Conjoncture et prévisions pour l'entreprise - Xerfi

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Conjoncture et prévisions pour l'entreprise - Xerfi
Conjoncture et prévisions
           pour l’entreprise
                                             n°247 – Juin 2019

                                         L'analyse du mois
                                           France : conjoncture et prévisions 2019
                                         Monde : conjoncture et prévisions 2019

Directeur de la publication   Laurent Faibis, Président de Xerfi

                              Alexandre Boulegue (Rédacteur en chef)
                              Alexandre Mirlicourtois (Directeur de la conjoncture et de la prévision)
Comité de rédaction
                              Alberto Balboni (Responsable économie internationale)
                              Pierre Paturel (Responsable analyse sectorielle)

                              Arnaud Dessimond (Directeur adjoint Xerfi Precepta), Gabriel Giraud (Directeur
                              adjoint Xerfi France), Laurent Faibis (Président de Xerfi), Pascale Mollo (Chef de projet
Comité éditorial              publications études, presse), Olivier Passet (Directeur des synthèses économiques),
                              Adrien de Tricornot (rédacteur en chef de Xerfi Canal), Mounia Van de Casteele
                              (journaliste économique Xerfi Canal)

Site                          www.xerfi.com
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TABLE DES MATIÈRES

              1. L’ANALYSE DU MOIS                                                                                        9

              1.1. LA SITUATION DES ENTREPRISES                                                                          10
              Le climat des affaires                                                                                     10
              L’industrie manufacturière                                                                                 11
              La construction                                                                                            12
              Les services                                                                                               13
              Le commerce                                                                                                14

              1.2. L’ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES                                                                       15
              La demande des ménages                                                                                     15
              La conjoncture dans les pays avancés                                                                       16
              La conjoncture dans les BRIC                                                                               17
              Les cours des matières premières                                                                           18
              Les taux de change                                                                                         19
              Le contexte financier                                                                                      20

              2. FRANCE : CONJONCTURE ET PRÉVISIONS 2019                                                                21

              2.1. LES INDICATEURS CLÉS                                                                                  22
              Le PIB                                                                                                     22
              La consommation des ménages                                                                                23
              Le pouvoir d’achat des ménages                                                                             24
              Le taux de chômage                                                                                         25
              L’inflation                                                                                                26
              L’investissement des entreprises                                                                           27
              Le commerce extérieur de la France                                                                         28

              2.2. LES INDICATEURS OPÉRATIONNELS                                                                         29
              Le cours euro / dollar                                                                                     29
              Le cours du pétrole                                                                                        30
              Les cours des métaux                                                                                       31
              Les cours des matières premières agricoles                                                                 32

              2.3. LES ÉCLAIRAGES SECTORIELS                                                                             33
              L’industrie manufacturière                                                                                 33

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TABLE DES MATIÈRES

              Les industries alimentaires                                                                                34
              L’industrie automobile                                                                                     35
              Le commerce de détail                                                                                      36
              L’activité du BTP                                                                                          37
              Les transports et l’entreposage                                                                            38
              L’hébergement et la restauration                                                                           39

              3. MONDE : CONJONCTURE ET PRÉVISIONS 2019                                                                 40

              3.1. VUE D’ENSEMBLE                                                                                        41
              La dynamique mondiale                                                                                      41

              3.2. LA ZONE EURO                                                                                          42
              L’Allemagne                                                                                                42
              L’Italie                                                                                                   43
              L’Espagne                                                                                                  44

              3.3. LE RESTE DU MONDE                                                                                     45
              Le Royaume-Uni                                                                                             45
              Les États-Unis                                                                                             46
              Le Japon                                                                                                   47
              Le Brésil                                                                                                  48
              La Chine                                                                                                   49

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LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                                                                                       LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                   ACTIVITÉ DES ENTREPRISES : REPRISE DÉCALÉE EN FRANCE…
                                                   1               Les retombées sur l’activité des 17 milliards d’euros engagés par le
                                                                   gouvernement en réponse au mouvement des « gilets jaunes » sont pour
                                                                   l’heure décevantes. Plutôt que de consommer, les Français ont décidé de
                                                                   renforcer leur épargne de précaution. Plus de 20 milliards d’euros ont
                                                                   ainsi été mis de côté depuis le début de l’année, avec notamment
                                                                   12 milliards placés sur le Livret A ou le LDDS (Livret de développement
                                                                   durable et solidaire), alors même que ces produits rapportent peu. Il y a
                                                                   ainsi des réserves de croissance dans l’épargne des ménages, et
                                                                   l’enchaînement vertueux consommation dynamique – stimulation du
                                                                   commerce et des services aux ménages – hausse de l’activité pour les
                                                                   fournisseurs devrait progressivement se mettre en place une fois
                                                                   l’attentisme dissipé. Combiné à un investissement résilient du côté des
                                                                   entreprises et dynamique du côté des administrations publiques locales
                                                                   (les dépenses d’équipement des communes ont tendance à fortement
                                                                   croître l’année précédant le renouvellement des équipes municipales), ce
                                                                   regain de demande intérieure sera suffisant pour impulser une
                                                                   accélération de l’activité des entreprises dans le courant de l’année. Mais
                                                                   compte tenu d’un démarrage poussif, la croissance du PIB ne pourra guère
                                                                   dépasser 1,4% en 2019.

                                                                   … DANS UN CONTEXTE INTERNATIONAL DÉGRADÉ
                                                   2               Entre le risque d’un Brexit dur, aggravé par la volonté de Boris Johnson
                                                                   – favori pour prendre la tête du gouvernement – de ne pas s’acquitter de
                                                                   la facture du Brexit pour obtenir de meilleures conditions de divorce, les
                                                                   menaces récurrentes de Donald Trump sur l’Europe (avec comme dernière
                                                                   cible les vins français), l’escalade dans la guerre commerciale sino-
                                                                   américaine et les tensions entre l’Italie et la Commission européenne, les
                                                                   incertitudes géopolitiques suscitent de plus en plus d’inquiétudes.
                                                                   Si l’économie américaine semble plus robuste, les turbulences se
                                                                   multiplient dans les pays émergents (net ralentissement en Chine,
                                                                   récession en Argentine) et en Europe, en particulier pour les pays les plus
                                                                   tournés vers l’export comme l’Allemagne ou l’Italie. In fine, la barre des
                                                                   3% de croissance du PIB mondial paraît de plus en plus difficile à atteindre
                                                                   cette année. En conséquence, l’environnement international constitue un
                                                                   facteur d’attentisme en matière d’investissement et de financement pour
                                                                   les entreprises françaises. Surtout, il ne constituera en aucun cas un relais
                                                                   d’activité, avec des exportations tricolores attendues en net
                                                                   ralentissement.

