DISCOURS D'OUVERTURE DE LA PREMIERE SESSION ORDINAIRE DE L'ANNEE 2019 DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

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ASSEMBLEE NATIONALE               BURKINA FASO
      -----------                  Unité-Progrès-Justice

   7ème Législature

  DISCOURS D’OUVERTURE DE LA PREMIERE
    SESSION ORDINAIRE DE L’ANNEE 2019
DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT
           DE L’ASSEMBLEE NATIONALE,
               Alassane Bala SAKANDE

                                  06 Mars 2019
- Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie

 DABIRE,       Premier     Ministre,    Chef      du

 Gouvernement ;

- Excellence    Monsieur     Moustapha       Niasse,

 Président de l’Assemblée nationale de la

 République du Sénégal ;

- Madame Amina BALA KALTO, Vice-présidente

 de    l’Assemblée       nationale      du     Niger,

 représentant Son Excellence Monsieur le

 Président de l’Assemblée nationale de la

 République du Niger ;

- Mesdames     et   Messieurs     les    présidents

 d’institutions ;

- Monsieur le Chef de file de l’Opposition

 Politique (CFOP) ;

                                                    2
- Mesdames et Messieurs les membres du

  Gouvernement ;

- Mesdames et Messieurs les membres du

  Bureau de l’Assemblée nationale ;

- Excellences     Mesdames     et   Messieurs   les

  Ambassadeurs et Représentants des missions

  diplomatiques et consulaires ;

- Mesdames et Messieurs les représentants des

  organisations           internationales        et

  interafricaines ;

- Honorables députés à l’Assemblée Nationale ;

- Monsieur le Maire de la ville de Ouagadougou ;

- Autorités      Militaires,   paramilitaires    et

  politiques ;

- Distingués invités ;

- Mesdames et Messieurs.

                                                  3
Le déroulement des sessions parlementaires
est fait de rituels qui sont l’expression d’un
certain nombre de valeurs, de principes et
d’idées culturelles qui les structurent. Ces
actes permettent d’instituer concrètement les
raisons de notre être-ensemble et les relations
que nous voulons promouvoir entre nous.

En optant pour la gouvernance démocratique,

les peuples que nous avons l’honneur et le

privilège de représenter, ont adopté les valeurs

de liberté, d’égalité et de solidarité.

Sanctuarisés      et    universalisés     par   la

Déclaration universelle des droits de l’homme

et des peuples nonobstant leurs origines

latines, ces principes prennent différentes

                                                 4
formes et expressions en fonction des cultures

et des sociétés qui les approprient. Au nombre

de ces rituels républicains qui rythment la vie

de notre institution figure en bonne place la

cérémonie d’ouverture de la première session

ordinaire de l’année.

Honorables députés,

D’éminentes personnalités nous font l’honneur

et l’amitié de rehausser, par leur présence,

l’éclat de la présente cérémonie. Qu’elles en

soient toutes remerciées.

Parmi elles, notre invité spécial, venu de

Dakar,   en   la   prestigieuse   personne   du

                                              5
président   de   l’Assemblée   nationale     du

Sénégal, Son Excellence Monsieur Moustapha

Niasse.

En votre nom à tous et au mien propre, je lui

souhaite, à lui et à toute la délégation qui

l’accompagne, « Dalal ak jamm », bienvenue

en wolof.

Excellence Monsieur Moustapha Niasse !

L’usage républicain veut que je m’adresse à

vous avec l’expression « cher homologue ».

Mais la tradition bien africaine, qui lie les

peuples sénégalais et burkinabé, m’impose de

vous rendre le respect et la considération dus

                                              6
d’abord à votre âge, en vous appelant « cher

ainé ». Et pour être juste, je dois vous appeler

« cher père ».

Alors, cher père, dusse votre modestie en

souffrir, et quand bien même vous n’êtes plus

à   présenter,    permettez-moi      de   revenir

succinctement sur votre longue et brillante

carrière professionnelle et politique.

