L'ORCHESTRE EST À ORSCHW ILLER - Strasbourg.eu

 
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SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2019 20H
        ORSCHWILLER – ÉGLISE SAINT-MAURICE

L’ O RCH E STR E
      E ST À
O RSCHW I LL E R
 BARTÓK                       DIRECTION
 Romanian Folk Dances,        SORA ELISABETH LEE
 pour orchestre
                              VIOLON
 PIAZZOLLA                    DIANA TISHCHENKO
 Les Quatre Saisons
 de Buenos Aires

 BEETHOVEN
 Symphonie n°6 en fa majeur
 «Pastorale»

        ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STRASBOURG
BÉLA BARTÓK                                       LUDWIG VAN
(1881-1945)                                       BEETHOVEN
Romanian Folk Dances,                             (1770-1827)
pour orchestre (Román                             Symphonie n°6 en fa
népi táncok)                                      majeur op. 68 « Pastorale »
(1917)                                            (1808)
6’                                                39’
I.  Bot tánc – Danse du bâton                     I.   Allegro ma non troppo
II. Brâul – Danse du châle                             (Eveil d’impressions
III.To pogó – Danse sur place                          agréables en arrivant à la
IV. Bucsumi tánc – Danse de                            campagne)
    Boutchoum                                     II. Andante molto mosso
V. Romain polka – Polka                                (Scène au bord du
    roumaine                                           ruisseau)
VI. Aprózó – Danse rapide                         III. Allegro (Réunion joyeuse
                                                       de paysans)
ASTOR PIAZZOLLA                                   IV. Allegro (Orage, Tempête)
(1921-1992)                                       V. Allegretto (Chant pastoral,
                                                       sentiments de joie et de
Les Quatre Saisons de                                  reconnaissance après
Buenos Aires (arrangement                              l’orage)
de Leonid Desyatnikov)
(1969, arr. en 1998)
21’
I.   Verano Porteño - Eté                         DIRECTION
II.  Otoño Porteño - Automne                      SORA ELISABETH LEE
     (piu lento)                                  VIOLON
III. Invierno Porteño - Hiver                     DIANA TISHCHENKO
     (lento y dramatico)
IV. Primavera Porteña -
     Printemps

En partenariat avec le Conseil Départemental du
Bas-Rhin et la municipalité de Orschwiller

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Représenter, en musique, la nature n’est pas chose aisée.
Du moins, donner l’illusion de sa présence envoûtante
et dangereuse. Beethoven recrée les impressions de
l’orage par la magie de l’orchestre. Piazzolla réinvente
des saisons au rythme du tango et le russe Leonid
Desyatnikov reprend la partition du maître argentin
pour en poursuivre le rêve. La danse, enfin, domine sans
conteste l’œuvre du hongrois Bartók qui puise dans les
pas des peuples du Danube.

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Du vivant de Bartók, les Danses
                        populaires roumaines furent les
                        partitions les plus prisées des in-
                        terprètes. Originellement com-
                        posées pour le piano en 1915, elles
                        gagnèrent une notoriété interna-
                        tionale dès 1922 dans leur version
                        pour orchestre symphonique. En
                        1926, le violoniste hongrois Zoltán
                        Székely (1903-2001) en proposa une
                        transcription pour violon et piano.
BELA BARTÓK             Le compositeur au piano et Székely
Romanian Folk Dances,   au violon enregistrèrent la pièce en
pour orchestre (Román   1930, à Budapest.
népi táncok)
                        Aux côtés de son ami Zoltán Kodály,
                        Bartók entreprit dès la fin du XIXe
                        siècle, une collecte des chants ve-
                        nus du fond des âges. Il enregistra
                        et nota ces musiques populaires
                        rugueuses, les incorporant au fil de
                        son écriture savante. Ce fut ainsi la
                        première tentative de classification
                        des rythmes des peuples, classifica-
                        tion d’autant plus délicate à réaliser
                        que les mouvements migratoires
                        étaient considérables. Comment
                        dissocier alors ce qui était hongrois
                        de ce qui était roumain alors que
                        Liszt dans ses écrits confondait déjà
                        allègrement musique hongroise et
                        tzigane ? Quant à Bartók, il naquit
                        au milieu de ces groupes ethniques
                        qui parlaient différentes langues. Sa
                        région d’origine se situe aujourd’hui
                        en Hongrie.