                             Previsis      |     Juin 2019
                             Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                4
Conjoncture et prévisions pour l'entreprise - Xerfi
LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                                                                                       LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                   LA PRESSION SUR LES PRIX NE SE RELÂCHE PAS
                                                   3               Il ne faudra pas compter sur les hausses de prix pour compenser le
                                                                   manque de tonus des volumes. Certes, on note bien une légère remontée
                                                                   de l’inflation, mais il s’agit d’une inflation passagère importée liée à la
                                                                   hausse des prix du pétrole en début d’année. Pour le reste, rien ou
                                                                   presque n’est observé, comme le montre l’indice d’inflation sous-jacente
                                                                   (c’est-à-dire sans ses composantes les plus volatiles comme l’énergie ou
                                                                   les produits alimentaires frais), coincé à moins de 1%. En d’autres termes,
                                                                   les hausses de prix, notamment dans les activités BtoB, ne passent pas
                                                                   dans un contexte d’intensification de la concurrence, sauf à les
                                                                   accompagner d’un bond de la qualité du produit ou du service rendu.
                                                                   Dans ces conditions, les entreprises n’ont d’autre choix que de renforcer
                                                                   encore et encore leurs efforts de productivité au risque de voir leurs
                                                                   marges décrocher.

                                                                   MATIÈRES PREMIÈRES : LA FAIBLESSE DE L’EURO FAIT LÉGÈREMENT
                                                   4               GONFLER LA FACTURE
                                                                   Après deux années marquées par une flambée des cours des principales
                                                                   matières premières, pétrole en tête, les entreprises industrielles, de la
                                                                   construction ou du transport peuvent aborder la suite de l’année 2019
                                                                   plus sereinement. Mais il ne faut pas s’attendre à un effondrement des
                                                                   prix. Entre les craintes sur la croissance mondiale et le déficit
                                                                   d’investissement dans les capacités de production ces dernières années,
                                                                   les forces ont tendance à se neutraliser et les variations sont de faible
                                                                   amplitude. Seul le fer fait exception, pour des raisons ponctuelles :
                                                                   catastrophe minière au Brésil, consécutive à la rupture d’un barrage, puis
                                                                   chute de la production en Australie après le passage du cyclone Veronica.
                                                                   Une fois n’est pas coutume, ce sont les variations de change qui vont faire
                                                                   pencher la balance. En effet, l’euro s’est fortement déprécié depuis le
                                                                   second semestre 2018, passant sous les 1,12 dollar en moyenne en mai.
                                                                   Compte tenu d’une croissance plus soutenue outre-Atlantique, nous
                                                                   tablons sur une poursuite de ce mouvement avec une dépréciation de
                                                                   plus de 5% de la devise européenne par rapport au dollar sur l’ensemble
                                                                   de 2019. Avec notamment pour conséquence un léger alourdissement de
                                                                   la facture des matières premières pour les entreprises.
                                           .

                             Previsis      |     Juin 2019
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LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                                                                                       LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                   LES ENTREPRISES ACCÉLÈRENT LES EMBAUCHES… AVEC PRUDENCE
                                                   5               Avec près de 93 000 créations nettes, l’emploi dans le privé a surpris par
                                                                   sa vigueur au 1er trimestre. Si le salariat augmente massivement dans les
                                                                   services marchands (60% du total des créations nettes hors intérim),
                                                                   l’industrie et la construction sont également concernées, deux filières qui
                                                                   n’avaient pas autant embauché depuis 2007, c’est-à-dire avant la Grande
                                                                   récession. Toutefois, il ne faut non plus en conclure à une nouvelle grande
                                                                   offensive des entreprises en matière d’embauches. Le contexte
                                                                   économique ne le permet pas. Surtout, il faut mettre ce chiffre en
                                                                   perspective. Sur un an, les créations nettes se sont élevées de 1,2%, en
                                                                   ligne avec la croissance des branches marchandes non-agricoles (+1,3%).
                                                                   Il y a un effet rattrapage dans les chiffres du 1 er trimestre, les créations
                                                                   s’étant essoufflées courant 2018, possiblement dans l’attente de la
                                                                   bascule du CICE en baisse pérenne des charges.

                                                                   LA MASSE SALARIALE RESTE SOUS ÉTROITE SURVEILLANCE
                                                   6               La « prime exceptionnelle de pouvoir d'achat », que les entreprises
                                                                   pouvaient distribuer jusqu'au 30 mars 2019 de façon totalement
                                                                   exonérée, jusqu'au montant maximum de 1 000 euros (par salarié
                                                                   percevant moins de trois fois le SMIC), a bénéficié à 5,5 millions de
                                                                   salariés (dont 30% ont touché le montant maximal). Si le dispositif a fait
                                                                   gonfler les frais de personnel, cela reste ponctuel. Surtout, il s’agit en
                                                                   partie d’un jeu de vases communicants avec les hausses salariales. En
                                                                   effet, selon une étude du groupe Deloitte auprès d'une centaine de
                                                                   sociétés, les budgets d'augmentation sont à la baisse, ou font état d'une
                                                                   hausse modérée comprise entre 0,2% et 0,5%, soit moins qu’en 2018.
                                                                   Signe qui ne trompe pas, la masse salariale soumise à cotisations du
                                                                   secteur privé n'a progressé que de 0,1% au cours du premier trimestre
                                                                   (après +0,9% fin 2018) selon les données de l’Acoss. Cette progression très
                                                                   contrôlée de la masse salariale devrait contribuer à renforcer les marges
                                                                   d’exploitation des entreprises.

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                                                                                                                                       LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                   DÉCÉLÉRATION DE L’INVESTISSEMENT
                                                   7               L’appareil productif français est confronté au manque de vigueur de la
                                                                   conjoncture nationale et à un environnement international qui pèse sur
                                                                   les exportations. De fait, le taux d’utilisation des capacités de production a
                                                                   même diminué au début du deuxième trimestre. Le parc de machines et
                                                                   d’équipements est donc capable d’absorber une hausse des carnets de
                                                                   commandes sans difficultés. Dans un contexte d’aisance financière (les
                                                                   taux d’intérêt resteront bas, les crédits abondants et les trésoreries bien
                                                                   orientées), c’est le freinage des débouchés qui pèse sur l’investissement.
                                                                   Certes, dans une économie de services comme celle de la France, la
                                                                   dépense dans le numérique et les logiciels contribuera positivement à la
                                                                   croissance de l’investissement. Mais elle n’empêchera pas sa
                                                                   décélération : après avoir progressé de près de 4% en 2018,
                                                                   l’investissement des entreprises non financières n’augmentera donc que
                                                                   d’environ 3% cette année.

