DE LA CHANDELEUR A LA PENTECOTE - FORMATION DE CULTURE CHRETIENNE NOVEMBRE 2008

 
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DE LA CHANDELEUR A LA PENTECOTE - FORMATION DE CULTURE CHRETIENNE NOVEMBRE 2008
FORMATION DE CULTURE CHRETIENNE
                                        NOVEMBRE 2008

DE LA CHANDELEUR …

                               … A LA PENTECOTE

                                                                                                0
   Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
DE LA CHANDELEUR A LA PENTECOTE - FORMATION DE CULTURE CHRETIENNE NOVEMBRE 2008
DIRECTION DIOCESAINE                             DE L’ENSEIGNEMENT                     CATHOLIQUE
                                      4 BD DOCTEUR CHANTEMESSE - BP 504 LAFAYETTE - 43010 LE PUY EN VELAY
                                            TEL : 04.71.09.27.61 PORT : 06.29.37.62.11 - FAX : 04.71.02.03.98
                                                     E.MAIL : jl.roccon @ec43.org - SITE : www.ec43.org

                                                             « Heure Arc-en-Ciel »
                                                                           dès la rentrée 2008
                                                           Décision de l’AG du CODIEC du 28 mars 2008

                                                                   Pourquoi?
 pour réserver un temps à la mise en œuvre du caractère propre de l’Enseignement Catholique diocésain dans
  nos écoles maternelles et primaires.
 tout en respectant les enseignants, les élèves et les familles, dans la multitudes de nuances de leurs sensibilités
  et de leurs convictions,
 pour ouvrir au Monde les enfants qui nous sont confiés,
 pour engager l’ensemble des élèves dans une réflexion sur le Sens de la Vie,
 pour offrir à tous les enfants la chance d’entendre parler de Jésus-Christ,
 pour mettre en oeuvre notre responsabilité catéchétique dans les lieux de vie que sont les Établissements
  Catholiques d’Enseignement (texte national des Évêques).

                                           Au service du « Caractère Propre » de l’Ecole
                                                            Catholique,
                                                     dans un esprit « Arc-en-ciel »

Par qui?
 Le Chef d’Etablissement,
 l’équipe enseignante au complet,
 l’adjoint en pastorale scolaire, quand il y en a une,
 les intervenants extérieurs: témoins, personnes ressources,
.
Quand?
 une heure par semaine, à placer librement dans les 4jours,
 dans certains cas ( temps forts, par exemple, 2 heures sur la quinzaine,
 à la discrétion du Chef d’Établissement.

                                                          Comment?

                                         Diversité des propositions pour accueillir:

 chaque enseignant, afin qu’il puisse y trouver sa juste place d’acteur.
 chaque enfant, afin de lui donner des références culturelles et l’engager dans une réflexion sur le Sens de la Vie.
 chaque famille, afin de dire clairement qui nous sommes, d’être co-éducateur de leur enfant

                                           L’heure « Arc-en-ciel »!
                                              la culture
                         De la culture chrétienne        chrétienne:
                                                  …au projet   d’Animation pastorale

   permet à nos élèves, la découverte de la religion chrétienne par une approche culturelle adaptée à chaque âge,
   reste dans le domaine du SAVOIR et ne suppose aucun acte d’adhésion de la part de celui qui la reçoit.
   exige des connaissances fondées, de la part de celui qui la dispense.
   est adressée à tous les élèves car elle n’attente pas à la liberté de conscience du jeune,
   est dispensée par tous les enseignants comme un élément de culture et non de doctrine

                                                                                                                                   1
                                      Le–projet
                       Culture Chrétienne          d’animation
                                          De la Chandeleur           pastorale
                                                           …à la Pentecôte – D.D.E.C.«43Venez
                                                                                         – Pr Ollu et  Voyez
                                                                                                   – J-L Roccon   »
   issu du projet éducatif: les engagements de la communauté éducative déclinés autour des 3 « E ».
       s’appuie sur les éléments de culture chrétienne proposés dans les écoles à tous,
       permet d’expérimenter des temps forts partagés.
       invite à la découverte de l’intériorité de chacun.
       favorise l’émergence d’une Communauté chrétienne au sein de chaque établissement, portée par le Chef
        d’Établissement.

