À cheval sur ma santé - Cahier d'apprentissage Programme d'éducation à la santé visant la prévention et le traitement des blessures chez les ...

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À cheval sur ma santé

                         Cahier d’apprentissage

Programme d’éducation à la santé visant la prévention et le
traitement des blessures chez les cavalières du Centre Équestre
Jessy Dufresne.

© Catherine Fontaine-Laroche, avril 2018
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But de la formation
Réduire l’incidence des blessures chez les cavalières du CEJD en augmentant
leurs connaissances sur la prévention et le traitement des blessures.

Objectifs généraux
    1. Augmenter les connaissances sur les interventions lors d’une chute à
       cheval et les traitements des blessures mineures.
    2. Augmenter les connaissances sur les types de blessures nécessitant de
       consulter et les rôles des différents professionnels de la santé.
    3. Augmenter les connaissances sur la préparation physique du cavalier.
    4. Exprimer l’importance de la préparation physique du cavalier pour
       éviter les blessures.

Un merci particulier à
Isabelle D’Anjou, entraineuse d’équitation classique et répondante du projet
Édith Castonguay-Lebel, physiothérapeute et experte de contenu du projet
Diane Couillard, chargée de cours

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Table des matières

Un peu de théorie ......................................................................................... 7
   Causes des blessures ............................................................................... 7
   Les types de blessures .............................................................................. 8
   Traitements des blessures aiguës ........................................................... 11
   Conséquences d’une mauvaise guérison ................................................ 12
   Quand consulter ..................................................................................... 13
   Les différents professionnels ................................................................. 13
   Quand et comment reprendre l’activité physique .................................. 16
   Interventions à faire lors d’une chute ..................................................... 16
Et maintenant la pratique ........................................................................... 18
   Les capacités physiques utiles au cavalier ............................................. 18
   Définition de l’importance d’un réchauffement .................................... 18
   Réchauffement au sol avant de monter à cheval .................................... 20
   Réchauffement à cheval en début d’entrainement ................................. 21
   Avantages d’une bonne préparation physique ....................................... 21
   Exercices de renforcement à faire à la maison ....................................... 22
Discussion .................................................................................................. 36
Références .................................................................................................. 37

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Un peu de théorie

                             Causes des blessures

Les causes sont séparées en trois catégories, celles reliées au cheval, au cavalier
et à l’environnement.

Les blessures reliées au cheval sont les plus nombreuses. Elles comprennent les
chutes du cavalier, les ruades, les morsures, les coups de tête, l’écrasement des
pieds, etc. Dans ce sport, il faut être très prudent face au compagnon, qui est le
cheval. En effet, la taille, le poids et la force de la monture sont suffisamment
importants pour causer de graves blessures. Aussi, leur instinct de fuite et les
mécanismes de défense sont des éléments à se méfier. Avec de jeunes chevaux
encore insuffisamment formés, il faut d’autant plus être prudent puisque le
risque d’accident est plus élevé.

Deuxièmement, les causes peuvent évidemment être reliées directement au
cavalier. « La sécurité autour des chevaux passe par une bonne dose de
connaissances, d’expérience et d’entraînement, raison pour laquelle les
cavaliers inexpérimentés ont un surrisque de blessures » (BPA, 2014). Sachant
que la préparation physique diminue le risque de blessure, comme dans tout
sport, une étude épidémiologique a démontré que seulement 12% des cavaliers
professionnels s’échauffent avant de monter et 30% d’entre eux attendent
d’être à cheval. Donc, ceux qui ne s’échauffent jamais sont de 58%.

Troisièmement, certaines blessures ont une cause reliée à l’environnement. Par
exemple, l’équipement de protection. Plusieurs éléments de protection sont
facilement accessibles et pourtant, seulement 21,8% des blessés portaient un
élément de protection. Aussi, la gravité des chutes a tendance à augmenter si
les cavaliers ne portent pas l’équipement de protection nécessaire. Par ailleurs,

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l’absence de surveillance est un autre facteur qui augmente le risque de
blessure faisant partie de l’environnement.

    Gouvernement du Canada (1995), IRBMS (2016), Bureau de prévention des accidents (2014),
                                        (Institut français du cheval et de l'équitation (2016).

Les causes peuvent aussi se diviser en deux catégories, soit les causes directes
et indirectes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont les causes
indirectes les plus fréquentes (63 %).

