CARL PHILIPP EMANUEL BACH - NevermiNd - IDAGIO

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CARL PHILIPP EMANUEL BACH - NevermiNd - IDAGIO
CARL PHILIPP
EMANUEL BACH
        Nevermind
CARL PHILIPP EMANUEL BACH - NevermiNd - IDAGIO
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carl philipp emanuel bach
    (1714-1788)

    Sonata in A major, Wq 48/6 ‘Prussian Sonata no.6’
1   II. Adagio (transcription by Robin Pharo / Nevermind)   4’06

    Quartet in A minor, Wq 93
2   I. Andantino                                            5’50
3   II. Largo e sostenuto                                   4’43
4   III. Allegro assai                                      5’09

    Quartet in D minor, Wq 94
5   I. Allegretto                                           5’27
6   II. Sehr langsam und ausgehalten                        3’47
7   III. Allegro di molto                                   5’37

    Quartet in g major, Wq 95
8  I. Allegretto                                            7’02
 9 II. Adagio                                               4’19
10 III. Presto                                              5’02
Sonata in A major, Wq 65/32
11 II. Andante con tenerezza (transcription by Robin Pharo / Nevermind)               5’29

		   TOTAL TIME:       57’27

     Nevermind
     Anna besson flute
     Copy by Jean-Jacques Melzer of an instrument by Carlo Palanca

     louis creac’h viola
     Viola by Jérémy Chaud (2009) / Bow by Solange Chivas (2008)

     robin pharo viola da gamba
     Seven-stringed bass viol by Judith Kraft (Paris, 2012) modelled on an original
     by Guillaume Barbey (1687) / Bow made by Fausto Cangelosi (Florence, 2020)

     jean rondeau harpsichord
     Instrument made by Jonte Knif & Arno Pelto (2006) based on German models

