ENCEINTE et accoucher au CH Jan Yperman - Jan Yperman Ziekenhuis
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ENCEINTE et accoucher au CH Jan Yperman Maternité: 0032 57 32 60 61 • route 17 Jan Yperman Ziekenhuis • Briekestraat 12 • 8900 Ieper 17.010F • 20171106 www.yperman.net • 057 35 35 35 • info@yperman.net diensthoofd gynaecologie-verloskunde 17.010F-20170704 • Chef de service Gynécologie
Cette brochure appartient à: Nom et prénom: ……………………………………………………………………………………………………………………… Nom époux / partenaire: ……………………………………………………………………………………………………………………… Adresse et numéro de téléphone: ……………………………………………………………………………………………………………………… Merci de bien vouloir vous munir de cette brochure lorsque vous venez accoucher! brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 2
Chère Madame Cher Monsieur Bienvenue à la Maternité du Centre Hospitalier Jan Yperman. Vivre un accouchement est un grand événement pour la maman et le bébé. Heureusement, en général, tout se déroule sans problèmes. Une équipe de gynécologues, de pédiatres, de sages-femmes, d’infirmières pédiatriques, de puéricultrices, de kinésithérapeutes et d’infirmiers sociaux est à votre disposition pour vous apporter des soins qualifiés durant votre grossesse, au moment de l’accouchement ainsi qu’après la naissance de votre enfant. Cette brochure informative peut être considérée comme un guide tout au long de votre grossesse, de votre accouchement et de la période post-natale. Nous aimerions vous demander d’apporter ce classeur lorsque vous venez accoucher. Nous vous souhaitons, à vous, à votre partenaire, au bébé et à toute la famille, une grossesse heureuse et un accouchement sans problèmes. Toute l’équipe de la maternité brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 3
TABLE DES MATIERES PRESENTATION DE L’EQUIPE p. 6 INFORMATIONS CONCERNANT LA GROSESSE p. 7 TRAVAIL ET ACCOUCHEMENT p. 15 LA MATERNITE p. 26 LE BEBE p. 33 LA NEONATOLOGIE p. 44 LE RETOUR A LA MAISON p. 47 ADMINISTRATION ET ADRESSES UTILES p. 54 brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 5
1. PRESENTATION DE L’EQUIPE A la Maternité, plusieurs collaborateurs sont responsables de votre bien-être et de celui de votre bébé: 6 gynécologues: Dr. Brouckaert O. Dr. De Gryse B. Dr. Quintelier J. Dr. Page G. Dr. Vanderbeke I. Dr. Verhulst L. (chef de service) 3 assistentes 5 pédiatres: un des pédiatres examine le bébé à la naissance ainsi que le jour de votre départ. Si vous le désirez, des consultations supplémentaires sont possibles Dr. Sercu E. (chef de service) Dr. Adriaens F. Dr. Boens H. Dr. De Henau I. Dr. Van Ackere T. Sage-femme principale responsable : la sage-femme principale vous rend régulièrement visite. Elle est responsable de l’organisation du service. Sage-femme principale: Colette Berten Les sages-femmes et les infirmières vous apportent les soins quotidiens. elles sont à votre disposition jour et nuit. Après concertation avec le gynécologue, la kinésithérapeute s’occupe des exercices pré- et post- natals. L’infirmière sociale peut vous aider à résoudre divers problèmes (cotisation de naissance, aide familiale, soins post-natals, etc.). Vous pouvez prendre un rendez-vous par le biais de la sage- femme principale. La diététicienne vous rend visite pour enregistrer les repas. Vous pouvez vous adresser à elle avec vos questions concernant les menus ou certains régimes. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 6
2. INFORMATIONS CONCERNANT LA GROSESSE Information prénatale: soirées d’information En tant que professionnels au sein de la santé publique, nous avons la responsabilité de veiller à ce que les parents trouvent le chemin vers l’information correcte. Ceci leur permettra de prendre de bonnes décisions. Voilà pourquoi nous vous invitons à deux soirées d’information, qui sont organisées en collaboration avec ‘Kind en Gezin’. Elles ont lieu le troisième mardi des mois d’avril et octobre.. Elles commencent à 19h30 précises. L’entrée est gratuite et il n’est pas nécessaire de vous inscrire à l’avance. Les soirées d’information se déroulent à l’auditorium (au sous-sol, route 36, à côté de la cafétéria). Première soirée d’information: Qui est Kind en Gezin Législation sociale (par une infirmière régionale de ‘Kind en Gezin’ La grossesse et l’hygiène La grossesse et l’accouchement d’un point de vue médical (par un gynécologue) Deuxième soirée d’information: L’allaitement du nourrisson (par une sage-femme) Les premiers jours du bébé (par un pédiatre) Kinésithérapie prénatale et post-natale (par une kinésithérapeute) Troisième soirée d’information : La garderie Dormir en sécurité Bain de détente et accouchement sous eau Séjour à la maternité Visite guidée (par une sage-femme) brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 7
