Bourse aux reptiles de Villeneuve VD - Protection Suisse des ...
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PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE 4. Bourse aux reptiles de Villeneuve VD Dimanche le 2 septembre 2018 I. Généralités Informations générales sur l’exposition La 4e Bourse aux reptiles organisée par l’association Reptiles Romandie s’est déroulée sur une journée dans la salle de la Tronchenaz à Villeneuve. Les exposants y vendaient des lézards, des tortues et des serpents (y compris des espèces soumises à autorisation). En plus des reptiles, des amphibiens, des arachnides et des insectes, quelques mammifères (hérissons à ventre blanc et souris vivantes données en nourriture) étaient également en vente. La plupart des exposants étaient des éleveurs amateurs qui proposaient un nombre variable d’animaux; quelques marchands d’ani- maux professionnels étaient présents. Le jour de la visite, la halle d’exposition était à température ambiante (environ 20 – 22° C). Il n’y avait pas de courants d’air. Le niveau sonore était d’environ 70 db, ce que la Protection Suisse des Animaux PSA considère sans danger, d’autant plus que les organisateurs n’ont pas diffusé de musique forte ou d’annonces. Un règlement de la bourse précisant, entre autres, la taille, l’aménagement et l’étiquetage des conteneurs ainsi que la manière de traiter les animaux figurait sur le site Internet des organisateurs. Le règlement de la bourse autorisait la présence de chiens. Informations relatives à la détention des animaux Les exposants ont présenté leur «marchandise» sur des tables, les animaux étant placés dans des conteneurs de tailles et de fabrications diverses. La majorité des conteneurs étaient de petites boîtes en plastique que l’on pouvait emporter après achat. Dans certains cas, des conteneurs en plastique solides et plus spacieux ont été utilisés, mais peu d’animaux avaient des terrariums à leur disposition. 1
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE La majorité des conteneurs n’avaient qu’un aménagement réduit. Néanmoins, presque tous les conteneurs avaient un substrat qui absorbait les excréments, permettait de se tenir sur le sol et aussi, dans certains cas, de se dissimuler. Une partie des conteneurs était également équipée de morceaux de liège, de feuilles ou de maisonnettes en plastique qui permettaient aux animaux d’échapper totalement ou partiellement aux regards des visiteurs. Hormis quelques exceptions, il n’y avait pas de possibilités d’escalade ni d’installations dispensant de la chaleur (éclairage, tapis chauffants). La PSA estime qu’il convient de remarquer ce qui suit sur la détention en petits conteneurs en plastique décrite précédemment. Ce type de conteneurs est souvent utilisé à l’occasion des bourses, car ils sont peu encombrants et faciles à transporter. Dans certains cas, ces conteneurs sont remis à l’acheteur, ce qui évite d’en sortir l’animal pour le remettre dans un autre, donc d’augmenter le stress de l’animal, voire éventuellement de le blesser. On avance de surcroît souvent l’argument que des reptiles qui ont l’habitude de séjourner dans des cavités se sentiraient plus en sécurité dans des conteneurs exigus. La PSA voit, toutefois, cette forme de détention d’un œil critique, car elle présente également des inconvénients. Dans de nombreux cas, ils sont trop exigus pour per- mettre une liberté de mouvement suffisante. Du fait de leur petite taille, il est souvent impossible d’agencer le conteneur de manière adaptée aux besoins de l’animal. De plus, ces conteneurs ne sont pas chauffables la plupart du temps. Les animaux à sang froid n’ont en conséquence aucun moyen de réguler leur température corporelle. Quant au sentiment de sécurité, la PSA doute que cela s’applique à tous les types de reptiles et d’individus, plus particulièrement en l’absence de possibilités de retrait. De plus, l’argument de la réduction du stress est valable uniquement si les vendeurs s’abstiennent de retirer les animaux des conteneurs pendant la journée de l’exposition et si les visiteurs s’abstiennent également de manipuler les conteneurs. Ce n’est souvent pas le cas dans les faits. Il y avait malheureusement encore beaucoup d’exposants qui présentaient leurs animaux dans des conteneurs transparents et visibles de tous les côtés – bien que le règlement de la bourse ne l’autorise pas. Dans les conteneurs qui ne disposaient pas de possibilités de cachettes supplémen- taires, les animaux étaient littéralement exposés aux regards de tous et toute possibilité de retrait leur était refusée. La majorité des vendeurs avaient placé les conteneurs sans les fixer sur les tables d’exposition de sorte que les visiteurs pouvaient les prendre, les renverser et les soulever. La PSA critique ce mode de présentation à l’origine de situations inutilement stressantes pour les animaux qui sont bousculés