                                                                                                                        Piste Solidarité
                                                                                                                              Solidarité

    Culture chré
            chrétienne                                   Projet d’
                                                                d’animation
                                                                                                                       Piste Humaniste
     pour tous les élèves                                      Sens de la Vie!
                                                                 Pour Tous
                                                                                                                       Piste de Spiritualité
                                                                                                                                Spiritualité
                                                                                                                           chré
                                                                                                                           chrétienne

                                                               Caté
                                                               Catéchisme
                                                               Pour les volontaires

                                                            En paroisse ou dans
                                                              l’établissement
                                                               ’établissement

                                                         Dans la complémentarité
                                                            Ecole …Paroisse

                                                       Rôle de l’École Catholique:

     offrir à tous ses élèves, un temps de découverte de la culture chrétienne,
     permettre aux enfants de réfléchir sur le sens de la Vie, par le biais de son projet d’animation pastorale: « Venez
      et Voyez »
     l’animation pastorale à l’école prépare les enfants au catéchisme, que celui-ci ait lieu en paroisse (situation
      très majoritaire) ou à l’école (situation plus rare, mais très précieuse). Elle permet aussi de « relire » à
      l’école, ce qui a été abordé dans le parcours catéchétique en paroisse
.
                                                     Rôle du catéchisme en paroisse

     transmettre et annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, aux enfants volontaires!
     donner un enseignement à partir de la Parole de DIEU,
     faire découvrir la prière, la pratique des sacrements et la joie de Croire.

                                                       JLR- DDEC43- 26 juin 2008

                                                                                                                                               2
                          Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
SOMMAIRE

Eléments didactiques :                                                                     p. 4

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-                                                                                          Le temps du Carême, la Fête des
    Rameaux,
    La Semaine Sainte, Pâques et Pentecôte.                                                p. 7

Dossier Pédagogique Cycle I                                                                p . 21

Dossier Pédagogique Cycle II                                                               p . 29

Dossier Pédagogique Cycle III                                                              p . 38

Bibliographie - Sitographie                                                                p . 49

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                   Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
FORMATION DE CULTURE CHRETIENNE
                                       NOVEMBRE 2008

DE LA CHANDELEUR …

                            … A LA PENTECOTE

     Eléments didactiques

                                                                                                  4
     Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
La Fête de la Chandeleur.

Quarante jours après la Naissance de Jésus, les Chrétiens célèbrent la fête de la Présentation de Jésus au temple. Cette
fête est connue sous son nom populaire : la Chandeleur.
C’est à la fois, la fête de Jésus et la fête de Marie.
Elle conclut les festivités de Noël et de l’Epiphanie.
Elle est aussi une célébration de la Lumière comme le montre la procession des cierges.

1. Origines.

        -   Comme l’Epiphanie, cette fête a des origines orientales.
        -   En 385, elle se célébrait à Jérusalem le 14 février, 40 jours après la Fête de l’Epiphanie (Fête de
            Noël à l’époque).
        -   C’est au VIIème siècle qu’elle est introduite plus officiellement en Occident, tout d’abord comme
            Purification de Marie.
        -   L’usage de la procession des cierges sera alors introduit comme pour toutes les fêtes relatives à la
            Vierge Marie.

2. Aujourd’hui.
      - Double prescription de la Loi de Moïse : purification de la Mère et offrande du premier-né.
      - Deux rencontres dans le Temple, celle de Siméon et celle d’Anne.
      - Celle de Siméon avec ces paroles :
             « Maintenant, ô Maître,
             tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix,
             selon ta parole.
             Car mes yeux ont vu ton salut,
             que tu as préparé à la face de tous les peuples :
             lumière pour éclairer les nations païennes,
             et gloire d'Israël ton peuple. »
      - C’est la mention de Jésus comme Lumière qui va donner naissance à la cette Fête de Lumière.
      - La Procession avec les Cierges allumés qui se déroule à l’intérieur de l’église symbolise       la marche
         des hommes vers Dieu, la rencontre des ‘fils de la Lumière’ que les Chrétiens            sont avec Jésus
         ‘Lumière des nations’.
      - C’est aussi un hommage à Dieu venu visiter son peuple.
      - L’usage de porter des cierges allumés se vivait pour escorter un dignitaire                          dans
         l’antiquité gréco-latine.

