Epidémie de Coronavirus Veille quotidienne du CIG petite couronne
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Epidémie de Coronavirus Veille quotidienne du CIG petite couronne 16 avril 2020 REGLEMENTATION DOC 1 : Dispositions en matière de délais dont voies d’accès à la fonction publique et rupture conventionnelle Ordonnance n° 2020-427 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions en matière de délais pour faire face à l'épidémie de covid-19 Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-427 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions en matière de délais pour faire face à l'épidémie de covid-19 Le rapport précise que l’ordonnance « apporte des aménagements et compléments aux dispositions prises sur ce fondement par l'ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 relative à la prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et à l'adaptation des procédures pendant cette même période et par l'ordonnance n° 2020-305 du 25 mars 2020 portant adaptation des règles applicables devant les juridictions de l'ordre administratif. » « A ce jour, compte tenu des dispositions de l'article 4 de la loi du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19, la durée de l'état d'urgence sanitaire est prévue pour s'achever le 24 mai 2020, de sorte que la « période juridiquement protégée » s'achèverait un mois plus tard. » « La date d'achèvement de ce régime dérogatoire n'est toutefois ainsi fixée qu'à titre provisoire. En effet, elle méritera d'être réexaminée dans le cadre des mesures législatives de préparation et d'accompagnement de la fin du confinement. » Le rapport ajoute que le titre Ier de l’ordonnance « apporte des modifications aux dispositions générales relatives à la prorogation des délais. » « L'article 1er complète la liste des délais, mesures et obligations exclus du champ d'application du titre Ier de l'ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 relative à la prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et à l'adaptation des procédures pendant cette même période. Il ajoute aux exclusions, aux 3° et nouveau 3° bis du II de l'article 1er, l'inscription aux procédures de délivrance des diplômes afin de pouvoir assurer le respect d'un certain nombre d'échéances ou de formalités conditionnant la recevabilité de cette inscription. Il précise également ce que recouvre la notion de « voies d'accès à la fonction publique », à savoir, comme c'est traditionnellement le cas, les voies d'accès aux corps, cadres d'emplois, grades et emplois des agents publics. Dans le domaine de la fonction publique, sont également exclues les procédures de mutations, détachements, mises à dispositions ou autres affectations des agents publics pour lesquelles les délais doivent être
maintenus compte tenu de l'importance des mouvements d'agents publics qui interviennent dans les mois précédant la rentrée scolaire. » « Le titre II modifie les dispositions particulières aux délais et procédures en matière administrative. » […] L’article 5 « prévoit que les délais applicables aux procédures en matière de rupture conventionnelle dans la fonction publique, notamment le délai de rétractation, sont suspendus selon le droit commun fixé par l'article 7 de l'ordonnance du 25 mars 2020 précitée. » « L'article 7 complète l'article 9 de l'ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020. Il prévoit deux nouveaux motifs qui permettront par décret de déterminer les actes, procédures ou obligations pour lesquels les délais reprennent. Il s'agit de la sauvegarde de l'emploi et de l'activité ainsi que de la sécurisation des relations de travail et de la négociation collective. » « Le titre III comporte des dispositions diverses. » DOC 2 : Dispositions sociales Ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire face à l'épidémie de covid-19 Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-428 du 15 avril 2020 portant diverses dispositions sociales pour faire face à l'épidémie de covid-19 Le rapport précise que « L'article 1er prolonge dans le temps les délais d'autorisation temporaire d'exercice pour les professionnels de santé titulaire d'un diplôme