Diagnostics phytosanitaires et mécaniques - Commune de MONTREUIL-SOUS-BOIS Parc des Beaumonts
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Commanditaire :
EPT Est Ensemble
100, avenue Gaston Roussel
93 232 Romainville Cedex
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Diagnostics phytosanitaires et mécaniques
Commune de MONTREUIL-SOUS-BOIS
Parc des Beaumonts
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iéti - 23, rue Raspail
94200 Ivry-sur-Seine Octobre 2019
Diagnostic phytosanitaire et mécanique
Commune de Montreuil-sous-Bois
Parc des Beaumonts
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Sommaire
I. La mission : contexte, objectifs et méthodologie ..................................................... 3
1. Situation du patrimoine étudié ........................................................................................3
2. Objectifs de la mission.....................................................................................................4
3. Méthodologie employée ...................................................................................................4
II. Caractéristiques et environnement du patrimoine arboré .................................... 9
1. Secteur horticole ............................................................................................................ 10
2. Secteur forestier ............................................................................................................. 13
3. Attraits écologiques, paysagers du parc ...................................................................... 14
III. Bilan sanitaire et mécanique ................................................................................. 15
1. Etat général des arbres isolés ....................................................................................... 15
2. Les principales altérations constatées ......................................................................... 17
3. Pathologies - affections parasitaires – attaques .......................................................... 21
IV. Gestion des arbres et interventions préconisées ................................................ 32
1. Avenir du patrimoine arboré .......................................................................................... 32
2. Préconisation de gestion ............................................................................................... 33
3. Estimation financière ..................................................................................................... 41
Conclusion ....................................................................................................................... 42
Liste des annexes ............................................................................................................ 43
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I. La mission : contexte, objectifs et méthodologie
1. Situation du patrimoine étudié
La mission a pour but la réalisation d’un inventaire et d’un diagnostic phytosanitaire et mécanique du
patrimoine arboré du Parc des Beaumonts.
Dans le schéma suivant est localisé le site d’étude :
Parc des Beaumonts
© Google maps
© Google earth
Schéma 1 : Localisation du site d’études
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2. Objectifs de la mission
L’Etablissement public Est Ensemble a en charge la gestion du parc des Beaumonts, parc ouvert
qui attire des visiteurs de tout âge et des usages divers : sports, lecture, promenade. Ainsi, il se doit de
mener les interventions visant à assurer la sécurité des biens et des personnes qui fréquentent le site tout
en garantissant la pérennité du patrimoine arboré qu’il gère. Ce d’autant plus au regard de la richesse
écologique mise en lumière qui inscrit le parc dans le réseau NATURA 2000.
Le présent rapport a donc pour ambition de répondre à plusieurs objectifs :
• Apporter des informations sur l’état sanitaire et mécanique de ce patrimoine arboré ;
• Assurer la sécurité des biens et des personnes ;
• Assurer la pérennité du patrimoine arboré.
3. Méthodologie employée
Diagnostic arbres isolés, marquant
La mission de décompose en quatre temps :
• Inventaire et diagnostic visuel ;
• Investigation complémentaire optionnelle;
• Analyse des données en tenant compte du contexte ;
• Conclusions sur la dangerosité des arbres et gestion à mettre en oeuvre.
L’inventaire est réalisé grâce aux outils classiques (dendromètre et ruban). Le diagnostic est visuel et
permet de considérer de façons intégrées les caractéristiques sanitaires, ontogéniques et mécaniques de
l’arbre. Les outils utilisés sont le marteau pour le test au choc (résonance du tronc) et les jumelles pour
l’exploration de la couronne.
Les investigations complémentaires sont essentiellement de deux natures :
• Estimation de l’étendue des lésions (résistographe par exemple) au niveau suspecté
(collet, tronc ou couronne).
• Exploration de la couronne à l’aide d’un grimpeur;
L’analyse des données permet d’évaluer l’état général de l’arbre tant du point de vue
physiologique que mécanique.
Une note d’évaluation, avec code couleur, est ainsi attribuée à chaque sujet diagnostiqué permettant
de graduer leur niveau de défaillances.
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Tableau 1 : Notation de l’état sanitaire et mécanique des arbres et des parties de l’arbre
Etat physiologique
Note
Description physiologique Description mécanique
ou mécanique
Arbre ou partie de
Arbre de bonne vigueur sans défaillance Aucuns défauts apparents
1 l’arbre dont l’état
physiologique (parasite – dépérissement) ou bien mineurs
est excellent
Arbre avec une vigueur satisfaisante –
Défaut présent mais
Arbre ou partie de dépérissement ponctuels ne déstructurant
2 n’altérant pas la solidité de
l’arbre en bon état pas le houppier et/ou problèmes de
l’arbre
parasites non impactant
Arbre affaibli avec dépérissement d’axes
Arbre ou partie de secondaires voire principaux déstructurant Altérations significatives
3 l’arbre avec un état et clairsemant le houppier et ou/ problèmes impactant la tenue
médiocre parasitaires conduisant à une défoliation ou mécanique de l’arbre
une perte majeure de photosynthèse
Arbre ou partie de Difficultés mécaniques avec
Défaillance physiologique marquée avec
4 l’arbre en mauvais évolution irréversible à
dépérissement partiel ou global du houppier
état court terme.
