Cas clinique interactif - Canceraquitaine
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Dr Laurence Digue, Orateurs médecin coordonnateur RCA Jean-Sébastien Leplus-Habeneck, docteur en psychologie, CH Périgueux Dr Bénédicte Henriques, radiothérapeute, Clinique Bordeaux Nord Dr Mélina Bruhat Carine Gazagne, médecin généraliste, ostéopathe, Floirac CH Libourne
Cas clinique Mme C, âgée de 33 ans, mariée, avec une fille de 5 ans, présente un cancer du col utérus localement avancé, et va être traitée par radiochimiothérapie concomitante. Elle est diabétique insulino-dépendante.
A B C Mme C, 33 ans D La patiente va recevoir une radiothérapie pelvienne avec une chimiothérapie concomitante par cisplatine. Quels sont les facteurs de risque reconnus de nausées-vomissements? A. Le jeune âge B. Une consommation chronique d’alcool C. Des antécédents de mal de transport D. Le sexe féminin
Mme C, 33 ans La patiente va recevoir une radiothérapie pelvienne avec une chimiothérapie concomitante par cisplatine. Quels sont les facteurs de risque reconnus de nausées-vomissements? A. Le jeune âge B. Une consommation chronique d’alcool C. Des antécédents de mal de transport D. Le sexe féminin
A B C Mme C, 33 ans D Quel protocole anti-émétique allez-vous utiliser (cisplatine)? A. Aprépitant, sétron et corticoïde B. Nepa et corticoïde C. Aprépitant et sétron D. Primpéran et corticoïde
Mme C, 33 ans Quel(s) protocole(s) anti-émétique(s) allez-vous utiliser (cisplatine)? A. Aprépitant, sétron et corticoïde B. Nepa et corticoïde C. Aprépitant et sétron D. Primpéran et corticoïde
Définir le risque émétogène de la chimiothérapie
Définir le risque émétogène de la radiothérapie
Prophylaxie primaire des nausées et vomissements aigus et retardés
Prophylaxie secondaire des nausées et vomissements aigus et retardés
Conseils aux patients Règles hygiéno-diététiques
A B C Mme C, 33 ans D Après la 1ère cure de chimiothérapie, ses glycémies s’élèvent de façon importante. Pourquoi? A. À cause du cisplatine B. À cause du traitement anti-émétique C. À cause de son insuline D. À cause des vomissements
Mme C, 33 ans Après la 1ère cure de chimiothérapie, ses glycémies s’élèvent de façon importante. Pourquoi? A. À cause du cisplatine B. À cause du traitement anti-émétique C. À cause de son insuline D. À cause des vomissements
CAS CLINIQUE TTT anti-émétique REPONSE : B Le traitement anti-émétique contient TOUJOURS un corticoïde
Diabète et corticoïdes • Les corticoïdes augmentent la glycémie par 2 phénomènes : => Augmentation de l’insulino-résistance => Diminution de la sécrétion d’insuline Surtout la glycémie post-prandiale Corticoïdes administrés le matin => Glycémies augmentées l’après-midi et le soir • Augmentation de la surveillance des glycémies capillaires chez les patients qui se surveillent déjà • Introduction d’une surveillance des glycémies capillaires chez les patients qui ne se surveillent pas • Recherche hyperglycémie systématique sous corticoïdes => Ne pas déséquilibrer un diabète insulinodépendant => Ne pas méconnaitre un diabète cortico-induit Quand c’est possible : PREFERER 1 SEULE INJECTION DE CORTICOIDES LE MATIN
Corticoïdes et chimiothérapie
Chimiothérapie chez le patient diabétique
PRATICO-PRATIQUE Chez le patient insulino-dépendant Ne JAMAIS arrêter l’insuline lente Insuline lente : pour vivre Insuline rapide : pour manger Garder la METFORMINE Chez le patient non insulino-dépendant si clairance > 30 mL/min Mécanisme d’action : diminue l’insulino-résistance Jouer avec les traitements influant sur la glycémie post-prandiale Chez tous Augmenter la fréquence des surveillances glycémiques Adapter les traitements Penser à la fructosamine : HbA1c faussée sur insuffisance rénale et/ou anémie