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Mais, il composa ses premières          Bartók fit ces constatations sans au-
pièces en Ukraine avant d’étudier       cune passion nationaliste, relevant
en Transylvanie et de terminer sa       les indices à la manière d’un scienti-
scolarité à Bratislava…                 fique, multipliant les témoignages,
                                        accordant la même importance à
De l’orchestre symphonique à la         une mélodie qu’elle soit slovaque ou
version pour violon et piano des        roumaine. Les Danses populaires
Danses populaires roumaines, les        roumaines n’ont pas d’autre pré-
couleurs âpres et le phrasé du vio-     tention que de restituer des trans-
loneux évoquent avec un charme          criptions notées des différentes ré-
inouï les confins d’une Europe qui      gions de Transylvanie et de Hongrie
nous paraît exotique. Les timbres       orientale.
des violoneux convoqués aux ma-
riages, les danses de recrutement       Ces courtes danses dont pas une
(les fameuses verbunkos) si im-         seule n’atteint la durée de la minute
portantes dans ces régions loin-        et demie composent une suite d’es-
taines de l’empire des Habsbourg        quisses dépaysantes. Elles sont or-
revivent ainsi de manière stylisée.     chestrées avec infiniment de délica-
La splendeur de l’orchestre resti-      tesse. L’exotisme n’y est pas de mise
tue l’héritage de Liszt et celui des    et les effets ajoutés prohibés.
artistes itinérants des peuples du
Danube. Bartók démontre ainsi que
le rythme et la métrique étaient spé-
cifiques à chaque peuple (la mesure
à 5/8, par exemple, est peu présente
dans le folklore hongrois). Dans la
musique roumaine, ce sont en re-
vanche les premiers et quatrième
temps qu’il faut accentuer.

                                                                             5
D’origine italienne, mais établie à
                        Mar del Plata, en Argentine, la fa-
                        mille Piazzolla émigra à New York
                        en 1925. Le jeune Piazzolla fit son
                        éducation dans les quartiers alors
                        miséreux proches de Greenwich
                        Village, faisant le coup de poing au
                        sein de bandes. Son père lui fit jouer
                        de l’accordéon et du bandonéon.
                        En vain. C’est en écoutant par ha-
                        sard Bela Wilda, un élève de Rach-
ASTOR PIAZZOLLA         maninov jouant du Bach au piano
Les Quatre Saisons de   que Piazzolla eut une première ré-
Buenos Aires            vélation. A la même époque, il fit la
                        connaissance de Carlos Gardel. En
                        1936, les parents de Piazzolla dé-
                        cidèrent de rentrer en Argentine.
                        Ce fut un véritable déchirement
                        pour le jeune Astor dont la vie et
                        la culture étaient désormais amé-
                        ricaines. Pourtant, c’est dans son
                        pays natal qu’il eut une nouvelle ré-
                        vélation en abordant l’étude du tan-
                        go tout en prenant des cours avec
                        Alberto Ginastera (1916-1983), le
                        plus grand compositeur du pays.
                        Après plusieurs années passées en
                        Europe où il suivit l’enseignement
                        de Nadia Boulanger (1887-1979), il
                        revint en Argentine en 1955. Il y fon-
                        da l’Octeto Buenos Aires. L’échec
                        commercial fut cuisant malgré
                        l’originalité du genre musical qu’il
                        inventa et qui prit le nom de “tango
                        nuevo”. Il ne fut guère plus chan-
                        ceux à New York où il s’installa avec
                        sa famille en 1958, courant le cachet
                        avec son quintette. La mort de son

