Cas clinique interactif - Canceraquitaine

 
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Cas clinique interactif - Canceraquitaine
Cas clinique interactif
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A
                          B
Cas clinique interactif   C
                          D
Cas clinique interactif - Canceraquitaine
Dr Laurence Digue,
Orateurs                                médecin
                                        coordonnateur RCA

      Jean-Sébastien Leplus-Habeneck,
      docteur en psychologie,
      CH Périgueux

                         Dr Bénédicte Henriques,
                         radiothérapeute,
                         Clinique Bordeaux Nord

      Dr Mélina Bruhat                   Carine Gazagne,
      médecin généraliste,               ostéopathe, Floirac
      CH Libourne
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Cas clinique

Mme C, âgée de 33 ans, mariée, avec une fille
de 5 ans, présente un cancer du col utérus
localement avancé, et va être traitée par
radiochimiothérapie concomitante.
Elle est diabétique insulino-dépendante.
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A
 B
 C           Mme C, 33 ans
 D
La patiente va recevoir une radiothérapie
pelvienne avec une chimiothérapie concomitante
par cisplatine.
Quels sont les facteurs de risque reconnus de
nausées-vomissements?
A. Le jeune âge
B. Une consommation chronique d’alcool
C. Des antécédents de mal de transport
D. Le sexe féminin
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Mme C, 33 ans
La patiente va recevoir une radiothérapie
pelvienne avec une chimiothérapie concomitante
par cisplatine.
Quels sont les facteurs de risque reconnus de
nausées-vomissements?
A. Le jeune âge
B. Une consommation chronique d’alcool
C. Des antécédents de mal de transport
D. Le sexe féminin
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Nausées-vomissements
Chimio et Radio-induits
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A
 B
 C            Mme C, 33 ans
 D

Quel protocole anti-émétique allez-vous utiliser
(cisplatine)?
A. Aprépitant, sétron et corticoïde
B. Nepa et corticoïde
C. Aprépitant et sétron
D. Primpéran et corticoïde
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Mme C, 33 ans
Quel(s) protocole(s) anti-émétique(s) allez-vous
utiliser (cisplatine)?
A. Aprépitant, sétron et corticoïde
B. Nepa et corticoïde
C. Aprépitant et sétron
D. Primpéran et corticoïde
Définir le risque émétogène de la
          chimiothérapie
Définir le risque émétogène de la
           radiothérapie
Prophylaxie primaire des nausées et
  vomissements aigus et retardés
Prophylaxie secondaire des nausées et
   vomissements aigus et retardés
Conseils aux patients
Règles hygiéno-diététiques
A
B
C           Mme C, 33 ans
D

Après la 1ère cure de chimiothérapie, ses
glycémies s’élèvent de façon importante.
Pourquoi?
A. À cause du cisplatine
B. À cause du traitement anti-émétique
C. À cause de son insuline
D. À cause des vomissements
Mme C, 33 ans
Après la 1ère cure de chimiothérapie, ses
glycémies s’élèvent de façon importante.
Pourquoi?
A. À cause du cisplatine
B. À cause du traitement anti-émétique
C. À cause de son insuline
D. À cause des vomissements
CAS CLINIQUE

             TTT anti-émétique

REPONSE : B

Le traitement anti-émétique contient TOUJOURS un corticoïde
Diabète et corticoïdes
• Les corticoïdes augmentent la glycémie par 2 phénomènes :
=> Augmentation de l’insulino-résistance
=> Diminution de la sécrétion d’insuline

Surtout la glycémie post-prandiale
Corticoïdes administrés le matin
=> Glycémies augmentées l’après-midi et le soir

• Augmentation de la surveillance des glycémies capillaires chez les patients qui
  se surveillent déjà

• Introduction d’une surveillance des glycémies capillaires chez les patients qui
  ne se surveillent pas

• Recherche hyperglycémie systématique sous corticoïdes

=> Ne pas déséquilibrer un diabète insulinodépendant
=> Ne pas méconnaitre un diabète cortico-induit