obtenu hors de l'Union européenne entrant dans un parcours de consolidation de compétences. L'article 2 allège et simplifie la charge administrative liée pour les établissements de santé à la certification de leurs comptes » « L'article 3 prévoit qu'à compter du 20 mars 2020 et jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire, pour les actes réalisés en téléconsultation, les actes d'accompagnement à la téléconsultation, ainsi que pour les actes de télésoin, la participation de l'assuré mentionnée au I de l'article L. 160-13 du code de la sécurité sociale est supprimée. Par ailleurs, afin de renforcer les mesures d'ores et déjà en vigueur concernant les prestations en espèces de l'assurance maladie, les indemnités journalières versées pendant la période d'état d'urgence sanitaire sont exclues du nombre maximal ou de la période maximale de versement d'indemnités journalières de sorte à ne pas pénaliser les assurés qui se trouveraient en situation de fin de droit aux indemnités journalières » « L'article 4 aménage…/… les délais de procédure de recouvrement forcé et de paiement des cotisations et contributions sociales pour l'ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale » « L'article 5 prévoit…/… la compensation des baisses d'activité des services d'aide à domicile non habilités à recevoir les bénéficiaires de l'aide sociale, en prévoyant que la part des plans d'aide personnalisée d'autonomie (APA) et prestation de compensation du handicap (PCH) affectée à leur rémunération reste versée sur la base de l'activité prévisionnelle, aux bénéficiaires ou aux structures elles-mêmes, dans des conditions fixées par arrêté après concertation avec les conseils départementaux. » « L'article 6 précise les dispositions relatives à l'activité partielle pour certaines catégories de salariés, tels que les apprentis et les bénéficiaires de contrats de professionnalisation lorsque leur rémunération est au moins égale au salaire minimum interprofessionnel de croissance et les cadres dirigeants. Il étend par ailleurs le régime de l'activité partielle aux salariés portés et aux travailleurs temporaires titulaires d'un contrat à durée indéterminée » « L'article 7 permet de ne pas appliquer, à titre dérogatoire, aux prolongations de contrats aux prolongations de contrats effectuées en application de l'article 3 de l'ordonnance n° 2020-387 du 1er avril 2020 portant mesures d'urgence en matière de formation professionnelle, les dispositions liées
à la durée des contrats, à l'âge maximal du bénéficiaire et à la durée de formation. Enfin, il est permis aux apprentis dont les contrats d'apprentissage sont en cours, de ne pas débuter leur formation dans le délai maximal de trois mois compte tenu des difficultés liées à l'état d'urgence sanitaire. » « L'article 9 porte sur l'indemnité complémentaire aux allocations journalières qui est versée par l'employeur. » DOC 3 : Congés Ordonnance n° 2020-430 du 15 avril 2020 relative à la prise de jours de réduction du temps de travail ou de congés dans la fonction publique de l'Etat et la fonction publique territoriale au titre de la période d'urgence sanitaire Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-430 du 15 avril 2020 relative à la prise de jours de réduction du temps de travail ou de congés dans la fonction publique de l'Etat et la fonction publique territoriale au titre de la période d'urgence sanitaire Le rapport explique que « Une fois la crise passée, aux côtés des salariés du secteur privé placés comme eux en situation de confinement, les agents publics auront un rôle important à jouer pour relancer l'activité dans notre pays et cela nécessitera la mobilisation et l'implication de l'ensemble des agents. Il convient donc d'anticiper dès à présent cette sortie pour garantir la continuité des services publics en évitant toute désorganisation. » Ainsi, l’ordonnance, applicable à la fonction publique d’Etat, « comporte diverses dispositions destinées à organiser, pendant la période de confinement national, la gestion des jours de réduction du temps de travail et de congés annuels des agents aujourd'hui placés en autorisation d'absence et, le cas échéant, de