et en raison de la proximité extrême des visiteurs. Certains exposants ont procédé de manière plus respectueuse pour les animaux en plaçant les conteneurs dans un cadre ou sur une plateforme. Cela a permis d’empêcher les visiteurs de les manipuler, ou du moins dans une moindre mesure. Les serpents venimeux étaient logés dans des conteneurs placés dans une autre boîte fermée par mesure de sécurité comme il est de rigueur. Informations sur le comportement des visiteurs, des exposants et des organisateurs Du point de vue de la PSA, le comportement de certains visiteurs – ainsi que le manque de rappel à l’ordre de la part des exposants et des organisateurs – étaient critiquables. La PSA a observé à plusieurs reprises des acheteurs potentiels qui prenaient en main des boîtes en plastique simple- ment posées sur les tables pour observer de près les animaux qui s’y trouvaient. Certains visiteurs ont même tapé sur les conteneurs. Bien que ces deux comportements soient contraires au règlement de la bourse, ni les organisateurs ni les vendeurs ne sont intervenus. Dans certains cas, les expo- sants ont même sorti les animaux de leur conteneur pour les montrer aux visiteurs ou les laisser les caresser. Pour les animaux, ces mobilisations ont certainement été associées à un stress impor- tant – et de l’avis de la PSA – inutile. Dans certains cas, le transport des animaux a également été jugé négatif. On a remis aux ache- teurs qui n’avaient pas apporté leurs propres conteneurs de transport les boîtes en plastique parfois emballées dans des sacs en plastique. Or, elles ne conviennent pas au transport, car elles ne sont pas isolantes (contrairement, p. ex., aux boîtes en styropore), freinent les échanges d’air et sont en 2 outre instables (risque de basculement du conteneur, sans compter que la boîte se balance quand
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE on marche). Pour couronner le tout, certains acheteurs ne sont pas rentrés chez eux directement après l’achat de l’animal, mais sont restés encore longtemps à la bourse – en ballottant, en trim- ballant avec eux les animaux toujours dans les sacs en plastique. La PSA a également observé un enfant qui nouait bien solidement le sac en plastique autour de la boîte de sorte que l’animal qui s’y trouvait n’aurait probablement plus eu d’air si la PSA n’était pas intervenue. De telles façons de traiter les animaux sont totalement inacceptables et auraient dû faire l’objet d’un rappel à l’ordre par les organisateurs. Une famille avec deux enfants avait acheté des animaux et était restée encore longtemps à la bourse. L’un des enfants a noué solidement le sac en plastique autour de la boîte et l’a renversée également plusieurs fois. II. Points positifs pour la protection animale relevés durant l’exposition • Certains vendeurs (malheureusement pas tous) ont pourvu les conteneurs de morceaux de liège, de feuilles, de maisonnettes en plastique ou d’un substrat meuble pour permettre aux animaux d’échapper aux regards des visiteurs. • Presque tous les conteneurs avaient un substrat approprié qui absorbait les excréments et per- mettaient aux animaux de se tenir sur le sol. • Certains conteneurs étaient assez bien conçus pour des conditions d’exposition: taille bien adaptée ou agencement approprié dans une certaine mesure aux besoins des animaux. • Certains reptiles avaient de l’eau de boisson. • Quelques terrariums avaient un éclairage. • Certains vendeurs ont fait preuve d’exemplarité en affichant sur les conteneurs toutes les infor- mations nécessaires. • Les animaux venimeux étaient placés dans des conteneurs sécurisés. • À une exception près, il y avait une personne responsable à chaque stand. 3
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Ce gecko (Strophurus williamsi) ainsi que les serpents des blés dans le conteneur adjacent avaient des morceaux de liège pour se mettre en retrait. Un vendeur a mis à la disposition de ses geckos léopards des maisonnettes en plastique pour se retirer. On peut toutefois déplorer que le conteneur ait été visible de tous les côtés. 4
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Ce gecko (Hemitheconyx caudicinctus) habitait un terrarium relativement spacieux et éclairé. Possibilités d’escalade, de retrait, eau et espace suffisant – la détention de ces Zamenis persicus peut être saluée sur presque toute la ligne. Il est dommage, cependant, qu’il n’y ait pas d’éclairage. 5
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Les conteneurs disposaient d’un aménagement relativement varié et leur taille était adaptée à des serpents juvéniles. Les animaux pouvaient se mettre à l’abri des regards des visiteurs. Les indications figurant sur les conteneurs étaient également satisfaisantes. Les conteneurs de ces agames barbus étaient relativement spacieux. En outre, ils ne permet- 6 taient pas aux visiteurs de les manipuler.
