COURS DE SAVOIR ENTREPRENDRE - UNIVERSITÉ PROTESTANTE DE LUBUMBASHI FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET MANAGEMENT - UPL
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1 UNIVERSITÉ PROTESTANTE DE LUBUMBASHI FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET MANAGEMENT COURS DE SAVOIR ENTREPRENDRE Destiné aux étudiants de Licence 1 É conomie et Management Pr Pascal SEM MBIMBI (PhD) Docteur en sciences de gestion Expert-Comptable Agréé ONEC 101 ANNÉ E ACADÉ MIQUE 2021-2022 Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
2 PLAN DU COURS Chapitre 1. Qu’est-ce que savoir entreprendre ? - Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? - Qu’est-ce que l’entrepreneur ? - Qu’est-ce que l’esprit d’entreprise ? Chapitre 2. Pourquoi entreprendre ? - Qu’est-ce que l’entreprise ? - Pourquoi créer une entreprise ? Chapitre 3. Comment entreprendre ? - Comment créer une entreprise ? - Quels sont les facteurs clés de succès ? Objectifs du cours Objectif général : 1) Apprendre comment entreprendre, familiariser aux pratiques entrepreneuriales 2) Susciter l’esprit d’entreprise, donner du goût 3) Apprendre la création d’une entreprise et les facteurs clés de succès Objectifs spécifiques 1. Identifier les opportunités de création de son propre entreprise (startup – jeune pousse) 2. Savoir construire son projet d’entreprise, lever le fonds pour le démarrage 3. Libérer l’esprit d’initiative et favoriser des pratiques entrepreneuriales Ce cours d'introduction à l'entrepreneuriat s'adresse à tout étudiant inscrit au premier cycle dans le système LMD à l’Université Protestante de Lubumbashi. Il vise à développer le sens de l'initiative et l'esprit d'entreprise chez l'étudiant, afin de lui faire découvrir et exploiter son plein potentiel entrepreneurial. Les connaissances transmises à l'étudiant concernent à la fois l'entrepreneur et le processus créatif par lequel il mène son projet à terme, qu'il s'agisse d'un projet social, commercial, coopératif, artistique ou autre. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
3 Des exemples concrets sont présentés pour illustrer la passion qui anime les entrepreneurs, leur besoin de créer et d'innover et leur orientation vers l'action. Offert en classe ou à distance, ce cours joue un rôle clé dans le développement des compétences entrepreneuriales. Le cours inclut la réalisation d'une esquisse entrepreneuriale afin de sensibiliser l'étudiant aux réalités d'un projet entrepreneurial et développer une vision plus juste des défis à considérer. L'esquisse n'étant pas un plan d'affaires complet, le cheminement de ce cours demeure avant tout la découverte et le développement du potentiel entrepreneurial de l'étudiant et non la création d'une entreprise. L’esprit entrepreneurial comme un processus mental est composé d’un ensemble d’attitudes et de sentiments de compétence favorable à une orientation entrepreneuriale. L’université à côté d’autres facteurs de socialisation pourrait le développer. L’université offre donc un cadre, un état d’esprit, un domaine d’enseignement et d’éducation et une option de carrière possible pour l’entrepreneuriat. Bibliographie 1. Carole & Grégory (2015), Comment réussir sa vie, Paris : Eyrolles 2. Filion Louis Jacques (2018), Savoir entreprendre, Montréal : Presses Universitaires 3. Kiyosaki Robert (2008), Père riche, père pauvre, Quebec : Un monde différent 4. Léger-Jarniou Catherine (2017), Le Grand Livre de l'Entrepreneuriat, Paris : Dunod 5. Seban Olivier (2016), Tout le monde mérite d’être Riche, Paris : Maxima 6. Villemus Philippe (2018), Qui est riche ? Paris : Eyrolles Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
4 CHAPITRE 1. QU’EST-CE QUE SAVOIR ENTREPRENDRE ? 1.1. Définition : Le savoir entreprendre traite de l’entrepreneuriat : La démarche qui consiste à créer une entreprise La capacité de « l’entrepreneur » à développer l’entreprise Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? L'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par l’entreprise Avoir une mentalité d’entrepreneur Ê tre cultivé et développé un état d'esprit pour entreprendre, comprendre et diriger les affaires. Être déterminé, méthodique et discipliné, ne pas perdre de vu l’objectif Qu’est-ce que l’entrepreneur ? Selon SCHUMPETER (1883-1950), « Tout être humain ayant vocation à entreprendre », il s’agit de celui qui a l’Esprit d’entreprise, l’idée d’entreprise, le projet d’entreprise, qui cherche de l’Innovation ; il s’agit d’Une personne qui crée un projet à partir d’une vision et de ressources qu’elle a en sa possession, elle sait saisir des occasions d’affaires au bon moment, elle a Fort besoin d’auto-réalisation, persévérance, forte motivation, sens de créativité, confiance en soi, implication totale, goût du risque, goût d’indépendance Qu’est-ce qui vous motive à entreprendre ? Entreprendre est un choix de vie. Il y a différents types d’entrepreneurs et une multitude de raisons qui mènent à l’entrepreneuriat. L’essentiel est de savoir pourquoi on le fait et ce que ça implique. Se poser les bonnes questions avant de commencer est primordial ! Les différentes raisons d’entreprendre : 1) La passion : Entreprendre par passion : j’ai une envie et je veux la concrétiser. Je veux faire de ma passion mon quotidien. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
