Focus Ageing Society et qualité de vie - Schweizerische Akademie der Geistes- und ...
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Depuis juin, la newsletter mensuelle de lʼASSH paraît en allemand et en français. Nous avons tâché de vous envoyer la version linguistique de la newsletter qui devrait vous correspondre. Au cas où vous souhaiteriez recevoir la newsletter dans lʼautre langue, veuillez nous le faire savoir : Lien Focus Ageing Society et qualité de vie Aujourdʼhui, 1,5 million de personnes âgées vivent en Suisse et le rapport de dépendance des personnes âgées dans la société ne cesse dʼaugmenter : en 2045, selon les prévisions de lʼOffice fédéral de la statistique, il y aura une personne de 65 ans et plus pour deux personnes de 20 à 64 ans. Le vieillissement de la société est actuellement lʼun des deux ou trois thèmes qui déterminent le débat politique. Le discours politique, cependant, se situe principalement sur un plan statistico-économique dans le cadre des assainissements attendus des assurances sociales et suit la logique sectorielle dʼune vie qui sʼarticule en trois temps : lʼéducation est suivie par la vie professionnelle et la vie professionnelle par le temps de la retraite.
Concept de la santé et du vieillissement dans les sciences humaines et sociales En 2015, lʼOrganisation mondiale de la santé (OMS) a défini une conception large de la vieilles- se et de la santé dans le « World Report on Ageing and Health » : lʼaccent est mis sur les indivi- dus dans leurs contextes et non sur la présence ou lʼabsence de symptômes et dʼinterventions médicales ; dans une telle compréhension fonctionnelle, un vieillissement sain (healthy ageing) implique de pouvoir stabiliser sa propre qualité de vie et mener une vie indépendante. En 2016, le gérontopsychologue zurichois Mike Martin et al. écrivaient dans le bulletin de lʼASSH « Gesund altern in der Schweiz » (vieillir en bonne santé en Suisse) que lʼOMS avait ainsi an- noncé « lʼère des sciences humaines et sociales dans la recherche sur la santé », car la recher- che a besoin dʼexpert-e-s capables de contextualiser le comportement et le vécu des individus : sociologues, ethnologues, théologiens, psychologues ou linguistes, par exemple.Lʼhétérogé- néité au sein des groupes de la population des personnes âgées constitue notamment lʼun des champs investigués par la recherche. Une étude publiée en juin par la Haute école zurichoise des sciences appliquées montre, sur la base des données de lʼenquête européenne à long ter- me SHARE, que les problèmes de santé des personnes âgées ne conduisent pas nécessaire- ment à une moindre qualité de vie, mais quʼil existe des différences significatives entre les di- vers groupes sociaux en termes de comportement en matière de santé et de qualité de vie. Une autre branche de recherche en pleine expansion sʼintéresse à ce que lʼon appelle les « environ- nements favorables aux personnes âgées » ; la création de tels environnements est lʼun des thèmes centraux de la politique du vieillissement dans le monde germanophone depuis quel- ques années, écrivent Ulrich Otto et Anna Hegedüs de la Fondation Careum dans le bulletin de lʼASSH « Ageing Society » publié fin 2018. Un réseau pour la société vieillissante Ces dernières années, divers projets ont été lancés, comme le Senior Lab à Lausanne, qui poursuivent une approche participative et développent des objets, des produits, des services et des mesures non seulement pour les seniors mais aussi et surtout avec eux. Ce qui est im- portant, ce sont des solutions dites « inclusives » qui ne traitent pas les personnes concernées comme un groupe homogène, mais comme des individus ayant des préférences, des parcours de vie et des fragilités très différents, a déclaré Delphine Roulet-Schwab, présidente de la So- ciété suisse de gérontologie, dans une présentation faite au sein de la Maison des Académies le 20 juin dernier.Depuis 2017, lʼASSH coordonne la plateforme « Ageing Society » en collabo- ration avec les Académies suisses des sciences. Son objectif est de contribuer, avec tous les acteurs concernés, à la mise en œuvre pratique en Suisse des orientations de lʼOMS en matière de santé et de vieillissement ; plus de 60 organisations partenaires font déjà partie de ce ré- seau. Depuis le mois de juin, la plateforme dispose de son propre blog consacré aux initiatives dans des domaines tels que lʼhétérogénéité de la vieillesse ou les relations intergénérationnel- les. En 2019, la plateforme a par ailleurs lancé un monitoring à lʼéchelle nationale consacré aux environnements favorables aux personnes âgées au niveau communal, dans le but de re- cueillir pour la première fois de vastes données sur la manière dont les communes suisses se positionnent en matière de politique pour les seniors. Il est prévu que le rapport final du moni- toring soit disponible début 2020. Illustration : Nordföhn-Workshop (Anna Luchs, Angela Reinhard)