Problème de tenue
Arbre ou partie de
mécanique importante
5 l’arbre en très Arbre sec sur pied
impliquant une action
mauvais état
immédiate
En annexe, se trouve l’ensemble des données dendrométriques et d’évaluation des sujets
diagnostiqués ainsi que les préconisations de gestion.
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Espérance de maintien
L’espérance de maintien est appréciée au regard des défauts et leur probable évolution et dans une logique
de sécurité pour les usagers des sites expertisés.
Les niveaux suivants sont appliqués :
Espérance >10 ans Espérance entre 5-10 Espérance < 5 ans Espérance < 1 an Aucune espérance de
Evolution non limitée. ans Altération irréversible Altération irréversible et maintien
Aucun risque de Altération irréversible mais d’évolution d’évolution rapide sur Arbre mort ou
dangerosité identifié mais d’évolution très lente. Peu de risque sujet dangereux (faibles dangereux. La sécurité
sous conditions de lente. Peu de risque de de rupture sous réserves mécaniques du site n’est pas
météo normales rupture sous conditions conditions météo de l’arbre sous assurée.
météo normales. normales. conditions de météo La rupture de tout ou
Un entretien rigoureux et Un entretien normales). parties de l’arbre, est
un suivi régulier sont à rigoureux et un suivi La sécurisation du site jugée imminente ou
mener pour s’assurer du régulier sont à mener par interventions de possible sous
pronostic du délai de pour s’assurer du mise en sécurité* doit conditions météo
maintien pronostic du délai de être faite dans un délai normales ou clémentes
maintien d’un an suivant (sans vent ni pluies).
l’examen. La sécurisation du site
par interventions de
mise en sécurité* est à
procéder le plus
rapidement possible.
* Interventions de mise en sécurité : abattage, mise en place de périmètre de sécurité, taille drastique de
réduction du houppier, système de rétention par haubanage, suppression du bois mort
Validité diagnostic
En ce qui concerne le diagnostic phytosanitaire, il est procédé de manière visuelle au pied de chaque arbre
au niveau des parties visibles et accessibles depuis le sol. Les analyses et conclusions de l'expertise
constituent un constat sanitaire établi à l’instant même de l’examen. Ce constat sanitaire et sécuritaire est
considéré valide à délai de trois années considérant que les arbres sont des êtres vivants susceptibles
d’évolution en raison des agressions biotiques ou abiotiques possibles suite à leur examen.
Les préconisations issues des expertises arboricoles sont établies et recommandées considérant que le client
s’engage à :
▪ Respecter les délais de limite de maintien des arbres en déclin, de mise en sécurité des arbres
dangereux, et de respecter également les rythmes préconisés de suivi et d’entretien réguliers des
arbres ;
▪ Communiquer tout état phytosanitaire et conclusions d’expertises précédemment réalisés sur les
arbres à la commande ;
▪ Communiquer tous travaux de tranchées ou autres réfections connues et non décelables à la date
des examens (construction, tranchées suppression d'écrans, imperméabilisation, décaissement,
dessouchage proche etc.) ;
▪ Communiquer tout évènement de chute ou accidents arboricoles concernant les lieux d’expertises
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Détermination et plan de gestion du boisement
Au niveau des boisements, l’analyse globale des données obtenues lors de l’état des lieux, permettra d’établir
un zonage des gestions pour lequel divers critères seront alors pris en compte :
▪ Géographie : découpage selon les caractéristique topographique, la proximité des lieux fréquentés
▪ Caractéristiques dendrologiques (essences, diversité, densité….)
▪ Qualité sanitaire et mécanique
A ce zonage sera corrélé une planification des interventions dont le degré d’urgence sera établi suivant
différents volets :
▪ Sécurité des promeneurs et des usagers
▪ Impact paysager de cette gestion
▪ Biodiversité : gestion bois mort – diversité écologique - renouvellement
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Secteur horticole
Secteur forestier
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II. Caractéristiques et environnement du patrimoine arboré
Le parc des Beaumonts, ancienne carrière de gypse comblée, offre un espace de loisirs et de détente
très important. La topographie singulière du site permet d’avoir une variété dans le nivellement de l’espace
avec des pentes plus ou moins fortes sur les coteaux et des espaces plus plans. Il est important également
de noter que la dimension du site ne permet pas sa fermeture en soirée.
