FONDS INTERMINISTÉRIEL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE ET DE LA RADICALISATION APPEL A PROJETS 2022 PROGRAMME D + PREVENTION DE LA DELINQUANCE ...
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Cabinet Direction des Sécurités Pôle sécurité publique et police administrative FONDS INTERMINISTÉRIEL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE ET DE LA RADICALISATION APPEL A PROJETS 2022 PROGRAMME D + PREVENTION DE LA DELINQUANCE , Les demandes de subvention pour l’année 2022 doivent être déposées sur la plateforme dématérialisée SUBVENTIA " au plus tard le vendredi 08 avril 2022 délai de rigueur 1
L’appel à projets est diffusé à la suite de la publication de la circulaire du Secrétariat Général du Comité Interministériel pour la Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (SG CIPDR) qui fixe les modalités d’emploi du FIPDR pour 2022. I - LES PRINCIPES GÉNÉRAUX Le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (FIPDR) est l’outil de financement de la politique publique de prévention de la délinquance qui s’appuie sur la nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance 2020-2024. La nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance, qui vient consolider et développer les dynamiques déjà impulsées, vient également adapter les priorités et méthodes préventives aux évolutions démographiques, structurelles de notre société. Elle s’articule autour de 4 principaux axes : 1. Agir plus tôt et aller plus loin dans la prévention auprès des jeunes 2. Aller vers les personnes vulnérables pour mieux les protégées 3. S’appuyer sur la population, nouvel acteur de la prévention de la délinquance 4. Créer une gouvernance rénovée et efficace Le FIPDR a vocation à soutenir les actions de prévention de la délinquance conduites par les collectivités territoriales et les associations, ainsi que les organismes d’HLM, les opérateurs de transport et les établissements publics. La programmation FIPDR 2022 est établie sur la base de la circulaire annuelle d’emploi des crédits du FIPDR et sera, si nécessaire, réajustée au regard d’éventuels additifs restant à paraître. Pour rappel, le FIPDR est un fonds d’amorçage qui a vocation à soutenir des actions innovantes : la reconduction des crédits n’est en aucun cas systématique. L’objectif n’est pas de financer des projets de façon pérenne. A l’exception des actions de prévention de la radicalisation qui a fait l’objet d’un appel à projets distinct, l’éligibilité au FIPDR reste conditionnée à la situation de la délinquance des territoires concernés et tient compte de l’existence d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. L’enveloppe départementale dédiée est destinée à impulser des actions de prévention à caractère partenarial sur une période déterminée. Les crédits ne doivent pas constituer des moyens de financements permanents. Des recherches de cofinancements sont donc indispensables pour permettre la pérennité des actions. 2
Conformément au principe de l’annualité budgétaire, les actions qui feront l’objet d’un subventionnement devront être réalisées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022. II – ACTIONS PRIORITAIREMENT SOUTENUES EN 2022 Cet appel à projets concerne les actions des 3 premiers axes susvisés : 1) LES JEUNES La prévention de la délinquance des jeunes devra en priorité se concentrer sur un public âgé de moins de 12 ans, et ce, notamment afin de prévenir les nouvelles formes de délinquance que sont la cyberdélinquance et le trafic de stupéfiants. Parmi les formes de délinquance citées dans la stratégie nationale, outre ces deux nouvelles formes citées ci-dessus, sera privilégié le soutien au financement : - des actions visant à renforcer la prévention des violences de bandes et de groupes informels. Ce soutien sera orienté vers la prise en charge socio-éducative des mineurs concernés, le soutien à la parentalité défaillante et la lutte contre l’absentéisme scolaire, notamment en appuyant l’intervention du maire et des acteurs locaux à travers le fonctionnement du conseil pour les droits et devoirs des familles (CDDF) ; - des actions visant à lutter contre le harcèlement entre jeunes ; - des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’entrée et/ou le maintien dans le proxénétisme et la prostitution impliquant des mineurs, ou des comportements s’y apparentant. Par ailleurs, la prévention de la récidive des mineurs et des jeunes majeurs, en accompagnant le développement d’actions partenariales