" Convaincre son banquier pour réussir le financement de sa reprise " - CCI Nice Côte d'Azur
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« Convaincre son banquier pour réussir le financement de sa reprise » INTRODUCTION Olivier GUILLIN Directeur Entreprises Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur
Les attraits de la croissance externe Les Intervenants Ferjani NEFFATI- CCI Nice Côte d'Azur Patrick DAUNAY- Banque Populaire Côte d’Azur Laurent MARTINEZ- Banque Populaire Côte d’Azur
Préambule Le contexte • Les Alpes Maritimes (source CCI Nice Côte d’Azur) : 47 436 entreprises dont près de 15 000 dirigeants ont plus de 55 ans et près de 7 500 ont plus de 60 ans. • La contexte économique a un impact important sur la transmission d’entreprise: entreprises en difficulté, décalage de la date de cession… Enjeux • Stabiliser le tissu économique et les emplois, • Aider les entreprises azuréennes à atteindre des tailles critiques par la reprise/rapprochement pour asseoir leur compétitivité, • Maintenir le dynamisme entrepreneurial, qui passe par la pérennisation d’activités existantes dans le cadre de la reprise notamment. 4
Plan I. Les mécanismes de la Reprise > La reprise Directe > La reprise Indirecte II. La vision bancaire > Le respect des étapes clefs de la reprise > Liste des documents nécessaires à l’analyse des dossiers III. Les outils d’aides financières > La reprise de PME/PMI > La reprise de TPE/TPI 5
I. Les mécanismes de la reprise > Reprise directe: Reprise par une personne physique (EI) ou par une personne morale (SARL…) du fonds de commerce ou de parts sociales. > Reprise par une société holding d’acquisition: LBO 6
Les acteurs du LBO (Leverage Buy Out ) 7
Qu’est ce qu’un LEVERAGE BUY OUT ? • Les effets de levier du LBO : – Juridique : constitution et endettement d’une holding de reprise, permettant une prise de contrôle majoritaire ou totale d’une société cible avec un apport de 40 à 60% du prix – Financier : le coût moyen de la dette d’acquisition est inférieur à la rentabilité économique de l’opération, la cible participe au financement de son rachat – Fiscal : il est généralement possible d’opter pour le régime de l’intégration fiscale de la cible et de la holding de reprise 8
Les différents modes de LBO Ces opérations peuvent se faire au profit soit : du management en place : Mbo (management buy out) d’un management externe : Mbi (management buy in) des actionnaires/managers actuels (qui ont vocation à se retirer dans un second temps) et d’un manager externe qui renforcera ultérieurement sa position : Bimbo (buy in management buy out) de tout ou partie des actionnaires actuels : Obo (owner buy out) – vente à soi-même : le dirigeant cède partiellement son entreprise et continue à la gérer de transmission familiale : Fbo (family buy out) 9
Le financement des LBO Plusieurs types de ressources interviennent dans le financement des LBO : CAPITAL 20 à 50 % Apport : 40 à 60% (Quasi-Fonds Propres - Qfp) 20 à 40 % Autres Prêts (PRTE,…) DETTE SENIOR Dette : 40 à 60 % 60 à 40% 7e soirée transmission d’entreprise
3 situations possibles Exemple : Achat de titres à 100% Autres situations Cas standard A B apport 30 apport 30 apport 70 Fonds d’Invest 20 OCA 20 prêt bancaire 70 prêt bancaire 30 prêt bancaire 30 La rentabilité La rentabilité La rentabilité de l’entreprise de l’entreprise de l’entreprise peut supporter le ne peut supporter que ne peut supporter que remboursement le remboursement le remboursement d’un prêt de 70 d’un prêt de 30 d’un prêt de 30 11
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise • L’adéquation entre le repreneur, l’équipe et la cible • Diagnostic de la société cible • Montage financier et critères de dimensionnement de la dette 12
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise L’adéquation entre le repreneur, l’équipe et la cible • Antériorité (CV) • Adéquation du repreneur/équipe à la cible • Définition du projet de reprise (projet de développement) • Quelles motivations ? • Les compétences du repreneur et de l’équipe • mesurer les bouleversements familiaux • La capacité d’investissement du repreneur et de l’équipe • Si projet collectif, confrontation des projets personnels de chaque co- repreneur, vérification des compétences et motivations de chacun. 13