3. Tradition.
Ces cierges sont parfois conservés avec beaucoup de soin et de respect dans les foyers, pour les allumer en cas
de danger (foudre, tempête) ou de maladie, ainsi qu’au chevet des mourants.

                                                                   *****
                                                                   ****
                                                                    ***
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                          Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc                                                                      (Lc 2,22-40)

Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse
pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au
Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C'était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort
avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple.
Les parents y entraient avec l'enfant Jésus
pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix,
selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes,
et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère :
« Vois, ton fils qui est là provoquera
la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. –
Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage,
elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans.
Elle ne s'éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment,
elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en
Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait,
tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

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Le temps du Carême, la Fête des Rameaux,
                       la Semaine Sainte, Pâques et Pentecôte.
4. Regard sur notre monde.
      - Mardi-gras… Crêpes… Bugnes…
      - Mercredi des Cendres…Cendres… Imposition des Cendres…
      - 40 jours…
      - Prière… Seul… En communauté…
      - Pénitence…
      - Jeûne… Alimentaire… Télévision…
      - Partage…
      - Printemps… Nature qui s’éveille…
      - Semaine Sainte…
      - Rameaux… Bénédiction des Rameaux… Rameaux sur les Crucifix…
      - Jeudi Saint… Cène… Dernier repas de Jésus… Pain… Vin… Lavement des pieds…
      - Vendredi Saint… La Passion… Croix… Pénitents…
      - Pâques… Vacances… Résurrection…
      - Veillée pascale… Lumière qui éclaire les ténèbres… Feu devant l’église… Cierge pascal…
      - Eau… Baptême d’enfants, de jeunes, d’adultes…
      - Cloches… Œufs, lapins, cloches au Chocolat...
      - Temps pascal : 50 jours…
      - Ascension… Pont de l’Ascension…
      - Pentecôte… Lundi de Pentecôte…
      - Esprit-Saint…
      - Souffle… Vent… Langues de Feu…
      - Multitude de peuples… ‘Début’ de l’Eglise…

5. Origines.
    Le Carême.
       - Temps de montée vers la Fête de Pâques.
       - Durée Quarante jours… : allusion aux quarante ans du Peuple des Hébreux dans le désert, aux quarante
          jours de Jésus toujours dans le désert avec les différentes tentations de l’avoir, du savoir, du pouvoir…
       - Ce temps ne remonte pas aux premières communautés chrétiennes. En effet, celles-ci vivaient Pâques
          chaque Dimanche.
       - C’est au cours du IIème siècle que se mit en place un Triduum pascal : Vendredi Saint, Samedi saint et Veillée
          pascale.
       - La préparation se faisait par le jeûne du Jeudi soir au matin de Pâques.
       - Progressivement, suite à ce qui se vivait en Egypte, à Alexandrie, ce jeûne s’étala sur quarante jours… Mais,
          les Dimanches n’étant pas considérés comme jours de jeûne en raison de la Résurrection de Jésus, on
          ajouta, au VIIème siècle ce qu’on appelle aujourd’hui le Mercredi des Cendres.
       - Le Mercredi des Cendres avec imposition des Cendres sur le front des fidèles. A l’origine, c’est une pratique
          de la pénitence auquel devait se soumette les chrétiens qui avaient commis des fautes et des scandales
          graves. Ayant accompli cela, ils pouvaient être réintégrés solennellement dans la Communauté.
       - Cet usage romain (dès le IVème siècle) s’étendit à tous les pays chrétiens. Les Papes du XIème siècle firent
          coïncider l’entrée de pénitence avec le commencement du Carême.