                                                                   BAISSE SIGNIFICATIVE MAIS EN TROMPE-L’ŒIL DE LA PRESSION
                                                   8               FISCALE SUR LES ENTREPRISES
                                                                   La baisse visible de la fiscalité et ses effets tangibles en trésorerie, c’est
                                                                   maintenant pour les entreprises. Mais elle est trompeuse. Les sociétés
                                                                   profitent depuis janvier de la bascule du CICE en baisse de charges de 6
                                                                   points. Combiné au versement du CICE au titre de l’exercice 2018, cela va
                                                                   largement renflouer leur trésorerie et la perception de leur situation
                                                                   financière. Mais au-delà de ces décalages de comptabilisation qui peuvent
                                                                   fausser la lecture du taux de marge des entreprises, c’est l’analyse des
                                                                   mesures pérennes qui doit retenir notre attention. Et à ce stade, la baisse
                                                                   des charges sociales depuis janvier, combinée à l’allègement dégressif des
                                                                   cotisations patronales à proximité du SMIC, qui ne prendra effet qu’au 1er
                                                                   octobre 2019, se traduira par une contraction de l’ordre de 2,5 milliards
                                                                   de la baisse des charges par rapport à l’ancien CICE en 2019. La
                                                                   compensation ne sera en effet entière qu’en 2020, lorsque des deux
                                                                   dispositifs joueront en année pleine. Du côté de l’IS, l’extension aux
                                                                   bénéfices supérieurs à 500 000 euros du processus de décrue de l’IS en
                                                                   2019, sera plus que compensée par l’effet de rebond de l’IS, lié à la baisse
                                                                   des charges. Enfin, si on prend en compte l’alourdissement de la fiscalité
                                                                   écologique et l’incertitude concernant certaines niches, à horizon 2020, la
                                                                   tendance de fond n’est clairement pas à la décrue de la pression fiscale
                                                                   sur les entreprises.

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LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                                                                                       LES 10 POINTS CLÉS DU MOIS

                                                                   LA TENDANCE DE FOND EST À LA POURSUITE DE L’AMÉLIORATION
                                                   9               DES MARGES ET DES RÉSULTATS
                                                                   Malgré un contexte économique et concurrentiel tendu, qui pèse à la fois
                                                                   sur les volumes et les prix, les entreprises françaises devraient néanmoins
                                                                   parvenir à renforcer leurs marges et résultats cette année. Au-delà des
                                                                   effets de yo-yo liés aux soubresauts de la fiscalité, trois principaux
                                                                   éléments sont à prendre en compte. Le premier, c’est la facture des
                                                                   matières premières. Après deux années de fort alourdissement, la
                                                                   tendance est quasiment à la stabilisation. Cette simple pause est une
                                                                   bouffée d’oxygène pour les entreprises. Il y a ensuite le contrôle très strict
                                                                   de la masse salariale : les embauches se font au diapason de l’évolution de
                                                                   la richesse créée par les entreprises et les revalorisations salariales restent
                                                                   contenues. Finalement, les frais de personnel devraient progresser moins
                                                                   vite que la valeur ajoutée cette année. Enfin, il y a le contexte financier :
                                                                   avec la faiblesse des taux d’intérêt, les charges financières se sont
                                                                   considérablement réduites au fil du temps, contribuant à l’amélioration
                                                                   des résultats.

                                                                   LES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES VONT SE MAINTENIR
                                                 10                À BAS NIVEAU
                                                                   Il ne faudra pas s’arrêter aux statistiques de hausse des défaillances
                                                                   d’entreprises cette année, car elle sera essentiellement la conséquence
                                                                   des niveaux records atteints par les créations d’entreprises ces dernières
                                                                   années (rappelons que seulement une société sur deux est toujours active
                                                                   5 ans après sa création). Pour la majorité des entreprises en place, la
                                                                   situation s’annonce bien meilleure. En plus du redressement de leurs
                                                                   marges, celles-ci voient leur trésorerie nettement se renflouer avec l’effet
                                                                   « double » CICE en 2019 (baisses des charges combinées au versement du
                                                                   CICE 2018). Un bol d’air ponctuel qui pourrait initier un cercle vertueux du
                                                                   côté des délais de règlement et réduire les défauts de paiement. Il devrait
                                                                   de surcroît permettre de réduire le recours aux facilités de caisse et aux
                                                                   découverts et participer à une réduction des frais financiers des
                                                                   entreprises. Le risque de défaillance des entreprises devrait de la sorte se
                                                                   maintenir à faible niveau, voire légèrement diminuer en 2019. C’est d’ores
                                                                   et déjà ce qu’atteste la trajectoire de notre indicateur Xerfi Risk qui a
                                                                   régulièrement reflué depuis le mois janvier.

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1. L’ANALYSE DU MOIS

              L’ANALYSE DU MOIS

                  1.1. LA SITUATION DES ENTREPRISES                                                                      9
                       Le climat des affaires                                                                            9
                       L’industrie manufacturière                                                                        10
                       La construction                                                                                   11
                       Les services                                                                                      12
                       Le commerce                                                                                       13
                  1.2. L’ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES                                                                   14
                       La demande des ménages                                                                            14
                       La conjoncture dans les pays avancés                                                              15
                       La conjoncture dans les BRIC                                                                      16
                       Les cours des matières premières                                                                  17
                       Les taux de change                                                                                18
                       Le contexte financier                                                                             19

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Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                          9
1.1. La situation des entreprises
                                                                                                         LE CLIMAT DES AFFAIRES
             Bon niveau général
             Le climat des affaires est resté stable en mai à 106 (soit 6 points au-dessus de sa moyenne de longue
             période). Toutefois, la révision à la hausse du point du mois d’avril fait qu’il se situe à son plus haut niveau
             depuis juillet dernier. Par secteur, l'indicateur de l'industrie manufacturière bondit de trois points à 104
             après avoir lourdement chuté le mois précédent et se retrouve à un pic depuis novembre dernier, soit avant
             le début du mouvement des « gilets jaunes ». De son côté, le climat des affaires dans les services recule d'un
             point à 106, mais par rapport à une marque d'avril elle aussi relevée (de deux points). À 107, il se situe à un
             plus haut depuis un an, alors que l'indicateur du bâtiment est resté stable à 111. Le climat des affaires dans
             le commerce détail recule, lui, de deux points, à 104, et celui du commerce de gros, publié tous les deux
             mois, est inchangé à 106. Enfin, l’indicateur de retournement (qui vise à détecter le plus tôt possible le
             moment où la conjoncture pour l’ensemble de l’économie française change d’orientation) se redresse et se
             hisse dans la zone indiquant une situation conjoncturelle « favorable ». Quant au climat de l'emploi, il perd
             deux points (à 105 il reste néanmoins relativement élevé). Cette dégradation est le fait de la baisse de la
             plupart des soldes d’opinion relatifs à l’emploi passé et prévu dans les grands secteurs d’activité.

