DOSSIER TERRITORIAL DU DEPARTEMENT D'EURE-ET-LOIR - Actualisé au - Préfecture d'Eure-et ...
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Table des matières I- PRESENTATION GENERALE DU DEPARTEMENT D’EURE-ET-LOIR....................................5 1-1 Structure territoriale..............................................................................................................5 1-2 Données Politiques..............................................................................................................7 1-3 Les paysages de l’Eure-et-Loir..........................................................................................10 1-4 Le Parc Naturel Régional du Perche (PNRP)....................................................................10 II- PROFIL DES HABITANTS.......................................................................................................11 2-1 Dynamisme démographique..............................................................................................11 2-2 La population étrangère.....................................................................................................13 2-3 La population active et les difficultés sociales...................................................................13 2-4 Le chômage (Taux - Données sociales)............................................................................14 III- L’ECONOMIE DU TERRITOIRE.............................................................................................15 3-1 Secteurs d’activité et principales entreprises....................................................................15 3-2 Situation de l’emploi (et politique de l’emploi)...................................................................19 3-3 Equipements et services....................................................................................................23 IV- ENVIRONNEMENT.................................................................................................................24 4-1 Les enjeux de protection de la ressource..........................................................................24 4-2 La biodiversité....................................................................................................................26 V- SECURITE ET PREVENTION.................................................................................................28 5-1 Sécurité publique...............................................................................................................28 5-2 Prévention des risques naturels et technologiques...........................................................29 5-3 Sécurité routière.................................................................................................................31 VI- AMENAGEMENT DURABLE DU TERRITOIRE.....................................................................33 6-1 Les documents d’urbanisme et de planification................................................................33 6-2 Les réseaux........................................................................................................................36 6-3 Le projet de mise à 2 x 2 voies de la RN 154 et RN 12....................................................37 6-4 La transition écologique.....................................................................................................37 6-5 Appel à projets (AAP).........................................................................................................39 VII- LE LOGEMENT.....................................................................................................................40 7-1 Plans et programmes.........................................................................................................40 7-2 Le logement social.............................................................................................................40 7-3 Les interventions sur le parc privé.....................................................................................41 VIII- FINANCEMENTS PUBLICS DU TERRITOIRE....................................................................42 8-1 Les Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV)................................................42 8-2 L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU).................................................43 8-3 Les principales interventions (UE, Etat, Région)...............................................................43 8-4 Les Zones de Revitalisation Rurales (ZRR)......................................................................45 8-5 Le programme LEADER....................................................................................................46 3/46
I - PRESENTATION GENERALE DU DEPARTEMENT D’EURE-ET-LOIR 434 035 habitants au 1er janvier 2015* 1-1 Structure territoriale * population légale publiée fin 2016 par l’INSEE. 5 879,95 km² (50 ème rang national croissant) Densité de population (nombre d'habitants/Km2) : 73,82 hab/Km² 4 arrondissements Taux d'urbanisation (nombre d'habitants Chartres (chef lieu de département) vivant dans une agglomération (ou unité Châteaudun urbaine) de plus de 2 000 habitants pour Dreux 100 habitants) : 62,4 % (taux Nogent-le-Rotrou d'urbanisation national : 74,3 %), au 1er janvier 2014. 15 cantons Réalisation DDT 28 - 2018 373 communes au 1er janvier 2018, réparties comme suit : Moins de 10 000 de 10 000 à 20 000 de 20 000 à 50 000 de 50 000 à 100 000 plus de 100 000 habitants 366 5 2 - - 5/46