Deux entités, par leur usage, leur structuration paysagère, les peuplements qui les composent,
émergent sur ce parc.
• Un espace plus horticole avec une diversité d’essences que l’on retrouve le plus souvent
par bosquets, groupement de plusieurs sujets principalement sur le plateau ou
ponctuellement le long des allées.
• Un espace plus forestier avec des unités plus ou moins matures en lien notamment avec
l’historique du parc.
Les enjeux majeurs sur ce site sont :
• Sécurisation du site par sécurisation du patrimoine arboré
• Préservation et valorisation de la biodiversité
• Pérennisation du patrimoine arboré,
Les objectifs de gestion vont cependant varier sur ces deux espaces, qui conduiront alors à la mise en
place d’actions de gestion différentes que nous détaillerons par la suite.
Les actions menées devront pour certaines avoir une vocation également pédagogique et de
sensibilisation. En effet, certains usages viennent dégrader le site, du fait de manques d’aménagements, de
« laissé faire » ou bien d’incivilités. Ceux-ci induisent des risques parfois non-négligeables au regard de
l’évolution des conditions climatiques qui se font de plus en plus contraignantes et impactantes.
Ainsi il est important de mettre en avant :
• Le développement des feux (barbecue sauvages) dans divers endroits du site. Ces feux parfois à
proximité des arbres peuvent conduire à leur altération mais pourraient entrainer également des
incendies notamment dans les espaces de prairies non fauchées qui, en périodes estivales, sont
très sèches.
• L’absence de sanitaires qui conduit surtout dans l’espace forestier à la présence de beaucoup de
papiers, à la destruction de jeunes pousses par piétinement voire à la casse de branches pour les
arbres avec une couronne très basse.
Photos 1 à 3 : Impacts des incivilités sur les arbres- IETI 2019
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1. Secteur horticole
Cet espace est très ouvert et offre un espace de jeux, sports et détente pour les classes, familles et
sportifs qui viennent sur le site à différents moments de la journée.
Les arbres sont implantés soit de manière isolée ou regroupés par bosquets en ponctuant les grandes
zones de pelouses et prairies, soit en accompagnant le cheminement parfois de manière plus linéaire.
La présence de plus de 21 genres et 46 espèces différentes laissés en port libre, la plupart à un stade
adulte, permet d’offrir des zones d’ombrage, de jeux mais aussi une diversité de couleur, de formes dans leur
port, feuillage et écorce.
Photos 4 à 6 : Diversité des essences implantés- IETI 2019
Il est important de noter qu’un secteur a été aménagé comme monument hommage à un groupe de
résistants où les arbres plantés symbolisent un combattant et résistant mort pour la France lors de la seconde
guerre Mondiale. La préservation de ces arbres sera donc essentielle tout en garantissant la sécurité des
usagers.
L’implantation des arbres par regroupement de 4 à 6 unités d’une même essence n’est pas forcément
optimale en termes de gestion du site sur le long terme et de pérennité du patrimoine au regard de l’écologie
de l’espèce, de son port et de ses caractéristiques de développement
En effet, ce principe de monospécificité peut conduire à :
• Suppression d’un nombre important de sujets et déstructuration du paysage du site car l’essence
mise en place ne se trouve pas dans des conditions édaphiques optimales ou fait l’objet de
défaillance sanitaire. Il est alors important de constituer de plus petites unités pour moins impacter
la constitution du lieu en cas de difficultés.
• La concurrence entre les sujets trop serrés, peut conduire à un affaiblissement de certains arbres.
Ainsi une sélection pourra s’avérer nécessaire en prenant garde à ne pas déstructurer l’ensemble du
bosquet qui est interdépendant bien souvent.
Photos 7 à 9 : Plantation par regroupement d’arbres de même espèce- IETI 2019
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Graphique 3 : Répartition des classes de
Graphique 1 : Liste et répartition des espaces dans le secteur horticole circonférence des arbres dans le secteur horticole
Graphique 4 : Répartition des classes de
circonférence des arbres dans le secteur forestier
Graphique 2 : Liste et répartition des arbres isolés dans le secteur forestier
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D’autre part, la localisation même de certains bosquets, à proximité des allées, notamment, peut conduire
à la dégradation des aménagements du fait d’un développement surfacique du système racinaire. Seul un travail
fin sur le nivellement des cheminements peut permettre de limiter la dégradation du système racinaire lors de
travaux et cela associé à une surveillance et une exigence de travail soigné de la part des entreprises.