                  Le climat des affaires en France
                  Unité : indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)

                   114                                      Climat des affaires           Moyenne de long terme

                   109

                   104

                    99

                    94
                                       2016                          2017                          2018                    2019

                                                                                           Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                  Le climat des affaires en France
                  Unité : indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100)

                                                                    Déc. 18       Janv. 19       Fév. 19    Mars 19     Avril 19     Mai 19

              Climat des affaires                                      101,9         102,2          103,1     104,9       105,7       106,0

              Climat des affaires dans l'industrie                     102,7         102,8          102,8     103,4       100,8       104,1

              Climat des affaires dans le bâtiment                     109,7         109,3          111,3     111,5       110,9       111,0

              Climat des affaires dans les services                    102,2         103,5          103,3     105,1       106,5       106,0

              Climat des affaires dans le commerce                      98,8           99,8         102,1     102,5       105,9       104,0

                                                                                        Source : Insee, dernières données disponibles 05/2019

Previsis      |     Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                         10
1.1. La situation des entreprises
                                                                                                 L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
             Soulagement
             Après avoir perdu près de deux points en avril, le climat des affaires a rebondi de plus de trois points en mai
             pour se situer à 104, soit son plus haut niveau depuis décembre. Parmi les bonnes nouvelles, le
             redressement de 3 points du solde relatif à la production passée. Cela reste néanmoins encore fragile (le
             solde demeure en dessous de sa moyenne de long terme) et devra être confirmé (les perspectives
             personnelles de production sont en hausse ce qui est plutôt de bon augure pour la suite). L’opinion des
             industriels sur leurs carnets de commandes s’améliore et la part des chefs d’entreprise jugeant leurs stocks
             de produits finis supérieurs à la normale diminue et passe sous sa tendance de longue période. Après avoir
                                       e
             très mal commencé, le 2 trimestre semble donc à nouveau sur de bons rails comme l’indique le rebond de
             l’indicateur de retournement qui est remonté dans la zone indiquant une conjoncture favorable. Parmi les
             secteurs, c’est dans l’agro-alimentaire que la conjoncture est la mieux orientée avec l’ensemble de la filière
             des biens d’équipement dont le rebond est spectaculaire.

                      Le climat des affaires dans l'industrie
                      Unité : indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)

                      115                       Climat des affaires dans l'industrie            Moyenne de long terme = 100

                      110

                      105

                      100

                       95
                                        2016                           2017                        2018                        2019

                                                                                            Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                      Les perspectives d'activité dans l'industrie                          Les perspectives d'évolution des prix
                      Unité : solde d'opinion des industriels, en %                         dans l'industrie
                                                                                            Unité : solde d'opinion des industriels, en %

               30                                                                      14

                                                                                       12
               25
                                                                                       10
               20                                                                       8

               15                                                                       6

                                                                                        4
               10
                                                                                        2

                  5                                                                     0
                               17              18                 19                                 17              18               19

                      Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                    Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

Previsis      |        Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                          11
1.1. La situation des entreprises
                                                                                                                LA CONSTRUCTION
             Le plus dur est à venir
             Comme depuis le début de l’année, les goulots de production entretiennent l’illusion d’une conjoncture
             favorable dans le bâtiment. En réalité, faute de personnel suffisant, les retards se sont accumulés et les en-
             cours et les carnets de commande permettent d’assurer 7,7 mois de travail, un volume nettement supérieur
             à sa moyenne de longue période (5,6 mois). Mais cette réserve va maintenant très vite s’épuiser, comme
             l’indique le reflux continu des mises en chantier de logements (412 300 logements sont sortis de terre au
             cours des 12 derniers mois à fin avril, soit 4,4% de moins que l’an passé) et des autorisations (-8,7% sur un
             an). Plombée par la baisse des investissements des bailleurs sociaux, le reflux des aides à l’accession à la
             propriété, l’épuisement du dispositif Pinel et le haut niveau des prix, la demande de logements neufs a fini
             par céder. Il y a bien entendu un volume d’activité en provenance de l’entretien-rénovation et du hors
             logement (construction de bureaux, d’entrepôts, de bâtiments publics, etc.), mais c’est insuffisant et le
               e
             2 semestre s’annonce difficile. À ce titre, cela fait maintenant deux mois que le solde correspondant à
             l’activité prévue recule (tout en restant au-dessus de sa moyenne de long terme). De leurs côtés, les travaux
             publics bénéficient toujours de l’effort d’investissement des collectivités locales (principalement des
             communes), 2019 étant la dernière année pleine du mandat municipal et intercommunal. L’accélération des
             travaux de plusieurs grands programmes (Grand Paris Express, Plan France Très Haut Débit, plan de relance
             autoroutier, etc.) participe également à la bonne conjoncture d’ensemble.

                      Le climat des affaires dans le bâtiment
                      Unité : indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)

                      115                      Climat des affaires dans le bâtiment               Moyenne de long terme = 100

                      110

                      105

                      100

                       95

                       90

                       85
                                        2016                          2017                          2018                        2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                      Les perspectives d'activité                                            Les perspectives d'activité
                      dans le bâtiment                                                       dans les travaux publics
                      Unité : solde d'opinion en %                                           Unité : solde d'opinion en %

               20                                                                       40

               15                                                                       30

               10                                                                       20

                  5                                                                     10

                  0                                                                      0

               -5                                                                      -10
                              17               18                19                                 17              18                 19

                      Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                      Source : Insee, dernière donnée disponible T2 2019

Previsis      |        Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                            12
1.1. La situation des entreprises
                                                                                                                      LES SERVICES
             Le climat des affaires reste bien orienté
             À 106, le climat des affaires a perdu un point en mai dans les services. Mais cela fait suite à une révision à la
             hausse de la marque d’avril qui, à 107, avait atteint un plus haut depuis un an. La déception est donc à
             relativiser. Le solde correspondant à l’activité passée est en hausse et au-dessus de sa moyenne de long
             terme, celui de l’activité prévue est stable depuis 3 mois et au-dessus, lui aussi, de sa tendance de longue
             période. Dans le détail, deux branches sortent du lot : les activités spécialisées scientifiques et techniques
             (activités juridiques et comptables, audit, R&D, etc.) avec un indicateur à 108 et l’ensemble hébergement-
             restauration (107). Toutefois, pour ce dernier, le mois de mai semble avoir été délicat, l’activité passée ayant
             flanché. À noter, la forte dégradation dans les activités immobilières avec un climat des affaires (94) qui
             s’écarte à nouveau de son niveau moyen. L’indicateur de retournement remonte un peu et se situe pour le
               e
             2 mois d’affilée dans la zone indiquant une conjoncture incertaine après être descendu dans la zone
             indiquant une conjoncture défavorable d’octobre 2018 à mars 2019.