5 ⇨ La belle vie ! La passion est un moteur puissant de créativité, c’est aussi elle qui permet de surmonter les coups durs. C’est la passion qui permet de tenir une entreprise durablement. Il vous faudra aussi faire preuve d’ardeur pour faire perdurer l’entreprise dans le temps. 2) La recherche de liberté : Entreprendre en recherche de liberté : je ne veux plus être salarié, je veux être mon propre patron, je veux décider de quand et où je travaille et des tâches que j’effectue. ⇨ C’est en partie vrai ! Il faut être conscient du fait que vous ne travaillerez à priori pas moins qu’un salarié, en tous cas pas au début. Les contraintes de votre activité ne vous permettront pas forcément de prendre des congés quand ni autant que vous le souhaitez. Si vous démarrez votre activité seul, il est fort à parier que vous aurez à effectuer des tâches qui ne vous plaisent pas régulièrement. Créer son entreprise n’est généralement pas de tout repos. 3) Le besoin d’accomplissement personnel Entreprendre pour être en accord avec ses valeurs et avec ses besoins : je ne me retrouve plus dans les valeurs de l’entreprise dans laquelle je travaille ni dans le quotidien qu’elle m’offre. Je veux créer une entreprise qui respecte mes valeurs et réponde à mes besoins afin de me permettre de travailler en paix avec moi-même et de m’accomplir pleinement. ⇨ N’oubliez pas qu’il y aura certainement des compromis à faire et des tâches moins agréables à effectuer. Il faudra réfléchir à la manière de garder un équilibre satisfaisant entre ce que vous acceptez et ce que vous n’acceptez pas. 4) L’argent Entreprendre pour devenir riche : j’ai une idée géniale qui va me rendre riche rapidement. ⇨ Si c’est votre principale motivation, assurez-vous que cette idée se vérifie très nettement en étudiant les bénéfices de vos concurrents et en réalisant un business plan. Les débuts d’une entreprise sont généralement peu rentables. Il faudra parfois attendre quelques mois, voire plusieurs années avant que ne se dégage un bénéfice qui puisse couvrir un salaire. Etes-vous prêt à patienter le temps nécessaire ? Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
6 5) Le devoir sociétal Entreprendre par conviction : les choses doivent changer, je sais comment les changer, j’ai le devoir d’agir pour aider la société, je veux être utile. ⇨ Les idées et habitudes prennent généralement du temps à changer. Aussi, il faudra être persuasif afin de convaincre un maximum de personnes (partenaires, investisseurs, …) que ce que vous proposez est une valeur ajoutée pour elles et pour la société. Armez-vous de patience ! 6) La création de son propre emploi Entreprendre pour prendre sa vie en main : je ne trouve pas de travail, je vais créer mon propre emploi pour pallier au manque. ⇨ C’est une bonne idée ! Soyez seulement conscients du fait qu’un demandeur d’emploi doit trouver un employeur, mais un chef d’entreprise doit trouver des clients ! Aussi, selon l’activité développée, les bénéfices arriveront à plus ou moins long terme. Prévoyez donc une petite réserve afin de pouvoir répondre à vos besoins en attendant que vos bénéfices soient suffisants pour vous rémunérer. 7) L’innovation Entreprendre pour innover : j’ai une idée qui n’existe pas encore et qui va révolutionner le monde. ⇨ C’est génial ! É tudiez bien le marché avant de vous lancer afin d’être certain que votre idée n’est pas déjà présente ailleurs et afin de savoir pourquoi cette idée n’a pas encore été réalisée. Répond-elle à une demande ? Est-il possible de la mettre en œuvre ? Ou simplement suis-je le premier génie à avoir eu cette idée ? Si c’est le cas, foncez ! Les différentes logiques entrepreneuriales L’action de créer une entreprise n’est généralement pas une volonté en tant que telle mais bien la solution à un ensemble de contraintes. C’est la corrélation d’une série d’éléments provenant du vécu d’une personne qui la pousse à passer le cap de la création d’entreprise. On pourrait diviser ce vécu en 3 pôles : Le pôle personnel : l’histoire personnelle du créateur Le pôle relationnel : son réseau de relations et son environnement immédiat Le pôle professionnel : les acquis professionnels accumulés Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
7 Ayant chacun leur propre dynamique, les caractéristiques attribuées à chaque pôle vont nécessairement influencer les autres. Selon son vécu et par conséquent selon ses motivations, un entrepreneur va s’inscrire dans l’une ou l’autre logique entrepreneuriale. Les qualités qui vont aider l’entrepreneur dans la réalisation de son projet 1) Ê tre curieux : il est essentiel de toujours continuer à vous informer sur les nouveautés dans votre domaine. 2) Ê tre patient : le succès ne va pas arriver directement. 3) Ne pas avoir peur de l’échec : la fin d’une entreprise n’est pas nécessairement synonyme d’échec. Ce sont aussi des apprentissages acquis, des expériences et des rencontres effectuées, le début d’une nouvelle vie, de nouveaux projets, de nouvelles rencontres, de nouvelles possibilités. 4) Sortir de votre zone de confort : vous devrez parfois vous obliger à faire des choses dont vous n’avez pas l’habitude pour faire connaitre votre entreprise. 5) Raconter une belle histoire autour de votre projet : entreprendre c’est se raconter une histoire ; l’histoire d’une nouvelle vie, d’un nouveau projet. Il faudra arriver à emporter les autres dans votre histoire. 6) Prendre en compte l’avis des clients, même s’il est négatif. Même si ce n’est pas facile à accepter, il faudra tenir compte de ces avis et adapter votre service ou votre produit à ces avis sans pour autant dénaturer l’essence de votre entreprise. Cela demandera de mettre votre égo de côté et de détacher votre entreprise de votre propre personne. 