Le mode de gestion retenu actuellement sur cet espace permet de conserver des zones non tondues
notamment au pied des arbres ce qui permet de limiter fortement les blessures à la base du tronc lors des
opérations d’entretien. Nous recommandons cependant l’emploi de protection pour les plus jeunes sujets qui
sont plus ou moins marqués (Prunus, Fagus)
Photo 10 : Maintien d’une couverture herbacée haute au pied des arbres- IETI 2019
Photo 11 : Dégradation racinaire du revêtement allée- IETI 2019
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2. Secteur forestier
Les étendues boisées se concentre sur la partie Sud du parc, notamment sur les coteaux aux abords et
en cœur de parc. Le développement d’une structure arborée et arbustive sur les coteaux est extrêmement
important afin d’assurer la stabilité des terres.
Il est observable en divers endroit le rôle d’ancrage et de retenue que joue le système racinaire des arbres
sur ces terres de remblai.
Ces observations permettent également de mettre en avant l’importance de contrôler au mieux le flux
piéton et la réduction du piétinement dans certaines zones.
Les peuplements composant ce secteur plus forestier sont plutôt naturels, mélangés et irréguliers.
Ainsi les boisements se trouvant sur les coteaux, aux abords des secteurs urbanisés sont les plus matures
tandis que les boisements se situant plus sur le plateau sont plus jeunes avec un faible étagement des classes
d’âge et de nombreux brin issus d’une régénération naturelle. Ceci est très lié à l’historique du site.
La structure des boisements est donc très diverse entre et au cœur des stations relevées avec de
nombreux perchis, des taillis, des futaies irrégulières plus ou moins vieillissantes. Composés principalement de
frênes, érables et robiniers, on voit apparaître ponctuellement des jeunes tiges de chênes pédonculés dont le
semis a certainement été amené par l’avifaune (surtout le geai). Très exigeant en lumière, il faut garantir cet
apport pour permettre son développement.
Dans ce secteur a été localisé un certain nombre de sujets, qu’il a semblé pertinent de mettre en avant
de par leurs caractéristiques dendrométriques, leur port ou encore l’espèce même de l’arbre, marqueur d’un
aménagement passé dans ce boisement (exemple alignements de marronniers depuis la rue des quatre
ruelles).
r
Photos 12 et 14 : Ambiances forestières typologie plus de futaie vers peuplement jeunes tiges- IETI 2019
Photos 15 et 16 : Rôle de stabilisation et maintien du sol par racines - IETI 2019
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3. Attraits écologiques, paysagers du parc
Le caractère remarquable se ressent à travers l’ensemble des atmosphères, des milieux rencontrés et la diversité des essences que l’on peut observer et qui font la richesse de cette espace.
Il y a ainsi une richesse écologique pour ce parc, inscrit dans un réseau Natura 2000, où son rôle de réservoir de biodiversité et de maillon fonctionnel à l’échelle du territoire est primordial, mais également paysager avec des
essences, certes parfois exotiques ou horticoles mais aux attraits multiples.
Il a été ainsi résumé dans les deux tableaux suivants :
• La période de floraison des essences présentes sur site où l’on peut observer l’échelonnement de cette floraison sur 8 mois avec un pic sur les périodes de mars à juin. La diversité des essences est donc un atout majeur
sur ce point. Les essences à floraison estivale étant moins nombreuses, un travail sur ce point peut être envisagé en renforçant le nombre de sujets ou d’essences également à floraison estivale mais aussi en travaillant
sur la strate arbustive.
• L’attractivité pour la faune qui est en grande partie corrélée avec la période de floraison et de fructification des espèces caduques. L’attractivité apicole est notée selon l’intérêt croissant de 1 à 3.
• L’attrait paysager que revête certaines essences : feuillage (forme – couleur – persistance) – port – couleur de l’écorce.
Tous ces éléments poussent, selon nous à maintenir cette dichotomie entre le haut du plateau avec sa variété d’essences arborées, ses prairies et les secteurs plus forestiers dont la maturité, la diversité des strates, de milieux
offrent une toute autre richesse mais complémentaire écologiquement et paysagèrement.