Consultations prénatales Etre enceinte n’est pas une maladie ! C’est un événement très naturel. Alors pourquoi faut-il passer des examens médicaux ? Pendant la grossesse, votre corps subit des changements considérables et doit trouver un nouvel équilibre. Le but de ces contrôles est d’observer ces changements, de dépister et de corriger des changements anormaux. En outre, il est important que votre condition générale et le développement de votre enfant dans l’utérus soient suivis. Beaucoup de complications durant la grossesse seraient moins graves si elles étaient dépistées à temps. Combien d’examens médicaux faut-il faire? Normalement, vous venez une fois par mois en consultation. Après 36 semaines de grossesse, il est recommandé de venir une fois par semaine ou tous les quinze jours. Que contrôle-t-on lors de la première consultation prénatale? Au début de la grossesse, votre médecin établira votre dossier en rassemblant des informations sur vous, votre partenaire et votre famille dans le but de suivre le mieux possible votre grossesse et l’accouchement. On posera des questions concernant votre condition générale mais aussi concernant vos maladies antérieures ou actuelles, ainsi que celles des membres de votre famille. On vous demandera également si vous avez déjà subi des interventions chirurgicales. On parlera aussi de votre cycle menstruel, de la contraception antérieure et des grossesses antérieures. A l’aide de la date de vos dernières menstruations, on calculera la probable date d’accouchement. Un accouchement normal peut avoir lieu entre trois semaines avant la date d’accouchement calculée et quinze jours après celle- ci. Lors de chaque consultation nous suivons l’évolution de votre poids corporel. A chaque contrôle nous analysons un échantillon de votre urine. Ensuite, un contrôle physique général aura lieu. Le médecin mesurera votre pression sanguine et touchera votre ventre pour estimer la taille de l’utérus. Si nécessaire, un examen vaginal sera exécuté pour vérifier l’état du col de l’utérus. Lors de la première consultation, le médecin peut également faire un prélèvement sanguin. A l’aide de cette analyse sanguine, on détermine votre groupe sanguin et le rhésus, s’ils ne sont pas encore connus. On vérifie si vous avez assez d’anticorps dans le sang contre la rubéole et la toxoplasmose. Si après le prélèvement sanguin il se révèle que vous n’avez pas assez d’anticorps contre le parasite qui cause la toxoplasmose, il vous sera recommandé de prendre les précautions suivantes pendant votre grossesse: Lavez-vous toujours les mains après avoir touché de la viande crue et des légumes crus. Lavez bien les légumes crus avant consommation. Mangez plutôt du bœuf que de l’agneau ou du porc. Chauffez la viande à des températures assez élevées et assez longtemps (60°C, 15 min.). Vous pouvez manger des aliments fumés sans problèmes. Si vous voulez utiliser de la viande crue, utilisez de la viande qui a été congelée à une température comprise entre -15 et -20°C pendant 3 jours minimum Mieux vaut ne pas manger d’œufs crus Si vous avez un chat, pensez aux choses suivantes: Surtout les jeunes chats vivant dehors sont plus disposés à contracter la toxoplasmose. Le parasite de la toxoplasmose se retrouve dans les excréments du chat. Il vaut mieux: Laisser quelqu’un d’autre nettoyer la litière du chat ou mettez des gants jetables. Veillez à ce que le chat ne vous griffe pas. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 9
Jardiner (contact avec la terre et donc possibilité de contact avec des excréments de chat) et manipulations de bacs à sable doivent se faire avec la même prudence que le nettoyage de la litière du chat. Dans le jardin et dans les bacs de sable, vous risquez de rencontrer des excréments de chat: Appliquez donc les mêmes règles que pour la litière. Qu’examine-t-on lors des consultations ultérieures ? Lors des consultations ultérieures, on vérifie: Poids corporel: ceci donne une idée du volume de liquide amniotique, d’éventuelles concentrations de liquide, de diabète gestationnel, etc. Pression sanguine: contrôlée pour découvrir précocement le pré éclampsie. (Le pré éclampsie est une complication caractérisée par une augmentation de la pression sanguine et de protéines dans l’urine. Cette situation doit être suivie de près parce qu’elle peut avoir des conséquences sérieuses pour vous et ou votre enfant) Urine: le taux de sucre (glucose) ainsi que le taux de protéines (albumine) sont contrôlés dans l’urine afin de détecter un éventuel problème de diabète, une pré éclampsie ou une infection des voies urinaires. Taille de l’utérus: en examinant par le toucher si l’utérus est bien développé, on a une idée de la croissance du bébé. Position du bébé : peut être déterminée à l’aide d’une palpation du ventre ou d’une échographie. Battements de cœur du bébé: vérification lors de chaque contrôle. Normalement le cœur bat entre 120 et 180 fois par minute. Maturité du col de l’utérus: le col est contrôlé par un examen vaginal. Grâce à cet examen, le médecin peut vérifier si le col de l’utérus est fermé. Il vérifie aussi si vous perdez du sang ou si vous avez contracté une infection. Diagnostic prénatal Chaque femme enceinte se demande si son bébé sera sain. Heureusement, la plupart des enfants naissent en bonne santé ; mais un petit nombre d’enfants, environ 4% ont une affection héréditaire ou une anomalie innée. Le risque d’un tel constat est faible mais existant. On peut éventuellement faire un examen pour dépister ces anomalies pendant la grossesse, c’est ce qu’on appelle le diagnostic prénatal. Les affections innées ou héréditaires ne sont souvent mentionnées que pendant une grossesse. Si votre famille est concernée, il faut impérativement en parler à votre médecin, déjà avant la grossesse. Le diagnostic prénatal est mentionné, uniquement si quelqu’un a un risque élevé d’avoir un enfant avec une affection innée ou héréditaire. Le médecin vous renseignera sur les possibilités d’examens. Quand pouvez-vous prétendre à un diagnostic prénatal? s’il existe des maladies héréditaires ou innées dans la famille si un de vos parents est porteur d’une anomalie chromosomique si vous avez déjà un enfant avec une maladie héréditaire ou innée si vous avez plus que 35 ans après un triple test (cf. infra) positif ou des constats anormaux lors d’une échographie brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 10