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Les indications figurant sur les conteneurs de Boas constrictors juvéniles étaient presque com- plètes. Il ne manquait que le statut d’espèce protégée. III. Améliorations par rapport à la dernière visite de l’exposition par la PSA Les comparaisons suivantes font référence à la dernière bourse visitée à Villeneuve, la 1re Bourse aux Reptiles, qui s’est tenue en août 2015. • L’association Reptiles Romandie avait entre-temps établi un règlement de la bourse qui préci- sait, entre autres, la taille, l’aménagement, la visibilité et l’étiquetage des conteneurs. Certaines de ces règles étaient louables aux yeux de la PSA, par exemple le fait que les conteneurs ne puissent être vus que d’un seul côté. • Par rapport à 2015, davantage d’exposants ont proposé des possibilités de cachettes. • Presque tous les conteneurs avaient un substrat approprié. • Les conteneurs qui hébergeaient des animaux venimeux étaient dans des boîtes bien fermées. Il était, par conséquent, impossible pour les visiteurs de toucher ou de manipuler les conteneurs. • De nombreux animaux étaient hébergés comme auparavant dans de petits conteneurs en plas- tique. Toutefois, en comparaison avec 2015, le nombre de conteneurs bien trop petits avait diminué. • Comparativement à 2015, l’étiquetage des conteneurs était plus détaillé. 7
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE IV. Points négatifs à améliorer selon la PSA • Des contrôleurs identifiables, chargés de vérifier le respect du règlement de la bourse, la façon de traiter les animaux ainsi que leur état de santé, n’étaient pas visibles. La PSA a constaté plusieurs cas de non-respect du règlement sans que cela ne suscite aucune intervention. -- Il y avait encore de nombreux exposants qui mettaient en vente tous leurs animaux, ou une partie, dans des conteneurs complètement transparents. -- Comme en 2015, de nombreux conteneurs ont été manipulés par les visiteurs. La PSA a éga- lement observé des visiteurs – principalement des enfants – qui tapaient sur les conteneurs. Les organisateurs n’ont pas rappelé à l’ordre les personnes qui avaient ces comportements inappropriés et interdits. -- On ne savait pas qui étaient certains exposants dont les noms et les adresses manquaient (bien que le règlement exige ces informations). -- Certains conteneurs ne présentaient que des informations rudimentaires sur l’animal et sa détention; elles étaient même complètement absentes dans le cas d’un exposant. • On peut déplorer que le règlement de la bourse n’ait pas été affiché dans la salle, ce qui aurait permis aux visiteurs d’en prendre connaissance sur place. Cela aurait pourtant été fort utile, par exemple, pour l’achat d’espèces animales protégées par la CITES (qui oblige le vendeur à fournir un certificat d’origine) ou pour informer sur la manière de manipuler des animaux. • L’article 111 de l’Ordonnance sur la protection des animaux dispose que quiconque vend des animaux à titre professionnel doit informer par écrit de la manière adéquate de les détenir et indiquer les dispositions légales. La PSA n’a trouvé que deux vendeurs qui avaient des fiches d’information concernant la détention des animaux et les remettaient au moment de la vente. • La PSA estime que la détention des animaux dans de très petits conteneurs en plastique est extrêmement critique (voir à ce propos les remarques au chapitre I). De l’avis de la PSA, certains conteneurs étaient clairement trop petits et ne respectaient pas les dispositions du règlement de la bourse. • Le transport des animaux laissait parfois fortement à désirer. Les conteneurs en plastique des animaux étaient fréquemment emballés dans des sacs en plastique – un moyen de transport to- talement inapproprié du point de vue de la PSA. Pour couronner le tout, certains acheteurs sont même restés après l’achat dans l’exposition en trimballant constamment les animaux avec eux. • Un exposant vendait des souris vivantes. La PSA critique ce fait, car il est interdit de nourrir des animaux avec des vertébrés vivants – hormis quelques rares exceptions (art. 4 OPAn). On ignore si le vendeur a informé verbalement de ces restrictions – toujours est-il qu’il n’y avait pas d’informations écrites visibles. Les visiteurs peuvent mani- puler des conteneurs qui ne sont pas fixés. Cela génère un stress inutile pour les ani- 8 maux.
