Conseil économique et social - Nations Unies - Unicef

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Nations Unies                                                E/2016/34 (Part II)–E/ICEF/2016/7 (Part II)
               Conseil économique et social                                             Distr. générale
                                                                                        19 juillet 2016
                                                                                        Français
                                                                                        Original : anglais

               Rapport du Conseil d’administration du Fonds
               des Nations Unies pour l’enfance sur les travaux
               de sa session annuelle de 2016
               (14-16 juin 2016)*

           * Distribution préliminaire du rapport du Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies
             pour l’enfance sur les travaux de sa session annuelle (14-16 juin 2016). Le rapport sur les
             travaux de sa première session ordinaire (2-4 février 2016) a été publié sous la cote E/2016/34
             (Part I), et le rapport sur les travaux de sa deuxième session ordinaire (14-16 septembre 2016)
             paraîtra avec celui-ci sous la cote E/2015/34 (Parts I and II). Le rapport ainsi obtenu sera publié
             sous sa forme définitive sous la désignation suivante : Documents officiels du Conseil
             économique et social, 2016, Supplément n o 14 (E/2016/34/Rev.1-E/ICEF/2016/7/Rev.1).

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Table des matières
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           I.   Organisation de la session . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 3
                A.     Ouverture de la session : déclarations du Président du Conseil d’administration
                       et du Directeur général de l’UNICEF (point 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                 3
                B.     Adoption de l’ordre du jour (point 2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                         5
          II.   Délibérations du Conseil d’administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                            5
                A.     Rapport de l’examen à mi-parcours du Plan stratégique intégré pour 2014-2017
                       et rapport annuel du Directeur général pour 2015: exécution et résultats
                       obtenus, notamment rapport sur la mise en œuvre de l’examen quadriennal
                       complet (point 3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           5
                B.     Rapport sur l’examen à mi-parcours du budget intégré de l’UNICEF
                       pour 2014-2017 (point 10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                   9
                C.     Rapports d’évaluation, vues et réponse de la direction (point 7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                         11
                D.     Rapport annuel de 2015 du Bureau de l’audit interne et des investigations
                       de l’UNICEF au Conseil d’administration et suite donnée par l’administration
                       (point 8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .    13
                E.     Coopération au titre des programmes de l’UNICEF (point 6) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                          15
                F.     Rapport de 2014 du Bureau de la déontologie de l’UNICEF (point 9) . . . . . . . . . . . . . . . .                                                16
                G.     Exposé oral sur l’action humanitaire de l’UNICEF (point 5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                         18
                H.     Rapport annuel sur la mise en œuvre du Plan d’action (2014-2017)
                       de l’UNICEF pour l’égalité des sexes (point 4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                               19
                I.     Rapports sur les visites du Conseil d’administration sur le terrain (point 12) . . . . . . . . . .                                               20
                J.     Déclaration de la Présidente de l’Association mondiale du personnel
                       de l’UNICEF (point 11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 22
                K.     Questions diverses (point 13) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  23
                L.     Adoption des projets de décision (point 14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                            23
                M. Prix du personnel et déclarations finales du Directeur général de l’UNICEF
                   et du Président du Conseil d’administration (point 15) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                       23
       Annexe
                Décisions adoptées par le Conseil d’administration à sa session annuelle de 2016 . . . . . . . . . .                                                    26

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                                                                                             E/ICEF/2016/7 (Part II)

           I. Organisation de la session
           A.   Ouverture de la session : déclarations du Président
                du Conseil d’administration et du Directeur général
                de l’UNICEF (point 1)

                1.   Le Président a commencé par rendre hommage au rôle prépondérant
                d’Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF, et des directeurs exécutifs
                adjoints, et a souhaité la bienvenue à Justin Forsyth, le nouveau Directeur général
                adjoint chargé des partenariats.
                2.   Le Président a noté qu’au cours de l’année écoulée, le Conseil
                d’administration avait participé à l’adoption du Programme de développement
                durable à l’horizon 2030, de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et
                du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. Il a par ailleurs
                appelé l’attention sur le Sommet mondial sur l’action humanitaire et le dialogue
                engagé par le Conseil économique et social dans le cadre des pr éparatifs du
                prochain examen quadriennal complet des activités opérationnelles de
                développement du système des Nations Unies.
                3.    Le Président a précisé que la session de 2016 était importante parce que le
                Conseil d’administration serait saisi de l’examen à mi-parcours du Plan stratégique
                de l’UNICEF pour 2014-2017, notamment des progrès accomplis au cours des deux
                premières années, des objectifs qui n’avaient pas encore été atteints et des nouveaux
                objectifs énoncés dans le Programme 2030, ce qui permettrait de fixer des
                orientations pour le reste du cycle du plan stratégique en cours et l’élaboration du
                suivant.
                4.    Le Président a indiqué que la session annuelle intervenait à un moment
                difficile, marqué par la crise des réfugiés et des migrants, ajoutant qu ’il était
                essentiel que l’UNICEF conjugue de plus en plus l’action humanitaire et les
                activités de développement, en particulier dans le domaine de la scolarisation des
                enfants déplacés. Il a par ailleurs pris acte de la création du nouveau fonds
                « L’éducation ne peut pas attendre ».
                5.    Le Président a remercié les États Membres d’user de leur influence pour placer
                les enfants au centre du débat au cours du Sommet mondial sur l ’action humanitaire
                et les a encouragés à continuer d’œuvrer dans ce sens, en particulier lors des
                discussions engagées sur le positionnement à long terme du système des Nations
                Unies pour le développement dans le cadre du Programme 2030 et de la réunion
                plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de
                migrants.
                6.    Le Président a souligné que l’UNICEF devait donner aux enfants et aux
                adolescents les moyens de contribuer à la résolution des problèmes, et pris acte du
                lancement de stratégies prometteuses, dont le programme « communication pour le
                développement » et la mise à disposition de technologies numériques accessibles,
                telles que l’application U-Report.
                7.   Le Président a indiqué que les visites sur le terrain que le Conseil
                d’administration avaient effectuées en Côte d’Ivoire et en Argentine avaient permis
                de sensibiliser les enfants et les communautés à l’utilité des travaux de l’UNICEF,