7) Parler de votre idée : vous devrez vous confronter et confronter votre idée au monde. Cela vous permettra de recueillir les avis de vos potentiels futurs clients. 8) Déléguer certaines tâches : accepter de travailler avec d’autres personnes qui compléteront vos compétences. 9) Oser prendre des risques : il faut aimer le défi et avoir une certaine résistance au stress. Il faudra prendre des risques pour mener votre idée à la réalité. 10) Ê tre capable de résilience : être entrepreneur demande une importante capacité d’adaptation. Pouvoir se retourner en cas d’imprévu est une qualité essentielle. 11) Ê tre persévérant : ne pas baisser les bras à la première difficulté, se dépasser pour mener à bien ses projets. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
8 12) Ê tre libre, être pleinement acteur de sa vie professionnelle, avoir une vie qui a du sens, se rendre utile, être autonome, être polyvalent, être riche, être heureux dans son travail, être en vérité avec soi-même, sont autant de notions qui font rêver ! Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? L'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. C’est l’initiative portée par un individu (ou plusieurs individus s’associant pour l’occasion) construisant ou saisissant une opportunité d’affaires (du moins ce qui est apprécié ou évalué comme tel), dont le profit n’est pas forcément d’ordre pécuniaire, par l’impulsion d’une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités et créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d’une innovation) pour des parties prenantes auxquelles le projet s’adresse. Avoir une mentalité d’entrepreneur Ê tre cultivé et développé un état d'esprit pour entreprendre, comprendre et diriger les affaires Ê tre déterminé, méthodique et discipliné, ne pas perdre de vu l’objectif. L’entrepreneuriat, un mot magique, plein de recoins, de sens et de rêves. C’est un état d’esprit, avant tout. L’envie de ne pas faire comme tout le monde. Une forme de rejet du statu quo, du normal, du moyen, du classique. Le souhait d’améliorer des choses existantes ou de tout changer. Penser différemment, faire les choses autrement, remettre en question l’ordre établi. Un profond désir de liberté, d’indépendance, d’une vie plus riche et excitante. Une envie profonde de changer le monde, de résoudre un problème ou d’améliorer une situation… Lorsqu’on se lance, on sait Immédiatement que c’est ce que l’on a toujours voulu faire. Que c’est dans cela que l’on s’épanouira. L’entrepreneuriat, c’est construire quelque chose de ses propres mains, qui apportera quelque chose aux autres, comme à soi-même. C’est donc une réciprocité qui est tout simplement formidable ! L’entrepreneuriat est un phénomène à facettes multiples (Low et MacMillan, 1988, Shepherd et al., 2019). De nombreux modèles ont été élaborés pour en saisir les dimensions essentielles : Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
9 que l’on pense aux 3E (Entrepreneur, Entreprise, Environnement, Paturel, 2007), aux 3M (Moi, Mon projet, Mon écosystème) de Christophe Schmitt (2018), ou bien aux multiples constructions élaborées dans le contexte anglo-saxon (Hindle, 2010, Lamine et al. 2015, Moroz et Hindle, 2012). L’individu, son projet, ses réseaux et son contexte (IPEC). Ces quatre dimensions ou facettes méritent, toujours autant, de retenir l’attention. Quel que soit le nombre de dimensions retenues, le chercheur essaie de comprendre comment l’individu construit son projet entrepreneurial, en interagissant avec des parties prenantes et son contexte. Qu’est-ce que l’entrepreneur ? Selon Schumpeter (1883-1950) ; l’entrepreneur est « Tout être humain ayant vocation à entreprendre ». Devenir entrepreneur, c’est apprendre à contrôler sa destinée. Dans son ouvrage Théorie de l’évolution économique, Schumpeter (1935 [1911], p. 74) montre que l’entrepreneur est le moteur du développement économique « …les entrepreneurs sont les agents économiques dont la fonction est d’exécuter de nouvelles combinaisons et qui en sont l’élément actif ». Sa fonction consiste donc à innover ou à mettre en place de nouvelles combinaisons. Autrement dit, l’entrepreneur est celui qui introduit et conduit à l’innovation (Hernandez, 1999). Cette innovation entrepreneuriale peut revêtir cinq aspects : 1) la fabrication d’un bien nouveau 2) l’introduction d’une nouvelle méthode de production 3) l’ouverture d’un débouché nouveau 4) la conquête d’une source nouvelle de matières premières 5) la réalisation d’une nouvelle organisation L’entrepreneur schumpétérien est conçu comme un agent endogène au marché (Schmitt et al. 2009), qui favorise l’émergence et le développement de nouvelles possibilités non encore connues dans l’environnement économique, puisqu’il est capable de remédier aux problèmes économiques, d’innover et de créer de la richesse, par le biais de l’organisation qu’il créé. D’ailleurs, Schumpeter évoque la distinction entre l’invention et l’innovation. L’invention consiste en une activité scientifique, ne faisant pas nécessairement appel au progrès économique, Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