                                                                                             › MENU
français
C’est en 1788, l’année de sa mort, que Carl Philipp Emanuel Bach compose ses trois quatuors
pour clavier, flûte et alto. Ces œuvres étonnantes lui ont été commandées par Sarah Itzig-Levy,
une talentueuse musicienne vivant à Berlin, là même où le cinquième fils de Johan Sebastian
Bach commença sa carrière en tant que claveciniste à la cour de Frédéric Le Grand. Ce poste
lui permet de rencontrer d’éminents musiciens et de profiter d’instruments exceptionnels –
Frédéric II n’acquérant pas moins de sept pianofortes de Gottfried Silbermann et plusieurs
de ses clavicordes – mais le confronte aussi à une collaboration parfois difficile avec le
prince flûtiste. Si Carl Philipp Emanuel Bach estime que la musique doit être étroitement liée
à l’émotion, tendant ainsi vers l’Empfindsamkeit (style antérieur au Sturm und Drang, qui
fait la transition entre la première et la seconde moitié du XVIIIe siècle), le prince cherche en
revanche à promouvoir le style galant, plus neutre et moins tourmenté. C’est seulement une
fois installé à Hambourg, où il succède en 1768 à son parrain, Georg Philipp Telemann, comme
Direktor Musices, que le claveciniste virtuose pourra enfin dévoiler son avant-gardisme en
écrivant, entre autres, de célèbres symphonies et concertos.
Composés au sommet de la carrière de Carl Philipp Emanuel Bach, ses trois quatuors sont
des chefs-d’œuvre audacieux et présentent une formation singulière. Dans son manuscrit,
le compositeur ne précise pas si ces pièces sont destinées à être jouées au clavecin ou au
pianoforte, même si ce dernier connaît un grand engouement à la fin du XVIIIe siècle. La
présence de la basse d’archet n’est pas non plus mentionnée et le caractère de quatuor
réside avant tout dans le nombre de voix présentes dans ces trois compositions. L’alto, dont
l’utilisation est peu commune à l’époque dans la musique de chambre, apporte à l’ensemble
un son grave et plus ample que celui du violon, parfait contrepoint à la clarté de la flûte. En plus
de la richesse originale des timbres, c’est la qualité de composition de chaque mouvement
qui frappe le musicien à la lecture de ces œuvres de maturité. Le quatuor en la mineur nous
surprend en proposant dans son premier mouvement de nombreux changements d’élan et
ruptures ainsi qu’un Largo è sostenuto contrasté, où chaque prise de parole apporte une
couleur émotionnelle différente. Il se clôture par un Allegro assai où conversent parfois avec
français
humour les instrumentistes. Avec la tonalité de ré majeur, le second quatuor se montre
plus serein que le premier, tout en proposant de nombreux types d’écriture différents dans
l’Allegretto et une magnifique transition écrite entre les deux premiers mouvements. La
fougue de l’Allegro di molto vient ensuite nous rappeler le tempérament intrépide de Carl
Philipp Emanuel Bach, que nous retrouvons aussi dans le début du quatuor en sol majeur et
dans les nombreux trilles du thème principal. Dans le ton homonyme mineur qui teinte cet
Adagio de tristesse, le second mouvement est un véritable concerto pour clavier. Ce quatuor
se termine par le plus virtuose de tous les mouvements du disque, illustrant les qualités
techniques du jeu du compositeur.
L’enregistrement de ce programme a été pour le quatuor Nevermind une opportunité unique
d’explorer la musique de la fin du XVIIIe siècle et nous a donné le privilège de découvrir en détail
l’œuvre d’un musicien aussi incroyable que Carl Philipp Emanuel Bach, à la fois reconnue
aujourd’hui à sa juste valeur et moins défendue que d’autres monuments du classicisme
musical. Ce projet nous aura aussi permis d’explorer son œuvre pour clavier, dont nous avons
transcrit deux mouvements pour flûte, alto, viole de gambe et basse continue. L’Adagio de
la sonate prussienne Wq 48/6, composée alors que le musicien vit encore à Berlin, déploie
une émotivité palpable associée à des effets théâtraux. Écrit à la même période, le sublime
Andante con tenerezza de la sonate Wq 65/32 fait partie des nombreuses pièces pour clavier
non éditées durant la vie du compositeur. Elle dévoile peut-être une part plus personnelle
de ses recherches, loin des modes de la cour de Berlin qui ne portait pas dans son cœur la
sensibilité exacerbée du jeune fils du cantor de Leipzig. On perçoit dans le thème désespéré
et minimaliste de cette œuvre un lyrisme épuré et saisissant, que nous retrouverons dans les
mouvements lents des quatuors composés trente ans plus tard. C’est là le signe précoce du
génie d’un musicien qui, avant même la naissance de Mozart, semblait avoir déjà dessiné
les contours de l’esthétique musicale classique et des vagues passionnelles romantiques de
la toute fin du XVIIIe siècle.
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français
Nevermind
L’amour et la passion du répertoire ancien et de la musique venue de tous horizons a conduit
Anna Besson, Louis Creac’h, Robin Pharo et Jean Rondeau à créer le groupe Nevermind
en 2013. Ensemble, ils partagent et présentent les œuvres qu’ils aiment à un public plus
large et plus varié, transcendant le répertoire du quatuor (flûte, violon, viole de gambe
et clavecin) des XVIIe et XVIIIe siècles. Les concerts donnés par le quatuor n’ont fait que
renforcer leur conviction : l’amitié qui émerge de ces quatre musiciens se traduit par une
véritable passion et un authentique plaisir à jouer, portés par une complicité saisissante et
une ardente collaboration.
L’ensemble s’est produit à travers la France et l’Europe, ainsi qu’aux États-Unis – au Early Music
Festival de Boston et au célèbre Oberlin Conservatory dans l’Ohio. En outre, le quatuor
est allé jouer au Canada avec Pro Musica, en Islande et en Russie – à Saint-Pétersbourg et à
la Salle de concert philharmonique Sverdlovsk d’Ekaterinbourg.
Nevermind a eu l’occasion de se produire dans des salles prestigieuses, comme l’Auditorium
du Louvre, la Salle Cortot ou le Théâtre des Champs-Élysées à Paris. Les tournées sont la
clef du succès de Nevermind, qui a également eu le plaisir de jouer au City Hall de Hong
Kong, à la Philharmonie de Varsovie, à la Philharmonie de l’Elbe à Hambourg, au Alte Oper
de Francfort, au Muziekgebouw d’Amsterdam, au Concertgebouw de Bruges, à BOZAR à
Brussels, au LSO St Luke’s et au Barbican à Londres.
Parmi les festivals où l’ensemble est apparu, citons le Festival de musique du Rheingau, le
Festival de musique du Schleswig-Holstein, le Festival de Saintes, le Festival Terpsichore,
le Festival Musiq3 en Belgique, le Festival Menuhin de Gstaad en Suisse et le Festival de
Gregynog au pays de Galles.
En 2016, Alpha a fait paraître le premier album de Nevermind, Conversations. Le deuxième album
du groupe, Quatuors Parisiens, dédié à la musique de Georg Philipp Telemann, est sorti en
2017 chez Alpha.
Le quatuor, qui continue de faire montre de sa virtuosité, s’est plongé dans le monde de
la musique contemporaine pour la première fois en 2019 en créant une œuvre pour violon,
flûte, viole de gambe et clavecin intitulée La Harpe de David, composée spécialement
pour Nevermind par Philippe Hersant. Elle a été donnée pour la première fois au Festival
international de musique sacrée et baroque de Froville, au Festival de Saintes, au Festival
de La Chaise-Dieu et au Festival Sinfonia dans le Périgord.