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père le contraignit à un nouveau re-   Mélodiste, rythmicien et arrangeur
tour en Argentine. En 1960, la jeu-    de génie, Piazzolla poussa les cou-
nesse de son pays avait oublié le      leurs des instruments à la limite
tango traditionnel et se passionnait   de leurs possibilités. L’idée de rup-
davantage par les nouvelles formes     ture est permanente dans son écri-
de musique moderne suscitées par       ture. Celle-ci joue des dissonances
des artistes comme Elvis Presley.      les plus abruptes, de silences verti-
Tout au long des années soixante,      gineux, du mélange de sentiments
Piazzolla se produisit avec divers     contradictoires. Briser la monoto-
ensembles dans les lieux les plus      nie du tango est l’une de ses obses-
célèbres de la capitale argentine.     sions qu’il essaie de concrétiser en
Sa personnalité et ses créations at-   modifiant en permanence les for-
tirèrent des musiciens comme João      mations et les timbres des instru-
Gilberto, Stan Getz, Gary Burton,      ments. Le message qu’il adressa aux
Gerry Mulligan, George Moustaki…       tenants de la tradition est aussi poli-
La consécration internationale ne      tique. En effet, une partie de la classe
vint que tardivement.                  moyenne argentine ne lui pardonna
                                       pas de promouvoir cette « musique
Piazzolla mourut en 1992, à Buenos     sale et qui vient des bas-fonds »,
Aires.                                 mais aussi, paradoxalement, d’en
                                       transgresser les règles. De fait, il uti-
                                       lisa des formations classiques de la
                                       manière la moins conventionnelle
                                       qui soit, puisant son inspiration
                                       aussi bien chez Bach que Prokofiev,
                                       Copland, Stravinski et Bartók, sans
                                       oublier la musique électronique !
                                       Le catalogue prolixe de Piazzolla
                                       comprend plusieurs milliers de par-
                                       titions. Il n’a pas encore été totale-
                                       ment indexé tant les arrangements
                                       sont nombreux, recouvrant tous
                                       les genres musicaux, de la chanson
                                       à l’opéra en passant par les pièces

                                                                               7
symphoniques et une cinquantaine          Verano Porteño - Eté - dont le mou-
de musiques de films. Une seule           vement est précisé lento y melan-
source demeure toutefois à l’origine      colico fut composé en premier, en
de sa production : le tango porteño       1965. Le rythme, Allegro, est fou-
de Buenos Aires.                          gueux, les accords cinglants, le so-
                                          liste jouant de dissonances âpres
Les Quatre Saisons de Buenos              pour mieux faire surgir le lyrisme
Aires - Las Cuatro Estaciones             de la mélodie.
Porteñas furent achevées en 1969.
La pièce est, à l’origine, pour violon,   Otoño Porteño - Automne (piu len-
piano, guitare électrique, contre-        to) est tout aussi puissant. Il s’agit
basse et bandonéon.                       toutefois d’un rythme de marche
Il s’agissait de quatre partitions        inexorable. Attaques stridentes et
distinctes que Piazzolla eut l’idée       dissonantes aux violons, cadences
de réunir en hommage à Antonio            du violoncelle solo et virtuose du
Vivaldi (1678-1741). Un hommage,          violon solo… C’est un monde sonore
uniquement par le titre, car dans         bruissant d’intentions, de nostalgie
les pièces, rien ne fait référence à      et de passion mêlées qui se répand
l’écriture vénitienne. Vivaldi peint      dans tous les pupitres de l’orchestre.
en effet la Nature alors que Piazzolla    Invierno Porteño - Hiver (lento y
est un musicien de la Cité, fasci-        dramatico) apparaît en revanche
né par le mouvement des corps.            statique. La pièce est construite
De son côté, le compositeur russe         comme un crescendo dramatique
Leonid Desyatnikov (né en 1955)           lent. La passion revient progressi-
proposa, en 1998, un arrangement          vement, “explosive” dans une brève
diamétralement opposé de l’œuvre          et cinglante citation de l’œuvre de
de Piazzolla. Il la recomposa, en         Vivaldi.
quelque sorte, sur le fond et la forme
puisque les quatre saisons renouent       Primavera Porteña - Printemps,
avec le concerto pour violon et or-       enfin, conclut le cycle dans l’es-
chestre baroque. Bien que d’une           prit d’une danse pulsée, rythmée à
écriture contemporaine, elles sont        perdre haleine.
si proches de l’esprit des concer-
tos de Vivaldi, que Desyatnikov
cite habilement quelques passages
de ceux-ci.

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Les premières ébauches de la
                      symphonie remontent à l’année
                      1803. Mais c’est à partir de 1807 que
                      Beethoven se mit à travailler simul-
                      tanément sur les cinquième et si-
                      xième symphonies. D’ailleurs, lors
                      de la création, la Symphonie Pas-
                      torale fut présentée comme étant
                      la cinquième ! Les deux sympho-
                      nies témoignent à l’évidence de
                      liens étroits entre elles : unité thé-
LUDWIG VAN            matique, simplicité du matériau,
BEETHOVEN             scherzo en cinq parties…
Symphonie n°6 en fa   La Pastorale surprend l’auditeur
majeur op.68          en raison de son aspect “classique”
                      et plus précisément baroque car
dite « Pastorale »    les représentations musicales de
                      la Nature étaient l’un des sujets les
                      plus souvent abordés aux XVIIe et
                      XVIIIe siècles. Cela étant, il ne faut
                      pas imaginer que Beethoven ait imi-
                      té les bruits de la Nature. Le com-
                      positeur précisa sur la partition :
                      « Symphonie Pastorale ou souvenir
                      de la vie champêtre. Plutôt expres-
                      sion de la sensibilité que peinture. »