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise L’adéquation entre le repreneur, l’équipe et la cible Le(s) candidat(s) à la reprise doit cibler un type d’entreprise selon : • L’activité • La localisation • Les potentialités • La taille, le niveau d’activité, la fourchette de prix • La cohérence entre ses ambitions et ses moyens 14
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise L’adéquation entre le repreneur, l’équipe et la cible Se préparer à l’enjeu de la reprise c’est également suivre des formations • Formation au métier • Formation à la gestion • Formation à la reprise • Un repreneur d’un fonds de commerce et un futur repreneur avec montage type LBO avec fonds d’investissement n’auront pas les mêmes besoins d’informations Suivre des formations : gage de sérieux 15
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Diagnostic de la société cible Comment l’entreprise a été trouvée ? • Plan de prospection • Relations familiales, amicales ou professionnelles • Identifier les intermédiaires (cci, cma, fédérations professionnelles, experts comptables, avocats, notaires, banquiers,…) • Bourses d’opportunités, sites internet spécialisés, 16
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Diagnostic de la société cible • Attention, certains sont intransmissibles (trop intimement liées au dirigeant) • Attention au successeur naturel : enfant, un salarié, une relation professionnelle, une autre entreprise • Attention aux affaires vieillissantes (carnet de commande faible, matériel obsolète, personnel de qualité sur le départ) • Attention aux marchés confidentiels (discrétion du cédant sur ses intentions) 17
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Diagnostic de la société cible Sur quels critères la sélection a-t-elle été opérée par le repreneur ? • Adéquation projet personnel et la cible identifiée ? • Critères pratiques : taille, localisation, secteur d‘activité, nature de la clientèle, les technologies à mettre en œuvre, le savoir faire indispensable, marché sinistré • Critères économiques : rentabilité ou perte, évolution du CA, concentration de la clientèle, • Concurrence d’autres repreneurs, 18
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Diagnostic de la société cible Les audits ont-ils été réalisés ? • Dégager points forts et points faibles • Diagnostic des moyens : état actuel, les investissements à prévoir, quel budget ? • Diagnostic de l’activité : le potentiel, est elle compétitive ? • Diagnostic financier : rentabilité, supporte une nouvelle charge découlant du rachat • Diagnostic humain : conséquence du départ du dirigeant ? est il détenteur d’un savoir faire ou de relations importantes ? salariés-clés, vont-ils s’adapter ? Sont ils proches de la retraite ? 19
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Diagnostic de la société cible Les audits ont-ils été réalisés ? • Diagnostic de l’activité • Evaluer le marché de l’entreprise : rencontre entre offre et demande, est-ce un marché en expansion ? risque d’évolutions réglementaires ? • Etudier le chiffre d’affaires : degré de concentration de la clientèle, sa fidélité, son rythme de renouvellement • Analyser les prix • Analyser les réseaux de distribution • Analyser la force de vente 20
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Les audits ont-t-ils été réalisés ? • Diagnostic qualité, sécurité, environnement, • L’entreprise est elle aux normes, hygiène, respect de l’environnement ? • Les points négatifs sont ils corrigeables ? Difficultés des actions correctrices ? Le budget à consacrer ? • Etudier le cycle d’exploitation, le décalage de paiement (délai clients - délai fournisseur) 21
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Plan de reprise : le montage financier • Les fonds propres et quasi fonds propres – Actions ordinaires / actions de préférence (dividendes, droit à l’information) – Comptes courants – Obligations convertibles • Les dettes bancaires – Crédit relais (délais technique pour la mise en œuvre d’une remontée de dividende) – Dette Senior (5/7 ans, différé de remboursement) – Dette In Fine • Les autres dettes – Crédit vendeur – PRTE 22