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It was in 1788, the year of his death, that Carl Philipp Emanuel Bach composed his three
quartets for piano, flute and viola. These astonishing works were commissioned by Sarah
Itzig-Levy, a talented musician living in Berlin where, half a century before, J.S.Bach’s
second surviving son had begun his career as a harpsichordist at the court of Crown Prince
Frederick, the future King Frederick the Great. There he was able to meet eminent musicians
and had access to some superb instruments acquired by the King – including no less than

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seven pianos by Gottfried Silbermann and several of his harpsichords – but the young Bach’s
collaboration with the flute-playing Prince was often a difficult one. Carl Philipp Emanuel
held music to be closely linked with feeling, adhering to the aesthetic of Empfindsamkeit
(the style that preceded Sturm und Drang and formed the transition between the first and
second halves of the 18th century). The Prince for his part sought to promote the more staid,
less turbulent ‘style galant’. It was only thirty years later, when Bach took up his post in
Hamburg, succeeding his godfather Georg Philipp Telemann as the city’s Direktor Musices,
that the keyboard virtuoso was able to lay bare his avant-garde principles in the celebrated
symphonies and concertos that he went on to write there.
Composed at the height of CPE Bach’s career, these three quartets – all of them daring
masterpieces – form an unusual group. In his manuscript, the composer does not specify
whether these pieces are to be played on the harpsichord or the piano – even though the latter
was enjoying a great success by the late 18th century. Nor is the presence of a string bass
mentioned in the score, and the work’s designation as a quartet rests mainly on the number
of parts included in these three compositions. The viola, whose use is quite uncommon in
chamber music at the time, brings a deep and more ample sound than that of the violin,
making it a perfect counterpart to the clear-toned flute. What strikes any musician reading
through these mature works, even more than the innovative richness of the timbres, is the
sheer quality of the writing in every movement. The Quartet in A minor takes the listener by
surprise with the many changes of direction and sudden breaks in its first movement, also in
the stark contrasts of the Largo è sostenuto, where each new entry has a different emotional
character and colour. The work closes with an Allegro assai in which the players converse
with frequent flashes of wit. The second Quartet in the key of D major is more serene in
character than the first, although its Allegretto is highly varied in stylistic approach, and
there is a riveting transition between the first and second movement. The passion unleashed
in the final Allegro di molto is a sign of CPE Bach’s intrepid spirit, which also marks the
opening of the Quartet in G major with the main theme’s exuberant profusion of trills. The

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second movement, a mournful Adagio in the tonic minor, is a veritable keyboard concerto,
and the Quartet ends with the most virtuoso of all the movements on this disc, illustrating the
composer’s technical bravura at play.