       Le Dimanche des Rameaux.
        - Sixième et dernier Dimanche du Carême, celui-ci commence la Semaine Sainte pour aboutir à la Fête de
            Pâques. Il commémore la montée de Jésus à Jérusalem, quelque temps avant son arrestation et sa mise à
            mort.
        - Comme nous allons le voir, la Résurrection de Jésus deviendra une fête annuelle au IIème siècle. C’est
            seulement au IVème siècle, qu’à Jérusalem, l’Eglise célèbre l’entrée triomphale de Jésus dans la ville sainte
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ainsi que la commémoration des évènements de la Passion. Cela s’explique par la restauration des lieux
        saints après la paix constantinienne.
    -   Ainsi, de longues processions se mirent en place en partant du Mont des Oliviers…
    -   Ce sont les pèlerins enthousiasmés qui ramenèrent cette tradition dans les pays d’Orient…
    -   Côté Occident, ce Dimanche qui précédait celui de Pâques mettait l’accent sur la lecture de la Passion. Ce
        n’était que le lendemain, le lundi, que l’entrée de Jésus à Jérusalem était évoquée. C’est au VIIème siècle
        que les fidèles commencèrent à arriver à l’église avec des palmes et des branchages en chantant Hosanna.
        Les véritables processions se mettent en place à la fin du VIIème siècle ou au début du IXème.

   Le Jeudi Saint.
    - Cette fête n’a débuté que vers la fin du IVème siècle, avec la commémoration du dernier repas de Jésus.
    - Du côté de Rome, une seule célébration existait avec consécration et bénédiction du Saint-Chrême, de l’huile
        des Catéchumènes (ceux et celles qui se préparent au Baptême) et de l’huile des Malades.
    - Avec l’unification de Charlemagne, on garda une seule célébration avec bénédiction des huiles.
    - En 1955, la mise en place de deux célébrations sont remises en valeur : la commémoration de la Cène et la
        célébration autour de l’évêque pour la Bénédiction des huiles.
    - Plusieurs rites accompagnent cette célébration.
    - Le Lavement des pieds : Acte posé par Jésus, ce soir-là. C’était un rite d’accueil qui exprime l’humilité de
        celui qui reçoit et attitude de charité mutuelle. Mais déjà, du temps de Jésus, ce geste était accompli par les
        esclaves ou les femmes en lui lavant les pieds à son arrivée, pour le délasser de sa marche sur les chemins.
        Au Moyen-Age, les empereurs, les rois et les Seigneurs lavaient les pieds des pauvres et des vieillards, leur
        servaient un repas et leur faisaient un don.
    - Le reposoir : transfert vers un lieu de l’église très décoré le Saint-Sacrement.
    - La veillée de prière : Après le repas de la Cène, Jésus s’est rendu au jardin de Oliviers, accompagné par ses
        disciples, pour prier. C’est là qu’il sera arrêté. Il leur demanda de veiller et prier. Les Chrétiens y sont invités
        aussi. Rite existant à Jérusalem dès le IVème siècle.
    - Le dépouillement de l’autel : Après le transfert des hosties consacrées, l’autel est entièrement dépouillé de
        ses nappes, de ses décorations et de ses chandeliers. Ainsi, il devient le symbole de Jésus dépouillé de
        ses vêtements avant d’être crucifié. Coutume instaurée dès le VIème siècle dans les églises espagnoles.
    - Les cloches qui sonnent une dernière fois jusqu’à la Veillée pascale est une tradition qui remonte au XIIIème
        siècle.

   Le Vendredi Saint.
    - Comme le Jeudi saint, il trouve son origine vers la fin du IVème siècle. Il était vécu comme un jour de
        tristesse, de jeûne et de prière.
    - C’était un jour préparatoire à la solennité de Pâques.
    - Suite à la réhabilitation des lieux Saints au IVème siècle, les chrétiens de Jérusalem avait coutume d’accomplir
        une prière itinérante avec vénération des reliques du bois de la Croix.
    - Un certain nombre de textes bibliques étaient lus.
    - En Occident, nous pouvons remonter au VIIème siècle, avec une liturgie comprenant des textes bibliques et
        d’intentions de prières universelles, hommage à la Croix, prière du Notre Père et communion.
    - Progressivement, cette célébration est passée le matin avec un Chemin de Croix pour l’après-midi.
    - La réforme liturgique de 1955 a rétabli la célébration l’après-midi.