Diplômé de l’ENA du Sénégal dont vous êtes

sorti major de votre promotion, vous avez été

nommé, dès l’âge de 30 ans, directeur de

cabinet du président Léopold Sédar Senghor.

                                                7
Votre grande rigueur et votre parfaite maîtrise

des dossiers sous l’ombre du « président

poète » vous ont valu le poste de Premier

ministre en 1983. Charge que vous avez

endossée à nouveau entre 2000 et 2001,

après avoir occupé plusieurs portefeuilles

ministériels, dont celui des Affaires étrangères.

Diplomate chevronné, vous avez été nommé

en 1988 représentant du secrétaire général de

l’ONU dans les Grands Lacs. Quatre ans plus

tard, vous serez désigné envoyé spécial pour

aider les parties congolaises à parvenir à un

accord sur le partage du pouvoir en RDC.

                                                8
Aujourd’hui au Sénégal, vous êtes celui qui a

la rare fortune de représenter tout un demi-

siècle d’engagement politique, de patriotisme à

toute épreuve et de vertu démocratique.

Si de nos jours votre pays est présenté comme

l’un des phares de la démocratie en Afrique,

alors vous en êtes incontestablement l’une des

ampoules dont l’éclatante lumière continue de

guider et de fasciner bien de générations.

Qui connait votre rectitude morale et votre

expérience politique ne saurait être étonné de

votre désignation pour présider aux destinées

de l’Assemblée nationale du Sénégal.

                                              9
A bientôt 80 ans vous auriez dû goûter un

repos    heureux     et    mérité   dans       votre

accueillante demeure de la Corniche à Dakar.

Mais comme on le sait, en politique on n’a pas

toujours l’âge de ses artères. D’ailleurs, Gilbert

Cesbron écrivait que l’on « est jeune tant

qu’on souhaite que chaque jour diffère de

la veille et vieux quand on espère que

chaque      année         ressemblera      à      la

précédente».

Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Honorables députés,

Mesdames et Messieurs ;

                                                  10
J’aurais voulu m’arrêter là sur cette brève

présentation de celui dont le nom constitue,

dans l’histoire politique du Sénégal, un pont

qui relie le présent au passé.

Mais je m’en voudrais de ne pas évoquer la

filiation de notre illustre hôte.

On présente Moustapha Niasse comme un

homme d’Etat sénégalais, comme un homme

politique sénégalais. C’est vrai. Mais il est plus

que ça. Moustapha Niasse, il faut aussi le dire,

a la politique, la vraie, dans le sang. Et vous

allez le comprendre tout à l’heure.

                                                11
En effet, l’homme que nous avons l’honneur

d’accueillir cet après-midi est issu d’une

prestigieuse lignée de leaders.

De son père, il descend d’une souveraine qui a

régné sur le Nord du Sénégal au XVIIe siècle.

De sa mère, il a pour ascendant El Hadj Omar

Tall, un érudit musulman dont la farouche

résistance aux troupes coloniales françaises a

été   enseignée         à   plusieurs   générations

d’écoliers africains.

Et ce n’est pas tout.        Papa Niasse tire une

partie de ses origines du Burkina Faso,

                                                 12
puisque sa grand-mère est originaire de Oula,

village situé dans la province du Yatenga.

Cher papa, l’élève de 5e que j’étais en 1983

quand vous accédiez à la primature est fier de

vous accueillir non pas en invité spécial mais

plutôt en père spirituel dont l’immense œuvre

et l’éloquent parcours auront valeur d’exemple

auprès de la jeunesse africaine.

(Mesdames et Messieurs, je vous prie de

l’acclamer comme il se doit).

Honorables députés,

                                             13
C’est également en votre nom à tous que je

souhaite la bienvenue à Amina Bala KALTO,

Vice-Présidente de l’Assemblée nationale du

Niger   venue    représenter   Son   Excellence

Monsieur Ousseini Tinni empêché.