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Ce gecko léopard n’avait pas la possibilité de se mettre en retrait des visiteurs. Le conteneur était visible de tous les côtés, les possibilités de retrait inexistantes. Ce type de détention contre- vient au règlement de la bourse de l’association Reptiles Romandie ainsi qu’à l’Ordonnance sur la protection des animaux. La PSA estime que les deux conteneurs au premier plan étaient trop petits. 9
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Ces jeunes pythons tapis ont été exposés au pied levé. Il n’y avait aucune coordonnée en dehors du numéro de Natel, le stand était vide la plupart du temps. Les indications sur les conteneurs étaient extrêmement rudimentaires, il n’y avait pas d’informations sur le statut d’espèce protégée, l’origine ou les conditions de détention des pythons tapis, ce qui, de l’avis de la PSA, contrevenait aux normes légales. Le vendeur a placé temporairement deux de ses Zamenis persicus dans un très petit conteneur visible de tous les côtés pour permettre aux visiteurs de mieux les examiner. Une telle présentation n’est pas conforme aux exigences en matière de protection des animaux et doit être proscrite de 10 l’avis de la PSA.
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE L’aquarium de cet axolotl visible de tous les côtés, sans aucun aménagement ou possibilités de retrait, n’était pas conforme aux exigences en matière de protection des animaux. La PSA a observé à maintes reprises des visiteurs manipulant les conteneurs qui n’étaient pas fixés. Cela constituait un stress considérable pour les animaux. 11
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Ces deux enfants ont tapé contre les vitres et y ont appuyé des catalogues. Le règlement de la bourse interdisait de taper sur les conteneurs. Néanmoins, ni les organisateurs ni les parents ne sont intervenus. Cette famille avait apparemment acheté un animal. La boîte était portée par les enfants qui la faisaient tourner tant et plus et l’examinaient de près. Pour les animaux, un tel comportement 12 est extrêmement pénible.
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE Les sacs en plastique ne conviennent pas au transport d’animaux. Certains exposants ont sorti les reptiles des conteneurs pour les montrer aux visiteurs – un stress supplémentaire inutile pour les animaux exposés. 13
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE V. Conclusion Conformément à l’article 104 de l’Ordonnance sur la protection des animaux (OPAn), les bourses aux animaux sont soumises à une autorisation liée à des obligations. La fiche thématique fournie par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV relatives à l’obligation d’autorisation et de formation pour les bourses aux animaux précise les dispositions applicables en matière de protection des animaux. Elle recommande, en outre, d’intégrer les conditions d’autori- sation dans un règlement de la manifestation. Ces règlements existent désormais dans de nom- breuses bourses aux reptiles, y compris à Villeneuve. Ils comportent généralement des directives sur la taille minimale, l’aménagement, la visibilité et l’étiquetage des conteneurs. Toutefois, ces réglementations varient d’une bourse à l’autre. Malheureusement, la PSA a pu observer que ces règles sont encore trop rarement appliquées et contrôlées. Plusieurs exemples ont aussi permis de constater à Villeneuve que le règlement de la bourse était souvent ignoré – sans que les organisateurs n’interviennent. Le dysfonctionnement des instances de contrôle est inquiétant du point de vue de la PSA. C’est ouvrir grand la porte à des formes de détention contraires aux principes de la protection des animaux ainsi qu’à la vente illé- gale, surtout en l’absence de contrôles effectués par les offices vétérinaires. Depuis mars 2018, l’OPAn comporte des réglementations supplémentaires relatives au traite- ment réservé aux animaux durant des manifestations. Elle autorise, en conséquence, pour les événements de courte durée à diminuer légèrement les dimensions minimales requises pour les enclos, à condition que cela soit compatible avec les conditions de l’autorisation délivrée par l’of- fice vétérinaire. En revanche, les dispositions de l’OPAn relatives à l’aménagement s’appliquent