                      Le climat des affaires dans les services
                      Unité : indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)

                      112                      Climat des affaires dans les services             Moyenne de long terme = 100

                      107

                      102

                       97

                       92
                                        2016                          2017                          2018                       2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                      Les perspectives d'activité dans les                                   Les perspectives de prix dans les services
                      services                                                               Unité : solde d'opinion, en %
                      Unité : solde d'opinion, en %

               12                                                                       1

               10
                                                                                        -1
                  8

                  6                                                                     -3

                  4
                                                                                        -5
                  2

                  0                                                                     -7
                              17               18                19                                  17               18              19

                      Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                     Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

Previsis      |        Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           13
1.1. La situation des entreprises
                                                                                                                    LE COMMERCE
             Nouvelle alerte dans le commerce de détail
             Après avoir violemment décroché en décembre (-9 points), le climat des affaires est remonté par pallier pour
             se situer 6 points au-dessus de sa moyenne de long terme en avril dernier, son plus haut niveau depuis
             novembre 2018. A priori, la situation était en voie de normalisation et l’horizon dégagé. Mais l’embellie a été
             brève dans le commerce de détail hors automobile avec un indicateur qui cède 3 points pour descendre à
             nouveau (97) en dessous de sa moyenne de long terme. Dans leur ensemble les détaillants sont bien plus
             nombreux qu’en avril à signaler une baisse de leurs ventes prévues et les intentions de commandes suivent.
             Les deux soldes d’opinions correspondant sont désormais en dessous de leurs moyennes de longue période.
             Du côté des concessionnaires automobiles, le climat des affaires est stable à haut niveau (110) et les chefs
             d’entreprise sont plus optimistes sur leur activité à venir.

                      Le climat des affaires dans le commerce
                      Unité : indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)

                      120                      Climat des affaires dans le commerce               Moyenne de long terme = 100

                      115

                      110

                      105

                      100

                       95

                       90
                                        2016                           2017                         2018                        2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                      Les perspectives d'activité                                            Les perspectives de prix
                      dans le commerce                                                       dans le commerce
                      Unité : solde d'opinion, en %                                          Unité : solde d'opinion, en %
                                        Commerce de détail                                                 Commerce de détail
                30                                                                      20
                                        Commerce automobile                                                Commerce automobile
                                                                                        15
                20
                                                                                        10

                                                                                         5
                10
                                                                                         0

                                                                                        -5
                  0
                                                                                       -10

               -10                                                                     -15
                               17               18                19                                  17              18               19

                      Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                     Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

Previsis      |        Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           14
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                                                 LA DEMANDE DES MÉNAGES
             Redressement en trompe l’œil en avril
             La progression de la consommation de 0,8% en avril ne doit pas faire illusion car les deux postes qui ont
             participé au rebond, l’alimentaire et l’énergie, ne donnent pas la tendance de fond. En revanche, les
             dépenses en biens fabriqués (équipements du logement, automobile…) sont en recul malgré un pouvoir
             d’achat en forte hausse. Porté dès la fin 2018 par la suppression graduelle de la taxe d’habitation et la baisse
             de cotisations salariées, puis, début 2019, par les mesures d’urgence (prime d’activité, défiscalisation des
             heures supplémentaires, prime exceptionnelle défiscalisée…), le revenu des ménages s’élève à nouveau
             rapidement. Mais rien n’y fait, la confiance n’est toujours pas totalement restaurée et l’indicateur qui la
             synthétise se situe toujours en dessous de sa moyenne de long terme. Conséquence de cette défiance, le
             surplus du pouvoir d’achat est en partie épargné et la consommation est décevante, là où elle était attendue
             en forte accélération.

                  La confiance des ménages
                  Unité : indice synthétique de confiance des ménages (moyenne = 100)

                     110                             La confiance des ménages                Moyenne de long terme = 100

                     105

                     100

                     95

                     90

                     85

                     80
                                       2016                            2017                         2018                     2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                  La consommation en biens des ménages                                       Le taux de chômage
                  Unité : % des variations annuelles                                         Unité : taux en %

                4%                                                                     9,8

                3%                                                                     9,6
                                                                                       9,4
                2%
                                                                                       9,2
                1%
                                                                                       9,0
                0%
                                                                                       8,8
               -1%
                                                                                       8,6
               -2%                                                                     8,4
               -3%                                                                     8,2
                              17                18                19                                  17              18            19

                     Source : Insee, dernière donnée disponible 04/2019                 Source : Eurostat, dernière donnée disponible 03/2019

Previsis      |      Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           15
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                               LA CONJONCTURE DANS LES PAYS AVANCÉS
             L’érosion de la confiance des industriels se poursuit
             Le climat des affaires dans la zone euro et aux États-Unis a continué de se détériorer en avril. Cette tendance
             négative devrait se prolonger en mai, à en croire l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur
             manufacturier, en baisse ce dernier mois dans les deux blocs économiques. Dans la zone euro, cet indicateur
             évolue même, depuis février, au-dessous de la barre des 50 points, indiquant une contraction de l’activité. Il
             faut remonter à l’automne 2013 pour retrouver l’indice PMI de l’industrie européenne à un niveau si bas.
             Si dans la zone euro la confiance des industriels est orientée à la baisse depuis désormais un an et demi, aux
             États-Unis la tendance s’est brusquement retournée depuis l’automne de l’année dernière, en lien avec la
             détérioration généralisée des perspectives de croissance à l’échelle mondiale, le ralentissement de la
             croissance américaine et le renforcement des tensions commerciales avec la Chine. En effet, d’importants
             secteurs industriels états-uniens, aux chaînes de valeur fortement internationalisées, tels que
             l’aéronautique, l’automobile ou encore les biotechnologies, pâtiraient d’un renchérissement de leurs
             composants importés en cas de durcissement de la guerre commerciale avec la Chine.
             Au Royaume-Uni, enfin, le climat des affaires pâtit toujours des incertitudes liées au processus du Brexit,
             encore plus fortes après le report de la date butoir au 31 octobre 2019 et la forte participation, assez
             paradoxale, des citoyens britanniques aux dernières élections européennes. À cela s’ajoute, les inquiétudes
             liées à la succession de Theresa May.