Attractivité Apicole
Intérêt Intérêt Intérêt Attractivité oiseaux Endémique Attrait paysager
Nectarifère pollen miellat
Abies alba - - 3 Feuillage persistant
Acer campestre 3 1 2 X Essence indigène
Acer platanoides 3 1 Essence naturalisée
Période de floraison Acer pseudoplatanus 3 2 2 Essence naturalisée
J F M A M J J A S O N D Acer saccharinum 2 1 Feuillage
Aesculus hippocastanum 3 2 2 Floraison - Feuillage
Acer campestre
Alnus glutinosa - 2 X Essence indigène
Acer platanoides Betula pendula - 2 2 Ecorce - Port
Acer pseudoplatanus Couleur couronne - Port -
Cedrus sp - - -
Acer saccharinum Persistant
Fagus sylvatica - - - Graine X Espèce indigène
Aesculus hippocastanum
Fagus sylvatica 'Dawyck' - - - Feuillage - Port
Alnus glutinosa Fagus sylvatica 'Purpurea' - - - Feuillage
Betula pendula Fraxinus excelsior - 1 - X Espèce indigène - Feuillage
Fagus sylvatica Fraxinus ornus 3 1 - Floraison
Fraxinus excelsior Ginkgo biloba - - - Fruit si femelle Feuillage
Koelreuteria paniculata 1 - - Fruit Floraison - Feuillage
Fraxinus ornus
Liquidambar styraciflua 1 1 - Feuillage
Ginkgo biloba Liriodendron tulipifera 3 1 Floraison - Feuillage
Koelreuteria paniculata Picea abies - - 2 Feuillage persistant
Liquidambar styraciflua Pinus sp - - - Graine Feuillage persistant
Liriodendron tulipifera Platanus sp -- 2 Ecorce - Feuillage
Populus sp - 2 2 Ecorce - Port
Platanus sp
Prunus avium 'Plena' 2 2 3 Fruit Floraison
Populus sp Prunus cerasifera 'Nigra' 2 3 - Fruit Feuillage - Floraison
Prunus avium 'Plena' Prunus padus 1 1 - Fruit Floraison
Prunus cerasifera 'Nigra' Prunus serrulata 'Kanzan' 1 1 -- Fruit Floraison
Prunus padus Pseudotsuga menzeisii - - - Feuillage persistant
Quercus fastigiata 'Koster' - 1 3 Fruit X (genre) Feuillage marcescent
Prunus serrulata 'Kanzan'
Robinia pseudoacacia 3 2 - Naturalisé
Quercus fastigiata 'Koster'
Salix sp 1 2 - Port
Robinia pseudoacacia Sequoia sempervirens - - - Graine Persistant
Salix sp Sequoiadendron giganteum - - - Persistant
Tableau 1 : Période de floraison de certaines essences d’arbres inventoriés
Tableau 2 : Attractivité des essences d’arbres inventoriés
Source : Listes de plantes attractives pour les abeilles – ASTREDHOR - 2019
Plantes intérêt apicole – CTH Gembloux - 2011
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III. Bilan sanitaire et mécanique
1. Etat général des arbres isolés
Les diagrammes suivants, permettent d’apprécier l’état mécanique et physiologique global des arbres
diagnostiqués dans les deux secteurs.
Dans le secteur horticole, une partie du patrimoine marque un affaiblissement physiologique, visible du
fait de difficultés stationnelles et du développement de certaines formes de parasitisme, de maladies fongiques.
Mécaniquement des défaillances sont observables, en plusieurs points principalement suite à des défauts de
croissance et des blessures, plaies induites par des interventions tardives ou par un contexte climatique difficile.
Ces défaillances auraient pu être en partie limitées par des mesures de protection lors de la plantation de l’arbre
mais également par sa formation.
Graphique 5 : Etat physiologique des arbres du secteur horticole Graphique 6 : Etat mécanique globale des arbres du
secteur horticole
Graphique 7 : Etat mécanique des différentes parties des arbres
du secteur horticole
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Dans le secteur forestier, quelques affaiblissements physiologiques sont également observables sur
plusieurs sujets relevés en lien avec la maturité du patrimoine mais également des difficultés stationnelles à
suivre.
D’un point de vue mécanique, c’est en couronne que sont les principales défaillances en lien avec des
défauts structurels. Au niveau du tronc et du système racinaires, le bois d’anciennes blessures suite au
développement de pathogènes, s’est dégradé par pourrissement avec formation de cavités.
Graphique 8 : Etat physiologique des arbres isolés du secteur Graphique 9 : Etat mécanique globale des arbres
forestier isolés du secteur forestier
Graphique 10 : Etat mécanique des différentes parties des arbres marquants du secteur forestier
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2. Les principales altérations constatées
Affaiblissement physiologique
Plusieurs sujets sont victimes de dépérissements plus ou moins marqués dus à des conditions
édaphiques et climatiques inadaptées ou ne correspondant plus aux conditions favorables de développement.
Constitué par remblaiement de carrières, le sous-sol du parc est certainement très hétérogène, argilo-calcaire
et asséchant en été ce qui ne correspond pas ou limite le développement de certaines essences
Des pathogènes de faiblesses peuvent également s’installer sur ces arbres défaillants, amplifiant et
accélérant l’affaiblissement des arbres et pouvant entrainer la mortalité des axes infectés.
