembre 2018 au 12 mai 2019 vs la période
équivalente la saison précédente. Du point de vue de la grille des programmes de France 2,
la suppression de C’est au programme et de Motus est corrélée avec un éventuel
allongement de la durée de Télématin. Quant aux après-midis de la chaîne, ils ne semblent
pas menacés (malgré de faibles scores pour Je t’aime etc.) et ont opéré une progression
indéniable en termes d’audience depuis deux ans. L’access est quant à lui toujours
performant. L’horaire tardif d’Un si grand soleil qui voit les programmes suivants
commencer à 21h08 en moyenne (calcul entre janvier et mai 2019) est expliqué chez
France 2 par une déstructuration de la grille classique (access / prime time / 2ème PS) pour
offrir à la série quotidienne une place de prime time, à la manière des grilles anglo-
saxonnes qui enchaînent les fictions programmées horizontalement, c’est-à-dire
quotidiennement. Le travail à réaliser sur les prime time, où les enjeux marketing et
financiers sont les plus importants, concerne davantage les magazines et documentaires
des cases du mardi et du jeudi. Les deuxièmes parties de soirée, moins valorisées (d’autant
plus si elles commencent après 23h), sont malgré tout en réflexion, notamment Stupéfiant
qui reviendrait « sous une autre forme » (le programme réalise cette saison 5,2% de PdA
sur les 4+[1]).

 France 3, en recul cette saison en termes de PdA 4+ (-0,4 pt à 9,2%, la plus forte baisse
des chaînes TNT[2]), est annoncée comme « une arme face aux plateformes comme
Netflix qui créent une culture mondialisée » en recentrant la chaîne sur les « territoires »
et la « proximité ». En attendant, la chaîne hérite de plusieurs marques-programmes, plus
ou moins en lien avec la proximité attendue, issues des autres chaînes du groupe public :
Stade 2, déclinaisons d’Echappées belles, Secrets d’Histoire, Les Territoires d’Outre-mer.
Une nouveauté est déjà annoncée mais peu détaillée : La boîte à secrets, une création
française, qui sera axée entre « émotion et surprises entre artistes ». Du point de vue de la
grille et des audiences, les deuxièmes parties de soirée de la chaîne, souvent très tardives
et éditorialement peu lisibles, devraient a priori profiter d’un passage du Soir 3 sur
FranceInfo, pour remonter dans la grille.

[1] Source : NPA sur audiences Médiamétrie, du 8 octobre 2018 au 20 mai 2019, audiences
à date, en réaffectation

[2] Source : NPA sur données Médiamétrie : période du 3 septembre 2018 au 12 mai 2019
vs la période équivalente la saison précédente

La diffusion After-US, facteur de succès en
SVOD

Mises en ligne au compte-goutte, les séries diffusées par Netflix ou OCS en After-
US sont peu nombreuses mais comptent parmi les plus gros succès de ces deux
plateformes. Riverdale, Game of Thrones ou The Walking Dead figurent
régulièrement sur le podium des programmes les plus visionnés.

Seulement 13 séries After-US en avril mais 6 d’entre elles parmi les 10 titres
les plus visionnés la dernière semaine du mois

Sur OCS et Netflix, on ne compte que 13 séries diffusées en After-US au cours du mois
d’avril, 6 sur un total de 106 séries sur OCS, et 7 sur 698 séries sur Netflix, une proportion
infime du catalogue.

Si elles représentent une part très réduite de l’offre, la consommation des séries After-US
s’avère en revanche particulièrement forte. Au premier trimestre 2019, quatre des 10 titres
les plus consommés sont diffusés épisodiquement : Riverdale (Netflix), The Walking
Dead (saison 9 sur OCS alors que Netflix propose les 8 premières saisons), Arrow (Netflix)
et Dynastie (Netflix). On retrouve d’ailleurs ces titres dans les classements hebdomadaires
des programmes les plus visionnés.
                                                                           er
 Tops 10 des titres les plus consommés pendant le mois d’avril (du 1 au 28 avril)

             En rouge, les titres disponibles sur Netflix ; en orange, sur OCS
    (The Walking Dead est également présent sur Netflix pour les 8 premières saisons)
        Source : Baromètre SVoD hebdomadaire, NPA Conseil & Harris Interactive

Comme attendu, Game of Thrones crée l’événement pour la diffusion de son ultime
saison. La série prend haut la main la première place du classement des programmes les
plus consommés pour les semaines 16 et 17.