Les causes directes comprennent les traumatismes, suite à une chute ou à un
choc, tels que fractures ou entorses et sont aggravés par la présence
d’obstacles, d’objets durs ou par le manque de protection adaptée (casque,
veste, etc.) tandis que les causes indirectes sont plutôt des désordres statiques,
musculaires ou tendineux qui amènent des lésions anatomiques, principalement
au dos, aux ischions, aux adducteurs ou aux quadriceps. Celles-ci sont souvent
liées à une préparation insuffisante du cavalier.

                                           L’Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

                               Les types de blessures

Musculaire

            Crampe : il ne s'agit pas à proprement parler d'une blessure
             musculaire, mais plutôt d'un dysfonctionnement temporaire. La
             crampe correspond en effet à une contraction extrêmement
             douloureuse, involontaire et passagère, semblable à un broiement
             touchant un ou plusieurs muscles. Elle peut survenir au repos,
             pendant le sommeil ou à l’effort. L’origine des crampes survenant

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dans un contexte sportif est complexe. Elles seraient le résultat
    d’une insuffisance d’apport d’oxygène ou d’électrolytes sanguins,
    ou d'une accumulation de toxines liées à l'effort. Elles peuvent être
    consécutives à un épuisement musculaire ou à une déshydratation.

   Contusion : c'est la conséquence d’un traumatisme direct sur un
    muscle en phase de contraction le plus souvent ou au repos. Elle se
    manifeste par une douleur localisée au point d’impact, par un
    gonflement et parfois une ecchymose (hématome ou épanchement
    de sang sous la peau consécutif à une rupture des vaisseaux, appelé
    familièrement bleu). Ces manifestations sont d’autant plus
    importantes et profondes que le traumatisme initial est intense.

   Élongation : c'est le grade 1 d’une lésion musculaire. Elle
    correspond à un allongement excessif du muscle. L’élongation
    survient durant une sollicitation excessive du muscle ou à la suite
    d’une contraction trop forte. Quelques fibres musculaires étirées se
    rompent. il s'agit donc d'une déchirure très limitée, voire
    "microscopique". L'élongation se manifeste par une douleur
    d’effort n’entraînant ni boiterie ni hématome. Le blessé ressent
    une douleur aiguë, comme une piqûre, lors d'un démarrage par
    exemple ou sur un muscle mal échauffé ou fatigué. L'effort est
    encore possible quoiqu'un peu douloureux.

   Claquage : le claquage correspond également à un mécanisme
    d'élongation dans lequel de nombreuses fibres ont été rompues et
    saignent (entre 25 et 50%). La douleur est vive, semblable à un
    coup de poignard dans le muscle. Une sensation de claquement est
    ressentie parfois, d'où le terme de claquage. On parle également de
    déchirure de grade 2. Au stade de claquage, l'activité sportive n'est
    plus possible. La marche est également rendue difficile.

   Déchirure : La déchirure musculaire s'apparente à une fracture du
    muscle (plus de 50%), à l'instar d'une fracture osseuse. La douleur

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est telle qu'elle provoque parfois un malaise et une chute. L’appui
              sur le membre est très difficile et la poursuite de l'activité sportive
              est devenue impossible. Le saignement est important et un
              hématome ne tarde pas à apparaître. On parle ici de grade 3.
                                                                https://www.passeportsante.net

Autres

             Entorse (principalement lombaire) : atteinte traumatique aux
              différents ligaments stabilisateurs d’une articulation.
             Éraflure
             Inflammation
             Fractures
             Douleurs rachidiennes (colonne vertébrale)
             Tendinites (principalement aux poignets)

 Institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé (2016) et PCN physiothérapie
                                                                      et médecine du sport (2018)

La plupart des blessures sont passagères, mais malheureusement, certaines
blessures peuvent engendrer des séquelles permanentes. C’est ce qui est arrivé
à Sophia Laflamme en 2012, dans la région de Québec. La cavalière
expérimentée est tombée d’un cheval devant un saut d’obstacle, ce qui a causé
la compression de sa moelle épinière. Elle est tétraplégique depuis cet accident.

                                                                       Journal de Québec (2017),

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Traitements des blessures aiguës

Durant la phase aiguë, c’est-à-dire les 72 premières heures suivant le
traumatisme, le traitement vise à faire cesser l’hémorragie dans le muscle.
L’acronyme GREC peut être utilisé. Il se base sur 4 principaux éléments.