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Le premier mouvement, Allegro           L’Allegro (Orage, Tempête) innove
ma non troppo s’intitule Eveil d’im-    dans l’histoire de la musique. Au-
pressions agréables en arrivant à       cune forme ne correspond alors à
la campagne. Il est le souvenir d’une   ce chaos dont Beethoven s’ingénie
existence bucolique et des prome-       à multiplier les dissonances, les rou-
nades que faisait alors Beethoven       lements de timbales, les tremolos de
dans la campagne viennoise. Les         cordes. L’accalmie en ut majeur in-
cordes ponctuent la fluidité du         tervient, le chant du hautbois dissi-
mouvement. Les deux thèmes n’en-        pant… les nuages.
gendrent aucune tension.
                                        C’est la flûte piccolo qui introduit le
Le second mouvement, Andante            finale, Allegretto (Chant pastoral,
molto mosso (Scène au bord du           sentiments de joie et de reconnais-
ruisseau) n’imite pas le bruit du       sance après l’orage). Il est tout aus-
ruisseau mais, plus exactement, la      si novateur que l’Allegro car il fait
représentation artistique que l’on      appel à plusieurs formes musicales
s’en fait. Deux violoncelles énoncent   combinées entre elles : le rondo, la
le thème qui se déploie en une ligne    sonate et la variation. Une simple
mélodique continue. L’ensemble          mélodie populaire sert de trame
des pupitres de la petite harmonie      à cette danse collective qui réunit
s’insinue dans cet espace.              tout l’orchestre dans une commu-
                                        nion sonore et fraternelle. Après
La paix et l’harmonie règnent dans      l’orage et la tempête qui n’étaient
le troisième mouvement, Allegro         que “désordre”, voici venu le temps
(Réunion joyeuse de paysans). Ce        de la consonance et de l’harmonie
scherzo au tapage bucolique et au       universelle.
basson qui feint avec humour la
somnolence nous rappelle quelque
toile de Bruegel. Cinq parties le
composent, prenant pour matériau
rythmique des ländler allemands,
mais rendant aussi hommage aux
musiques de scène du Don Juan
de Mozart. Beethoven y parodie les
danses villageoises.

10
ORIENTATIONS
DISCOGRAPHIQUES
BELA BARTÓK                           LUDWIG VAN
Romanian Folk Dances,                 BEETHOVEN
pour orchestre (Román                 Symphonie n°6 en fa
népi táncok)                          majeur op.68
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE              dite « Pastorale »
NATIONAL DE HONGRIE
Zoltan Kocsis (Hungaroton)            WIENER PHILHARMONIKER
                                      Wilhelm Furtwängler (Emi Classics)
MINNEAPOLIS SYMPHONY
ORCHESTRA                             CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE
Antal Dorati (Mercury)                Nikolaus Harnoncourt (Teldec)

PHILHARMONIA ORCHESTRA                SYMPHONIEORCHESTER DES
Sir Charles Mackerras (Testament)     BAYERISCHEN RUNDFUNKS
                                      Mariss Jansons (BR Klassik)
CHICAGO SYMPHONY ORCHESTRA
Sir Georg Solti (Decca)               BERLINER PHILHARMONIKER
                                      Herbert von Karajan
                                      (Deutsche Grammophon)
ASTOR PIAZZOLLA
                                      COLUMBIA SYMPHONY
Les Quatre Saisons de                 ORCHESTRA
Buenos Aires                          Bruno Walter (Sony Classical)

LONDON PHILHARMONIC
ORCHESTRA
Letitia Moreno (violon)
Andrés Orozco-Estrada
(Deutsche Grammophon)

KURPFÄLZISCHES
KAMMERORCHESTER
Yuri Revich (violon)
Johannes Schlaefli (Ars Produktion)