ceux exerçant leurs fonctions en télétravail. Ainsi à l'instar de ce qui est prévu dans le secteur privé, l'ordonnance impose que des jours de réduction du temps de travail et des jours congés ordinaires soient imposés aux agents de l'Etat. » « L'article 7 prévoit la possibilité pour les autorités territoriales d'appliquer ce régime à leurs agents dans des conditions qu'elles définissent. Le nombre de jours de congés imposés peut donc être modulé, dans la limite du plafond fixé par l'ordonnance. » INFORMATIONS / PRECONISATIONS / RECOMMANDATIONS INFO 1 : #covid19 #deconfinement #precision #masque: Weka, 16/04/2020 : Coronavirus : les maires demandent « un plan de déconfinement précis » https://www.weka.fr/actualite/elus/article/coronavirus-les-maires-demandent-un-plan-de- deconfinement-precis-99893/ Communiqué de l’AMF du 14/04/2020 : L’AMF demande que soit défini, en concertation avec les maires, un plan de déconfinement précis au niveau national : https://www.amf.asso.fr/m/document/fichier.php?FTP=88d5aef86074cd96f2b9fc3dd9767078.pdf&i d=40057 « Les maires, au contact direct de la population, pressent mercredi 15 avril 2020 le gouvernement d’établir avec eux « un plan de déconfinement précis au niveau national », pour ce qui concerne notamment les masques et les écoles, après les annonces lundi 13 avril d’Emmanuel Macron. » « Les maires doivent être « les premiers maillons de la chaîne afin d’assurer la bonne distribution des masques de protection sur le territoire, évoquée par le chef de l’État », poursuit-elle. « Toutefois, une telle opération ne pourra réussir que si les volumes suffisants de masques sont disponibles ». »
« Concernant les écoles primaires, […] il convient d’établir un calendrier et des modalités de mise en œuvre suffisamment détaillé pour garantir la sécurité de tous les élèves et personnels », insiste l’AMF. » « Surtout, à la suite de l’annonce d’un déconfinement progressif à compter du 11 mai, « nous attendons que le gouvernement définisse dès à présent, en étroite coordination avec les grandes villes, agglomérations et métropoles, une stratégie nationale de généralisation du port de masques grand public pour l’ensemble de la population », poursuit France Urbaine dans un communiqué. » INFO 2 : #covid19 #gestionRH : Weka, 16/04/2020 : Crise du Covid-19 : les employeurs publics confrontés à de nombreuses imprécisions de gestion RH https://www.weka.fr/actualite/sante-et-securite-au-travail/article/crise-du-covid-19-les-employeurs- publics-confrontes-a-de-nombreuses-imprecisions-de-gestion-rh-99837/ « Les nombreuses imprécisions juridiques, qui demeurent pour la gestion des personnels territoriaux durant la période de crise sanitaire, nécessitent que l’État actualise rapidement la réglementation statutaire en vigueur. » « Adaptation des concours, titularisation et modalités de renouvellement des contrats » : « En période de crise sanitaire, les voies d’accès aux corps, cadres d’emplois, grades et emplois des agents publics de la Fonction publique peuvent être adaptées, notamment s’agissant du nombre et du contenu des épreuves. » « Une doctrine est en cours de construction pour ne pas différer la titularisation des agents lorsque la formation a été commencée mais est inachevée, du fait de la crise sanitaire ayant conduit à un report. Mais quoi qu’il en soit, les agents concernés devront néanmoins effectuer, à un moment ou un autre, ces formations. Au vu de la spécificité de leurs missions, de la nature et de la durée de leur formation, les sapeurs pompiers et les agents de la police municipale ne sont pas concernés. » « Les contrats et les vacations, qui arrivent à échéance, doivent être considérés comme renouvelés lorsque leurs titulaires sont affectés sur des postes répondant à des besoins essentiels. Pour les autres, le gouvernement recommande leur poursuite jusqu’à la fin de la crise. Il est possible de prolonger les contrats échus par une situation d’autorisation spéciale d’absence. » « Plan de continuité d’activité (PCA), réquisition et dispositions diverses » : « Les plans de continuité d’activité (PCA) adoptés par les employeurs publics ont dû être actualisés. […] Leur