                   Le climat des affaires en zone euro
                   Unité : indice synthétique de climat des affaires (moyenne = 100)

                       102                       Climat des affaires en zone euro              Moyenne de long terme = 100

                       101

                       100

                        99

                        98
                                       2016                             2017                       2018                           2019

                                                                                             Source : OECD, dernière donnée disponible 04/2019

                   Le climat des affaires aux États-Unis                                   Le climat des affaires au Royaume-Uni
                   Unité : indice synthétique de climat des affaires                       Unité : indice synthétique de climat des affaires
                   (moyenne = 100)                                                         (moyenne = 100)

               102                 Climat des affaires aux Etats-Unis                  103                Climat des affaires au Royaume-Uni
                                   Moyenne de long terme = 100                                            Moyenne de long terme = 100
                                                                                       102
               101

                                                                                       101
               100
                                                                                       100

                  99
                                                                                        99

                  98                                                                    98
                             16          17            18           19                             16           17           18          19

                       Source : OECD, dernière donnée disponible 04/2019                     Source : OECD, dernière donnée disponible 04/2019

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Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                          16
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                                            LA CONJONCTURE DANS LES BRIC
             Rebond temporaire en Chine
             Après avoir touché un point bas en janvier, la confiance des industriels en Chine s’est redressée en février et
                                                                                                        er
             en mars, comme le laissaient présager la forte remontée de la bourse de Shanghai au 1 trimestre (l’indice
             CSI 300 a affiché une hausse de 32% entre début janvier et début avril), le rebond de l’indice PMI du secteur
             manufacturier en février et en mars et les signaux de détente (non-confirmés depuis) dans la guerre
             commerciale avec les États-Unis. Cependant, l’indicateur de confiance des industriels continue d’évoluer en
             dessous de sa moyenne de long terme, indiquant le niveau « normal » du climat des affaires. En outre, il
             pourrait se retourner de nouveau à la baisse en avril et en mai, compte tenu de la rechute de l’indice PMI
             manufacturier, de la baisse inattendue des exportations en avril, ainsi que du retournement de tendance
             observé en bourse (l’indice chinois de référence a perdu 13% entre le 20 avril et le 23 mai). L’annonce, début
             mai, d’une hausse (de 10% à 25%) des tarifs douaniers sur 200 milliards d’euros d’importations américaines
             de produits chinois devrait aussi contribuer à plomber le moral des industriels ces prochains mois.
             Au Brésil, en revanche, la confiance des industriels est orientée à la baisse depuis deux mois (mars et avril),
             plombée par le repli annoncée de la production minière (à la suite du grave incident survenu, en janvier, sur
             un important barrage appartenant au groupe Vale), par la récession dans la voisine Argentine, ainsi que par
             les difficultés du président Bolsonaro à mettre en œuvre la réforme des retraites promise en campagne
             électorale.

                   Le climat des affaires en Chine
                   Unité : indice synthétique de climat des affaires (100 = moyenne)

                       102                         Climat des affaires en Chine              Moyenne de long terme = 100

                       101

                       100

                       99

                       98
                                    2015                    2016                    2017                   2018                    2019

                                                                                   Sources : OECD, Insee, dernière donnée disponible 03/2019

                   Le climat des affaires en Russie                                        Le climat des affaires au Brésil
                   Unité : indice synthétique de climat des affaires                       Unité : indice synthétique de climat des affaires
                   (100 = moyenne)                                                         (100 = moyenne)

               103                    Climat des affaires Russie                       102                 Climat des affaires Bresil
                                      Moyenne de long terme = 100
                                                                                                           Moyenne de long terme = 100
               102                                                                     101

                                                                                       100
               101
                                                                                        99
               100
                                                                                        98
                  99                                                                    97

                  98                                                                    96
                             16            17          18           19                             16          17             18          19

                        Sources : OECD, Insee, dernière donnée disponible                    Sources : OECD, Insee, dernière donnée disponible
                                                                 04/2019                                                              04/2019

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Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                          17
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                                      LES COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES
             Ajustement baissier des cours du pétrole et des métaux
             L’indice synthétique des cours des matières premières GSCI a affiché une forte baisse en mai (-9% sur un
             mois), effaçant ainsi une partie de la hausse de près de 20% observée entre janvier et avril. Le brusque
             retournement de tendance de ce dernier mois est le résultat, d’une part, d’un fort ajustement baissier des
             cours des métaux industriels (à l’exception du minerai de fer) et, d’autre part, d’un léger recul des cours du
             pétrole. Après une hausse de 26% entre janvier et avril, le prix du baril de Brent a baissé de 1% en mai,
             s’établissant à 70,5 dollars en moyenne sur le mois, mais descendant au-dessous de la barre des 65 dollars
             les derniers jours de mai, dans un contexte marqué par la hausse des stocks aux États-Unis, une production
             russe toujours solide et une dégradation des perspectives de croissance de l’économie mondiale.
             Les craintes d’un durcissement des tendances protectionnistes pesant sur la croissance mondiale se sont à
             nouveau renforcées depuis début mai, avec un retour des tensions commerciales entre les États-Unis et la
             Chine, après quelques mois d’apaisement. Ces tensions, qui ont pesé sur l’évolution récente des cours du
             pétrole et, encore plus, du cuivre et de l’aluminium, ont été notamment ravivées par la nouvelle hausse
             ciblée de tarifs douaniers américains sur les importations chinoises et par les sanctions américaines à
             l’encontre de Huawei (interdiction de vendre sa production aux États-Unis et de s’approvisionner de
             composants « made in USA »).

                    Le cours des matières premières
                    Unité : indice GSCI, fin de mois (panier de matières premières 100 = 1970)

                    550

                    500

                    450

                    400

                    350

                    300

                    250

                    200
                                    2015                    2016                    2017                  2018                    2019

                                                                         Source : Goldman Sachs via Feri, dernière donnée disponible 05/2019

                    Le cours du pétrole brut « Brent »                                     Le cours du cuivre (Londres)
                    (Rotterdam)                                                            Unité : prix en dollars US par tonne
                    Unité : prix en dollars US / baril Pays-Bas

               90                                                                      7 500

               80                                                                      7 000

               70                                                                      6 500

               60                                                                      6 000

               50                                                                      5 500

               40                                                                      5 000

               30                                                                      4 500

               20                                                                      4 000
                          15       16         17         18         19                              15      16        17          18     19

                    Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                     Source : Insee, dernière donnée disponible 04/2019