Le premier épisode de la saison 8 diffusé lundi à partir de 3h du matin sur OCS a pesé pour
près de 8% de la consommation globale, un poids-record. Si on s’intéresse à la seule
journée du lundi 15 avril, GOT a représenté 23% de la consommation au global et 33,5%
chez les 25-34 ans. La semaine suivante, le deuxième épisode a concentré 7,55% de la
consommation globale.

D’autres séries, comme Riverdale sur Netflix, affichent de très fortes statistiques de
consommation lors de la mise en ligne de leurs nouveaux épisodes. Dans le cas de
Riverdale, la mise en ligne sur Netflix du premier épisode de la saison 3 en semaine 41 de
2018 a fait passer le nombre de streameurs chez les 15+ à 640 000 contre seulement
57 000 la semaine précédente.

    Évolution hebdomadaire du nombre de streamers pour Riverdale (Netflix)

     Source : Baromètre de la consommation SVoD, NPA Conseil & Harris Interactive

OCS beaucoup plus dépendant de son catalogue After-US que Netflix

Si OCS profite à plein de la diffusion-événement de la dernière saison de Game of
Thrones, ce succès est également symptomatique d’une forte dépendance à son catalogue
After-US, constitué de titres à très gros succès des networks américains.

Avec des contenus d’appel très forts, OCS se sert de ce catalogue After-US pour recruter
des abonnés. The Walking Dead, par exemple, a fait l’objet de 172k€ d’investissement
publicitaire au cours des 12 derniers mois.

Au mois d’avril 2019, la consommation de séries diffusées en After-US sur OCS a atteint
66% de la consommation globale de la plateforme, dont 63 points sont imputables au
démarrage de la nouvelle saison de Game of Thrones. Un an plus tôt, en avril 2018, la
consommation cumulée de Game of Thrones, The Walking Dead, et Westworld
représentait 16,2% de la consommation globale de la plateforme.
À titre de comparaison, le poids des titres diffusés en After-US au mois d’avril 2019 sur la
consommation Netflix était de 9%. Pour la sortie de la troisième saison de Riverdale, en
octobre 2018, la série a pesé pour seulement 3% de la consommation globale de la
plateforme.

  Part des séries After-US sur la consommation globale de la plateforme en avril
                                       2019

Source : Baromètre de la consommation SVoD, NPA Conseil & Harris Interactive

L’After-JP au cœur du modèle des plateformes d’animation japonaises
Développé par les éditeurs de chaînes d’animation japonaise pour endiguer le phénomène
des Fan-Subs – des traductions de contenus enregistrés sur la télévision japonaise –, le
simulcast des animés japonais s’est généralisé sur les plateformes SVoD comme Anime
Digital Network ou Wakanim.
À partir de janvier 2017, le service ADN a passé l’intégralité de son catalogue en JP+1h,
accessible en streaming pour 6,99€/mois, et en téléchargement pour 14,99€/mois.
Wakanim, de son côté, propose également son catalogue en simulcast, mais 3h après la
diffusion au Japon. L’accès au catalogue JP+3h est disponible grâce à l’abonnement
mensuel de 5€/mois (13,99€/3mois ; 49,99€/an). Il existe également un catalogue gratuit,
sur lequel sont mis en ligne les épisodes JP+3H 7 jours après leur diffusion, en moyenne
définition, avec de la publicité.

SVOD : des majors à l’influence plus ou
moins marquée selon les catégories

L’étude de la consommation SVOD par société de production atteste du poids
toujours plus conséquent des majors hollywoodiennes sur les plateformes de
streaming par abonnement. L’analyse détaillée par catégorie de programmes
montre en revanche d’importantes disparités selon les genres.

