Docteur, j'ai peur d'étouffer ! BPCO et manifestations psychiatriques
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REVUE MÉDICALE SUISSE Docteur, j’ai peur d’étouffer ! BPCO et manifestations psychiatriques Drs STÉPHANE HENNINGER a, DORIS CALAMAND a, OLIVIER PASCHE b et GIORGIO E. MACCAFERRI a Rev Med Suisse 2017 ; 13 : 1710-3 La bronchopneumopathie chronique obstructive est une maladie (DALY). Elle touche actuellement près de 10 % de la population fréquente et en augmentation dans les pays occidentaux. Fré de plus de 45 ans et son taux de mortalité a doublé ces 30 der quemment, les patients atteints souffrent également de comor nières années. En Suisse, près de 400 000 personnes sont bidités psychiatriques, telles que la dépression ou l’anxiété, qui atteintes de cette pathologie et près de 90 % d’entre elles sont ont un impact majeur tant sur leur qualité de vie que sur leur fumeuses ou l’ont été. pronostic. Plusieurs modèles reposant à la fois sur des recher ches physiopathologiques et psycho-comportementales tentent Les comorbidités psychiatriques sont fréquentes chez les pa d’expliquer cette association entre maladie somatique et psy tients souffrant de BPCO.1 Près de 10 à 19 % des patients pré chiatrique. La détection et le traitement de ces comorbidités sentant une BPCO stable souffrent d’une anxiété. Lorsque restent un défi pour le praticien et rendent une approche multi la maladie pulmonaire est plus avancée, ces chiffres augmen disciplinaire souhaitable. Cet article vise à résumer l’état actuel tent à des valeurs comprises entre 50 et 75 %. Il en va de même des connaissances dans ce domaine et à présenter aux praticiens en ce qui concerne la dépression. Près d’un quart des patients les différentes options thérapeutiques tant pharmacologiques souffrant d’une BPCO stable ont des symptômes dépressifs que psychothérapeutiques. à un moment donné, chiffre qui s’élève à plus de la moitié chez les patients dont la BPCO est jugée sévère. Doctor, I’m afraid of suffocating! COPD Ces comorbidités psychiatriques ont un impact majeur non seu and psychiatric manifestations lement sur la qualité de vie des patients et leur autonomie, mais The chronic obstructive pulmonary disease is a frequent and in- également sur leur adhésion thérapeutique et le nombre d’hospi creasing disease in Western countries. Psychiatric comorbidities, talisations en milieu somatique.2 Elles ont donc un impact direct such as depression or anxiety, are often observed and have a major sur le pronostic des patients. Par conséquent, leur détection pré impact on the quality of life and on the prognosis of the patients. coce ainsi que leur traitement devraient faire partie intégrante Several models based on physiopathological and behavioral d’une prise en charge globale des patients souffrant d’une BPCO. psychotherapy researches help us to understand this association between somatic and psychiatric disease. The detection and the Cet article vise à faire une synthèse de l’état actuel des connais treatment of these comorbidities are challenges for the practitio- sances à ce sujet et expose les différents traitements à dis ner and make a multidisciplinary approach recommended. This position pour prendre en charge les symptômes anxieux et article aims to summarize the current state of the knowledge in this dépressifs chez des patients BPCO. domain and to present to the practitioners the various pharmaco- logical and psychotherapeutic options. ANXIÉTÉ ET BPCO INTRODUCTION Les troubles anxieux regroupent plusieurs entités diagnos tiques, allant de l’anxiété généralisée au trouble panique. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est Le tabagisme étant associé à des niveaux d’anxiété élevés, il une maladie pulmonaire dont la consommation de tabac est observé qu’en effet, les personnes anxieuses ont un risque fumé est le principal facteur de risque. La fumée inhalée de comportement addictif plus important que les personnes dans le système respiratoire provoque une cascade de réac ne souffrant pas d’anxiété. Ce mécanisme est explicité dans tions inflammatoires, responsables de la destruction des pa le début du prochain paragraphe ainsi que dans la figure 1. rois alvéolaires (causant un emphysème) et de la production D’un point de vue épidémiologique, les troubles anxieux sont de mucus induisant une obstruction des voies aériennes plus fréquents dans une population souffrant de BPCO ; nous (responsable de la bronchite chronique). comprenons que ces patients aient plus de peine à cesser de fumer au vu de leur terrain anxieux, et connaissent un risque La BPCO est