Réseau Medical Humanities : colloque « Le pouvoir du patient » de cet automne Les patient-e-s sont au cœur de la médecine. Leur relation avec les médecins est en train de changer. Lʼéquilibre des pou- voirs sʼest modifié, surtout en ce qui concerne les décisions re- latives au traitement. Les patient-e-s ont davantage leur mot à dire dans les décisions de traitement que par le passé, mais ils assument en conséquence également une plus grande res- ponsabilité personnelle. Le colloque abordera entre autres les questions suivantes : Comment les structures juridiques et so- ciales affectent-elles la relation entre les patient-e-s et les médecins ? Quelle est la place de la souffrance dans notre so- ciété ? Quelle est la contribution des associations de patient-e- s à la santé de lʼindividu ? Lʼobjectif du colloque est de présen- ter des ébauches de solutions pour la pratique. Les 12 confé- renciers et conférencières couvrent un large éventail de domai- nes : recherche universitaire, pratique médicale, administration et groupes dʼintérêt. Le colloque « Le pouvoir du patient » fait partie de la série Medical Humanities « Pouvoir et médecine ». Il est organisé par lʼASSH en collaboration avec lʼAcadémie su- isse des sciences médicales et aura lieu le 24 octobre à Berne. Les inscriptions sont ouvertes jusquʼau 20 octobre. infoclio.ch : la documentation relative aux 5èmes Journées suisses dʼhistoire est en ligne Le portail dʼhistoire infoclio.ch a réuni une équipe de reporters à lʼoccasion des Journées suisses dʼhistoire, qui se sont dérou- lées du 5 au 7 juin 2019 à Zurich sur le thème de la richesse. Le résultat est une riche documentation en ligne avec les vidé- os des conférences principales, des interviews, une revue de presse et plusieurs dizaines de rapports scientifiques concer- nant les différents panels. Science and Youth : la science écoute les jeunes
Dans le projet « Science and You(th) – la science écoute les jeu- nes ! », des jeunes de 13 à 14 ans discutent avec des scientifi- ques et des politiciens de questions telles que : De quelle re- cherche lʼavenir a-t-il besoin ? Dans des ateliers, les classes scolaires élaborent leurs préoccupations en fonction de leurs propres intérêts et expériences. Les campagnes en cours peu- vent être consultées sur le canal engage.ch. Le prochain Sci- ence and You(th) à Berne commencera après les vacances dʼété en août 2019. Science and You(th) est un projet de la Fondati- on Science et Cité et des Académies suisses. Thèmes Politique scientifique : le parlement hongrois restreint lʼindépendance de lʼAcadémie des sciences La Hongrie restreint lʼindépendance de la recherche scientifique. Le 2 juillet, à lʼinitiative du gouvernement national de droite de Viktor Orbán, le parlement hongrois a approuvé une loi qui place les instituts de recherche gérés par lʼAcadémie des sciences sous le contrôle dʼun nouvel organisme chapeauté par le Ministère de lʼinnovation et de la technologie. La décision en préparation sʼest heurtée pendant des mois à des résistances en Hongrie et au niveau in- ternational. Dans une lettre ouverte au Premier ministre Orbán, une alliance des plus import- antes institutions de recherche dʼAllemagne a dénoncé ce renforcement de lʼinfluence poli- tique ; Antonio Loprieno, président de « All European Academies », a quant à lui critiqué dans une déclaration le manque total de prise en compte du dialogue entre monde académique et gouvernement qui a précédé cette décision. La nouvelle loi fait suite à dʼautres propositions législatives par lesquelles le gouvernement hongrois accroît progressivement son influence dans le domaine de la science. Il y a quelques années déjà, lʼOTKA (fonds national hongrois pour la promotion de la recherche) a été dissous en faveur dʼune instance gouvernementale. En conséquence, la « Central European University », fleuron de lʼenseignement universitaire hongrois, sʼapprête à transférer son