Dossier pédagogique - Botanique

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Dossier pédagogique - Botanique
Dossier pédagogique
BOTANIQUE : rue Royale 236 Koningsstraat | Bruxelles 1210 Brussel | INFOS : 02 226 12 18 - WWW.BOTANIQUE.BE
Dossier pédagogique - Botanique
Service pédagogique du Botanique:
François Barthélemy
+32 2 226 12 75
expos.edu@botanique.be

TABLE DES MATIÈRES

   1. ERNEST PIGNON-ERNEST, PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION   3

   2. ERNEST PIGNON-ERNEST, LE JUSTICIER DE L’ART URBAIN   5
         Un artiste engagé
         Courant artistique
         Technique utilisée
         Réalisation In Situ

   3. ANALYSE DE DEUX ŒUVRES                               8
         Warwick (Durban)
         Les Expulsés

   4. DES SUJETS SENSIBLES AU CŒUR DE L’ACTUALITÉ          12
          Vocabulaire

   5. PISTES DE RÉFLEXIONS                                 14

   6. ACTIVITÉS ANNEXES                                    15
         Visite guidée
         Dimanches interactifs
         Visite exposition + backstages + showcase
         Bota Kids

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Dossier pédagogique - Botanique
1. ERNEST PIGNON-ERNEST, PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

                    “Je ne cherche pas à représenter, mais à rendre présent”

Accueillir Ernest Pignon-Ernest (Nice, 1942) au Botanique n’était pas cousu de fil blanc. L’homme est
très demandé, expose partout avec succès et, depuis sa grande Rétrospective du MaMac, à Nice, en
2016, son aura s’est encore amplifiée au point de le condamner à ne jamais pouvoir s’arrêter.

L’idée d’une exposition de Pignon-Ernest fut émise par Marie Papazoglou et l’artiste a rapidement
admis le bien-fondé d’un retour à Bruxelles où il ne fut guère exposé. D’où l’événement que
représente une plongée dans son univers si heureusement orienté pour la cause d’une humanité en
péril.

Issu d’un milieu très modeste de Nice, Ernest Pignon-Ernest a, dès l’enfance, manifesté un don pour
le dessin. C’est pourtant en autodidacte que, des années plus tard, il a surgi dans le domaine de
l’art… par la tangente.

S’il s’essaya d’abord à peindre, très vite lui vint à l’esprit que vouloir peindre après Picasso relevait du
leurre. La rencontre avec « Guernica » fut déterminante à cet égard.

Issu de la gauche, tout jeune éveillé à la cause du peuple, il s’est, un peu par hasard d’abord, engagé
dans l’action dite artistique et de terrain.

Quand, en 1966, il apprend qu’à quelques bornes de son atelier de peinture de Méthamis, dans le
Vaucluse, s’implantait, sur le Plateau d’Albion, la force nucléaire française, il décida d’agir, de réagir,
autrement qu’en brossant une toile.

« Il m’a fallu quelques mois pour comprendre cette évidence qu’il ne m’était pas possible
d’appréhender sur la toile ce qui se présentait là : ce tournant dans l’histoire de l’humanité. L’homme
peut avec le nucléaire annihiler l’humanité, des centaines d’Hiroshima enkystés sous des champs de
lavande. »

Et Pignon-Ernest de découvrir, à ce moment-là, ce qui fera désormais, sans encore trop bien le savoir,
le suc et le sel de toutes ses interventions à venir : « S’est imposée cette évidence que c’était les lieux
eux-mêmes qui étaient dévoyés et devenaient porteurs de ces contradictions, de ces tensions, de ce
potentiel dramatique. Que c’était les lieux mêmes qu’il fallait stigmatiser. »

Au Plateau d’Albion, l’artiste agit par collage d’images au pochoir reproduisant la photo célèbre des
lendemains d’Hiroshima et Nagasaki. Des pochoirs apposés sur les rochers et murs, routes, du
Plateau d’Albion.