actuellement une maladie en progression. D’ici par conséquent plus important de développer une BPCO. 2030, elle sera au niveau mondial la 4e cause de mortalité et Les exacerbations induisent une peur de suffoquer avec par la 7e cause de perte d’espérance de vie corrigée de l’incapacité fois, dans des cas sévères, des sensations de mort imminente. Ceci induit une appréhension anxieuse d’une future exacer a Unité de psychiatrie de liaison, Département de psychiatrie, Secteur bation, augmentant ainsi le stress ressenti et la dyspnée. Plu psychiatrique Nord, CHUV, Rue Entremonts 11, 1400 Yverdon-Les-Bains, b Policlinique médicale universitaire, 1011 Lausanne sieurs échelles d’évaluation peuvent aider les cliniciens stephane.henninger@hospvd.ch | doris.calamand@ehnv.ch à dépister certaines manifestations psychopathologiques. olivier.pasche@ehnv.ch | giorgio.maccaferri@chuv.ch Les principales pouvant être utilisées en consultation sont WWW.REVMED.CH 1710 4 octobre 2017
Pneumologie- psychiatrie risé. Comme pour l’anxiété, il existe plusieurs échelles per fig 1 Anxiété et tabagisme : un cercle vicieux mettant de détecter les signes d’une dépression. Citons par Cette figure représente le modèle biocomportemental le plus reconnu de la relation exemple l’échelle de dépression de Montgomery et Åsberg entre la dyspnée et l’anxiété. Elle illustre le cercle vicieux liant l’anxiété au tabagisme (MADRS pour Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale), et à la BPCO ainsi que la relation directe entre la symptomatologie anxieuse l’inventaire de Beck pour la dépression ou l’échelle de Hamil et respiratoire. Elle relève également la difficulté des sevrages tabagiques chez ces patients en raison de l’augmentation de leur anxiété. ton pour la dépression.3 Il convient par la suite de se référer aux manuels psychiatriques de référence cités préalablement afin de pouvoir poser un diagnostic psychiatrique précis avant Anxiété d’initier un traitement adéquat. Les symptômes dépressifs ne sont pas toujours faciles à évaluer chez un patient souffrant Cercle de BPCO. En effet, l’insomnie, les troubles cognitifs ou encore vicieux Sevrage l’inappétence peuvent avoir pour origine à la fois un épisode dépressif et/ou la maladie pulmonaire elle-même. La perte BPCO d’espoir, les troubles de la concentration et l’insomnie sont parmi les manifestations dépressives les plus souvent rencon l’échelle de Hamilton pour l’évaluation de l’anxiété et l’inven trées au cabinet de médecine générale ou lors d’une hospita taire de Beck.3 Ce dernier autoquestionnaire a l’avantage de lisation. Néanmoins, certains patterns cliniques sont plus pouvoir être complété par le patient en dehors de la consulta spécifiques à la BPCO comme par exemple un sentiment de tion, par exemple dans la salle d’attente. L’évaluation clinique culpabilité dû à la charge imposée aux proches et au senti du patient via l’utilisation des manuels psychiatriques de ré ment de responsabilité ressentie à cause du tabagisme. Les férence tels que le DSM-5 (American Psychiatric Association, patients se plaignent également d’une perte d’autonomie 2014) ou la CIM-10 (OMS, 1993) reste toutefois le seul moyen physique en raison de la diminution de la capacité d’effort. Il pour poser un diagnostic psychiatrique. en découle un isolement social accru ainsi qu’une importante difficulté à pratiquer une activité physique. Il existe plusieurs modèles associant la BPCO et l’anxiété. Le modèle biocomportemental le plus documenté démontre L’intervalle de temps entre le diagnostic de la BPCO et le pre le cercle vicieux qui lie l’anxiété, le tabac et la BPCO (figure 1). mier épisode dépressif diagnostiqué est en moyenne de En effet, les personnes anxieuses ont une tendance plus impor 7,6 années.7 Des recherches ont également révélé que les pa tante à présenter un comportement addictif comme le tients les plus jeunes souffrant d’une BPCO avaient un risque tabagisme. Elles ont par conséquent un risque plus grand accru de souffrir d’une dépression sévère. L’hypothèse est de souffrir d’une BPCO.4 Inversement, l’anxiété rend le sevrage qu’une vulnérabilité génétique, impliquée dans la dépression, tabagique plus difficile car l’état de manque aura tendance à à l’image des troubles anxieux, favoriserait le tabagisme l’augmenter. Cette difficulté accrue à cesser la consommation et ainsi la BPCO.8 Finalement, il faut nommer certaines re de tabac accélère l’évolution de leur maladie pulmonaire. cherches qui suggèrent une association entre dépression D’autre part, des modèles physiopathologiques issus de ré et augmentation des