A B C Mme C, 33 ans D Pendant la radio-chimiothérapie pelvienne, la patiente se plaint de diarrhée, de brûlures vaginales et de mictions douloureuses. A quoi sont liés ces symptômes? A. Ces symptômes sont liés au cisplatine B. Ces symptômes sont liés à la radiothérapie C. D’autres causes doivent être recherchées
Mme C, 33 ans Pendant la radio-chimiothérapie pelvienne, la patiente se plaint de diarrhée, de brûlures vaginales et de mictions douloureuses. A quoi sont liés ces symptômes? A. Ces symptômes sont liés au cisplatine B. Ces symptômes sont liés à la radiothérapie C. D’autres causes doivent être recherchées
Toxicités de la radiothérapie pelvienne • Les principales toxicités de la radiothérapie pelvienne : – La toxicité digestive – La toxicité urinaire – La toxicité vaginale • On différencie – Les toxicités aiguës (0 à 3 mois) – Les toxicités tardives (> 3 mois)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité urinaire aiguë • Physiopathologie • Inflammation de la muqueuse de la vessie avec disparition des cellules épithéliales qui mettent 4 à 8 semaines à se régénérer • Symptomatologie • Tableau de cystite : pollakiurie, impériosités, brûlures urinaires • Infection urinaire rare mais ECBU à faire « facilement » particulièrement chez cette patiente diabétique • Traitement • Hydratation +++, anti-inflammatoires, anti-cholinergiques
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité urinaire tardive • Physiopathologie • Oblitération de la micro-vascularisation • Fibrose sous-muqueuse et musculaire avec atrophie • Néo-vascularisation (télangiectasies) • Symptomatologie • Hématurie, rétention chronique • Traitement • Cystoscopie : pour vérifier l’absence de lésion tumorale intra-vésicale • Laser
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité digestive aiguë • Physiopathologie • Liée à l’irradiation du grêle (anses intestinales « tombant » dans le pelvis après hystérectomie) • Les entérocytes sont des cellules à fort taux de prolifération • Importance de la dosimétrie pour limiter la dose délivrée au grêle • Symptomatologie • Diarrhée • Douleurs abdominales • Traitement • Régime pauvre en résidu • Anti-diarrhéiques, anti-spasmodiques
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité digestive tardive • Physiopathologie • Liée à l’irradiation du grêle • Terrain • Diabète • Artériopathie • Maigreur • Antécédent de laparotomie • Symptomatologie • Diarrhée chronique et malabsorption • Syndrome obstructif sur grêle figé (retentissement état général et nutritionnel)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité vaginale aiguë • Physiopathologie • Inflammation de la muqueuse vaginale et vulvaire avec disparition des cellules épithéliales qui mettent 4 à 8 semaines à se régénérer • Symptomatologie • Erythème vulvo-vaginal +/-exsudats et ulcérations • Traitement • Radio-épithélite sèche : crèmes hydratantes • Radio-épithélite exsudative : éosine aqueuse, Cicabio lotion, bains de siège (permanganate de potassium : 1 sachet de 0,5g par litre d’eau) • Port de sous-vêtements amples et en coton • Antalgiques • Ovule cicatrisant (Cicatridine®)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne Toxicité vaginale tardive • Physiopathologie • Fibrose sous-muqueuse et musculaire • Disparition des glandes lubrifiantes vulvo-vaginales de Bartholin et de Skène • Disparition des capacités de transsudation • Néo-vascularisation • Symptomatologie • Sècheresse vaginale • Sténose vaginale • Saignements • Traitement • Reprise activité sexuelle (à 4 à 8 semaines) • Dilatateurs vaginaux • Lubrifiants à base d’eau (Monosens gel) • Crème à base d’œstrogène (Colpotrophine) si cancer non hormonosensible
A B C Mme C, 33 ans D 1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une phlébite. Quelle est la conduite à tenir? A. hospitaliser la patiente B. La mettre sous anticoagulant oral C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire (HBPM) D. Faire un scanner abdomino-pelvien E. ;