actualisation a dû tenir compte de l’exposition aux risques des agents affectés sur des missions non essentielles. Elle doit aussi être réalisée après dialogue avec les organisations syndicales. » « Le droit de retrait abusif peut donner lieu à la mise en œuvre de la procédure de réquisition par le préfet si les conditions sont remplies : l’urgence, l’accomplissement de missions essentielles et dans le cadre d’un plan de continuité. La réquisition est une mesure administrative lourde et doit être proportionnée. En cas de refus d’un agent mobilisé dans le cadre d’un plan de continuité d’activité, il est plutôt recommandé de pratiquer une retenue sur rémunération pour service non fait et d’enclencher d’éventuelles sanctions disciplinaires, voire une procédure d’abandon de poste après mise en demeure. » « Le télétravail va faire l’objet de la publication d’un décret afin d’apporter des précisions sur la notion de temps de travail ponctuel. Un texte réglementaire est également attendu concernant les congés d’office. »
INFO 3 : #covid19 #urbanisme #projetordonnance #delaisrevus : La Gazette, 15/04/2020 : Urbanisme : un projet d’ordonnance revient sur les délais accordés https://www.lagazettedescommunes.com/674467/urbanisme-un-projet-dordonnance-revient-sur- les-delais-accordes/?abo=1 « Un projet d'ordonnance présenté en conseil des ministres le 15 avril réduit d'un mois les délais qui avaient été accordés aux services instructeurs des autorisations d'urbanisme. » « L’objectif de ce texte est de corriger les dispositions de l’ordonnance du 25 mars, qui posaient des « difficultés pour assurer la stabilité des secteurs de la construction et du BTP », dont le secteur représente 11% du PIB, selon le ministère de la cohésion des territoires. » « L’ordonnance du 25 mars […] prévoyait en effet une suspension des délais, qui reprenaient un mois après la fin de la période d’état d’urgence sanitaire, c’est-à-dire, concrètement, le 24 juin. Ce nouveau texte supprime ce « mois tampon ». Par conséquent, les délais suspendus à partir du 12 mars, début de l’état de l’urgence sanitaire, reprennent à partir du 24 mai et non plus du 24 juin. » « De même, le projet d’ordonnance touche aux droits de recours contre les autorisations d’urbanisme : « au lieu de trois mois de blocage automatique », tel que prévu par l’ordonnance du 25 mars, le délai reprend, à partir du 24 mai, pour la durée qui restait à courir à partir du 12 mars. Cela dans l’objectif de « permettre à tout le secteur de la construction, qui était bloqué […] de reprendre ses activités tout en préservant le droit de recours des particuliers et des porteurs de projets ». « Une autre disposition de ce projet d’ordonnance […] touche aux clauses pénales des contrats, qui prévoient donc des pénalités en cas de retard des prestations […] : la clause pénale reprend son cours un mois après le 24 mai. Le « mois tampon » qui avait été accordé aux services instructeurs et qui leur a été retiré est donc prévu pour permettre la reprise des chantiers. » Notre info phare !! INFO 4 : #prime #congesimposés #projetdordonnance : La Gazette, 15/04/2020 : Crise sanitaire : jusqu’à 1 000 euros de prime et 10 jours de congés payés imposés https://www.lagazettedescommunes.com/674421/crise-sanitaire-jusqua-1-000-euros-de-prime-et- 10-jours-de-conges-payes-imposes/?abo=1 « Les textes portant sur la prime accordée aux agents ainsi que sur la possibilité de leur imposer la prise de congés payés et RTT durant la crise sanitaire ont été présentés mercredi 15 avril en Conseil des ministres. Deux projets d'ordonnances attendus de pied ferme par les employeurs comme les organisations syndicales. » Une prime défiscalisée et désocialisée : « S’agissant de la prime exceptionnelle, un article accolé au projet de loi de finances rectificative permet aux employeurs publics de verser jusqu’à 1000 euros net de prime désocialisée (exonérée de charges) pour les employeurs et défiscalisée pour les agents. » « Principe de libre administration : les collectivités détermineront le montant ainsi que les agents bénéficiaires. Son octroi devrait être décidé lors d’une délibération des assemblées territoriales