indépendamment de la durée d’une manifestation. Les conditions relatives aux bourses diffèrent en partie de celles des expositions d’animaux à proprement parler puisqu’il s’agit de conditions de vente. Pour cette raison, et aussi parce que la PSA constate fréquemment l’absence de contrôle et l’application déficiente des réglementations lors des bourses, il serait utile d’édicter des dispositions d’application valables pour toute la Suisse concernant l’exposition et la vente de reptiles dans le cadre des bourses. En outre, la PSA exige un contrôle systématique par le service vétérinaire ainsi que par les or- ganisateurs avant et pendant les bourses. Les vendeurs qui ne se conforment pas aux dispositions doivent faire systématiquement l’objet d’un rappel à l’ordre et être exclus en cas d’infractions ré- pétées. Les bourses qui n’appliquent ni ne contrôlent le règlement de la bourse ne devraient plus être autorisées par les offices vétérinaires! Comparativement à notre première visite lors de la première édition de la Bourse aux Reptiles en 2015 à Villeneuve, la manifestation de cette année s’est présentée sous un jour légèrement plus favorable. Les améliorations surtout en matière d’installation de possibilités de cachettes et de substrat étaient évidentes. Quelques formes de détention étaient également satisfaisantes dans le cadre de la bourse. Mais dans l’ensemble, la détention des animaux était peu adaptée. Le besoin d’aménagement et d’améliorations est particulièrement important dans les domaines de la visibi- lité des conteneurs, de leurs équipements et, dans certains cas, de leur taille. Les logements des animaux doivent être au moins assez grands pour leur permettre d’y adopter une position naturelle, de bouger sans crainte et de se retourner sans difficulté. De plus, les animaux ne devraient pas passer plus de six heures dans les conteneurs. La PSA estime de surcroît que les conteneurs ne doivent être visibles que d’un côté. Selon l’OPAn ainsi que du point de vue de la PSA, les conteneurs doivent également avoir au moins des possibilités de retrait et un substrat. Il faudrait faire de la réduction du stress la priorité majeure. Les animaux pour lesquels les petits conteneurs sont à l’évidence générateurs de stress doivent être transférés dans des logements plus spacieux. Tant qu’aucun achat n’est effectué, il faut aussi veiller à empêcher la manipulation des animaux et des conteneurs. Il faut aussi accorder une grande importance à l’information, car une connaissance suffisante du propriétaire constitue la base d’une détention respectueuse des animaux. Il est donc essentiel d’informer les acheteurs par écrit sur les animaux, leurs besoins et leur mode de détention. À cet 14 effet, toutes les informations sur les animaux (nom de l’espèce en latin, âge, sexe, longueur du
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA BOURSE AUX REPTILES VILLENEUVE corps, origine, statut de protection, autorisation nécessaire, le cas échéant) doivent être affichées sur leurs conteneurs. Par rapport à la bourse visitée en 2015, les étiquetages se sont améliorés, mais il reste encore à faire. En outre, la PSA estime qu’il est nécessaire de remettre des fiches ou des brochures d’information expliquant les besoins des animaux, les conditions de détention conformes à leurs besoins ainsi que les dispositions légales. L’article 111 de l’OPAn stipule la nécessité de la remise de ces documents lors de la vente d’animaux à titre professionnel. À Ville- neuve, la PSA n’a toutefois trouvé des feuilles d’information que chez deux vendeurs. Il est impos- sible de savoir si les autres vendeurs remettaient du matériel d’information. Dans l’ensemble, on ne peut qualifier de satisfaisante l’information pratiquée à Villeneuve. La PSA estime par ailleurs qu’il faudrait toujours installer des terrariums de démonstration lors des bourses. Ces terrariums sont spacieux et agencés correctement; ils servent de bons exemples et illustrent bien la différence entre des conditions de vente temporaires et un mode de détention permanent à la maison. Malheureusement, on a de nouveau laissé passer cette belle occasion de sensibiliser le public à Villeneuve. psa@protection-animaux.com · www.protection-animaux.com 15
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