Sur les quatre premiers mois de l’année 2019, les majors américaines[1] et leurs filiales
comptent pour 57,1% de la consommation SVOD. Un total en hausse de 6,6 points en un an
qui témoigne de l’empreinte toujours plus forte des géants du divertissement US sur la
consommation de contenus vidéo en ligne.

Sur ce premier tiers de l’année 2019, aucune des sept majors ne manque à l’appel : toutes
figurent en bonne place au sein du Top 10 des sociétés de production aux programmes les
plus plébiscités en vidéo à la demande par abonnement. WarnerMedia (Friends, The 100,
Pretty Little Liars, Arrow…) occupe la première marche du podium avec 19,4% de parts de
marché, suivi de NBCUniversal (10,4%) et de CBS Corp. (7,9%). Trois sociétés non
rattachées à une major intègrent le classement : Berlanti Productions[2] au 4ème rang
(Riverdale, You, Titans, Flash, Supergirl…), Netflix en 7ème position (Élite, Poupée Russe,
Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire…) et Television 360 au 10ème rang
(coproductrice de Game of Thrones[3]).

Top 10 des sociétés de production et majors aux programmes les plus consommés
         en SVOD (tous genres confondus) / Du 1er janvier au 30 avril 2019

      Source : Baromètre de la consommation SVOD NPA Conseil-Harris Interactive

Le même exercice réalisé non plus sur l’ensemble des catégories de programmes mais sur
des genres précis (Cinéma, Série TV, Jeunesse…) laisse apparaître d’importantes
disparités. Le poids des sept grands groupes nord-américains varie fortement selon les
catégories étudiées : ce poids oscille entre 5% et 70% selon le genre.

C’est sur la catégorie Série TV que la domination des majors est la plus marquée (70%
donc) avec la présence des sept groupes US au sein du Top 10. Là encore, c’est
WarnerMedia qui se hisse en tête du classement en s’accaparant un quart de la
consommation de la catégorie (25,1%).

Sur le segment des longs-métrages, les majors comptent pour 40% de la consommation
globale. Seules cinq d’entre elles intègrent le Top 10 de la catégorie (CBS Corp. et la 21st
Century Fox sont les deux groupes manquants). Le trio de tête se compose de
NBCUniversal (Bird Box, sagas Fast & Furious et Jurassic Park…), WarnerMedia (saga
Harry Potter, Mowgli : la Légende de la Jungle…) et Sony Pictures (Welcome Back, Hôtel
Transylvanie…). A noter la présence de plusieurs groupes ou sociétés françaises au sein de
ce Top 10 Cinéma : Vivendi en 5ème position (La Cité de la Peur, Dépression et des Potes, La
Tour Montparnasse infernale…), TF1 à la 6ème place (La Ch’tite Famille, RTT, Hollywoo…) et
           ème
Pathé au 8 rang (Camping, 127 heures, Bienvenue à Bord…). Il s’agit de la catégorie de
programmes avec le plus grand nombre de représentants français aux premières places du
classement.

Sur la catégorie Jeunesse, les majors pèsent pour moins d’un tiers du volume total de
visionnages enregistrés sur les quatre premiers mois de l’année 2019 (31%). Si quatre des
sept majors sont bien présentes au sein du Top 10 – dont trois tout en haut du classement –
la catégorie se distingue des deux autres par la prépondérance de sociétés indépendantes
comme Spin Master Studio (La Pat’ Patrouille) ou Guru Studio (Talia). Les producteurs
japonais, fort du succès des animes en SVOD, figurent eux aussi en bonne place : Shueisha
en 7ème position (Naruto, One Punch Man, Hunter X Hunter…), Toei Company au 9ème rang
(Saint Seiya, Dragon Ball…).

Enfin, la catégorie Autres, regroupant les formats TV, les documentaires ou encore les
spectacles vivants, est de loin celle où l’influence des grands groupes américains est la plus
limitée (seulement 5% de la consommation globale et aucune major dans le Top 10[4]). La
première place du classement revient à Netflix avec 10,6% de PdM (L’Art du Rangement
avec Marie Kondo, 13 Novembre : Fluctuat Nec Mergitur…), suivi d’Arte (L’Australie
Sauvage, +/- 5 Mètre, Berlin, Ville Sauvage…) et d’Amazon Studios (The Grand Tour, A
Long Strange Trip…).