Quand c’est possible : PREFERER 1 SEULE INJECTION DE CORTICOIDES LE MATIN
Corticoïdes et chimiothérapie
Chimiothérapie chez le patient diabétique
PRATICO-PRATIQUE

Chez le patient insulino-dépendant          Ne JAMAIS arrêter l’insuline lente

  Insuline lente : pour vivre
  Insuline rapide : pour manger

                                                  Garder la METFORMINE
Chez le patient non insulino-dépendant
                                                  si clairance > 30 mL/min

  Mécanisme d’action : diminue l’insulino-résistance
  Jouer avec les traitements influant sur la glycémie post-prandiale

Chez tous      Augmenter la fréquence des surveillances glycémiques

               Adapter les traitements

               Penser à la fructosamine : HbA1c faussée sur insuffisance rénale
                                                        et/ou anémie
A
B
C              Mme C, 33 ans
D
Pendant la radio-chimiothérapie pelvienne, la patiente
se plaint de diarrhée, de brûlures vaginales et de
mictions douloureuses.
A quoi sont liés ces symptômes?

A. Ces symptômes sont liés au cisplatine
B. Ces symptômes sont liés à la radiothérapie
C. D’autres causes doivent être recherchées
Mme C, 33 ans
Pendant la radio-chimiothérapie pelvienne, la patiente
se plaint de diarrhée, de brûlures vaginales et de
mictions douloureuses.
A quoi sont liés ces symptômes?

A. Ces symptômes sont liés au cisplatine
B. Ces symptômes sont liés à la radiothérapie
C. D’autres causes doivent être recherchées
Toxicités de la radiothérapie pelvienne

• Les principales toxicités de la radiothérapie pelvienne :
   – La toxicité digestive
   – La toxicité urinaire
   – La toxicité vaginale

• On différencie
   – Les toxicités aiguës (0 à 3 mois)
   – Les toxicités tardives (> 3 mois)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
                Toxicité urinaire aiguë
• Physiopathologie
      • Inflammation de la muqueuse de la vessie avec disparition
        des cellules épithéliales qui mettent 4 à 8 semaines à se
        régénérer

• Symptomatologie
     • Tableau de cystite : pollakiurie, impériosités, brûlures
       urinaires
     • Infection urinaire rare mais ECBU à faire « facilement »
       particulièrement chez cette patiente diabétique

• Traitement
       • Hydratation +++, anti-inflammatoires, anti-cholinergiques
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
                  Toxicité urinaire tardive
• Physiopathologie
      • Oblitération de la micro-vascularisation
      • Fibrose sous-muqueuse et musculaire avec atrophie
      • Néo-vascularisation (télangiectasies)

• Symptomatologie
     • Hématurie, rétention chronique

• Traitement
       • Cystoscopie : pour vérifier l’absence de lésion tumorale
         intra-vésicale
       • Laser
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
                Toxicité digestive aiguë
• Physiopathologie
       • Liée à l’irradiation du grêle (anses intestinales « tombant »
         dans le pelvis après hystérectomie)
       • Les entérocytes sont des cellules à fort taux de prolifération
       • Importance de la dosimétrie pour limiter la dose délivrée au
         grêle

• Symptomatologie
     • Diarrhée
     • Douleurs abdominales

• Traitement
       • Régime pauvre en résidu
       • Anti-diarrhéiques, anti-spasmodiques
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
               Toxicité digestive tardive
• Physiopathologie
      • Liée à l’irradiation du grêle

• Terrain
       • Diabète
       • Artériopathie
       • Maigreur
       • Antécédent de laparotomie

• Symptomatologie
     • Diarrhée chronique et malabsorption
     • Syndrome obstructif sur grêle figé (retentissement état
       général et nutritionnel)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
                 Toxicité vaginale aiguë
• Physiopathologie
       • Inflammation de la muqueuse vaginale et vulvaire avec
         disparition des cellules épithéliales qui mettent 4 à 8 semaines
         à se régénérer

