Aux confins de la route de la soie ? Imitations de textiles précieux sur des sculptures polychromes en Savoie. Techniques, modèles et circulations ...
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1 Dans le cadre du projet IDEX_PARIMALP_CDP 2017, un contrat doctoral de thèse en co-direction UGA ARC-Nucléart est proposé pour la rentrée scolaire 2019 Sujet de la thèse : Aux confins de la route de la soie ? Imitations de textiles précieux sur des sculptures polychromes en Savoie. Techniques, modèles et circulations de motifs de « brocarts appliqués » à la fin du Moyen Âge. 1. Etat de l’art L’étude de la polychromie de la sculpture médiévale bénéficie d’un intérêt grandissant de la part des chercheurs en histoire de l’art, en physique des matériaux, et en conservation- restauration des œuvres d’art. En effet, parce qu’elle a été longtemps éloignée de la conception esthétique que nous avions du Moyen Âge (conception héritée des romantiques, amoureux de la pierre nue, ruinée, et le plus souvent couverte d’une végétation envahissante), la couleur n’a pas été prise en considération pendant longtemps, oblitérant de ce fait une approche complète de l’architecture, de son décor et des objets sculptés et peints qui l’embellissaient. Comme le souligne J. Wirth, « la statuaire médiévale était normalement couverte d’une riche polychromie (…) (mais) jusque dans les années 60 on a décapé sans pitié les sculptures médiévales pour leur rendre une prétendue pureté primitive, y compris dans les musées » (Wirth, p. 95). Souvent anéantie par quelque restauration intempestive (on pense notamment aux sculptures des portails de Notre-Dame de Paris, entièrement décapés sous le ministère d’André Malraux- ibidem), très souvent dégradée par le passage du temps, des repeints et des surpeints, ou des événements politiques et religieux (iconoclasme, vandalisme, changements de valeurs et de gouts), la polychromie de la sculpture médiévale a malheureusement perdu son vif éclat ancien. Le « brocart appliqué » que nous proposons d’étudier dans une thèse co-dirigée en histoire de l’art (L. Rivière, Luhcie, UGA) et conservation restauration, K. Froment (Arc-Nucléart- Cea), fait partie de ces décors polychromes en léger relief particulièrement élaborés que l’on observe sur des sculptures et des peintures, dans les derniers siècles du Moyen Âge latin occidental. Il s’agit de l’imitation d’un motif textile, le brocart, dessin ornemental façonné au tissage à l’aide de fils d’or et d’argent pour rehausser les riches étoffes dont l’Europe est particulièrement friande à la fin du Moyen Âge. Le terme brocart n’apparaît pas dans la littérature avant le XVIIIe siècle. La première mention identifiée dans les sources anciennes à Paris (1269) et à Londres (1284) parle d’empraintes ou emprentes d’esteim (Nadolny 2003 ; le terme de « brocart appliqué » est employé pour dénommer ce motif imité du textile apposé
2 sur des peintures et des sculptures (Geelen &Steyaert, 2011) ; on le désigne aussi comme « brocart pressé » ou « Prefsbrokaten » (Oellermann trad. all. 2015) ou encore « relief à l’étain » (Nadolny 2003, 2009). Nous conservons ici le terme de « brocart appliqué » dans la mesure où c’est celui qui rend le mieux compte de la technique employée pour le réaliser : une feuille d’étain est appliquée dans un moule en métal ou en pierre – moins souvent en bois- puis une pâte malléable et semi liquide est coulée sur laquelle on applique une feuille d’or ou d’argent et de la peinture, l’étain aidant in fine au démoulage du brocart qui sera ensuite appliqué sur l’œuvre sculptée, le retable ou le tableau de chevalet (Taubert, 2015). Toutefois, bien que la feuille d’étain semble avoir été largement utilisée, d’autres procédés ont également existé (Schricker 2002). Très fréquents en Europe du Nord, en Brabant notamment au XVe et au XVIe siècle, passant pour avoir été inventés puis diffusés à partir de l’Allemagne, les « brocarts appliqués » sur des sculptures ont pourtant une longue histoire comme le montre l’étude récente de Kargère et Rizzo sur la sculpture romane en Espagne et en Auvergne (2010, p. 54-63) ; ils se rencontrent aussi dans d’autres régions d’Europe comme le montrent des travaux sur des œuvres toulousaines, albigeoises, ou cahorsines (blog : conservateurs-restau.meilleurforum.com), ou encore en val de Loire (Angers, tombeau de Louis II, cathédrale Saint-Maurice). Une découverte récente sur des moules en pierre datés du XIIIe siècle, destinés à l’exécution de « brocarts appliqués » sur des écus, retrouvés au château de Montfort, forteresse de l’ordre des chevaliers teutoniques à Jérusalem, suggère aussi l’origine orientale de ce décor et de ces procédés (Wähning 2017). Et l’on peut subsumer que l’Italie a joué un rôle