Quelles sont les possibilités dans le cadre d’un diagnostic prénatal ? Echographie Depuis plus de 20 ans l’échographie permet aux médecins de diagnostiquer une anomalie prénatale. L’échographie utilise des ondes sonores par ultrasons (ceux-ci ne sont pas nocifs pour la mère ni pour l’enfant). Elle offre la possibilité de bien visualiser le fœtus anatomiquement et de diagnostiquer ainsi la partie majeure des anomalies structurales, aux environs de la 20ème semaine de grossesse. Les déformations de la tête, des membres et du tronc sont visibles. On peut également constater des anomalies d’un certain nombre d’organes comme le cœur, le cerveau, les reins, les voies urinaires…. L’examen est néanmoins très dépendant des appareils et des utilisateurs, au point que certaines anomalies sont parfois détectées tardivement ou pas du tout. La position du fœtus peut masquer certaines choses et l’obésité maternelle peut également empêcher un bon diagnostic. Si, à partir d’une échographie, il y a un soupçon d’anomalie et que celle-ci ne peut pas être bien définie ou reconnue comme une certitude, la femme enceinte sera transférée pour des examens plus approfondis. Mesure du pli du cou du fœtus La mesure du pli du cou du fœtus est un examen échographique. Après une grossesse de 11à13 semaines, l’épaisseur du pli du cou du fœtus est mesurée. Dans le cou du fœtus se trouve un peu de liquide. Généralement cette couche de liquide est de 3mm d’épaisseur. Si le pli est plus épais que la normale, le risque que l’enfant ait une affection innée est plus élevé. Il peut s’agir d’une anomalie chromosomique, par exemple le syndrome de Down (mongolisme). Un pli de cou avec beaucoup de liquide peut également révéler certaines anomalies innées comme des cardiopathies. Si l’épaisseur du pli du cou du fœtus est anormale, la possibilité d’un test de villosité ou d’une ponction amniotique est envisagée (cf. infra). Triple test e Le triple test est un test sanguin qui peut être effectué à partir de la 15 semaine de grossesse. Le test calcule le risque d’une anomalie de fermeture du tube neural (spina bifida) et de mongolisme (syndrome de Down). Dans le sang de la femme enceinte on mesure la quantité de trois marqueurs sériques: GCH (Gonadotrophine chorionique humaine), œstriol et alpha fœto-protéine (AFP). En cas d’enfants avec le syndrome de Down, on retrouve très peu d’AFP dans le sang de la mère. A Partir de la quantité d’AFP, de GCH et d’œstriol et en tenant compte de l’âge de la mère nous calculerons le risque d’avoir un enfant avec le syndrome de Down. La durée précise de la grossesse est d’une importance primordiale. Le résultat est connu après environ une semaine. Le test est également utilisé pour savoir si le bébé aura une anomalie de la fermeture du tube neural. Ce test est un calcul de probabilité et le couple a le libre choix de faire ce test ou non. Test de villosité Pour un test de villosité, le gynécologue prend quelques morceaux du chorion pour dépister une éventuelle anomalie chromosomique. On parle de test de villosité parce que le tissu du chorion, formé par le placenta a une apparence villeuse. Normalement, on enlève 20-50 milligrammes de tissu, environ un millième de la quantité totale du tissu du placenta. Le test de villosité est fait par le col de l’utérus e (vaginal) ou à travers la paroi du ventre (abdominale). Souvent on fait le test de villosité pendant la 11 semaine de grossesse. Le risque d’une fausse couche suite à un test de villosité est légèrement plus élevé que celui lors d’ une ponction amniotique, mais le test de villosité a les avantages qu’il est effectué très tôt dans la grossesse et que les résultats sont connus assez rapidement. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 11
Ponction amniotique Dans le liquide amniotique se trouvent des cellules qui proviennent de la peau et des muqueuses du fœtus. Pour une ponction amniotique (amniocentèse), on ponctionne du liquide amniotique à travers la paroi du ventre et ceci à l’aide d’une aiguille. Les analyses des cellules sont basées sur la recherche d’une éventuelle déformation chromosomique. On pratique ce genre de ponction environ à la 16e semaine de grossesse. Le risque de fausse couche après une ponction amniotique est de 0,5%. Conséquences émotionnelles du diagnostic prénatal Résultat négatif Quand le résultat d’un examen prénatal est négatif, le couple est évidemment très soulagé. Il s’agit d’un tournant psychologique dans l’expérience de la grossesse. Ce n’est souvent qu’à partir de ce moment- là que les parents osent s’attacher à leur futur enfant et informer leur entourage de la grossesse. Résultat positif Il n’en est pas ainsi quand le diagnostic prénatal révèle un problème du fœtus. Dans ce cas-là, le couple discute plusieurs fois avec le gynécologue avant de prendre une décision sur le déroulement ultérieur de la grossesse. Les assistants professionnels essaient d’esquisser l’image la plus précise et la plus exacte possible des problèmes du fœtus. Ils aident et soutiennent le couple lorsque celui-ci doit prendre des décisions difficiles. Plusieurs facteurs joue un rôle pour la prise de décision entre mettre fin à la grossesse: la gravité de la maladie, le