marqueurs inflammatoires tels que IL-6 centes études ont montré que l’augmentation de la concentra ou sTNF-1 (interleukine-6 ; soluble tumor necrosis factor) tion sanguine en CO2 stimule les récepteurs noradrénergiques chez les patients avec une BPCO.9 Il est également supposé dans le locus coeruleus (situé dans le tronc cérébral et en lien que le manque d’oxygène chronique provoquerait des lésions étroit avec l’amygdale) pouvant ainsi provoquer des attaques microvasculaires cérébrales sous forme de lésions de la subs de panique.5 Finalement, citons un modèle de compréhension tance blanche périventriculaire, engendrant à la fois des symp psychothérapeutique de type cognitivo-comportemental qui tômes dépressifs et des troubles cognitifs précoces. tente d’expliquer la relation entre dyspnée et anxiété.6 Lorsque les patients sont confrontés à des situations qui augmentent leur dyspnée, comme une activité physique, leurs émotions TRAITEMENTS À DISPOSITION négatives (par exemple la peur) vont avoir tendance à entraîner un comportement d’évitement. Selon ce modèle, la crainte de Nous n’aborderons pas dans ce chapitre la question des trai l’activité physique serait ainsi l’une des raisons pour laquelle le tements bronchodilatateurs, des corticostéroïdes, des fluidi pronostic des patients BPCO souffrant d’anxiété est moins fiants bronchiques et autres stratégies de prise en charge favorable. Plus grave encore, les patients n’ayant pas la capacité somatique qui constituent la pierre angulaire du traitement à contrôler leur anxiété sont à risque de faire des attaques de de la BPCO (se référer aux guidelines internationales). Nous panique causant des hospitalisations plus fréquentes. porterons plutôt notre attention sur les traitements psycho pharmacologiques, psychothérapeutiques ainsi que sur la Quoi qu’il en soit, le point commun entre ces modèles expli réhabilitation respiratoire dans le contexte d’une BPCO as catifs est l’identification de la BPCO comme un facteur de sociée à un trouble de l’humeur unipolaire ou anxieux risque important de développer une symptomatologie anxieuse (tableau 1). plus ou moins sévère et invalidante. Médicaments psychotropes Dépression majeure dans le cadre d’une BPCO DÉPRESSION ET BPCO La dépression est sans conteste la comorbidité psychiatrique Il existe un large spectre de symptômes dépressifs allant dans laquelle la médication joue le rôle le plus important. d’une simple humeur abaissée à un épisode dépressif caracté Un traitement antidépresseur ne doit être envisagé que www.revmed.ch 4 octobre 2017 1711
REVUE MÉDICALE SUISSE ces molécules devraient être évitées ou utilisées uniquement Détection, diagnostic et traitement des Tableau 1 comorbidités psychiatriques de la BPCO en dernier recours lorsque cela s’avère nécessaire. Dans une récente revue Cochrane, aucun traitement médicamenteux Ce tableau résume les symptômes cliniques et les outils d’évaluation permettant de détecter précocement les comorbidités psychiatriques. La recherche par n’a été prouvé efficace contre l’anxiété et, par conséquent, le clinicien des critères définis selon les manuels de référence sert à poser un aucune molécule ne peut être réellement recommandée à ce diagnostic précis avant de recourir à un traitement multidisciplinaire adapté jour.11 spécifiquement au patient et à sa pathologie pulmonaire. Détection Diagnostic Traitement Psychothérapie Symptômes Critères cliniques Approche multidis- X Appréhension selon : ciplinaire : La place de la psychothérapie individuelle ou de groupe chez X Ruminations les patients atteints de BPCO et de troubles anxieux et/ou X CIM-10 X Psychothérapie de dépression ne semble pas négligeable, et pourrait repré Anxiété Echelles X DSM-5 X Réhabilitation senter un domaine clinique d’intérêt croissant à l’avenir. En X Echelle de Hamilton respiratoire pour l’anxiété X ISRS (unique- effet, certains axes de traitement peuvent être amenés de X Inventaire de Beck ment en cas façon précoce et efficace au patient, par exemple par le psy pour l’anxiété de dépression) chiatre de liaison en milieu intra-hospitalier.12 Symptômes X Culpabilité Parmi les différents types de psychothérapie, les thérapies X Perte d’autonomie X Isolement social comportementales et cognitives sont les plus étudiées dans la littérature pour ce type de patients, avec la preuve d’une Dépression Echelles certaine efficacité.13 En effet, au cours d’une intervention X Echelle de dépression brève, certains outils peuvent être proposés au patient dont de Montgomery et Åsberg la participation active est requise. En premier lieu, dans l’ob X Echelle