Carnet de la métamorphose n 5 - décembre 2018 - www.mouvancehappymorphose.com

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Carnet de la métamorphose
             n° 5 – décembre 2018

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UN BESOIN URGENT
   DE « CATALYSEURS DE L’ACTION PUBLIQUE »
En 2015, Alain de Vulpian écrivait dans Éloge de la métamorphose :
 « La démocratie représentative et partisane que nous pratiquons est en porte-à-faux par
rapport à la nouvelle société, qui se sent exclue du pouvoir et commence à contester sa
légitimité. La gouvernance autoritaire et bureaucratique dont nous avons hérité devient
inefficace et produit des turbulences lorsqu’elle intervient dans une société hypercomplexe
et fonctionnant de plain-pied. La mal-gouvernance qui en résulte dresse le peuple contre les
élites. L’État tutélaire et le système de protection sociale uniformisante que nous avons
construits au milieu du XXe siècle ne se délitent que lentement et prennent à rebrousse-poil
une société qui vise à optimiser la situation particulière de chacun. L’Union européenne
entre deux chaises est paralysée.
Du fait de ces désajustements, les gouvernements de la plupart de nos pays et celui de
l’Union sont en perte d’efficacité et incapables d’accompagner convenablement notre
développement dans le cadre de la mondialisation en cours. Ils ne fournissent pas le bien
commun qu’attend la société des gens. Nos populations souffrent et sont démoralisées. Elles
accusent les élites gouvernantes aussi bien nationales qu’européennes d’être responsables
de leur malheur et les contestent brutalement dans les urnes comme dans la rue. Des crises
politiques graves pourraient perturber la métamorphose. »

Les Gilets Jaunes, ce mouvement qui secoue la France

I   l y avait, à l’origine, un côté bon enfant, ludique dans les
    gilets jaunes. L’originalité de ces mouvements qui se
    développent dans les réseaux sociaux, c’est qu’il n’y a pas
de chef, pas d’organisation avec laquelle les pouvoirs publics
peuvent discuter. Ils ne veulent pas être représentés. On est
dans la complexité des « systèmes dissipatifs », les auto-
régulations se font ou ne se font pas, ceci dépend de chacun
des membres des réseaux et en réalité des manipulations
intérieures et extérieures. Les pressions physiques peuvent
aller très loin.
Il y a une ambiguïté profonde : les gilets jaunes ne se soucient probablement pas d’écologie
car personnellement, à court terme, ils cherchent d’abord comment s’en sortir dans leur vie
quotidienne. Que proposaient-ils à l’origine ? Qu’on les écoute ? Que l’on écoute les maires
et d’autres formes d’organisations ? Mais leur désenchantement s’est cristallisé sur une

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personne, leurs « indignations » manipulées par des extrémismes, se transforment en colère
qui peut être violemment destructrice.
Nous avons un besoin urgent de « catalyseurs de l’action publique » dans des situations
d’extrême complexité. Ce serait des socioperceptifs aigus qui sentiraient les principales
dynamiques de la métamorphose en cours. Ils seraient à l’origine de « collectifs hybrides »
où pourraient se retrouver des agents socioperceptifs qui viendraient des pouvoirs publics,
corps intermédiaires, syndicats, associations… Peuvent-ils jouer leur rôle d’auto-
organisateurs naturels dans un système complexe ?
La métamorphose c’est aussi transformer les crises même graves en opportunités. C’est la
chenille qui devient papillon. Que vont faire les « cellules imaginales » socioperceptives,
créatrices ? Ce mouvement, aujourd’hui récupéré par des extrémismes politiques, peut-il
être, aurait-il pu être pour Emmanuel Macron une chance lui permettant de délaisser les
expertises technocratiques et recoller à la réalité quotidienne en étant plus à l’écoute de la
société des gens ? L’avenir ne se décrète pas.

Éloge de la métamorphose, écrit par Alain de Vulpian, est désormais disponible en version
numérique au prix de 14,90 €. Vous pouvez le télécharger sur votre liseuse ou votre
application mobile Kobo by Fnac ou sur votre Kindle d’Amazon.

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LA SOCIÉTÉ SE RÉINVENTE TOUT AZIMUT
La société se métamorphose par les individus et elle se métamorphose également par les
changements de ses modes de fonctionnement.