Glace : destinée à soulager la douleur et limiter l'inflammation* en contractant
les vaisseaux sanguins. Appliquez de la glace pendant 10 à 12 minutes, toutes
les 1 ou 2 heures durant les 2 ou 3 premiers jours, tout en maintenant le
membre surélevé.

Repos : le repos est important afin de prévenir l’aggravation de la blessure. Il
faut cesser l’activité sportive qui a causé le traumatisme, sans toutefois
immobiliser complètement le membre atteint.

Élévation : il faut maintenir la jambe ou le bras en position surélevée. La
surélévation du membre contribue à lutter contre l'œdème en favorisant le
retour veineux.

Compression : destinée à limiter le gonflement et l'accumulation de sang
autour de la zone blessée. L’utilisation d’un bandage élastique remplit bien ce
rôle. (Attention de ne pas créer un garrot et ainsi empêcher la circulation
sanguine).

*Inflammation : présence de chaleur, de rougeur et d’œdème (enflure) au site
de la blessure.

                      https://www.passeportsante.net et http://www.physioboisbriand.com

                                                                                    11
Froid VS Chaud

Le froid est utilisé pour une blessure récente, tandis que la chaleur est utile
lorsqu’il est question de douleur due à des raideurs musculaires ou articulaires.
Elle est contre-indiquée en cas de blessure récente.

                                                                             Denis Fortier (2018)

                   Conséquences d’une mauvaise guérison

Lors d’une blessure, on soigne la douleur, mais il ne faut pas négliger la cause de
cette douleur. Des conséquences peuvent en découler si le traitement est
négligé par le cavalier, que le diagnostic est superficiel ou que le retour au sport
est prématuré ou non graduel.

Voici des conséquences :

        Augmentation du risque d’une nouvelle blessure (fragilité)
        Aggravation de la même blessure
        Compensation amenant une chronicité de la douleur
        Déséquilibre dans le mouvement sportif qui peut amener un
         mouvement inadéquat (limitation des amplitudes musculaires et
         articulaires)

            Édith Castonguay-Lebel (2018) et Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

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Quand consulter

   Douleur qui persiste plus de 48 à 72 h
   Douleur qui persiste sans amélioration notable
   Mouvement fonctionnel douloureux, mouvement limité et force
    restreinte

                                             Édith Castonguay-Lebel (2018)

              Les différents professionnels

   Physiothérapeute : La physiothérapie est une discipline de la
    santé intervenant au niveau de la prévention et la promotion de la
    santé, de l’évaluation, du diagnostic, du traitement et de la
    réadaptation des déficiences et incapacités touchant les systèmes
    neurologique, musculosquelettique et cardiorespiratoire de la
    personne.
    En d’autres termes, la physiothérapie traite les limitations
    fonctionnelles découlant de blessures et de maladies affectant les
    muscles, les articulations et les os, ainsi que le système
    neurologique (cerveau, nerfs, moelle épinière), respiratoire
    (poumons), circulatoire (vaisseaux sanguins) et cardiaque (cœur).
    Le rôle de la physiothérapie est d’aider à recouvrer le maximum de
    ses capacités physiques en fonction de son propre potentiel de
    récupération. Pour y parvenir, les professionnels de la
    physiothérapie utilisent une variété de modalités de traitement,
    telles que des techniques manuelles, les exercices,

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l’électrothérapie, l’hydrothérapie et la thermothérapie (glace ou
         chaleur).
                                      Ordre professionnel de la physiothérapie (2018)

        Chiropraticien : La chiropratique est une discipline de la santé qui
         mise sur la capacité inhérente du corps humain à se maintenir en
         santé et à se guérir sans médicaments ni chirurgie (homéostasie).
         Elle met l’accent sur la relation entre la structure (principalement la
         colonne vertébrale) et la fonction telle que coordonnée par le
         système nerveux.
         L’approche chiropratique est à la fois préventive et curative, c’est-
         à-dire qu’elle a pour objectif non seulement de vous apporter du
         soulagement, mais aussi d’éviter que vous ne développiez des
         symptômes ou de la douleur liés à un mauvais fonctionnement de
         votre colonne vertébrale ou de vos autres articulations. Pour y
         parvenir, le chiropraticien utilisera principalement des ajustements
         chiropratiques, une forme spécialisée de manipulations articulaires.
                                          Ordre des chiropraticiens du Québec (2018)