A toutes les personnalités qui nous honorent

par leur présence dans cet hémicycle je

renouvelle   ma     reconnaissance    et   mes

remerciements.

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Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Excellence    Monsieur     le   Président    de

l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée

nationale du Niger ;

Mesdames, Messieurs les députés ;

Distingués invités ;

L’ouverture de la présente session intervient

au moment où la guerre asymétrique que nous

ont imposée les ennemis de notre peuple est

entrée dans une nouvelle phase.

En effet, même s’il convient de ne pas dormir

sur nos lauriers et de crier assez tôt victoire,
                                              15
force est de constater que nos forces de

défense et de sécurité ont développé une

résilience certaine dont les résultats sur le

terrain forcent l’admiration et l’optimisme.

« La tragédie des peuples révèlent de

grands hommes », prophétisait le capitaine

Thomas SANKARA.

Dans cette lutte contre le terrorisme, les

grands hommes, ce sont les militaires, les

gendarmes et les policiers qui patrouillent nuit

et jour, en ville comme en campagne afin

d’assurer la sécurité publique et la tranquillité

                                               16
des Burkinabé et tous ceux qui vivent au

Burkina Fao.

Les grands hommes, ce sont ces douaniers

qui continuent de veiller à la surveillance de

nos frontières contre toutes formes de trafic,

dont certaines alimentent le terrorisme.

Les grands hommes, ce sont les agents des

Eaux et Forêt qui continuent de veiller à la

protection de notre environnement dans des

contrées aussi éloignées que frissonnantes.

Les grands hommes ce sont ces fonctionnaires

de l’Etat et ces agents communaux dont le

courage permet d’assurer la continuité du

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service     de   l’Etat   et    des     collectivités

territoriales.

Grâce aux actions conjuguées de tous ces

vaillants filles et fils de la patrie, l’effondrement

de l’Etat, qui figurait dans l’agenda caché des

ennemis de notre peuple, a tourné en

désillusion totale.

Aujourd’hui la terreur a changé de camp, et il

n’en sera plus autrement.

Face à cette situation, des Burkinabé ont opté

de ne pas joindre leurs voix au concert de

félicitations qui pleuvent sur nos forces de

                                                   18
défense et de sécurité.     Cette posture a un

nom : c’est de l’apathie.

Face à cette situation toujours, des Burkinabé

ont choisi en connaissance de cause de

susciter et d’entretenir la confusion. Cette

attitude a aussi un nom : c’est de la complicité.

Dans la lutte contre le terrorisme, il n’y a que

deux camps possibles : celui des femmes et

des hommes qui ont fait le choix de la liberté et

de la sécurité des Burkinabé, et celui des

femmes et des hommes qui sèment la

confusion et servent la cause des ennemis de

notre peuple.    Il faut choisir son camp. Car

                                                19
quand c’est ambigu, c’est que c’est louche et

quand c’est louche, c’est que c’est lâche.

Comme pour paraphraser l’autre ceux qui ne

sont pas avec la République sont forcément

contre la République.

Cette embellie sécuritaire enregistrée ces

jours-ci tire aussi son origine de nos efforts

communs déployés depuis l’adoption, la mise

en œuvre et le suivi de la loi de programmation

militaire.

Par le contrôle de l’action gouvernementale,

l’Assemblée nationale multipliera ses initiatives

pour suivre au plus près l’exécution des

                                               20
politiques    publiques   surtout   dans       leurs

composantes sécuritaires. En nous proclamant

avocats      défenseurs   des   soldats   et    des

paramilitaires sur le terrain, nous voulons qu’ils

sachent qu’ils peuvent avancer sereinement au

front car derrière eux se trouve un peuple

débout, fier et déterminé.

                                                  21
Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Excellence   Monsieur      le   Président   de

l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée

nationale du Niger ;

Mesdames, Messieurs les députés ;

Distingués invités ;

Depuis    seulement    quelques     semaines,

l’actualité politique nationale a été marquée

par la nomination d’un nouveau Premier

ministre en la personne de Monsieur Joseph

Marie Christophe Dabiré.

