Gestion des Risques en établissement de santé - Alexandra GENESTIER-Février 2021. D'après le diaporama élaboré par N.HERMAN IFSI - semestre 2 ...

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Gestion des Risques
                             en établissement de santé
    Alexandra GENESTIER– Février 2021. D’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
                                                  IFSI – semestre 2 (Première Partie)

1                       A. GENESTIER, d’après le diaporama       02/2021
                                   élaboré par N.HERMAN
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OBJECTIFS DE LA FORMATION

Comprendre les enjeux et concepts
de la gestion des risques

Appréhender les différents types de
dangers, survenant en
établissements de santé

2         A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
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Définition et réglementation
Gestion des risques dans les établissements de santé

   Définition:
       Effort organisé pour identifier, évaluer et réduire , chaque
        fois que possible, les risques encourus par les patients,
        les visiteurs et le personnel.

   Réglementation:
       Chaque établissement de santé développe un
        programme de gestion globale et coordonnée des
        risques.
       Certification V2020 des établissements de santé (PEP:
        pratiques exigibles prioritaires)
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La certification des établissements de santé au cœur de l’amélioration de la
qualité et de la sécurité des soins

   L’ordonnance n°96-346 du 24 avril 1996 portant réforme hospitalière
    introduit la certification au sein du système de santé français.
   La certification est une procédure d’évaluation externe d’un
    établissement de santé indépendante de l’établissement et de ses
    organismes de tutelle. Des professionnels de santé mandatés par la
    HAS réalisent les visites de certification sur la base d’un manuel. Ce
    référentiel permet d’évaluer le fonctionnement global de
    l’établissement de santé.
   Mise en œuvre par la HAS, la procédure de certification s’effectue
    tous les 4 ans. Son objectif est de porter une appréciation
    indépendante sur la qualité des prestations d’un établissement de
    santé.
   Elle concerne :
       les établissements de santé publics et privés,
       les installations autonomes de chirurgie esthétique,
       les Groupements de Coopération Sanitaire.

Manuel de certification disponible sur : http://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2014-03/manuel_v2010_janvier2014.pdf
30944_rac1_chu_de_dijon_bourgogne_vd.pdf (page 14)
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   5 critères principaux soutiennent la démarche de gestion des
    risques dans le manuel de certification V2010 (idem V2014):
   Le critère 1.e définit une politique globale d’amélioration de
    la qualité et de la sécurité des soins.
   Le critère 8.b soutient la désignation d’un coordonnateur de
    la gestion des risques.
   Le critère 8.a renforce la mise en place et le suivi d’un
    programme unique d’amélioration de la qualité et de la
    sécurité des soins prenant en compte les orientations
    stratégiques, les évènements indésirables, les résultats de la
    certification…
   Le critère 8.f sur la gestion des événements indésirables
    s’intègre dans la politique d’amélioration de la qualité et
    sécurité des soins de l’établissement et constitue une
    approche rétrospective de la gestion des risques.
   Le critère 8.d sur l’évaluation des risques a priori, priorise la
    démarche d’amélioration de la qualité et sécurité des soins et
    constitue une approche prospective de la gestion des risques.
    Cette analyse des risques conduit à une hiérarchisation au
    niveau institutionnel ou au niveau des secteurs d’activité afin
    de prioriser les plans d’actions à mettre en place
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De quoi parle-t-on?

Le RISQUE correspond à la probabilité
 de survenue d’un incident ou accident
 ou, dans les soins, d’un événement
 indésirable.
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SOMMAIRE
    D’où vient la        •
                         •
                             Un peu d’histoire
                             Les grandes catastrophes sanitaires et sociétales
                         •
    gestion des          •
                         •
                             La médiatisation
                             Le contexte assurantiel et les pouvoirs publics
                             Les données chiffrées en établissement de santé
      risques

       Quels             • Quelques notions
                         • Un scénario d’accident
     risques ?           • La typologie des dangers

Comment les              • Les objectifs de la gestion des risques
                         • Le recensement et l’analyse
  gérer ?                • La hiérarchisation et le traitement

7                A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
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8   A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN

                                             L’ILLUSTRATION, 6 octobre 1935
9   A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Un peu d’histoire
 •Le mouvement pour la
  sécurité du patient

10        A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
UN PEU D’HISTOIRE
Les 4 âges du risque

    L’âge du sang
        L’âge des Augures ou des croyances
        Sacrifices humains et d'animaux pour conjurer les grandes catastrophes
    L'âge des larmes ou des prières et des processions
            Subir et Prier
    L’âge de la raison
        Raison philosophique puis raison scientifique
            Prévoir et contraindre
        Passage progressif de l'éthique de la fatalité à celle de la responsabilité
    L’âge du risque zéro
        Depuis les années 70, le risque insupportable

    11                         A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
UN PEU D’HISTOIRE
De la volonté divine à la responsabilité pour faute (1)

    Toussaint 1755 : tremblement de terre de Lisbonne :
        50-100 000 morts
        Volonté divine ou ignorance humaine

     Du fatalisme face aux catastrophes naturelles …au rôle de la
      responsabilité humaine dans la survenue du malheur.

