LE CANCER - IN EXTENSO - ÉVOLUTION À LA RÉUNION JUSQU'EN 2011 SYSTÈME DE SANTÉ ET ÉTAT DE SANTÉ - ARS OCÉAN INDIEN
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Septembre 2013 n°3 In extenso Le cancer évolution à La Réunion jusqu’en 2011 Système de santé et état de santé Registre des Cancers à La Réunion
Plateforme d’Information des études en Santé (PIES) Le cancer évolution à La Réunion jusqu’en 2011 In ext enso Septem bre 20 13 n°3 Le cance évo à La R lution jusqu ’enéunion R Sommaire 2011 SyStèm e de Sa nté et état de Santé Registre des Can cers à La Réunion Préambule 4 I – Cancer et système de santé 5 Créée en mars 2012, la Plateforme d’Informations 1.1. Historique 5 II – État de santé - Cancérologie 20 des Etudes en Santé regroupe trois organismes 1.2. Prévention et dépistage 6 2.1. Incidence due au cancer 20 œuvrant dans le domaine de la Santé : 2.2. Hospitalisation pour cancer 23 1.2.1. Prévention 6 1.2.2. Dépistage 7 2.3. Mortalite pour cause de cancer 25 L’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) 1.2.3. Détection précoce 9 Conclusion 27 1.3. Diagnostic, ressources disponibles 10 ANNEXES 28 1.3.1. Le plateau technique d’imagerie 10 1.3.2. L’anatomie pathologique 11 Annexe 1 – Les dépistages organisés 28 L’Observatoire Régional de la Santé (ORS) 1.4. Les soins 12 Annexe 2 – Les incidences, données 1.4.1. Les modalités de prise en charge 12 du registre des cancers 34 1.4.2. Les médecins autour du cancer 13 Annexe 3 – Les hospitalisations pour cancer, 1.4.3. Les établissements autorisés 14 données du PMSI 38 La Cellule de l’InVS en Région (Cire OI) 1.4.4. Les réseaux 15 Annexe 4 – La mortalité, données des 1.4.5. Parcours de soins 15 certificats de décès de l’Inserm 48 1.5. La vie pendant et après le cancer 17 Sigles 54 1.5.1. Soins de support 17 Sources des données 55 1.5.2. Le suivi 18 1.5.3. Soins palliatifs 19 Sources bibliographiques 56 1.5.4. La réinsertion 19 Adresses utiles 57 ses missions •C entraliser les demandes d’études et éclairer J’ la Direction Générale sur leur pertinence ; ai le plaisir de vous présenter cette publication concernant le cancer à La Réunion. C’est le fruit du travail réalisé par les différents acteurs •R ecenser, mettre à disposition et valoriser les concernés par cette problématique de santé. Il présente une synthèse informations disponibles (données statistiques, études, diagnostics locaux) ; Edito d’une monographie des différentes facettes de la mise en œuvre des plans cancers, des spécificités de la population et de l’offre de prévention, du dépistage •R epérer et analyser les besoins en matière et des soins à la Réunion. d’observation, d’études et de diagnostic ; A l’approche du prochain plan cancer national, cette étude apportera, je le •O rganiser les complémentarités nécessaires souhaite, un éclairage sur l’évolution et la situation à La Réunion. pour la conduite des travaux prévus au programme de travail partagé ; Bonne lecture, • Réaliser ou coordonner les études ; Chantal de Singly, Directrice Générale de l’Agence • Présenter, diffuser et valoriser les travaux. de Santé Océan Indien
cancer et système de santé Préambule Le cancer est une pathologie polymorphe, attaquant tout type d’organe et touchant qualité dans la prise en charge d’un patient atteint du cancer. En outre, il insiste sur des 1.1. HISTORIQUE majoritairement les populations vieillissantes. perspectives nouvelles : Sa gravité n’est cependant pas liée à l’âge du • recherche avec l’organisation de partage Les différents plans cancers montrent • l’incitation au travail en réseau Parallèlement au plan 2003-2007, patient qui en est atteint mais à l’organe qu’il entre professionnels spécialisés de régions l’importance donnée au niveau national impliquant la participation active des le chapitre des autorisations du code touche, à son type histologique1 et au stade différentes, à cette pathologie puisqu’elle est dans spécialistes en oncologie regroupés de la santé publique octroyées par la auquel il est diagnostiqué. • implication des établissements, ouverture à la de nombreuses régions françaises la majoritairement au sein des CLCC tutelle aux établissements de santé ville, 1ère cause médicale de décès sur la mais effectuant des consultations fut enrichi. Ce qui se traduisit par Depuis 2000, la France s’est dotée d’une • importance du système d’information et période 2007-2009 pour les deux sexes avancées dans les hôpitaux généraux. moins d’équipements lourds et plus de confondus (source CépiDC Inserm). précision dans les activités. politique de lutte contre le cancer avec un amélioration de la lisibilité. La création de structures de Toutefois, les scanners, les IRM3, les premier plan (Gillot – Kouchner). Le Plan Cancer I Dès 1998, la conférence nationale gestions départementales mettant TEP4 et les gammas caméras restent 2003-2007 [1] a marqué une étape décisive en Nous sommes à l’aube d’un 3ème plan cancer qui de santé souhaite une organisation en place le dépistage organisé des soumis à autorisation. Ils sont tous identifiant le cancer comme priorité nationale et a été annoncé par le président Hollande à l’issue spécialisée, une coopération des divers principaux cancers fait partie de ces utiles dans le diagnostic et le suivi des en l’inscrivant en tant que chantier présidentiel d’un séminaire sur les inégalités sociales de professionnels dans la lutte contre le premières mesures. A La Réunion, la tumeurs. La précision dans les activités à un niveau de mobilisation sans précédent. santé en cancérologie, le 4 décembre 2012. Ce cancer et une prévention de l’alcoolisme structure Mammorun qui deviendra en particulier l’activité de traitement Ce plan en 70 mesures, doté de 600 millions nouveau plan 2013-2016 devrait insister sur la et du tabagisme, facteurs de risque ultérieurement Run Dépistages, est du cancer qui se localise dans des d’euros de financements publics nouveaux, avait prévention, la recherche et la vie après le cancer. reconnus de