        Kinésiologue : Le kinésiologue a pour mission d’optimiser la
         performance motrice et les déterminants de la condition physique
         d'une personne, qu'elle ait ou non une condition particulière, par le
         biais de l’activité physique. Le but recherché est
         l’autodétermination des clients à adopter un mode de vie
         physiquement actif sur une base régulière.
                                       Fédération des kinésiologues du Québec (2012)

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   Ostéopathe : Il s’agit d’une médecine à base de techniques
    manuelles ayant pour but de conserver ou restaurer la mobilité des
    différentes structures de l'organisme.
                                 Association Québécoise des ostéopathes (2010)

   Acupuncteur : L'exercice de l'acupuncture constitue tout acte de
    stimulation, au moyen d'aiguilles, de certains sites déterminés de la
    peau, des muqueuses ou des tissus sous-cutanés du corps humain
    dans le but d'améliorer la santé ou de soulager la douleur.
                                 Association des acupuncteurs du Québec (2018)

   Massothérapeute : La massothérapie se veut un ensemble de
    techniques manuelles qui remplit ses fonctions à l’aide des mains,
    des coudes et des genoux tout en ayant recours à différentes
    techniques de massage.
    Dans son ensemble, la discipline vise à évaluer les tissus mous (ex.:
    peau, muscles) et les articulations du corps (ex.: tendons,
    ligaments,       capsules     articulaires)    dans        le    but
    de traiter et prévenir des blessures, de la douleur ou d’autres
    dysfonctions physiques pouvant survenir chez un individu.
                      Fédération québécoise des massothérapeutes agréés (2018)

   Médecin : La médecine d'urgence est la discipline de la pratique
    spécialisée qui s'intéresse à la prise en charge d'une grande
    diversité de maladies et de blessures aiguës dans tous les groupes
    d'âge. L'urgentologue est avant tout un médecin qui utilise des
    compétences hautement perfectionnées en raisonnement clinique
    pour soigner des patients ayant des problèmes aigus et souvent

                                                                           15
indifférenciés, fréquemment avant d'avoir reçu les renseignements
         cliniques ou diagnostics complets.
                   Association des spécialistes en médecine d’urgence au Québec (2016)

         Quand et comment reprendre l’activité physique

         Quand ?
        Retour du mouvement complet
        Retour de la force complète
        Mouvement fonctionnel non douloureux (relié à l’activité
         spécifique)

         Comment ?
        Graduellement, du moins stressant (le pas), au plus stressant (le
         saut)
        Selon la douleur avant, pendant et le lendemain (douleur sur 24
         heures)
         Ex : 1re –> pas, trot et galop si bien toléré
              2e –> pas, trot, galop et sauts

                                                        Édith Castonguay-Lebel (2018)

               Interventions à faire lors d’une chute

        Niveau de conscience
        Sécuriser le cheval

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   Signes    neurovasculaires   (mobilité,   sensibilité, chaleur,
    engourdissement, coloration)
   Déformation d’un membre (fracture suspectée)
   Déterminer si retour à cheval, repos au sol ou si transport en
    ambulance (amplitude complète, force complète et mouvement
    fonctionnel non douloureux)

                                           Édith Castonguay-Lebel (2018)

                                                                     17
Et maintenant la pratique

                 Les capacités physiques utiles au cavalier

        Cardio-respiratoire
        Force musculaire
        Souplesse et étirement
        Vitesse et vitesse gestuelle
        Coordination, équilibre et dissociation segmentaire
        Repos, hydratation et alimentation

                                      L’Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

              Définition de l’importance d’un réchauffement

L’échauffement est un temps de préparation physique et mentale à l'effort, qui
garantit une pratique en bonne santé. Il facilite le déroulement de la séance et
la récupération.

Le but de l'échauffement est de préparer l’organisme à l’effort. Il a pour effet
d’améliorer la performance et de prévenir des blessures en protégeant les
muscles et les articulations. Comment ?

        En augmentant la température corporelle, le débit sanguin et
         l’irrigation musculaire, la ventilation pulmonaire et le transport de
         l’oxygène.
        En améliorant la transmission de l’influx nerveux qui assure une
         meilleure gestion de la coordination : vous pouvez faire face plus
         facilement à une situation imprévue telle qu’une réaction de peur de

18
votre cheval. Être échauffé avant de monter permet de réagir en cas de
       nécessité en début de séance.
      En augmentant la sensibilité proprioceptive qui permet une meilleure
       gestion de l’équilibre et de gêner son cheval le moins possible.
      En prévenant les blessures. L’augmentation de la température du corps,
       citée plus haut, diminue les frottements articulaires (baisse de la
       viscosité de la synovie) et augmente l’élasticité musculaire (muscles plus
       souples). L’échauffement contribue à prévenir les problèmes musculo-
       tendineux tels que des contractures.
      En améliorant la motricité (coordination et équilibre).