non négligeable dans la diffusion de ces motifs géométriques, floraux et animaliers que les contemporains découvraient sur les splendides étoffes qu’ils importaient de Byzance et de l’Orient par Venise et Gênes. Il apparaît évident que de nouvelles recherches permettront de mettre en lumière d’autres lieux et d’autres procédés que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Des « brocarts appliqués » ont ainsi été récemment identifiés sur un corpus de sculptures en bois et en pierre exécutées dans l’ancien duché de Savoie autour des années 1480-1530, et ont fait l’objet d’une étude physicochimique (Pouyet, Guiblain, Martinetto, Walter, Cersoy, Cotte, sept-déc. 2014, 2015), présentée au colloque organisé à la MSH Alpes en décembre 20151. Par une combinaison de techniques2, il a été possible de localiser et identifier les ingrédients3, composant les différentes couches stratigraphiques de ces motifs en relief, et de reconstituer les procédés mis en œuvre pour chacune des sculptures étudiées. Une L’analyse combinée utilisant des microfaisceaux issus du rayonnement synchrotron4 a permis d’identifier et localiser des matériaux de dégradation formés. Par ailleurs, une thèse d’histoire de l’art (S. Thermes-Boisset, non publiée) soutenue à l’UGA en 2015 sur la sculpture médiévale en Savoie occidentale a montré l’existence de groupes - si ce n’est d’ateliers - de sculpteurs autour de Chambéry répondant aux commandes des officiers de l’administration 1 Imiter le textile en polychromie… 2 Des analyses in situ par diffraction des rayons X et fluorescence, et sur prélèvements par microscopie visible, électronique, infrarouge et X. 3 organiques/inorganiques, dégradés/non dégradés. 4 Diffraction de RX en rayonnement synchrotron (à l’ESRF), ou analyse par infra-rouge à Transformée de Fourrier (IRTF).
3 ducale résidant dans la ville qui était encore la capitale du duché de Savoie, ces sculpteurs ayant exécuté les œuvres sur lesquelles ont été retrouvés les « brocarts appliqués » (cf. supra). Enfin, le colloque de Grenoble en 2015, Imiter le textile en polychromie a démontré l’intérêt que suscite ce thème de recherche en Europe (Français, Suisses, Belges, Italiens, Roumains…) auprès de différents spécialistes, historiens de l’art, conservateurs de musées, restaurateurs-conservateurs. Les prérequis scientifiques sont donc à nos yeux réunis pour entreprendre une thèse sur le thème des « brocarts appliqués » produits dans l’Ancien duché de Savoie, dans le cadre du projet Patrimalp. 2. Intérêt scientifique d’une thèse en science du patrimoine sur les « brocarts appliqués » Il s’agit d’une recherche qui a pour point de départ les « brocarts appliqués » déjà identifiés et dont l’inventaire et l’identification sont à poursuivre en Savoie médiévale5 et qui pourrait également concerner la peinture murale (cathédrale Saint-Jean de Maurienne, par ex, vallée d’Aoste, chapelle saint Grat ) ; et probablement la peinture sur panneau (musée des Beaux- Arts de Chambéry…), dans le cadre d’un élargissement futur de ce travail. Travailler sur ce micro-motif (surtout étudié jusqu’à présent sur le plan de la conservation-restauration) est une opportunité scientifique intéressante pour développer une recherche qui permet de conjuguer l’approche intégrée de Patrimalp 2.0 avec une collaboration étroite en histoire de l’art et conservation restauration. La démarche du travail consistera à partir d’une approche matérielle des décors en léger relief , enrichie par les résultats de caractérisation des matériaux qui les composent, d’apporter des arguments concrets en support de l’analyse stylistique : l’approche technique des décors permettra, par exemple, de déterminer les techniques picturales en usage en Savoie et de pouvoir les confronter à celles d’autres espaces de production artistiques déjà documentés en Europe (Nord de l’Europe, Espagne, sud de la France, Suisse, Italie du Nord et Transylvanie) pour les mêmes périodes historiques. 3. Le travail attendu d’un couplage entre la conservation-restauration et l’histoire en l’art, Il est attendu une collaboration étroite entre les deux disciplines (histoire de l’art et conservation-restauration), appuyée par les résultats de caractérisation, afin de travailler sur un corpus d’œuvres qui sera défini dans le cadre de la thèse (Savoie). Remarque : Dans le cadre des études précédemment citées, portant sur un petit corpus, un protocole rigoureux de collecte de données issues de l’imagerie et d’observations 5 Le duché de Savoie au XVe siècle est une principauté qui dépasse largement les cadres administratifs du département actuel, et qui couvre un large quadrilatère allant de la Bresse au Pays de Vaud, de Nice à Turin en Piémont. Elle chevauche les deux versants des Alpes.