   La Fête de Pâques.
    - Dans les débuts de l’Eglise, Pâques est la seule fête célébrée. Comme proclamation de l’évènement de la
        mort et de la résurrection de Jésus. Les premières communautés chrétiennes ont pris l’habitude de se
        retrouver chaque Dimanche, jour de la Résurrection, pour prier ensemble et commémorer l’évènement pascal
        par la célébration de l’Eucharistie (le Messe).
    - Vers le milieu du IIème siècle, les chrétiens d’Asie mineure instituent, en plus du Dimanche, une fête annuelle
        de la Résurrection de Jésus. Cet usage se répandit très rapidement.
    - En 325, le Concile de Nicée détermina la date à partir de la pleine lune de l’équinoxe de Printemps. Le
        Dimanche qui suivrait devient le Dimanche de Pâques. Ainsi, encore aujourd’hui, cette fête s’étale entre le 22
        mars et le 25 avril.
    - Cela consista tout d’abord par une veillée qui se prolongea ensuite à tout le Dimanche.
    - Occasion de fêter la victoire du Christ sur la mort et le péché, de reconnaître en lui la source de vie. Cette
        veillée fut aussi le cadre de la cérémonie des Baptêmes. Initiés durant le temps du Carême, les
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catéchumènes (ceux et celles qui se préparent à recevoir le Sacrement du Baptême) entraient officiellement
            dans la communauté chrétienne.

       L’Ascension et la Pentecôte.
        - Cette fête semble apparaître vers la fin du IIIème siècle, à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers.
        - Auparavant, celle-ci et la fête de la Pentecôte étaient indissociables de celle de Pâques.
        - Après Jérusalem, dans toute la chrétienté, ces deux évènements sont célébrés à deux dates distinctes.
        - Après l’établissement de lq fête de l’Ascension, la Pentecôte chrétienne est devenue, vers la fin du IVème
           siècle en Occident, une sorte de deuxième Pâques. Ainsi, nous trouvons une veillée nocturne et même une
           octave de Pentecôte avec catéchèse de nouveaux chrétiens.
        - Bien que le Pape Pie IX, en 1911, ne le considère plus comme obligatoire, ce jour est resté férié.

6. Aujourd’hui.
    Le Temps du Carême.
      - Avec le Mercredi des Cendres, les chrétiens voient dans la poussière l’image du péché et de la fragilité de
          l’homme, de ce qui reste du corps après la mort. Expression de la pénitence et du deuil, nous retrouvons ce
          signe dans le Bible. Lorsque le Peuple de Dieu avait l’intention de demander pardon à Dieu, il se recouvrait
          de cendres.
      - Le Carême est un temps de conversion, une marche vers Dieu, un cheminement à travers le désert, une lutte
          contre les tentations de notre vie.
      - Une triade : la prière, le jeûne et le partage.
      - La Prière – Occasion pour le Chrétien de revenir à la source de l’existence : Dieu. Le désert, expérience des
          quarante ans des Hébreux ou les quarante jours de Jésus, est le lieu par excellence où l’Homme se situe
          face à lui-même, face au Tout-Autre.
      - Le Jeûne – L’Homme est assailli par trois idoles : le plaisir, le prestige, le pouvoir. Ceux-ci sont la source de
          biens des maux. Par le renoncement du Carême, c’est une ouverture à l’essentiel qui est proposée.
          Bien que jeûner signifie tout d’abord se priver de nourriture, c’est aussi renoncer à l’égoïsme, à la dureté, à la
          convoitise…
      - Le Partage – Le jeûne aboutit au partage, moyen de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, tout en se
          rapprochant de Dieu. Donc le partage est amour du prochain, reconnaissance de l’autre comme son
          semblable, reconnaissance du Christ dans le plus petit. C’est une manifestation de leur amour pour Dieu et
          ne peut pas se réduire à un simple acte de générosité ou de solidarité.
      - L’Eglise invite les Catholiques à l’abstinence de viande pour les vendredis du temps de Carême, le jeûne
          avec abstinence pour le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Cependant tout le Carême est un temps
          de pénitence…
      - La couleur liturgique est le violet… La prière du ‘Gloire à Dieu’ est omise et le chant de l’Alléluia est enlevé…