10 tandis que l’innovation implique l’engagement des ressources rares pour appliquer l’invention. De ce fait, l’entrepreneur schumpétérien assure le passage entre le monde scientifique de la découverte et des inventions, et le monde économique des innovations (Tounès, 2003). Un entrepreneur c'est donc, une personne qui s'engage dans un effort visant à transformer ces idées et innovations en biens économiques. Il crée un projet à partir d’une vision et de ressources qu’elle a en sa possession ; il a Fort besoin d’auto-réalisation, persévérance, forte motivation, sens de créativité, confiance en soi, implication totale, goût du risque, goût d’indépendance. Selon R. Papin, « être entrepreneur c'est avant tout une réalisation de projet ; quelqu'un qui, dans la société, perçoit une opportunité et imagine une façon de répondre à ce besoin avant qu'un autre ne le fasse. C'est une personne qui, face à une situation problématique, développe un projet, une vision qui transforme ce projet en une opportunité d'affaire ». Est entrepreneur « toute personne qui dirige une entreprise pour son propre compte, et qui met en œuvre les divers facteurs de production (agents naturels, capital, travail), en vue de vendre des produits ou des services ». Les entrepreneurs savent saisir les occasions d’affaires aux bons moments, en prenant des risques calculés pour répondre aux besoins et aux aspirations. Deux écoles de la pensée entrepreneuriale : 1) La première école prétend que l’entrepreneuriat est inné c’est-à-dire l'on né avec les capacités d’entreprendre (innéisme), soit on les a, soit on ne les a pas. 2) La seconde école prétend que l'entrepreneuriat s’apprend, c’est-à-dire on apprend à être, à devenir entrepreneur. L'entrepreneuriat serait donc une question d'un comportement. Il s'agit donc d'apprendre. Typologie de l’entrepreneur Profil PIC : Pérennité, Indépendance et croissance Profil CAP : Croissance, Autonomie et Pérennité. Les deux profils sont couplés par les facteurs suivants : la prise de risque, l’orientation sur les performances et les résultats, le fort engagement professionnel et/ou personnel, l’esprit aventurier, la valorisation de la norme d’internalité. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
11 Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
12 Typologies de compétences entrepreneuriales (Chandler et Jansen, 1992). Compétences entrepreneuriales Capacité à identifier des opportunités d’affaires Capacité à élaborer une vision de l’entreprise Capacité à créer et gérer son réseau d’affaires Capacité à gérer son travail Compétences managériales Capacité à élaborer une stratégie de l’entreprise Capacité à coordonner les activités de son entreprise Capacité à diriger son personnel Capacité à résoudre les problèmes Capacité à contrôler les activités de l’entreprise Capacité à négocier Compétences Capacité à gérer les opérations technicofonctionnelles Capacité d’une gestion financière Capacité d’une gestion des ressources humaines Capacité d’une gestion marketing et des ventes Capacité à gérer les lois et les règlements gouvernementaux Caractéristiques de l’entrepreneur : Désir d’accomplissement • Recherche du pouvoir et d’autonomie • La confiance en soi • Haut niveau d’énergie et de dynamisme • Persévérance malgré les obstacles • Tolérance au stress et capacité de faire face à la concurrence • Personne orientée vers l’action • Innovateur • Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans l’avenir É quation du potentiel entrepreneurial PE = (f) P x M x C P : personnalité, M : motivation et C : compétences Le phénomène entrepreneurial peut être représenté sous la forme suivante : PhE = f [(C x P x S) ⊂ (E x O)] Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
13 L’apport des recherches sur le phénomène s’appuie sur la compréhension des connaissances de l’entrepreneur (ou de l’équipe entrepreneuriale) le conduisant à entreprendre (C); la singularité des actions appelées par l’acte (P); la structure des contextes au sein desquels le phénomène émerge (S); l’entrepreneur (E) en tant qu’individu, notamment son histoire de vie et autres aspects généraux (dispositions, affectivité, émotions…) permettant de mieux le connaître; l’organisation impulsée (O). Autrement dit, selon cette proposition, un programme de recherche en entrepreneuriat vise à apporter des connaissances sur chacune des dimensions (C, P, S), sur leurs interactions et sur la relation à laquelle elles s’appliquent, à savoir l’entrepreneur et l’organisation impulsée (E et O). Selon cet angle, le modèle d’affaires constituerait la première hypothèse relative à la cristallisation (quoique parfois déjà engagée) des ressources en une organisation avec laquelle l’entrepreneur (ou l’équipe entrepreneuriale) est en relation de symbiose. Mais la formulation de cette hypothèse dépend pour une large part des actions menées (P) pour mettre au point le projet et conduisant à interagir avec de nombreuses parties prenantes potentielles (S) afin de structurer une offre faisant l’accord de tous s’agissant de la représentation de ce qu’est une bonne affaire. Au premier rang de cette représentation, celle de l’entrepreneur (C), c’est-à-dire sa vision stratégique, les apprentissages tirés de l’exercice entrepreneurial et de la réflexivité inhérente à l’immersion au sein d’une communauté réagissant forcément. Ainsi la situation entrepreneuriale, est toute situation qui relie un individu, très fortement engagé (consommation de ressources vitales : temps, argent, énergie, etc.) dans une action entrepreneuriale (comportements, décisions, activités, etc.), et un projet ou une organisation utilisé comme support de création de valeur. Il ne s’agit pas d’un acteur (individu ou groupe d’individus), une organisation ou une entreprise, mais bien davantage à un couple sujet-objet, individu-projet ou encore individu-organisation. Ce couple ne peut pas être dissocié dans toute approche scientifique (observation, analyse) d’une situation entrepreneuriale. La situation entrepreneuriale peut être caractérisée par une conjonction sujet-objet et par un niveau de proximité ou de distance entre ces deux éléments. Dans ces conditions, une situation entrepreneuriale pourrait être qualifiée par la « mesure » de la distance séparant l’objet et le sujet impliqués dans cette situation. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