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E/ICEF/2016/7 (Part II)

               la visite en Argentine ayant démontré toute l’importance de cette action dans les
               pays à revenu élevé.
               8.    Le Président a rendu hommage aux membres du personnel de l’UNICEF qui
               travaillaient dans des conditions difficiles et dangereuses, et salué leur
               détermination à forger un monde meilleur pour les enfants.
               9.   Le Directeur général a tout d’abord salué Geeta Rao Gupta, qui participait
               pour la dernière fois à une session en qualité de Directrice générale exécutive
               adjointe chargée des programmes. Il a précisé qu’Omar Abdi, Directeur exécutif
               adjoint pour les résultats sur le terrain, lui succéderait à la fin de l’année, que ce
               dernier serait lui-même remplacé par Shanelle Hall, l’actuelle Directrice de la
               Division des approvisionnements, et que Maria Calivis, l ’ancienne Chef de cabinet
               et Directrice régionale, occuperait les fonctions de Directrice générale adjointe
               chargée des programmes jusqu’à la fin de l’année. Il a également souhaité la
               bienvenue à M. Forsyth et à deux nouveaux directeurs régionaux, à savoir Marita
               Perceval, pour l’Amérique latine et les Caraïbes, et Jean Gough, pour l’Asie du Sud.
               10. Le Directeur général a souligné que la période en cours était une source de
               dangers permanents pour des millions d’enfants, eu égard à l’engrenage
               intergénérationnel des inégalités, aux risques pesant sur les migrants et les réfugiés,
               aux conflits, aux catastrophes naturelles, aux dissensions entre nations et au sein
               même de celles-ci, et aux atteintes aux droits des enfants. Les changements
               climatiques et l’accroissement de la population dans les zones vulnérables
               aggraveraient probablement ces problèmes.
               11. Le Directeur général a ajouté que les objectifs de développement durable
               contribuaient à la consolidation des progrès réalisés en faveur des enfants,
               notamment la baisse de la mortalité des moins de 5 ans ou les amélioratio ns
               enregistrées en matière de nutrition, de vaccination et d’éducation. Selon lui, il était
               temps de tenir les nobles promesses qui avaient été faites et de s’occuper des
               enfants laissés pour compte, handicapés ou vivant dans des situations de conflit ou
               dans la pauvreté. L’UNICEF ne pourrait bâtir un monde meilleur pour les enfants
               que s’il parvenait à proposer un environnement de travail agréable à son personnel,
               ce qui nécessitait d’investir plus largement dans le capital humain et les
               partenariats.
               12. Le Directeur général a précisé qu’en ce qui concerne les ressources humaines,
               il s’agirait d’améliorer le recrutement, de mieux gérer les talents ainsi que d’évaluer
               et de suivre plus efficacement le comportement professionnel. Le personnel recruté
               sur le plan local travaillant dans un lieu d’affectation classé difficile tirerait parti du
               réaménagement des modalités de travail, tandis que la nouvelle politique de
               roulement et de mobilité permettrait de résoudre le problème du personnel recruté
               sur le plan international intervenant à maintes reprises dans des situations
               d’urgence. L’instauration d’une culture de dialogue ouvert resterait une priorité.
               13. Le Directeur général a remercié les États Membres, y compris les comités
               nationaux, pour leurs généreuses contributions, et a de nouveau appelé les
               partenaires gouvernementaux à fournir davantage de ressources ordinaires. Il a
               plaidé pour un financement prévisible et souple qui permettrait de faire face aux
               urgences d’ordre humanitaire tout en contribuant au développement à long terme, et
               d’appuyer les efforts de développement axés sur la résilience et la réduction des
               risques de catastrophe.

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                14. Le Directeur général a conclu en rappelant l’importance des partenariats entre
                organismes des Nations Unies et l’utilité de la coopération avec la société civile, le
                secteur privé et les particuliers, y compris les enfants. Il a précisé que l ’objectif
                principal de toutes les initiatives de l’UNICEF était de bâtir un monde meilleur pour
                les enfants et que le Fonds et ses partenaires devaient faire échec à tout sentiment
                général de désespoir en mettant en lumière les progrès tangibles réalisés en fa veur
                de ceux-ci.

           B.   Adoption de l’ordre du jour (point 2)

                15. Le Conseil d’administration a adopté l’ordre du jour provisoire annoté et le
                projet de calendrier et d’organisation des travaux de la session
                (E/ICEF/2016/5/Rev.1).
                16. Conformément à la règle 50.2 du Règlement intérieur, le Secrétaire du Conseil
                d’administration a annoncé que 27 délégations ayant le statut d’observateur avaient
                présenté des pouvoirs, dont une organisation intergouvernementale, deux
                organisations non gouvernementales, quatre comités nationaux pour l’UNICEF et
                une autre entité.