II. La vision bancaire : Le respect des étapes clefs de la reprise Les critères généraux d’analyse • apport en Fonds propres (+ QFP) : 40 à 60% du financement • dette nette consolidée / EBE < 5 • taux de distribution dividende < 70% du Rn de la cible • récurrence de la CAF dégagée (ex : moyenne sur 3 ans) • pertinence des hypothèses sous-tendant l’élaboration du business plan 23
II. La vision bancaire : Les documents à fournir • Business plan (projet, étude marché, prévisionnel d’activité avec plan de financement, plan de trésorerie) • CV du repreneur ou de l’équipe • diplômes • justificatif de situation matrimonial • protocole de cession en cas de reprise • 3 derniers bilans • relevés de compte privé, avis d’imposition, bulletin de salaire • justificatif de l’apport, justificatif de propriété, • tableaux d’amortissement des prêts en cours 24
II. La vision bancaire : Les documents à fournir Le régime matrimonial Il impacte les relations au quotidien avec la banque telles que les garanties à proposer (investissement, facilité de caisse, etc…) • Quels sont les biens engagés par le chef d’entreprise ? - entreprise individuelle ou personne morale ? - déclaration d’insaisissabilité sur la résidence principale - Biens propres ou biens communs • Que se passe t il en cas de divorce ? 25
III. Les outils d’aides financières A. Projet de reprise type PME / PMI B. Projet de reprise type TPE 26
Le Prêt Régional à la Transmission d’Entreprise (PRTE) Les bénéficiaires: Les PME (moins de 250 salariés) en situation de transmission-reprise dont le siège social est situé en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans les secteurs d’activités suivants : – production industrielle ou artisanale – services à l’industrie – industrie du multimédia, des TIC et activités du domaine de l’audiovisuel – Logistique – BTP – négoce de gros, à l’exception de la grande distribution – hôtellerie-restauration, à l’exception des 4 étoiles et plus 27
Le Prêt Régional à la Transmission d’Entreprise (PRTE) • Le PRTE est un prêt à taux nul et sans garantie, remboursable sans différé trimestriellement sur 7 ans de manière linéaire. Il est porté au bilan en fonds propres. • Le montant du prêt est compris entre 15 000 € et 150 000 €. • Le PRTE est obligatoirement associé à un apport en capital du repreneur et un prêt moyen long terme, tous deux d’un montant au moins équivalents. • Le projet doit être intéressant pour le développement économique de la région et l’emploi. • Le siège social de l’entreprise doit être maintenu en région. • Le capital de l'entreprise doit être détenu à 65 % par des personnes physiques. • Le repreneur doit détenir au moins 70 % des parts de l’entreprise. 28
Le Prêt Régional à la Transmission d’Entreprise (PRTE) Instruction • Le dossier de demande de prêt doit être déposé dans les six mois au plus après la cession de l’entreprise auprès : • de la Chambre de Commerce et d'Industrie du lieu d'implantation de l'entreprise, • de la plate-forme France Initiative du lieu d’implantation de l’entreprise. • Après avis des comités techniques, la Commission Permanente du Conseil Régional décide de l'attribution du prêt. Le CNASEA est chargé pour le compte de la Région du déblocage des fonds, du suivi et du recouvrement du prêt. • La Commission permanente du Conseil Régional décide de l’attribution du FRAC. 29
Le réseau France Initiative Rôle et missions • Outil économique de proximité favorisant la création, la reprise et le premier développement d’entreprises. • Aider gracieusement les créateurs et repreneurs d’entreprises par : - Un prêt d’honneur sans intérêt et sans garantie. - Un accompagnement après la création ou la reprise jusqu’à la réussite économique de leur projet. • Elles vous ouvrent toutes les portes utiles et vous aident à vous insérer dans le tissu économique local. 30
Le Prêt d’honneur des Plateformes France Initiative • Renforce l’apport personnel du repreneur, • Facilite l’obtention d’un prêt bancaire, • Finance les besoins immatériels, • Diminue les risques d’échec dus à une trésorerie trop faible, • Accroît la capacité d’endettement bancaire de l’entreprise, • Permet de rentrer dans un réseau d’entrepreneurs. •Il varie entre 1 000 et 30 000 € (prêt octroyé en moyenne de 7 000 à 8 000 €), • Il prend la forme d’un crédit à moyen terme (2 à 5 ans), • Il est un prêt personnel, • Il est octroyé avec un taux de 0 %, • Sans garantie personnelle ou réelle. 31