4 macroscopiques a déjà été élaboré par les conservateurs–restaurateurs, ainsi qu’un protocole analytique permettant la caractérisation physico-chimique des matériaux composant les décors de « brocarts appliqués ». Dans le cadre de ce travail de doctorat, les mêmes protocoles seront utilisés afin de faciliter les comparaisons des résultats entre eux6. Le travail du doctorant va comporter un certain nombre de tâches et d’objectifs, relevant d’une part de la conservation–restauration, d’autre part de l’histoire de l’Art, les premières alimentant les suivantes. On peut donc identifier, en allant progressivement de l’un vers l’autre : • une synthèse typologique et morphologique des « brocarts appliqués » (relevé des motifs, types de gravures, taille des décors, localisation sur l’œuvre, épaisseur,..) • une étude formelle du motif ornemental, basée sur les identifications réalisées lors de l’étape précédente, afin d’utiliser la typologie établie (formes, nombre, dimensions….) à celle présente sur d’autres supports artistiques (textiles, enluminures, peintures,…) de Savoie. Une attention particulière sera portée à la terminologie, qui devra intégrer les usages des disciplines variées représentées. • Une synthèse des résultats d’analyses des couches qui composent les décors en léger relief (couche préparatoire - support de la polychromie ; composition de la matière de remplissage…). Cette synthèse sera ensuite confrontée : o d’une part aux caractérisations réalisées sur des « brocarts appliqués » produits dans d’autres espaces géographiques européens, via la documentation existante, ce qui amorcera le lien avec la partie histoire de l’art, élargie à d’autres œuvres que celles issues de Savoie. o d’autre part, aux recettes mentionnées dans la littérature ancienne conservée (traités et recettes du temps : Theophilus presbyter, Cennino Cennini), qui pourra mettre en évidence des usages de « recettes » déjà identifiées ou des variantes de celles-ci, pouvant être reliées à d’autres influences. Cet ensemble d’analyses des savoir-faire en matière de décor en relief appliqués permettra de pouvoir les situer dans la production européenne sur le plan des recettes de fabrication, de la source des motifs représentés et des motivations de ces représentations dans la production artistique de la fin du Moyen Age, donc en lien fort 6 Les résultats des analyses et caractérisations seront issus d’une recherche en sciences des matériaux menées en parallèle du travail de thèse, intégré partiellement au projet Patrimalp, à laquelle le doctorant pourra être associé : • étude des matériaux, de leur structuration, caractérisation des matières premières, identification des sources d’approvisionnement si possible… • Analyse des états de dégradation et processus de dégradation par différents méthodes de prospection : imagerie sous UV, MER/EDS, spectrométrie Raman, IRTF ; spectrofluorimétrie…
5 avec les points suivants. Elle permettra aussi de mieux comprendre les échanges techniques et humains sur les grandes voies de circulations européennes. • Une étude des « usages » de ces motifs : ornements d’église, habits liturgiques, tissu d’ameublement, costumes et selon les types de costumes… • Une étude sociale et économique : structuration des métiers : à partir des sources écrites, on pourra rechercher si des corporations particulières plus ou moins strictement réglementé étaient établies en Savoie, ce qui n’est pas attesté à ce jour. Quand c’est possible, on pourra aller jusqu’à répondre à la question de la division des tâches : qui réalise le « brocart appliqué » (le sculpteur ? le doreur ? le mercier ?, le batteur d’or ?, l’orfèvre ?) ? qui le dessine : le peintre ? en arrière-plan sont sous- tendus de forts enjeux économiques qui pourront être développés. On pourra utiliser, en particulier pour les confrontations à la littérature, après avoir réuni le corpus, se fonder de manière complémentaire sur une documentation textile déjà connue et élargie aux représentations des brocarts textiles dans la peinture savoyarde 7, et si besoin sur d’autres supports ou œuvres (ex : écus des chevaliers teutoniques, ou décor mural de la chapelle de la Sainte-Croix du château de Karlstein, 1365), etc…, inventaires, testaments, lois somptuaires…). Dans une étude plus vaste, élargie à l’Europe, qui dépassera probablement les limites de ce travail, on pourrait attendre aussi : • étude des modèles : modèles repérés en France ? en Allemagne ? en Italie, en Orient ? variations ou répétition, innovations ? • étude spatiale selon les types de motifs : uniformité ? distinction selon des régions ? des foyers ? ? si possible : cartographier selon les lieux de production pour dresser une géographie artistique du motif en Europe de sa circulation?, des transferts et échanges ? • et une approche culturelle : histoire du goût, de l’apparence, des codes sociaux, valeurs symboliques, métaphysiques et spirituelles ? La synthèse qui sera réalisée dans le cadre de ce travail, entre les connaissances acquises concernant la matérialité des décors et celles en histoire de l’art, permettra de manière unique et originale d’avoir une approche la plus complète et la plus scientifique possible sur cette production artistique régionale de Savoie. 7 Le modèle primitif des « brocarts appliqués » étant très probablement le brocart textile, et compte tenu de la dégradation souvent importante des brocarts appliqués, leur représentation dans la peinture contemporaine ou antérieure est une source documentaire de premier plan pour les identifier, et les décrire.