« Je n’ai pas mesuré alors quelle serait la portée de cette action. Evidemment, je n’ai pas pensé
qu’inscrire ainsi une image d’homme à l’échelle un dans un lieu serait une espèce de permanence
dans mon parcours à venir. »

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Dossier pédagogique - Botanique
Extraites du petit livre de « Conversation avec Ernest Pignon-Ernest » publié par les Editions Tandem
à l’occasion de l’exposition du Botanique, ces réflexions permettent déjà de comprendre quel sera
(quel fut) l’avenir du parcours créateur d’Ernest Pignon-Ernest pour un demi-siècle d’aventures à
travers le monde.

C’est un résumé de ce parcours, en quelques temps forts, que vous propose l’exposition Ernest
Pignon-Ernest du Botanique. Ayant abandonné le pochoir pour pouvoir intervenir de façon
provocatrice et démultipliée dans les villes, l’artiste a choisi le recours à la sérigraphie pour le
caractère éphémère que celle-ci implique : elle peut être déchirée, effacée aussi par le temps.

Et toujours au service de la dignité.

« Ce que je propose, c’est une intervention plastique dans le réel et les résonances symboliques,
politiques, sacrées, mythologiques, événementielles, anthropologiques qu’elle suscite.

« Les expositions qui suivent ces actions (parfois à des années d’intervalle), je les conçois comme
l’exposé de la démarche, le développé du processus. »

La liste de ses interventions est longue, de 1971 à 2015. Quelques-unes d’entre elles démontrent au
Botanique le processus d’Ernest Pignon-Ernest quand il œuvre sur un site, de la recherche des
documents historiques aux préoccupations des gens aujourd’hui, de la mémoire inscrite dans les
lieux à la réalité de terrain. Des études et esquisses à la concrétisation sur place (de nuit et sans
autorisation) préservée par les photos qu’en aura prises l’artiste au lendemain de ses collages.

Au Botanique, Ernest Pignon-Ernest privilégie des études et photographies de « La Commune », sa
première intervention avec de grandes sérigraphies collées sur les murs de Paris pour le centenaire
de la Commune, en 1971.

Le jumelage Nice-Le Cap, de 1974 : sa dénonciation en plein Apartheid ; s’y ajoute sa « Piéta africaine
» à Soweto, en 2002. L’avortement, à Paris et Tours, en 1975. Pasolini, en 1980. Rubens, à Anvers, en
1982. Naples, 1988, 1990, 1992, 1995. Derrière la vitre, Paris, Lyon, 1996. Prison, Lyon, 2012.

Des portraits de poètes sont de la partie, Ernest Pignon-Ernest ayant toujours frayé avec eux. De
Rimbaud, à Desnos, de Genet à Darwich.

Un grand moment de tension et d’émotion.

Roger Pierre Turine, commissaire de l’exposition

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2. ERNEST PIGNON-ERNEST, LE JUSTICIER DE L’ART URBAIN

            Un artiste engagé

Pionnier et initiateur de l’art urbain en France, Ernest Pignon-Ernest installe ses dessins charbonneux
dans les rues depuis les années 70. Ernest Pignon, de son vrai nom, est né le 8 novembre 1942 à Nice.
Il vit et travaille aujourd’hui à Paris. Engagé politiquement et socialement, Ernest Pignon-Ernest
développe un art qui cherche à bouleverser les mentalités, à ouvrir les esprits sur la réalité du
monde.

Il donne forme à des sujets douloureux de l’histoire sociale et politique de plusieurs pays dans le
monde. Il œuvre pour les minorités, dénonce les injustices et les crimes. Il s’engage dans la beauté
d’un dessin pour rompre le silence. Il prend parti pour ou contre des idées, des faits, des évènements
passés ou contemporains. Il brave des interdits. Il expose des idées engagées.

Les témoignages photographiques permettent de conserver la mémoire de l’évènement. Ernest
Pignon-Ernest peut sembler s’opposer par sa démarche à l’art pensé pour les musées et les galeries
d’exposition, mais il ne s’empêche pas d’y exposer, respectant toujours cette intention de fusion
entre l’art et le lieu.