                                                                           11
O
     S R   A
E L I S A B E TH
      L EE
    CHEF D’ORCHESTRE
Sora Elisabeth Lee est une       Sora Elisabeth décide alors de com-
jeune chef d’orchestre qui       pléter ses études en Europe en ef-
                                 fectuant une spécialisation en di-
commence à étudier la            rection d’orchestre dans la classe
musique dès son plus jeune       de Bruno Weil à l’Université de Mu-
âge. Après la percussion, la     sique et des Arts de Munich. C’est
                                 une révélation pour cette musi-
flûte et l’orgue, elle choisit   cienne qui décide alors de se consa-
d’étudier le piano, en se        crer pleinement à l’étude de la di-
produisant en soliste dès        rection d’orchestre, discipline pour
                                 laquelle elle se perfectionne actuel-
l’âge de 8 ans. Elle remporte    lement auprès du chef d’orchestre
de nombreux prix dans            Alain Altinoglu, au Conservatoire
de prestigieux concours          national supérieur de musique et
                                 de danse de Paris en second cycle
nationaux puis obtient sa        supérieur de Master.
licence de piano à Séoul en      Elle se forme également auprès
2011.                            de chefs d’orchestre et de profes-
                                 seurs prestigieux comme Stefan
                                 Asbury (Festival de musique de
                                 Tanglewood de Boston), Lawrence
                                 Foster, Peter Manning, Mark Heron,
                                 Ed Spanjaard, Ekkehard Klemm et
                                 Alexander Liebreich.

14
Elle est engagée très vite à assister la
direction musicale de Don Giovanni
en 2013 et Le Nozze di Figaro en
2015 avec l’Orchestre des Jeu-
nesses Musicales de Weikersheim
en Allemagne. Depuis 2012, la jeune
chef a dirigé le BBC Philharmo-
nic, l’Orchestre symphonique de
Munich, l’Orchestre philharmonique
de chambre de Dresde, l’Orchestre
symphonique MAV de Budapest,
l’Orchestre Régional Avignon-
Provence et l’Orchestre Sympho-
nique de Hongrie-Miskolc.

                                           15
IA
   D N  A
 I     E
T SHCH NK O
    VIOLON
La violoniste Diana            Parmi ses engagements récents
Tishchenko se révèle           et à venir, des concerts avec le
                               Deutsches Sinfonie Orchester,
comme l’une des artistes       l’Orchestre de chambre de Munich,
les plus intéressantes         l’Orchestre National des Pays de la
ayant émergé sur la scène      Loir, L’Orchestre National d’Ile de
                               France, le Shenzhen Symphony
musicale ces dernières         Orchestra, les Hamburger Sympho-
années. La revue The           niker avec des chefs comme Lahav
Strad loue son « pouvoir       Shani, Joshua Weilerstein, Ion
                               Marin, Yaron Traub.
de fascination sur le public   Diana est aussi l’invitée de festi-
par ses gestes amples et sa    vals comme Le Festival Interna-
forte personnalité ».          tional de Musique de Chambre
                               de Salon de Provence, le Festival
                               de Mecklenburg-Vorpommern, le
                               Verbier Festival, le Festival de mu-
                               sique de chambre de Salzburg, ou la
                               Folle Journée où elle se produit en
                               soliste lors du prestigieux concert
                               de clôture diffusé en direct sur Arte.

18
L’année 2018 marque une étape im-        Née en Crimée en 1990, Diana
portante dans la carrière de Diana.      Tishchenko a débuté le violon à l’âge
En novembre, elle remporte le            de six ans puis a rapidement re-
Grand Prix Jacques Thibaud au            joint la classe de Tamara Mukhina à
concours Long-Thibaud-Crespin            l’ecole Lysenko de Kiev. Elle est en-
dont le jury est présidé par Renaud      suite l’élève du Pr. Ulf Wallin dont
Capuçon. Ce prix lui permet par          elle devint ensuite l’assistante à la
ailleurs de se voir prêter par la Ani-   Hochschule Hanns Eisler de Berlin.
ma Music Foundation un magni-
fique violon de Giovanni Battista        À 18 ans, elle devient membre de
Guadagnini et lui ouvre les portes       l’Orchestre des Jeunes Gustav
d’un enregistrement pour Warner          Mahler avant d’en devenir leur plus
Classics/Erato dont la sortie est pré-   jeune violon solo de l’histoire de
vue à l’automne 2019.                    l’orchestre, ce qui lui valut de jouer
                                         sous la direction de chefs cmme Sir
Diana Tishchenko est lauréate de         Colin Davis, Franz Welser-Möst,
plusieurs concours internatio-           Herbert Blomstedt, Antonio Pappa-
naux dont le Concours Internatio-        no ou Daniele Gatti et de jouer dans
nal Isaac Stern de Shanghai 2018,        les plus belles salles d’Europe. Elle a
le Concours Felix Mendelssohn-           par ailleurs été très inspirée par les
Bartholdy de l’Académie de Berlin        leçons ou master-classes de maîtres
(1er prix), le Concours Internatio-      comme Boris Kuschnir, Ferenc
nal de musique de chambre de             Rados, Rita Wagner, Saschko
Lyon (1 er prix dans la catégorie        Gawriloff, Steven Isserlis ou Sir
violon-piano), le Concours Inter-        András Schiff.
national de l’ARD de Munich ou
le Concours International David
Oistrakh de Moscou.