A noter que Netflix, avec les majors WarnerMedia, NBCUniversal, Viacom et The Walt
Disney Company, sont les seuls groupes à figurer dans trois des quatre Top 10 par
catégorie.

Top 10 des sociétés de production et majors aux programmes les plus consommés
            en SVOD (détail par genre) / Du 1er janvier au 30 avril 2019

      Source : Baromètre de la consommation SVOD NPA Conseil-Harris Interactive

[1] 21st Century Fox, CBS Corporation, NBCUniversal, Sony Pictures, The Walt Disney
Company, Viacom, WarnerMedia.

[2] La société Berlanti Productions produit exclusivement pour le groupe WarnerMedia.

[3] Note méthodologique : dans le cas d’une coproduction, une même œuvre est rattachée
à chacune des sociétés créditées.

[4] La première major de la catégorie Autres est NBCUniversal (12ème rang ; 1,9% de PdM).

Top des programmes les plus rattrapés en
ligne depuis septembre 2018

Alors que le classement des programmes les plus rattrapés sur télévision pour les chaînes
historiques[1] met très largement en avant les contenus de TF1, la répartition entre les
chaînes est légèrement plus équilibrée pour la consommation replay en ligne (ordinateur,
smartphone et tablette) avec tout de même sept programmes pour la première chaîne. Les
fictions françaises dominent le classement, en particulier le téléfilm Jacqueline Sauvage :
c’était lui ou moi rattrapé par 190 000 téléspectateurs sur Internet (soit 22,1% de sa
consommation en replay vs 77,9% en replay TV). La première série américaine arrive en
  ème
5 position avec Good Doctor (145 000 tlsp en ligne pour l’épisode du 4 septembre 2018).

Parmi les 3 écrans en ligne, l’ordinateur est le device généralement le plus utilisé avec une
moyenne de 45% de consommation, devant le smartphone (29,3%) et la tablette (25,1%). A
noter la présence de 2 feuilletons diffusés en access dont Demain nous appartient qui est
principalement rattrapé sur smartphone et tablette (respectivement de l’ordre de 40,4% et
30,6% pour l’épisode du 16 novembre 2018) par rapport à l’ordinateur.

    Top 10 des programmes les plus rattrapés en ligne depuis la rentrée sur les
chaînes historiques

 Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Th : 3h – 27h / du 3 septembre 2018 au 21 avril 2019 / Seul l’épisode ou le numéro le
                                plus performant en nombre de téléspectateurs en replay a été retenu

Sur les chaînes de la TNT, le classement comprend neuf émissions de télé-réalités, la plus
puissante d’entre elles étant Les Marseillais : Asian Tour dont le nombre de téléspectateurs
en replay dépasse régulièrement les 300 000 rien que sur Internet. Le smartphone est de
très loin le device le plus utilisé pour le replay (49,8% en moyenne). De plus, la majeure
partie de ces émissions sont de loin davantage rattrapée via un Ecran Internet que sur
télévision (55,1% en moyenne pour les épisodes de ce Top 10).

Top 10 des programmes les plus rattrapés sur écran Internet depuis la rentrée sur
                               les chaînes TNT

 Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Th : 3h – 27h / du 3 septembre 2018 au 21 avril 2019 / Seul l’épisode ou le numéro le
                                plus performant en nombre de téléspectateurs en replay a été retenu

[1] Publié le 24 avril dernier Top des programmes les plus rattrapés sur TV depuis
septembre 2018.

SVOD : des usages amplifiés au T1 2019

Lancé le 1 er janvier 2018, la baromètre Harris Interactive et NPA mesure
quotidiennement la consommation de SVOD en France. Avec 15 mois d’historique
et plus d’1 million d’interviews réalisées, l’outil permet d’appréhender l’évolution
des usages dans le temps.