           II. Délibérations du Conseil d’administration
           A.   Rapport de l’examen à mi-parcours du Plan stratégique
                intégré pour 2014-2017 et rapport annuel du Directeur
                général pour 2015 : exécution et résultats obtenus,
                notamment rapport sur la mise en œuvre de l’examen
                quadriennal complet (point 3)

                Rapport de l’UNICEF sur les recommandations du Corps commun
                d’inspection (point 3)
                17. Le Président a présenté les documents suivants : l’examen à mi-parcours du
                Plan stratégique, comportant le rapport annuel du Directeur exécutif pour 2015,
                ainsi que le cadre de résultats révisé du Plan stratégique de l ’UNICEF
                (E/ICEF/2016/6/Add.2); le rapport sur la mise en œuvre de l’examen quadriennal
                complet des activités opérationnelles et sur le Cadre intégré de résultats et
                d’allocation des ressources du Plan stratégique de l’UNICEF pour 2014-2017
                (E/ICEF/2016/6/Add.1); un compendium de données et un tableau de bord; et un
                document intitulé « Lessons learned in the implementation of the UNICEF Strategic
                Plan » (enseignements tirés de la mise en œuvre du Plan stratégique de l’UNICEF) .
                Le rapport devait être examiné en même temps que le rapport sur l ’examen à mi-
                parcours      du    budget     intégré    de    l’UNICEF        pour     2014-2017
                (E/ICEF/2016/AB/L.2/Rev.1). Le Conseil d’administration était également saisi du
                rapport sur les recommandations du Corps commun d ’inspection, qui récapitulait les
                mesures prises par l’UNICEF pour donner suite aux recommandations intéressant le
                Fonds (E/ICEF/2016/8).
                18. Après les observations liminaires du Directeur général adjoint chargé des
                partenariats, le Directeur de la Division des données, de la recherche et des
                politiques a présenté les rapports.

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E/ICEF/2016/7 (Part II)

               19. Les délégations se sont félicitées des avancées de l’UNICEF dans plusieurs
               domaines de résultats, à savoir la mortalité de l’enfant, la transmission mère-enfant
               du VIH, l’accès à l’eau potable et à l’enseignement primaire, l’égalité des sexes et
               la santé maternelle et infantile. Plusieurs délégations se sont réjouies que ces
               résultats aient été obtenus de manière transversale, même en situation de conflit et
               d’après conflit. Une délégation a indiqué que le Programme 2030 proposait une
               approche plus transversale en ce qui concerne les questions touchant au
               développement, aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et à la sécurité.
               20. Les délégations ont demandé que davantage de progrès soient faits en matière
               de prévention du VIH, en particulier en ce qui concerne la sensibilisation des
               adolescents, et qu’une plus grande attention soit accordée aux mariages d ’enfants,
               ceux-ci étant un vecteur d’infection par le VIH et entraînaient des grossesses
               précoces, lesquelles entravaient également l’éducation des filles. Le Directeur
               général a précisé que l’UNICEF collaborait étroitement avec la communauté
               scientifique pour étudier le cerveau des adolescents, un autre projet source à la fois
               de défis et de possibilités.
               21. Une délégation s’est réjouie que l’UNICEF s’attache à renforcer le caractère
               central que le Programme 2030 confère à l’équité pour les enfants. Plusieurs
               délégations ont noté que les enfants handicapés étaient les plus défavorisés, en
               particulier dans les situations de crise humanitaire. Le Directeur général a précisé
               que l’UNICEF continuerait de se pencher sur la question, car ces enfants avaient
               beaucoup à apporter lorsqu’ils étaient pris en compte.
               22. Les délégations ont félicité l’UNICEF d’avoir mis l’accent sur l’équité du
               traitement des deux sexes et l’intégration des questions relatives aux femmes, et
               recommandé de poursuivre les initiatives visant à obtenir l ’équité pour les filles, en
               particulier dans l’enseignement secondaire, l’une d’elles faisant observer que
               l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’éducation était source de bienfaits pour
               l’ensemble de la communauté. Elles ont noté que l’accès à l’eau potable et à des
               services d’assainissement était une question importante pour les femmes. Elles ont
               demandé instamment qu’on s’attache à prévenir la violence à l’encontre des enfants,
               à l’école, au domicile et dans les situations de crise humanitaire.
               23. Les délégations ont appelé à un alignement du prochain plan stratégique sur
               les objectifs de développement durable. L’une d’entre elles a suggéré que l’UNICEF
               tienne compte, dans le cadre de l’élaboration du prochain plan stratégique, des
               guerres civiles prolongées, du nombre sans précédent de réfugiés, de la lenteur de la
               reprise économique dans les pays donateurs traditionnels, des difficultés budgétaires
               qui avaient entraîné une réduction des aides et du fait que les donateurs continuaient
               de délaisser les contributions aux ressources de base au profit des contributions aux
               autres ressources.
               24. Les délégations se sont déclarées préoccupées par les enfants réfugiés et ont
               préconisé un renforcement du lien entre aide humanitaire et aide au développement
               dans les situations de fragilité, afin que les enfants déplacés par les conflits ne
               soient pas davantage laissés pour compte. Elles ont remercié l’UNICEF d’avoir joué
               un rôle central dans la création du fonds « L’éducation ne peut pas attendre ».
               25. Plusieurs intervenants ont souligné que l’UNICEF était un protagoniste majeur
               tant en sa qualité de défenseur des droits de l’enfant que dans le cadre de l’action
               humanitaire. Une délégation a noté que le Fonds avait partiellement atteint ses