• Symptomatologie
      • Erythème vulvo-vaginal +/-exsudats et ulcérations

• Traitement
       • Radio-épithélite sèche : crèmes hydratantes
       • Radio-épithélite exsudative : éosine aqueuse, Cicabio lotion,
         bains de siège (permanganate de potassium : 1 sachet de 0,5g
         par litre d’eau)
       • Port de sous-vêtements amples et en coton
       • Antalgiques
       • Ovule cicatrisant (Cicatridine®)
Toxicités de la radiothérapie pelvienne
                    Toxicité vaginale tardive
•   Physiopathologie
         • Fibrose sous-muqueuse et musculaire
         • Disparition des glandes lubrifiantes vulvo-vaginales de Bartholin et de
           Skène
         • Disparition des capacités de transsudation
         • Néo-vascularisation
•   Symptomatologie
        • Sècheresse vaginale
        • Sténose vaginale
        • Saignements
•   Traitement
          • Reprise activité sexuelle (à 4 à 8 semaines)
          • Dilatateurs vaginaux
          • Lubrifiants à base d’eau (Monosens gel)
          • Crème à base d’œstrogène (Colpotrophine) si cancer non hormonosensible
A
B
C               Mme C, 33 ans
D

1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son
médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle
fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une
phlébite. Quelle est la conduite à tenir?
A. hospitaliser la patiente
B. La mettre sous anticoagulant oral
C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire
    (HBPM)
D. Faire un scanner abdomino-pelvien
E. ;
Mme C, 33 ans
1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son
médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle
fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une
phlébite. Quelle est la conduite à tenir?
A. hospitaliser la patiente
B. La mettre sous anticoagulant oral
C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire
    (HBPM)
D. Faire un scanner abdomino-pelvien
E. ;
Mme C, 33 ans
1 an après la fin du traitement, la patiente consulte son
médecin traitant pour une douleur du mollet droit. Elle
fait réaliser un échodoppler veineux qui révèle une
phlébite. Quelle est la conduite à tenir?
A. hospitaliser la patiente
B. La mettre sous anticoagulant oral
C. La mettre sous héparine de bas poids moléculaire
    (HBPM)
D. Faire un scanner abdomino-pelvien
E. ;
Mise à jour fin 2017
CAS CLINIQUE
  Découverte d’une phlébite sur un écho-doppler veineux
 réalisé dans le cadre d’une douleur et d’une grosse jambe

REPONSES : C et D

CAT :
-Faire un TDM TAP
-Instaurer un traitement par HBPM curative

BUT : Traquer une récidive et traiter l’épisode actuel
Enquête « Thrombose et Cancer »
     en Nouvelle-Aquitaine

           25 avril 2018
Généralités

Remplissage des questionnaires par
        673 professionnels
    • 239 médecins (4%)
                                                       Votre profession (Médecins, N=239)
    • 98 pharmaciens (4%)
                              Spécialiste en médecine générale/médecin
    • 336 infirmiers (21%)                    généraliste
                                                                                                                55,2

                                                   Spécialiste d'organe                     18,0

                               Oncologue (médical ou radiothérapeute)               6,7

                                       Médecin vasculaire, cardiologue          6,3

                                                                 Autre                    13,0

                                                                              0,8

                                                                          0     10        20     30   40   50   60     70   80   90 100
                                                                                                           %

                                                                                                                                          43
Quel type de traitement curatif en 1ère intention préconiseriez-vous durant les 3 premiers
            mois chez un patient avec une fonction rénale normale ? (Choix simple)

Héparine injectable (HNF/ HBPM) 10 jours avec relais
                   anti-vitamine K

Héparine injectable (HNF/ HBPM) 10 jours avec relais
        AOD (anticoagulants oraux directs)

     Anticoagulants oraux directs (AOD) dès le début

 Héparine de bas poids moléculaire en une injection
                     par jour

Héparine de bas poids moléculaire en deux injections
                      par jour