associant les différents volets de la prévention (socio-professionnel, éducatif, médico-psychologique, familial..), sera maintenue. La priorité est également mise sur le développement des actions qui favorisent l’insertion sociale des jeunes placés sous-main de justice ou ayant eu affaire à la justice, sous la forme d’un travail d’intérêt général (TIG) ou de tout autre forme innovante, telle que le programme de + travail alternatif payé à la journée - TAPAJ , , mais aussi des dispositifs qui complètent sous l’aspect social, pour les peines privatives de liberté, l’accompagnement vers la sortie et l’aménagement des peines. Enfin sera privilégié l’aide : - aux actions de rapprochement entre les jeunes et les services de police et de gendarmerie, 3
- aux actions de justice restaurative qui visent à faire dialoguer victimes et auteurs d’infractions, afin de pouvoir rétablir le lien social endommagé par la commission d’une infraction. 2) L’ALLER VERS L’objectif est de s’engager dans une démarche du aller vers " les personnes les plus vulnérables, les publics les plus fragiles et les plus isolés : les femmes victimes de violences, les mineurs exposés et en danger, les personnes âgées ou encore les personnes en situation de handicap. Les actions conduites qui seront soutenues pourront dès lors consister à : - mobiliser et mieux repérer les victimes + invisibles , : sensibiliser et former au repérage des personnes vulnérables, potentielles " victimes et améliorer l’information de proximité ; - développer les permanences d’aide aux victimes ou initier des dispositifs mobiles ; - assurer une prise en charge globale notamment des victimes de violences intrafamiliales. Les actions proposées doivent être complémentaires à des actions de proximité, assurer une continuité d’accompagnement des victimes dans la prise en charge psychologique, sociale et sanitaire, et celle de l’hébergement ou du logement et limiter les risques de réitération ou de récidive des auteurs. - pérenniser le financement des intervenants sociaux en commissariat et en gendarmerie, voire en créer de nouveaux. 3) LA POPULATION : NOUVEL ACTEUR DE LA PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE La population devient un nouvel acteur de la tranquillité publique, notamment dans le cadre de démarches participatives. Seront soutenues les initiatives favorisant cette participation, par exemple : - les démarches exploratoires. Ces démarches permettent d’associer une partie de la population (femmes, personnes âgées...) en la rendant actrice de sa sécurité. - la médiation sociale, notamment la nuit. Il s’agit de participer par ce biais à la prévention et à la gestion des conflits et des comportements incivils. Elle peut être mise en œuvre dans les transports en commun, dans l’habitat social ou encore en milieu scolaire. 4
- les actions de rapprochement des forces de sécurité intérieure, des services de secours, des polices municipales et de la population. - les actions de formations pluriprofessionnelles (élus locaux, professionnels du secteur social, professionnels du secteur médico-social et médical, ...) avec pour objectif de développer une culture commune de la prévention de la délinquance afin d’assurer une meilleure prise en charge des victimes III - ARTICULATION FIPD ET MILDECA L’association du FIPD et des crédits MILDECA pourra assurer une meilleure cohérence entre les politiques de santé publique et de prévention de la délinquance et de lutte contre les drogues et conduites addictives par le co-financement d’actions entrant dans le champ de ces deux dispositifs. Les actions devront répondre au double enjeu de santé publique et de prévention de la délinquance, de la récidive ou de la tranquillité publique. Les projets respecteront les orientations stratégiques des deux plans gouvernementaux à savoir la stratégie nationale de prévention de la délinquance 2020-2024 et le plan de mobilisation contre les addictions 2018-2022. Les co-financements seront appliqués en priorité à la prévention des comportements à risque des jeunes âgés de 12 à 25 ans (jeunes décrocheurs scolaires, jeunes sans emploi et sans qualification, jeunes placés sous main de justice) liés aux substances psychoactives (consommation à risque de stupéfiants ou d’alcool ou participation au trafic de stupéfiants). Il pourra également s’agir d’actions d’accompagnement socio-éducatif ou d’insertion socioprofessionnelle renforcée et d’actions visant à renforcer les compétences psycho-sociales de jeunes identifiés et exposés au risque de basculement ou de maintien dans le trafic de produits stupéfaints. IV - MODALITÉS DE FINANCEMENT DES ACTIONS Aucun financement ne pourra être reconduit en 2022 pour une même action déposée l’année précédente en l’absence de transmission du bilan financier et qualitatif 2021. Le taux de participation du FIPDR (entre 20 et 50 % du coût de chaque projet) sera calculé au cas par cas, dans le cadre d’une grille de lecture précise qui tiendra compte du caractère prioritaire du projet, du territoire d’intervention et de la capacité financière du porteur de projet. 5