et versé hors Rifseep » « Une mesure qui devrait toutefois concerner uniquement les agents en présentiel ou en télétravail. En seraient exclus, ceux placés en ASA ou en arrêt de travail. Son montant devrait être fixé en fonction de l’engagement de l’agent et de la durée de sa mobilisation » « Philippe Laurent pointe toutefois quelques inconnues. « Nous ne savons pas si nous pouvons aller au delà de ce plafond de 1000 euros ni même s’il comprend l’ensemble de la période de la crise sanitaire, ou s’il s’agit d’un montant mensuel » » « Du côté des organisations syndicales, cette marge de manœuvre laissée aux collectivités est vue comme source d’inégalités. « Nous avions demandé à ce que la prime soit pensée en fonction des métiers de chacun et non pas par branche. » Des arbitrages plus précis sont encore attendus concernant le personnel travaillant dans les Ehpad. »
« « Le gouvernement souhaite également qu’une prime soit versée aux personnels de l’aide à domicile et des Ehpad. Nous allons échanger avec les collectivités locales et en particulier avec les départements pour déterminer les conditions de versement », a indiqué Edouard Philippe. » Jusqu’à 10 jours de congés payés imposés : « Le texte vient préciser la possibilité pour les collectivités locales d’imposer 5 jours de RTT aux agents en ASA pour la période du 16 mars au 16 avril, avec effet rétroactif. Par ailleurs, l’ordonnance donne la possibilité d’imposer 5 jours supplémentaires de congés et ou de RTT aux agents en ASA, mais également à ceux en télétravail pour la période allant du 16 avril à la fin du confinement, soit le 11 mai » « Un total de 10 jours pourra donc être imposé aux territoriaux placés en ASA, soit 5 jours de plus que dans le secteur privé. « Philippe Laurent : « Par ailleurs, nous avions demandé qu’une présentation au comité technique de la collectivité soit faite ». » « « Dans la mesure où le confinement dure, cela me parait justifier qu’il y ait une certaine solidarité entre ceux en ASA et ceux sur le terrain », approuve Stéphane Pintre qui est en revanche plus nuancé sur le quota de jours. « Un total de 10 jours me parait excessif. C’est plus du tiers des congés annuels », » Dans le privé « cette décision reste soumise à un accord d’entreprise ou de branche. Une disposition qui n’est pourtant pas contenue dans son pendant fonction publique. » « Le projet d’ordonnance prévoit que : « le chef de service précise les dates des jours de réduction du temps de travail ou de congés annuels à prendre après le 17 avril en respectant un délai de prévenance d’au moins un jour franc ». » « Les textes passeront devant les députés vendredi 17 avril puis mardi 21 avril devant le Sénat. » INFO 5 : #covid19 #deconfinement #centrescovidcommunaux : La Gazette, 15/04/2020 : Les collectivités prêtent main forte au dépistage https://www.lagazettedescommunes.com/674411/les-collectivites-pretent-main-forte-au- depistage/?abo=1 « Pour préparer le déconfinement, départements et régions focalisent leurs efforts sur le dépistage alors que communes et intercos appuient les médecins et les infirmiers libéraux pour faire fonctionner des centaines de dispensaires. » « Depuis une dizaine de jours, Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins généralistes MG France reçoit les patients présentant des symptômes du Covid-19 dans un local mis à disposition par la commune d’Ifs. […] les communes nous ont prêté des locaux et du matériel, le personnel communal nous a aidé à nous installer. » […] Si ce fonctionnement limite les risques de contamination, il n’a pas permis de retrouver la fréquentation habituelle dans les cabinets des médecins libéraux. C’est aussi un témoignage de notre souplesse et de notre adaptabilité.» » « En Ile-de-France, l’ARS a dénombré 150 projets de centres covid. A Gennevilliers , la ville a orienté l’un de ses deux centres municipaux de santé vers les consultations Covid-19 avant de mettre en place, avec un laboratoire privé de biologie médicale, un service de dépistage au volant. Lors de l’ouverture, le Centre territorial ambulatoire de Mantes-La-Jolie a sollicité les dons de matériel de protection. » « En Bretagne, l’ARS a ainsi fait des collectivités territoriales « des acteurs facilitateurs » en leur sollicitant l’informatisation, le nettoyage et la désinfection des locaux, le prêt de véhicule. » « Dans les Bouches-du Rhône, trois communes se sont regroupées pour mettre à disposition des médecins généralistes volontaires un gymnase devenu le Centre Covid côte bleue, doté d’un site internet dédié. » « « L’erreur du gouvernement a été de tout cibler sur l’hôpital, donc sur les traitements, alors qu’une pensée globale qui lie médecine de ville, hôpital et territoire permettrait de proposer le repérage, le