L’ensemble des Acer saccharinum présente une décoloration de leur feuillage et sont touchés par le
développement de gui sur des axes secondaires mais aussi primaires qui accélèrent progressivement leur
mortalité.
L’affaiblissement généralisé de sujets d’une même essence montre l’inadaptabilité de cette espèce aux
caractères pédologiques présents sur site. Seule une modification de ces caractères pourra permettre la
réversibilité de l’état de ces arbres.
Les chênes ainsi que les liriodendrons marquent aussi pour certains une décoloration du feuillage. Moins
généralisé et importante, un suivi et quelques actions ciblées notamment pour améliorer l’absorption des
éléments présents dans le sol peuvent s’avérer efficaces (mycorhization).
Quant aux saules, leur dépérissement est à la fois associé au développement de pathogènes lignivores
mais aussi à un affaiblissement en lien avec un assèchement fréquent du sol.
Les conditions climatiques se complexifiant, elles vont induire de plus en plus fréquemment des stress
hydriques et hygrométriques qui vont affaiblir les arbres. Un changement de gestion, un suivi très régulier et un
accompagnement des arbres installés ou récemment plantés devront être menés.
Photos 17 et 19 : Symptôme de chlorose ferrique sur Liriodendron, Acer saccharinum avec un caractère plus ou
moins réversible - IETI 2019
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Plaies de taille avec caries ou cavités sur les charpentières
Quelques plaies d’élagage issues de coupes drastiques ont été
observées dans les couronnes avec présence ou non de cavités.
Les coupes effectuées n’ont pas respecté les principes fondamentaux
de la taille, et la dégradation des tissus par les champignons lignivores sont
observables et prévisibles pour certaines plaies.
Photos 20 et 21 : plaie de taille de forte section non recouverte avec
bourrelet cicatriciel - IETI 2019
La capacité de compartimentation de l’arbre joue un rôle essentiel pour limiter leur progression et
les pertes de résistance mécaniques de la zone.
Ecorce incluse
L’écorce incluse est un défaut de croissance localisé au point d’insertion de deux charpentières. Les axes
concernés se développent en formant alors un angle aigu à la base de la fourche. Au niveau de cette zone
désignée, la liaison des tissus ligneux, (garante de la stabilité de l’axe) est imparfaite et il en résulte la formation
d’un point de faible résistance avec risque de désolidarisation brutale, les deux axes n’étant que partiellement
soudés.
Seul un suivi des arbres dans leur croissance, avec sélection de ces axes mal insérés, peut éviter ce type
de défauts.
La gestion de ce défaut peut être orientée de 2 manières en fonction de la valeur du sujet mais également
de la section des axes concernés : suppression d’un des axes mal insérés ou haubanage.
Cette dernière action implique un suivi sur le long terme pour contrôler le bon fonctionnement du système.
Photos 22 et 25 : Evolution du défaut de croissance : formation angle aigu - dessolidarisation progressive des axes –
ruptures des axes et dégradation des tissus au niveau de la plaie d’arrachement - IETI 2019
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Les blessures sur collet et racines
Le piétinement des usagers au pied des arbres ou à flanc de coteaux, le mode d’intervention sur les
espaces de prairie, ont conduit à la formation de plaie à la base du tronc et sur le système racinaire affleurant.
Une meilleure canalisation des visiteurs et une modification des hauteurs de coupe permettraient de limiter
ces altérations
Photo 26 : Piétinement et altération du système racinaire IETI 2019
Photo 27 : Blessure à la base du tronc suite passage gyrobroyeur IETI 2019
Photo 28 : Blessure sur racine affleurante par passage tondeuse IETI 2019
Foyer de pourriture interne au niveau du tronc et du collet
Cette altération nait d’anciennes blessures occasionnées à la suite de choc, de sectionnements lors de
travaux notamment. Des champignons pathogènes ont infecté cette zone et provoquent des dégradations du
bois. Les foyers de pourriture sont plus ou moins étendus et remettent en cause la pérennité du patrimoine à
plus ou moins court terme.
5 sujets ont fait l’objet de sondages au résistographe pour évaluer l’importance de la pourriture interne
suspectée (Cf Annexe 3).
Photo 29 : Blessure cariées sur tronc IETI 2019
Photos 30 et 31 : Dégradation des tissus et formation de cavité au niveau du collet IETI 2019
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Echaudure
Plusieurs sujets présentent un décollement de l’écorce sur le tronc
accompagné d’une nécrose du cambium que l’on appelle ‘échaudure’.
Le phénomène d’échaudure est en effet lié à la combinaison d’un gel
précoce en automne et de rayonnements solaires. Cette altération est
orientée principalement Sud-Ouest sur le tronc.
Ceci compromet l’avenir de ces sujets qui sont affaiblis du point de
vue mécanique et qui peuvent également faire l’objet d’attaques par des
agents pathogènes.