                                                                              19
ORCHESTRE
          PHILHARMONIQUE
           DE STRASBOURG
Placé sous la direction musicale et       L’Orchestre contribue aussi au rayon-
artistique de Marko Letonja depuis        nement de Strasbourg en France, se
2012, l’Orchestre philharmonique de       produisant régulièrement à la Philhar-
Strasbourg - labellisé « Orchestre na-    monie de Paris, et en Europe dans les
tional » en 1994 – compte parmi les       salles les plus prestigieuses du conti-
formations majeures de l’Hexagone         nent (KKL de Lucerne, Gasteig de
avec un effectif de 110 musiciens per-    Munich, Musikverein de Vienne, Elb-
pétuant l’excellence et la double tra-    philharmonie de Hambourg, etc.). De-
dition française et germanique. Outre     puis peu, il a renoué avec les grandes
ses grandes saisons symphoniques,         tournées internationales qui l’avaient
il assure une partie des représenta-      mené au Japon, au Brésil et en Argen-
tions de l’Opéra national du Rhin, par-   tine par le passé. En juin 2017, il a ain-
ticipe au Festival Musica et développe    si donné une série de concerts en Co-
des projets inédits avec d’autres par-    rée du Sud et s’y rendra à nouveau, en
tenaires strasbourgeois. Il propose       mai 2020.
également une dense saison de mu-         Fort d’une importante discographie,
sique de chambre regroupant une           l’Orchestre philharmonique de Stras-
quinzaine de rendez-vous qui se dé-       bourg a récemment créé l’événement
ploient à la Cité de la Musique et de     en gravant, sous la direction de John
la Danse, à l’Aubette, à l’Opéra et à     Nelson et avec une éclatante distri-
l’Espace Django. Attentif à une large     bution, une version qui fait déjà réfé-
diffusion de la musique, l’Orchestre      rence des Troyens de Berlioz (Erato).
mène par ailleurs d’importantes ac-       Ce CD a obtenu un important succès
tions de décentralisation dans le Bas-    public et critique et a notamment été
Rhin et une politique culturelle dy-      récompensé par le palmarès Gra-
namique à destination de toutes les       mophone Classical Music Awards,
classes d’âge.                            le Diapason d’Or, le Choc de Classi-
                                          ca et une Victoire de la musique clas-
                                          sique dans la catégorie « enregistre-

20
ment ». Il initie un cycle Berlioz avec     BIBLIOGRAPHIE
la sortie des enregistrements de La
Damnation de Faust (2019), puis de          LE CONSERVATOIRE
Roméo et Juliette (2020). Parmi les         ET L’ORCHESTRE
réalisations discographiques plus an-       PHILHARMONIQUE
                                            DE STRASBOURG
ciennes de l’Orchestre, mentionnons
                                            (Geneviève Honegger)
notamment des opus dédiés à Berg
et Korngold, ou encore un disque            ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
rassemblant des pages de Dukas,             DE STRASBOURG,
Koechlin et Ravel.                          UN ORCHESTRE DANS SA VILLE
En phase avec son époque, l’Orchestre       (Hervé Lévy et Pascal Bastien)
– choisi pour jouer au cours de l’émis-     Ville de Strasbourg
sion Prodiges sur France 2 en 2017 –        Diffusion La Nuée Bleue
collabore régulièrement avec Arte
Concert pour la diffusion en direct et      AU TEMPO DE L’HISTOIRE
en streaming de certaines de ses pres-      Catalogue de l’exposition
tations, jetant les bases d’une véritable   organisée à l’occasion des 150 ans
salle de concert virtuelle.                 de l’OPS / Ville de Strasbourg
Ainsi s’ancre dans le présent un des
orchestres les plus anciens du pays,
puisqu’il a été fondé en 1855 avec, à
sa tête, le chef belge Joseph Hassel-
mans. Au fil de sa riche histoire, il a
compté parmi ses directeurs : Hans
Pfitzner (1907-1918), Guy Ropartz
(1919-1929), Ernest Bour (1950-
1963), Alcéo Galliera (1964-1972),
Alain Lombard (1972-1983), Theodor
Guschlbauer (1983-1997), Jan La-
tham-Koenig (1997-2003) ou Marc
Albrecht (2006-2011).