cette pathologie. créée en 2004. Le département de La établissements autorisés, sert de base à comme objectif de réduire en 5 ans la mortalité Réunion n’est donc pas en retard dans l’homogénéisation des pratiques et à la En 2002, les établissements de santé le travail en réseau, le dépistage et la qualité de celles-ci. par cancer de 20 %, grâce à la mise en œuvre de Dans ce contexte, il est apparu intéressant de sont incités à se regrouper en réseaux pluridisciplinarité puisqu’il s’engage En 2008, les révisions spécifiques des 7 axes stratégiques : faire l’état des lieux, pour ne pas dire le bilan, territoriaux autour des grands centres même dans une informatisation précoce SROS de 3ème génération ont consacré • rattraper le retard français en prévention ; de 10 années d’efforts à La Réunion dans ce universitaires ou des centres de lutte des fiches de réunions de concertation cette réorganisation des plateaux •m ieux organiser le dépistage ; domaine et de présenter les écarts principaux contre le cancer (CLCC). Le réseau pluridisciplinaire (RCP). techniques destinés aux traitements des • a pporter des soins de meilleure qualité centrés de notre région à la moyenne nationale. C’est ONCORUN est créé à la Réunion et cancers. sur le patient ; l’objet de cette monographie. Nous présenterons regroupe tous les établissements de Les établissements de santé doivent •p ermettre un accompagnement social plus les mesures préconisées au niveau national, santé de l’île mais également le centre faire connaître leur mode de La place de la recherche a toujours humain et plus solidaire ; les réalisations réunionnaises en termes de hospitalier de Mayotte (CHM). A défaut fonctionnement au sein du Centre de été valorisée mais son organisation •m ettre en place une formation plus adaptée ; structures et d’organisation ainsi que les de centre hospitalier universitaire (CHU) Coordination en Cancérologie (3C). interrégionale est maintenant fortement ou de CLCC, ONCORUN s’organise Le SROS III de l’Agence Régionale recommandée. •d évelopper la recherche ; principales données d’état de santé. Des focus autour de 3 centres spécialisés : la de l’Hospitalisation Réunion-Mayotte La meilleure prise en compte de • c réer l’Institut National du Cancer (création sur des mesures particulières seront mises en Clinique Sainte Clotilde, le Centre prévoit deux 3C territoriaux : un Nord l’anatomie pathologique, de la réalisée en 2005). annexes de cette monographie et d’autres feront Hospitalier Félix Guyon et le Groupe et un Sud. Mayotte et ses patients cytopathologie et des marqueurs l’objet de publications ultérieures. Hospitalier Sud Réunion (GHSR). Ces 2 ont le choix de leur rattachement. biologiques font également avancer L’évaluation du plan cancer 2003-2007 a montré derniers forment maintenant le CHU de Ces centres de coordination doivent la connaissance épidémiologique et qu’un tiers des mesures étaient pleinement la Réunion. notamment permettre aux patients permettent les avancées thérapeutiques. concrétisées, un autre tiers modérément ou Plan cancer 2009-2013 [2] : favoriser des atteints de cancer une équité d’accès C’est donc tout naturellement que le inégalement, le dernier tiers peu ou pas du mesures adaptées à la situation des DOM TOM. L’organisation des soins en cancérologie aux innovations thérapeutiques. plan actuel se focalise sur le suivi hors tout mis en œuvre. Les progrès à faire étaient Développer dans les DOM des filières de conformément à la circulaire DHOS/ de l’hôpital et à la vie après le cancer SDO/101 du 22 février 20052 est Cette recherche qualitative engendre incluant ainsi les progrès du dépistage notamment dans la coordination des soins. prise en charge du cancer appuyées sur la intégrée dans les volets cancer du la création en 2007 des réseaux et les prises en charge thérapeutiques En découle le rapport au Président de la mise en réseau des dispositifs existants entre Schéma Régional de l’Offre de Soins de régionaux de cancérologie. Ils ont pour dans les soins de support. République, comprenant des recommandations département : un schéma interrégional de la 3ème génération (SROS III). mission principale d’évaluer la qualité pour le Plan Cancer II (2009-2013) [2], remis cancérologie sera formalisé pour renforcer les des prises en charge. Les acteurs de par le professeur Grünfeld le 14 février 2009 et complémentarités locales de l’offre de soins, Le 1er plan cancer [1], accompagné la cancérologie de La Réunion et de ses orientations : développer l’accès aux soins sur place ou à de textes propres à l’hospitalisation a Mayotte décident de garder la même Les cancers plutôt que le cancer, en référence à proximité pour les patients cancéreux, ainsi insisté sur : appellation d’ONCORUN qui sert déjà la multiplicité des formes et évolutions de cette qu’à certaines techniques de recours et définir • une organisation recentrée autour au réseau « territorial » pour le réseau maladie. les conditions des transferts vers la métropole d’équipes spécialisées utilisant les régional de cancérologie. Cette décision données actuelles de la science ; entraîne encore des confusions dans Les cancers ou les personnes atteintes de ou les pays voisins. Sont concernées La Réunion • la création de l’Institut National du le partage des compétences et des cancers ? Avec en corollaire « Le médecin connaît et la collectivité départementale de Mayotte. Cancer (INCa) ; missions. la tumeur, le malade connaît sa vie ». Les mesures générales thématiques du plan cancer intègrent le renforcement de l’offre 2 irculaire DHOS/SDO/2005/101 du 22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie. Différents modes d’organisation des soins C Ce plan prend en considération les inégalités de soins des DOM. Elles concernent les doivent être mis en place au sein des établissements de santé, au sein des territoires de santé et au sein de chaque région. Les établissements face à cette maladie. Il propose de généraliser