    Années 1840 et suivantes :
        1ers procès pour faute médicale ;
        Ruines de médecins : création des sociétés d’assurance en
         responsabilité civile professionnelle USA
        Primes d’assurance croissantes.

    12                 A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
UN PEU D’HISTOIRE
De la volonté divine à la responsabilité pour faute (2) :
    Années 1960 USA :
        La Médecine est plus efficace, donc plus risquée (Réanimation,
         chimiothérapie, greffes d’organes, nouveaux antibiotiques, etc.) ;
        Les référentiels de bonne pratique sont mieux connus ;
        Les plaintes sont facilitées par les évolutions législatives.

    Développement de situation de crise :
        Avalanche de condamnations ;
        Montants inflationnistes des réparations ;
        Primes d’assurance exorbitantes.

    Apparition des « risks managers » : missions = gestion des risques
     juridiques et financiers des établissements.

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UN PEU D’HISTOIRE
De la responsabilité pour faute à l’aléa thérapeutique : la prise de
  conscience épidémiologique.

    Années 1980 USA :
      Réflexion fédérale sur le besoin de faire évoluer la législation pour
       reconnaître l’aléa thérapeutique (accident médical n’impliquant
       pas la responsabilité d’un professionnel ou de l’établissement) ;

      Besoin de données épidémiologiques sur ces accidents.

        3 grandes études : Californie 1977 ; Etat de NY 1991 (++) ; Utah &
         Colorado 2000 ;

        Résultats similaires :
          4% des séjours : accident(s) iatrogène(s) ;
          1% des séjours : négligence(s) caractérisée(s) justifiant des
           réparations.

    14                    A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
UN PEU D’HISTOIRE
De la connaissance épidémiologique au concept de sécurité du patient

    Avant 2000 :
        Sécurité du patient = principalement du domaine de l’anesthésie :
            USA 1984 : Anesthesia Patient Safety Foundation ;
            Australie 1989 : Australian Patient Safety Foundation ;
            Australie 1995 : Australian Incident Monitoring System.

    Institute of Medicine, 1999, USA :
      Rapport « To err is human : building a safer health system » :

        Estimation : 44 à 98 000 décès/an dans les hôpitaux américains
           « Epidémie silencieuse de décès annuels évitables » .
           (Message : « Un crash d’avion /jour, tous les jours »)
        Naissance du mouvement pour la sécurité du patient.

    15                         A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Conclusion de l’histoire

    Le premier degré d’exigence de la qualité à
     l’hôpital est celui de la sécurité :

          Hippocrate: « Primum non nocere »
          (« D’abord, ne pas nuire »)

    Et pourtant

          30 à 50 % des événements graves sont
          potentiellement évitables.
                         DHOS, circulaire du 29 mars 2004
    16                   A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les grandes catastrophes
 sociétales et sanitaires

17     A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les coups de gongs
    Avertissements à frais limités dans les années 70
        Flixborough (1974), Seveso (1976), Amoco Cadiz (1978), Three mile
         Island (1979)

    Désastres à plus grande échelle dans les années 80
        Mexico (1984), Bhopal (1984), Challenger (1986), Tchernobyl (1986),
         Bâle (1986)

    Dans les années 90 et depuis le passage au 3e millénaire
        Furiani (1992), Total La Mède (1992), Metal Europ (1993), Tunnel sous la
         Manche (1996), Ariane 5 (1996), Tunnel du Mont Blanc (1999), Erika
         (2000), Accident du Concorde (2000), AZF Toulouse (2001), Le Prestige
         (2002), Lac de Constance (2002), Columbia (2003) • Crises sanitaires
         (Sang contaminé, Prion, Légionellose)
        Catastrophes « naturelles » (Tempête 1999; Inondations 2002 et
         2003;Canicule 2003; Tsunami Asie sud-est 2004, Chine Pollution des
         eaux souterraines, Katrina 2005, Fukushima 2011 )
        Attentats ( RER 1995, WTC 1993-2001, Madrid 2004, Londres 2005,
         Charlie Hebdo en janvier 2015, Le Bataclan en novembre 2015, Nice le
         14 juillet 2016,…)
    18                     A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
TCHERNOBYL
    Un accident inimaginable
     le 26 avril 1986 le réacteur nucléaire n° 4 explose
        Les causes
         La violation des consignes de sûreté et des procédures au cours d’un
          essai déjà en soi inadmissible
         Accumulation impensable d’erreurs humaines
         La filière RBMK (réacteur de grande puissance à eau bouillante)