Quand les artistes contribuent aux prises de conscience collectives

L     ’engagement des artistes face aux enjeux de société et de
      l’environnement est devenu monnaie courante. Signalons
      une initiative qui pourrait faire date : la préparation d’un
« Requiem pour l’humanité » par le compositeur Vangelis. On
connait l’importance considérable de la musique pour révéler
collectivement des grands cheminements individuels. La musique
a joué un rôle déterminant dans l’accélération du processus de
métamorphose dans la deuxième partie du XXe siècle. Ce
Requiem en préparation par le compositeur Vangelis pourrait
avoir un impact considérable à un moment où les prises de
conscience sont de plus en plus importantes sur les dérèglements
de toutes sortes : économiques, sociaux, climatiques…

Un orchestre sans chef : les Dissonances

L    ’aventure de l’orchestre Les Dissonances a débuté en 2004 à l’occasion d’un concert de
     Noël donné en faveur des sans-abris au cœur de Paris, dans le quartier Châtelet – Les
     Halles. C’est dire que l’attention à l’autre et au monde est au cœur du projet.
                                                   De retour d’une période de prise de recul
                                                   dans le désert libyen, David Grimal, jeune
                                                   soliste international, avait décidé de
                                                   « retrouver le chemin des autres ». Les
                                                   Dissonances sont devenues le seul
                                                   orchestre philharmonique au monde invité
                                                   à jouer le grand répertoire régulièrement,
                                                   dans les plus grandes salles de concert,
                                                   sans la présence sur scène d’un chef
d’orchestre. La centaine de musiciens présents, forts de leurs compétences et de leur
sensibilité que rien ne vient contraindre n’obéissent qu’à ce que leur dicte leur connaissance
de l’œuvre et se laissent conduire par le souci qu’ils ont les uns des autres à travers le rôle
assigné à chacun par le compositeur.
David Grimal le dit bien, avec ses mots et sa sensibilité : « C’est une aventure d’amitié,
d’amour de la vie, de la musique, des gens ; une société d’hommes et de femmes croyant en

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leur intelligence collective à l’ère du développement de l’intelligence artificielle. » Cet
exemple intéresse particulièrement les entrepreneurs. Retrouver le chemin des autres, dans
l’entreprise, c’est permettre l’épanouissement des salariés et apporter des biens et des
services utiles à des clients dans le respect des équilibres sociaux et de la santé des territoires,
aujourd’hui et demain. Cela ne remet nullement en cause l’existence d’une autorité qui ne
devient un problème que lorsqu’elle est abusivement exercée, lorsqu’elle cesse de se soucier
des autres. La verticalité d’une relation d’autorité existe donc bel et bien, dans l’orchestre,
comme dans l’entreprise, elle s’exerce par le biais d’un leadership assumé mais librement
accepté, aucune nécessité n’enchaînant les musiciens à l’orchestre.

Les crapauds fous, l’innovation de la rue, Thanh Nghiem et David Li

L     es crapauds fous sont
      reproduire à la saison
      routes au risque de se
qui cherchent un autre
tunnels créés pour eux, par
                                                           ceux qui, pour atteindre la mare et se
                                                           des amours, ne traversent pas les
                                                           faire écraser par des voitures mais
                                                           moyen, en l’occurrence les petits
                                                           les humains. Ces crapauds qui sortent
de leur routine ancestrale                                 sont l’image des innovateurs de la
métamorphose. Thanh                                        Nghiem les repère dans le monde.
Le crapaud fou, c’est le                                   déviant qui sauve l’espèce et fait
prendre conscience des                                     dangers qui menacent.
Un exemple de crapaud fou qui agit sur le terrain, c’est David Li. Il a eu l’idée d’étudier ce qui
se passe à Shenzhen dans la rue où l’innovation se développe pour et par les gens. Il postule
qu’on peut ouvrir la production de l’Internet. Les équipes de David Li ont ainsi créé un robot
qui désherbe tout seul. Son intelligence artificielle est capable de détecter les bonnes et les
mauvaises herbes. Pour une production biologique, cela permet à l’humain de ne pas se
casser le dos. En créant une plateforme, Shenzhen Open Innovation Laboratoire, il permet à
tous de prototyper n’importe quel objet : des smartphones, des drones, des véhicules
électriques, etc. En France, Wiko est devenu le deuxième plus gros fabricant de téléphones
en moins d’un an grâce à ce système. David Li est le Robin des bois des temps modernes qui
veut œuvrer pour l’intérêt des tous avec le principe des « Goods for good ».