For the Quartet Nevermind, this recording has been a unique opportunity to explore music of
the late 18th century, according us the privilege of discovering in detail the work of Carl Philipp
Emanuel Bach, an incredible musician whose true value is at last being recognized today – even
if he has found less suppport than other monumental figures of musical classicism. This project
has also allowed us to explore his works for keyboard, including two movements which we
have transcribed for flute, viola, viola da gamba and bass continuo. The Adagio of the Prussian
Sonata Wq.48 No. 6, composed during his Berlin years, has a heightened, rather theatrical
kind of emotionalism. Dating from the same period is the sublime Andante con tenerezza of
the Sonata Wq. 65 No. 32, one of a whole raft of pieces that remained unpublished during the
composer’s lifetime. This piece seems to reveal a much more personal aspect of his musical
experimentation, far removed from the Berlin court, whose taste the Cantor of Leipzig’s younger
son found so alien to his own heightened sensibility. The despairing, minimalist theme reveals
a lyricism that is refined yet engagingly alluring, such as is found in the slow movements of
the quartets he was to write thirty years later. Here we can see the early signs of genius of
a composer who – even before the birth of Mozart – appears to have already outlined the
contours of the classical musical aesthetic, as well as anticipating the impassioned waves of
Romanticism that were to arrive at the very end of the 18th century.
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NEVERMIND
The love and passion of ancient repertoire and music from all horizons led Anna Besson,
Louis Creac’h, Robin Pharo and Jean Rondeau to create the group Nevermind in 2013. Together
they share and present works they love to a wider and more varied audience, transcending
the quartet repertoire (flute, violin, viola da gamba and harpsichord) of the seventeenth
and eighteenth centuries. The concerts given by the quartet have only reinforced their
conviction: the friendship that emerges from these four musicians appears through

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passion and a real pleasure of playing, all carried by a striking complicity and devout
collaboration.
The ensemble have performed throughout France and Europe, as well as in the United
States at the Boston Early Music Festival and at the esteemed Oberlin Conservatory in Ohio.
Furthermore the quartet have travelled to and performed in Canada with Pro Musica, in
Iceland and Russia, namely in Saint Petersburg and in the Sverdlovsk Philharmonic Concert
Hall of Yekaterinburg.
Nevermind have had the opportunity to perform at prestigious venues such as the Auditorium
of the Louvre, the Salle Cortot and the Theater des Champs-Elysees in Paris. Touring is key
to Nevermind’s success and they have had the pleasure of also performing at the Hong
Kong City Hall, Warsaw Philharmonie, Hamburg ElbPhilharmonie, Alte Oper Frankfurt,
Muziekgebouw in Amsterdam, Concertgebouw Bruges, BOZAR in Brussels, LSO St Lukes and
at the Barbican in London.
Festivals include the Rheingau Musik Festival, the Schleswig-Holstein Musik Festival, Festival
of Saintes, the Terpsichore festival, Musiq3 festival in Belgium, Gstaad Menuhin festival in
Switzerland and the Gregynog festival in Wales.
In 2016, Alpha released Nevermind’s first album, Conversations. The second album of the
group, Quatuors Parisiens, was dedicated to the work of Georg-Philipp Telemann and was
released in 2017 on the Alpha label.
The quartet, who continue to demonstrate their virtuosity, delved into the world of
contemporary music for the first time in 2019 and launched works for violin, flute, viola
da gamba and harpsichord entitled La Harpe de David, especially composed for Nevermind
by Philippe Hersant. The work was premiered at the International Festival of Sacred and
Baroque Music of Froville, the Saintes Festival, the La Chaise-Dieu Festival and the Sinfonia
Festival in Périgord.

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1788, in seinem Todesjahr, komponierte Carl Philipp Emmanuel Bach seine drei Quartette für
Klavier, Flöte und Viola. Diese erstaunlichen Werke hatte Sarah Itzig-Lévy bei ihm bestellt,
eine talentierte Musikerin, die in Berlin lebte, wo der fünfte Sohn Johann Sebastian Bachs
zu Beginn seiner Laufbahn als Konzertcembalist in der Hofkapelle des preußischen Königs
amtiert hatte. Diese Stelle ermöglichte ihm, ausgezeichnete Musiker kennenzulernen und auf
außerordentlich guten Instrumenten zu spielen – Friedrich II. gab bei Gottfried Silbermann
nicht weniger als sieben Pianoforte in Auftrag –, zwang ihn aber auch zu einer manchmal
schwierigen Zusammenarbeit mit dem König, der selber die Flöte spielte. Während für
Carl Philipp Emmanuel Bach, ein Kind der Epoche der Empfindsamkeit, Musik etwas sehr
Gefühlsbehaftetes war, blieb sein Fürst dem ausgeglichenen, weniger stürmisch zerrissenen
galanten Stil treu. Erst ab 1768, als Carl Philipp Emmanuel als Nachfolger seines Paten