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           objectifs dans tous les domaines de résultats après avoir renforcé les capacités des
           pays et fourni des services en faveur des enfants dans des situations d ’urgence
           humanitaire, et demandé qu’il mette l’accent sur ce point et rende compte de ses
           progrès à la prochaine session annuelle.
           26. Le Directeur général a reconnu que la crise grave et généralisée des réfugiés et
           des migrants avait des répercussions sur les enfants, dont bon nombre se
           retrouvaient malheureusement non accompagnés et vulnérables à la traite et aux
           maltraitances.
           27. Les délégations se sont attardées sur la question de la fragilité en ce qui
           concerne les pays à revenu intermédiaire et élevé. Tous le s enfants devaient pouvoir
           s’épanouir dans tous les domaines et grandir dans la dignité, indépendamment de
           leur situation géographique et du niveau de revenu de leur pays. Une délégation a
           déclaré qu’il importait que l’UNICEF continue d’aider les pays à revenu
           intermédiaire, faisant observer que même les pays ayant un PIB élevé pouvaient
           afficher un taux élevé de pauvreté chez les enfants. Une autre a plaidé pour la prise
           en compte de la vulnérabilité des petits États insulaires, quel que soit leur niveau d e
           développement.
           28. Certaines délégations se sont inquiétées de la diminution des ressources de
           base, lesquelles procurent la souplesse requise pour faire face aux crises et assurer
           la planification et la mise en œuvre efficaces des programmes, en particulier au
           regard de la nécessité de financer les projets énoncés dans le Programme 2030.
           29. Une délégation a pris acte de la mise en œuvre de la méthode révisée de
           recouvrement des coûts. Le taux de recouvrement signalé étant inférieur aux
           prévisions, elle a suggéré d’inscrire ce point à l’ordre du jour de la deuxième
           session ordinaire, en septembre. La délégation a par ailleurs indiqué que le
           recouvrement complet des coûts pourrait favoriser le financement des activités de
           base.
           30. Une délégation s’est félicitée que l’UNICEF soit parvenu, fin 2015, à atteindre
           une conformité quasi totale aux dispositions de l’approche harmonisée des transferts
           en espèces.
           31. Plusieurs délégations ont demandé de renforcer la transparence de
           l’information financière, celle-ci étant primordiale, au même titre que la gestion des
           risques financiers, pour garantir que les investissements parviennent à leurs
           destinataires. Une délégation a félicité l’UNICEF pour son classement dans l’Indice
           de transparence de l’aide, et une autre a indiqué souhaiter que le Fonds améliore
           encore ce classement.
           32. Certaines délégations ont signalé que les changements climatiques risquaient
           de marginaliser davantage les personnes vulnérables et qu’il fallait les prendre en
           compte, de même que les risques d’épidémie, l’urbanisation et la transition
           démographique. Le Directeur général a reconnu que les changements climatiques
           étaient un problème concernant les enfants, étant donné que ceux-ci étaient les plus
           vulnérables.
           33. Si les délégations ont souligné l’importance de la coopération Sud-Sud, l’une
           d’entre elles a affirmé que cette dernière devait être considérée comme
           complémentaire à la coopération Nord-Sud, qui était en recul, et non comme un
           substitut à celle-ci.

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               34. Les délégations ont insisté sur l’importance d’être « unis dans l’action » pour
               concrétiser les objectifs de développement durable liés à l ’enfance. L’UNICEF
               devait collaborer avec les autres entités des Nations Unies et mettre en place
               davantage de partenariats avec la société civile et le secteur privé . Une délégation a
               recommandé que l’UNICEF opère au sein d’équipes conjointes chargées des
               politiques, en privilégiant une programmation et une mise en œuvre communes,
               recourant à des procédures opérationnelles permanentes et établissant des
               partenariats multipartites avec des acteurs non étatiques, de manière à tirer parti de
               l’expertise, des capacités, des technologies et des ressources de chacun dans un
               souci d’efficacité et d’efficience. Une autre délégation a indiqué que l’UNICEF
               multipliait et renforçait ses partenariats sur le terrain avec des acteurs clefs de l’aide
               humanitaire et du développement, y compris d’autres entités des Nations Unies.
               35. Le Directeur général a convenu que le système des Nations Unies devait
               améliorer les mécanismes de coordination, la planification commune et l’évaluation
               des besoins, tout en précisant qu’il faisait déjà fond sur le cadre défini par l’examen
               quadriennal complet des activités opérationnelles de développement en cours. Il a
               noté qu’en 2015, les bureaux de pays avaient participé à 750 groupes de résultats
               des équipes de pays des Nations Unies, l’UNICEF dirigeant pas moins d’un tiers de
               ces groupes.
               36. Les délégations ont encouragé l’UNICEF à se concentrer davantage sur
               l’évaluation et les données. L’une d’entre elles a précisé que l’évaluation
               enrichissait l’apprentissage et facilitait la responsabilité organisationnelle et la
               mesure des résultats. Un intervenant a recommandé d’exploiter les données et les
               analyses pour mettre au point de nouvelles stratégies destinées à venir en aide aux
               pays. Les délégations ont salué les efforts déployés par l ’UNICEF dans le domaine
               de l’innovation en matière de données, notamment en faveur de l’accessibilité des
               technologies numériques.
               37. Une délégation s’est inquiétée de la baisse du nombre d’évaluations ayant fait
               l’objet d’une réponse de l’Administration et a invité cette dernière à corriger le tir et
               à donner suite de manière plus systématique aux recommandations issues des
               évaluations. Une autre délégation a remercié l’UNICEF d’avoir joué un rôle de
               premier plan dans la réalisation de deux évaluations indépendantes à l’échelle du
               système et d’avoir apporté un soutien financier à cet effet. Elle a par ailleurs fait
               remarquer que de telles évaluations pourraient rendre certaines év aluations
               obligatoires obsolètes, ce qui dégagerait des ressources financières dont on avait
               grand besoin.
               38. Une délégation a déclaré que le rapport d’évaluation sur la protection des
               enfants contre la violence présentait essentiellement des produits et des résultats
               immédiats – concernant la formation pédagogique, par exemple – et non des
               réalisations – précisant si la formation avait permis aux enfants d ’en apprendre
               davantage, par exemple.
               39. Le Directeur général s’est félicité que les orateurs aient été si nombreux à
               évoquer l’importance des données, en particulier de données ventilées, sans
               lesquelles l’UNICEF ne pourrait exécuter son programme en faveur de l’équité. Il a
               suggéré que, compte tenu de la révolution numérique, le Fonds collabore avec les
               partenaires intéressés en vue d’adopter des techniques de collecte de données
               innovantes.