Nombre et statut des groupements de communes (Communautés de communes, syndicats intercommunaux, districts…) Au 1er janvier 2018, l’Eure-et-Loir Les EPCI-FP au 1er janvier 2018 compte 10 EPCI-FP ayant leur siège dans le département : - 2 communautés d’agglomération (Chartres Métropole et CAP Dreux) ; - 8 communautés de communes ; Par ailleurs, 5 communes appartiennent à des EPCI-FP ayant leur siège dans un autre département. L’ensemble des 373 communes adhèrent à un EPCI à fiscalité propre. Réalisation DDT 28 - 2018 La création de la CA Pays de Dreux au 1 er janvier 2014, qui regroupe 75 communes pour un total de 104 003 habitants, en fait le 4ème EPCI régional en termes de population, derrière les agglomérations d'Orléans, de Tours et de Chartres. Au 1er janvier 2018, l’Eure-et-Loir compte également 147 syndicats (101 syndicats intercommunaux et 45 syndicats mixtes) et un Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR). Juridictions auxquelles le département est rattaché : Cour d'appel : Versailles, Tribunal administratif : Orléans, Cour administrative d’appel : Nantes, Chambre régionale des comptes : Orléans, Centre de détention de Châteaudun : Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Dijon. 6/46
1-2 Données Politiques Carte des circonscriptions législatives et des arrondissements Sources : INSEE – Assemblé Nationale Maire de Dreux : M. Gérard Réalisation DDT 28 HAMEL, ancien Député de la 2ème circonscription (LR) Député : M. Olivier MARLEIX (LR) – depuis juin 2012 Député : M. Guillaume KASBARIAN (LREM) – depuis juin 2017 Député : Mme Laure de LA RAUDIERE (LR) – depuis juin 2007 Maire de Chartres : M. Jean-Pierre GORGES, ancien député de la 1ère Maire de Nogent-le-Rotrou : M. circonscription (LR) François HUWART, Ancien Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur, ancien Député de la 3ème circonscription (PRG), ancien Président du Conseil d'administration d'Atout France, l’agence de développement touristique de la France, (2012-2015) Maire de Châteaudun : M. Alain VENOT (DVD), depuis Député : M. Philippe VIGIER mars 2014, ancien député de la 4ème circonscription (UDI) – depuis juin 2007 Réalisation DDT 28 - 2016 Sénateurs : • M. Gérard CORNU (LR) – depuis septembre 1998 • M. Albéric de MONTGOLFIER (LR) – depuis septembre 2008 • Mme Chantal DESEYNE (LR) – depuis septembre 2014 Gérard Alberic de Chantal Conseil Départemental : CORNU MONTGOLFIER DESEYNE Président : • Claude TEROUINARD (LR) – depuis le 17 octobre 2017 et élu conseiller départemental du canton de Brou Composition politique : • opposition : 2 membres (2 DVG) • majorité :28 membres (6 DVD-UDI - 22 LR) Président du Conseil Régional : • M. François BONNEAU (PS) Présidents des chambres consulaires : • Chambre de Commerce et d’Industrie : M. Michel GUERTON • Chambre d’Agriculture : M. Eric THIROUIN depuis le 4 mars 2013 (également président de la FRSEA). • Chambre de Métiers : M. Michel CIBOIS Président du Conseil Economique Social et Environnemental Régional : • M. Eric CHEVEE 7/46
Élection présidentielle d’avril et mai 2017 La participation (79,94 %) se situe légèrement en dessous de celle du 1er tour de 2012 (81 %) mais largement en dessous de celle de 2002 (83,95 %). Ce taux départemental place l’Eure-et-Loir au-dessus de la moyenne nationale (77,3 %). Marine François Emmanuel 1er tour Par circonscription Le Pen Fillon Macron Chartres 20,1% 22,6% 25,1% Après avoir obtenu, 29,08 % et 32,01 % des suffrages lors des Dreux 26,5% 20,0% 19,8% premiers tours des scrutins départementaux et régionaux de 2015, Châteaudun 26,1% 21,6% 21,7% Nogent-le-Rotrou/Lucé 29,2% 23,0% 19,3% le Front National a conforté, lors de ce 1er tour de scrutin, son statut de premier parti d’Eure-et-Loir (25,08 %), acquis depuis les élections européennes de 2014. En outre, ce 1er tour a confirmé que le Front National obtient de meilleurs scores sur le département qu’au niveau national (25, 08 % au niveau départemental contre 21,70 % En dépit d’une forte érosion par rapport à 2012, 25,08% Eure-et-Loir France la droite traditionnelle se maintient et permet à 21,70% 21,84% 21,74% 23,80% Taux de François FILLON de terminer en seconde 19,80% Participation : 19,20% 2012 : 79,48 % position avec un score plus élevé qu’au niveau 16,20% 2017 : 79,94 % national (21,84 % au niveau départemental contre 19,80 % au niveau national). 6,01% 6,50% L’importante victoire d’Emmanuel MACRON à 5,00% 5,25% Chartres avec 26,81 % des suffrages apparaît comme un élément de rupture par rapport aux Marine François Emmanuel Jean-Luc Nicolas Benoît scrutins précédents dans une ville acquise Le Pen (FN) Fillon (LR) Macron (EM) Mélenchon (FG) Dupont-Aignan (DLF) Hamon (PS) jusqu’alors à la droite classique. Enfin, la victoire de Jean-Luc MELENCHON à Dreux est un des faits marquants de ce premier tour dans le département. Les 29,67 % de suffrages du candidat de la « France Insoumise » ont pour corollaire l’effondrement du parti socialiste. Benoît HAMON y réalise le plus faible score d’un candidat socialiste (8,5 % des voix) alors que François HOLLANDE flirtait avec les 40 % dans cette commune en 2012. Audience des candidats : Contrairement au résultat national, Marine LE PEN est François FILLON (21,84%) arrive en deuxième arrivée en tête en d’Eure-et-Loir avec 7 609 voix d’avance sur position dans un département sociologiquement François FILLON. Emmanuel MACRON arrive en 3ème marqué à droite, où la plupart des grands élus position avec 7 843 voix de moins que la candidate « FN » et (parlementaires et maires de grandes villes) l’ont 234 voix de moins que le candidat « LR ». soutenu. Le candidat « LR » arrive en tête dans les Marine Le PEN (25,08%) s’impose dans la majorité des secteurs de la Beauce Vovéenne (sud-est du communes de l’Eure et Loir. La candidate frontiste réalise ses département) , dans le Perche (y compris à meilleurs scores dans les communes rurales, où elle profite de Nogent-le-Rotrou) . Il est , toutefois battu, dans l’érosion de la droite traditionnelle. Seules, les communes des toutes les autres communes de plus de 10 000 franges franciliennes, de la vallée de l’Eure et du secteur de habitants, où Emmanuel MACRON a siphonné Nogent le Rotrou résistent à cette domination. En revanche, la une part importante de son électorat naturel. candidate « FN » ne s’impose dans aucune des communes de Jean-Luc MELENCHON (16,20 %) arrive plus de 10 000 habitants . largement en tête dans deux grandes communes du Emmanuel MACRON (21,74%) ne compte que 234 voix de département : Dreux (29,7%) et Vernouillet retard sur François FILLON. S’il s’impose très rarement en (27,7%). En revanche, dans le reste du zone rurale, hormis dans les franges franciliennes, le candidat département, il obtient un score très en deçà de son « En Marche » bénéficie pleinement de l’électorat urbain, en résultat national. Il est en retrait dans le monde arrivant en tête dans la plupart des grandes villes du rural mais réalise toutefois des scores importants département (Chartres, Lucé, Mainvilliers, Chateaudun, dans les secteurs urbains de Mainvilliers , Lucé et Maintenon, Epernon) où il prend des voix à la droite Chartres , où il oscille entre 18 et 21 %. traditionnelle comme à la gauche . Les autres candidats Nicolas DUPONT-AIGNAN (6,01 %) arrive en 5ᵉ position de ce scrutin en devançant le candidat socialiste essentiellement dans les communes rurales. Benoît HAMON (5,25 %) fait s’effondrer le parti socialiste dans le département y compris dans des bastions de gauche : Mainvilliers (7,91 %) et Nogent le Rotrou (5,10 %). 8/46