Adaptée au cavalier et à sa discipline, la durée d’échauffement sera variable en
fonction du temps et de l’intensité de l'effort à suivre, de la température
extérieure et du moment dans la journée (plus longue le matin ou quand il fait
froid). L’échauffement peut être scindé en 2 étapes :

      À pied : Dès le pansage, augmenter la chaleur du corps en étant
       dynamique. Marche rapide pour parfaire l’activation cardio-vasculaire
       (ex : cheval en main) ponctuée d’une courte accélération.
      À cheval : Dès la détente, terminer votre échauffement avec quelques
       exercices d’étirement et de renforcement posturaux (travail sur soi à
       chaque allure) pour réveiller sa proprioception, sa tonicité du dos et du
       bassin, en initiant le relâchement, l'indépendance des aides et le "liant".

« Comment espérer décontracter un cheval si on est soi-même raide et
contracté » (Michel Robert)

                                       Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

                                                                                        19
Réchauffement au sol avant de monter à cheval

Plusieurs situations de travail vous permettent de vous échauffer à condition de
mobiliser l’ensemble du corps et de manière progressive. L’activité de pansage
avec les deux mains en appui peut, par exemple, être l’occasion d’échauffer le
corps et particulièrement le haut du corps (tête, cou, dos et membres
supérieurs).

Il est important de s’échauffer les muscles des épaules et du dos, car ils
contribuent entre autres au positionnement de la tête et par conséquent au
champ de vision. Ils ont un rôle également dans l’ajustement des aides.
Échauffer le haut du corps permet d’augmenter la fluidité et la précision des
gestes, de prévenir les douleurs des cervicales et des épaules et d’augmenter la
vigilance.

L’activité de pansage est aussi l’occasion de s’échauffer la partie inférieure du
corps (bassin et membres inférieurs). Les appuis au sol assurent l’équilibre dans
vos déplacements, vos activités de pansage, lors du curage et de la préparation
du cheval.

Des réactions de peur du cheval provoquent des déséquilibres du cavalier. Un
bon échauffement permet de réagir rapidement et de prévenir des lésions
musculaires et tendineuses. Les activités de déplacement à pied (du
stationnement à l’écurie par exemple) sont un moyen privilégié pour échauffer
les membres inférieurs. Pratiquez la marche consciente en insistant sur le
déroulement du pied (talons-pointe de pied), en augmentant progressivement
la longueur des pas et en accentuant légèrement l’élévation des genoux

                                       Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

20
Réchauffement à cheval en début d’entrainement

           Debout et en suspension au pas
           Debout et en suspension au trot
           Pas sans étrier
           Trot sans étrier
           Assiette (accompagner le cheval avec son bassin en exagérant le
            mouvement)

                                                       Édith Castonguay-Lebel (2018)

              Avantages d’une bonne préparation physique

Quel que soit le sport, l’importance de la préparation physique n’est plus à
démontrer. Chez les Allemands, les Suisses, les Belges, les Anglo-saxons, il fait
partie intégrante de l’enseignement, de l’entraînement, et à haut niveau.

En équitation, le cavalier subit les forces de locomotion du cheval en plus des
siennes. Le corps doit être préparé à ces efforts. La préparation physique
permet ainsi de :

       Réduire significativement la fatigue
       Réduire les accidents musculaires et articulaires. (Prévention des
        blessures)
       Récupérer plus vite et de durée plus longtemps
       Absorber plus de quantité et d’intensité de travail.
       Favoriser le relâchement, la disponibilité, la lucidité, l’efficacité, la
        précision, la combativité, le courage, la gestion du stress.
       Développer le dynamisme mental nécessaire à la gestion de son activité
        sportive et de la vie courante

                                                                                 21
Le monde équestre, qui reconnait pourtant ces grands principes pour le cheval,
doit intégrer ces règles fondamentales d’entraînement pour le cavalier
également.

                                      Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

             Exercices de renforcement à faire à la maison

Le gainage : concept de musculation qui permet de tonifier les muscles
abdominaux profonds (psoas, iliaque, carré des lombes, abdominaux
transverses et obliques) et de la chaîne musculaire dorsale afin de maintenir
l'alignement de la colonne vertébrale dans sa position anatomique.