La mise en place de protection (natte de bambou) sur les essences
plus fragiles (érables, prunus, hêtres) lors de leur implantation est
primordiale. Une mise en lumière brutale suite à l’abattage d’un arbre à
proximité peut également être un facteur de dégradation.
Photo 32 : Echaudure plus ou moins importante
sur les Prunus - IETI 2019
Les trous de pic
Plusieurs frênes présentent en tête ou à l’insertion des charpentières
des trous de pics, réalisés par ces oiseaux cavernicoles, que sont les pic
épeiches ou pic verts, pour la nidification ou pour se nourrir. Le Pic
épeiche, qui est le pic le plus répandu en France, manifeste une préférence
nette pour les arbres morts, ou pour des arbres vivants dont le bois est
altéré par des champignons lignivores.
Ainsi sur arbres vivants, la présence du pic est souvent le révélateur,
et non la cause, de pourritures causées par des champignons.
Photo 33: Trous de pic - IETI 2019
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3. Pathologies - affections parasitaires – attaques
L’agressivité d’un parasite se détermine principalement selon son mode propagation, la rapidité de
dégradation des tissus touchés et la rapidité de dépérissement de l’essence concernée.
Cette agressivité ne peut être uniquement jugée à son mode d’action mais doit également être
regarder à l’échelle de l’essence concernée (vitesses différentes selon la combinaison hôte/champignon,
bactérie).
Dans le tableau ci-dessous est détaillé le niveau d’agressivité des pathogènes et l’impact que leur présence
peut avoir au niveau du parc (risque pour les usagers). Les niveaux moyens à élevés en termes d’impact,
impliquent la nécessité d’actions (suppression d’axes voire de sujets) et de suivis fréquents pour limiter les
risques
Impact Localisation des
affections Agressivité Impact
Pathologie
Haplopore du frêne Racines – base tronc
Polypore hérissé Partie épigée
Phellin tacheté Partie épigée
Schizophyllum commun Partie épigée
La pholiote du peuplier Partie épigée
Le chancre bactérien du Partie épigée
marronnier
Le chancre du peuplier Partie épigée
La chalarose Partie épigée
La maladie de la suie de Partie épigée
l’érable
La maladie des aiguilles rouge Partie épigée
Niveau faible
Niveau moyen
Niveau élevé
a. Les champignons parasites lignivores
Un champignon lignivore est un champignon qui se nourrit de bois humide, en causant sa décomposition.
Il existe 3 types de dégradation de la paroi cellulaire : cubiques, blanches ou alvéolaires qui sont en lien
avec la spécificité de dégradation des composants de la paroi cellulaire (lignine, cellulose ou hemicellulose).
Les dommages sont variables selon le type de champignon, de son pouvoir lignivore mais également
l’espèce impactée, sa capacité de compartimentation et par là-même sa vigueur.
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L’haplopore du frêne (Perreniporia fraxinea)
Ce champignon est un POLYPORALES qui se développe principalement
dans le système racinaire pour remonter vers le collet. La fructification, pérenne,
en forme de console largement fixée au substrat est de couleur crème – ocracée,
devenant brunâtre à noire.
Il colonise plus favorablement les arbres affaiblis et entraîne le
développement d’une pourriture blanche fibreuse qui décompose la lignine,
garant de la rigidité de l’arbre.
Photo 34: Fructification de l’haplopore
autour collet du Robinier IETI 2019
Le Polypore hérissé (Inonotus hispidus)
Le polypore hérissé de l’ordre des HYMENOCHAETALES colonise
essentiellement les feuillus dans leur partie épigée (tronc et charpentières).
Saprophyte, il s’installe dans le bois de cœur à la faveur d’une blessure.
La fructification en forme de console est très remarquée dès son apparition
dans le courant de l’été du fait de sa face supérieure hirsute de teinte rouge à
brun – rouge et de ses pores de couleur jaune ochracé en dessous.
Photo 35: Carpophore de Inonotus
hispidus (photo hors site)
Annuelle, cette console peut rester fixée sur son support durant de long mois malgré son assèchement et
son durcissement. Ceci permet ainsi de repérer le pathogène même en hiver.
Son activité est décelable en l’absence de sa fructification par des écoulements bruns au niveau des plaies.
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Le Phellin tacheté (Phellinus punctatus)
Le phellin tacheté est un BASIDIOMYCOTA qui colonise les arbres
feuillus et cela essentiellement dans la partie épigée où il s’installe
généralement en faveur d’une plaie importante.
La fructification peut, selon sa position, se présenter sous forme d’un
chapeau avec des bourrelets imbriqués soit être résupinée, c'est-à-dire
plaquée sur les écorces restant alors très discrète. L’hyménium (zone
fertile du champignon) d’abord jaunâtre, devient progressivement brun-
cannelle.