pronostic, les possibilités thérapeutiques et la charge qu’implique un enfant handicapé pour les parents. L’expérience personnelle des époux ou du couple avec une certaine anomalie génétique dans la famille, peut également jouer un rôle dans la décision des parents. Il est surtout important que le couple puisse aboutir à une décision que les deux partenaires soutiennent. Kinésithérapie pré- et post-natale, aquagym Des cours pré – et post-natals en groupe sont organisés dans le CH Jan Yperman. Kinésithérapie prénatale En vous informant et en vous entraînant, vous pouvez surmonter plus facilement vos angoisses et vos incertitudes avant l’accouchement. Vous apprenez les exercices que vous pouvez faire pour un bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement. La natation prénatale La natation est un des sports que vous pouvez pratiquer sans risque pendant toute la grossesse. Pendant les séances, vous faites des exercices préparatoires avec l’aide professionnelle d’une kinésithérapeute. Bouger dans l’eau chaude offre plusieurs avantages: la détente de votre dos, facilité de mouvement en souplesse et stimulation de la circulation sanguine. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 12
Exercices prénatals Pendant la grossesse, toutes sortes de plaintes peuvent apparaître comme le mal de dos, les jambes lourdes, les pieds gonflés … A l’aide d’un programme varié, nous donnons des exercices stimulant la circulation sanguine, une correction de la position du bassin et l’entraînement des muscles de celui-ci. Exercices d’accouchement Vers la fin de la grossesse, nous nous concentrons sur les bonnes techniques de respiration afin d’adoucir les contractions. Avant la naissance du bébé, on vous apprend les techniques de pousse. Vous apprenez à pousser d’une façon efficace. Bien évidemment vous pouvez prendre des cours prénatals avec un kinésithérapeute indépendant. Exercices postnatals La première semaine après l’accouchement Pendant votre séjour, une kinésithérapeute viendra vous voir. Les premiers jours, deux parties du corps demandent une attention particulière : le bassin et le ventre. Vous aurez aussi des exercices pour les jambes. Après une césarienne, la douleur et la fatigue sont des symptômes courants. Il est tout de même recommandé de faire au plus tôt des exercices pour stimuler la circulation sanguine afin d’éviter une phlébite ou une thrombose. Ceci sous la surveillance d’une kinésithérapeute. Après 6 semaines On intensifiera les exercices des muscles abdominaux. Des cours d’hydrothérapie et des exercices au sol sont organisés. Les cours de gymnastique postnatale sont dispensés à la piscine le lundi soir à 19h. Il est également possible de suivre des séances d’exercices individuelles, celles-ci n’ont malheureusement pas lieu à la piscine. Pour de plus amples informations : 057 / 35 73 94 (uniquement le matin) brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 13
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3. TRAVAIL ET ACCOUCHEMENT Préparation Hospitalisation à la maternité Le jour comme la nuit, vous entrez par le service des urgences. Que faut-il emporter ? 1. Carte d’identité, la carte SIS, la carte de groupe sanguin 2. La lettre d’introduction et ou le livret de grossesse et ce classeur 3. Des serviettes, des gants de toilette et le nécessaire de toilette 4. Des affaires pour passer la nuit, de la lingerie (éventuellement un soutien-gorge d’allaitement) 5. Des vêtements pour le bébé lorsque vous quitterez l’hôpital 6. Le CH fournira à des prix très démocratiques des serviettes hygiéniques et des compresses pour les seins. Nous fournissons également des produits de soins, un thermomètre, un peigne ou une petite brosse et des couches pour le bébé. Quand faut-il entrer ? 1. Quand les contractions sont douloureuses: e 1 grossesse: toutes les 5 min. pendant 1 heure e à partir de la 2 grossesse : toutes les 10 min. pendant 1 heure 2. Quand vous perdez du liquide amniotique (même s’il n’y a pas de contractions) 3. Quand vous avez des douleurs anormales au ventre 4. Quand vous avez des douleurs lancinantes de l’estomac avec ou sans nausées, de la diarrhée. 5. Quand vous avez des plaintes soudaines comme de la fièvre, des violents maux de tête, des pertes de sang 6. En cas d’inquiétude (appeler éventuellement la maternité) 057/35 60 81 Que se passe-t-il à votre arrivée à la maternité La sage-femme de service vous accompagnera à la salle de travail. Vous aurez un entretien d’admission et si vous êtes en travail, on établira votre fiche d’accouchement. Quelques examens de routine seront effectués comme mesurer la pression sanguine, contrôler le pouls, la température et l’urine. La sage-femme vous renseignera sur le déroulement du travail et suivra, avec le gynécologue, le travail et l’accouchement. Le but est de faire de cet heureux événement une expérience unique dans les meilleures conditions possibles. Votre état et celle du bébé sont suivis avec précision. à l’aide d’un appareil C.G.T. ou d’un moniteur. Cet appareil enregistre soigneusement les battements de cœur du bébé et les contractions. Cette information contribue à faire naître votre bébé dans les meilleures circonstances possibles. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 15