équipements lourds, le développement des de santé exerçant l’activité de traitement du cancer doivent garantir une organisation appuyée sur la pluridisciplinarité, l’utilisation des référentiels validés et sur un travail en réseau. Ils garantissent la réalisation des missions des centres de coordination en cancérologie (3C). Au niveau de certaines mesures comme le dispositif d’annonce soins palliatifs, les molécules onéreuses et la chaque région, le recours et l’accès à l’innovation et à la recherche clinique sont organisés au sein d’un pôle régional. Les filières de recours sont et la réunion de concertation pluridisciplinaire. mise en réseau. formalisées dans le SROS. Au sein des réseaux de cancérologie, la coordination entre établissement et avec la ville permet de structurer la prise Ces dispositions contribuent à une meilleure en charge de la majorité des localisations cancéreuses et la continuité des soins entre l’hôpital et le domicile. 3 Imagerie par Résonance Magnétique 1 Science qui étudie la structure microscopique, la formation et le rôle des tissus et des cellules des êtres vivants. 4 Tomographie par Émission de Positons 4 5
cancer et système de santé 1.2. Prévention et dépistage 1.2.1. Prévention 1.2.2. Dépistage La prévention du cancer recouvre Plan cancer 2009-2013 [2] : Cette thématique fait l’objet d’une Le dépistage est une démarche qui vise Un programme de dépistage du cancer l’ensemble des mesures préventives, les mesures relatives à la attention particulière dans le cadre à détecter, au plus tôt, en l’absence de du col de l’utérus est actuellement collectives ou individuelles, contre prévention des travaux d’élaboration des contrats symptômes, des lésions susceptibles d’être expérimenté. L’évolution des program les risques liés à cette pathologie. La Mesure 10 : poursuivre la lutte contre locaux de santé. cancéreuses ou d’évoluer vers un cancer. mes existants et la mise en place de prévention est un domaine dans lequel le tabac. L’intérêt de détecter plus précocement un nouvelles techniques de dépistage la France entend combler un retard par •D ans le cadre du renforcement de cancer est de mieux soigner le patient comme les tests immunologiques pour Mesure 11 : promouvoir des actions rapport à d’autres pays. Les divers plans la prévention à l’exposition aux et de limiter la lourdeur des traitements le cancer colorectal, la mammographie de prévention sur les liens entre cancers lui font une part de plus en plus rayonnements UV et dans une région et des séquelles éventuelles. Il est numérique pour le cancer du sein, le l’alimentation, l’activité physique et importante. particulièrement exposée, l’ARS OI aujourd’hui possible de dépister ou de test HPV (human papilloma virus) pour les cancers. soutient annuellement le programme : détecter précocement certains cancers. le cancer du col de l’utérus, s’appuient Que dit le plan cancer 2009-2013 Mesure 12 : renforcer la prévention « Vivre avec le soleil ». Ce programme, Le dépistage peut être réalisé soit dans sur l’évolution des connaissances et des cancers liés à l’environnement mis en œuvre en 2008, a pour objectif le cadre d’un programme organisé par les les recommandations des agences [2] : en particulier dans le domaine d’améliorer les connaissances, les autorités de santé publique comme pour sanitaires, des sociétés savantes et de « Il est possible d’agir pour diminuer professionnel. attitudes et les comportements de la le cancer du sein et le cancer colorectal, la Haute Autorité de Santé (HAS). l’incidence de certains cancers, par la réduction ou l’élimination des Mesure 13 : prévenir les cancers population réunionnaise en matière soit de façon individuelle à l’initiative du expositions aux facteurs de risque d’origine infectieuse. d’exposition et de protection solaire professionnel de santé ou du patient tel Les dépistages organisés du cancer de cancers. Il est aussi possible d’en en ciblant prioritairement les élèves le cancer du col de l’utérus, le mélanome du sein et du cancer colorectal sont diminuer la gravité, de faire baisser la d’écoles primaires (4-11 ans), de 6ème etc. systématiquement proposés tous les mortalité et d’améliorer la qualité ou et de 5ème (12-13 ans). deux ans aux personnes âgées de 50 à Qu’en est-il à La Réunion ? la durée de survie par le repérage de Plan cancer 2009-2013 [2] : 74 ans dans tous les départements de facteurs de susceptibilité individuelle, •U ne enquête de l’Observatoire les mesures relatives au France : celui du sein pour les femmes La question du dépistage du cancer de •D ans le cadre de la consommation le dépistage ou le diagnostic précoce. Régional de la Santé (ORS), menée dépistage et celui du colorectal pour les deux la prostate est posée de longue date au de tabac et de boissons alcoolisées, La loi «Hôpital, patients, santé, auprès des médecins du travail et des Mesure 14 : lutter contre les inégalités sexes. Ces dépistages doivent respecter niveau national, mais son efficacité en des actions d’information et de territoires » renforce la prévention des médecins généralistes de La Réunion d’accès et de recours au dépistage. des contraintes fortes de qualité et termes de santé publique n’a pas encore sensibilisation des jeunes en milieu principaux facteurs de risque du cancer. entre novembre 2012 et janvier de sécurité. Leur impact dépend du été établie. scolaire (primaire et secondaire) sont Mesure 15 : améliorer la structuration Plusieurs mesures prioritaires ont été 2013, a permis d’identifier une taux de participation. Malgré une menées depuis plusieurs années par du dispositif des programmes prises en faveur de la protection de la réelle méconnaissance du risque des nette progression depuis leurs mises des associations en partenariat avec le nationaux de dépistage organisé des santé environnementale, des femmes et maladies professionnelles, notamment en place, leur intérêt n’est pas encore Pourquoi un dépistage individuel ? Rectorat de La Réunion. Les