Afin de garantir un effet de levier par la subvention versée, aucune subvention inférieure à 1 000 € ne sera attribuée. Les dossiers présentés devront s’appuyer sur des cofinancements. Le FIPDR n’a pas vocation à supporter à lui seul le coût d’une action. Les projets devront ainsi prévoir un minimum de 50 % de co-financement(s) ou d’autofinancement. La diversification des sources de financement des actions permet d’assurer leur viabilité et leur pérennité et de garantir leur ancrage local dans un partenariat. Dans l’hypothèse où plusieurs dossiers de demande de subventions seraient déposés par une même entité, ces dossiers devront faire l’objet d’un classement par ordre de priorité à titre indicatif. Enfin, les éventuelles actions co-construites FIPDR/MILDECA feront l’objet d’une double demande de financement. Les montants de subvention sollicités au titre des deux dispositifs devront être distingués d’une part au titre du FIPDR, conformément aux règles de cofinancement précitées, et d’autre part au titre de la MILDECA conformément aux principes définis dans l’appel à projet MILDECA 2022. Le paiement de la subvention se fera selon les modalités ci-dessous : - subvention inférieure à 23 000 € : paiement en un seul versement à la notification de l’arrêté d’attribution ; - subvention supérieure à 23 000 € : versement en deux temps, soit 1er versement immédiat de 75 % à la notification de la convention passée entre l’État et le porteur de projet, et 2ème versement des 25 % restants dès production par le porteur de projet d’une attestation sur l’honneur accompagnée d’un état récapitulatif des dépenses certifiant qu’il a engagé des dépenses à hauteur d’au moins 60 % du budget initial. V- DÉPÔT DES DOSSIERS Le SG CIPDR a développé en 2020, et lancé en mars 2021, une plateforme dématérialisée dénommée + SUBVENTIA ,, soit un portail des aides du ministère de l’Intérieur, en vue de dématérialiser le processus de dépôt et d’instruction des demandes de subvention adressées en préfecture, en particulier pour le programme D du FIPD. Si l’an dernier le dépôt des demandes de subvention au titre du programme D du FIPD s’est encore fait sous forme papier, il en est différemment cette année où l’utilisation de la plateforme + SUBVENTIA , est obligatoire. Ce nouveau dispositif permettra de fluidifier et de simplifier le processus d'instruction et les échanges, entre les porteurs de projet et l'administration préfectorale. 6
Pour déposer votre demande de subvention au titre de 2022, vous devez donc créer un compte sur la plateforme dématérialisée + SUBVENTIA ,, pour enregistrer votre dossier de demande de subvention, le modifier si besoin, et le transmettre pour instruction. Pour vous accompagner dans cette démarche, un guide a été conçu (cf. pièce jointe). L'adresse du portail usager SUBVENTIA " est à votre disposition au lien suivant : https://subventions.fipd.interieur.gouv.fr La date limite de dépôt des dossiers est fixée au vendredi 08 avril 2022, délai de rigueur. L’instruction des dossiers se fera au cours des mois d’avril et de mai pour des prises de décision fin mai 2022/début juin 2022, et une notification des subventions et des premiers paiements courant juin 2022. Toute action financée fera l’objet d’une évaluation par les services de l’État. Pour les actions retenues à un financement au titre du FIPDR, les porteurs devront systématiquement mentionner dans leur communication (documents diffusés, discours, articles de presse…) le soutien de l’État. Pour toute information concernant ce présent appel à projets, votre interlocuteur est Monsieur Raphaël RUSSIER, chef du pôle sécurité publique et police administrative, à la direction des sécurités - Tel : 04 88 17 80 47 - Mail : raphael.russier@vaucluse.gouv.fr Le 15 mars 2022 Pour le préfet et par délégation, le directeur de cabinet, Signé Vincent NATUREL 7
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