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Georg Philipp Telemann zum Director musices der Stadt Hamburg ernannt wurde, konnte
der virtuose Cembalist endlich seinem Avantgardismus huldigen, unter anderem in seinen
berühmten Symphonien und Konzerten.
Die drei Quartette Carl Philipp Emmanuel Bachs, auf dem Höhepunkt seiner Laufbahn
entstanden, sind kühne Meisterwerke in eigentümlicher Besetzung. In seinem Manuskript
gibt der Komponist nicht an, ob diese Stücke für Cembalo oder Pianoforte geschrieben
sind (ein Instrument, das am Ende des 18. Jahrhunderts sehr en vogue war); ob ein tiefes
Streichinstrument das Cembalo oder Pianoforte verstärken soll, bleibt gleichfalls offen. Allein
die Anzahl von 4 Stimmen begründet demnach, dass der Komponist alle drei Werke als
Quartette bezeichnet. Die Viola, als kammermusikalisches Instrument damals wenig verbreitet,
verfügt über einen runderen, tieferen Klang als die Violine und bildet somit einen perfekten
Kontrapunkt zu der hellen Flöte. Neben dem originellen Reichtum an Klangfarben ist es vor
allem die Qualität der Komposition jedes Satzes, die jeden Musiker bei der Lektüre dieser
Werke der Reifezeit beeindruckt. Das Quartett in a-Moll überrascht uns bereits im ersten
Satz durch zahlreiche Tempowechsel und Sprünge. Ein kontrastreiches Largo e sostenuto
schließt sich an, bei dem jeder neue Einsatz eines Instruments eine weitere emotionale
Färbung ergibt. Das Quartett schließt mit einem Allegro assai, in dem die Instrumentalisten
sich manchmal humorvoll miteinander austauschen. Das Quartett in D-Dur, heiterer als das
erste, enthält in seinem Allegretto zahlreiche unterschiedliche Kompositionstechniken und
einen herrlichen Übergang zwischen den ersten beiden Sätzen. Das feurige Allegro di molto
ruft uns die Verwegenheit Carl Philipp Emmanuel Bachs in Erinnerung, die auch zu Beginn des
Quartetts in G-Dur und in den zahlreichen Trillern des Hauptthemas hervorsticht. Das Adagio,
in melancholischem g-Moll gehalten, wirkt, als wäre es einem Klavierkonzert entnommen.
Dieses Quartett endet mit dem virtuosesten aller auf dieser Schallplatte enthaltenen Sätze,
der die technischen Qualitäten des Komponisten noch einmal ins schönste Licht rückt.
Die Aufnahme dieses Programms bot dem Quartett Nevermind eine einzigartige Gelegenheit, die