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C’est le lieu pour moi de saluer la décision du

21 janvier 2019 de Son Excellence Monsieur

Roch Marc Christian KABORE, Président du

Faso, de nommer un nouveau Chef de

gouvernement aux fins d’insuffler une nouvelle

dynamique à l’action gouvernementale.

Une action gouvernementale qui, en dépit de

la conjoncture internationale défavorable et du

contexte sécuritaire qui est le nôtre, continue

de se mener avec bonheur conformément au

projet de société du Président du Faso.

En effet sous le magistère et le management

du Président Roch Marc Christian KABORE,

                                             23
le   navire      Burkina     Faso,    malgré    les

bourrasques de toutes sortes, a su garder le

cap et poursuit sa fantastique traversée vers

des côtes plus prometteuses.

Après sa Déclaration de politique générale

suivie de débats le 18 février dernier, Monsieur

Joseph Marie Christophe DABIRE a obtenu la

confiance de l’Assemblée nationale.

La représentation nationale retient les priorités

suivantes de sa feuille de route :

 1. Relever les défis sécuritaires ;

 2. Pallier      l’effritement   de   la   cohésion

     sociale ;

                                                 24
3. Instaurer        une    gouvernance         plus

       vertueuse ;

 4. Renforcer le développement du capital

       humain ;

 5. Dynamiser l’économie nationale.

Tout    en   vous    réitérant   nos   félicitations,

Monsieur le Premier Ministre, vous devriez

savoir que, moins qu’aux 127 députés que

nous sommes, c’est à la vingtaine de millions

de Burkinabè que vous avez désormais des

comptes à rendre.

                                                   25
Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Mesdames, Messieurs les députés ;

Distingués invités ;

Du 23 février au 02 mars se tenait la 26ème

édition du festival panafricain du cinéma et de

la télévision de Ouagadougou (FESPACO)

sous    le   thème     ô    combien    pertinent :

« confronter   notre       mémoire    et   forger

l’avenir d’un cinéma panafricain dans son

essence, son économie et sa diversité ».

C’est l’occasion pour moi de féliciter le

ministère de la Culture, le comité national

d’organisation, les forces de défense et de

                                                26
sécurité dont le professionnalisme et le sens

du devoir ont permis de relever le défi de

l’organisation de l’une des meilleures vitrines

de l’expression culturelle panafricaine.

J’adresse toutes mes vives félicitations au

réalisateur rwandais Joel Karekezi, Etalon d’or

2019 du FESPACO et à la réalisatrice

burkinabé Appoline Traoré qui a remporté le

prix spécial de l’Assemblée nationale.

Alors que les lampions du jubilé d’or de la

biennale du cinéma africain viennent de

s’éteindre, notre pays commémore cette année

le centenaire de sa création officielle.

                                             27
Le 1er mars 1919, par décret signé du

président   français    Henri   Poincaré,   notre

territoire, naguère rattaché à l’espace du Haut-

Sénégal-Niger, a été officiellement érigé en

colonie de la Haute-Volta, dotée d’un conseil

d’administration.

A l’occasion du centième anniversaire de ce

tournant décisif dans l’histoire socio-politique

des hommes et des femmes unis par cette

nouvelle     colonie,      plusieurs    activités

commémoratives sont prévues dans toutes les

régions du Burkina Faso sur toute l’année en

cours. Par devoir de mémoire, l’événement

sera célébré sous le thème : « De la cohésion
                                               28
de la Haute-Volta à la construction d’un Etat-

nation : leçons et défis ».

C’est le lieu pour moi d’exhorter l’ensemble

des Burkinabé à faire de ce prodigieux

moment, dont nous sommes les témoins et les

acteurs privilégiés, un instant d’examen de

conscience, le point de départ d’un nouvel élan

de patriotisme et de civisme puis enfin une

opportunité d’exorciser les menaces de tous

genres qui mettent à mal notre désir de vivre-

ensemble.