parents cancers. de certaines populations vulnérables. les cancers professionnels, par suffisamment compris. De nouvelles sont associés à la réalisation de ces Mesure 16 : impliquer le médecin La mise en œuvre de la prévention des l’ensemble des acteurs concernés et stratégies doivent être déployées afin À côté des programmes organisés visant actions mais leur mobilisation au sein traitant dans les programmes cancers, qu’elle vise des déterminants un suivi insuffisant des expositions que le plus grand nombre y participe, des personnes à risque moyen, des des établissements scolaires reste nationaux de dépistage et garantir ou facteurs de risque individuels ou professionnelles sur l’île [3]. notamment pour limiter autant que actions et recommandations doivent difficile. l’égalité d’accès aux techniques les environnementaux, requiert le dévelop possible les effets des inégalités être développées pour prendre en •M ésothéliome (amiante) : à la suite plus performantes sur l’ensemble du sociales qui freinent la participation à compte des risques aggravés ou des pement de stratégies diversifiées indivi •D ans le cadre du programme de la mise en place de la déclaration territoire. ces dépistages. Ils doivent aussi intégrer susceptibilités particulières, lorsque les dualisées ou collectives, s’appuyant sur alimentation, activité physique, la mobilisation de professionnels de obligatoire (31ème maladie) au niveau Mesure 17 : assurer une veille les progrès techniques en maintenant moyens de dépistage et les bénéfices nutrition santé (PRAANS), multiples disciplines et de la société national, l’ARS OI, en collaboration scientifique et améliorer les les exigences de qualité et de sécurité. attendus le permettent. l’ARS accompagne et appuie le civile. Les professionnels de santé avec l’INVS et ONCORUN, met en connaissances en matière de développement d’actions visant à de première ligne, en particulier les place en 2012 un groupe de travail détection précoce des cancers. promouvoir les repères nutritionnels, médecins traitants, sont les plus à dont la 1ère phase est de connaître à favoriser la pratique d’une activité même de réaliser plus efficacement le les risques d’exposition dans les îles physique régulière et à améliorer la repérage des expositions aux risques de de La Réunion et de Mayotte. qualité de vie des personnes atteintes Qu’est-ce qu’un dépistage organisé cancers, de recommander les moyens de de pathologies liées à la nutrition réduction des risques et de proposer les •L es campagnes de communication du (obésité, surpoids, diabète, maladies Un dépistage ne bénéficie d’une dépistages nécessaires (individuels ou ministère de la santé sur la promotion cardiovasculaires…). L’ARS OI organisation nationale que lorsque le dans le cadre du dépistage organisé). » du dépistage sont relayées au niveau soutient également le déploiement rapport coût-bénéfice est démontré local : « Mars bleu » pour le cancer du programme « Manger, bouger pour une certaine tranche d’âge de la colorectal et « Octobre rose » pour pour ma santé » à destination des population. Suite à des expériences le cancer du sein. Actuellement enseignants du 1er degré. Des actions pilotes, des stratégies de dépistage le dépistage du col de l’utérus est de promotion des fruits et légumes en validées existent. Elles ont prouvé leur en phase d’expérimentation à La lien avec les producteurs (semaine de efficacité en termes d’impact sur la Réunion. la « fraich’attitude ») sont également mortalité et ont conduit à la mise en développées. place de programmes nationaux : le dépistage du cancer du sein en 2004 et celui du cancer colorectal en 2008. 6 7
cancer et système de santé • Les structures de gestion du dépistage organisé Créées par arrêté du 29 septembre Actuellement, les seuls dépistages Précédemment elle se nommait Dépistage du cancer du sein dépistées a augmenté de 33 %. Dès cancer le plus fréquent chez la femme 2006, les structures de gestion des systématiques organisés déployés MAMMORUN, ayant été créée pour 2006, plus d’une réunionnaise sur (le 3ème à La Réunion en 2006 – source dépistages organisés des cancers sur l’ensemble du territoire national gérer le dépistage du cancer du sein. Le dépistage du cancer du sein deux âgée de 50 à 74 ans a adhéré à Registre des cancers de La Réunion) sont définies comme l’instance sont ceux des cancers du sein et consiste à inviter toutes les femmes ce programme de dépistage. Le taux et se place au 13ème rang des décès par opérationnelle assurant l’organisation du colorectal. Cinq départements âgées de 50 à 74 ans à faire pratiquer de participation est ainsi de 51 % en cancer (source Inserm CépiDC). locale des dépistages organisés des historiques béné ficient du double RUN DEPISTAGES est une asso une mammographie chez un radiologue 2010/2011 et approche 60% en 2012. cancers à l’échelle d’un ou de plusieurs financement pour le dépistage organisé ciation loi 1901 à but non lucratif spécifiquement agréé. Ce dépistage Il est similaire à celui de la métropole Pour démontrer la faisabilité et départements. La structure de gestion du cancer du col de l’utérus. Une subventionnée par le Ministère de la réalisé tous les 2 ans comprend une (52 % en 2010). Ce dépistage a permis évaluer le rapport coût- bénéfice, une peut recevoir des financements de expérimentation sur treize départements santé et les instances locales afin de mammographie à deux incidences de détecter 691 cancers du sein sur la expérimentation du dépistage du cancer diverses sources, notamment la ligue est en cours pour juger de l’intérêt et valoriser le dépistage et faire reculer le ainsi qu’un examen clinique des seins période 2004/2011, correspondant à du col de l’utérus a été mise en place contre le cancer et les conseils généraux. des modalités d’une généralisation du cancer du sein, du colon et récemment et d’une seconde lecture des clichés une moyenne annuelle de 4 cancers pour dans 13 départements. La Réunion Mais