Héparine de bas poids moléculaire pendant un mois,
               puis anti-vitamine K                                                      Médecins (N=239)

                                                                                         Pharmaciens (N=98)
Héparine de bas poids moléculaire pendant un mois,
                    puis AOD
                                                                                         Infirmiers (N=336)

                                                       0   10   20   30   40   50   60      70     80     90   100
                                                                               %

                                                                                                                     44
Quelle est la durée du traitement antithrombotique dans ce cas ?

  Le traitement doit être poursuivi de façon prolongé                                            Médecins (N=239)
                 même en rémission

                                                                                                 Pharmaciens (N=98)

       Le traitement doit être poursuivi pendant 1 an
                                                                                                 Infirmiers (N=336)

   Le traitement doit être poursuivi tant que le cancer
                 n’est pas en rémission

         Le traitement doit être poursuivi pour 6 mois

Le traitement doit être poursuivi pour un minimum de
                        3 mois

                                                          0   10   20   30   40   50   60   70       80    90    100
                                                                                  %

                                                                                                                       45
D'après vous, quelle surveillance biologique devrait être mise en place
                                                    pour ce traitement ?

                                 (Médecins, N=239)

                               Aucune                      26,4                                       Coût de santé publique
             TCA une fois par semaine         3,3
                                                                                                      Qualité de vie du patient
 Activité anti-Xa une fois par semaine          6,7

        Plaquettes 2 fois par semaine                                    54,0
                                                                                                                              (Pharmaciens, N=98)
        Hémoglobine tous les 15 jours               10,0

Clairance de la créatinine une fois par                                                                                        Aucune         7,1
                                                             28,5
               semaine
                                          0          20       40         60     80          100              TCA une fois par semaine           12,2
                                                                     %
                                                                                                  Activité anti-Xa une fois par semaine                29,6

                                                                                                         Plaquettes 2 fois par semaine                               55,1
                            (Infirmiers, N=336)
                                                                                                        Hémoglobine tous les 15 jours         5,1
                               Aucune         2,7
                                                                                                    Clairance de la créatinine une fois
                                                                                                                                                              41,8
            TCA une fois par semaine                11,6                                                       par semaine
                                                                                                                                          0     20      40           60     80   100
 Activité anti-Xa une fois par semaine                17,3                                                                                                    %

        Plaquettes 2 fois par semaine                                                78,9

       Hémoglobine tous les 15 jours           7,1

Clairance de la créatinine une fois par
                                                              33,6
               semaine
                                          0         20        40         60     80          100
                                                                     %
                                                                                                                                                                                       46
PRATICO-PRATIQUE
                 TECHNIQUE D’INJECTION

Avant de procéder à l’injection, lavez-vous les mains et séchez-les.
Nettoyer (sans frotter) avec un tampon imbibé d'alcool la zone choisie pour
réaliser l’injection.

Choisissez une zone différente pour chaque injection
NE PAS PURGER LA SERINGUE AVANT INJECTION
- Pour éviter les hématomes
- Pour garantir que l’intégralité de la dose contenue dans la seringue soit
administrée au patient.
L'aiguille doit être introduite perpendiculairement et non tangentiellement, dans
l'épaisseur d'un pli cutané réalisé entre le pouce et l'index de l'opérateur.
Le pli doit être maintenu durant toute la durée de l'injection.

     Eduquer le patient à se faire lui-même les injections
       pour une meilleure compliance au long terme
A
B
C                  Mme C, 33 ans
D
 Le scanner abdominopelvien retrouve une récidive locale et
 ganglionnaire pelvienne. Il est proposé une chimiothérapie.
 La patiente souhaite l’aide de son ostéopathe par rapport à la
 reprise du traitement. Que lui répondez-vous?