de Hamilton jectif d’une meilleure compréhension de son état psychique, pour la dépression et de ses liens avec la BPCO, une intervention de psycho X Inventaire de Beck éducation peut cibler les mécanismes qui sont à l’origine pour la dépression et qui maintiennent l’anxiété et la dépression. Par ailleurs, face à un individu présentant des troubles anxieux invali lorsqu’il s’agit d’un épisode dépressif caractérisé, selon dants, plusieurs outils de gestion émotionnelle pourront les critères DSM-5/CIM-10. Une étude américaine a démontré s’avérer efficaces. Il s’agira essentiellement de la respiration que moins de 30 % des patients souffrant d’un épisode dé abdominale et des principales techniques de relaxation, qui pressif caractérisé recevaient un traitement médicamenteux peuvent également être accompagnées par des « approches approprié.10 Ceci souligne l’importance d’une détection pré de troisième vague » comme la pleine conscience.14 Parallèle coce systématique et répétée des symptômes dépressifs chez ment, un axe de traitement plus comportemental peut viser ces patients. L’efficacité des antidépresseurs varie en fonction une réactivation positive du patient, c’est-à-dire l’aider du type et de la sévérité de la dépression ainsi que de l’âge à identifier les activités agréables et ressources pour lui, auquel apparaissent les premiers symptômes. En effet, ceux- et à les mettre en place selon un plan de soins défini avec ci seront plus réfractaires au traitement lorsque la dépression le thérapeute. Ces dernières peuvent alors être utilisées se d éclare chez un patient âgé et présentant une composante comme stratégies de gestion de l’anxiété, et parallèlement vasculaire à sa dépression avec des troubles cognitifs. renforcer le sentiment d’efficacité personnelle du patient, en Les résultats seront plus encourageants chez les patients plus rompant le cercle vicieux d’entretien de l’anxiété par l’évite jeunes ayant déjà souffert préalablement d’épisodes dépres ment de ces activités. Enfin, par l’intermédiaire d’un travail sifs antérieurs au diagnostic de la BPCO. A ce jour, les recom psychothérapeutique plus élaboré, un abord cognitif peut être mandations internationales proposent en première intention proposé. Par différents outils de restructuration cognitive les antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de et en étroite collaboration avec le patient, certaines pensées la sérotonine (ISRS) tels que la sertraline, la fluoxétine, la pa et croyances dysfonctionnelles peuvent alors être ciblées, roxétine ou encore le citalopram. Lors de leur introduction, avec un retentissement thymique et affectif positif associé. un suivi rapproché est recommandé. Il s’agira de vérifier leur tolérance dans les trois premières semaines et de rechercher Réhabilitation respiratoire d’éventuels effets secondaires (principalement troubles gas tro-intestinaux, tremor et céphalées). Un deuxième contrôle La réhabilitation respiratoire a pour but de diminuer la dyspnée à 4‑6 semaines servira à évaluer son efficacité et permettra et d’améliorer la tolérance à l’effort. Elle a été prouvée effi d’adapter la posologie, voire changer de molécule en fonction cace sur la symptomatologie physique et psychique et fait de la réponse clinique. partie intégrante de la stratégie de prise en charge.15 Des centres de réhabilitation pulmonaire comme celui de Rolle en Troubles anxieux dans le cadre d’une BPCO Suisse romande peuvent bénéficier d’une collaboration avec En ce qui concerne le traitement de l’anxiété, les résultats l’équipe de psychiatrie de liaison permettant une prise en d’efficacité sont moins convaincants. Les benzodiazépines charge spécialisée et multidisciplinaire. De manière générale, sont d’ordinaire contre-indiquées en raison du risque de dé outre la psychoéducation, l’entraînement respiratoire et l’en pression respiratoire et de leur effet sédatif. Même si une couragement à l’activité physique semblent avoir un effet dose inférieure au tiers de la dose habituelle recommandée positif sur la dépression et les symptômes anxieux. Plusieurs pour un adulte n’augmenterait pas le risque d’hospitalisation, hypothèses tentent d’expliquer ces changements bénéfiques. WWW.REVMED.CH 1712 4 octobre 2017