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                40. Le Directeur de la Division des données, de la recherche et des politiques a
                précisé que l’UNICEF veillait de plus en plus à s’assurer de l’utilité des données
                collectées. Il a ajouté que si l’UNICEF ventilait les données par sexe depuis
                longtemps, c’étaient les éléments mesurés – la contribution des femmes à la
                productivité et aux travaux ménagers, par exemple – qui l’intéressaient désormais. Il
                a en outre souligné les progrès réalisés dans l’évaluation des aptitudes et des
                handicaps, et insisté sur la contribution de l’UNICEF aux objectifs de
                développement durable à l’échelle mondiale, celui-ci ayant été désigné par les États
                Membres comme le seul responsable de trois indicateurs et le coresponsable de
                six autres, et apportant son concours pour cinq autres. La contribution du Fonds aux
                21 objectifs clefs concernant les enfants constituerait un apport majeur en termes de
                responsabilité et de plaidoyer.
                41. Une délégation s’est félicitée qu’un nombre croissant de bureaux de l’UNICEF
                mettent en œuvre des approches harmonisées en matière de passation des marchés,
                de gestion des ressources humaines, d’informatique et de services de gestion des
                ressources financières depuis 2013, ainsi que de l’amélioration des procédures de
                gestion des risques, notamment les transferts en espèces. Le Directeur général a pris
                note que le personnel de l’UNICEF souhaitait une plus grande diversité sexuelle et
                géographique et a invité les délégations à envoyer des candidats pour atteindre cet
                objectif.
                42. Le représentant du Groupe permanent des comités nationaux a signalé qu ’en
                2015, plus de 6,5 millions de personnes avaient versé un don à l’UNICEF, soit près
                de trois fois plus qu’en 2011. Il a précisé que 10 des 20 principaux donateurs de
                ressources de base de l’UNICEF en 2015 étaient des comités nationaux, lesquels
                étaient les mieux à même d’engager des activités de plaidoyer auprès des
                gouvernements et du secteur privé.
                43. Le représentant du Comité des organisations non gouvernementales auprès de
                l’UNICEF a noté l’importance accordée aux solutions à plus long terme et proposé
                que la protection de l’enfance soit considérée comme un système intégré. Les
                organisations non gouvernementales pourraient être d ’excellents partenaires pour
                faire part du point de vue des enfants compte tenu de leur forte implication au sein
                des communautés et de leurs moyens de communication.
                44.   Le Conseil d’administration a adopté la décision 2016/5 (voir annexe).

           B.   Rapport sur l’examen à mi-parcours du budget intégré
                de l’UNICEF pour 2014-2017 (point 10)

                Examen à mi-parcours du budget intégré de l’UNICEF : rapport
                du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires
                45. Le rapport sur l’examen à mi-parcours du budget intégré de l’UNICEF
                pour 2014-2017 (E/ICEF/2016/AB/L.2/Rev.1) a été présenté par le Contrôleur à la
                suite des observations liminaires du Directeur général adjoint chargé de la gestion.
                Ce rapport devait être examiné en même temps que l’examen à mi-parcours du Plan
                stratégique pour 2014-2017 et le rapport annuel du Directeur général pour 2015. Le
                rapport intitulé « Examen à mi-parcours du budget intégré de l’UNICEF pour 2014-
                2017 : rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et
                budgétaires » (E/ICEF/2016/AB/L.5) a également été examiné.