Mme C, 33 ans 1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une phlébite. Quelle est la conduite à tenir? A. hospitaliser la patiente B. La mettre sous anticoagulant oral C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire (HBPM) D. Faire un scanner abdomino-pelvien E. ;
Mme C, 33 ans 1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une phlébite. Quelle est la conduite à tenir? A. hospitaliser la patiente B. La mettre sous anticoagulant oral C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire (HBPM) D. Faire un scanner abdomino-pelvien E. ;
Mise à jour fin 2017
CAS CLINIQUE Découverte d’une phlébite sur un écho-doppler veineux réalisé dans le cadre d’une douleur et d’une grosse jambe REPONSES : C et D CAT : -Faire un TDM TAP -Instaurer un traitement par HBPM curative BUT : Traquer une récidive et traiter l’épisode actuel
Enquête « Thrombose et Cancer » en Nouvelle-Aquitaine 25 avril 2018
Généralités Remplissage des questionnaires par 673 professionnels • 239 médecins (4%) Votre profession (Médecins, N=239) • 98 pharmaciens (4%) Spécialiste en médecine générale/médecin • 336 infirmiers (21%) généraliste 55,2 Spécialiste d'organe 18,0 Oncologue (médical ou radiothérapeute) 6,7 Médecin vasculaire, cardiologue 6,3 Autre 13,0 0,8 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % 43
Quel type de traitement curatif en 1ère intention préconiseriez-vous durant les 3 premiers mois chez un patient avec une fonction rénale normale ? (Choix simple) Héparine injectable (HNF/ HBPM) 10 jours avec relais anti-vitamine K Héparine injectable (HNF/ HBPM) 10 jours avec relais AOD (anticoagulants oraux directs) Anticoagulants oraux directs (AOD) dès le début Héparine de bas poids moléculaire en une injection par jour Héparine de bas poids moléculaire en deux injections par jour Héparine de bas poids moléculaire pendant un mois, puis anti-vitamine K Médecins (N=239) Pharmaciens (N=98) Héparine de bas poids moléculaire pendant un mois, puis AOD Infirmiers (N=336) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % 44
Quelle est la durée du traitement antithrombotique dans ce cas ? Le traitement doit être poursuivi de façon prolongé Médecins (N=239) même en rémission Pharmaciens (N=98) Le traitement doit être poursuivi pendant 1 an Infirmiers (N=336) Le traitement doit être poursuivi tant que le cancer n’est pas en rémission Le traitement doit être poursuivi pour 6 mois Le traitement doit être poursuivi pour un minimum de 3 mois 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % 45
D'après vous, quelle surveillance biologique devrait être mise en place pour ce traitement ? (Médecins, N=239) Aucune 26,4 Coût de santé publique TCA une fois par semaine 3,3 Qualité de vie du patient Activité anti-Xa une fois par semaine 6,7 Plaquettes 2 fois par semaine 54,0 (Pharmaciens, N=98) Hémoglobine tous les 15 jours 10,0 Clairance de la créatinine une fois par Aucune 7,1 28,5 semaine 0 20 40 60 80 100 TCA une fois par semaine 12,2 % Activité anti-Xa une fois par semaine 29,6 Plaquettes 2 fois par semaine 55,1 (Infirmiers, N=336) Hémoglobine tous les 15 jours 5,1 Aucune 2,7 Clairance de la créatinine une fois 41,8 TCA une fois par semaine 11,6 par semaine 0 20 40 60 80 100 Activité anti-Xa une fois par semaine 17,3 % Plaquettes 2 fois par semaine 78,9 Hémoglobine tous les 15 jours 7,1 Clairance de la créatinine une fois par 33,6 semaine 0 20 40 60 80 100 % 46
PRATICO-PRATIQUE TECHNIQUE D’INJECTION Avant de procéder à l’injection, lavez-vous les mains et séchez-les. Nettoyer (sans frotter) avec un tampon imbibé d'alcool la zone choisie pour réaliser l’injection. Choisissez une zone différente pour chaque injection
NE PAS PURGER LA SERINGUE AVANT INJECTION - Pour éviter les hématomes - Pour garantir que l’intégralité de la dose contenue dans la seringue soit administrée au patient.