Le Prêt à la Création d’Entreprise • Le Prêt à la Création d’Entreprise peut être demandé par toutes les entreprises, personnes physiques ou morales en phase de création (n° SIREN attribué, moins de 3 ans), quel que soit le secteur d’activité (sauf agriculture, intermédiation financière, promotion ou location immobilière) et n’ayant pas encore bénéficié d’un financement à moyen terme ou long terme. • Il accompagne obligatoirement un prêt bancaire à moyen ou long terme (financement de matériel, de véhicule,...) d’un montant au moins égal à 2 fois le montant du PCE. Les caractéristiques du concours bancaire (taux, durée, garantie) sont librement fixées par la banque. • Le P.C.E finance en priorité les besoins immatériels liés au lancement de l’entreprise : constitution du fonds de roulement, frais de démarrage, achat d’un fonds de commerce.... 32
Le Prêt à la Création d’Entreprise • Comment l’obtenir ? • Soit directement auprès de la banque, soit par l’intermédiaire des Plates Formes d’Initiatives Locales (FIER Entreprendre, CPE, ADERF Menton, Initiative Sophia Agglomération), l’ADIE. • Les Caractéristiques financières et juridiques • Le Plan de Financement < 45 000 € • Montant : entre 2 000 et 7 000 € • Durée : 5 ans • Taux : le taux est identique à celui de la banque qui fait le prêt. • Remboursement : 6 mois de différé en capital suivi de 54 échéances mensuelles constantes à terme échu. Les intérêts des 6 premiers mois ne sont dus qu’au terme de cette période. • Garantie : sans garantie ni caution personnelle, intervention de la Sofaris, filiale de la Banque du Développement des PME. 33
Le dispositif NACRE Description du dispositif Ce dispositif global d’accompagnement à la création/reprise et au développement remplace l’ancien dispositif EDEN et les chéquiers conseils. Il s’organise en 3 phases métiers: •La phase métier 1 : l’aide au montage du projet Le créateur/repreneur a une idée bien précise de son projet. Il a formalisé les 1ère données économiques et étudier la rentabilité de l’entreprise. Cette phase lui permet, en étant accompagné, de finaliser son plan d’affaires. • La phase métier 2 : la structuration financière et intermédiation bancaire. Selon le plan de financement, un prêt à taux 0 et sans garantie allant de 1 000 € à 10 000 € peut être accordé. Ce prêt doit être obligatoirement couplé à un prêt bancaire ou solidaire. •La phase métier 3 : le suivi post création sur 3 ans C’est un suivi opérationnel trimestriel pour rompre avec l’isolement du jeune chef d’entreprise et l’accompagner dans la prise en main de son entreprise. 34
Le cautionnement Oséo Toutes les banques utilisent la garantie Oséo - financement d’accompagnement - garantie du financement bancaire Sociétés de cautionnement mutuel - Siagi (multi banques) - Socama (propre à la Banque Populaire) 35
Le cautionnement Socama / BPCA La Socama Cote d’Azur cautionne tous types d’activités (artisan, commerçant, profession libérale) TPE ou PME. Montant : jusqu’à 15O K€ 2 types de financements via le Partenariat avec le FEI Reprise d’entreprise : le PSTR permet de limiter le cautionnement personnel du dirigeant à 25 % . Développement d’entreprise : le Pese permet de ne pas prendre de caution personnelle du dirigeant jusqu’à 30 K€ 36
conclusion Pour convaincre le banquier • Il convient de présenter un dossier complet • D’être persuasif sur les motivations qui poussent à reprendre une entreprise • de présenter de façon claire, synthétique et argumentée son projet • connaitre le marché et la position de la concurrence • avoir pris en compte le besoin en fonds de roulement • s’assurer du juste prix de l’affaire reprise • être accompagné par le cédant (élément favorable) • effort du repreneur sur le salaire les premières années • par des experts (cci, cma, plateformes, avocats, irce) 37
MERCI DE VOTRE ATTENTION 38 www.cote-azur.cci.fr
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