14 1.2. Quel est le comportement de l’entrepreneur ? Jensen et Meckling (1994) ont développé un modèle de comportement de l’entrepreneur REMM (Resourceful, Evaluative, Maximizing Model), qui repose sur les postulats suivants : 1. Les entrepreneurs sont rationnels (même si leur rationalité est limitée à cause de l’asymétrie de l’information), c’est-à-dire ils agissent dans le sens de leurs propres intérêts 2. Les entrepreneurs sont opportunistes : ils peuvent utiliser la ruse, le mensonge et même la tricherie pour arriver à leur fin. L’opportunisme et la quête de leur intérêt personnel est la première justification des comportements des individus, et la définition des systèmes de contrôle et d’incitation doit les prendre en considération. Ce comportement présente un double aspect : un aspect offensif, (la saisie d'opportunités en vue d'améliorer sa situation) et un aspect défensif (le maintien et l'élargissement de sa marge de liberté). 3. Les entrepreneurs sont des « calculateurs » : ils se soucient de toute chose qui est source d’utilité et ils sont toujours prêts à faire des arbitrages et de substituer ; 4. Les entrepreneurs sont des maximisateurs : les éléments qui maximisent leur utilité sont de nature pécuniaire ou non, et ils sont contraint par le cout d’acquisition de l’information et de la connaissance ; 5. Les entrepreneurs sont créatifs : ils sont innovateurs, capables de prévoir les changements dans leur environnement, évaluer leurs conséquences et créer de nouvelles opportunités on en répondant. 1.3. Qu’est-ce que l’esprit d’entreprise ? Esprit lié à l'entrepreneuriat : volonté de mettre en œuvre un processus de conception, de lancement et de gestion d'une entreprise, soit qu'il s'agisse d'une entreprise au démarrage, soit que cela concerne une entreprise déjà existante. Esprit lié à la prise de risque et Esprit à faire le profit L’esprit d’entreprise semble renvoyer à un ensemble d’attitudes générales positives vis-à-vis de la notion d’entreprise et de celle de l’entrepreneur. L’esprit d’entreprendre, lui, est davantage relié à la prise d’initiative et à l’action … Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
15 Il est « la mentalité et la façon de penser qui conduisent un individu (ou un groupe d’individus) à repérer des opportunités et à réunir les moyens nécessaires pour les exploiter en vue de créer de la valeur ». Il est de ce fait la mentalité qui conduit un individu passif à prendre l’initiative, à relever des défis et à devenir acteur de son propre avenir personnel et professionnel. Il est avant tout une attitude générale qui repose certes sur des compétences liées au « savoir » et au « savoir-faire » mais qui se fonde avant tout sur des compétences liées au « savoir-être » de l’individu telles que par exemple la persévérance, la créativité, l’esprit d’initiative ou la responsabilité. 4 piliers pour l’esprit d’entreprise : Vision – Motivation – Résilience - Connexion 1) La vision : Idée initiale, rêve, ambition, passion, projet. La base de l’entrepreneuriat, repose sur l’intuition et l’intention ; Fil conducteur, permet de se fixer un objectif clair et de guider ses choix et ses actions vers cet objectif ; Permet d’être créatif et de trouver de nouvelles manières de faire pour innover. Ou trouver les idées : innovation, milieu de travail, vie quotidienne, idée des autres….La vision s’accompagne par la mission, les objectifs et les valeurs. L’étape d’élaboration de la vision La vision est la traduction « promotionnelle » des objectifs à atteindre… Cependant, si l’objectif principal consiste à « augmenter le chiffre d’affaires de 20 % », aucun collaborateur en bout de chaîne ne pourra se sentir mobilisé, car il ne comprendra pas le pourquoi ni le comment… La vision est souvent directement liée à la capacité du chef d’entreprise à se transformer en leader, idéalement défini comme « celui capable de mobiliser ses troupes autour d’une idée ». Mais avant d’arriver à la vision, le chef d’entreprise doit analyser un certain nombre de paramètres : L’analyse de la mission : la mission de l’entreprise est-elle claire ? Quelles sont les évolutions de la mission lors du dernier projet d’entreprise ? La mission doit-elle être réécrite ? L’analyse du précédent projet d’entreprise : comment s’est-il passé ? Les objectifs ont-ils été atteints ? Pourquoi ? Quelles sont les actions à reproduire et celles à éviter ? Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