       Le Dimanche des Rameaux : Commencement de la Semaine Sainte.
        - Aujourd’hui, ce Dimanche est appelé Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur avec le rite de la
            Bénédiction des Rameaux, une procession puis l’évocation de la Passion de Jésus.
        - Un mot est scandé : ‘Hosanna’ = ‘Sauve donc’. Annonce de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la
            vie sur la mort et le péché.
        - Tradition avec les Rameaux qui peuvent être des palmes, du bois, selon les pays. Placés sur les crucifix, sur
            les tombes, dans les champs, ils sont signes de Victoire, de Résurrection…

       Le Jeudi Saint.
        - Dans chaque Paroisse, c’est la commémoration de l’origine de l’Eucharistie (Messe), avec le dernier repas de
            Jésus (la Cène).
        - Véritable commencement des grandes célébrations pascales.
        - Ce jour ne peut pas se comprendre sans le Vendredi Saint et le Dimanche de Pâques.
        - Des phrases : ‘Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime’ – ‘Mettez-vous
            au service les uns des autres’ – ‘Ceci est mon corps livré pour vous. Ceci est mon Sang versé pour vous.
            Faites cela en mémoire de moi.’ (Cf. Annexes.)
        - Introduction de la Passion de Jésus commémoré le lendemain avec la victoire de l’amour sur la haine, de la
            vie sur la mort, du pardon sur le péché.
        - Ce repas se situe dans le cadre du repas pascal, mémorial de l’Ancienne Alliance. C’est la mémoire du
            passage d’un peuple esclave à un peuple libre.
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-   Avec Jésus, Nouvelle Alliance scellée sur la Croix entre Dieu et l’humanité.
    -   La Messe est, pour les Chrétiens catholiques, le renouvellement de la Passion et de la Résurrection qui
        communique la Vie de Dieu à laquelle tout être humain est appelé.
    -   Tradition : les cloches. Cette légende veut que les cloches partent en pèlerinage à Rome à l’issue du Gloire à
        Dieu. Se taisant jusqu’à la Veillée pascale, elles ramènent alors chargées des œufs de Pâques.

   Le Vendredi Saint.
    - C’est le seul jour de l’année où l’Eucharistie (la Messe) n’est pas célébrée.
    - Ce jour est marqué par un office qui se déroule en trois temps : lecture de textes bibliques, vénération de la
        Croix et Communion.
    - La Passion du Christ est au cœur du Mystère pascal.
    - C’est le passage de Jésus par la souffrance et la mort, afin d’offrir au hommes la Vie en plénitude, de leur
        ouvrir les portes du Royaume. C’est encore la victoire de l’amour de Dieu sur l’œuvre    de destruction des
        hommes.
    - C’est la libération de l’esclavage de la mort et du péché, obstacles à la pleine vision de Dieu d’où l’Alliance
        nouvelle et éternelle rétablie entre Dieu et l’humanité.
    - Traditions : le chemin de Croix avec ses quatorze stations dans les églises ; la procession des Pénitents
        comme à Saugues, à Sainte-Sigolène, au Puy, dans le Sud de la France ou en Espagne.

   La Fête de Pâques : Fête de la Résurrection de Jésus.
    - Cette Fête commence par la Veillée pascale après le coucher du soleil.
    - Elle comprend quatre parties : la liturgie de la lumière, la liturgie de la Parole, la liturgie de l’eau et la liturgie
        Eucharistique.
    - La Liturgie de la Lumière : Le feu est allumé à l’extérieur de l’église et les Chrétiens se rassemblent tout
        autour. A ce feu, va être allumé le Cierge pascal, signe du Christ ressuscité éclairant le monde. Ce Cierge
        brûlera durant tout le temps pascal, les célébrations de Baptême et celles des funérailles. Sur ce cierge, nous
        trouvons une croix, le millésime et deux lettres Alpha et Oméga, première et dernière lettre de l’alphabet grec.
    - A partir du Cierge pascal, la lumière se communique à tous les cierges portés par les fidèles. Puis, c’est
        l’entrée en procession dans l’église restée dans le noir, en chantant : ‘Lumière du Christ – Nous rendons
        grâce à Dieu.’
    - La Liturgie de la Parole : Avec la lecture de textes bibliques, c’est une longue méditation sur l’Histoire du
        Salut qui commence avec le récit de la Création et se termine par l’évangile de la Résurrection.
    - La Liturgie de l’eau : l’eau est bénite et c’est l’occasion des Baptêmes. Par ailleurs, l’assemblée renouvelle sa
        Profession de Foi baptismale en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit et elle est aspergée par cette eau.
    - La liturgie de l’Eucharistie : Comme chaque Dimanche, c’est l’occasion de célébrer le Sacrifice de Jésus.
    - Le jour de Pâques : L’élan de la nuit continue avec l’idée que le fait de la Résurrection de Jésus est le
        fondement de la foi chrétienne. A sa suite, tout fidèle est appelé à la Résurrection. Il y est déjà plongé par le
        Baptême. A chaque Eucharistie, il en reçoit le gage par la Communion.
    - Tradition : ‘Faire ses Pâques’ – C’est le IVème Concile du Latran, en 1215, qui demande de se confesser et
        de communier au moins une fois l’an.
    - Autres traditions : Les œufs peints et décorés qui sont offerts au matin de Pâques. L’œuf est le symbole de
        fertilité, un signe d’espérance en la vie qui va jaillir. Les œufs au chocolat qui arrivent avec les Cloches.
    - Le Lundi de Pâques : dernier vestige de l’octave de Pâques au cours de laquelle les nouveaux baptisés
        continuaient à être instruits.