Des usages SVoD amplifiés en 2019

La comparaison des données des premiers trimestres 2018 et 2019 confirme l’importance
prise par la SVOD dans le quotidien des Français en l’espace d’un an. Alors que l’on
comptait 2,2 millions d’utilisateurs de SVOD chaque jour en moyenne entre le 1er janvier et
le 31 mars 2018, ils sont désormais plus de 2,8 millions à la même période un an plus tard.
Ce gain d’utilisateurs s’accompagne d’un rééquilibrage progressif entre les jeunes
générations – toujours majoritaires dans la structure de la population SVODiste – et les
classes d’âge supérieures : alors que les 15-24 ans représentaient 39% des SVODistes au
premier trimestre 2018, leur part diminue de 7 points en 2019 (32%) au profit des 25-34
ans (28% ; + 3pts) et des 35-49 ans (24% ; +5pts).
Structure du public SVOD : répartition des utilisateurs par tranche d’âge / FR15+

      Source : Baromètre de la consommation SVOD NPA Conseil-Harris Interactive

Une pratique impactante pour les autres formes de consommation audiovisuelle

La recrudescence du nombre de SVODistes quotidiens s’accompagne d’un gain
d’utilisateurs exclusifs. Au premier trimestre 2019, ils sont désormais plus d’un tiers
(34,4%) à avoir uniquement visionné des programmes en SVOD, sans avoir eu recours à
une autre forme de consommation audiovisuelle le même jour, que ce soit en TV linéaire,
en TV de rattrapage ou en vidéo à la demande à l’acte. Cette proportion de « SVODistes
exclusifs » était de 29,3% à la même période en 2018 (+5,1pts en un an). Rapporté à
                                                        +
l’ensemble de la population française âgée de 15 ans , cela signifie que près d’1 million
d’individus (960 000) regardent exclusivement des programmes en SVOD en moyenne sur
une journée (+290 000 en un an). Sans surprise, c’est chez le leader Netflix que l’on
trouve la part de SVODistes exclusifs la plus élevée. Ainsi, en moyenne journalière, ils sont
35% à ne se s’être adonnés qu’à la pratique de la SVOD sur la plateforme américaine
(+4pts en un an), sans avoir visionné de contenus audiovisuels sous une autre forme au
cours de la même journée (contre 14% en moyenne chez ses concurrents).

Plus globalement, les chiffres issus du baromètre de la consommation SVoD NPA-Harris
témoignent de l’impact du streaming vidéo par abonnement sur les autres modes de
consommation audiovisuelle. S’il est avéré que les utilisateurs de SVOD sont des plus gros
consommateurs de vidéo en général (VOD à l’acte, TV de rattrapage, chaînes à péage…), ils
sont en revanche moins nombreux à regarder également des programmes TV en direct au
cours d’une même journée : 67% contre 72% pour les non SVODistes. Si cette proportion
est en recul dans les deux cas, chez les SVODistes comme chez les non SVODistes, la baisse
est néanmoins plus marquée chez les premiers : -5pts en un an contre -2pts pour les
seconds. En isolant les utilisateurs de Netflix, la part de SVODistes ayant visionné des
programmes à la télévision en direct le même jour tombe à 63%.

 Articulation entre la SVOD et les autres modes de consommation audiovisuelle /
                                      FR15+

      Source : Baromètre de la consommation SVOD NPA Conseil-Harris Interactive

Des Majors toujours plus influentes

L’analyse de la consommation SVOD fait également ressortir l’empreinte toujours plus forte
des majors sur les plateformes de streaming par abonnement. Alors que le marché vit au
rythme des annonces de lancement de nouveaux services en D2C[1] – avec tout ce que cela
implique en termes de stratégie dans les contenus (retrait des œuvres des services
existants, négociations pour le maintien de tout ou partie de ces œuvres, accords
d’exclusivité…) – la part des principaux fournisseurs de contenus[2] dans la consommation
SVOD n’a jamais été aussi importante : ces derniers concentrent 56% de la consommation
globale au premier trimestre 2019 contre 51% un an plus tôt.