6 4. Planning prévisionnel - 1ère année - Analyse et synthèse bibliographique des documents existants sur les brocarts de Savoie et autres - Inventaire des œuvres du corpus, en particulier celles qui n’ont pas encore été analysées, sur la base de la bibliographie et de la connaissance des restaurateurs d’ARC-Nucléart - synthèse typologique et morphologique des « brocarts appliqués » et étude formelle du motif ornemental, - Mise en place de la terminologie commune aux différentes disciplines Remarque : en parallèle, analyses et caractérisation des nouvelles œuvres du corpus • 2ème année - synthèse des résultats d’analyses des couches qui composent les décors en léger relief (couche préparatoire - support de la polychromie ; composition de la matière de remplissage…). - Confrontation aux caractérisations réalisées sur des « brocarts appliqués » produits dans d’autres espaces géographiques européens, via la documentation existante et aux recettes mentionnées dans la littérature ancienne conservée - Etude des « usages » de ces motifs • 3ème année - Etude sociale et économique - Rédaction du mémoire.
7 5. Références Sources imprimées • CENNINO CENNINI, Il libro dell’arte, trad. française sous le titre Le livre de l’art, Paris, Berger- Levrault, 1991 (1ere éd. 1437, aujourd’hui conservé à la Biblioteca Laurenziana de Florence). • ERAKLIUS, ( à compléter) • THEOPHILUS PRESBYTER, Shedula Diversarum artium, Dodwell, 1986 Bibliographie sommaire • BOISSET THERMES S. La sculpture en Savoie : ateliers, artistes et commanditaires à Chambéry et dans sa région : vers 1480 - vers 1530, thèse de doctorat d’histoire de l’art sous la dir. L. Rivière, 2015 (dactylographiée). • BRICKHOUSE D., « Tin Imitating Textile: A Study of the Applied Brocade Technique Using Technical Reconstructions », University of Delaware, 2016, [http://udspace.udel.edu/handle/19716/19883 ] • Fogg Art Museum Technical Studies in the Field of Fine Arts (sur les collections du FAM) • GEELEN I., STEYAERT D., Imitation and Illusion, Applied Brocade in the Art of the Low Countries in the Fifteenth and Sixteenth Centuries, Turnhout, Brepols, 2011 • KARGERE L., RIZZO A., « Twelth Century French Polychrome Sculpture in the Metropolitan Museum of Art : materials and Techniques », Metropolitan Museum Studies in Art, Science and Technology, vol. 1, p. 39-71. • Metropolitan Museum Studies in Art, Science, and Technology, voL 1. 2010 (sur la polychromie • NADOLNY Jilleen, The Techniques and Use of Gilded Relief Decoration by Northern European Painters, c. 1200–1500, thèse, université de Londres, 2000 (cf. www.researchgate.net) • Id., « The technical and stylistic context of the relief backgrounds of the Thornham Parva Retable and the Cluny Frontal », Painting and Practice: The Thornham Parva Retable. Technique, Construction and Context of an English Medieval Painting, Publisher: The Hamilton Kerr Institute and Harvey Miller Publishers, Editors: A. Massing,, 2003, p.174-188 • _ Id., « One craft, many names: gilders, preparers, and polychrome painters in the 15th and 16th centuries » Preprints, 15th Triennial Meeting, New Delhi, 22-26 September 2008 (2 volumes), Publisher: ICOM-CC / Allied Publishers, Editors: J. Bridgeland, vol. 1, p. 10-17. • -Id., « Documentary sources for the use of moulds in the production of tin relief : cause and effect », Sources and Serendipity: Testimonies of Artists’ Practice. ICOM-CC Working Group on Art Technological Source Research (ATSR) 3rd International Symposium, Glasgow University, Scotland, 12-13 June 2008, Publisher: Archetype Publications, Editors: E. Hermens, J.H. Townsend, p.39-49, plates 