            Courant artistique

L’art urbain, ou street art, est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes
d’interventions artistiques réalisées dans la rue, ou dans des espaces publics et à l’initiative de
l’artiste lui-même. Il ne passe pas par le biais d’une institution pour intervenir plastiquement.

L’art urbain s’épanouit principalement en France depuis mai 1968 mais, le mouvement est officialisé
au début des années 1980. Les techniques sont variées (graffiti, pochoirs, projection vidéo, affiches,
installation, origamis, tricot, scellement d’objets, mosaïques, stickers…). Le tag en est exclu,
considéré davantage comme un acte de vandalisme, qui ne doit pas être confondu avec le graffiti.
Son travail est majoritairement un art éphémère destiné à être vu par un grand public, qui ne passe
pas forcément par la visite de musée.

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Bien que le street art ne soit pas toujours légal, sa valeur artistique est incontestable et suscite de
plus en plus d’intérêt. Ironie du sort, les galeristes et musées font appel aux street artistes pour
réaliser des expositions.

            Technique utilisée

Les dessins de l’artiste sont en noir et blanc. Un dessin exigeant, très réaliste: les personnages sont
représentées avec beaucoup de détails, notamment au niveau du modelé (travail de l'ombre et de la
lumière). Ils sont reproduits à échelle humaine et semblent presque réels.

Ernest utilise principalement la sérigraphie dans ses œuvres. Il s’agit d’une technique d’imprimerie
qui utilise des pochoirs placés sur un écran de tissu et interposés entre l’encre et le support
d'impression. Sérigraphiés sur du papier fragile (simple papier journal blanc), Ernest appose ses
dessins sur les murs des cités, sur les cabines téléphoniques aussi. Il effectue ensuite le collage de ses
dessins, de nuit, sans autorisation, se faisant parfois aider quand l'image est reproduite en grande
quantité.

Ses marouflages se fondent dans l’architecture urbaine et finissent par faire partie de la vie de la cité,
du quartier investi. Intégrés dans le paysage, la population les accepte et va même jusqu’à les
protéger de la dégradation. Œuvres éphémères, elles ne sont pas signées, il arrive même qu’un
passant se l’approprie. Tout le monde pourrait avoir Pignon-Ernest chez lui ; pas de musée, une
fusion entre l’art et la vie.

Par son travail en noir et blanc, Pignon-Ernest affirme qu’il évoque le fictif, mais il maintient l’effet de
réalité par l’utilisation de l’échelle humaine.

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      Réalisation In Situ

In situ signifie « dans le lieu » en latin. Les œuvres in situ prennent en compte le lieu où elles sont
installées comme point de départ et matériau de l’œuvre. L’œuvre n’est alors ni le lieu en lui-même,
ni l’intervention qui y a été effectuée, mais la relation entre les deux. L’œuvre n’existe que dans et
par ce lieu.

Pignon-Ernest considère que chaque lieu est chargé d'une histoire, d'un vécu. Les murs gardent la
mémoire du passé. Il tente donc, par son travail, d'évoquer à nouveau les événements qui se sont
déroulés dans ces lieux. Il décrit lui-même son œuvre comme une manière de saisir l’essence d’un
lieu.

L’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest est donc réalisée in situ, conçue pour un lieu donné, mettant en
scène de façon éphémère une image dans un espace, tout en instaurant une relation avec le
spectateur.

Les sérigraphies urbaines d'Ernest Pignon-Ernest interpellent le passant et lui demandent quelle est
la place de l'homme ou de la poésie dans la cité moderne.

   ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

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3. ANALYSE DE DEUX ŒUVRES

            Warwick (Durban)

Il s’agit d’un dessin au fusain d'une femme noire, debout, de face, immobile portant dans ses bras un
homme mourant, noir lui aussi. Sérigraphié en 400 exemplaires (en noir sur papier recyclé) et collés
dans deux quartiers en Afrique du Sud, Soweto et Durban.

 ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

Ce travail commémore la révolte des sud-africains noirs, réprimée dans le sang par l'Apartheid, le 16
juin 1976. Les écoliers et les lycéens descendent dans la rue pour protester pacifiquement contre une
nouvelle décision du gouvernement : l’obligation pour eux d’apprendre à l’école l’afrikaans.
L’afrikaans, c’est la langue des afrikaners, celle que les Blancs parlent depuis trois siècles dans ce
pays. La langue afrikaans n’est ni plus ni moins que du hollandais « créolisé » développé au fil des
siècles par les colons hollandais établis en Afrique du Sud.

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C’est la révolte des enfants. La police tira sur une manifestation de lycéens. Une photo d’un jeune
noir de 12 ans, Hector Pieterson, mort sous les balles de la police, fait le tour du monde et choque
l’opinion internationale.

Ernest s'inspire de cette photographie emblématique et la transforme. Dans la photographie
originale Hector Pieterson est porté dans les bras d’un homme, dans l’œuvre de Ernest-Pignon, c'est
désormais une femme qui porte un homme, à l'image de la Piéta. (Statue traditionnelle du
christianisme, qui représente Marie portant son fils mort, Jésus).

Son projet consistait à sensibiliser également la population au problème du sida. Cette femme
portant un malade rappelle à la fois le combat des noirs pour l'égalité (les morts liés à la répression
de 1976) mais aussi toutes les mères qui perdent leur enfant à cause de cette maladie dévastatrice
en Afrique (gestuelle faisant référence à la Piéta).

L'idée était de s'appuyer sur le rôle des femmes pour lutter contre cette maladie. Cette image
sérigraphiée, Ernest l’a collée sur les murs des quartiers particulièrement touchés de Warwick à
Durban et de Soweto à Johannesburg.

Cette œuvre s'intitule aussi La Pietà sud-africaine.

                            ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

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   Les Expulsés

L’intérêt d’aborder l’œuvre « Les expulsés » d’Ernest Pignon-Ernest en histoire des arts ne fait aucun
doute. Son impact sur le public en lien avec le contexte du moment à Paris l’inscrivent dans une
perspective historique ; un fait marquant de l’actualité. Mais comment un simple dessin sur la façade
d’un immeuble peut-il susciter autant de questions ?

Ces dessins ont été collés sur certains murs de la ville de Paris, en 1979. Ils représentent des
personnes expulsées de leur logement. Dans ce travail, Pignon-Ernest prend donc position : il
dénonce ces expulsions, il critique la situation inhumaine qui est imposée à ces gens, qui se
retrouvent du jour au lendemain sans logement.

Il ne reste que des traces photographiques de cette œuvre éphémère. Elle se situait sur la façade
d’un immeuble voué à la démolition, à Paris.

 ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

Enfant, Ernest Pignon-Ernest a été lui-même expulsé de chez lui, avec ses parents, alors qu’ils
vivaient à Nice. Ceci pourrait expliquer l’intérêt qu’il porte aux expulsés. Sensibilisé à la cause, il
réagit à la nouvelle politique de la mairie parisienne en exposant dans la ville.

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En effet, durant la période des années 1970-1980, un grand nombre de quartiers parisiens sont
réhabilités. Le mur de l’immeuble sur lequel l’artiste a marouflé « Les expulsés » est situé dans le
quartier de Montparnasse ; quartier qui fut touché par le projet de réhabilitation. A ce moment, des
habitants sont expulsés en masse et leurs logements sont détruits selon la décision de la mairie. Ainsi
Ernest-Pignon Ernest met en scène des personnages qui sont en partance.

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4. DES SUJETS SENSIBLES AU CŒUR DE L’ACTUALITÉ

Ses croquis, ses dessins, ses pochoirs et ses collages cherchent à provoquer le spectateur, le
perturber, le forçant à voir en face la réalité subie par des millions de gens. En soulignant les
événements historiques de l’humanité et en révélant les injustices.

Sensible aux injustices, il traite des thèmes comme l’avortement, les répressions, les exclusions
sociales, le sida.