Réinventer la façon de faire société autour d’un projet de lutte contre l’exclusion et
la pauvreté.

E     n septembre dernier, l’association
      « Convergences » a réunit à Paris 5 000
      personnes de la société civile pour imaginer
des solutions nouvelles contre la précarité et la
pauvreté. Autour du thème « faire société demain, faire demain » les participants ont

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travaillé sur 5 thèmes repris des objectifs de développement durable adoptés par l’ONU : la
bonne santé et le bien-être, l’éducation de qualité, le travail décent et croissance
économique, les villes et les communautés durables, les partenariats pour la réalisation des
objectifs. Pendant deux jours se sont rencontrés des acteurs du secteur public, du monde de
l’entreprise, des médias, et de la société civile. Outre le très grand succès de la
manifestation, il faut noter la présence de nombreuses institutions venues chercher de
l’inspiration sur ces grands thèmes autant que soutenir l’initiative. Cela confirme que la
métamorphose est en train de gagner l’ensemble des organisations.

Le tissu social de proximité se renforce, un signe supplémentaire que la
métamorphose passe par l’enrichissement du « collectif »

C      yria Emelianoff est professeur assistante à l’Université du Mans sur les
       « capabilités collectives ». Les « capabilités » sont les
       capacités/compétences collectives.
Dans une perspective de transition citoyenne et de transformation concrète
de l'environnement, elle constate que le voisinage devient une ressource.
Comme Pierre Giorgini, elle met en avant le concept de campus élargi qui
serait ancré dans le territoire et contribuerait à casser les silos.
D'après elle, les étapes à franchir sont les suivantes :
   ✓   Rendre les parois perméables,
   ✓   Permettre un flux à circulation libre, une horizontalité,
   ✓   Encourager la cohabitation avec le vivant,
   ✓   Promouvoir les valeurs d’accueil d’hospitalité, d’ouverture, du « vivre ensemble » en
       paix,
    ✓ Favoriser la coopération, et construire des capabilités d'alliances entre collectifs,
    ✓ Tenir le cap de la transition ce qui n'est pas une finalité en soi mais bien une
       condition de survie.
Ce qui est particulièrement intéressant ici, du point de vue la « métamorphose », c’est le
réarrangement du collectif dans une perspective qui casse les anciens schémas relationnels,
permet de démultiplier les efforts de chacun par la complémentarité, ouvre des perspectives
de solutions nouvelles. C’est une étape plus loin que l’organisation de la manifestation
organisée par « Convergences ».

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La ville métamorphosée grâce aux réseaux

C     onscientes du rôle qu’elles ont à jouer dans les transformations du monde, sous la
      pression conjuguée des progrès de l’économie digitale et de la pression climatique et
      environnementale, les villes créent des alliances, au-delà des États, sur de multiples
thèmes : le climat, la résilience, les smart cities, le patrimoine, les monnaies locales ou
même les villes apprenantes. Ilya Prigogine disait que : « les villes sont l’exemple même d’un
système complexe dissipatif ».
En parallèle, à l’échelle locale, les initiatives se multiplient autour de la production agricole
biologique, de l’éducation alternative, des transports partagés..., montrant la maturité d’une
société prête à accueillir la métamorphose.
Dernière analyse en date du phénomène des tiers-lieux en France :
le rapport très complet, « Faire ensemble pour mieux vivre
ensemble » récemment remis par Patrick Levy-Waitz à Julien
Denormandie, le Secrétaire d'État auprès du ministre de la
Cohésion des territoires, qui démontre la diversité des initiatives
locales à travers l’ensemble du territoire national.
Des lieux qui répondent aux attentes de coopération, de mobilité,
de créativité et de singularité qui traversent notre société.
La ville métamorphosée, c’est déjà aujourd’hui !

Ramener la vie dans les territoires fragilisés

D        ans les années 70, alors qu’ils entreprennent la
         réhabilitation d’un hameau en ruines dans les gorges
         de l’Ardèche avec des chantiers de jeunes, Gérard et
Béatrice Barras découvrent par hasard une filature de laines
dont le toit s’écroule dans une vallée perdue à une heure de là.
Confiants dans les capacités d’une action collective, et motivés
pour agir sur le développement de ce territoire rural
abandonné, ils mobilisent une équipe de jeunes en leur
proposant d’expérimenter la coopération dans un but de
développement économique local.
 Il ne s’agira pas de faire un musée ni même une filature, mais de restructurer une filière
locale afin de valoriser les laines qui sont jetées en générant quelques emplois. La SCOP
Ardelaine est créée en 1982. Tonte des moutons, transformation de la laine en articles de
literie, commercialisation en circuit court, la coopérative se développe et crée de nouveaux
emplois chaque année.