L'aiguille doit être introduite perpendiculairement et non tangentiellement, dans l'épaisseur d'un pli cutané réalisé entre le pouce et l'index de l'opérateur. Le pli doit être maintenu durant toute la durée de l'injection. Eduquer le patient à se faire lui-même les injections pour une meilleure compliance au long terme
A B C Mme C, 33 ans D Le scanner abdominopelvien retrouve une récidive locale et ganglionnaire pelvienne. Il est proposé une chimiothérapie. La patiente souhaite l’aide de son ostéopathe par rapport à la reprise du traitement. Que lui répondez-vous? A. Que cela ne sert à rien B. Que cela peut l’aider à mieux vivre certains symptômes liés à la maladie et au traitement C. Que cela ne remplace en rien le traitement spécifique D. Que cela peut soulager ses douleurs musculo-squelettiques et viscérales
Mme C, 33 ans Le scanner abdominopelvien retrouve une récidive locale et ganglionnaire pelvienne. Il est proposé une chimiothérapie. La patiente souhaite l’aide de son ostéopathe par rapport à la reprise du traitement. Que lui répondez-vous? A. Que cela ne sert à rien B. Que cela peut l’aider à mieux vivre certains symptômes liés à la maladie et au traitement C. Que cela ne remplace en rien le traitement spécifique D. Que cela peut soulager ses douleurs musculo-squelettiques et viscérales
A B C Mme C, 33 ans D La séance d’ostéopathie A. Est un ensemble de techniques manuelles B. Ces techniques sont uniquement passives C. Est toujours précédée d’une écoute empathique et anamnèse D. Est une discipline holistique (globale et non purement symptomatologique)
Mme C, 33 ans La séance d’ostéopathie A. Est un ensemble de techniques manuelles B. Ces techniques sont uniquement passives C. Est toujours précédée d’une écoute empathique et anamnèse D. Est une discipline holistique (globale et non purement symptomatologique)
L’OSTEOPATHIE EN ONCOLOGIE ET HEMATOLOGIE Date : 15/12/2017 5 5
Définitions de l’ostéopathie • L’ostéopathie est une thérapie manuelle non médicamenteuse. Elle détermine et traite les dysfonctions ostéopathiques qui peuvent affecter l’ensemble des structures du corps humain • La dysfonction ostéopathique (somatic dysfunction) est une modification de la mobilité, de l’élasticité des composantes du système neuro-musculo-squelettique et des éléments vasculaires qui y sont associés. Elle peut être douloureuse et parfois à distance de la région symptomatique • L’ostéopathie est un soin de support en oncologie et ne doit pas être considérée comme un traitement curatif du cancer
Définitions par l’OMS et le RPO • “L’ostéopathie (également appelée médecine ostéopathique) se fonde sur le contact manuel pour le diagnostic et le traitement. Elle respecte la relation entre le corps, la pensée et l’esprit [...]. Elle met l’accent sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle du corps et sur la tendance intrinsèque du corps à l’auto-guérison “ (OMS 2010)1 • L'ostéopathie est l'art de diagnostiquer et de traiter, par la main, les dysfonctions de la micro-mobilité des tissus du corps, qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber l'état de santé (Référentiel Profession Ostéopathe® RPO) 1 Benchmarks for Training in Osteopathy » accessible sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé http://apps.who.int/medicinedocs/fr/m/abstract/Js17555en/
Historique de l’ostéopathie Historique 1950 Reconnaissance Reconnaissance de l’ostéopathie en de l’ostéopathie Ouverture de la France: 1ère école française en France: d’ostéopathie -Loi -Loi du du 4 mars 4 mars 20022002 Article Article 75 de75lade 1917 loila2003-303 de B.de loi 2003-303 Kouchner B. Kouchner Création de la -Mars -Mars 2007: 2007: Décrets Décrets d’application d’application British School of de la Loi de la Loi 20022002 1892 osteopathy -Septembre et décembre 2014: -Septembre et décembre 2014: 22 juin1874 modification modification desdes décrets décrets Ouverture de Naissance de l’Américan School Introduction de - Décret n°2016 du 20 juillet 2016 - Décret relatif n°2016 du 20 juillet au partage 2016 d’informations l’ostéopathie of Osteopathy l’ostéopathie en relatif au partage d’informations France à partir de entre professionnels de santé, AndrewTaylor Still entre professionnels de santé, 1913 par les Dr incluant incluant lesles ostéopathes ostéopathes Moutin et Mann