Dans la sobriété mais dans la dignité, sans

trompettes ni fanfare, mais avec fierté et

                                             29
grandeur réconcilions-nous avec notre histoire

afin d’en tirer les riches enseignements du

cheminement historique de ce pays qui,

démembré en 1932, doit finalement son

existence et son indépendance à la légendaire

combattivité de nos aïeux.

Se réconcilier avec notre passé, c’est accorder

à tous les grands faits marquants de notre

peuple,   toutes    leurs   places    dans   notre

patrimoine historique. C’est pourquoi il ne sera

pas   superflu     de   sacraliser   par   une   loi

mémorielle les événements du 3 janvier 1966

et des 30 et 31 octobre 2014.

                                                  30
Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Excellence    Monsieur      le   Président    de
l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée
nationale du Niger ;

Mesdames, Messieurs les députés ;

Distingués invités

Sur initiative de l’Assemblée nationale, il s’est

tenu du 15 au 17 février 2019 à Ouagadougou,

le Forum national sur l’autonomisation et la

responsabilisation de la femme.

Je retiens essentiellement des travaux que des

mesures spécifiques doivent être prises pour

donner corps aux propositions, résolutions et

                                               31
recommandations auxquelles les participants

sont   parvenus.   Le      changement     qu’elles

annoncent      nécessite      l’implication    du

gouvernement, du pouvoir judiciaire, des partis

politiques, des syndicats, des organisations de

la société civile, des responsables religieux et

coutumiers, des opérateurs économiques, des

médias, bref de tous les Burkinabé et de tous

nos partenaires techniques et financiers.

En choisissant la voie du volontarisme pour

hâter l’avènement d’une condition féminine

digne de notre siècle, nous avons conscience

qu’elle devra être accompagnée de l’adhésion

individuelle et collective de nos compatriotes.
                                                32
La représentation nationale accordera une

attention   toute   particulière    à   toutes   les

recommandations prises au cours de ce forum.

Sur   proposition     de    la     présidence    de

l’Assemblée, et au terme de leurs travaux, les

femmes parlementaires ont pris l’engagement

d’initier une proposition de loi en vue de la

création d’un siège supplémentaire en faveur

des femmes par circonscription électorale pour

les élections législatives et municipales. Elles

ont reçu pour cet effet le soutien total de

l’ensemble des parlementaires sans distinction

d’appartenance politique.

                                                  33
Excellence monsieur le Premier ministre ;

Distingués invités,

Mesdames et messieurs,

Comme il devient de coutume, l’intersession

n’a pas été de tout repos pour les députés de

la septième législature.

Pendant qu’ils s’acquittaient de leur devoir de

redevabilité à travers le pays, les élus ont dû

revenir à l’Hémicycle pour tenir deux (02)

sessions spéciales : la première pour statuer

sur la prorogation de l’état d’urgence décrété

par le gouvernement le 31 décembre 2018, la

seconde pour recevoir la Déclaration de

                                             34
politique générale de monsieur le Premier

ministre et procéder à son investiture.

Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Excellence    Monsieur      le   Président   de

l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée

nationale du Niger ;

Mesdames, messieurs les députés ;

Distingués invités

En vue de donner un coup d’accélérateur à la

mise en œuvre de son plan stratégique 2016-

2020, l’Assemblée nationale a fait recours au

service de cent jeunes étudiants sous le statut
                                              35
de    « stagiaires     rémunérés »    appelés     les

« Volontaires de l’Assemblée nationale »

(VAN). Le programme « les volontaires de

l’Assemblée nationale » poursuit entre autres

objectifs :

  - faire connaitre l’Assemblée nationale, son

     rôle, ses valeurs et ses missions ;

  - appuyer      les    différentes   commissions

     générales    dans     l’exécution    de    leurs

     missions

  - contribuer à l’amélioration des conditions

     de vie et d’études des étudiants ;

  - favoriser une insertion des jeunes dans le

     monde professionnel
                                                   36
Deux critères ont permis de désigner les cent

premiers VAN. 52 étudiants ont été retenus à

l’issue d’un test administré en ligne et 48

autres ont été désignés selon le critère social

par les associations estudiantines à caractère

syndical, des associations de la société civile

partenaires et les groupes parlementaires. Je

voudrais   renouveler       ma   gratitude   aux

associations syndicales d’étudiants pour leur

fructueuse collaboration.