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En 1986, elle installe un atelier de tricotage et confection de vêtements dans un quartier
sensible de la ville de Valence. Les coopérateurs sont alors au défi de transposer leur
approche du développement local rural à une zone urbaine sur-densifiée. Deux hectares de
jardins partagés en pied d’immeuble, en seront les fruits les plus visibles. Pour renforcer son
ancrage territorial les activités s’élargissent au tourisme et à la culture. Un, puis deux,
parcours muséographiques verront le jour, drainant 20 000 visiteurs par an sur ce site
historique. La coopérative, qui se définit alors comme une « Coopérative de territoire »,
poursuivra son développement en diversifiant ses activités jusqu’au domaine alimentaire de
proximité. Un restaurant, une conserverie ouverte à tous les usagers du territoire, verront le
jour en 2010, ainsi qu’un café-librairie ouvert toute l’année. Aujourd’hui Ardelaine compte
54 salariés et est labellisée par l’État « Entreprise du Patrimoine Vivant ».

Les Européens-comme-un-cerveau

A        lors que l’actualité politique et médiatique européenne nous informe tous les jours
         sur les risques d’un éclatement du projet Européen, une autre approche de l’Europe
         émerge et se renforce sur laquelle trop peu d’observateurs portent leur regard. Il
s’agit d’une Europe non-administrative, une Europe des réseaux sur des projets concrets
semblent chercher sa voie.
À la suite de la présentation à Delphes du livre Éloge de la
métamorphose, Raymond Van Ermen a axé la conférence
européenne de Milan de mai 2018 sur le développement
durable sur le thème « les Européens-comme-un-cerveau »,
paraphrasant la formule d’Alain de Vulpian la « société-
comme-un-cerveau ».
Il faut que les Européens s’organisent comme-un-cerveau et des projets concrets sont déjà à
l’œuvre. L’accord final stipule : « Le 31 mai 2018, à Milan, nous avons lancé une opération
européenne comme-un- cerveau afin que les réseaux, les partenariats, les initiatives
contribuant à l'accord sur le climat fonctionnent ensemble pour répondre à la nécessité de
faire un bond en avant notamment vers un “nouveau contrat social“ ». L’initiative les
Européens-comme-un- cerveau commencera comme un écosystème européen
d'organisations et de processus axés sur les cinq priorités.
Une première liste de partenaires de cet « écosystème européen comme-un-cerveau » a été
esquissée.

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LA MÉTAMORPHOSE APPELLE DE NOUVELLES RÉGULATIONS

La multiplication des modes alternatifs de déplacement et le partage de l’espace
public

D        e Los Angeles à Paris, ou Berlin, en passant par Londres ou New York partout
         l’arrivée massive et combinée de nouveaux modes de déplacements perturbe les
         fragiles équilibres qui avaient fini par s’installer. En compétition avec la voiture, la
moto et les transports en commun, il y a
maintenant la marche à pieds à laquelle
s’adonnent de plus en plus de gens, la bicyclette,
les trottinettes, les skates, les rollers auxquels
s’ajoutent des micro véhicules électriques : les
hoverboards, les Segway, les WalkCar, les rollers,
les monocycles... De quoi alimenter la montée des
tensions que l’on peut observer dans les grandes
villes où l’on n’a pas appris à vivre et à réguler la
profusion des moyens de locomotion.
Tout cela n’est pas sans susciter chez certains l’envie de mettre un peu d’ordre. Sans parler
des municipalités complétement débordées par le phénomène qu’elles n’imaginent pas
bloquer, les scènes de rue se multiplient où les cyclistes se disputent avec des piétons qui
eux-mêmes fustigent ceux qui sont en trottinette… Bref, il y a de la tension dans l’air.
En observant cela de plus près, que voit-on ? Ce passant qui rappelle à ce Patineur que les
trottoirs sont pour les piétons, ce Patineur qui répond que la route est pour les véhicules
motorisés, ce qui n’est pas son cas. Cet automobiliste qui invite cette personne en
trottinette électrique à rejoindre la piste cyclable pendant que le cycliste rappelle qu’elle est
faite pour les vélos. Ce qui se cherche derrière ces tensions, somme toute faibles, ce sont les
règles de partage de l’espace public et les règles du vivre ensemble. Il est encore trop tôt
pour tirer des conclusions mais ce qu’un veilleur a pu observer dans une rue de Paris où tous
ces moyens de transports sont très employés c’est que petit à petit l’espace public s’est
divisé et les comportements civilisés. Les piétons sont sur les trottoirs à l’opposé de la route,
les véhicules non motorisés plutôt sur le trottoir mais à raz de la voie de circulation, les
petits véhicules électriques motorisés plutôt sur la route à ras du trottoir et les voitures et
motos se fraient tant bien que mal un chemin. Les contrevenants à ses usages se font
rapidement rappelés à l’ordre.