campus de Budapest à Vienne. László Palkovics, Ministre de lʼinnovation et de la technologie, justifie la politique de la science en Hongrie dans une in- terview accordée à lʼhebdomadaire « Die Zeit » en évoquant, entre autres, les contributions de la science aux performances dʼinnovation en Hongrie qui seraient insuffisantes pour des rai- sons organisationnelles. Système scientifique allemand : le « Akademienprogramm » fête ses 40 ans Depuis 40 ans, le « Akademienprogramm » de lʼUnion des Académies des sciences allemandes supervise et soutient des projets et des infrastructures à long terme dans le domaine des sci- ences humaines. Selon Hanns Hatt, président de lʼUnion des Académies, ce programme permet
aux futur-e-s chercheurs et chercheuses et à un large public dʼaccéder à un énorme réservoir de connaissances (cf. communiqué de presse). Sous lʼégide de lʼUnion, 140 projets qualifiés dʼexcellents sont actuellement en cours, financés à hauteur de 68 millions dʼeuros par an ; parmi ces projets figurent notamment plusieurs dictionnaires sur la langue allemande, le « Thesaurus linguae latinae », lʼédition complète des œuvres de Gottfried Wilhelm Leibniz, une édition des fiches de Niklas Luhmann et une documentation complète ainsi quʼune présentati- on numérique des peintures de plafond baroques en Allemagne. A lʼoccasion de son 40ème anniversaire, lʼUnion des Académies des sciences allemandes a récemment publié le rapport « 40 Jahre Akademieprogramm. Exzellenz in den Geisteswissenschaften ». En Suisse, la promoti- on des infrastructures en sciences humaines est faite de manière plus fragmentée quʼen Alle- magne. Les tâches de soutien sont réparties entre plusieurs institutions : lʼASSH, le Secrétariat dʼÉtat à la formation, à la recherche et à lʼinnovation, le Fonds national suisse ainsi que swiss- universities disposent chaque année dʼenviron 25 millions de francs à cette fin (cf. « Factsheet » sur lʼencouragement dʼinfrastructures de recherche par lʼASSH). Système scientifique : Innosuisse veut promouvoir davantage de projets non technologiques Dans le cadre dʼun appel à projets lancé le 12 juillet, Innosuisse, lʼAgence suisse pour lʼencou- ragement de lʼinnovation, invite à soumettre des demandes dans les domaines « Social Scien- ces » et « Business Management ». Lʼappel veut, entre autres, promouvoir des projets de sci- ences sociales dans la santé ou la mobilité, le développement de nouveaux modèles dʼentre- prise dans le secteur des services ou encore des projets de design. Ces domaines recèlent « un grand potentiel pour lʼéconomie », écrit Innosuisse. Lʼappel fait référence à un élargissement de la compréhension de lʼinnovation. Jusquʼà présent, Innosuisse sʼest presque exclusivement concentrée sur des projets technologiques, ce que lʼASSH a critiqué à plusieurs reprises, com- me dernièrement dans la publication « Recommandations pour une promotion efficace des sci- ences humaines et sociales ». Les requêtes soumises à Innosuisse doivent anticiper soit le suc- cès économique attendu, soit une valeur ajoutée sociale significative. Cette dernière est illus- trée par Marlene Iseli dans son article de blog « Bristol Sound und Bristol Pound – Erzeugnisse einer innovativen Stadt ». Système scientifique : les derniers appels à projets pour « Horizon 2020 » ont été publiés Début juillet, la Commission européenne a publié les derniers appels pour le programme-cad- re de recherche « Horizon 2020 », qui se terminera à la fin de lʼannée prochaine. Le program- me « Europe in a changing world – Inclusive, innovative and reflective societies », qui met lʼac- cent sur les thèmes de la migration, de la gouvernance et de la transformation sociale, revêt une importance particulière pour les sciences humaines et sociales. « Horizon 2020 » est la huitième génération de programmes-cadres européens de recherche. LʼUnion européenne lʼa lancé en 2014 dans le but de promouvoir des idées de recherche innovantes et leur mise en œuvre dans des produits et services commercialisables au niveau international, et dispose