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Musik des späten 18. Jahrhunderts und insbesondere das Werk Carl Philipp Emmanuel Bach im
Einzelnen zu erkunden, eines unglaublichen Musikers, der heute zwar in seinem Wert erkannt,
aber doch weniger aufgeführt wird als andere große Komponisten des klassischen Repertoires.
Dank dieses Projekts entdeckten wir auch sein Klavierwerk; zwei Sätze daraus haben wir
für Flöte, Viola, Viola da gamba und Generalbass transkribiert. Das Adagio der Preußischen
Sonate Wq 48/6, die Bach noch in Berlin komponiert hat, entfaltet eine hochgezüchtete, fast
theatralische Empfindsamkeit. Zur selben Zeit schrieb er das sublime Andante con tenerezza
der Sonate Wq 65/32, die zu den zahlreichen Klavierwerken gehört, die zeit seines Lebens
unveröffentlicht blieben. Sie enthüllt einen vielleicht persönlicheren Teil seiner Arbeiten, weitab
von dem bei Hofe regierenden Geschmack, dem die Empfindsamkeit Carl Philipp Emmanuels
fremd blieb. In dem verzweifelten und minimalistischen Thema dieses Werks stoßen wir auf
eine verfeinerte, erschütternde Emotionalität, wie wir sie in den langsamen Sätzen der dreißig
Jahre später komponierten Quartette wiederfinden – ein frühes Anzeichen der Genialität dieses
Musikers, bei dem sich schon vor Mozarts Geburt die Konturen der klassischen musikalischen
Ästhetik und die Wogen romantischer Leidenschaft des endenden 18. Jahrhunderts abzeichnen.
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nevermind
Ihre leidenschaftliche Liebe zur Musik überhaupt, aber insbesondere zur Alten Musik
veranlassten Anna Besson, Louis Creac’h, Robin Pharo und Jean Rondeau im Jahre 2013 zur
Gründung der Gruppe Nevermind. Gemeinsam versuchen sie, Werke, die sie mögen, einem breiten
und vielfältigen Publikum nahezubringen; dabei gehen sie weit über das Quartettrepertoire
des siebzehnten und achtzehnten Jahrhunderts (Flöte, Violine, Viola da gamba und Cembalo)
hinaus. In ihren Konzerten fand das Selbstverständnis dieser vier Musiker immer wieder
Bestätigung: Ihre Freundschaft schlägt sich in passionierter Spiellaune nieder, die von
tiefem Gemeinschaftsgeist und selbstloser Zusammenarbeit getragen werden.
Das Ensemble trat bereits in zahlreichen europäischen Konzertsälen sowie in den Vereinigten
Staaten auf (beim Boston Early Music Festival und an dem angesehenen Oberlin Conservatory
in Ohio). Ferner konzertierte es mit Pro Musica in Kanada, Island und Russland, namentlich
in Sankt Petersburg und im Konzerthaus der Philharmonie Swerdlowsk in Jekaterinburg.

                                                                                                 deutsch
Darüberhinaus gastierte Nevermind an berühmten Pariser Aufführungsstätten wie dem
Auditoire du Louvre, der Salle Cortot und dem Théâtre des Champs Elysées, aber auch in
der Hong Kong City Hall, der Warschauer Philharmonie, der Hamburger Elbphilharmonie,
der Alten Oper Frankfurt, im Muziekgebouw Amsterdam, im Concertgebouw Brügge, im
Brüsseler BOZAR, im Londoner LSO St Luke’s sowie in der Barbican Hall.
Nevermind gastierte auch bei Festivals wie dem Rheingau Musik Festival, dem Schleswig-
Holstein Musik Festival, dem Festival de Saintes, dem Festival Terpsichore, dem Festival
Musiq3 in Belgien, dem Gstaad Menuhin Festival in der Schweiz sowie dem Gregynog Festival
in Wales.
2016 erschien Conversations, das erste Album von Nevermind, bei Alpha. 2017 brachte Alpha
auch sein zweites Album heraus, das unter dem Titel Quatuors Parisiens erschien und Georg
Philipp Telemann gewidmet war.
2019 tauchte das Quartett, das seine Virtuosität immer wieder unter Beweis stellte, erstmals
in die Welt der Gegenwartsmusik ein: Es brachte La Harpe de David zur Uraufführung, ein Werk
für Violine, Flöte, Viola da gamba und Cembalo, das Philippe Hersant eigens für Nevermind
komponiert hatte. Dieses Werke wurde auf dem Festival de musique sacrée et baroque de
Froville, dem Festival de Saintes, dem Festival de La Chaise-Dieu und dem Festival Musique en
Périgord aufgeführt.

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Special thanks to
Camille Rancière, Olivier Fortin, Aline Blondiau, Jean-François Brun,
Reinoud Van Mechelen, Erwan Ricordeau, Katie Baillot, Rita Cuggia,
the Rosario chapel, Didier Martin and the entire team at Alpha label.

Recorded in august 2020 at rosario, bever (BELGIUM)

Aline blondiau recording pRODUCEr, editing & mastering

John thornley english TRANSLATION
achim russer german TRANSLATION
Valérie Lagarde DESIGN & Aline Lugand-Gris Souris ARTWORK
renato d’agostin cover photo
rita cuggia inside photo

ALPHA CLASSICS
DIDIER MARTIN DIRECTOR
LOUISE BUREL PRODUCTION
AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

Jean Rondeau appears on kind permission of Warner Classics

ALPHA 759
P & © Alpha Classics / Outhere Music France 2021

                                                                        › MENU
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