Voici deux exemples de thèmes abordés par Ernest-Pignon ramenant à l’actualité :

   -   L’avortement

1. Contexte : Le 26 novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé, présente un projet de loi
   légalisant l’avortement en France, à l’Assemblée nationale. Les débats à l’Assemblée seront
   houleux, agressifs. Après quelque 25 heures de débats, la loi baptisée « loi Simone Veil » est
   finalement adoptée par l'Assemblée le 29 novembre 1974.

2. Intention de l’artiste : Pour répondre à la campagne de désinformation menée à l’époque, Ernest
   utilise son langage, graphique et urbain, pour interpeler les citoyens sur les conséquences réelles
   des avortements clandestins: pratiqués de manière illégale et, par conséquent, sans
   encadrement médical et de manière dangereuse, des personnes en mourraient chaque année.

3. Actuellement : Le droit à l’avortement n’est toujours pas légal partout dans le monde et
   l’avortement pratiqué dans des conditions insalubres reste l’une des causes principales de
   mortalité dans le monde. On estime à 25 millions le nombre d’avortements réalisés dans de
   mauvaises conditions chaque année et à 50 000 le nombre de femmes décédant des suites de
   ces IVG illégales et dangereuses, comme voulait nous le rappeler Pignon-Ernest.

                         ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

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-    Le nucléaire

1. Contexte : Début 1966 se décide la construction d’un site souterrain de lancement des missiles
    nucléaires sur le plateau d’Albion en France. Le site nucléaire est presque complètement invisible
    dans le paysage et il est facile pour les habitants et hommes politiques d’oublier la présence
    nucléaire équivalente à plusieurs Hiroshima dans le sol pour se concentrer sur les retombées
    économiques et les emplois créés dans la région.

2. Intention de l’artiste : Ernest Pignon-Ernest s’installe dans le Vaucluse et trouve un atelier dans
    un ancien bistrot. C’est ici que les prémices d’un art engagé s’imposent à lui, face à l’implantation
    de la force de frappe atomique à quelques kilomètres de son atelier. Face à cet « ennemi
    invisible », Ernest Pignon-Ernest va intervenir directement sur les lieux. Marqué par les photos
    de silhouettes calcinées des victimes d’Hiroshima publiées dans la presse, il utilise alors le
    pochoir pour reproduire ces ombres sur le sol et les murs et interpeller les habitants.

3. Actuellement : Le traité de non-prolifération des armes nucléaires, qui est entré en vigueur en
    1970, prévoyait déjà que les puissances nucléaires officielles allaient entamer sans délai des
    négociations qui devaient aboutir à un désarmement nucléaire total. Le 7 juillet 2017, une
    grande majorité de pays a approuvé un traité interdisant les armes nucléaires. Pas moins de 122
    pays ont voté en faveur du traité. Les pays possédant des armes nucléaires et leurs alliés directs
    – parmi lesquels la Belgique – ont boycotté la signature du traité, mais n’ont pas pu empêcher la
    décision de cette interdiction.

        ©Ernest Pignon-Ernest Courtesy Galerie Lelong & Co

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5. PISTES DE RÉFLEXIONS

Pourquoi peut-on qualifier Ernest Pignon-Ernest d'artiste engagé ?

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Pourquoi ses œuvres sont-elles in situ ?

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En quoi ses dessins sont-ils réalistes ? En quoi voit-on que ce ne sont que des dessins ?

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Ernest Pignon-Ernest réalise toujours ses sérigraphies sur du papier très fin et très fragile. Ainsi, ces
papiers ne résistent pas au temps et les œuvres sont éphémères. Pourquoi fait-il cela ?

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           Vocabulaire

In situ : in situ signifie « dans le lieu » en latin. Les œuvres in situ prennent en compte le lieu où elles
sont installées comme point de départ et matériau de l’œuvre. L’œuvre n’est alors ni le lieu en lui-
même, ni l’intervention qui y a été effectuée, mais la relation entre les deux. L’œuvre n’existe que
dans et par ce lieu.

Sérigraphie : La sérigraphie est une technique d’imprimerie qui utilise des pochoirs placés sur un
écran de tissu et interposés entre l’encre et le support d'impression.