A. Que cela ne sert à rien
B. Que cela peut l’aider à mieux vivre certains symptômes liés à
la maladie et au traitement
C. Que cela ne remplace en rien le traitement spécifique
D. Que cela peut soulager ses douleurs musculo-squelettiques
et viscérales
Mme C, 33 ans
Le scanner abdominopelvien retrouve une récidive locale et
ganglionnaire pelvienne. Il est proposé une chimiothérapie.
La patiente souhaite l’aide de son ostéopathe par rapport à la
reprise du traitement. Que lui répondez-vous?

A. Que cela ne sert à rien
B. Que cela peut l’aider à mieux vivre certains symptômes liés à
la maladie et au traitement
C. Que cela ne remplace en rien le traitement spécifique
D. Que cela peut soulager ses douleurs musculo-squelettiques
et viscérales
A
B
C             Mme C, 33 ans
D

La séance d’ostéopathie
A. Est un ensemble de techniques manuelles
B. Ces techniques sont uniquement passives
C. Est toujours précédée d’une écoute
   empathique et anamnèse
D. Est une discipline holistique (globale et non
   purement symptomatologique)
Mme C, 33 ans
La séance d’ostéopathie
A. Est un ensemble de techniques manuelles
B. Ces techniques sont uniquement passives
C. Est toujours précédée d’une écoute
   empathique et anamnèse
D. Est une discipline holistique (globale et non
   purement symptomatologique)
L’OSTEOPATHIE
EN ONCOLOGIE ET HEMATOLOGIE
                       Date : 15/12/2017

                                     5
                                     5
Définitions de l’ostéopathie

• L’ostéopathie est une thérapie manuelle non
médicamenteuse. Elle détermine et traite les dysfonctions
ostéopathiques qui peuvent affecter l’ensemble des
structures du corps humain
• La dysfonction ostéopathique (somatic dysfunction) est une
modification de la mobilité, de l’élasticité des composantes
du système neuro-musculo-squelettique et des éléments
vasculaires qui y sont associés. Elle peut être douloureuse et
parfois à distance de la région symptomatique

• L’ostéopathie est un soin de support en oncologie et ne doit
pas être considérée comme un traitement curatif du cancer
Définitions par l’OMS et le RPO

• “L’ostéopathie (également appelée médecine ostéopathique)
  se fonde sur le contact manuel pour le diagnostic et le
  traitement. Elle respecte la relation entre le corps, la pensée et
  l’esprit [...]. Elle met l’accent sur l’intégrité structurelle et
  fonctionnelle du corps et sur la tendance intrinsèque du corps
  à l’auto-guérison “ (OMS 2010)1

• L'ostéopathie est l'art de diagnostiquer et de traiter, par la
  main, les dysfonctions de la micro-mobilité des tissus du corps,
  qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber
  l'état de santé (Référentiel Profession Ostéopathe® RPO)

                        1 Benchmarks for   Training in Osteopathy » accessible sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé
                                                                  http://apps.who.int/medicinedocs/fr/m/abstract/Js17555en/
Historique de l’ostéopathie