Formation Formation réglementée par décret (Journal officiel du 14 Décembre 2014) et reconnue par l’ordre national des médecins • Etablissements de formation agréés par le ministère de la santé* • Référentiel de formation validé par décret * liste consultable sur : http://solidarites-sante.gouv.fr/professionnels/se-former-sinstallerexercer/osteopathie/article/osteopathie-liste-des- etablissements-agrees ** conformément aux recommandations de l’OMS FORMATION INITIALE POST BAC PROFESSIONNELS DE SANTE - FORMATION CONTINUE Masseurs - Pédicures - Médecins Sages femmes Infirmiers Kinésithérapeutes Podologues 4860 Heures réparties sur 5 ans** 736 Heures 1817 Heures 1852 Heures 2333 Heures 2298 Heures dont : 760 h de sciences fondamentales 632 h de sémiologie 2766h de pratique ostéopathique 150 consultations validées 1 Mémoire Titre d'Ostéopathe 59 Acquisition d'un numéro ADELI délivré par l'ARS
Principaux MOTIFS de recours des patients à l’ostéopathie en oncologie et hématologie (par ordre alphabétique) • Consultation de bilan ostéopathique après cancer • Douleurs • Fatigue • Lymphœdème • Préparation du corps avant traitement spécifique • Stress, anxiété • Stimulation du système immunitaire • Troubles du sommeil • Troubles digestifs (nausées, vomissements, constipation...) • Traitement des cicatrices Motifs cités par les membres du groupe de travail Absence de données dans la littérature
Déroulement d’une consultation d’ostéopathie EXAMEN CLINIQUE OSTEOPATHIQUE OBSERVATION + PALPATION La palpation anatomique est • Générale douce, minutieuse, précise • Spécifique à l’oncologie et hématologie TESTS OSTEOPATHIQUES Consentement éclairé •Recherche de Dysfonctions Ostéopathiques (DO) •Cotation et hiérarchisation des DO La balance bénéfices/risques est toujours évaluée, si besoin en DIAGNOSTIC OSTEOPATHIQUE PERSONNALISE lien avec le médecin référent Les techniques structurelles de TRAITEMENT type High Velocity Thrust sont contre indiquées en oncologie • Techniques réalisées en douceur et hématologie • Conseils (hygiéno-diététiques)
Techniques ostéopathiques • L’ostéopathe utilise un ensemble de techniques manuelles • Ces techniques peuvent être passives ou actives, rythmiques, d’amplitude et de vitesse variables • Elles sont toujours réalisées dans les limites physiologiques des mouvements
Techniques ostéopathiques Techniques de normalisation de la dysfonction ostéopathique Les techniques directes Les techniques indirectes ● Techniques myotensives, de • L’ostéopathe amène les tissus dans mobilisations douces rythmiques, l’aisance du mouvement d’étirements (Par exemple en “rapprochant les ● Les mobilisations en compression ne points d’insertion d’un muscle”) sont pas autorisées ● Parmi les techniques directes, les manipulations avec impulsion de basse amplitude et grande vélocité (HVT= High Velocity Thrust) sont contre indiquées en onco-hématologie 6 64 4
Effets indésirables / Contre Indications • Si les techniques sont adaptées à l’oncologie et hématologie (mobilisations douces) et si l’ostéopathe reste en lien étroit avec le médecin traitant ou l’oncologue référent du patient, il n’y a pas de complication majeure ni de contre indication • Les effets secondaires sont mineurs et transitoires : ▪Exacerbation des douleurs ▪Restriction des mouvements, raideur ▪Sensation de fatigue Ne pas hésiter à consulter de nouveau si : • les symptômes persistent • de nouveaux symptômes apparaissent • Les techniques HVT peuvent provoquer des lésions importantes, elles sont donc contre indiquées
Etat des lieux en oncologie et hématologie • L’ostéopathie est la principale thérapie manuelle identifiée dans les hôpitaux de l’AP-HP 1 • Aux Etats-Unis, le recours à l’ostéopathie est plus fréquent chez les patients atteints de cancer que dans la population générale (prévalence de 35 % vs 22%)2 1 Rapport 2012 JY Fargon C Viens-Bitker Médecines complémentaires à l’Assistance Publique-Hopitaux de Paris 2 Anderson JG, Taylor AG. Use of complementary therapies for cancer symptom management: results of the 2007 National Health Interview Survey. J Altern Complement Med. 2012;18:235-41
Conclusion • L’ostéopathie est un soin de support possible en oncologie et hématologie si elle est exercée en lien avec l’oncologue référent ou le médecin traitant. Elle a un rôle complémentaire de la médecine et ne se substitue à aucune autre discipline (kinésithérapie, phychologie…) • Des études de bonne qualité méthodologique sont nécessaires pour préciser les indications en oncologie et hématologie et évaluer les effets indésirables