Pendant le travail Plusieurs exercices de relaxation sont conseillés par la sage-femme. Ils ont été appris pendant la kiné prénatale. Pendant le travail la sage-femme fera régulièrement un examen vaginal pour vérifier le progrès du travail. Nous préférons un travail spontané. Nous surveillons la progression et le bien-être du bébé. Parfois il est nécessaire de rompre artificiellement la poche des eaux ou de donner un produit pour stimuler les contractions. L’accouchement Outre votre partenaire, la sage-femme et le gynécologue sont également présents pour l’accouchement. En cas de problèmes, le pédiatre sera appelé en urgence. Une épisiotomie (incision du périnée de 2 à 3 cm) n’est faite que si elle est vraiment nécessaire. Après réflexion, on décide parfois de procéder à une délivrance artificielle (une ventouse ou un forceps) ou d’une césarienne urgente. Si votre bébé nécessite des soins particuliers, il les recevra dans une chambre spécialement équipée à cet effet. Elle se trouve à côté de la salle d’accouchement. Immédiatement après l’accouchement le bébé est posé sur le ventre de la mère pour que vous puissiez jouir tous les deux du contact physique. Le contact ininterrompu de la peau entre la mère et son enfant est très important et doit se passer dans une atmosphère calme et sereine. Les instants suivants la naissance sont importants pour le bon développement psychique, émotionnel et relationnel. La mère et son enfant peuvent profiter de cet avantage. Ce contact de la peau stimule le lien entre mère et l’enfant et les premiers changements des fonctions vitales du bébé : température, immunité, bien-être émotionnel, condition alimentaire… Si vous le désirez, le partenaire peut couper le cordon ombilical. Après ces quelques instants le bébé est examiné, pesé et mesuré par la sage-femme. Le travail sur la balle La position que prend une femme pendant le travail et l’accouchement peut beaucoup influencer son confort personnel, la vitesse de dilatation du col et la naissance. Lors d’une position optimale, les contractions et les poussées sont dirigées au mieux et peu de force ne se perdent. Pendant le travail, les femmes cherchent souvent spontanément la meilleure position. A l’hôpital, plusieurs balles sur lesquelles vous pouvez vous asseoir sont à votre disposition. Les femmes enceintes, assises sur une balle, prennent presque toujours spontanément une bonne position du dos. Les jambes sont légèrement écartées et le bassin est correctement basculé, de façon qu’un coussin servant à corriger la position, soit superflu. Beaucoup de femmes aiment être assises sur la balle. Elle est douce et très confortable, de manière à se décontracter facilement. On ne reste pas immobile mais on balance et on tourne, ainsi la partie inférieure du corps est mieux installée. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 16
Accouchement sous eau L’accouchement est un phénomène naturel. Les dernières décennies, l’accouchement est très médicalisé afin de réduire le plus possible le risque de complications. C’est précisément cette médicalisation qui mène à un intérêt renouvelé des méthodes d’accouchement dites « douces », ainsi que l’accouchement sous eau. Historique de l’eau dans le service d’accouchement En 1960 l’obstétricien Russe Igor Tcharkovsky a eu l’idée d’un accouchement sous l’eau. Il affirmait que l’accouchement sous eau enlève le traumatisme de la naissance qu’éprouve chaque bébé qui passe brutalement du milieu aquatique calme et reposant du ventre maternel à un monde extérieur hostile, froid, soumis à la pesanteur, aux bruits forts, à la lumière vive et aux contacts rudes. Ceci pourrait être évité si le bébé naît dans un milieu connu, à savoir l’eau! Le gynécologue français Michel Odent mettait plus l’accent sur le bien-être de la mère pendant l’accouchement. En 1977, il a introduit la baignoire d’eau chaude pour les femmes enceintes. Quand la première femme à la fin du travail choisit de ne pas quitter la baignoire, ce fut le début d’un grand succès. En février 2002, inspirés par ces expériences positives, nous avons commencé à utiliser une baignoire de détente et d’accouchement. Comment se déroule un accouchement sous eau? Lors de l’hospitalisation, la future mère subit les mêmes examens de routine: contrôle de la pression sanguine, de la température et du pouls pendant une demi-heure, contrôle des battements de cœur du fœtus, avec le moniteur de cardiotocographie contrôle de l’urine examen vaginal pour le suivi du déroulement du travail Si le travail progresse bien, la future mère peut entrer dans le Jacuzzi. Les critères sont : des contractions fortes et fréquentes une dilatation de 5 cm La perte des eaux ainsi qu’une perfusion n’empêchent pas l’usage de la baignoire. Des examens vaginaux et le contrôle des battements de cœur (et le contrôle des paramètres vitaux) peuvent aussi facilement avoir lieu dans l’eau. Une condition pour accoucher dans le bain est que la future mère aime l’eau. Si la femme enceinte est crispée et anxieuse, l’eau peut avoir un effet relaxant sur le corps. La décision d’un accouchement sous eau doit donc venir de sa part. Pendant le travail, la sage-femme vous soutiendra et vous encouragera. Votre partenaire est également accompagné et stimulé à prendre part le plus activement possible à l’accouchement. On invite aussi le partenaire dans la baignoire. Ceci peut en supplément encourager et sécuriser la future maman et une réelle complicité s’installe entre les partenaires. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 17