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               46. Une délégation a épinglé l’augmentation prévue de 15 % des recettes totales,
               un résultat impressionnant attestant de l’importance que les partenaires publics et
               privés accordaient aux travaux de l’UNICEF. Elle s’est félicitée que le
               recouvrement des coûts soit inscrit à l’ordre du jour de la deuxième session
               ordinaire de 2016. Des informations et données financières plus précises sur le
               calcul du taux de recouvrement et une évaluation externe indépendante détaillée ont
               été demandées.
               47. Un groupe de délégations a remercié l’UNICEF pour ses informations sur le
               recouvrement des coûts et lui a demandé de communiquer aux donateurs un
               complément d’information sur les éléments empêchant l’application du taux plein
               autorisé ainsi qu’une liste des dérogations applicables par rapport au taux officiel
               convenu. Il s’est réjoui des progrès réalisés par l’UNICEF dans la gestion axée sur
               les résultats et l’adéquation des ressources avec le Plan stratégique et a pris acte du
               recours à la budgétisation axée sur les résultats. Il aurait souhaité avoir plus de
               détails sur l’augmentation en pourcentage apparaissant dans le plan de ressources
               intégré révisé et sur les enseignements que l’UNICEF avait tirés de l’application de
               l’approche intégrée.
               48. Une délégation s’est félicitée de la volonté de renforcer la budgétisation axée
               sur les résultats, soulignant néanmoins que des améliorations étaient encore
               nécessaires, en particulier pour consolider le cadre de résultats et produire de
               meilleurs rapports, notamment afin d’expliquer les écarts entre les ressources
               demandées et les dépenses.
               49. Plusieurs délégations ont félicité l’UNICEF pour les efforts qu’il déployait
               pour optimiser l’exécution du budget et mobiliser davantage de ressources.
               50. Les délégations ont souligné que le financement des activités de base devait
               être suffisant pour faciliter la mise en œuvre du Programme 2030. Certaines se sont
               déclarées préoccupées par le déséquilibre entre les ressources de base et les autres
               ressources, ainsi que par la baisse continue des ressources de base, lesquelles étaient
               essentielles pour que l’UNICEF dispose d’un financement prévisible, souple et
               stratégique lui permettant de mettre en œuvre des mesures efficaces en faveur des
               enfants.
               51. Un groupe de délégations a exhorté les donateurs à privilégier les
               contributions au titre du financement thématique et au titre des res sources ordinaires
               afin de procurer à l’UNICEF la souplesse nécessaire.
               52. Une délégation a appelé les pays à revenu élevé à accroître les contributions
               aux ressources de base et à faire preuve d’une plus grande flexibilité en ce qui
               concerne l’utilisation des ressources autres que les ressources de base, à honorer
               leurs engagements en matière d’aide publique au développement, à fournir un appui
               financier et technique aux pays à revenu faible et intermédiaire, et à améliorer le
               sort des enfants à travers la mise en œuvre du Programme 2030. Elle a exhorté
               l’UNICEF à continuer d’améliorer sa gestion interne et son efficience, à réduire les
               dépenses opérationnelles et à renforcer l’application du principe de responsabilité.
               53. Une délégation a noté avec préoccupation la baisse persistante des montants
               versés au titre de l’aide publique au développement, notamment en faveur de la
               région de l’Amérique latine et des Caraïbes. Elle a exhorté les partenaires des pays à
               revenu élevé à s’engager de nouveau à convenir de montants d’aide publique au

10/31                                                                                                    16-12480
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                développement et à encourager l’allocation de ressources spécifiques à la région par
                les organismes des Nations Unies chargés du développement.
                54.   Le Conseil d’administration a adopté la décision 2016/9 (voir annexe).

           C.   Rapports d’évaluation, vues et réponse de la direction
                (point 7)

                Rapport annuel de 2015 sur la fonction d’évaluation
                à l’UNICEF et vues de la direction

                Protection des enfants contre la violence : évaluation détaillée
                des stratégies et des résultats des programmes de l’UNICEF,
                et réponse de la direction
                55. À l’issue des déclarations liminaires du Président, le Directeur du Bureau de
                l’évaluation a présenté le rapport annuel pour 2015 sur la fonction d ’évaluation à
                l’UNICEF (E/ICEF/2016/11), après quoi le Directeur général adjoint chargé de la
                gestion a fait part des vues de la direction sur le rapport annuel
                (UNICEF/2016/EB/5). Le Directeur du Bureau de l’évaluation a ensuite présenté le
                rapport d’évaluation intitulé « Protection des enfants contre la violence : évaluation
                détaillée des stratégies et des résultats des programmes de l ’UNICEF », disponible
                sur le site Web du Bureau de l’évaluation, et précisé la suite donnée à celui-ci par la
                direction.
                56. Un groupe de délégations a déclaré qu’il convenait d’accorder une plus grande
                priorité à l’amélioration de la capacité d’évaluation des gouvernements et invité
                l’UNICEF à préciser quel atout particulier elle pensait avoir dans ce domaine. Le
                Directeur a évoqué la collaboration de l’UNICEF avec le Groupe des Nations Unies
                pour l’évaluation et les bureaux de pays, qui offraient depuis longtemps un appui en
                matière d’évaluation aux partenaires nationaux, de même qu’avec les groupes qui
                avaient travaillé à l’élaboration du plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au
                développement (PNUAD), l’UNICEF ayant souvent pris la direction des activités de
                suivi et d’évaluation.
                57. Un groupe de délégations a demandé si les activités que menait l ’UNICEF au
                sein des réseaux et domaines thématiques en rapport avec l’évaluation n’entravaient
                pas sa capacité d’assurer sa mission de base, à savoir l’appui et la mise en œuvre de
                ses propres évaluations. Le Directeur a répondu qu’il était primordial que l’UNICEF
                dispose d’une solide fonction d’évaluation et d’un bureau d’évaluation indépendant
                à son siège, mais que son personnel sur le terrain devait également être soutenu au
                niveau national et par les bureaux régionaux.
                58. Deux groupes de délégations ont fait observer que le nombre d ’évaluations
                réalisées en 2015 était inférieur aux prévisions malgré l ’augmentation du budget
                alloué aux évaluations (de 0,5 à 0,65 % du budget global), ce qui soulevait des
                interrogations.
                59. Deux groupes de délégations ont indiqué que la mise en œuvre des répo nses de
                la direction devait être améliorée.
                60. Un groupe de délégations a encouragé l’UNICEF à procéder à un examen par
                les pairs de la fonction d’évaluation afin de ne pas transiger sur les normes