  Répartition de la consommation SVOD par société de production, tous services
                                  confondus

      Source : Baromètre de la consommation SVOD NPA Conseil-Harris Interactive

En parallèle, si Netflix voit sa part doubler en un an pour s’établir à 5,4% au T1 2019 (on
parle ici de Netflix dans son rôle de producteur et non pas de l’ensemble des programmes
labellisés Originals), Amazon Studios suit le chemin inverse avec une part de consommation
divisée par deux (0,5%). En ne considérant que la consommation enregistrée sur leur
propre plateforme, les deux acteurs figurent en revanche dans le Top 5 des producteurs ou
producteurs associés aux contenus les plus visionnés. Netflix se classe ainsi cinquième sur
sa plateforme avec une part de consommation de 6,6%, Amazon Studios quatrième avec
7,5% de PdM.

[1] Notamment celles des majors comme Disney+ ou WarnerMedia.

[2] 21st Century Fox, CBS Corporation, NBCUniversal, Sony Pictures, The Walt Disney
Company, Viacom, WarnerMedia.

Top des programmes les plus rattrapés sur
TV depuis septembre 2018

Depuis le début de la saison, les programmes de TF1 sont en grande majorité ceux qui ont
été les plus regardés en rattrapage sur téléviseur. Le plus rattrapé est l’épisode de Good
Doctor diffusé à 22h dans la soirée du 11 septembre dernier, celui-ci ayant été visionné par
plus de 1,3M de téléspectateurs en replay TV, lui faisant ainsi passer la barre des 7M de
téléspectateurs au total. L’épisode du 22 janvier 2019 de S.W.A.T. est le programme du
classement qui a été diffusé le plus tardivement dans la journée (22h53). Seul Capitaine
Marleau représente France 3 au classement pour l’épisode du 2 avril dernier (+ 1,23M tlsp
pour un total de 8,1M).

Ce Top 10 comprend majoritairement des fictions françaises, à l’exception de Koh Lanta
diffusé le jeudi 21 mars au lieu du vendredi en raison d’un match de l’Equipe de France de
football. Demain nous appartient est loin devant ses concurrentes diffusées en Access avec
le numéro du 24 décembre 2018 rattrapé par plus d’un million de personnes, soit 203 000
téléspectateurs supplémentaires par rapport au record de saison de Plus belle la vie.
Top 10 des programmes les plus rattrapés sur TV depuis la rentrée sur les chaînes
                                  historiques

  Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Th : 3h – 27h / du 3 septembre 2018 au 14 avril 2019 / Audience Consolidée – Veille

                  Seul l’épisode ou le numéro le plus performant en nombre de téléspectateurs en replay a été retenu

Sur les chaînes de la TNT, le classement comprend les télé-réalités de W9 et TFX, mais
aussi les programmes jeunesse de Gulli, du divertissement avec Burger Quiz (TMC) et
Tahiti Quest (Gulli) ainsi que de la fiction, dont la série française Les Ombre rouges est
première du classement avec plus de 300 000 tlsp en replay TV pour l’épisode du 26 mars à
21h22 (avant-dernier épisode de la saison).

Top 10 des programmes les plus rattrapés sur TV depuis la rentrée sur les chaînes
                                     TNT

  Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Th : 3h – 27h / du 3 septembre 2018 au 14 avril 2019 / Audience Consolidée – Veille

                  Seul l’épisode ou le numéro le plus performant en nombre de téléspectateurs en replay a été retenu

Les gagnants et perdants de la tranche
14-18h en télévision

Les cartes de la tranche horaire de 14h à 18h semblent rebattues cette saison.
L’attention portée sur ce fond de grille des après-midis en télévision
habituellement considéré comme sans enjeu particulier devrait connaître un
renouveau à côté de la case très encombrée de l’access et du prime time
concurrencé par les plateformes SVoD.

Une programmation variée pour une montée en puissance des audiences à
partir de 16h

Alors que TF1, France 3 et M6 privilégient la diffusion de fictions étrangère une bonne
partie de l’après-midi, France 2 reste attachée à ses magazines de l’après-midi. Ça
commence aujourd’hui maintient ainsi la tradition d’une émission testimoniale sur France 2
à partir de 14h. Je t’aime, etc. propose un talk-show. Puis, comme une bonne passerelle
entre culture et divertissement et afin de rassembler un public familial, Affaire conclue a
trouvé sa place : il s’agit en effet d’un bon outil de fidélisation puisque les téléspectateurs
prennent rendez-vous chaque jour avec Sophie Davant, son animatrice, une atmosphère
particulière et surtout des participants auxquels ils peuvent s’identifier. Un format
particulièrement bien adapté à la case, les téléspectateurs arrivant progressivement devant
leur poste de télévision. Tout comme l’enchaînement de jeux de France 3 diffusés en pré-
access : la longévité de ces jeux démontrée en termes de performances, un jeu TV en
plateau permet par ailleurs pour la chaîne d’élargir ses genres de contenus, son public et
son incarnation.