    Le retour d’expérience
         Absence de culture de sûreté
             Violation des consignes permanentes
             Inhibition des protections
             =>Une course vers le désastre
         Information du public et communication
             Cafouillage médiatique : "le nuage s'arrête à la frontière"
             Création d'une échelle de gravité des accidents INES (International Nuclear
              Event Scales)

    19                         A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Echelle de gravité des accidents nucléaires
    INES (International Nuclear Event Scales)

                                                                                Catastrophe

                                                                                 Accident

                                                                              Presqu’accident

                                                                                  Incident

                                                                             Dysfonctionnement
                                                                             Échelle des termes
                                                                                 en santé
    20             A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
BHOPAL
    Union Carbide en Inde : fabrication d'isocyanate de méthyle (MIC)
          2 décembre 1984 : fuite dans un réservoir de MIC - 2300 morts ; 170 000 blessés
        Les causes de l'accident
          Installation très dégradée
          Erreur de procédure au cours d'une opération de nettoyage
          Equipements hors service, ou arrêtés pour entretien
          Procédures inadaptées au personnel ; peu de formation
          Incidents précurseurs non analysés
    Les défaillances de la gestion de l'accident
          site à proximité de bidonvilles
          pas de planification de crise
    Le retour d’expérience
          Ne pas tolérer une installation dégradée
          Subordination des fonctions de sécurité aux fonctions de production
          Pas d'analyse des incidents précurseurs
          Défaillance d'organisation, de formation adapté
          Défaillance de communication interne
          Absence de plan de crise

    21                              A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
ACCIDENT DU CONCORDE
    Lors du décollage, en Juillet 2000, le pneu avant
     droit du train gauche roule sur une lamelle
     métallique tombée d'un autre avion et se détériore.
         Des débris de pneumatiques provoquent une rupture d'un réservoir.
         Feu important sous la voilure gauche. Problèmes moteurs et train
         L'avion vole pendant une minute et s'écrase sur un hôtel (113 morts)
        Non prise en compte du retour d'expérience
         Depuis la mise en service, six cas d'endommagement de réservoirs
          avaient été recensés suite à des éclatements de pneus sans que ceux-ci
          ne conduisent à des feux de carburants.
         L’agression des réservoirs par les trains roulants a été sous-estimée alors
          que ces incidents constituaient des précurseurs manifestes.
         Difficulté d'extrapoler les six cas recensés à des scénarios plus graves.
        Mesures prises
         pneumatiques increvables, renforcement des réservoirs
         protection de l'alimentation électrique du train d'atterrissage
    22                       A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les crises sanitaires
    Le sang contaminé (années 80)

    L’ESB 1996 (« L’affaire de la vache folle »):maladie de Creutzfeldt-Jakob
    Clinique du sport
        Rappel de 7169 personnes opérées du genou de janvier 1988 à juin 1993, suite à la
         découverte d’un cas de contamination par Mycobacterium Xenopi.
    La canicule de 2003
        20 000 de nos aînés ont disparu.(70 000 morts en Europe)
        Vacances : vulnérabilités majeures.
        Pas de « force de réflexion rapide » : le communiqué urgent commandé le 6 août dans
         l’après-midi est parvenu dans les préfectures le vendredi 8 août, à 16h39.
        Des leçons opérationnelles ont été tirées (plan blanc):
            Le plan canicule comporte quatre niveaux :
                niveau 1 (vigilance verte) - « veille saisonnière » activée du 1er juin au 31 août
                niveau 2 (vigilance jaune) - « avertissement chaleur », en cas de probabilité importante de
                 passage en vigilance orange dans les jours qui suivent,
                niveau 3 (vigilance orange) - « alerte canicule », déclenché par les préfets de département, en
                 lien avec les Agences régionales de santé (ARS),
                niveau 4 (vigilance rouge) - « mobilisation maximale »

    L’affaire médiator 2011: 500 à 2000 morts de 1976 à 2009 (antidiabétique utilisé comme coupe-
     faim). Jusqu'à son retrait en 2009, 145 millions de boîtes ont été vendues et plus de 5 millions de personnes en ont
     consommé en France.