la base de son budget annuel est dépistage systématique organisé du du col de l’utérus. Elle vise, avant mammographiques par un second 1 000 femmes dépistées par campagne. a été volontaire et retenue pour le une dotation mixte État et Assurance col de l’utérus. La Réunion est l’un des tout, les hommes et les femmes âgés radiologue. A La Réunion, le dépistage sérieux de sa structure de gestion et Maladie. départements de cette expérimentation de 50 à 74 ans. En effet, c’est dans du cancer du sein existe depuis 2004. l’intérêt manifesté par sa communauté qui s’achève en 2013. cette tranche d’âge que la formation Ses campagnes se font sur 2 années Dépistage du cancer du col de médicale. L’implication du médecin Chaque dépistage organisé fait, lors de cancer et son dépistage sont le plus consécutives. traitant et celle du gynécologue est l’utérus de sa généralisation nationale, l’objet importants. primordiale pour la réalisation du frottis. d’une publication au Journal Officiel La structure de gestion de La Le renforcement de l’implication des d’un cahier des charges par une annexe Le cancer du sein est le premier cancer Le dépistage du cancer du col de Réunion : RUN DEPISTAGES féminin en termes d’incidence en médecins traitants dans les dispositifs au décret de 2006. La structure de l’utérus consiste à inviter les femmes France (53 000 nouveaux cas en 2011 de programmes nationaux de dépistage gestion se doit de suivre ce cahier des âgées de 25 à 65 ans à faire pratiquer La structure de gestion de La Réunion organisé des cancers est l’un des charges. Des réunions régulières et une – source INCa) et demeure la principale un frottis. Les deux premiers frottis se nomme RUN DEPISTAGES depuis objectifs nationaux. «convention» annuelle accompagnent la cause de mortalité par cancer chez les sont réalisés à 1 an d’intervalle. l’extension de son champ d’activité prise en compte des évolutions. femmes françaises (11 289 décès en S’ils sont normaux, le dépistage est au dépistage du cancer colorectal. A ce jour, il n’y a pas assez d’historique 2010 – source Inserm-CépiDC). recommandé tous les 3 ans. Il est et de recul pour pouvoir analyser de réalisé par un médecin. Actuellement, Le dépistage du cancer du sein a façon pertinente les données relatives à ce dépistage organisé est expérimenté bénéficié de l’investissement du ce dépistage. A noter toutefois que sur dans 13 départements français dont médecin traitant grâce aux engagements l’année 2011, il y a eu 74 367 actes celui de la Réunion où il a débuté en • Les cancers faisant l’objet d’un dépistage organisé en 2011 à La Réunion : conventionnels conclus depuis 2006 juillet 2010 jusqu’en 2013. remboursés au titre d’un frottis (source : Assurance maladie). et à son rôle important concernant colorectal, sein et col de l’utérus5 l’identification des niveaux de risque. Depuis 30 ans, l’incidence annuelle Une analyse plus fine et détaillée Dépistage du cancer du colorectal Le médecin traitant est au cœur du de l’ordre 160 000 individus, est de du cancer du col de l’utérus en France des résultats de chacun de ces dispositif de dépistage du cancer 21 %. Parallèlement au dépistage du Près de 45 000 femmes ont été est en recul (2 820 nouveaux cas en dépistages se trouve en annexes de colorectal puisqu’il recueille le cancer du colorectal, plus de 23 000 dépistées en 2010/2011 à La Réunion. Le dépistage du cancer du colon se 2011 – source INCa). Il est le 12ème cette monographie. consentement du patient, évalue les réunionnais ont été remboursés par Depuis 2004, le nombre de femmes base sur la recherche de sang dans les selles. Le cahier des charges prévoit situations d’exclusion et remet le l’assurance maladie au titre d’un acte l’invitation de tous les hommes et test, en expliquant les modalités de biologique de recherche de sang dans femmes âgés de 50 à 74 ans à se réalisation et conséquences en cas de les selles. De fait, si on ajoute ces rapprocher de leur médecin traitant qui positivité. Il est également en première personnes au public ayant participé leur remettra un kit de dépistage. A La Réunion, il a débuté au 2nd semestre ligne dans la gestion des faux positifs et faux négatifs du dépistage. au dépistage organisé, ce sont plus de 56 000 personnes qui ont effectué un 1.2.3. Détection précoce 2008. Les campagnes de dépistage se dépistage du cancer colorectal, soit Les actions relatives à la détection • la validation de nouveaux tests ou font sur 2 années consécutives. Sur la période 2009-2010, plus de 35 % de la population réunionnaise. précoce de ces cancers, plus ou moins stratégies de dépistage. Qu’en est-il à La Réunion ? 176 000 réunionnais âgés de 50 à 74 Les données partielles de 2011 applicables selon les localisations Le cancer colorectal se situe au 3ème ans ont été invités à se faire dépister montrent une amélioration à la Réunion concernées, comportent : La mise en place d’une veille scientifique Dans ce cadre, on peut noter à la rang des cancers dans la population et près de 33 000 d’entre eux ont mais restent bien en deçà du taux cible • le renforcement de l’information de la et de programmes de recherche doit Réunion l’organisation annuelle par française (40 500 nouveaux cas en adhéré au programme de dépistage. espéré (60%). Grâce au dépistage population générale, permettre de faire évoluer les dispositifs les dermatologues de la journée de 2011 – source INCa) et au 3ème rang Le taux de participation départemental organisé, 55 cancers colorectaux ont été • la formation et l’implication de de dépistage organisé. Certains cancers détection précoce des cancers de la des décès par cancer (12 655 décès en au dépistage organisé pour cette découverts soit un taux de 0,35 cancers plusieurs catégories de professionnels font l’objet de recommandations de peau (mélanome notamment). 2010 – source Inserm-CépiDC). période, rapport entre le nombre pour 1 000 personnes dépistées. de santé, dépistage ou de détection précoce à d’adhérents et la population cible Insee • l’amélioration du diagnostic précoce titre individuel. et la mise au point des marqueurs d’évolutivité, 5 Sources : Run Dépistages 8 9