Grille de diffusion entre 14h et 18h (TF1, France 2, France 3, France 5, M6) depuis
                      le 3 septembre 2018 du lundi au vendredi

                                    Source : NPA Conseil

Alors que le JT de 13h de TF1 (41% de PdA 4+ et 5 millions de téléspectateurs en moyenne
depuis le 3 septembre 2018) permettrait à la chaîne de débuter sereinement son après-
midi, la tranche horaire 14h à 17h, consacrée aux téléfilms et films voit sa courbe diminuer
quart d’heure après quart d’heure et complique ainsi le bon lead in pour le divertissement
4 Mariages pour une lune de miel. Les chaînes de France Télévisions connaissent quant à
elle un sursaut d’audience, à 16h pour la France 2, dès le démarrage d’Affaire conclue et à
partir de 16h45 pour France 3, dès le début du jeu Personne n’y avait pensé présenté par
Cyril Féraud. France 5 connaît une courbe descendante puis plate jusqu’à l’arrivée de C à
dire à 17h30. Enfin, M6 affiche également une courbe descendante mais qui ne connaît pas
de sursaut particulier, tout juste une légère progression à l’arrivée des Reines du shopping,
à 17h30.

       Evolution du nombre de téléspectateurs par ¼ d’heure de 14h à 18h –

                    Période du 3 septembre 2018 au 19 avril 2019

                       Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie

Affaire Conclue : la bonne affaire de la saison

Affaire conclue est l’émission de l’après-midi bénéficiant de la plus forte progression depuis
septembre 2017 avec une PdA hebdomadaire moyenne qui est passée de 7,2% lors de sa
semaine de démarrage en 2017 à 13,7% lors de la semaine de rentrée en septembre 2018
jusqu’à 18% aujourd’hui. Une progression qui permet au programme de se démarquer
parmi les magazines et jeux de l’après-midi. Slam connaît par ailleurs quelques pics
d’audience, notamment la semaine du 15 au 19 avril avec une moyenne hebdomadaire de
16% de PdA 4+. Enfin, parmi les notes optimistes, Ça commence aujourd’hui qui affichait
un faible 8% de PdA 4+ pour l’ensemble de la saison 2018/2019, réalise depuis le 7 janvier
2019 une audience moyenne de 10,4% de PdA.

En revanche, côté TF1, 4 Mariages pour une lune de miel qui a connu une rentrée en baisse
avec une moyenne de 14,5% de PdA 4+ entre le 3 septembre et le 11 novembre 2018 (vs
16% pour la moyenne de la saison 2017/2018), n’a pas réussi à redresser les audiences de
la salve de Mon Plus beau Noël (13,2% de PdA 4+ en décembre 2018) et celle des Plus
belles mariées (12% de PdA 4+ en février/mars 2019) qui sont venues l’entrecouper. En
effet, depuis son retour le 18 mars, le divertissement produit par ITV Studios affiche 12,6%
de PdA 4+. A noter par ailleurs que la case 14h/17h consacrée aux téléfilms sur TF1 est en
baisse depuis début janvier jusqu’au 12 avril 2019 (17,3% vs 20,6% entre septembre et
décembre 2018). En face, les téléfilms de M6 affichent une stabilité entre les deux périodes
(sept-déc vs janv-avril) à 8,6% de PdA 4+ en moyenne, tout comme le feuilleton européen
Rex (9,5% de PdA 4+).

  Evolution des moyennes hebdomadaires (lun-ven) des magazines et jeux sur les
        chaînes historiques depuis septembre 2018 jusqu’au 19 avril 2019

             Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie- Audiences à date
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