traitement et le suivi des personnes, » juge Bernard Gaillard, président de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) de Bretagne. « Après les hospitalisations, il faudra continuer à suivre les patients et les centres covid seront encore pertinents, » ajoute Jacques Battistoni. » Dépistage de masse, condition sine qua non du déconfinement « « L’utilisation la plus large possible des tests et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement, » a déclaré le président de la République […] le 13 avril. Pour ce dépistage, les laboratoires publics viendront en appui des laboratoires hospitaliers et des laboratoires privés de biologie médicale. » « En Ile-de-France, l’ARS a priorisé 120 établissements pour mener ces premiers tests et espère, dès cette semaine, y effectuer 2600 tests quotidiens en s’appuyant sur les capacités des laboratoires privés. La mobilisation des laboratoires publics départementaux interviendra ensuite, au fil des réquisitions d’Etat. » « En Bretagne, le conseil régional a commandé la valeur de 250 000 euros de tests rapides à une start-up qui s’apprête à entrer en production sur son territoire. » « Dans une contribution commune, les trois CRSA de Bretagne, des Pays-de-la-Loire et de la Nouvelle-Aquitaine réclament que la préparation du déconfinement se mène « au plus près des territoires en s’appuyant sur les instances de démocratie en santé ». Elles posent comme prérequis un dépistage de « tous les personnels soignants et des personnes en contact professionnellement avec la population » ainsi que la capacité à les tester en cas d’absence d’immunité. Les CRSA demandent aussi que soit évalué, dans chaque département, le degré d’immunité de la population. En effet, seule une immunité de 60 à 70 pourcent de la population permettrait d’éviter une nouvelle vague épidémique, un seuil qui pourrait n’être atteint que dans une poignée de départements d’Alsace ou d’Ile-de-France selon le professeur Antoine Flahault de l’université de Genève. » L’info en plus : INFO+ : #covid19 #bruxelles #deconfinementprogressifetcoordonné : Localtis, 15/04/2020 : Bruxelles préconise une sortie coordonnée, graduelle et solidaire du confinement https://www.banquedesterritoires.fr/bruxelles-preconise-une-sortie-coordonnee-graduelle-et- solidaire-du-confinement « À la demande des États membres, les présidents de la Commission et du Conseil européens ont présenté une feuille de route européenne pour une sortie de crise coordonnée. Outre la nécessaire harmonisation des outils et décisions, le document insiste singulièrement sur la nécessité d'une levée progressive des mesures de confinement. Une fois la crise passée, restera alors à gérer « l'après ». Le plus dur reste à venir. » « Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont présenté ce 15 avril une feuille de route européenne pour une sortie de crise coordonnée. » « « Jusqu'à ce que des traitements efficaces et un vaccin soient trouvés, nous devrons apprendre à vivre avec ce virus », prévient la commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides – « il est également clair que les mesures de confinement extraordinaires ne peuvent pas durer indéfiniment. » » « Reste à déterminer ce moment opportun « où les États membres pourront reprendre leurs activités économiques et sociales tout en minimisant tout impact sur la santé des personnes et sans surcharger les systèmes de santé ». Pour les autorités communautaires, cela passe par une démarche scientifique, progressive, coordonnée et solidaire. » Une approche scientifique et sanitaire : « La sortie du confinement doit d'abord être fondée sur la science, avec la santé publique au cœur des préoccupations, « tout en reconnaissant que la fin des mesures restrictives implique un équilibre entre les avantages pour la santé publique et les impacts