pour ce faire dʼun budget annuel dʼenviron 12 milliards dʼeuros. La Suisse est pleinement as- sociée à « Horizon 2020 » depuis 2017. Le point de contact pour les participations suisses aux projets est le réseau « Euresearch ». Journalisme scientifique : conférence mondiale à Lausanne 1137 journalistes de 83 pays se sont réunis à Lausanne début juillet pour le Congrès mondial des journalistes scientifiques. La Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a ouvert la confé- rence par un plaidoyer : « Lʼexercice de la démocratie est aussi tributaire du travail des journa- listes scientifiques », a-t-elle déclaré dans son allocution. Depuis des années, les agences de presse réduisent successivement leur personnel de rédaction scientifique et obtiennent sou- vent leurs informations directement auprès des services de relations publiques des instituts de recherche, sans aucun filtre. Les initiatives voulant encourager le journalisme scientifique ne manquent pas, comme en témoigne le lancement du magazine en ligne higgs.ch en Suisse en 2018, mais les ressources financières font souvent défaut. Les journalistes scientifiques sont une « espèce menacée dʼextinction », a déclaré Beat Glogger, fondateur de « higgs », lors dʼun podium à Lausanne. Les Académies suisses des sciences étaient sur place à Lausanne avec le « Swiss Science Lounge ». Langues et cultures : nouveau centre pour le « Lessico Etimologico Italiano » Il sʼagit de lʼun des projets contemporains les plus ambitieux en sciences humaines et un « projet du siècle » en lexicographie : le « Lessico Etimologico Italiano » (LEI), un dictionnaire de référence historique et étymologique complet de lʼitalien. 17 volumes dʼenviron 20ʼ000 pages ont été publiés au cours des 35 dernières années ; plus de 40 volumes devraient suivre dʼici 2033. Début juillet, un centre a été inauguré à lʼUniversité de Vienne qui doit transformer le LEI dʼun projet purement analogique en un projet numérique.Le LEI a été fondé en 1974 par le romaniste et linguiste suisse Max Pfister. Il prend en considération la langue italienne écrite et les dialectes italiens et examine lʼhistoire linguistique de chaque mot dans son contexte so- cioculturel et géolinguistique. Le LEI est financé par la « Akademie der Wissenschaften und der Literatur » de Mayence. Les quatre grands dictionnaires de dialectes de Suisse sont également en phase avec lʼère numérique : le « Schweizerisches Idiotikon » est entièrement accessible en ligne depuis 2010, le « Dicziunari Rumantsch Grischun » depuis 2018, et le « Glossaire des patois de la suisse romande » ainsi que le « Vocabolario dei dialetti della Svizzera italiana » sont en train dʼélaborer leur version digitale. Agenda
29 août, 19h15, Bibliothek Werner Oechslin, Einsiedeln Table ronde «Die Wahrnehmung des öffentlichen Raums: Nutzen und Grenzen der Raumpla- nung im Kanton Schwyz», série de manifestations «La Suisse existe – La Suisse nʼexiste pas», Stiftung Bibliothek Werner Oechslin 31 août, 14h00–19h00, Université Miséricorde, Fribourg Colloque «Freiburg mit anderen Augen sehen. Das bauliche und das audiovisuelle Erbe» série de manifestations «La Suisse existe – La Suisse nʼexiste pas», Centre national dʼinformation sur le patrimoine culturel (NIKE), Memoriav 13/14 septembre, 18h00–20h00, Musée ethnographique de lʼUniversité de Zurich Deux tables rondes sur la thématique «Raum im Wandel: Chinesische Perspektiven», série de manifestations «La Suisse existe – La Suisse nʼexiste pas», Société Suisse-Asie 16 septembre, 17h30–19h00, Maison des Académies, Berne Manifestation en soirée sur le SDG 5: «Aktuelle Herausforderungen für die Gleichstellung in der Schweiz aus der Sicht der Geschlechterforschung», présentation de la Prof. Dr Andrea Mai- hofer (Université de Bâle) 24 octobre, 13h30–17h30, Kongresszentrum Allresto, Berne « Le pouvoir du patient » – Un colloque dans la série Medical Humanities « Pouvoir et médecine », organisé par lʼASSH en coopération avec lʼAcadémie suisse des sciences médicales Publikationen
ASSH (2019): Iseli, Marlene (2019): Schmidlin, Sabina (2019): Recommandations pour une Internationale Kooperation Finanzierung von Forschung promotion efficace des scien- und Vernetzung in den Geis- und Innovation durch den ces humaines et sociales à teswissenschaften (Swiss Aca- Bund ab 2008 (Swiss Acade- lʼintention des acteurs et des demies Reports 14,3) mies Reports 13,3). organes du domaine FRI. Download Download Download Schweizerische Akademie der Geistes- und Sozialwissenschaften (SAGW) Laupenstrasse 7 3001 Bern Schweiz Tel: +41 31 306 92 50 E-Mail: sagw@sagw.ch www.sagw.ch Transmettre la newsletter Schweizerische Akademie der Geistes- und Sozialwissenschaften (SAGW) Laupenstrasse 7 3001 Bern Schweiz sagw@sagw.ch
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