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La déclaration de Montréal en faveur d’une intelligence artificielle responsable

C      'est le premier fruit d'une démarche très
       intéressante avec des délibérations
       citoyennes et une co-construction avec
différentes parties-prenantes :
la déclaration de Montréal pour le développement responsable de l’IA.
Les points clés du bilan des consultations citoyennes s'articulent autour de sept thèmes,
chacun avec ses questions indicatives et un principe recommandé dans la version
préliminaire de la déclaration.
Les principes proposés :
   ✓ Bien-être : Le développement de l’IA devrait ultimement viser le bien-être.
   ✓ Autonomie : Le développement de l’IA devrait favoriser l’autonomie de tous les êtres
     humains et contrôler, de manière responsable, celle des systèmes informatiques.
   ✓ Justice : Le développement de l’IA devrait viser à éliminer les discriminations,
     notamment celles liées au genre, à l’âge, aux capacités mentales et physiques, à
     l’orientation sexuelle, aux origines ethniques et sociales et aux croyances religieuses.
   ✓ Vie Privée : Le développement de l’IA devrait permettre aux personnes qui l’utilisent
     d’accéder à leurs données personnelles ainsi qu’aux types d’informations que
     mobilise un algorithme.
   ✓ Connaissance : Le développement de l’IA devrait promouvoir la pensée critique et
     nous prémunir contre la propagande et la manipulation.
   ✓ Démocratie : Le développement de l’IA devrait favoriser la participation éclairée à la
     vie publique, la coopération et le débat démocratique.
   ✓ Responsabilité : Les différents acteurs du développement de l’IA devraient assumer
     leur responsabilité en œuvrant contre les risques de ces innovations technologiques.

Google s’autorégule-t-il en redéfinissant les principes de ses développements en
matière d’intelligence artificielle ?

Certains le pensent. Selon différentes sources, entre 3 000 à 4 000 employés de Google ont
signé une lettre ouverte à l’attention de Sundar Pichai, le PDG de l’entreprise : « Nous
estimons que Google ne devrait pas être impliqué dans le business de la guerre ». Cette
pétition faisait suite au refus par 9 ingénieurs de travailler sur des projets militaires, et à des
démissions internes.

Google cherchait à clarifier ses positions en matière d’éthique appliquée aux usages de
l’intelligence artificielle. Engagée dans un travail de réflexion sur le sujet qui avait du mal à
déboucher avec d’autres entreprises et des ONG, Google a préféré prendre les devants. Il
faut dire que l’actualité du développement des applications à base d’intelligence artificielle

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devenait brûlante. Les choses se sont accélérées lorsque Google a ainsi décidé de se retirer
du projet Maven du Pentagone qui consiste à utiliser l’intelligence artificielle pour analyser
les images filmées par ses drones. On voit clairement derrière pointer le spectre des robots
tueurs.

Les débats n’ont pas seulement porter sur les règles d’éthiques mais aussi sur les façons de
faire : comment mettre en pratique ? Comment en parler en interne ? Est-ce que la
gouvernance interne est suffisante ? Ne faut-il pas faire appel à des tiers ? Comment
prendre en compte les différents points de vue ?

L’enjeu est maintenant d’ouvrir le débat à l’extérieur sur la base d’une proposition éthique
interne qui pourrait évoluer en fonction de la consultation des partenaires extérieurs.

La métamorphose touchera-t-elle la position des GAFA ? En matière d’équilibre économique
et social mondial et en matière de responsabilisation fiscale ?