16 La prise en compte de l’environnement économique : l’environnement est-il favorable à l’investissement ? La situation est-elle propice à l’innovation ? Quel est le contexte global économique ? Quel est le contexte particulier lié au type d’activités de l’entreprise ? L’analyse de la concurrence : qui sont les concurrents actuels ? Comment s’en sortent-ils ? Quelles sont les déférences avec notre entreprise ? Quel est leur chiffre d’affaires ? Quelle est leur organisation ? Sont-ils vraiment nos concurrents ? La prise en compte des attentes des actionnaires : quelles sont leurs attentes financières à court, moyen et long termes ? Quel est leur niveau d’implication dans la direction de l’entreprise ? Quels sont leurs critères d’évaluation de la réussite de l’entreprise ? Les ressources disponibles : l’entreprise est-elle prête à libérer des ressources humaines pour assurer son développement ? A-t-elle des ressources financières pour financer ses projets ? Peut-elle compter sur des partenariats pour financer ou prêter des ressources ? Cette analyse rapide des différents éléments de l’environnement de la société permet au chef d’entreprise de rédiger une ou plusieurs versions de la vision. Celle-ci se matérialise généralement par une phase courte, facile à comprendre, surtout mobilisatrice pour les collaborateurs. C’est finalement l’étape la plus difficile à réaliser… Et la plus rapide si le chef d’entreprise est clair avec lui-même dès le départ. 2) La motivation : Composante, processus qui règle l’engagement pour une activité précise, L’essence même de l’action, clé de la réussite ; l’enthousiasme et l’énergie nécessaires pour avancer ; Permet d’être créatif et de trouver de nouvelles manières de faire pour innover. La motivation repose sur trois besoins psychologiques d’autonomie, de relation à autrui et de compétences. C’est une erreur de penser que les salariés ne sont pas motivés. Ils cherchent seulement à satisfaire des besoins qu’ils ne savent pas nommer. La véritable histoire de la motivation se lit ainsi : les êtres humains aiment naturellement apprendre, ils ont soif de progresser, aiment ce qu’ils font, veulent être productifs, apporter une contribution positive et bâtir des relations durables. Ils ne sont pas mus par des forces externes mais par une exigence interne. Ils jouissent d’une énergie positive, d’une vitalité et d’un sentiment de bien-être lorsque leurs trois besoins psychologiques sont satisfaits. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
17 Qu’est-ce qu’il faut pour réussir un projet entrepreneurial ? Steve Jobs propose 10 points pour réussir un projet entrepreneurial : 1. Ê tre passionné 2. Savoir construire son équipe 3. Ne pas le faire pour l’argent 4. L’obstacle est une opportunité 5. Ê tre le penseur et l’acteur 6. Créer de la valeur 7. Croire en ses idées 8. Réaliser ses rêves 9. Persévérer 10. Savoir s’entourer des bonnes personnes 3) La résilience : résistance, faculté à rebondir, à vaincre des situations traumatiques ; Oser, continuer d’avancer malgré les difficultés ; capacité à « encaisser » un problème, de surmonter les obstacles ; Capacité de s’adapter, de définir les obstacles comme opportunités. 4) La connexion : Former une équipe, s’entourer des bonnes personnes ; savoir s’entourer pour mieux avancer ; Savoir créer un réseau ; Connection, mettre en relation, communique, empathie, créer la synergie. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
18 CHAPITRE 2. POURQUOI ENTREPRENDRE ? 2.1. Raisons d’entreprendre Créer de la richesse et de l’emploi Avoir la liberté, la reconnaissance, Une Meilleur image, la Maîtrise de succès, moyen de vivre bien, la réalisation de soi, l’ouverture au monde. 2.2. Qu’est-ce que l’entreprise ? Forme particulière de l’organisation qui est une Entité autonome (acteur économique) où sont combinés les facteurs de production avec l’objectif de produire des biens et services destinés au marché dans le but de lucre (profit). L’entreprise est un rouage essentiel du système économique. Elle vit dans un environnement qui lui est propre et dispose d’un réseau de communication de plus en plus vaste. L’entreprise, est un acteur qui intervient sur les marchés. Sa finalité vise souvent le profit mais peut, non sans contradiction apparente, être également sociale. L’entreprise cherche à assurer son développement tout en rémunérant les acteurs qui contribuent à sa réussite. Auparavant davantage préoccupée par le profit, l’entreprise place désormais le travail et son métier au centre de ses préoccupations. L’entreprise est un acteur économique qui vend des biens ou des services sur un marché (lieu de rencontre entre l’offre et la demande où se déterminent les prix et les quantités échangées) sur lequel elle rencontre les acheteurs ainsi que ses concurrents. Le marché lui donne des informations utiles : besoins exprimés, importance des concurrents, existence de barrières à l’entrée (niveau technologique requis, investissements nécessaires, normes...). Particularités de l’entreprise Lieu de création des richesses Lieu de répartition des richesses Lieu de l’innovation Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