Hormis Philippe POUTOU (1,13 %), les autres candidats que sont François ASSELINEAU (0,96 %), Jean LASSALLE (0,83 %), Nathalie ARTHAUD (0,77 %) et Jacques CHEMINADE (0,19 %) se situent tous en deçà du seuil anecdotique des 1 %. Emmanuel Marine Par circonscription Taux de Macron Le Pen 2ᵉ tour Participation : Chartres 67,1% 32,9% 2012 : 81,28 % Dreux 58,9% 41,1% Châteaudun 59,2% 40,8% Au 2ᵉ tour de scrutin, la participation en Eure-et- Loir 2017 : 76,38 % Nogent-le-Rotrou/Lucé 53,8% 46,2% (76,38 %) se situe 3 points en dessous de l’audience du 1 er tour (79,94 %) et très en deçà de la participation du deuxième tour de 2012 65,17% 60,27% Eure-et-Loir (81,28 %).Ce taux départemental est toutefois légèrement supérieur à celui de la France moyenne nationale (75,48 %). 39,79% 34,83% Emmanuel MACRON arrive en tête dans la majorité des communes du département, y compris dans celles du secteur rural, où il bénéficie d’un report favorable des voix de la droite traditionnelle. Pour l’ensemble du département, il Emmanuel Marine fait mieux que doubler son total de voix par rapport au 1 er tour (51 038 voix). Macron (EM) Le Pen (FN) Le candidat « En Marche » réalise son meilleur score eurélien à Chartres (74,57 %) où il multiplie par 2,5 son score du 1 er tour (12 053 voix contre 4 961 au 1 er tour). Ce niveau s’explique par le faible potentiel du vote frontiste dans la capitale eurélienne (ville prospère où le chômage est moindre) mais également par un bon report des voix de la droite traditionnelle et surtout de la « France insoumise » dont le candidat était arrivé en tête dans les quartiers populaires de la ville au 1 er tour. Ce report de suffrages du vote « mélenchoniste » se retrouve également à Mainvilliers ( 71,04 %) et Lucé ( 64,24 %). Emmanuel MACRON a su capter un électorat urbain et péri-urbain sensible aux sujets tels que la mondialisation, la place de l’Union Européenne et le rôle de l’euro dans les échanges internationaux. Par ailleurs les reports de voix de la droite classique et des électeurs socialistes lui ont été largement favorables. Marine LE PEN rassemble 21 806 voix de plus qu’au 1 er tour pour l’ensemble du département. Avec 39,79 % (80 692 voix), la candidate Front National obtient le meilleur score de l’histoire de son parti en Eure et Loir. D’une manière générale, Marine LE PEN conforte son électorat dans les petites communes rurales du département. S’il n’existe pas de raison objective à ce vote, l’électorat frontiste du département exprime souvent un sentiment d’abandon du secteur rural par rapport aux villes et un éloignement des centres de décision dans le cadre des nouvelles intercommunalités. C’est davantage un sentiment de frustration que d’adhésion aux idées du FN qui peut expliquer, en partie, cette progression dans le département. Élections législatives juin 2017 1re circonscription – Chartres 2e circonscription – Dreux 1er tour G. Kasbarian (LREM) 37,12% F. M asselus (LR) 22,15% C. Tassadit-Houd (LREM) 29,24% O. M arleix (LR) 29,12% Moins d’un électeur sur deux (49,80 %) s’est déplacé 3e circonscription – Nogent-le-Rotrou – Lucé 4e circonscription – Châteaudun H. Huwart (PRG) L. de La Raudière (LR) P. Vigier (UDI) C.Rouvier (LREM) le dimanche 11 juin pour aller voter, ce qui 31,16% 30,82% 42,72% 20,43% correspond à 8,58 point de moins qu’en 2012. En 2017, le premier tour de scrutin n’a pas bénéficié aux députés sortants implantés de longue date dans leur circonscription. Après deux mandats, Olivier MARLEIX (LR) et Laure de la RAUDIERE (LR) ont été devancés de quelques voix respectivement par Claire-Tassadit HOUD (REM) et Harold HUWART (RDG). Dans la 1ère circonscription, Franck MASSELUS (LR) soutenu par Jean-Pierre GORGES (LR), député depuis seize ans, a été devancé de quinze points par Guillaume KASBARIAN (LREM) implanté politiquement dans le département depuis seulement 6 mois. Seul, Philippe VIGIER (UDI), député de la 4ème circonscription depuis 2007, semble avoir bénéficié de la « prime aux sortants » en devançant Clémence ROUVIER (LREM) de plus de 22 points. Mais contrairement à 2007 et 2012 , il n’a pas été élu dès le 1er tour. 2ᵉ tour 1re circonscription – Chartres 2e circonscription – Dreux G. Kasbarian (LREM) F. Masselus (LR) O. Marleix (LR) C. Tassadit-Houd (LREM) Le taux d’abstention record du 2ᵉ tour de scrutin 55,18% 44,82% 59,38% 40,62% (56,56,18 %) relativise le résultat des quatre députés 3e circonscription – Nogent-le-Rotrou – Lucé 4e circonscription – Châteaudun euréliens. Si leur victoire est nette, leur socle L. de La Raudière (LR) H. Huwart (PRG) P. Vigier (UDI) C. Rouvier (LREM) 56,10% 43,90% 70,38% 29,62% électoral est désormais fortement réduit. 3 des 4 députés ont mobilisés moins d’un quart des inscrits de leur circonscription. C’est le cas de Guillaume KASBARIAN (LREM – 21 % des inscrits), Olivier MARLEIX (LR – 22 % des inscrits) et Laure de la RAUDIERE (LR – 23 %). Par rapport à 2012, les 2 députés « Les Républicains » perdent plus de 20 % de leur socle électoral. Seul Philippe VIGIER (UDI – 31 % des inscrits maintient un socle électoral de 2012 ( 30,66 %). 9/46