A B C Mme C, 33 ans D Son mari, très aidant au quotidien, « craque » lors d’une consultation. Que peut-on lui proposer? A. Rien car les soins de support ne concernent que la patiente B. De consulter un professionnel du soin psychique C. De s’éloigner de son épouse pour ne pas la stresser D. D’évaluer au cours de la consultation les difficultés rencontrées avec la patiente et le proche
Mme C, 33 ans Son mari, très aidant au quotidien, « craque » lors d’une consultation. Que peut-on lui proposer? A. Rien car les soins de support ne concernent que la patiente B. De consulter un professionnel du soin psychique C. De s’éloigner de son épouse pour ne pas la stresser D. D’évaluer au cours de la consultation les difficultés rencontrées avec la patiente et le proche
Les vertus du « craquage » Préférable d'anticiper mais c'est une occasion : D’accueillir l’émotion et la parole du proche aidant De légitimer sa place et son ressenti De déployer avec l'aidant et la patiente le panel des possibilités de soutien De verbaliser des difficultés dans une triade patient- proche-soignant
DÉFINITIONS DE L’AIDANT FAMILIAL/NATUREL Charte européenne de l’Aidant Familial (avec le soutien de la COFACE) 2007 : L’aidant est : « la personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut prendre plusieurs formes, notamment : nursing, soins, accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, vigilance permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques, …» http://www.aidants.fr/sites/default/files/public/Pages/chartecofacehandicapfr.pdf
L’épuisement du proche aidant Une souffrance légitime et fréquente - 48% déclarent avoir une maladie chronique (négligence du suivi et décompensations) - 29% se sentent anxieux et déprimés - 25% se sentent fatigués physiquement et moralement
Qu'est-ce qui « fait craquer »? PROCHE AIDANT Investissement Faible sentiment de Déficit de contrôle perçu et de affectif reconnaissance compétence et d’inclusion dans les soins Investissement Perturbation physiques logistique, (fatigue), familiales (rôles et Sentiment financier, fonctions), sociales et d’isolement, de temporel psychologiques (anxiété, solitude dépression)
Ressentis croisés Aidant : Patient : Aidant : « Personne ne « J'ai l'impression « moi je n'ai me comprend… qu'il fuit tout le temps » pas le droit de Je ne compte souffrir, c'est pas » elle la malade » Patient : Aidant : Aidant : « Il m'étouffe » « Je ne « Je suis supporte pas inutile, je ne de la voir sers à rien » Patient : Patient : « On n'en parle comme ça j'ai « Il ne comprend jamais... besoin de pas il cherche prendre l'air» Aidant : ce que je traverse » des solutions, « Je fais mais il ne tout et ça m'écoute pas » ne va jamais»
Que proposer ? Identifier Être disponible et les proches aidants Établir une -I à l'écoute des besoins relation de confiance et une communication Proche / soignants Évoquer les situations Anticiper complexes Associer le proche les sorties en équipe avec l'accord d'hospitalisation du patient
Que proposer ? Conseils et conduite Formation (ETP) à tenir Identifier des contacts utiles avec le proche Aménager des Réseau ville/hôpital Proche / soignants et coordination des périodes de répit hors du circuit soins des soins Aides et Anticipation accompagnement des situations à dans la durée risques et des Laisser le choix (Équipes mobiles, traitements spécifiques psychologues, psychiatres)
Accompagnement du proche aidant Évaluation précoce Bilan précoce des besoins des ressources et contraintes du proche - Valoriser son rôle - Rassurer sur la disponibilité des soignants - Introduire des « tiers » dans la dyade « patient - proche »
Accompagnement du proche aidant - Être attentif à ceux que l’on ne voit que peu souvent - Déculpabiliser le proche qui s’autorise à avoir des activités «ressourçantes» - Informer le proche sur les difficultés qu’il peut rencontrer tout au long du parcours - Prévenir de la survenue de sentiments ambivalents et fluctuants parfois décalés de ceux du patient lui-même
En résumé 1- Inclure le proche aidant dans une triade « patient – aidants - soignants » 2- Soutien logistique : adresses, réseau, intervenants tierces 3- Soutien psychologique : écoute, confiance, bienveillance, reconnaissance et légitimation des besoins propres de l’aidant
Dr Laurence Digue, Merci médecin coordonnateur RCA Jean-Sébastien Leplus-Habeneck, docteur en psychologie, CH Périgueux Dr Bénédicte Henriques, radiothérapeute, Clinique Bordeaux Nord Dr Mélina Bruhat Carine Gazagne, Médecin généraliste, ostéopathe, Floirac CH Libourne
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