Les exercices de gainage protègent les disques intervertébraux. Ils permettent
le développement des qualités proprioceptives d'équilibration en assurant une
tonicité globale du tronc, indispensable pour l'assiette du cavalier.

En résumé, le gainage permet d’améliorer la performance et de préserver le
corps des agressions de la pratique sportive.

Une séance type adaptée à la pratique équestre chez les professionnels
comprend 5 minutes d’échauffement, 20 minutes d’exercices et 5 minutes
d’étirements et d’assouplissement. Il est nécessaire de le faire 3 fois par
semaine pour obtenir un renforcement efficace.

Pour éviter la monotonie, il est utile de varier les exercices. Trois séquences
différentes sont ici décrites à l’issue d’un échauffement commun.

22
L'échauffement (5 à 7 minutes)

L’échauffement n’est pas négligeable, car il permet le réveil musculaire et la
préparation cardio-vasculaire. Il débute par les cervicales puis la colonne
vertébrale pour finir avec les jambes

1. Rotation de la nuque avec un poids dans les mains.

2. Enroulement du dos en expiration profonde, ouverture en inspiration : 5 fois.

                                                                             23
3. Fentes et Squats

        a) Squats à 90 degrés : 15 fois

        b) Fentes à 45 degrés : 15 fois à droite, 15 fois à gauche

24
25
SÉANCE DU LUNDI

     1. Gainage statique – La planche

30 secondes par position au début, puis une minute au bout de 4 mois.

     2. Gainage dynamique

         a) « Superman » sur coussin statique : 20 s de maintien puis 20 s de
            récupération : 3 séries
         b) « Superman » sur coussin dynamique : 15 répétitions puis 20 s de
            récupération : 3 séries

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3. Soulevé de hanches

Le soulevé de hanches sur coussin est un exercice de gainage dorsal permettant
le renforcement musculaire et favorisant la tonicité du dos. Il assure ainsi la
prévention des douleurs musculaires dorsales et lombaires. Il fait partie des
exercices préconisés pour combattre le mal de dos.

        a) Statique: 20 s de maintien et 20 s de récupération : 3 séries
        b) Puis dynamique : 15 répétitions et 20 s de récupération : 3 séries

                                                                                27
SÉANCE DU MERCREDI

     1. Gainage statique – La planche (*Voir séance du lundi)

         a) Gainage statique ventral : 30 s par position au début, 1 min au bout
            de 4 mois,
         b) Gainage statique latéral

     2. Gainage dynamique
30 s de récupération puis recommencer une série en dynamique (45 s par face) :
ventral et latéral.

28
3. Abduction verticale

    a) Position en décubitus latéral : travail en abduction genou fléchi

    b) Position en décubitus latéral : freinage d'adduction jambe tendue

                                                                           29
* Répéter chaque exercice de 5 séries de 15 mouvements à droite et 5 séries de
                                 15 mouvements à gauche en alternant les côtés.

     4. Abduction horizontale
Par deux, face à face : travail statique en abduction horizontale résistée : 20 s de
travail en alternant, 5 séries.

     5. Gainage dynamique
Gainage dynamique ventral sur ballon mou : Avancer et reculer sur les coudes.
Réitérer cette série en levant une jambe, puis l'autre jambe (répétitions pendant
1 minute)

30
SÉANCE VENDREDI

1.   Gainage statique – La planche (*Voir séance du lundi)
        a) Gainage statique ventral : 30 s par position au début, 1 min au bout
            de 4 mois,
        b) Gainage statique latéral

2.   Gainage dynamique
        45 s sur chaque face avec mouvements des jambes

                                                                            31
3.   À genoux, accroupi
Alterner rapidement les positions suivantes :
     a) À genoux/ accroupi 2 x 15 mouvements

32
b) Pompe/accroupi/sauter en l'air (Burpees) : 2 x 15 mouvements

                                                                  33
4.   Abdominaux latéraux
Assis sur les fesses et chevilles en l'air, déplacer un poids de 5 kg à droite et à
gauche du corps en passant au-dessus du bassin, rythme assez rapide 30 s puis
20 s de repos puis 30 s, deux fois.

34
5.   Squat dos à dos
Squat avec ballon : les coudes coincent le ballon en arrière et rétraction
cervicale: 20 s de maintien en position basse puis 20 s de repos, 3 à 5 fois.