13-17. • OELLERMANN « On the imitation of Textile Structures in Late Gothic Polychromy and Panel painting », traduit de l’all. in J. TAUBERT, (dir.) Polychrome sculpture. Meaning, Form, Conservation, Los Angeles, The Getty Conservative Institute, 2015, p. 54-63 • POUYET, GUIBLAIN MARTINETTO et al., « titre de la conférence »…, Imiter le textile en polychromie, UGA, 2015 (à paraître) • RIVIERE L., « Quelques brocarts appliqués dans la peinture en Savoie », Imiter le textile en polychromie, UGA, 2015 (à paraître) • SCHRICKER C., Die PlasticheImitation vonBrokatstoffen in der Fassmalarei, Munich, 2002, [En ligne : www.moebel-holzobjekte.de/documents/brokats.pdf]
8 • WÄHNING A, « The Stone Matrices from Montfort : About Moulds, Tin Relief and the Polychromy of Shields in the Thirteenth Century », Montfort : History, Early Research and Recent Studies of the principal Fortress of the Teutonic order, Leyde, Brill, 2016, p. 264-273. • WOOLLEY, Elizabeth, NADOLNY Jilleen, SHEKEDE, Lisa, « Tin relief on thirteenth-century Cypriot wall painting: Technology and conservation » Studies in Conservation, 57, 2008, p. 331- 339. • WIRTH Jean, La datation de la sculpture médiévale, Genève, Droz, 2004.
9 6. Profil recherché • Master 2 en histoire de l’art médiéval ou début des temps modernes patrimoine, (histoire des techniques de polychromie et des transferts artistique, documentation-inventaire, étude stylistique, iconographique, et un intérêt fort pour la conservation-restauration du patrimoine) OU • Diplômé-e en Conservation du Patrimoine (INP) avec un intérêt fort pour l’histoire de l’art du Moyen Âge et du début des temps modernes (histoire des techniques de polychromie et des transferts artistiques, documentation-inventaire, étude stylistique, iconographique et intérêt fort pour la conservation-restauration du patrimoine) • Capacité de travail en interdisciplinarité • Goût du travail de terrain et pour la matérialité des objets • Anglais : lu, écrit, parlé • Deuxième langue appréciée : allemand, italien • Méthodologie de la recherche • Bonne capacité rédactionnelle • Autonomie, rigueur, sens du travail en équipe • À l’aise avec les outils numériques (banques d’images, base de données) Encadrement du travail : Sophie Champdavoine, Florence Lelong (restauratrices à ARC- Nucléart), Laurence Rivière (UGA – LUHCIE) Direction de thèse : Laurence Rivière (UGA – LUHCIE) et Karine Froment (ARC-Nucléart)
10 ELIGIBILITY CRITERIA Applicants: must hold a Master's degree (or be about to earn one) or have a university degree equivalent to a European Master's (5-year duration), Applicants will have to send an application letter in English and attach: Their last diploma Their CV A short presentation of their scientific project (2 to 3 pages max) Letters of recommendation are welcome. Address to send their application: Laurence.riviere@univ-grenoble-alpes.fr & Karine.froment@cea.fr SELECTION PROCESS Application deadline 01/06/2019 at 17:00 (CET) Applications will be evaluated through a three-step process: • Eligibility check of applications in 07/06/2019 • 1st round of selection: the applications will be evaluated by a Review Board 07/07/2019; Results will be given in 07/06/2019 • 2nd round of selection: shortlisted candidates will be invited for an interview session in Grenoble 17/07/2019 TYPE of CONTRACT: temporary-3 years of doctoral contract JOB STATUS: Full time HOURS PER WEEK: 35 OFFER STARTING DATE: 1/09/2019 APPLICATION DEADLINE: 1/10/2022 Salary: between 1768.55 € and 2100 € brut per month (depending on complementary activity or not)
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