1-3 Les paysages de l’Eure-et-Loir L’Eure-et-Loir est un territoire de transition entre la Normandie et le bassin parisien. On peut distinguer 6 entités paysagères : La Beauce, présentant de grands espaces ouverts sur lesquels prédomine la céréaliculture. Le Perche, territoire au relief plus marqué, fait de collines boisées, de vallons bocagers et aux habitations fortement dispersées. Il concentre les plus importants massifs forestiers du département (forêt de Senonches). Le Perche Gouet : c’est un territoire de transition entre la Beauce et le Perche. Le Thymerais-Drouais : proche de la Beauce par son immense parcellaire agricole et ses gros villages, c’est un vaste territoire voué à l’agriculture ménageant une large place aux ensembles boisés. Il se caractérise par un relief de grande amplitudes (longues ondulations dans lesquelles s’intercalent de nombreux ruisseaux). Les 2 vallées de l’Eure et du Loir : elles présentent un profil caractéristique en U avec des coteaux boisés et de fonds de vallées plats et inondables. Guide des paysages d’Eure-et-Loir - 2008 1-4 Le Parc Naturel Régional du Perche (PNRP) Créé en 1998, le Parc Naturel régional du Perche couvre en 2018 92 communes (dont 43 en Eure-et- Loir), soit 200 000 hectares et 78 900 habitants. Son siège est situé à Nocé, dans le département de l’Orne. La charte du PNRP a été reconduite jusqu’en 2022 et s'appuie sur trois grandes orientations : - Faire des patrimoines du Perche des atouts pour aujourd'hui et pour les générations futures ; - Faire de l'investissement environnemental le moteur du projet de développement durable pour le Perche ; - Agir dans la cohérence, préparer l'avenir avec les habitants et les acteurs du Perche. Réalisation DDT 28 - 2016 10/ 10/46
II- PROFIL DES HABITANTS 2-1 Dynamisme démographique Evolution de la population de l'Eure-et-Loir + 12 921 habitants entre 2006 et 2015 (Population Municipale de 2006 à 2015) 2015 434 035 2014 433 762 Le département d’Eure-et-Loir a une 2013 432 967 croissance démographique supérieure au 2012 432 107 niveau régional, avec une augmentation 2011 430 416 annuelle de la population de 0,34 % sur la 2010 428 933 période 2006-2015, contre 0,26 % pour la 2009 425 502 région Centre Val de Loire. 2008 423 559 2007 422 411 2006 421 114 (Source INSEE) Evolution démographique de la population Au titre des populations légales rendues publiques par l'INSEE le 29 décembre 2017, le département d’Eure-et- Loir comptait 434 035 habitants au 1er janvier 2015. Le département d'Eure-et-Loir a une croissance démographique supérieure au niveau régional, avec un taux annuel moyen de la variation de la population entre 2010 et 2015 de 0,24 %. TCAM dans les bassins de vie entre 2009 et 2014 Deux arrondissements (Chartres et Dreux) ont connu une légère progression alors que ceux de Nogent-le-Rotrou et Châteaudun ont connu une légère baisse entre 2010 et 2015 : • Chartres : 209 215 habitants (taux de croissance d’environ +0,49 %), • Châteaudun : 59 277 habitants (taux de croissance d’environ -0,16%), • Dreux : 129 269 habitants (taux de croissance d'environ +0,28 %), • Nogent-le-Rotrou : 36 274 habitants (taux de croissance d’environ -0,65%). Taux de croissance annuel moyen 2009-2014 Réalisation DDT 28 - 2018 122 000 10 000 5 000 habitants habitants habitants 11/ 11/46
Taux de solde migratoire dans les bassins de vie entre 2009 et 2014 Les territoires les plus dynamiques (du point de vue de la croissance démographique), le sont principalement en raison de leur solde migratoire (sud et ouest de Chartres). À l’inverse, on observe un solde négatif ou nul dans les bassins de vie comportant des villes de plus de 10 000 habitants et un solde positif mais faible dans les franges franciliennes. Attention : il s’agit d’un solde « apparent » qui peut masquer des flux entrants et sortants importants qui s’équilibrent. Taux de solde migratoire 2009-2014 Solde migratoire 2009-2014 + 600 + 400 + 250 personnes personnes personnes Réalisation DDT 28 - 2018 Taux de solde naturel dans les bassins de vie entre 2009 et 2014 L’est du département tient sa croissance démographique principalement en raison du solde naturel. La carte des bassins de vie fait ressortir le vieillissement de l’ouest et le fort dynamisme de Châteauneuf-en-Thymerais. À noter que la plupart des communes sièges de bassins de vie ont un taux de solde naturel négatif ou nul. On en déduit que les familles avec enfants sont davantage situées dans le péri-urbain ou le rural. Taux de solde naturel 2009-2014 Solde naturel 2009-2014 + 3 123 + 400 + 250 personnes personnes personnes Réalisation DDT 28 - 2018 Répartition par âge (2014) : France 24% 57% 18% Région CVL 24% 56% 20% Eure-et-Loir 26% 56% 18% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% moins de 20 ans De 20 à 64 ans 65 ans et plus 12/ 12/46
Composition des ménages (2014) : Eure-et-loir 31% 29% 30% 8% 2% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% personnes seules Couple sans enfant Couple avec enfant(s) Famille monoparentale Autres 2-2 La Population étrangère 13 760 étrangers majeurs titulaires d'un titre de séjour, résident dans le département au 31/12/2016 Sur ces 13 163 étrangers réguliers, 8493 sont titulaires d’une carte de résident de dix ans. Répartition entre les principales nationalités hors Union Européenne : - Marocains 3 875 - Tunisiens 696 - Algériens 1 569 - Turcs 1 665 - Congolais 574 Crédit accordés par l'Etat pour le BOP 303 : Immigration – Asile - 2014 : 2 001 806 € - 2015 : 2 014 336 € - 2016 : 1 906 062 € 2-3 La population active et les difficultés sociales Part des ménages pauvres en 2015 (par bassin de vie) La population active de l’Eure-et-Loir présente sur le marché du travail en 2013 (Source Insee 2016) est de 203 901 personnes. Le taux d’emploi des 15-64 ans est quant à lui de 66,3 % contre 63,2 % en France Métropolitaine. De manière générale, les bassins de vie situés à l’est du département (franges franciliennes) disposent des revenus médians les plus élevés. Les niveaux de revenus diminuent au fur et à mesure que l’on se déplace vers l’ouest et le sud-ouest. Concernant le taux de pauvreté, on retrouve le même clivage entre le nord-est (faible proportion de ménages pauvres) et le sud-ouest (forte proportion, supérieure à 15%). On observe également la présence de poches de pauvreté dans les principales unités urbaines, notamment celle de Dreux. Nombre de bénéficiaires du RSA pour les deux dernières années (Données CAF+MSA) Années Décembre 2014 Décembre 2015 Bénéficiaires RSA 11 314 11 816 Socle 7 141 7 167 Socle + activité 1 288 1 377 Réalisation DDT 28 - 2018 Activité seulement 2 885 3 272 BOP 177 : Prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables – 2014 : 4 397 609 € – 2015 : 4 449 456 € – 2016 : 4 942 978 € 13/ 13/46