                                                                             21
LES ARTISTES
                      MUSICIENS
PREMIER VIOLON              ALTOS
SUPER SOLISTE               Benjamin Boura
Charlotte Juillard          Nicole Mignot
                            Angèle Pateau
PREMIERS VIOLONS            Jean Haas
SOLISTES                    Florence Jemain
Philippe Lindecker          Françoise Mondésert
Samika Honda                Ingrid La Rocca
                            Bernard Barotte
PREMIERS VIOLONS            Odile Siméon
Hedy Kerpitchian            Agnès Maison
Thomas Gautier              Boris Tonkov
Marc Muller                 Anne-Sophie Pascal
Serge Nansenet              Poste à pourvoir
Tania Sakharov
Claire Boisson              VIOLONCELLES
Fabienne Demigné            Alexander Somov
Sylvie Brenner              Fabien Genthialon
Christine Larcelet          Olivier Roth
Muriel Dolivet              Christophe Calibre
Gabriel Henriet             Juliette Farago
Claire Rigaux               Nicolas Hugon
Yukari Kurosaka             Olivier Garban
Guillaume Roger             Thibaut Vatel
Si Li                       Paul-Édouard Senentz
Poste à pourvoir            Marie Viard
                            Poste à pourvoir
SECONDS VIOLONS
Anne Werner                 CONTREBASSES
Serge Sakharov              Stephan Werner
Ethica Ogawa                Gilles Venot
Florence Kunzer             Thomas Kaufman
Odile Obser                 Claire Bidault
Éric Rigoulot               Isabelle Kuss-Bildstein
Agnès Vallette              Thomas Cornut
Emmanuelle Antony-Accardo   Tung Ke
Malgorzata Calvayrac        Zoltan Kovac
Alexandre Pavlovic
Katarina Richel
Evelina Antcheva
Tiphanie Trémureau
Ariane Lebigre
Étienne Kreisel
Kai Ono

22
HARPE                         TROMPETTES
Pierre-Michel Vigneau         Vincent Gillig
                              Jean-Christophe Mentzer
FLÛTES                        Julien Wurtz
Sandrine François             Daniel Stoll
Anne Clayette                 Angela Anderlini
Ing-Li Chou
Sandrine Poncet-Retaillaud    TROMBONES
Aurélie Bécuwe                Nicolas Moutier
                              Laurent Larcelet
HAUTBOIS                      Renaud Bernad
Sébastien Giot                Brian Damide
Samuel Retaillaud
Guillaume Lucas               TUBA
Pierre Carette                Micaël Cortone d’Amore
Jean-Michel Crétet
                              TIMBALES-PERCUSSIONS
CLARINETTES                   Denis Riedinger
Sébastien Koebel              Norbert Jensen
Jérémy Oberdorf               Stephan Fougeroux
Jérôme Salier                 Olivier Pelegri
Stéphanie Corre               Grégory Massat
Alain Acabo

BASSONS
Jean-Christophe Dassonville
Rafael Angster
Philippe Bertrand
Gérald Porretti
Alain Deleurence

CORS
Jérôme Hanar
Alban Beunache
Renaud Leipp
Patrick Caillieret
Rémy Abraham
Sébastien Lentz
Jean-Marc Perrouault

                                                        23
NE MANQUEZ PAS
LES PROCHAINS
CONCERTS
DE L’ORCHESTRE
CONCERT SYMPHONIQUE                        MUSIQUE DE CHAMBRE
                                           LES 6 À 7 DE L’ORCHESTRE
VENDREDI 4 OCTOBRE 20H
PMC SALLE ÉRASME                           MARDI 8 OCTOBRE 18H
SOURCES                                    AUBETTE