Art engagé : L’art engagé est une forme artistique ayant pour but de défendre une cause particulière
ou de dénoncer des problèmes de la société. On peut citer des artistes tels que Bansky, Ai Weiwei ou
encore Albert Camus. Tous ont dénoncé l'iniquité et l'inégalité, criant haut et fort ce que des millions
de personnes pensent.

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6. ACTIVITÉS ANNEXES

Horaire d’ouverture du Museum : du mercredi au dimanche de 12h à 20h (fermé lundi et mardi).
Pour les groupes, possibilité de réserver une activité en dehors des jours et horaires d’ouverture du
Museum en semaine et week-end.
Les visites guidées peuvent être organisées pour des groupes scolaires et privés ou sur demande au :
02.226.12.75 ou par mail à expos.edu@botanique.be.

En marge de l’exposition ERNEST PIGNON-ERNEST, EMPREINTES, Le Botanique propose plusieurs
activités :

             Visite guidée

Durée : 1h – 25 participants maximum par guide – Langue : FR/NL/EN

Suivez nos guides pour une découverte de l’exposition, adaptée à la spécificité de votre groupe.

Tarifs : Forfait groupe jeune (-26ans) : 55€ + droit d'entrée à l'exposition
                 Forfait groupe adulte : 65€ + droit d'entrée à l'exposition

             Dimanches interactifs

Le Botanique vous propose la compagnie d’un guide auquel vous pourrez poser toutes vos questions.

Dim. 16.12.2018 I 15h-16h30 I FR
Dim. 10.02.2019 I 15h-16h30 I FR

Tarif : droit d’entrée à l’exposition

             Visite exposition + backstages + showcase

À l’initiative du Botanique et en partenariat avec PointCulture et Pierre De Lune Cdjp-Bruxelles, un
projet de médiation autour d’un artiste de la Fédération Wallonie Bruxelles en résidence au
Botanique a été lancé. Il s'agit d'une journée culturelle unique au Botanique et au PointCulture -
Bruxelles à destination des élèves.

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Au programme de la journée : la découverte des coulisses, une introduction aux métiers de la
musique, une visite de l'exposition en cours, un showcase exclusif suivi d'une rencontre entre les
élèves et l'artiste au Point Culture.

Après une visite du bâtiment et des expositions en matinée, les élèves retrouvent l’artiste sur les
scènes du Botanique pour un showcase exclusif, le plus souvent le dernier jour de sa résidence. Le
Service éducatif de PointCulture organise dans la foulée une rencontre et une discussion avec
l’artiste autour de son travail et des œuvres et artistes qui l’ont influencé.

Un triple partenariat culturel enrichissant pour une journée culturelle et de rencontre hors du
commun à destination des étudiants qui, sans aucun doute, se souviendront longtemps de cette
expérience privilégiée!

Ven. 11.01.2018 I 9h30-15h30 I FR
Mer. 23.01.2019 I 9h30-15h30 I FR

Tarif : gratuit
Sur réservation par email : contact@pierredelune.be

            Bota Kids

« Bota Kids » : une journée culturelle inédite à destination du jeune public.

Connu pour sa programmation de concerts et d'expositions d'art, le Botanique lance le projet « Bota
Kids », une ouverture à la musique et aux arts visuels pour les plus jeunes qui permettra aux enfants
de découvrir, à leur hauteur, le monde des concerts et des expositions.
C’est donc une réelle opportunité pour les plus jeunes de venir découvrir ce que leurs parents
viennent habituellement voir dans notre maison de verre à travers une formule adaptée.

YKONS I Sam. 12.01.2018 I FR
10:00 Visite de l'exposition en cours
11:00 - 12:00 Concert du groupe belge Ykons
12:00 Verre de l'amitié

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Comète I Mer. 16.01.2018 I FR
15:00 Visite de l'exposition en cours
16:00 - 17:00 Concert du groupe belge Comète
17:00 Verre de l'amitié

Tarif :
5€ pour les moins de 15 ans
8€ pour les adultes

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