19 Création des richesses (valeur) : Nous sommes riches, puisque nous avons tout ce que nous voulons », La première des richesses, c'est la liberté financière qui amène la liberté d'esprit, plutôt que le superflu. La richesse économique d’un individu ou d’un pays exprime, généralement en terme monétaire, ses revenus, mais aussi l’accumulation de ceux-ci sous forme de patrimoine. Le patrimoine correspond en effet souvent à l’ensemble des revenus nets (les revenus moins les dépenses, par exemple l’épargne) qu’un individu accumule au cours du temps. Ces revenus peuvent provenir du travail, du capital ou de l’héritage. Pour les économistes, les deux grands composants de la richesse sont donc le patrimoine et les revenus. Les Anglo-Saxons ont à peu près la même définition financière de la richesse que nous. On y retrouve les deux notions essentielles qui composent la richesse : les revenus et le patrimoine. Les revenus sont un flux d’argent qui « revient », qui « rentre » au foyer au cours d’une période donnée (une année par exemple). Le patrimoine que possède une personne est la valeur de ses biens (l’actif) moins ses dettes (le passif) à un moment précis : le patrimoine est donc un stock à un instant donné. Les actifs ou les biens peuvent être « tangibles » (terrains, maison, meubles, voitures, etc.) ou financiers (argent, actions, livrets d’épargne, etc.). Le vocabulaire économique distingue donc deux éléments dans la richesse d’un individu : le stock et le flux. La richesse statique, autrement dit le patrimoine, mesurée à une date donnée, est un stock, comme un stock de pommiers dans un verger. La richesse dynamique, autrement dit les revenus qui découlent de la richesse statique, mesurée sur une période de temps (sur un an par exemple), est un flux comme le nombre de pommes produites dans le verger en un an. Les revenus représentent une augmentation de la richesse statique, les dépenses une diminution de la richesse dynamique. La richesse : sur le plan économique, c’est la possession de biens de valeur (fortune) ou de revenus (argent). L’argent : est un moyen de change, le plus souvent matérialisé sous la forme de billets et de pièces de monnaie, qui est accepté par une société pour payer des biens, des services et toute sorte d'obligations. C'est donc un instrument de paiement. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
20 Deux paradoxes démontrent bien l'ambiguïté de nos comportements à l'égard de l'argent : bien que la plupart d'entre nous le convoitent officieusement, l'argent est officiellement détesté par les pauvres pour justifier qu'ils n'en ont pas. Par les riches qui jugent plus prudent de vivre cachés ; tout le monde veut gagner de l'argent, mais peu de personnes essayent vraiment de comprendre son fonctionnement pour en tirer le meilleur parti. Ce comportement timoré relevant plus souvent de l'ignorance des mécanismes de base ou de la peur du qu 'en-dira-t-on. Pourtant, l'argent est utilisé au quotidien par chacun d'entre nous. À la différence que les « riches » savent le mettre à leur service et ne se posent pas de questions pour leur avenir, alors que les plus « pauvres » le convoitent dès le 10 du mois et redoutent de le perdre dès qu'il faut l'utiliser en dehors du quotidien. L'enrichissement c'est avant tout une grande aventure humaine et une expérience de vie souvent unique (dans tous les sens du terme). Mais force est de constater que peu de choses nous préparent à la vivre correctement, et sûrement pas l'école qui renforce son aspect mystique par le simple fait que le thème de l'argent n'est jamais abordé en classe. É cole qui se borne à dispenser une connaissance adaptée à la vie professionnelle, tout en « oubliant » l'aspect économique de la richesse. Pire encore, ceux-ci entrent dans la vie active en reproduisant les schémas parentaux sans se poser de questions. Ils travaillent toute leur vie pour payer leurs factures, rembourser leurs crédits, acquitter leurs impôts, et comptent sur l'É tat pour assurer leur retraite. Au final, ils ne travaillent plus pour vivre, mais vivent uniquement pour travailler. Les fausses croyances sur l’argent 1° L'argent ne fait pas le bonheur : FAUX ! 2° L'acquisition de richesses se fait au détriment des autres : FAUX ! (relation gagnant- gagnant) 3° S'enrichir demande beaucoup de temps: FAUX! (Fainéant) 4° Il faut déjà avoir de l'argent pour s’enrichir : FAUX ! (La seule chose dont vous aurez besoin c'est le désir d'y arriver, pas d'argent) 5° Pour prospérer, il suffit d'avoir un bon métier: FAUX! (pas en étant salarié) - votre emploi et/ou votre capacité de travail représentent un actif important qui, correctement utilisé, sera votre première source de richesse. Pas travailler dur main intelligemment. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
21 C’est à vous de prendre votre destin financier en main ! L'État ne vous aidera pas….. Il fabrique des pauvres toujours plus dépendants de sa capacité à régler les problèmes. Passons aux aspects positifs et à la première bonne nouvelle: il est possible de s'enrichir, c'est accessible à la plupart d'entre nous et cela n'a jamais été aussi facile. À condition toutefois d'être réellement motivé, d'en avoir la volonté, le désir, et d'être intimement convaincu qu'il est possible d'y arriver. Bien sûr tout le monde veut être riche, mais votre compte en banque ne se remplira pas par l'opération du Saint-Esprit. Seuls vos actes et vos décisions rendront cela possible. Pourquoi certains sont riches et d’autres pauvres ? Certains deviennent riches parce qu'ils savent comment acquérir de la richesse (talent- apprentissage et routine). Pour devenir riche vous devez simplement savoir quoi faire et comment agir. Modèle : Accumulation – Investissement – Protection Accumulation = Revenu – nécessité Investissement = ENTREPRISE, IMMOBILIER, BOURSE Protection = sécurité Richesse = Patrimoine + Revenu (épargne = investissement) Avec trois objectifs toujours présents à l'esprit : • faire grossir vos actifs, • limiter et réduire vos passifs, • veiller à ce que vos recettes soient supérieures à vos dépenses. Si votre objectif est uniquement de gagner de l'argent, vous pourriez passer à côté de votre vie et de choses aussi importantes que vos enfants ou votre liberté. Bien s'enrichir ne se résume pas à accumuler de la richesse mais à définir des objectifs de vie. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