Honorables députés,

J’ai le plaisir de vous présenter les cent
volontaires qui vont contribuer à faire bouger
l’Assemblée nationale sous votre houlette.

                                               37
Honorables députés,

Il vous souviendra qu’en 2018 le Bureau de

l’Assemblée nationale prenait la décision

d’adopter le principe du vote électronique.

Après la relecture de notre Règlement qui a

permis de prendre en compte ce système

moderne de votation, il ne restait plus que la

mise en œuvre pratique. J’ai le plaisir de vous

informer que cela sera désormais possible à

partir de la présente session. Les tablettes

exposées à l’avant et les écrans d’affichage en

sont   l’illustration.   Cela   témoigne    de

l’engagement de notre auguste assemblée de

                                             38
poursuivre ses efforts vers la modernisation et

la transparence.

Excellence monsieur le Premier ministre ;

Excellence    monsieur      le   Président    de

l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée

nationale du Niger ;

Mesdames, messieurs les députés ;

Distingués invités

Le fait notable de l’agenda diplomatique depuis

la clôture de la 2ème session ordinaire 2018,

reste la visite d’amitié et de travail en Turquie

du 3 au 7 février 2019 que j’ai effectuée.
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Cette visite nous aura permis de poser de

nouveaux      jalons    dans    l’optique   d’un

renforcement des relations d’amitié et de la

coopération entre le Burkina Faso et la

Turquie.

Distingués invités ;

Mesdames, messieurs les députés ;

Conformément à son ordre du jour tel

qu’approuvé par la conférence des présidents,

la présente session aura à examiner une

vingtaine de projets de lois.

Nous savons par ailleurs qu’aux termes de

l’article 109 de la Constitution, « le Premier

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ministre expose directement aux députés la

situation de la nation lors de l’ouverture de la

première      session      de      l’Assemblée

nationale. Cet exposé est suivi de débats mais

ne donne lieu à aucun vote ».

Excellence Monsieur le Premier Ministre ;

Excellence    Monsieur     le   Président    de
l’Assemblée nationale du Sénégal ;

Madame la Vice-Présidente de l’Assemblée
nationale du Niger ;

Mesdames, messieurs les députés ;

Distingués invités

Dans deux jours, le monde entier célébrera la

journée internationale de la femme. Je me

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félicite d’ores et déjà de la commémoration du

8-Mars dans notre pays sous le thème ô

combien d’actualité : « contribution de la

femme à l’édification d’un Burkina Faso de

sécurité et de cohésion sociale ».

Je souhaite, au nom de notre auguste

Assemblée, une mémorable commémoration à

nos épouses, nos sœurs et nos mères.

Et j’espère que le nassongo qu’elles vont nous

remettre ce jour pour faire le marché sera plus

consistant que ce nous avons reçu l’année

passée.

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Certes ce 8-Mars coïncide avec le début du
carême, jour où les catholiques doivent
s’abstenir de consommer la viande et l’alcool.
Mais j’espère que cela n’affectera en rien la
beauté de la commémoration. Je souhaite aux
fidèles catholiques un bon temps de carême.

Sur ce, je déclare ouverte la première session
ordinaire de l’année 2019.

Bonne et studieuse session,

Dieu bénisse la coopération parlementaire
Sénégal-Burkina,

Dieu bénisse la coopération parlementaire
Niger-Burkina,

Dieu bénisse le Burkina Faso.

Je vous remercie.

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