2-4 Le chômage (Taux – Données sociales) Taux de chômage en 2012 (par bassin de vie) En 2012 (données Insee 2015), le taux de chômage était de 11,5 % en Eure-et-Loir. Ce taux atteint 26,3 % pour les jeunes et a fortement augmenté depuis 2007, où il était de 22,1 %. En 2007, le chômage global était de 10,1 % Le taux de chômage global est le plus marqué dans les bassins de vie « Ouest » (Perche) et Sud (Dunois et Beauce) du Département, ainsi que sur les parties où la population est dense ou de densité intermédiaire, notamment les bassins de vie de Chartres, Saint-Lubin-des- Joncherets/Nonancourt, Ezy-sur-Eure et tout particulièrement le bassin de vie de Dreux. On note par ailleurs une sur-représentation dans les communes pôles de bassins de vie. Réalisation DDT 28 - 2016 Taux de chômage (% de la population active) Source : Direccte Centre 10,6 10,4 10,2 10 10 10 10 9,9 9,9 9,8 9,7 9,6 9,6 9,6 9,6 9,6 9,6 9,6 9,5 9,5 9,4 9,4 9,4 9,4 9,3 9,2 9,1 9 2T 2012 4T 2012 2T 2013 4T 2013 2T 2014 4T 2014 2T 2015 4T 2015 2T 2016 1T 2012 3T 2012 1T 2013 3T 2013 1T 2014 3T 2014 1T 2015 3T 2015 1T 2016 3T 2016 14/ 14/46
III- L’ECONOMIE DU TERRITOIRE 3-1 Secteurs d’activité et principales entreprises En 2010, le département compte 104 6091 Répartition des emplois du privé par secteur d'activité (2010) 6% 753 salariés dans le secteur privé Primaire (agriculture) dont 11 350 relevant de la MSA. 34764 Secondaire (industrie, construction) (sources Pôle Emploi, MSA, hors 33% 63898 61% Tertiaire (commerces, services) fonctions publiques 2010). Principales caractéristiques et principales entreprises des grands secteurs suivants : L’Eure-et-Loir est un département de tradition agricole. Avec sa Surface Agricole Utile (SAU) de 450 000 hectares, soit 76 % de l’ensemble du territoire, la vocation agricole et rurale de l'Eure-et-Loir est indéniable et sa position de 1er département céréalier confirme cette représentation du « grenier à blé de la France ». Mais l’Eure-et-Loir est aussi en pointe dans les filières économiques, telles que les industries cosmétique et pharmaceutique. L’industrie de la cosmétique est représentée en particulier par le Pôle de compétitivité Cosmetic Valley, premier pôle français de l’industrie de la beauté et du bien-être (parfums/cosmétiques). Cette filière emploie en région Centre environ 5 600 personnes ; l’Eure-et-Loir concentre sur son territoire 33,3 % des effectifs et 38,5 % des établissements de cette filière. L’industrie pharmaceutique dispose de l’implication de l’agglomération de Dreux et de la présence du cluster Polepharma. La région Centre est la première région industrielle pour le médicament en France. Environ un quart des unités de fabrication de médicaments que compte la région Centre est implanté en Eure-et-Loir. Le secteur primaire, l’agriculture et la sylviculture : L’Eure-et-Loir, un département à vocation agricole qui compte 6 658 actifs dans les exploitations professionnelles, dont 4 218 chefs d’exploitation et co-exploitants, 1 247 autres actifs familiaux et 1 193 salariés, permanents et saisonniers (source RA 2010). Avec 450 574 ha, la surface agricole utilie (SAU 2010) représente 76 % de la superficie totale du département, avec: céréales-oléoprotéagineux sur 85 % de la SAU, surfaces fourragères sur 6 %, cultures spéciales (betteraves sucrières, pommes de terre, semences spécialisées…) sur 6 % et jachère sans production sur 3%. Les grandes évolutions au cours de ces 10 dernières années : un potentiel de production agricole qui se développe (+7 % en 10 ans) : forte progression en productions végétales. Cette progression a toutefois tendance à stagner ces dernières années, notamment en raison des aléas climatiques récurrents. Malgré la réorientation d’une part significative des aides communautaires à destination de l’élevage suite à la nouvelle PAC, le secteur de l’élevage du département rencontre de nombreuses difficultés économiques qui tendent à accélérer la disparition des systèmes polyculture élevage au profit des grandes cultures. Par contre depuis deux ans on assiste à un fort redémarrage des productions avicoles. Réalisation DDT 28 - 2018 Moins d’exploitations, une SAU moyenne croissante : 129 ha pour les 3 420 exploitations professionnelles. 15/ 15/46
Des productions végétales prépondérantes : elles représentent 89 % de la valeur de la production agricole départementale au prix de base ; à elles seules, les céréales pèsent pour près de la moitié de la valeur de la production. L’Eure-et-Loir est le premier département céréalier de France, avec 300 000 ha de céréales et une production de 2,5 millions de tonnes de céréales dont 1,5 millions de tonnes de blé tendre (en année normale). Le département est également le 1er producteur français de colza et très moteur dans la production de semences. Il produit également de la betterave sucrière (avec une distillerie sur le territoire), et des pommes de terre. Le sud du département produit également des légumes de plein champs livrés au groupe Daucy qui possède une usine de transformation à Orléans. Des productions animales localisées principalement dans le Perche et en retrait de l’activité céréalière. De par sa spécialisation en grandes cultures, l'agriculture en Eure et Loir est très sensible à la volatilité des cours. Les installations des jeunes en agriculture Malgré la tension actuelle sur le foncier agricole (en fermage ou en propriété), on compte en moyenne sur 5 ans, 34 installations aidées/an, 31 installations aidées en 2013, 36 en 2014, 37 en 2015, 30 en 2016 et 37 en 2017. Dossiers PAC En 2017 : 3 672 exploitations bénéficiaires pour au total 106 M€ sur le 1er pilier (28 800 € par exploitation en moyenne). La gestion qualitative et quantitative de l’eau : une situation dégradée vis-à-vis de l'environnement L’Eure et Loir est à cheval sur deux bassins : le bassin Seine Normandie et le bassin Loire Bretagne. La majeure partie de la ressource est constituée par la nappe de Beauce, à cheval sur plusieurs départements. La qualité de la nappe est fortement dégradée même si depuis deux à 3 ans on constate une stagnation de l’évolution. Plus de 120 captages ont du être fermés en Eure et Loir tant pour des problèmes de nitrates que de produits phytosanitaires. On compte aujourd’hui 30 captages prioritaires dont « 12 Grenelle », pour ces derniers les plans d’action ont démarrés ou sont finalisés. La grande majorité des plans d’action est pilotée par la chambre d’agriculture. Sur le volet quantitatif, l’agriculture eurélienne est fortement dépendante de l’irrigation. Une gestion volumétrique de la nappe est en place depuis plus de 15 ans mais les agriculteurs craignent toujours une remise en cause des quotas existant. Le paysage syndical (résultats des élections Chambres d’agriculture : collège des chefs d’exploitation et assimilés) FDSEA JA Coordination rurale Confédération Paysanne % sièges % sièges % sièges 2013 60 17 28 3 12 1 De nouvelles élections sont prévues en janvier 2019. Situation de la filière vis-à-vis de la crise Malgré la mise en œuvre du plan de soutien à l’élevage en juillet 2015, la situation économique des éleveurs reste toujours très difficile compte tenu d’une conjoncture de marché défavorable, notamment dans le secteur laitier. En grandes cultures, la récolte catastrophique de 2016 a mis à mal bon nombre d’exploitations. La récolte 2017, pourtant jugée correcte, n’a pas permis aux trésoreries de remonter la pente. La tendance baissière des cours mondiaux liée notamment à la concurrence directe avec les autres pays producteurs ne laisse pas présager de meilleur contexte. A ceci s’ajoute la tendance baissière également des aides de la PAC. L’agriculture eurélienne doit alors envisager une reconversion. Le temps est à la diversification. Les cultures céréalières doivent laisser place à des productions à plus forte valeur ajoutée. Toutefois, ce changement de pratique prendra du temps. Les exploitants doivent accepter ce constat et s’engager dans des démarches plus locales et plus respectueuses de l’environnement, qui répondront à la demande sociétale. 16/ 16/46
La forêt, une ressource économique importante du département Avec un peu plus de 72 000 ha de forêt, le département est divisé en cinq régions forestières, dont le taux de boisement est très variable allant de 6 à 23 %. Le Perche est le territoire le plus boisé du département. La forêt privée est très majoritaire et représente 86 % de la surface forestière, la forêt domaniale 14 % et la forêt communale est pratiquement inexistante. La récolte moyenne annuelle est de l’ordre de 130 000 m3 (112 000 m3 récoltés en 2015, dont 47 375 m3 de bois d’œuvre). 7626 m3 de bois ont été sciés en 2015, soit 4 % du sciage de la Région Centre-Val de Loire. Les essences sciées sont principalement des chênes (5 797 m3 en 2015). Les chênes du bassin ligérien sont réputés pour leur grande qualité. Ils sont notamment utilisés pour la production de merrain, produit à très forte valeur ajoutée. Un gros volume de bois approvisionne les régions limitrophes, notamment les Pays de la Loire. Le secteur secondaire, l’industrie et construction : Les secteurs phares : parfumerie, cosmétiques, métallurgie construction automobile, plasturgie, électrotechnique, fabrication de machines et d’équipement, agroalimentaire. Le seul secteur de l’industrie représente 1 052 entreprises et 26 018 salariés, soit près de 24,8 % de l’emploi salarié. Les établissements du BTP rassemblent 1 330 établissements et emploie 8 746 personnes. Au niveau des effectifs, 159 établissements ont plus de 100 salariés, 8 ont plus de 500 salariés et aucun ne dépasse les 1 000 salariés. Les principales entreprises du département NOVO NORDISK (Chartres) 1195 SEALED AIR (Epernon) 810 PAULSTRA (Châteaudun) 571 DELPHI (Epernon) 513 B BRAUN MEDICAL (Nogent-le-rotrou) 492 LORILLARD (Chartres) 482 BEAUFOUR IPSEN (Dreux) 469 VALEO SYSTEMES THERMIQUES (Nogent-le-Rotrou) 441 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 L’Eure-et-Loir, avec le Loiret et l’Indre-et-Loir, représentent 79 % des exportations et 76 % des importations de la région Centre Val de Loire. Les produits pharmaceutiques, les parfums et cosmétiques sont les champions de l'exportation pour l'Eure-et-Loir. Le secteur tertiaire, commerces et services : Les commerces : 4 642 commerces sont recensés et Les principales entreprises du tertiaire (en nombre de salariés) regroupent 16,7 % de l’emploi salarié. CARREFOUR (Chartres) 428 Toutefois, le nombre de commerces ITM LOGISTIC (Garancières-en-Beauce) 278 connaît depuis quelques années un léger CORA (Dreux) 262 repli. LECLERC (Saint-Denis-les-Ponts) 246 Au contraire, avec près de 5 270 LECLERC (Barjouville) 220 entreprises sur le département, le LECLERC (Margon) 208 secteur des services est en pleine expansion et représente 39 % des 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 employés. On peut citer : • MMA à Chartres (effectif : 1 072) • AG2R à Chartres (effectif : 461) Il y avait également en 2012, 252 établissements agréés services aux personnes (dont 42 avec agrément qualité), générant 1 544 256 heures d’intervention qui correspondent à 943 ETP. 17/ 17/46