22 Une fois précisés, l'argent et la richesse doivent être des moyens pour les atteindre. Pas une finalité. N'ayez pas honte de vous enrichir, c'est le meilleur moyen d'aider les autres. Vous pouvez avoir toute la sympathie du monde pour les plus déshérités et penser que le monde est injuste, mais ce n'est pas votre compassion qui leur donnera à manger. « Ce n'est pas l'argent qui est la source de tous les maux, mais l'amour de l'argent » (Timothée, chapitre 6, verset 10). N’hésitez pas, commencer dès maintenant ! (Time is money) Les caractéristiques de l’entreprise Le Métier : (mission, champ de compétences professionnels) l’ensemble des activités partageant des ressources homogènes La Finalité : idéal abstrait que l’entreprise cherche à atteindre en se fixant des objectifs Qu’est-ce que le projet d’entreprise ? Le projet d’entreprise désigne un objet prospectif concret, construit autour d’objectifs, qui subit un certain nombre de contraintes, d’aléas, de risques, d’erreurs d’estimation, mais aussi des changements décidés. « De toute l’entreprise » implique une logique entrepreneuriale, qui associe des personnes d’accord pour mobiliser leur énergie dans une direction commune. L’entreprise, c’est aussi un ensemble complexe de paramètres qui fonctionnent comme un système. Le développement du projet d’entreprise est décomposé en trois phases : la phase de construction aboutit à la rédaction du document « projet d’entreprise » ; puis la phase de pilotage construit les plans tactiques et les met en œuvre ; enfin, la phase de capitalisation vise à dresser le bilan du projet d’entreprise et à préparer le projet suivant. Les dix étapes d’un bon développement du projet d’entreprise sont les suivantes : • avoir et rédiger la vision ; • décliner la vision en objectifs opérationnels ; • analyser les produits, les services, les clients ; • analyser les modes de commercialisation et la concurrence ; • analyser l’organisation ; • analyser les finances ; • faire le diagnostic ; • rédiger et communiquer le projet d’entreprise ; Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
23 • piloter le projet d’entreprise ; • faire le bilan et lancer le nouveau plan. Choix de l’idée de projet Généralement la recherche de l’idée d’un produit ou d’un service servant à la création d’une entreprise, peut se faire dans trois directions : la vie quotidienne, la vie économique ou la vie professionnelle. - La vie quotidienne : en observant son quotidien, on peut facilement trouver l’idée du projet qu’on veut mettre en place. Ainsi, on peut identifier certains besoins pouvant être satisfaits par la mise en place de produits ou services non commercialisés, ou copier une idée réussie et qui a été réalisée par un ami, un voisin ou un parent. - La vie économique : la consultation des revues et magazines nationales et internationales peut constituer une source d’idées pour des opportunités nouvelles. Ainsi des idées pouvant être transposées d’un pays à un autre, en l’état ou adaptées, en fonction du contexte de ce pays. - La vie professionnelle : présente la troisième source possible d’identification des idées entrepreneuriales puisque l’observation de son milieu professionnel peut permettre de découvrir des produits ou services complémentaires à ceux commercialisés par son patron. De même, on peut trouver une idée d’un projet entrepreneurial en empruntant les quatre voies suivantes : La commercialisation d’un produit ou service existant déjà sur le marché. La mise en place d’un nouveau produit ou d’un nouveau service. L’acquisition d’une franchise. La reprise d’une entreprise. Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises Le processus de recherche d’idée comporte 4 étapes : 1 - Sélection d’un axe de recherche On peut s’inspirer : • de son savoir-faire professionnel • de sa personnalité • des opportunités Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
24 • des problèmes rencontrés 2 - La recherche des idées On applique les techniques de créativité à l’axe de recherche retenu : a- Le brainstorming Cette technique consiste à produire en groupe et spontanément le plus grand nombre possible d'idées sur un sujet donné : • sans retenue • sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ; • en s'interdisant toute critique, toute justification. b- La défectuologie Cette technique consiste à : • recenser tous les défauts, inconvénients ou faiblesses d'un produit ou d'un service ; • les classer en fonction de critères choisis ; • rechercher des solutions d'amélioration ou de suppression de ces éléments insatisfaisants. c- L’espace de consommation Pour trouver de nouvelles idées de produits ou de services, on peut également utiliser un tableau intitulé "Espace de consommation". Cet outil permet de définir un produit ou un service existant et vendable selon tous ses critères commerciaux. La modification d'un des paramètres peut alors donner naissance à : • un produit nouveau ou à une activité nouvelle ; • un produit ou un service modifié pour l'adapter à un autre Marché. Cette technique ne peut s'utiliser qu'à partir d'une activité ou d'un produit existant. d- La différenciation La différenciation apporte à un produit / service ou à une offre commerciale un caractère apte à se distinguer nettement des offres concurrentes. Pr Pascal Sem Mbimbi, PhD Expert-comptable agréé ONEC/EC/448
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