    Historique
                                                              1950
                                                                                   Reconnaissance
                                                                                      Reconnaissance   de l’ostéopathie  en
                                                                                                           de l’ostéopathie
                                                              Ouverture de la France:
                                                              1ère école française    en France:
                                                              d’ostéopathie           -Loi
                                                                                   -Loi  du du  4 mars
                                                                                             4 mars  20022002   Article
                                                                                                           Article 75 de75lade
                                         1917                                      loila2003-303   de B.de
                                                                                         loi 2003-303    Kouchner
                                                                                                            B. Kouchner
                                         Création de la                               -Mars
                                                                                   -Mars       2007:
                                                                                           2007:      Décrets
                                                                                                   Décrets      d’application
                                                                                                            d’application
                                         British School of                            de  la Loi
                                                                                   de la Loi 20022002
                     1892                osteopathy                                   -Septembre et décembre 2014:
                                                                                   -Septembre et décembre 2014:
22 juin1874                                                                           modification
                                                                                   modification    desdes décrets
                                                                                                        décrets
                     Ouverture de
Naissance de         l’Américan School    Introduction de                             - Décret n°2016 du 20 juillet 2016
                                                                                   - Décret
                                                                                      relatif n°2016  du 20 juillet
                                                                                               au partage           2016
                                                                                                              d’informations
l’ostéopathie        of Osteopathy       l’ostéopathie en                          relatif au partage d’informations
                                         France à partir de                           entre professionnels de santé,
AndrewTaylor Still                                                                 entre professionnels de santé,
                                         1913 par les Dr                              incluant
                                                                                   incluant   lesles ostéopathes
                                                                                                  ostéopathes
                                         Moutin et Mann
Formation
  Formation réglementée par décret (Journal officiel du 14 Décembre 2014) et reconnue
  par l’ordre national des médecins
          • Etablissements de formation agréés par le ministère de la santé*
          • Référentiel de formation validé par décret
  * liste consultable sur : http://solidarites-sante.gouv.fr/professionnels/se-former-sinstallerexercer/osteopathie/article/osteopathie-liste-des-
  etablissements-agrees
  ** conformément aux recommandations de l’OMS

    FORMATION INITIALE POST BAC                                   PROFESSIONNELS DE SANTE - FORMATION CONTINUE
                                                                                    Masseurs -                 Pédicures -
                                                    Médecins       Sages femmes                     Infirmiers
                                                                                Kinésithérapeutes              Podologues

   4860 Heures réparties sur 5 ans**               736 Heures        1817 Heures          1852 Heures          2333 Heures       2298 Heures

dont :
   760 h de sciences fondamentales
   632 h de sémiologie
   2766h de pratique ostéopathique
   150 consultations validées
   1 Mémoire

                                         Titre d'Ostéopathe                                                                          59

                          Acquisition d'un numéro ADELI délivré par l'ARS
Principaux MOTIFS de recours des patients à l’ostéopathie
             en oncologie et hématologie
                      (par ordre alphabétique)

         • Consultation de bilan ostéopathique après cancer
         • Douleurs
         • Fatigue
         • Lymphœdème
         • Préparation du corps avant traitement spécifique
         • Stress, anxiété
         • Stimulation du système immunitaire
         • Troubles du sommeil
         • Troubles digestifs (nausées, vomissements,
           constipation...)
         • Traitement des cicatrices

             Motifs cités par les membres du groupe de travail
                  Absence de données dans la littérature
Déroulement d’une consultation d’ostéopathie

                    EXAMEN CLINIQUE OSTEOPATHIQUE

OBSERVATION + PALPATION
                                                         La palpation anatomique est
• Générale
                                                         douce, minutieuse, précise
• Spécifique à l’oncologie et hématologie

TESTS OSTEOPATHIQUES                                       Consentement éclairé
 •Recherche de Dysfonctions Ostéopathiques (DO)
 •Cotation et hiérarchisation des DO

                                                       La balance bénéfices/risques est
                                                         toujours évaluée, si besoin en
               DIAGNOSTIC OSTEOPATHIQUE PERSONNALISE      lien avec le médecin référent
                                                       Les techniques structurelles de
                                  TRAITEMENT            type High Velocity Thrust sont
                                                        contre indiquées en oncologie
• Techniques réalisées en douceur
                                                                 et hématologie
• Conseils (hygiéno-diététiques)
Techniques ostéopathiques

• L’ostéopathe utilise     un     ensemble     de
techniques manuelles

• Ces techniques peuvent être passives ou actives,
rythmiques, d’amplitude et de vitesse variables

• Elles sont toujours réalisées dans les limites
physiologiques des mouvements
Techniques ostéopathiques
Techniques de normalisation de la dysfonction ostéopathique

        Les techniques directes                   Les techniques indirectes

    ● Techniques      myotensives,     de       • L’ostéopathe amène les tissus dans
    mobilisations    douces    rythmiques,      l’aisance du mouvement
    d’étirements
                                                (Par exemple en “rapprochant les
    ● Les mobilisations en compression ne       points d’insertion d’un muscle”)
    sont pas autorisées