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E/ICEF/2016/7 (Part II)

               rigoureuses qu’elle s’était fixées et ajouté qu’il attendait avec intérêt de nouvelles
               améliorations.
               61. Un autre groupe de délégations a félicité le Bureau de l ’évaluation pour
               l’amélioration constante de la qualité des évaluations, mais a constaté que l ’action
               humanitaire était évaluée moins fréquemment que d ’autres domaines et proposé
               l’élaboration d’un aperçu thématique et géographique de la portée des évaluations
               en fonction des dépenses globales, par région et par programme. Il s ’est réjoui de la
               prise en compte des préoccupations en matière de droits de l ’homme, d’égalité des
               sexes et d’équité dans les évaluations et a encouragé l’UNICEF à continuer d’agir
               systématiquement dans ce sens.
               62. Une délégation a jugé certaines conclusions du rapport d ’évaluation
               préoccupantes, à savoir qu’aucun pays n’avait modifié en profondeur certaines
               normes et pratiques traditionnelles néfastes, notamment les mutilations et ablations
               génitales féminines.
               63. Cette délégation a par ailleurs déclaré que malgré une prise de conscience
               accrue de la violence à l’encontre des enfants dans les pays évalués, trop peu
               d’attention était accordée à l’évaluation de l’efficacité et de l’impact des initiatives
               visant à modifier les comportements. Les délégations ont dit appuyer les principales
               recommandations, en particulier celles tendant à élaborer une théorie fondamentale
               du changement afin de lutter contre la violence faite aux enfants et à redoubler
               d’efforts pour dénoncer les normes sociales néfastes, mesures indispensables à la
               prévention.
               64. Une délégation a précisé que pour garantir l’efficacité des programmes,
               l’UNICEF devait fonder ses politiques et programmes sur des données, des
               évaluations et des études factuelles qui permettraient de traiter de questions
               transversales et intersectorielles. Un groupe de délégations a constaté le manque de
               coordination et de cohérence dans la planification des programmes entre différents
               niveaux et secteurs et approuvé la recommandation tendant à faire de la violence à
               l’encontre des enfants une priorité multisectorielle à l’échelle de l’organisation.
               65. La délégation a par ailleurs affirmé qu’il convenait de définir clairement les
               concepts d’équité, de droits de l’homme et d’égalité des sexes dans les évaluations
               futures et demandé pourquoi l’évaluation invitait spécialement à mettre davantage
               l’accent sur la lutte contre la violence chez les garçons et les enfants handicapés,
               alors que d’autres groupes vulnérables étaient également recensés. Le Directeur
               adjoint de la Division des programmes a répondu que la formulation de la
               recommandation devrait être corrigée, l’évaluation n’étant pas censée porter
               exclusivement sur ces deux groupes vulnérables.
               66. Une délégation a recommandé à l’UNICEF de faire figurer dans ses futures
               évaluations de l’action humanitaire des informations sur les programmes axés sur la
               violence à l’encontre des enfants dans les situations de crise humanitaire.
               67. Le Directeur général a noté que la lutte contre violence à l ’encontre des
               enfants comptait parmi les priorités de l’UNICEF et convenu que le Fonds devait
               renforcer ses capacités, en particulier aux niveaux régional et national. Cela
               nécessiterait des ressources supplémentaires, compte tenu de l ’aggravation du
               problème causée par la crise des migrants et des réfugiés et d ’autres situations
               d’urgence.

12/31                                                                                                     16-12480
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                68. Le Directeur a précisé que cette évaluation, la première réalisée par l’UNICEF
                sur la violence à l’encontre des enfants, permettait de disposer de données de
                référence pour suivre les progrès du Fonds et de ses partenaires face à ce problème.
                Il a convenu qu’une plus grande attention devait être accordée aux questions
                relatives aux droits de l’homme et à l’équité, tant dans ce domaine que dans la
                plupart des domaines couverts par le travail d’évaluation.
                69.   Le Conseil d’administration a adopté la décision 2016/7 (voir annexe).