Dès la naissance, le bébé est portée vers la surface. Le bébé reçoit encore de l’oxygène par le cordon ombilical et ne commencera normalement pas encore à respirer sous l’eau pour les raisons suivantes: un bébé ne respire que quand le froid stimule la peau, ce qui est impossible aussi longtemps qu’il se trouve dans l’eau tous les nouveau-nés ont un réflexe de plonge. Lors d’une immersion soudaine la trachée se ferme automatiquement et l’eau ne peut pas entrer dans les poumons à l’entrée de la trachée il y a plus de papilles gustatives que sur la langue: lorsqu’il semble que le nouveau-né respire, il prend en réalité une gorgée d’eau, il goûte le liquide étranger à son corps mais ne respire pas encore. Pendant la phase d’expulsion, l’eau du bain peut être salie par divers liquides corporels. Ni le sang, ni les excrétions n’augmentent le risque d’infection. La baignoire est vidée, rincée, nettoyée et désinfectée après chaque usage. Le filtre d’eau et le pommeau de la douche sont à chaque fois stérilisés. Des échantillons sont régulièrement prélevés. Le sang dans l’eau est plus impressionnant qu’elle ne l’est en réalité. Les médecins et sages-femmes ont néanmoins assez d’expérience pour évaluer le sérieux de la situation. La sortie du placenta ainsi que la suture éventuelle sont faits sur la table d’accouchement, qui se trouve dans la même pièce. Dans quels cas n’opte-t-on pas pour un accouchement sous eau ? Les accouchements sous eau ne conviennent pas pour tout le monde. Chaque phase (travail, accouchement et délivrance) a un certain nombre de contre-indications qui empêchent la mère de rester dans la baignoire. Des contre-indications absolues sont: Anesthésie épidurale Diarrhée Problèmes de placenta Resserrement du bassin, position anormale du bébé, accouchements antérieurs difficiles et naissance multiple Naissance prématurée (-37 semaines) et ou retard de croissance du bébé Pendant le travail et l’accouchement il peut toujours y avoir des circonstances imprévues suite auxquelles l’accouchement sous eau ne peut pas avoir lieu en toute sécurité. Dans ce cas, la femme enceinte quitte la baignoire et l’accouchement a lieu de façon classique. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 18
En quoi un accouchement sous eau diffère-t-il d’un accouchement classique: avantages et inconvénients? L’eau rend les contractions moins douloureuses L’eau chaude détend le corps et celui-ci produit plus d’endorphine. Un corps tendu par contre stimule la production d’adrénaline et de noradrénaline (les hormones de stress), qui bloquent à leur tour la production des endorphines. Dans l’eau vous pouvez bouger plus facilement La force ascensionnelle de l’eau fait de sorte que vous puissiez bouger plus facilement, l’eau porte d’ailleurs le poids du bébé et diminue ainsi les douleurs du dos et ou d’autres douleurs. Pendant un accouchement sous eau vous gardez plus le contrôle de vous-même Quand l’eau est à la bonne température, une succession de contractions (succession rapide de contractions fortes) peut être suscitée. La chaleur de l’eau et la force de gravité atténuée favorisent l’irrigation sanguine de la partie inférieure du bas-ventre, ainsi les contractions deviennent plus efficaces. Si les contractions sont malgré tout insuffisantes, elles peuvent être renforcées par un produit stimulant. La phase d’expulsion se déroule plus lentement, de Télle manière à contrôler mieux l’accouchement de façon plus consciente. Moins d’ épisiotomie Comme vous avez davantage de contrôle sur les contractions et que vos tissus sont plus souples grâce à la chaleur de l’eau, le risque d’une déchirure du périnée diminue et une incision (épisiotomie) n’est généralement pas nécessaire. Si vous avez quand même une déchirure, celle-ci sera minime, ce qui ne demande généralement pas ou très peu de sutures. Si vous accouchez dans la baignoire votre pouls et votre pression sanguine baissent Grâce à votre détente, à la baisse des hormones de stress et à la force ascensionnelle de l’eau, votre cœur travaille moins, ce qui provoque une baisse de votre pouls. La chaleur de l’eau détend et dilate les veines sous la peau et votre pression sanguine baisse. L’effet relaxant de l’eau provoque moins de stress pour le bébé Grâce à la détente de la mère, le bébé reçoit plus d’oxygène par le cordon ombilical et il souffre moins de vos hormones de stress, ce qui résulte en un battement de cœur fœtal plus paisible.La naissance dans l’eau et la transition lente vers le monde extérieur fait qu’il a assez de temps pour s’adapter. Il n’est pas agréable de devoir quitter la baignoire Si, pour des contre-indications médicales, vous devez quitter la baignoire ou si vous ne pouvez même jamais y entrer, ceci peut causer en vous une grande déception. L’effet calmant n’est pas de la même nature que celui d’une anesthésie épidurale Certaines femmes pensent qu’elles ne ressentiront pas de douleur du tout quand elles accouchent dans l’eau. Ceci n’est toutefois pas correct. Le fait est que dans l’eau vos contractions sont moins douloureuses, vous contrôlez mieux la naissance, vous accouchez de façon plus consciente, mais une certaine douleur persiste. Vous êtes nue dans la baignoire Certaines personnes se sentent moins à l’aise nues. Le port d’un t-shirt a l’inconvénient d’être ressenti comme froid. Si vous voulez, vous pouvez mettre un petit haut en matière de maillot de bain. Nos services d’accouchement disposent d’une salle d’accouchement, spécifique pour les accouchements sous eau. On y trouve une baignoire de détente et d’accouchement, une cabine de douche, une table gynécologique (pour suturer une éventuelle incision ou déchirure), une balle de détente, un éclairage adapté, de la musique douce… brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 19