cancer et système de santé 1.3. Diagnostic, ressources disponibles Les modes de révélation des cancers Un certain nombre de procédures d’extension complet de la pathologie Les examens radiographiques •L e scanner est l’un des examens La médecine nucléaire et la TEP sont multiples et variés selon la diagnostiques privilégiées permettent cancéreuse (recherche d’évolution à standards, la mammographie indispensable au diagnostic des symptomatologie. Le diagnostic de d’obtenir rapidement, avec un minimum distance) afin d’en déterminer le stade qui et le scanner tumeurs profondes (crâne, cou, La mise en place d’une TEP à la Réunion certitude repose sur l’histologie ou d’effets secondaires pour le patient, une conditionne le choix du traitement. thorax, abdomen ou pelvis). Il détecte a nécessité, au préalable, la création cytologie pour certaines hémopathies. certitude du diagnostic et de faire le bilan La suspicion diagnostique du cancer les lésions dont la taille est supérieure d’un cyclotron, compte tenu de la demi- se fait souvent sur des images à 1 cm. Il permet d’effectuer des vie des radionucléides nécessaire au caractéristiques ou probabilistes. biopsies radioguidées. Grâce aux fonctionnement et de l’éloignement • La radiographie pulmonaire est un scanners hélicoïdaux et multi- des fabrications européennes. Cette 1.3.1. Le plateau technique d’imagerie examen simple et très utile pour le barrettes, les artéfacts entraînés par les mouvements de la respiration sont réalisation exceptionnelle a bénéficié de diagnostic de tumeurs primitives du crédits européens pour l’investissement Le plan cancer 2009-2013 [2] universitaires à forte activité cancé • é laborer des recommandations sur poumon, de métastases pulmonaires éliminés et le seuil de détection des mais la production de la dose nécessite prévoit rologique permettra d’inscrire l’imagerie les indications et les techniques et des localisations pleurales. lésions pathologiques abaissé avec des un accompagnement financier continu dans la politique de site portée par la d’imagerie en cancérologie, prenant C’est également un examen utile temps et donc des doses d’irradiations important au vu du nombre d’examens Mesure 21.4 : faciliter l’accès au recherche et de développer des réseaux en compte la nécessité de mieux pour visualiser des complications diminuées6. Il y a 10 scanners à La lié à la population cible. diagnostic et à la surveillance des d’imagerie permettant la transmission contrôler la douleur liée aux actes infectieuses ou post-radiques. Réunion et le parc est récent. cancers via l’imagerie et les TEP. L’accès à une imagerie de qualité est d’images. Cela signifie : guidés par l’imagerie (Société • Les radiographies osseuses standards La médecine nucléaire est fondamentale indispensable au diagnostic et à la • modifier les SROS 3ème génération pour française de radiologie, labellisation objectivent soit une tumeur primitive, L’IRM dans les bilans d’extension. Le service surveillance de nombreux cancers. Le intégrer l’objectif de 10 machines IRM HAS / INCa), soit plus souvent des métastases. de médecine nucléaire est au CHU site nombre et la répartition des scanners et par million d’habitants dans chaque • mettre à disposition en région, d’ici • La mammographie constitue l’examen L’IRM donne des résultats intéressants Nord. Il possède 3 gammas caméras des TEP sont aujourd’hui adéquats. En région française en mars 2011, soit 2013 dans le cadre de l’existant ou de choix pour diagnostiquer un cancer pour les tumeurs neurologiques et et 1 TEP scan. La TEP-scan associe à revanche, le nombre et la répartition des 74 machines supplémentaires par des prévisions ci-dessus, soit une IRM du sein chez la femme ménopausée. osseuses ainsi que pour la détection des l’imagerie en coupe des imprégnations appareils d’IRM restent insuffisants. De rapport aux SROS actuels, disposant de larges plages dédiées Le parc des mammographies de cancers du sein chez la femme jeune. Il tumorales par radionucléides. C’est plus, les IRM et les TEP constituent des • a ugmenter le parc d’IRM à 12 machines à la cancérologie, soit une IRM La Réunion est conforme aux y a 6 IRM sur l’île de La Réunion et ce notamment l’examen de choix dans le outils importants pour la progression de par million d’habitants d’ici 2013, dédiée permettant d’implémenter recommandations de l’ANSM nombre devrait être doublé à l’issue du bilan des métastases. la recherche en cancérologie. soit 39 machines supplémentaires, des programmes de recherche en (AFSSAPS). SOS-PRS 2012-2016. À ce titre, l’accès à une machine IRM dans les 10 régions françaises ayant utilisation conjointe CHU/CLCC, dédiée au niveau des établissements la mortalité la plus élevée par cancer, • suivre les délais d’attente pour les examens scannés et IRM réalisés. Carte 1 : L e plateau technique d’imagerie de La Réunion est de qualité. 1.3.2. L’anatomie pathologique Equipements lourds Le diagnostic de certitude de tout Le bilan d’extension repose sur des Clinique Saint-Vincent autorisés au 1er janvier 2012 cancer repose sur les données du données d’imagerie éventuellement CHU site Nord pathologiste. Médecin, il interprète isotopique et sur les confirmations Scanner au microscope les lames réalisées à éventuelles du pathologiste. Une fois Clinique IRM partir d’une biopsie ou d’une exérèse le bilan d’extension réalisé, la phase Jeanne d'Arc Clinique Ste-Clotilde TEP opératoire. Parfois c’est la cytologie de diagnostic se termine. Le dossier Gama camér a qui est démonstrative, notamment pour du patient est présenté en réunion de Caisson certaines hémopathies. L’évolution concertation pluridisciplinaire (RCP) ces dernières années des techniques pour définition du traitement. CH Gabriel Martin Territoire de santé Nord-Est de radiologie interventionnelle