LA MÉTAMORPHOSE INTÉRIEURE SE POURSUIT

La santé par l’écosystème

I   l est désormais intégré depuis plusieurs décennies que la santé dépend non seulement de
    son mode de vie mais aussi de son environnement. Cette compréhension systémique est
    à la base des mouvements de fond de la société vers un monde plus écologiques et plus
accueillant pour l’homme. On a de plus en plus conscience qu’il n’y a pas d’un côté la santé
humaine, de l’autre la santé de la nature (végétaux, faune), mais qu’il n’y a qu’une seule
santé « humaine – végétale – animale ». Cela fait quelques dizaines d’années que la
Métamorphose a défriché le chemin d’une évolution du rapport de l’homme à la nature, à
l’espèce et à la planète. Cela a représenté un saut de complexité considérable dans
l’appréhension de l’identité humaine et de son rapport au monde. Un état de conscience
d’un haut niveau d’élaboration. Un nouveau saut serait en passe de s’établir avec la
compréhension de l’importance des zoonoses, c’est-à-dire du fait que l’essentiel des
maladies se transmettraient entre les espèces animales, végétales et humaines. Ces
maladies transmises réciproquement représenteraient de l’ordre de 70 % des maladies
humaines

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Quand l’appartenance au genre devient hybride

I  l devient régulier de croiser dans la rue une personne dont on ne
   sait plus vraiment dire si elle est une femme ou un homme. Ce n’est
   pas une question de longueur des cheveux. C’est une question de
vêtements qui ne sont ni masculins ni féminins. Ils sont androgynes,
c’est-à-dire qu’ils mélangent les codes féminins et masculins.
Cela fait 3 décennies que des artistes comme David Bowie ou Mylène Farmer nous ont
habitué à flirter avec les physiques androgynes. Jusqu’à présent ce phénomène était resté
confidentiel. Voici que depuis 2-3 ans cela devient sans doute plus qu’un phénomène de
mode, un mode de vie. Les sites Internet vestimentaires faisant la promotion du look
androgyne se multiplient. Par exemple, sur le site « Tendances de mode » il y a toute une
rebrique sur le « style androgyne » avec des recommandations sur les vêtements, les
chaussures, selon différents registres BCBG, pour adolescents… Autre site qui surfe sur la
vague « MonShowroom.com » (récemment racheté par Sarenza) qui ne proposait pas moins
que 6 façons d’être habillé tendance masculin/féminin. Contrairement aux apparences il ne
s’agit pas d’hommes qui veulent ressembler à des femmes, ou réciproquement mais de
d’hommes ou de femmes qui veulent vivre, en partie, selon les deux registres. La chanteuse
« Chris and the Reine » ne dit pas autre chose lorsqu’elle déclare qu’en matière sexuelle elle
s’intéresse d’abord aux personnes avant de s’intéresser au genre.

Quand le contact père-enfant passe par la peau

L     es pères cajolent de plus en plus leurs bébés et
      ressentent le besoin d’un échange plus riche, plus
      sensoriel que les simples échanges par le regard et
par la parole.
L’un d’entre eux dira : « J’ai l’impression que nos rapports sont plus profonds, plus
authentiques ». Cette pratique est due aux conseils des pédiatres et des sages-femmes qui
incitent les pères à concevoir de façon nouvelle leurs relations avec l’enfant. Ce contact
charnel ouvre la perspective de modalités enrichies de la relation à l’autre, relation qui fait
appel à tous les sens (l’odeur, l’ouïe, le toucher, le goût) et bien évidemment la vue… On sait
les bébés particulièrement réceptifs au toucher, l’attitude de ces nouveaux pères ne peut
qu’être encouragée.

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Présentation de Happymorphose
Happymorphose est une joyeuse bande de socioperceptifs qui détecte les signaux positifs
pour accélérer la métamorphose humaniste. Elle comprend des gens de tous les horizons :
entreprises, administrations, associations, syndicats, pouvoirs locaux…

Nous sommes à une bifurcation ! Happymorphose repère les initiatives positives qui
changent le monde. Elle compense ainsi l’information continue qui insiste sur les blocages de
la société et n’incite plus à la réflexion. Happymorphose prend soin de notre humanité.

     Retrouvez toute l’actualité de Happymorphose sur notre site :
            https://www.mouvancehappymorphose.com/

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