   L’Ascension.
    - Quarante jours après Pâques, les Chrétiens fêtent l’Ascension de Jésus, c’est-à-dire sa montée dans la gloire
       auprès de son Père, après être apparu pour la dernière fois à ses disciples.
    - Célébrée un jeudi, la solennité de l’Ascension est une des quatre fêtes d’obligation de l’année liturgique.
    - Etroitement liée à sa Résurrection, l’Ascension de Jésus évoque son triomphe dans la gloire et marque le
       passage de sa vie à celle de l’Eglise.
    - Expression ‘Etre assis à la droite de’ = ‘Etre à l’égal de’.

   La Pentecôte.
    - Dernier jour du temps pascal, cette fête commémore la descente de l’Esprit-Saint sur les Apôtres.
    - Cet évènement est aussi le véritable commencement de l’Eglise.

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-   Après le départ de Jésus, ses Apôtres attendent une force venue d’En-haut qui leur permettra de se souvenir
    de ce qu’ils ont vécu avec lui et qui leur donnera le courage d’être témoin. Cette force est l’Esprit-Saint qui
    apparaît dans un violent coup de vent sous la forme de langues de feu.
-   Le fait que toutes les personnes présentes, d’origine très différentes quant à leurs langues, comprennent ce
    qui se passe, signifie l’universalité du message de l’Evangile.

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Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Matthieu (Mt 6,1-
                                                         6,16-18)

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus,
sur la montagne, il leur disait :
« Si vous voulez vivre comme des justes,
évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il
n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône,
ne fais pas sonner de la trompette devant toi,
comme ceux qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône,
que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez,
ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières,
ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour
bien se montrer aux hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme ceux qui se donnent en spectacle :
ils se composent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

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Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Matthieu (Mt 21,1-
                                                              11)

Quelques jours avant la fête de la Pâque,
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem,
arrivèrent à Bethphagé,
sur les pentes du mont des Oliviers.
Alors Jésus envoya deux disciples :
« Allez au village qui est en face de vous ;
vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle.
Détachez-les et amenez-les moi.
Et si l'on vous dit quelque chose, vous répondrez :
'Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt.' »
Cela s'est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète :
Dites à la fille de Sion :
Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse
et un petit âne, le petit d'une bête de somme.
Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné.
Ils amenèrent l'ânesse et son petit,
disposèrent sur eux leurs manteaux,
et Jésus s'assit dessus.
Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ;
d'autres coupaient des branches aux arbres
et en jonchaient la route.
Les foules qui marchaient devant Jésus
et celles qui suivaient criaient :
« Hosanna au fils de David !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
 Hosanna au plus haut des cieux ! »
Comme Jésus entrait à Jérusalem,
l'agitation gagna toute la ville ;
on se demandait : « Qui est cet homme ? »
Et les foules répondaient :
« C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

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                 Culture Chrétienne – De la Chandeleur …à la Pentecôte – D.D.E.C. 43 – Pr Ollu – J-L Roccon
Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc                                                                     (Lc 22,7-27)