L'étirement (5 minutes)

En bref
         L'échauffement initial et les étirements finaux ne sont pas négligeables
         En cas de douleurs, ne pas insister
         La progression en durée et intensité est préférable, par exemple : passer
          de 30 secondes de gainage statique à 1 min au bout de 4 mois

                                       L’Institut français du cheval et de l’équitation (2016)

                                                                                          35
Discussion

La prévention a donc un grand rôle à jouer, tel que mentionné dans un article
français : «Une meilleure connaissance du nombre, des circonstances, des
facteurs de risque, de la gravité et des conséquences des accidents
traumatiques survenus en pratique sportive s’avère nécessaire pour en assurer
la prévention»

                                                              Thélot et al., 2015

36
Références

Association des acupuncteurs du Québec. (2018). Découvrir l'acupuncture.
       Repéré      à    https://www.acupuncture-quebec.com/decouvrir-
       acupuncture.html

Association des spécialistes en médecine d'urgence au Québec. (2016).
       Mission. Repéré à https://asmuq.org/association/mission/

Association Québécoise des osthopathes. (2010). Qu'est-ce que
       l'ostéopathie?                    Repéré                    à
       https://www.associationquebecoisedesosteopathes.com/abc-de-
       lostheopathie.html

Bureau de prévention des accidents. (2014). L’équitation au 2e rang des
      sports qui causent le plus de blessures chez les femmes. Repéré à
      https://www.bfu.ch/fr/le-bpa/communication/médias/sport-et-
      activité-physique/autres-sports/equitation/equitation-blessures-
      chez-les-femmes

Denis Fortier, le site. (2018). Soulagé par le chaud ou le froid. Repéré à
       http://www.denisfortier.ca/videos-pysiotherapeute-denis-fortie

Fédération des kinésiologues du Québec. (2012). Le kinésiologue. Repéré
       à https://www.kinesiologue.com/le-kinesiologue

Fédération québécoise des massothérapeutes agréés. (2018). Qu'est-ce que
       la             massothérapie?              Repéré               à
       https://www.fqm.qc.ca/massotherapie/champs-application/

Gouvernement du Canada. (1995). Blessures associées aux activités
      équestres.  Repéré     à      https://www.canada.ca/fr/sante-

                                                                       37
publique/services/prevention-blessures/systeme-canadien-
       hospitalier-information-recherche-prevention-
       traumatismes/rapports-blessures/blessures-associes-activites-
       equestres.html

Ingraham,      P.  (2015).    The     art     of     rest.  Repéré         à
       https://www.painscience.com/articles/art-of-rest.php

Institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé. (2016).
         L’équitation, du loisir à la compétition. Repéré à
         https://www.irbms.com/mieux-connaitre-la-pratique-de-
         lequitation/

Institut français du cheval et de l'équitation. (2016). La santé du cavalier.
         Repéré     à   http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-
         equipaedia/equitation/la-sante-du-cavalier.html?L=0

Journal de Québec. (2017). Tétraplégique après une chute de cheval.
       Repéré                                                         à
       http://www.journaldequebec.com/2017/08/20/tetraplegique-apres-
       une-chute-de-cheval

Ordre des chiropraticiens du Québec. (2018). Qu'est-ce que la
      chiropratique.                     Repéré                         à
      http://www.ordredeschiropraticiens.ca/fr/la-chiropratique/qu-est-
      ce-que-la-chiropratique

Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec. (2018). Qu'est-ce que
       la    physiothérapie?      Repéré    à   https://oppq.qc.ca/grand-
       public/definitions-et-presentation/

Passeportsante.net. (2018) Les traitements médicaux des blessures
       musculaires.                    Repéré                   à

38
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?do
       c=blessures-musculaires-pm-traitements-medicaux-des-blessures-
       musculaires

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     Repéré à http://www.pcnphysio.com/localiser-ma-douleur/douleur-
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Physiothérapie médecine sportive Boisbriand. (2018). Conseils pratique
       pour l’application de la chaleur et de la glace. Repéré à
       http://www.physioboisbriand.com

Thélot, B., Pédrono, G., Perrine, A.-L., Richard, J.-B., Ricard, C., Rigou,
       A., ... Tillier, C. (2015). Épidémiologie des accidents traumatiques
       en pratique sportive en France. La Santé en action, N 433.

                                                                        39
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