D’ÉNERGIE                                  DANSEZ VIOLONS
BENJAMIN                                   KHATCHATOURIAN
Dance Figures                              Danse du sabre

WOLFE                                      BRAHMS
riSE and fLY                               Danses hongroises

MAHLER                                     PIAZZOLLA
Symphonie n°1 en ré majeur,                Tangos
« Titan »                                  STRAUSS
                                           Pizzicato-Polka, Trois valses
DIRECTION
ANTONY HERMUS                              SAINT-SAËNS
                                           Danse macabre
PERCUSSIONS
COLIN CURRIE                               BORODINE
                                           Danses polovtsiennes
EN CO-RÉALISATION
AVEC LE FESTIVAL MUSICA                    GRIEG
+ Atelier d’écoute les 24 & 25 septembre   Danse d’Anitra
+ Avant-propos musical le 4 octobre
                                           TCHAÏKOVSKI
                                           Danses extraites de Casse-Noisette

                                           VIOLONS
                                           FABIENNE DEMIGNÉ
                                           MURIEL DOLIVET
                                           HEDY KERPITCHIAN
                                           CHRISTINE LARCELET
                                           PHILIPPE LINDECKER
                                           MARC MULLER
                                           ALEXANDRE PAVLOVIC
                                           CLAIRE RIGAUX
                                           PIANO
                                           PAULINE BERDAT

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ABONNEZ-VOUS                                     BILLETS
À L’ORCHESTRE                                    & ABONNEMENTS
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ABONNÉS !                                        PLACE DE BORDEAUX
                                                 67076 STRASBOURG
Une place pour un concert de mu-
sique de chambre offerte pour                    DU LUNDI AU VENDREDI
                                                 DE 12H À 18H
l’achat d’un abonnement d’au moins               03 68 98 68 15
4 concerts symphoniques (dans la                 PHILHARMONIQUE.STRASBOURG.EU

limite des places disponibles).

MERCI DE VOTRE
FIDÉLITÉ !
Des bons de réduction à valoir sur
les concerts d’abonnement ainsi
que les concerts des 19 décembre et
1er janvier offerts pour tout renou-
vellement d’un abonnement com-
prenant au moins 6 concerts.
Plus d'informations dans la brochure de saison
2019 | 2020.

                                                                                       25
À PARTIR
             DE LA SAISON 19 | 20

               INTÉGRALE
             DES SYMPHONIES

 A  E
M HL R
DIRECTION                        BADISCHER
MARKO LETONJA                    STAATSOPERNCHOR
ANTONY HERMUS
JOSEP PONS                       CHŒUR DE L’OPÉRA
AZIZ SHOKHAKIMOV                 NATIONAL DU RHIN
HANNU LINTU
SOPRANOS                         CHŒUR PHILHARMONIQUE
ANNA LUCIA RICHTER               DE STRASBOURG
MÉLANIE DIENER
MEZZO-SOPRANOS
BERNARDA FINK
IRENA WEBER

             ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
                  DE STRASBOURG

                 philharmonique.strasbourg.eu
L’Orchestre philharmonique
   de Strasbourg bénéficie
   du soutien du ministère
   de la Culture (Direction
   régionale des affaires
   culturelles Grand-Est)
   et du Conseil départemental
   du Bas-Rhin

DIRECTRICE DE LA PUBLICATION
MARIE LINDEN

RESPONSABLE COMMUNICATION,
MARKETING ET RELATIONS PUBLIQUES
EMMA GRANIER

COORDINATION DE LA PUBLICATION
ISABEL PODOWSKI

RÉDACTION DES COMMENTAIRES
STÉPHANE FRIEDERICH

CONCEPTION GRAPHIQUE
BUILDOZER

CRÉDITS PHOTOS
P. 4 | 6 | 9 © DR
P. 12 | 13 ©PHILHARMONIE DE PARIS
P. 16 | 17 © EVGENEY EVYUKHOV
P. 26 © GRÉGORY MASSAT

LICENCES D’ENTREPRENEURS DE SPECTACLES
N°2-1081908 ET N°3-1081909

La prise de photographies et l’enregistrement de vidéos
ne sont pas autorisés durant les concerts.
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 PHILHARMONIQUE
  DE STRASBOURG

  PALAIS DE LA MUSIQUE
    ET DES CONGRÈS
   67000 STRASBOURG
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