sociaux et économiques », expose le document. Cette sortie devrait être conditionnée au respect des trois éléments suivants : - des critères épidémiologiques montrant que la propagation de la maladie a considérablement diminué et s'est stabilisée pendant une période prolongée […] - une capacité suffisante du système de santé, en tenant par exemple compte du taux d'occupation des unités de soins intensifs, de la disponibilité des agents de santé et du matériel médical […] - une capacité de surveillance, et notamment celle, « étendue et standardisée », de réaliser des (auto)tests à grande échelle pour détecter et isoler rapidement les individus infectés et mesurer l'immunité acquise de la population. » Une approche graduelle : « La Commission insiste ensuite sur la nécessaire progressivité de la levée du confinement, « en différentes étapes, avec suffisamment de temps entre elles pour mesurer l'impact », en substituant progressivement aux mesures générales des mesures ciblées, en fonction de leur impact géographique, de l'état de santé, du type d'activité, etc. » « Les groupes les plus vulnérables devraient rester protégés plus longtemps et ceux diagnostiqués positifs rester en quarantaine. De même, « toute la population ne doit pas retourner en même temps sur le lieu de travail ». La Commission suggère l'étagement suivant : - d'abord les écoles et universités (avec des mesures spécifiques comme des heures de repas aménagées, des classes réduites, le recours au e-learning…), - puis l'activité commerciale de détail, avec "gradation possible", - puis les "activités sociales" (restaurants, cafés, salles/terrains de sport), avec là encore gradation possible - et, in fine, les rassemblements de masse (concerts, festivals…). La même approche graduelle devrait être privilégiée en matière de transports, par exemple : d'abord les voitures individuelles, puis les transports collectifs, en réduisant la densité des passagers, augmentant les rotations, etc. Le tout en continuant d'appliquer des pratiques hygiéniques strictes » « Les dernières directives du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies indiquent que le port de masques non-médicaux en public « peut être utile ». » « Une approche coordonnée… » : « Sans surprise, la feuille de route souligne ainsi que « les contrôles aux frontières intérieures devraient être levés de manière coordonnée », et ce « une fois que la situation épidémiologique des régions frontalières aura suffisamment convergé ». Les frontières extérieures devraient, elles, être rouvertes dans un second temps en tenant compte de la propagation du virus hors UE. » « … et solidaire » : « la feuille de route invite au « respect et à la solidarité entre États membres » : " « l'entraide est essentielle en temps de crise », croient devoir rappeler les autorités communautaires , « le virus ne connaît pas de frontières. Il ne peut être vaincu que par la coopération et la coordination internationales – ce qui vaut pour l'Union européenne vaut également pour le monde. » » « La Commission allait élaborer un plan de relance permettant notamment « la transition jumelle vers une société plus verte et numérique », sur la base d'une proposition remaniée pour le prochain budget à long terme de l'UE » « Le président de l'Eurogroupe Charles Michel, évoquant l'importance du plan de relance et les quatre « pierres angulaires » sur lesquelles il doit selon lui s'appuyer, à savoir : le marché intérieur, qui a été « abîmé » pendant la crise et qui doit être réparé et amélioré, notamment dans le secteur industriel ; la nécessité d'une stratégie d'investissements exceptionnelle ; l'affirmation de l'ambition extérieure d'une Union européenne « ardent défenseur du multilatéralisme » ; l'amélioration de la gouvernance européenne afin de « montrer plus d'unité, de faire preuve de plus de solidarité ». »
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