et Malgré le nombre restreint de d’endoscopie ont permis d’améliorer de pathologistes, les RCP de La Territoire de santé Ouest Clinique St-Benoit manière importante le diagnostic des Réunion disposent des données des cancers. anatomopathologistes pour chaque patient. Les sites du CHU ont un L’anatomopathologie vise non seule laboratoire d’anatomopathologie et ment à établir le diagnostic du 4 cabinets libéraux sont installés à Territoire de santé Sud cancer et de son « type », mais aussi La Réunion (1 à Saint-Pierre et 3 à d’en déterminer les caractéristiques Saint-Denis). Ils assurent les examens précises (différentiation, mutation,…). de Mayotte. S.C.M. Scanner Sud Ses données aident à mettre en œuvre les thérapeutiques les plus efficaces pour chaque cas. N 0 6 12 km Champ : Réunion CHU site Sud Source : ARS OI Exploitation : groupe projet cancer 6 ’est également l’outil de définition en radiothérapie des volumes et des doses d’irradiation. Dans ce cas, il s’agit de C scanner dédié à cet usage, non soumis à autorisation des ARS et dont l’utilisation diagnostique est proscrite. 10 11
cancer et système de santé 1.4. LES SOINS Il est recommandé que l’ensemble de la prise en charge soit suivi par le médecin L’organisation des soins en cancérologie comprend les établissements de santé Groupement Hospitalier Est Réunion) et un 3C Sud (autour du CHU site Sud avec la 1.4.2. Les médecins autour du cancer traitant qui est à l’origine du diagnostic, autorisés à l’activité de traitement du clinique Durieux). Les 3C sont chargés de Le plan cancer 2009-2013 [2] aussi par des biologistes médicaux et des voire du dépistage. Cependant, l’activité cancer et ceux qui leur sont associés. l’organisation des RCP et de la validation prévoit généticiens pour des caractérisations de traitement des patients atteints de Ils doivent coordonner leurs efforts des décisions qui y sont prises. encore plus fines. Mesure 20 : soutenir la spécialité cancer fait l’objet de recommandations grâce aux centres de coordination de Un travail mené en 2006 dans toutes d’anatomopathologie. nationales qualitatives émises par cancérologie (3C). Depuis le SROS III, les régions françaises par la FNORS l’INCa et d’une règlementation précise. La Réunion en compte deux : un 3C [10] Mesure 24 : Répondre aux défis (Fédération Nationale des ORS) [4], L’objectif affirmé des plans Cancer est Nord (autour du CHU site Nord et de la démographiques des professions et a montré la difficulté de dénombrer de garantir à chaque patient un parcours clinique Sainte Clotilde avec le CH Gabriel former à de nouvelles compétences. précisément les professionnels de soins personnalisé et efficace. Martin, la clinique des Orchidées et le impliqués dans la prévention, le La prise en charge des cancers relève dépistage, le diagnostic et le traitement de diverses spécialités médicales. des affections cancéreuses. Elle est assurée d’une part, par A La Réunion, au 1er janvier 2012, 10 des professionnels qui consacrent 1.4.1. Les modalités de prise en charge la totalité de leur activité à la anatomo-cytopathologistes sont en exercice (5 publics et 5 libéraux), ainsi Les établissements de santé doivent Leur respect est donc obligatoire pour 2. L a mise en place de la concertation cancérologie (oncologues médicaux et que 9 oncologues/hématologues. Selon remplir plusieurs catégories d’exigences la pratique de ces quatre modalités qui pluridisciplinaire (RCP), garantissant radiothérapeutes) et d’autre part, par la DREES [5], une diminution des L’ARS OI a inscrit le soutien à l’anato pour traiter les cancers : sont : à la personne malade que le des professionnels compétents en professionnels devrait être observée sur mopathologie dans son Programme • mettre en œuvre des mesures • la chirurgie des cancers ; traitement qu’on lui propose est le cancérologie (hématologues, pneu la période de 2008 à 2020, puis une des Systèmes d’Information et de transversales de qualité qui garan • la radiothérapie externe et curiethé fruit d’une réflexion entre plusieurs mologues, gastroentérologues, derma augmentation de 2020 à 2030. De Télémédecine et prévoit, par des tissent la qualité de la prise en charge rapie ; professionnels de santé. tologues, pédiatres, chirurgiens, fait, en 2030 nous serions au même applicatifs de télétransmission, un de la personne malade pour toutes les • l’utilisation thérapeutique de sources gynécologues…). Le diagnostic des 3. L a remise à la personne malade d’un niveau qu’en 2008. Les professionnels soutien et une valorisation du travail des pathologies cancéreuses ; non scellées ; cancers est assuré essentiellement par programme personnalisé de soins impliqués dans la cancérologie seront anatomopathologistes. • mettre en œuvre des critères • la chimiothérapie ou autres traitements les anatomo-cytopathologistes, mais (PPS) détaillant les traitements également concernés. d’agrément spécifiques pour les médicaux spécifiques. proposés et leur calendrier de mise principes thérapeutiques du cancer ; en œuvre. • et atteindre un seuil annuel d’acti Six mesures transversales de qualité 4. L e suivi des référentiels de bonne vité minimum pour certains types de fondées sur l’objectif d’une prise en pratique clinique (meilleur traitement Tableau 1 : Principaux professionnels concernés par les cancers à La Réunion au 1er janvier 2012 traitement (chimiothérapie, radio charge globale dès le diagnostic initial, pour une maladie donnée, à un stade thérapie et certaines spécialités garantissent aux patients le bénéfice donné). chirurgicales). des mesures suivantes : 5. L ’accès pour la personne malade à La Réunion Métropole 1. L a mise en place du dispositif Les décrets relatifs à l’organisation 7 des soins « de support ». d’annonce : dispositif garantissant Effectifs Densité 2012 Densité 2012 des soins en cancérologie précisent les un meilleur accompagnement de la 6. L ’accès pour la personne malade aux quatre modalités soumises à autorisation