Pneumologie- psychiatrie Tout d’abord, la combinaison entre psychoéducation et exer plinaire et intégrée afin d’obtenir les résultats les plus satis cice physique semble augmenter la tolérance respiratoire et faisants pour nos patients. induire un sentiment d’efficacité personnelle. Aussi, l’exercice physique aurait un effet psychique positif via des voies biolo giques telles que la modification de l’activité des monoamines Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article. ou encore une meilleure régulation de l’axe hypothalamo- hypophyso-surrénalien. Pour l’instant, il n’existe pas encore d’évidence dans la littérature qui permette de confirmer que Implications pratiques ces résultats positifs persistent dans le temps. Il en ressort néanmoins que les patients qui ont bénéficié d’une prise en La recherche des comorbidités psychiatriques telles que les troubles dépressifs ou anxieux est conseillée charge combinant une médication ou une psychothérapie de manière systématique chez les patients souffrant d’une BPCO avec une réhabilitation respiratoire montraient des meilleurs résultats en termes de qualité de vie. L’échelle de Hamilton ou l’inventaire de Beck de l’anxiété peuvent être utilisés au cabinet, voire même en salle d’attente pour ce dernier pour repérer et suivre l’évolution des symptômes anxieux CONCLUSION La psychothérapie est prouvée efficace pour les patients BPCO La BPCO est une maladie pulmonaire en constante progres souffrant de troubles anxieux et dépressifs en améliorant sion et les praticiens y seront de plus en plus confrontés. leur qualité de vie et permet de diminuer le nombre La détection précoce et le traitement des comorbidités psy d’hospitalisations chiatriques doivent permettre non seulement d’augmenter la qualité de vie mais contribuer également à améliorer le pro Une approche multidisciplinaire incluant la psychothérapie, nostic. Il est souhaitable que les professionnels de la santé la réhabilitation respiratoire et un traitement pharmacologique approprié (principalement pour les symptômes dépressifs) physique et mentale puissent continuer à travailler ensemble, est la stratégie thérapeutique la plus efficace pour ces patients dans un esprit collaboratif et avec une perspective multidisci 1 *Tselebis A, Pachi A, Ilias I, can’t breathe ». Qualitative health 9 Barnes PJ, Celli BR. Systemic of psychological interventions used et al. Strategies to improve anxiety research 2004;14:760‑78. manifestations and comorbidities for anxiety and depression in chronic and depression in patients with COPD: A 5 Livermore N, Butler JE, Sharpe L, of COPD. Eur Respir J 2009;33:1165‑85. obstructive pulmonary disease. BMJ mental health perspective. McBain RA, Gandevia SC, McKenzie DK. 10 Kunik ME, Roundy K, Veazey C, et al. Open Respir Res 2014;1:e000042. Neuropsychiatric disease and treatment Panic attacks and perception of inspirato‑ Surprisingly high prevalence of anxiety 14 *Volpato E, Banfi P, Rogers SM, 2016;12:297‑328. ry resistive loads in chronic obstructive and depression in chronic breathing Pagnini F. Relaxation techniques 2 Pooler A, Beech R. Examining pulmonary disease. Am J Respir Crit Care disorders. Chest 2005;127:1205‑11. for people with chronic obstructive the relationship between anxiety and Med 2008;178:7‑12. 11 Usmani ZA, Carson KV, Cheng JN, pulmonary disease: A systematic review depression and exacerbations of COPD 6 **Howard C, Hallas CN, Wray J, Carby Esterman AJ, Smith BJ. Pharmacological and a meta-analysis. Evid Based Comple‑ which result in hospital admission: M. The relationship between illness interventions for the treatment of anxiety ment Alternat Med 2015;2015:628365. A systematic review. Int J Chron Obstruct perceptions and panic in chronic disorders in chronic obstructive 15 *Lacasse Y, Martin S, Lasserson TJ, Pulmon Dis 2014;9:315‑30. obstructive pulmonary disease. Behav pulmonary disease. Cochrane Database Goldstein RS. Meta-analysis of respiratory 3 McDowell I. Measuring health: A guide Research Ther 2009;47:71‑6. Syst Rev 2011:CD008483. rehabilitation in chronic obstructive to rating scales and questionnaires. 7 van den Bemt L, Schermer T, Bor H, 12 *Maccaferri GE, Calamand D. Applicabi‑ pulmonary disease. A Cochrane systema‑ 3rd ed. London: Oxford University Press, et al. The risk for depression comorbidity in lité des thérapies comportementales tic review. Europa medicophysica 2006;273‑393. patients with COPD. Chest 2009;135:108‑14. et cognitives en psychiatrie de consulta‑ 2007;43:475‑85. 4 Bailey PH. The dyspnea-anxiety-dys‑ 8 Norwood RJ. A review of etiologies tion-liaison. JTCC 2016;26:180‑6. pnea cycle--COPD patients’ stories of depression in COPD. Int J Chron 13 Smith SM, Sonego S, Ketcheson L, * à lire of breathlessness: « It’s scary /when you Obstruct Pulmon Dis 2007;2:485‑91. Larson JL. A review of the effectiveness ** à lire absolument www.revmed.ch 4 octobre 2017 1713
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