    ● Parmi les techniques directes, les
    manipulations avec impulsion de basse
    amplitude et grande vélocité (HVT= High
    Velocity Thrust) sont contre indiquées en
    onco-hématologie
                                                                                       6
                                                                                  64
                                                                                       4
Effets indésirables / Contre Indications
• Si les techniques sont adaptées à l’oncologie et hématologie
(mobilisations douces) et si l’ostéopathe reste en lien étroit avec le
médecin traitant ou l’oncologue référent du patient, il n’y a pas de
complication majeure ni de contre indication

• Les effets secondaires sont mineurs et transitoires :
    ▪Exacerbation des douleurs
    ▪Restriction des mouvements, raideur
    ▪Sensation de fatigue

              Ne pas hésiter à consulter de nouveau si :
                   • les symptômes persistent
                   • de nouveaux symptômes apparaissent

• Les techniques HVT peuvent provoquer des lésions importantes, elles
sont donc contre indiquées
Etat des lieux en oncologie et hématologie

• L’ostéopathie est la principale thérapie manuelle
  identifiée dans les hôpitaux de l’AP-HP 1
• Aux Etats-Unis, le recours à l’ostéopathie est plus
  fréquent chez les patients atteints de cancer que
  dans la population générale (prévalence de 35 %
  vs 22%)2

           1   Rapport 2012 JY Fargon C Viens-Bitker Médecines complémentaires à l’Assistance Publique-Hopitaux de Paris
   2 Anderson   JG, Taylor AG. Use of complementary therapies for cancer symptom management: results of the 2007 National
                                                       Health Interview Survey. J Altern Complement Med. 2012;18:235-41
Conclusion

• L’ostéopathie est un soin de support possible en oncologie
  et hématologie si elle est exercée en lien avec l’oncologue
  référent ou le médecin traitant. Elle a un rôle
  complémentaire de la médecine et ne se substitue à aucune
  autre discipline (kinésithérapie, phychologie…)

• Des études de bonne qualité méthodologique sont
  nécessaires pour préciser les indications en oncologie et
  hématologie et évaluer les effets indésirables
A
B
C               Mme C, 33 ans
D

Son mari, très aidant au quotidien, « craque » lors d’une
consultation. Que peut-on lui proposer?

A. Rien car les soins de support ne concernent que la
   patiente
B. De consulter un professionnel du soin psychique
C. De s’éloigner de son épouse pour ne pas la stresser
D. D’évaluer au cours de la consultation les difficultés
   rencontrées avec la patiente et le proche
Mme C, 33 ans
Son mari, très aidant au quotidien, « craque » lors d’une
consultation. Que peut-on lui proposer?

A. Rien car les soins de support ne concernent que la
   patiente
B. De consulter un professionnel du soin psychique
C. De s’éloigner de son épouse pour ne pas la stresser
D. D’évaluer au cours de la consultation les difficultés
   rencontrées avec la patiente et le proche
Les vertus du « craquage »
Préférable d'anticiper mais c'est une occasion :
  D’accueillir l’émotion et la parole du proche
   aidant
  De légitimer sa place et son ressenti
  De déployer avec l'aidant et la patiente le panel
   des possibilités de soutien
  De verbaliser des difficultés dans une triade
   patient- proche-soignant
DÉFINITIONS
                 DE L’AIDANT FAMILIAL/NATUREL
Charte européenne de l’Aidant Familial (avec le soutien de la COFACE) 2007 :

L’aidant est :

 « la personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour
partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour
les activités de la vie quotidienne.

Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut
prendre plusieurs formes, notamment : nursing, soins, accompagnement à
l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, vigilance
permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques, …»

      http://www.aidants.fr/sites/default/files/public/Pages/chartecofacehandicapfr.pdf
L’épuisement du proche aidant
Une souffrance légitime et fréquente

- 48% déclarent avoir une maladie chronique
  (négligence du suivi et décompensations)

- 29% se sentent anxieux et déprimés

- 25% se sentent        fatigués   physiquement   et
  moralement
Qu'est-ce qui « fait craquer »?
                 PROCHE AIDANT

Investissement                        Faible sentiment de
                    Déficit de        contrôle perçu et de
    affectif
                 reconnaissance           compétence
                  et d’inclusion
                  dans les soins

Investissement                        Perturbation physiques
  logistique,                      (fatigue), familiales (rôles et
                    Sentiment
   financier,                          fonctions), sociales et
                 d’isolement, de
   temporel                          psychologiques (anxiété,
                     solitude
                                            dépression)
Ressentis croisés
                                                                           Aidant :
         Patient :                          Aidant :                   « Personne ne
   « J'ai l'impression                   « moi je n'ai                 me comprend…
qu'il fuit tout le temps »              pas le droit de                 Je ne compte
                                         souffrir, c'est                    pas »
                                       elle la malade »
                   Patient :                                                          Aidant :
                                                         Aidant :
               « Il m'étouffe »                          « Je ne
                                                                                      « Je suis
                                                      supporte pas                  inutile, je ne
                                                        de la voir                  sers à rien »
                                  Patient :
      Patient :              « On n'en parle          comme ça j'ai
 « Il ne comprend                jamais...              besoin de
         pas                    il cherche            prendre l'air»    Aidant :
ce que je traverse »          des solutions,                            « Je fais
                                mais il ne                             tout et ça
                             m'écoute pas »                               ne va
                                                                        jamais»
Que proposer ?
                                Identifier
  Être disponible et       les proches aidants         Établir une
    -I
à l'écoute des besoins                           relation de confiance
                                                 et une communication

                         Proche / soignants

   Évoquer les
    situations                                         Anticiper
   complexes               Associer le proche         les sorties
    en équipe                 avec l'accord        d'hospitalisation
                               du patient
Que proposer ?

  Conseils et conduite        Formation (ETP)
         à tenir                                    Identifier des contacts
                                                     utiles avec le proche

 Aménager des                                          Réseau ville/hôpital
                           Proche / soignants          et coordination des
périodes de répit
hors du circuit                                               soins
  des soins
                                   Aides et              Anticipation
                              accompagnement           des situations à
                                dans la durée          risques et des
       Laisser le choix       (Équipes mobiles,   traitements spécifiques
                                psychologues,
                                 psychiatres)
Accompagnement du proche
         aidant
                                             Évaluation précoce
Bilan précoce des besoins
                                               des ressources
       et contraintes
                                                  du proche

                      - Valoriser son rôle
         - Rassurer sur la disponibilité des soignants
 - Introduire des « tiers » dans la dyade « patient - proche »
Accompagnement du proche
               aidant
-   Être attentif à ceux que l’on ne voit que peu souvent

-   Déculpabiliser le proche qui s’autorise à avoir des activités «ressourçantes»

-   Informer le proche sur les difficultés qu’il peut rencontrer tout au long du
    parcours

-   Prévenir de la survenue de sentiments ambivalents et fluctuants parfois
    décalés de ceux du patient lui-même
En résumé
1- Inclure le proche aidant dans une triade
                « patient – aidants - soignants »

2- Soutien logistique : adresses, réseau, intervenants
tierces

3- Soutien psychologique : écoute, confiance,
bienveillance, reconnaissance et légitimation des besoins
propres de l’aidant
Dr Laurence Digue,
Merci                                     médecin
                                          coordonnateur RCA

        Jean-Sébastien Leplus-Habeneck,
        docteur en psychologie,
        CH Périgueux

                            Dr Bénédicte Henriques,
                            radiothérapeute,
                            Clinique Bordeaux Nord

         Dr Mélina Bruhat                  Carine Gazagne,
         Médecin généraliste,              ostéopathe, Floirac
         CH Libourne
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