Le secteur touristique : Selon une étude réalisée par l’INSEE Centre, la filière ‟ tourisme ” emploie 3470 salariés correspondant à 2475 Equivalents Temps Plein (ETP) liés au tourisme, l’Eure-et-Loir regroupe 12 % des effectifs de la région. À Chartres, le tourisme est important en termes de clientèle d’affaires, mais aussi d’excursionnistes. Pour ces derniers, la Cathédrale Notre-Dame, patrimoine classé à l’Unesco, constitue un monument incontournable et la valeur sûre du tourisme en Eure-et-Loir. Deux autres éléments de tourisme se sont détachées en 2015 : le Château de Maintenon qui a accueilli 64 803 visiteurs, soit une hausse de 5 %, contre 44 190 sur l’année 2012 et le Perche qui attire les amateurs de nature. La restauration s’impose comme l’activité touristique principale, son poids dans l’emploi touristique restant inégalé dans les autres départements de la région (40 %). A contrario, l’hôtellerie est moins représentée du fait d’une offre assez réduite. Seuls 9 % des hôtels et 11 % des chambres de la région sont situés en Eure-et-Loir, mais le taux d’occupation des établissements hôteliers y est le plus élevé de la région. Sur ce territoire, près d’un tiers des établissements sont classés en haut de gamme, contre un quart en moyenne régionale. L’activité hôtelière se maintient principalement grâce aux touristes étrangers qui amortissent la baisse observée dans les campings. 18/ 18/46
3-2 Situation de l’emploi (et politique de l’emploi) La situation de l’emploi en Eure-et-Loir Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité) inscrits à Pôle emploi fin décembre 2016 en Eure et Loir est de 21 630 contre 21 610 à fin novembre 2016, ce nombre progresse de +0,1 % par rapport à fin novembre 2016 ; il augmente au niveau régional de +0,6 % +0,8 % au plan national. Sur trois mois ce nombre est en baisse de -1,4% en Eure et Loir, -2,6% en région Centre- Val de Loire -0,5% au plan national. Par rapport à décembre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en fin de mois est en baisse de -3,6% en Eure et Loir, il diminue de -4,0% en région Centre-Val de Loire et diminue de -3,0% au plan national. L’Eure et Loir compte, 35 390 demandeurs d’emploi en catégories ABC (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois) à fin décembre 2016. Ce nombre est en baisse par rapport au mois précédent (-0,4%); il diminue sur trois mois de -1,2%, sur un an il baisse de -0,3% ; au niveau régional le nombre de demandeurs d’emploi catégories ABC est stable par rapport au mois précédent (0,0 %), il diminue sur trois mois de -1,0% et progresse sur un an de 0,2 %, ce nombre est stable par rapport au mois précédent au niveau national de 0,0 % (il diminue sur trois mois de -0,1% et resta stable sur un an 0,0 %). Demandeurs d'emploi Evolution sur un an Evolution sur un mois Taux de chômage inscrits ZE de Chartres 11 177 -4,5% -0,2% 8,4% ZE de Dreux 7 189 -2,3% -1,5% 12,3% ZE de Châteaudun 1 746 -3,8% 2,8% 10,2% ZE de Nogent le Rotrou 1 979 -0,2% 3,8% 10,8% Par zone d’emploi (nouvelles zones d’emploi définies par l’INSEE en 2010), en catégorie A, en décembre 2016 par rapport à décembre 2015, le chômage diminue dans les zones d’emploi de Châteaudun, Chartres, Dreux et Nogent le Rotrou. Sur un mois, il baisse dans les zones d’emploi de Chartres (-0,2%) et Dreux de -1,5% et augmente dans les zones d’emploi de Châteaudun (+2,8 %) et Nogent le Rotrou (+3,8 %). Par rapport à fin décembre 2015, on observe : Répartition des demandeurs d'emploi en fin de mois, catégorie A, corrigé des variations saisonnières à fin décembre 2016 • une diminution du chômage de longue durée de -1% (+0,2 % en région et -2,4% France Région CVL Eure-et-Loir en France) ; Nombre (en millier) 3 473 127 410 21 630 Part des jeunes de - 25 ans 13,7% 15,0% 14,8% • une baisse du nombre de jeunes inscrits Part des femmes 47,9% 48,4% 48,7% de -9,9% (-10,8% au niveau régional, Part des séniors 26,2% 26,7% 26,0% -8,8% au niveau national) ; Part des chômeurs de longue • une hausse de +1,1 % du chômage des durée parmi les demandeurs 44,0% 46,8% 47,1% des catégories ABC séniors (+1,2 % au niveau régional et +2,2 % au niveau national) Le chômage partiel Le recours à l’activité partielle est en diminution avec 640 409 heures d’activité partielle demandées en 2016 contre 777 179 en 2015. Ce volume traduit une régression substantielle (-7,6%). Cette régression occulte toutefois certaines disparités. Si certains secteurs démontrent avoir retrouvé un regain d’activité, d’autres, notamment celui de l'agriculture et ceux « gravitant » autour (commerce, réparation, fabrication de matériel, collecte) subissent une dégradation de leur situation. Cette circonstance résulte des mauvaises récoltes céréalières qui ont impacté le nord de la plaine de Beauce et qui engendrent un fort repli des capacités d’investissements. 19/ 19/46
L’intérim On observe une hausse de l’intérim. À fin octobre 2016, le nombre de contrats conclus était 7 716 alors qu’il était à la même période en 2014 de 6 485. Le contrat de sécurisation professionnelle Les dispositifs de contrat de transition professionnelle (CTP) et de contrat de reclassement personnalisé (CRP) ont été fusionnés le 30 août 2011, et étendus à l’ensemble du territoire pour accompagner les demandeurs d’emploi licenciés pour motif économique par les entreprises de moins de 1 000 salariés : le nouveau dispositif de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est confié à Pôle Emploi, lequel peut déléguer le suivi d’une partie des adhérents à un opérateur privé de placement (OPP). Les entrées à fin novembre 2016 : 839 inscriptions sur 12 mois soit +3,9 % par rapport à 2015. L’accompagnement : à fin novembre 2016, 860 adhérents sont en cours d’accompagnement. Les sorties pôle emploi de 2016 (hors OPP) CDI 149 CDD ou CTT de plus de 6 mois 50 Emploi durable = 206 Créations / reprises d'entreprises 7 Emploi non durable (le jour de sortie du dispositif) 22 Sanctions / abandon / autres (retraites) 25 Sorties sans solutions 312 0 50 100 150 200 250 300 350 Les licenciements Le nombre de notifications reçues au cours de 2016 concerne au total 595 suppressions d’emplois (-39,4% par rapport à 2015), parmi lesquelles deux dossiers résultent d’une procédure de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) homologuée par la DIRECCTE. Le secteur de la construction reste celui qui est à l’origine du plus grand nombre de suppressions d’emplois (122) avec dans près d’un cas sur deux des licenciements (85 au total) résultant d’une liquidation judiciaire de l’entreprise. Les principales procédures en cours ou les autres projets importants de restructuration Les principaux PSE potentiels, à prévoir ou à craindre, concernent les