Anesthésie péridurale La douleur de l’accouchement est une des douleurs les plus fortes auxquelles une femme peut être exposée. Chaque femme ressent cette douleur d’une façon différente. Les circonstances factuelles, Télles que la grandeur et la position du bébé, la configuration du bassin, la durée du travail et le nombre d’enfants que la femme a déjà eu, sont des conséquences considérables, ainsi que l’attente et l’attitude de la femme. Plus le travail est long, plus la douleur est forte, plus la fatigue est grande. Les douleurs de l’accouchement peuvent être Téllement fortes que même des femmes bien préparées et motivées ont besoin de calmants. Un anesthésiste est toujours disponible de façon qu’une anesthésie péridurale puisse être effectuée rapidement. La technique d’une anesthésie spinale et péridurale On anesthésie d’abord la peau par une petite anesthésie locale, afin que la mise en place du cathéter épidural ne soit pas douloureuse. Une aiguille «spinale» est guidée entre les vertèbres jusque dans l’espace péridural. La péridurale est placée en région lombaire; pour faciliter la pénétration de l’aiguille, la femme courbe le dos. Ensuite le médecin glisse l’aiguille spinale dans la première aiguille et pique à travers les membranes. Cette aiguille très fine est pourvue d’une pointe spéciale qui ne coupe pas les fibres des membranes mais les écarte pour éviter des «dégâts» irréversible. Une quantité restreinte du produit anesthésiant est introduite directement dans le liquide cérébrospinal. Ensuite l’aiguille spinale est retirée. Un cathéter est introduit dans l’aiguille péridurale jusque dans l’espace péridural comme pour une anesthésie péridurale classique. L’aiguille est enlevé et le cathéter est plié et collé contre le dos. Pendant le travail et l’accouchement, les produits anesthésiants sont injectés par cathéter. Le patient contrôle (en partie) lui-même ce procédé. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 20
Pourquoi combiner ? Pour une anesthésie spinale, les produits calmants se trouvent très près des faisceaux nerveux. Ainsi un effet rapide est garanti, ce qui libère la femme de ses douleurs dans les cinq minutes. Il ne faut qu’une petite dose de calmants, ce qui diminue le risque d’effets non désirés. L’anesthésie péridurale offre une grande souplesse. Le cathéter peut rester sur place et l’anesthésie peut être gardée au niveau désiré à l’aide de petites doses. La femme contrôle elle-même Beaucoup de femmes aiment jouer un rôle actif pendant l’accouchement. Elles gardent le contrôle sur l’anesthésie à l’aide d’un système de pompe (PCEA). Les femmes qui préfèrent contrôler elles-mêmes la douleur, n’utilisent généralement que la moitié des produits anesthésiants que le médecin aurait administrés. Un peu de douleur ne les effraie pas. Elles sont très contentes si la douleur est calmée jusqu’à un niveau qu’elles trouvent confortable. Elles sont également plus satisfaites du déroulement de l’accouchement. Avec ce système, le premier effet est perceptible environ cinq à dix minutes après avoir donné le calmant. Il est donc important de réagir immédiatement quand la douleur surgit et de ne pas attendre qu’elle soit très forte. L’anesthésiste reste accessible jour et nuit pour surveiller et pour offrir son aide. Effets secondaires 8 femmes sur 10 se plaignent de démangeaisons, mais seulement quelques-unes en souffrent vraiment. Il existe des moyens simples d’y remédier. Une baisse de la pression sanguine est un autre effet secondaire. C’est pourquoi on donne toujours une perfusion avant l’anesthésie. Remarques Une anesthésie péridurale peut ralentir le travail d’en moyenne une demi-heure. Ceci n’est pas nuisible à l’enfant ni à la mère. Endommagement de la moelle épinière ? A l’endroit où on a fait la piqûre il n’y a plus de moelle épinière. Il n’y a que des racines nerveuses et l’aiguille spinale peut être placée aisément. Aussi, une paralysie due à une piqûre épidurale est presque impossible. Une anesthésie péridurale n’augmente pas le nombre de césariennes. Beaucoup de femmes souffrent de douleurs de dos après l’accouchement. Leur nombre n’est pas plus élevé après une anesthésie péridurale. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 21
La césarienne Votre bébé est délivré à l’aide d’une opération, une césarienne. Qu’est-ce qu’une césarienne? Une césarienne est une intervention chirurgicale consistant à inciser l’utérus pour en extraire le bébé. L’opération dure environ 45 minutes. Le bébé naît normalement dans les 15 minutes après le début de l’opération. Ensuite le gynécologue recoud l’utérus et les différentes couches de l’abdomen à l’aide de sutures. Quand doit-on avoir recours à une césarienne ? Le gynécologue ne conseille une césarienne que lorsqu’un accouchement vaginal est impossible ou comporte des risques trop élevés pour vous et ou votre enfant. Vu le risque de complications, la césarienne n’est effectuée que pour des raisons bien fondées. Préparation d’une césarienne Comme avant chaque opération, on se renseigne au préalable à travers un questionnaire de votre état de santé. Ensuite, on fait une analyse sanguine et le gynécologue ou l’anesthésiste vous parle du choix entre une anesthésie générale au péridurale. Le jour de la césarienne, vous arrivez à l’heure déterminée à la maternité. Vous devez être à jeun depuis minuit (ne rien manger ni boire). Ne portez ni vernis à ongles, ni maquillage, ni bijoux. A la maternité, on vous donne une chemise d’opération et des bas anti-phlébites. On placera une perfusion, les poils pubiens sont partiellement rasés. La césarienne, est effectuée en salle d’opération. Quelle anesthésie ? Deux sortes d’anesthésie sont possibles pour une césarienne : une anesthésie générale et une anesthésie péridurale. Le choix dépend des raisons de la césarienne, de l’urgence et des coutumes de l’hôpital. La plupart des césariennes sont effectuées sous anesthésie péridurale. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 22