           D.   Rapport annuel de 2015 du Bureau de l’audit interne
                et des investigations de l’UNICEF au Conseil
                d’administration et suite donnée par l’administration
                (point 8)

                Rapport annuel de 2015 du Comité consultatif pour les questions
                d’audit de l’UNICEF
                70. Le rapport annuel de 2015 du Bureau de l’audit interne et des investigations au
                Conseil d’administration publié sous la cote (E/ICEF/2016/AB/L.3) a été présentée
                par la Directrice du Bureau. La réponse de l’administration (publiée sous la cote
                E/ICEF/2016/AB/L.4) a été présentée par le Directeur général adjoint chargé de la
                gestion. Le rapport annuel de 2015 du Comité consultatif pour les questions d ’audit
                était disponible sur le site Web du Conseil d’administration.
                71. Un groupe de délégations s’est félicité des rapports annuels et de la réponse de
                la direction de l’UNICEF, ainsi que de l’émission d’un avis général sur l’efficacité
                de la structure de gouvernance, de gestion des risques et de contrôle. L’approche
                stratégique de la planification axée sur les risques qu’avait adoptée le Bureau a été
                accueillie avec satisfaction, de même que l’inclusion dans le rapport annuel d’un
                état faisant le point de l’adéquation des ressources.
                72. Le groupe de délégations s’est félicité de ce que, pour la troisième année
                consécutive, le pourcentage de rapports d’audit assortis d’une note satisfaisante ait
                augmenté tandis que celui des mesures ayant un rang de priorité élevé diminuait.
                Toutefois, 11 des 38 rapports d’audit avaient reçu une opinion assortie de fortes
                réserves, ce qui montrait que les audits avaient décelé d’importantes lacunes.
                L’UNICEF a été prié instamment de donner la priorité et d’apporter des
                améliorations aux domaines ci-après considérés comme posant de gros risques :
                gestion axée sur les résultats; établissement de rapports; gouvernance et
                responsabilité; approvisionnement et logistique.
                73. Bien que des progrès aient été accomplis en ce qui concerne la réduction du
                nombre de mesures d’audit laissées en suspens depuis 18 mois ou plus, la question
                méritait encore d’être suivie de près, compte tenu du nombre de recommandations
                auxquelles il n’avait toujours pas été donné suite à la fin de 2015.
                74. Le groupe de délégations a exprimé des préoccupations quant à la manière
                dont l’UNICEF entendait s’assurer les compétences nécessaires à la gestion
                financière, à l’administration et aux achats de ses bureaux de pays, notamment dans
                des circonstances difficiles. Le Fonds a été félicité pour les efforts de sensibilisation
                qu’il avait menés à l’échelle de l’organisation, mais a été exhorté à poursuivre ses
                activités de formation et de renforcement des capacités. Il a aussi été invité à

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               étudier, outre la formation, des moyens de promouvoir le respect des règles et
               principes en vigueur par la voie notamment d’une collaboration et d’échanges
               accrus avec d’autres entités des Nations Unies aux niveaux national et régional, et
               d’un renforcement des mesures de contrôle interne. Le group e de délégations s’est
               félicité de la révision de la politique financière et administrative sur les contrôles
               internes.
               75. Le groupe a rappelé qu’en 2013, le Comité consultatif pour les questions
               d’audit avait trouvé que la gestion des remises d’espèces aux partenaires
               d’exécution constituait le principal facteur de risque financier. Constatant les
               progrès accomplis dans la mise en œuvre de la politique harmonisée concernant les
               transferts monétaires, le groupe a engagé l’UNICEF à continuer de faire le
               nécessaire pour que cette politique soit mieux appliquée.
               76. Le groupe a salué les réformes qu’avait entreprises l’UNICEF en réponse aux
               allégations de violences et d’exploitation sexuelle commises en République
               centrafricaine, et il a annoncé qu’il continuerait de suivre la question, en espérant
               que le Fonds donnerait la priorité à la mise en œuvre de ces réformes.
               77. Le groupe a félicité le Bureau d’avoir enquêté à un rythme plus soutenu sur les
               infractions qui lui avaient été signalées, réglé davantage d’affaires de cette nature et
               affecté, là où il le fallait, du personnel compétent à l’exécution des tâches qui lui
               avaient été confiées.
               78. À l’image de ce qui s’était passé en 2013 et 2014, la majorité des enquêtes ont
               porté sur des fraudes et l’utilisation abusive des fonds des programmes par des tiers.
               Vu la persistance et l’augmentation des cas de fraudes liées à l’utilisation abusive
               des fonds du programme par des tiers, il était important que l’UNICEF renforce les
               moyens dont il disposait pour encadrer ses partenaires d’exécution et se conformer
               aux normes et procédures de l’Organisation.
               79. Le Bureau a été prié instamment de dispenser une formation spécialisée et
               ciblée dans les régions ou le nombre d’infractions était élevé. Lorsque des
               infractions étaient commises, il était souhaitable que les rapports et informations
               relatifs aux mesures disciplinaires qui avaient été prises soient rendus publics.
               80. Dans un récent rapport, le Corps commun d’inspection a conclu qu’il fallait
               consacrer davantage d’efforts à la lutte contre la fraude au sein du système des
               Nations Unies, et a invité l’UNICEF à poursuivre et à intensifier en priorité les
               activités menées à cette fin.
               81. Notant que l’UNICEF avait récupéré 23 900 des 790 000 dollars qu’il aurait
               perdus, les membres du groupe ont déclaré qu’ils accueilleraient avec satisfaction
               tout complément d’information relatif aux efforts entrepris pour recouvrir ces
               pertes, et ont invité le Fonds à prendre de nouvelles mesures à cette fin. L’UNICEF
               a aussi été invité à entreprendre davantage d’audits interinstitutions afin de resserrer
               les liens de coopération entre les organismes des Nations Unies, conformément à la
               décision 2013/14.
               82.   Le Conseil d’administration a adopté la décision 2016/8 (voir annexe).

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