Arriva le jour des pains sans levain, où il fallait immoler l'agneau pascal.
Jésus envoya Pierre et Jean, en leur disant :
« Allez faire les préparatifs de notre repas pascal. »
Ils lui dirent : « Où veux-tu que nous les fassions ? »
Jésus leur répondit : « Voici : quand vous entrerez en ville,
vous y rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ;
suivez-le dans la maison où il pénétrera,
et vous direz au propriétaire de la maison : 'Le maître te fait dire :
Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?'
Cet homme vous montrera, à l'étage,
une grande pièce aménagée pour les repas. Faites-y les préparatifs. »
Ils partirent donc ; tout se passa comme Jésus le leur avait dit,
et ils préparèrent la Pâque.
Quand l'heure fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
« J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai
jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à
ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna,
en disant :
« Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé.
Mais malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander
les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller :
lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux
qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel !
Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune,
et celui qui commande, la place de celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
N'est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.

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                                                          13,1-15)

Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui
de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas,
alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon,
l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains,
qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu,
se lève de table, quitte son vêtement,
et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin,
il se met à laver les pieds des disciples
et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive ainsi devant Simon-Pierre.
Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! »
Jésus lui déclara :
« Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ;
plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui
répondit :
« Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain,
on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier.
Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ;
et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Après leur avoir lavé les pieds,
il reprit son vêtement et se remit à table.
Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ?
Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison,
car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds,
vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez,
vous aussi, comme j'ai fait pour vous.

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                                                        20,11-18)

Marie Madeleine restait là dehors,
 à pleurer devant le tombeau.
Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé,
elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé le Seigneur mon Maître,
et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela,
elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là,
mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le gardien,
elle lui répond :
« Si c'est toi qui l'as emporté,
dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! »
Elle se tourne vers lui et lui dit :
« Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître »
dans la langue des Juifs.
Jésus reprend :
« Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va plutôt trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples :
« J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »

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Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean                                                                  (Jn
                                                        20,19-31)

Ce même soir, le premier jour de la semaine,
les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient,
car ils avaient peur des Juifs.
Jésus vint, et il était là au milieu d'eux.
Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé,
il répandit sur eux son souffle
et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés,
ils lui seront remis ;
tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau)
n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il
leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je
ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau
dans la maison, et Thomas était avec eux.
Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta
main, et mets-la dans mon côté :
cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
1l y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits
en présence des disciples
et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez
que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu,
et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

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Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc                                                                     (Lc
                                                           24,13-35)

Le troisième jour après la mort de Jésus,
deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient,
Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? »
Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui
étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré,
ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël !
Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles
sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé
les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris !
Comme votre coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous :
le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux,
il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant en nous, tandis
qu'il nous parlait sur la route,
et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route,
et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.

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Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc
                                                     (Lc 24,36-53)

Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux,
et il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi !
Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os,
et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d'étonnement.
Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand
j'étais encore avec vous :
Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture :
les souffrances du Messie,
sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis.
Quant à vous,
demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus
d'une force venue d'en haut. »
Puis il les emmena jusque vers Béthanie et,
levant les mains, il les bénit.
Tandis qu'il les bénissait,
il se sépara d'eux et fut emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

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Livre des Actes des Apôtres                                                                               (Ac 2,1-11,
                                                           22-24)

Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques),
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain il vint du ciel un bruit
pareil à celui d'un violent coup de vent :
toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu
qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux.
Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d'autres langues,
et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem,
des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient dans la stupéfaction
parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient :
« Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
des bords de la mer Noire, de la province d'Asie,
de la Phrygie, de la Pamphylie,
de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici,
Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes,
tous nous les entendons proclamer dans nos langues
les merveilles de Dieu.
…
Hommes d'Israël, écoutez ce message.
Il s'agit de Jésus le Nazaréen,
cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission
en accomplissant par lui des miracles,
des prodiges et des signes au milieu de vous,
comme vous le savez bien.
Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu,
vous l'avez fait mourir en le faisant clouer à la croix
par la main des païens.
Or, Dieu l'a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort,
car il n'était pas possible qu'elle le retienne en son pouvoir.

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