traitements innovants et aux essais au 01/01/2012 (pour 100 000 hab.) (pour 100 000 hab.) personne malade et de ses proches et les mesures transversales de qualité. lors de l’annonce de la maladie. cliniques. Médecins spécialistes libéraux et salariés Ces conditions s’appliquent à l’ensemble des pratiques thérapeutiques. Les décrets précisent également que Anatomo-cytopathologistes les établissements de santé devront être (ils assurent aussi les examens 10 1,2 2,4 membres d’une coopération régionale : de Mayotte) réseau régional ou territorial de cancérologie (qui regroupe localement Oncologues et hématologues 9 1,1 1,8 plusieurs établissements ayant une activité en cancérologie). Le réseau Radiothérapeutes 7 0,6 1,2 régional devra avoir fait l’objet d’une reconnaissance par l’INCa. A La Réunion, Gynécologues obstétriciens 24,6 28,2 81 ONCORUN a été reconnu par l’INCa réseau et Gynécologues médicaux (femmes 15 ans ou plus) (femmes 15 ans ou plus) régional de cancérologie (RRC) en 2011. Professionnels de santé libéraux Médecins généralistes 789 94,2 99 7 écret n°2007-388 du 21 mars 2007 relatif d Infirmiers 1 372 163,7 140,4 aux conditions d’implantation applicables à l’activité de soins de traitement du cancer et le décret n° 2007-389 du 21 mars 2007 relatif Champ : Réunion aux conditions techniques de fonctionnement Sources : RPPS / INSEE estimation population 2012 / DREES - Les médecins au 1er janvier 2012 applicables à l’activité de soins de traitement Exploitation : groupe projet cancer du cancer. 12 13
cancer et système de santé 1.4.3 Les établissements autorisés 1.4.4. Les réseaux Le Réseau Régional de Cancérologie l’Agence de Santé de l’Océan Indien. • l’aide à la formation continue des A La Réunion, sept établissements sont autorisés à traiter le cancer au 1er janvier 2012. (RRC) de La Réunion, nommé Le RRC n’est pas un réseau de soins professionnels de santé ; ONCORUN, a été créé en 2002. Il puisque l’organisation des soins et le • le recueil des données et l’évaluation G.H. C.H. C.H.U. C.H.U. Clinique Clinique Clinique met en partenariat les Centres de classement des établissements de santé des pratiques en cancérologie. Coordination en Cancérologie (3C), au sein des différents niveaux de prises Est Gabriel Site Site Durieux Ste-Clotilde des les sites de proximité et les membres en charge graduées sont du ressort des Le Réseau ONCORUN repose sur un Réunion Martin Nord Sud Orchidées associés. Il couvre les îles de Mayotte et organismes de tutelles concernés, dans système d’information qui permet de Digestifs X X X X X de La Réunion. le cadre du SOS-PRS. créer pour chaque patient un Dossier Communicant en Cancérologie (DCC) Chirurgie des cancers Gynécologiques X X X X Les RRC ont été mis en place pour ONCORUN organise de manière parfaitement sécurisé, qui peut être Mammaires X X X X X contribuer à assurer aux patients opérationnelle la coordination des consulté à tout moment, avec l’accord une égalité d’accès aux soins et acteurs et des actions menées en du patient, par son médecin traitant et Urologiques X X X X des prises en charge de qualité. Ils cancérologie. Durant l’année 2011, les médecins spécialistes : chirurgiens, Thoraciques X X X veillent à la coordination des acteurs ONCORUN a renforcé et pérennisé cancérologues, spécialistes d’organes. X X de la cancérologie au niveau régional. certaines actions des années Ce dossier comprend plusieurs O.R.L. et Désormais l’appartenance à un RRC est précédentes, correspondant aux cinq volets dont l’observation initiale, les maxillo-faciale une obligation pour les établissements axes majeurs des objectifs des RRC à consultations de surveillance et les De l’enfant X publics et privés qui veulent traiter des savoir : fiches des Réunions de Concertation Chimiothérapie X X X patients atteints de cancer. • la promotion et l’amélioration de la Pluridisciplinaire (RCP) avec le Avec les mêmes adhérents, ONCORUN qualité en cancérologie ; programme personnalisé de soins (PPS) Radiothérapie X X est également le Réseau Régional de • la promotion d’outils de communication remis au malade. Sources non scellées X Cancérologie (RRC) et a fait à ce titre communs au sein de la région ; l’objet d’une décision de reconnaissance • l’information des professionnels A ce jour, l’ensemble du DCC n’est pas par l’INCa selon une procédure mise en de santé, des patients et de leurs déployé pour tous les cancers. Champ : Réunion place en janvier 2010, avec l’accord de proches ; Sources : ARS OI - DIR Exploitation : groupe projet cancer Carte 2 : L es établissements autorisés à La Réunion au 1er janvier 2012 1.4.5 Parcours de soins Figure 1 : Parcours de soins du patient – source : ONCORUN CHU site Nord Type d'autorisation pour Après la phase diagnostique vient Clinique de Sainte-Clotilde le traitement du cancer 2. Les examens médicaux le temps de l’annonce au travers du complémentaires [imageries, radio, au 1er janvier 2012 dispositif d’annonce. Celle-ci ne peut scanner, IRM, bilan biologique, prélèvement (biopsie)] être complète qu’avec le compte- Chirurgie rendu de la RCP. Le patient pourra Clinique alors participer à l’organisation de son 1. Consultation par un Radiothérapie généraliste ou un des Orchidées parcours personnalisé de soins. Ce Chimiothér apie spécialiste (oncologue) dernier fait l’objet d’une formalisation 3. RCP + DCC Sources non scellées par un PPS remis au patient et au Territoire de santé Nord-Est médecin traitant. Le PPS comporte les CH Gabriel Martin précisions nécessaires aux différentes étapes thérapeutiques du patient dont les numéros à appeler en cas d’urgence. Territoire de santé Ouest CH Est Réunion 4. Décision 8. Suivi du patient Territoire de santé Sud Clinique Durieux 5. Consultation - information 6. Remise du PPS du patient (Plan Personnalisé N de Soins) 7. Traitement 0 6 12 km Champ : Réunion Source : ARS OI 14 Exploitation : groupe projet cancer CHU site Sud 15
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