Anesthésie péridurale L’anesthésiste endort d’abord la peau et introduit ensuite un calmant entre deux vertèbres. Un petit tuyau plastique est introduit pour que l’on puisse administrer des médicaments durant l’opération. La médication provoquera une sensation de chaleur dans les jambes. L’anesthésie péridurale vous empêche de contrôler l’urine, raison pour laquelle on vous place une sonde urinaire. Cette sonde reste en place jusqu’au lendemain. Pendant la césarienne sous péridurale vous ne ressentez pas de douleur mais vous sentez que le gynécologue travaille dans votre ventre. L’opération même Le gynécologue fait presque toujours une « incision bikini » ; une incision horizontale d’environ 15 cm, juste au-dessus du pubis, à la frontière des poils. On ne fait qu’ exceptionnellement une incision verticale. Après la peau, on incise la graisse et une couche du tissu conjonctif qui se trouvent sur les muscles abdominaux. Ceci du haut vers le bas pour éviter que les muscles ne soient sectionnés. Les muscles abdominaux longs, qui s’étendent des côtes vers le bas, sont écartés. Ensuite, le gynécologue ouvre l’abdomen. La vessie, qui repose en partie sur l’utérus, est poussée vers le bas. Puis le gynécologue extrait l’enfant, généralement par une incision horizontale dans l’utérus. Lors de ce procédé, on pousse fortement sur le ventre. Quand votre enfant est né, le cordon ombilical est coupé. Pour préserver la stérilité du champ opératoire, le père ne peut pas couper le cordon ombilical comme pendant un accouchement « normal ». Après l’extraction du placenta, le gynécologue suture l’utérus et les différentes couches de l’abdomen. L’enfant après la naissance Dès la naissance, le pédiatre examine votre bébé. Le bébé est séché, on aspire les glaires qui pourraient obstruer les voies respiratoires supérieures et, si nécessaire, on lui donne de l’oxygène. Après ce premier examen, le bébé est enveloppé dans une étoffe bien chaude et montré à la mère. Vous pouvez déjà toucher l’enfant. Après la césarienne Tandis que vous restez un moment dans la salle de réveil, votre partenaire peut accompagner la sage- femme jusqu’à la chambre du bébé, où on lui donne les premiers soins (et où les premières photos de votre nouveau-né peuvent être prises). De retour dans votre chambre, vous pouvez tenir votre bébé contre vous et éventuellement l’allaiter. Après une césarienne, la pression sanguine, le pouls, la perte de sang et la quantité d’urine sont régulièrement contrôlés. Vous êtes alimentée par perfusion. Environ six heures après la césarienne, vous pouvez commencer à boire et après dix heures vous pouvez prendre un repas léger. Lors d’une anesthésie péridurale, durant les premières heures après l’opération vous n’avez pas encore le contrôle de vos jambes. Petit à petit la sensation et la force reviennent. La sonde urinaire peut être désagréable. Normalement, la sage-femme l’enlève le lendemain. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 23
Un jour après la naissance on vous administre de la Fraxiparine, ceci afin d’éviter une phlébite ou une trombose. Le jour après l’opération on fait une prise de sang pour vérifier si vous souffrez d’anémie. Les premiers jours vous vous sentez encore faible et vous avez des vertiges quand vous vous levez. Ceci disparaît petit à petit. Juste après la césarienne, la plaie vous fait mal et vous avez des douleurs utérines car votre matrice se contracte pour retrouver peu à peu sa forme normale. Vous recevez des calmants contre ces douleurs. Pour suturer la peau, on peut utiliser un fil résorbable. D’autres sutures ou agrafes sont enlevées après une semaine. De retour à la maison De retour chez vous, vous aller vous rétablir progressivement. Le temps de réhabilitation est plus long après une césarienne qu’après un accouchement normal. Vous combinez les fatigues d’une grossesse et d’une opération. Une plainte fréquente après une césarienne est la fatigue. Il vaut mieux y céder : essayer de vous reposer le plus possible. Acceptez aussi l’aide de votre famille et de vos amis. Cette aide peut être utile dans un ménage où il y a plusieurs enfants. Après quelques semaines, vous remarquerez que vous pourrez évaluer petit à petit. Lever des poids lourds (des sacs poubelle, des sacs à provisions lourds) sont déconseillés les six premières semaines, mais vous pouvez déjà élargir vos activités (les tâches légères du ménage, de petites courses). Vous pouvez prendre très vite une douche après l’opération. Au début vous aurez parfois, à cause des sutures intérieures, une sensation d’étirement aux bords de la plaie, ce qui n’est pas grave. brochure “enceinte et accoucher au CH Jan Yperman • p. 24
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