entreprises suivantes : SAPA : HYDRO ALUMINIUM à Lucé : La filière française Hydro Aluminum Extrusion France est spécialisée dans la production de profilé en aluminium. Elle emploie 592 personnes répartis sur trois sites : 214 à Lucé, 220 à Châteauroux et 80 à Pinon (02). La situation économique du site de Lucé reste préoccupante et engendre l’inquiétude grandissante des salariés et membres du CE, depuis le mois d’avril 2016 cette entreprise connaît des problèmes d’activité qui se sont traduits par des procédures de ruptures conventionnelles, des licenciements économiques et un turn-over des cadres, La direction tente de rassurer les salariés en évoquant la réalisation, dans un futur proche, du développement de l’entreprise par l’installation d’une nouvelle chaîne de laquage ou d’anodisation. Ce projet nécessiterait d’important travaux sur le site industriel de Lucé (investissement important, dépôt de permis de construire et démarches auprès de la DDCSPP, l’établissement étant classé SEVESO). SFR Business Distribution à Chartres : L’unité départementale de la DIRECCTE a été amenée à valider un accord majoritaire portant plan de sauvegarde de l’emploi initié par SFR Business Distribution dont le siège social est à CHARTRES. La restructuration à l’origine de ce plan était d’ampleur nationale. Elle faisait suite à une réorganisation des activités de deux entités du groupe SFR, qui avant cette réorganisation exerçaient des activités similaires sur des territoires communs. Nationalement, cette restructuration – basée exclusivement sur un plan de départs volontaires – entraîne la suppression de 178 postes et la création de 65 nouvelles fonctions. Localement ce plan n’engendre aucune conséquence négative sur l'emploi, l’effectif du siège devant augmenter de 15 postes. PACIFIC CREATION à Chartres : La Société PACIFIC CREATION appartient au groupe coréen AMORE PACIFIC dont le siège est à Séoul. Ce groupe est spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de produits d’hygiène et de parfums, Cette entreprise occupe 139 salariés dont 114 en CDI à l’Unité de production de CHARTRES et 25 CDI et 3 CDD au siège et au service promotion situé à PARIS. Suite à la perte de la licence LOLITA LEMPICKA, un PSE est en cours de négociation au niveau du siège social, 80 emplois répartis entre les deux sites sont concernés. 20/ 20/46
Les contrats aidés En 2016, 1 414 contrats uniques d’insertion – contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CIE dans le secteur non-marchand)ont été prescrits sur l’objectif de 1575 avec un taux de réalisation de 89,8 % et 16 % du nombre de CUI-CAE prescrits au niveau régional et 352 contrats uniques d’insertion – contrats initiative emploi (CUI-CIE dans le secteur marchand) ont été prescrits sur un objectif de 328 avec un taux de réalisation de 107,3 % et 15,8 % du nombre de CUI-CIE prescrits au niveau régional. Les emplois d’avenir En 2016, l’objectif annuel était de 485 emplois d’avenir. Au 31 décembre, 592 contrats d’avenir ont été signés dont 135 dans le secteur marchand. 2,2% 15,3% 2,2% 15,8% 15,8% Conseil Départemental Caractéristiques des employeurs : 15,3% 10 Conseil Départemental 1,1% 70 Etablissements médico-sociaux 3,5% 1,1% Etablissements médico-sociaux 3,5% (convention du 4/04/2013) (convention du 4/04/2013) 16 Autres établissements publics sani- Autres établissements publics sani- taires taires 113 Communes Communes 171 Associations 24,7% Associations 24,7% 5 Conseil Régional 37,4% Conseil Régional 37,4% 72 Autres Autres Caractéristiques des jeunes : • 119 emplois d’avenir ont été conclus au bénéfice de jeunes issus des zones urbaines sensibles, soit 20,1 % des contrats ; • les emplois d’avenir concernent pour 49,5 % des jeunes femmes. Les objectifs pour l’Eure-et-Loir sur le premier semestre 2016 ont été fixés à 210. Le contrat de génération 476 demandes d’aides « contrats de génération » ont été 5 diagnostics ont été déposés à la établies en Eure-et-Loir à fin décembre 2016, DIRECCTE par deux entreprises de 50 à 300 majoritairement dans les entreprises de plus de 50 salariés salariés, couvertes par un accord de branche étendu pour leur permettre de mettre en 3 accords ou plans d’action ont été homologués œuvre le contrat de génération Les aides à l’embauche dans les PME A fin décembre 2016, le département d’Eure-et-Loir a reçu 5 769 demandes d’aide pour un objectif annuel attendu de 5 505 demandes soit + 4,8 % de l’objectif (données communiquées par l’ASP). Les conventions de revitalisation - ETHICON à AUNEAU : Enveloppe de 1 863 000 € + une enveloppe supplémentaire de 300 000 € liée au site d’Auneau. L'objectif est de compenser les 338 emplois détruits. À fin mars 2016, 344,5 CDI ETP ont été créés. Le comité de clôture a eu lieu le 22 avril 2016. 378 emplois CDI ETP , soit 112 % de l’objectif. - Groupe DHL : suite à la fermeture de son site de logistique à DREUX, la convention signée le 5 juin 2015 (durée : 2 ans), doit conduire à la création de 86 emplois. La contribution financière de la société DHL pour cette action de revitalisation s’élève à 431 000 €. - LUMILEDS (ex : Site du Groupe PHILIPS) : suite à la réduction des effectifs sur son site de CHARTRES, la convention signée le 5 octobre 2015 (durée : 18 mois) doit conduire à la création de 55 emplois. La contribution financière de la Société LUMILEDS de revitalisation s’élève à 318 000 €. Le dernier comité d’engagement du 1er février 2017 a soutenu la création de 48 emplois, soit 87 % de l’objectif. Contrat de redynamisation de site de défense (CSRD de Châteaudun) Conclu pour 4 ans, avec possibilité de prolongation d’un an, le CRSD a pour objectif d’engendrer la création d’au moins 130 emplois. Au total, ce ne seront pas moins de 16,5 millions d’euros qui seront investis dans les opérations inscrites dans ce CRSD. Pour sa part, l’Etat accompagne ces projets à hauteur de 3,5 Millions d’euros (dont 2 millions d’€ de FRED, 1 million de FNADT national et 500 000 € de FNADT au titre du volet territorial du CPER), soit 21% du coût total prévisionnel des opérations. 21/ 21/46
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