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Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                         18
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                                                        LES TAUX DE CHANGE
             L’euro se stabilise à 1,12 dollar en mai, après deux mois consécutifs de dépréciation
             Après une longue phase d’appréciation de l’euro entre avril 2017 et avril 2018, la devise européenne s’est
             dépréciée de 8% vis-à-vis du billet vert entre mai et novembre. Le ralentissement généralisé de la croissance
             dans la zone euro, comparé aux très bons chiffres de la croissance américaine, a poussé la devise
             européenne vers un plancher qu’elle n’avait plus touché depuis l'été 2017 : 1,14 dollar pour un euro, un taux
             de conversion qui est resté stable jusqu’à février de cette année. Ce plancher a été brisé en mars, quand
             l’euro est tombé à 1,13 dollar, pour ensuite descendre à 1,12 dollar en avril, dans le contexte de fortes
             incertitudes concernant l’issue du Brexit et de la nouvelle posture de la Reserve Fédérale américaine. En mai,
             le taux de change entre les deux devises est resté stable à 1,12 dollar pour un euro (en moyenne sur le mois),
             un plancher que la devise européenne n'avait pas touché depuis juin 2017.
             La Réserve Fédérale est officiellement sortie, fin mars, du cycle de resserrement monétaire engagé à la fin de
             2015. Par conséquent, elle est désormais prête à soutenir l’économie américaine en cas de trop fort
             ralentissement de l’activité, alors que, de ce côté-ci de l’Atlantique, la BCE ne dispose que de marges de
             manœuvre très restreints pour mettre en œuvre une politique monétaire expansionniste. Dans ce contexte,
             l’écart de croissance entre les États-Unis et la zone euro, qui est le déterminant principal de l’évolution du
             change entre l’euro et le dollar, devrait se maintenir au cours des prochains trimestres, à l’image des chiffres
             de PIB de T1 2019, affichant une croissance deux fois plus forte aux États-Unis que dans la zone euro.

                  Le cours euro / dollar
                  Unité : US dollar pour 1 euro

                   1,25

                   1,20

                   1,15

                   1,10

                   1,05

                      1,0
                                    2015                    2016                    2017                   2018                2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

                  Le cours euro / livre sterling                                           Le cours euro / yen
                  Unité : livre sterling pour 1 euro                                       Unité : yen pour 1 euro

               0,95                                                                    150

               0,90
                                                                                       140
               0,85

               0,80                                                                    130

               0,75                                                                    120
               0,70
                                                                                       110
               0,65

               0,60                                                                    100
                            15       16         17         18         19                          15       16        17       18       19

                   Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019                        Source : Insee, dernière donnée disponible 05/2019

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Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           19
1.2. L’environnement des entreprises
                                                                                                     LE CONTEXTE FINANCIER
             Légèrement favorable
             Une courte majorité de trésoriers juge leur trésorerie comme aisée depuis deux mois. L’embellie se confirme
             donc après sept mois durant lesquels une majorité de trésoriers jugeait difficile la situation de leurs
             trésoreries. La proportion de trésoriers estimant que les prix des matières premières ont une influence
             significative sur la trésorerie de leur entreprise est descendue à 29,4% en mai, soit près de 7 points de moins
             par rapport point haut atteint début 2018. Après avoir longtemps considéré que l’impact des prix des
             matières premières (principalement du pétrole) était de moins en moins pénalisant, le solde d’opinions s’est
             retourné en mai et se creuse à nouveau. De même, le taux de change est jugé comme ayant un impact
             négatif. Les conditions de recherche de financement sont estimées comme étant favorables et dans un
             environnement de taux d’intérêt nominaux encore très bas (l’Euribor 3 mois, négatif, reste toujours collé à
             son plancher), la détention de cash demeure une fois de plus ultra-privilégiée sur les placements.

                       La trésorerie d'exploitation des grands groupes
                       Unité : solde d'opinion

                        15

                        10

                         5

                         0

                         -5

                        -10
                                         2016                        2017                           2018                     2019

                                                                                              Source : AFTE, dernière donnée disponible 05/2019

                       Les critères d'octroi des crédits                                   Les taux d'intérêt à 3 mois (Euribor)
                       aux entreprises                                                     Unité : taux en %
                       Unité : solde d'opinion des banques

                10                                                                      0,2

                  5                                                                     0,1
                  0
                                                                                       -0,1
                  -5
                                                                                       -0,2
               -10

               -15                                                                     -0,3

               -20                                                                     -0,4
                              2015    2016       2017     2018       2019                          15       16       17        18       19

                                                                                                Source : Euribor EBF, dernière donnée disponible
                         Source : BDF, dernière donnée disponible T1 2019
                                                                                                                                        04/2019

Previsis      |         Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                            20
2. FRANCE : CONJONCTURE ET PRÉVISIONS 2019

              FRANCE : CONJONCTURE
              ET PRÉVISIONS 2019

                  2.1. LES INDICATEURS CLÉS                                                               21
                       Le PIB                                                                             21
                       La consommation des ménages                                                        22
                       Le pouvoir d’achat des ménages                                                     23
                       Le taux de chômage                                                                 24
                       L’inflation                                                                        25
                       L’investissement des entreprises                                                   26
                       Le commerce extérieur de la France                                                 27
                  2.2. LES INDICATEURS OPÉRATIONNELS                                                      28
                       Le cours euro / dollar                                                             28
                       Le cours du pétrole                                                                29
                       Les cours des métaux                                                               30
                       Les cours des matières premières agricoles                                         31
                  2.3. LES ÉCLAIRAGES SECTORIELS                                                          32
                       L’industrie manufacturière                                                         32
                       Les industries alimentaires                                                        33
                       L’industrie automobile                                                             34
                       Le commerce de détail                                                              35
                       L’activité du BTP                                                                  36
                       Les transports et l’entreposage                                                    37
                       L’hébergement et la restauration                                                   38

Previsis      |     Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)           21
2.1. Les indicateurs clés
                                                                                                                                   LE PIB
             2019 : remontée en pente douce de la croissance au cours de l’année
             Le manque d’allant de la croissance fin 2018 s’est prolongé début 2019. En dépit des mesures de relance, le
             compteur est resté bloqué à 0,3% pour le troisième trimestre consécutif. De fait, les ménages ont épargné
             une bonne partie du surplus de pouvoir d’achat. La collecte nette du Livret A et du LDDS (livret de
             développement durable et solidaire) a dépassé la barre des 12 milliards d’euros sur les quatre premiers mois
             de l’année, en hausse de 26% par rapport là même période de 2018. Il faut remonter en 2009, année de la
             généralisation de la distribution du Livret A dans les banques, pour trouver un tel afflux d'épargne. En
             d’autres termes, il y a de la réserve de croissance dans les bas de laine des Français et la consommation
             devrait progressivement accélérer une fois l’attentisme dissipé. Parmi les autres facteurs de soutien,
             l’investissement des administrations publiques locales (communes principalement) porté à la fois par les
             effets du cycle électoral (les dépenses d’équipement ont tendance à fortement croître l’année précédant le
             renouvellement des équipes municipales) et la montée en puissance de la Société du Grand Paris (SGP). Ce
             regain de demande, combiné à une bonne dynamique de l’investissement des entreprises, sera suffisant
             pour impulser une accélération du rythme de croissance. Mais, compte tenu du retard pris fin 2018
             (0,5 point d’acquis de croissance contre 1 point fin 2017) et d’un démarrage poussif, la croissance restera
             bloquée à 1,4% en moyenne annuelle. D’autant plus qu’elle sera une nouvelle fois plombée par le
             commerce extérieur auquel s’ajoutera la contraction de l’investissement logement des ménages. À défaut
             d’une franche accélération, la croissance devrait néanmoins être suffisante pour alimenter les créations
             d’emplois.