Vivaces, le ou les chapeaux sont visibles toute l’année.
Ce champignon est réputé très actif. Il entraîne le développement
d’une pourriture blanche fibreuse et possède également un pouvoir de
parasitisme important entraînant une destruction régulière du cal
cicatriciel (tissu isolant la plaie).
Le caractère chancreux de l’altération associé à une pourriture
blanche fibreuse laisse présager une évolution défavorable au
niveau de la résistance mécanique des sujets touchés.
La progression inexorable de l’altération entraîne d’importants
risques de ruptures de charpentières voire du tronc selon la zone
concernée.
La capacité de compartimentation de l’arbre affecté, joue un rôle
majeur dans le ralentissement de la propagation de l’agent
pathogène. En effet, cela permet de contenir et d’isoler l’affection
dans les tissus internes.
Photos 36 et 37: Fructification du phellin sur
Robinier (359) et sur saule (106) - IETI 2019
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Le Schizophyllum commun (Schizophyllum commune)
Ce champignon est un BASIDIOMYCOTA qui est à la fois un saprophyte et un pathogène opportuniste. On
le retrouve le plus souvent sur des arbres affaiblis par la chaleur, la sécheresse ou d’autres stress. Il se propage
dans les arbres par le biais de blessures et occasionne une pourriture blanche dans l’aubier.
La fructification de ce champignon est petite, souple et se développe usuellement en groupe le long des
branches ou du tronc.
Photos 38 et 39: Sporophore du Schizophyllum sur marronnier 308 – IETI
2019
La pholiote du peuplier (Cyclocybe cylindracea)
Ce champignon est un BASIDIOMYCOTA, saprophyte lignicole. Il croît en touffe plus ou moins dense à
proximité des souches, sur des parties en voie de pourrissement ce qui explique son caractère terricole. Il est
surtout inféodé aux SALICACEAE tel que les peupliers d’où son nom.
La fructification de ce champignon apparaît du printemps à l’automne.
Photos 40 et 41 : Sporophore des pholiotes sur peuplier 302 IETI 2019
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b. Les maladies cryptogamiques
Le chancre bactérien du marronnier :
La détermination de ce chancre bactérien ne peut être totalement validé qu’après une analyse en laboratoire.
Le retour des différents groupes de travail sur cette nouvelle maladie, indique que ce chancre bactérien est
très probablement dû à Pseudomonas syringae pv aesculi.
- Symptôme
La dessiccation et le décollement de l’écorce sont précédés de nécroses
chancreuses d’où s'écoule une exsudation liquide brunâtre à rougeâtre plus
ou moins importantes, à une hauteur supérieure à 1m.
Cet écoulement est un des symptômes les plus caractéristiques de
l’affection.
Souvent de longues fentes et/ou un décollement de l'écorce
accompagnent cette nécrose au cours de la même année ou l’année
suivante. Ces altérations sont en général longues, remontant le long du
tronc et parfois des charpentières, en suivant le fil très souvent spiralé du
bois.
Les impacts physiologiques sont : la réduction de la croissance, un
feuillage moins abondant et sous dimensionné, le jaunissement des limbes
foliaires puis dessèchement complet de l’arbre.
La mort du sujet intervient parfois 2 ou 3 ans après l’apparition des
Photo 42 : Ecoulements brunâtre du
premiers symptômes. tronc - IETI 2019
- Mode infection
Le mode de propagation n’est pas encore parfaitement connu.
Cette bactérie est déjà présente dans le sol. Elle coloniserait d'abord l'extérieur de la plante en pénétrant par
des blessures puis, elle se développerait dans les espaces intercellulaires sous l’écorce.
Cette bactérie infecterait des plantes déjà affaiblies par la pollution, un stress hydrique, de mauvaises
conditions de plantation, une autre maladie, des blessures, un système racinaire contraint ou asphyxié.
Généralement face à une attaque bactérienne, les cellules de l’arbre déclenchent un programme de suicide
cellulaire. Mais certains pathovars (variétés de bactéries) pourraient l’inhiber ce qui favoriserait la prolifération
bactérienne.
La reproduction de P. Syr. semble être uniquement possible via des cellules vivantes. Elle ne peut donc
survivre dans le bois mort. Par contre transporter des déchets de tailles ou des troncs malades fraîchement
coupés pourrait la diffuser.
Il faut donc gérer les bois et feuilles au maximum sur place via le compostage ou bien le brulage quand cela
est possible.
Le vent et la pluie peuvent en être également les vecteurs principaux.
Il faut ajouter à cela les risques liés aux matériels et engins utilisés lors des élagages ou émondage.
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