                  Le PIB de la France
                  Unité : % des variations annuelles

                  3,0%
                                                                                                          2,4%
                  2,5%

                  2,0%                                                                                                  1,7%
                                                                                                                                     1,4%
                  1,5%
                                                            1,0%            1,0%           1,0%
                  1,0%
                                             0,6%
                  0,5%        0,4%

                  0,0%
                              2012           2013           2014            2015           2016           2017          2018         2019p

                                                                                                                  Estimation Xerfi / Source : Insee

                  Le scénario macro-économique pour la France à l'horizon 2019
                  Unité : % des variations annuelles
                                                            2016                        2017                        2018                 2019 (p)
              PIB                                           1,0%                        2,4%                        1,7%                    1,4%
              Consommation                                  1,6%                        1,6%                        0,9%                    1,6%
              Conso. publique                               1,4%                        1,5%                        0,8%                    0,9%
              Investissement                                2,5%                        5,0%                        2,8%                    2,0%
              Construction                                  0,4%                        4,5%                        1,5%                    0,3%
              Equipement                                    7,2%                        3,6%                        2,3%                    3,2%
              Importation                                   3,0%                        4,1%                        1,2%                    3,0%
              Exportations                                  1,8%                        4,0%                        3,5%                    2,9%
                                                                         Prévisions Xerfi (dernière mise à jour le 07/06/2019) / Source : Xerfi

Previsis      |     Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                               22
2.1. Les indicateurs clés
                                                                                          LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
             Montée en régime à venir
             Après avoir décéléré au quatrième trimestre 2018 (pénalisée par la crise des Gilets jaunes), la demande des
             ménages a rebondi de 0,4% sur les trois premiers mois de l’année. Vu toutes les mesures de soutien mises en
             place depuis l’automne dernier en faveur du pouvoir d’achat (suppression graduelle de la taxe d’habitation,
             baisse des cotisations sociales, primes de fin d’année exonérée de charges, prime d’activité fortement
             revalorisée…) tout n’est pas passé dans la consommation. De fait, une grande partie s’est dirigée vers
             l’épargne comme le suggère la collecte nette record sur le Livret A et le LDDS (livret de développement
             durable et solidaire) sur les quatre premiers mois de l’année en hausse de 26% par rapport à la même
             période de 2018. De même, du côté de l’assurance-vie, les fonds collectés atteignent des sommets. Il faudra
             attendre que la confiance des ménages se restaure et encore plus que les craintes sur l’évolution du
             chômage se dissipent pour que les Français mobilisent à nouveau leur épargne de précaution et dépensent le
             surplus de pouvoir d’achat accumulé. C’est une lente montée en régime qui dessine ce qui ne laisse pas
             espérer plus de 1,6% de croissance de la consommation cette année.

                  La consommation des ménages
                  Unité : % des variations annuelles en volume (données trimestrielles)

                  2,5%

                  2,0%

                  1,5%

                  1,0%

                  0,5%

                  0,0%
                                     2015                    2016                     2017                  2018                2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible T1 2019

                  La consommation des ménages
                  Unité : % des variations annuelles en volume

                  2,0%
                                                                         1,6%                                                   1,6%
                                                                                             1,6%
                  1,6%                               1,4%

                  1,2%
                                 0,8%                                                                          0,9%
                  0,8%

                  0,4%

                  0,0%
                                 2014                2015                2016                2017              2018            2019e

                                                                        Estimation Xerfi (dernière mise à jour le 07/06/2019) / Source : Insee

Previsis      |     Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           23
2.1. Les indicateurs clés
                                                                                        LE POUVOIR D’ACHAT DES MÉNAGES
             Débloqué
             Heures supplémentaires, prime d’activité, gel de la hausse de la taxe carbone sur un an… les annonces de
             décembre 2018 représentent un chèque de plus de 10 milliards d’euros restitués aux ménages pour 2019,
             soit un gain instantané de 0,8% du pouvoir d’achat. À cela s’ajoutent les marges de manœuvres dont vont
             bénéficier les entreprises. En plus de recevoir le versement du CICE au titre de l’exercice 2018, elles ont en
             effet profité dès janvier de la bascule du dispositif en baisse de charges. De quoi largement renflouer leur
             trésorerie. Il faut toutefois tenir compte du caractère ponctuel de la créance 2018. Il est ainsi peu probable
             que les 20 milliards d’euros soient massivement affectés à l’investissement ou à l’emploi. Le scénario le plus
             probable est que ce chèque dope la composante variable et non récurrente des rémunérations : prime,
             intéressement, participation ou éventuellement la distribution de dividendes. Ces évolutions se dérouleront
             en outre dans le contexte d’une inflation plus faible cette année qu’en 2018. Après être restée bloquée à
             moins de 1% en 2018, la progression du pouvoir d’achat devrait être proche de 2% en 2019, voire
             légèrement supérieur.

                  Pouvoir d'achat des ménages (par unité de consommation)
                  Unité : % des variations annuelles (données trimestrielles)

                  1,6%

                  1,2%

                  0,8%

                  0,4%

                  0,0%
                                     2015                    2016                     2017                  2018                2019

                                                                                             Source : Insee, dernière donnée disponible T4 2018

                  Pouvoir d'achat des ménages (par unité de consommation)
                  Unité : % des variations annuelles

                  2,5%
                                                                                                                                2,1%
                  2,0%

                  1,5%
                                                                         1,2%

                  1,0%                                                                       0,8%
                                 0,7%
                                                                                                               0,5%
                  0,5%                               0,4%

                  0,0%
                                 2014                2015                2016                2017              2018            2019e

                                                                        Estimation Xerfi (dernière mise à jour le 07/06/2019) / Source : Insee

Previsis      |     Juin 2019
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la Propriété Intellectuelle)                                           24
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