     Les prothèses PIP 2011

    24                               A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
« l’affaire de la vache folle »

25             A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
« l’affaire de la vache folle »
    1980 date charnière : la modification du
     processus de fabrication des farines ne permet
     plus d’éliminer les prions, mais on le sait pas.
        Incubation bovins > 5 ans

    Le lien farine et ESB est établie en décembre
     1987 mais passe inaperçu. Le lien vache – Chat
     est établi en 1990. Le modèle barrière espèces
     tombe

    Loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de
     la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité
     sanitaire des produits destinés à l'homme

    26                A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
« l’affaire du sang contaminé »
    1981-1992
    Injections de produits sanguins humains contaminés
        De 1981 à 1985, 3 millions de personnes transfusées ont
         été potentiellement exposées.
        Absence de sélection des donneurs, dépistage tardif.
        plus de 50% des hémophiles français contaminés par VIH

    Loi du 4 janvier 1993 « de l’Hémovigilance » relative
     à la sécurité en matière de transfusion sanguine et
     de médicament

    27                A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
« l’affaire PIP »
        PIP = PolyImplant Prothèse
            Société fondée en1991 par Jean-Claude Mas
            Localisée en France à La Seyne-sur-mer dans le Var
            Activité principale = Fabrication et vente de prothèses
             mammaires

        Au milieu des années 2000, 3ème rang mondial du
         secteur, 84% d’exportation
            A l’ heure actuelle, on estime avoir:
                400 000 à 500 000 femmes porteuses de prothèses PIP dans le
                 monde
                Environ 30 000 en France

    28                      A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
« l’affaire PIP »
    Inspection de la société par la FDA (Food and Drug
     Administration) , 22 juin 2000
        Non-conformité avec la réglementation concernant les dispositifs
         médicaux aux USA
        Suspension de la mise sur le marché aux USA
        «Warning letter» adressée à la société PIP

    Inspection de la société par l’AFSSAPS
        Suite à des signalements dans le cadre du dispositif de
         matériovigilance (rupture d’enveloppe)
        Constat du 29 Mars 2010 :
            Aucune évaluation concernant le «gel PIP» utilisé
            risque de rupture qui pourrait être accru
            Décembre 2013: Le fondateur de la société varoise PIP, Jean-Claude Mas,
             a été condamné à Marseille à quatre ans de prison ferme pour avoir vendu
             durant des années des implants mammaires frauduleux

    29                       A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
La médiatisation

30      A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
La médiatisation et le contexte assurantiel

    Crises sanitaires des années 90 et suivantes

    Demande sociale

    Judiciarisation croissante de la vie sociale

    Assurabilité plus difficile

    31               A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Contexte assurantiel
    Une aversion aux risques de la société
    Une jurisprudence compassionnelle
    Une médiatisation des erreurs médicales
    Une prise en considération légitime de la victime

D’où dérive de la sinistralité et une inflation de
l’indemnisation du préjudice corporel.
    32            A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Le contexte assurantiel : quelques chiffres
(données AXA)

33              A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Le contexte assurantiel : quelques chiffres
(données AXA)

34              A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
L’action des pouvoirs
             publics

35        A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les acteurs de la santé en France

36           A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Repères sur la montée en puissance de la
gestion des risques médicaux en France
    1989: création de l’ANDEM : Agence Nationale pour le Développement
     de l’Evaluation Médicale, la conduite de toute action dans le domaine
     de l’évaluation médicale, des soins et des technologies médicales
     ayant un impact en terme de santé publique.

    Avril 1991, affaire du sang contaminé
        L'Évènement du Jeudi publie un article prouvant que le Centre National de Transfusion
         Sanguine (C.N.T.S.) a sciemment distribué à des hémophiles, de 1984 à la fin de l'année 1985,
         des produits sanguins dont certains étaient contaminés par le virus du SIDA

    Mai 1993 : Affaire de la clinique du sport : De janvier 1988 et mai 1993
        contamination de 58 patients par la mycobactérie Xenopie, qui se trouvait dans le circuit d'eau
         de la clinique

    1997: création de l’ANAES=Agence Nationale d’Accréditation et
     d’Evaluation en Santé (en place ANDEM);mise en place de
     l’Accréditation des hôpitaux

    37                           A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Repères sur la montée en puissance de la
gestion des risques médicaux en France
    1998 : Loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille
     sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à
     l'homme
        Institution des vigilances, L'AFSSAPS ( Agence Française de Sécurité Sanitaire
         des Produits de Santé) est chargée de coordonner les vigilances sanitaires:
            la pharmacovigilance (médicaments), l'hémovigilance (produits sanguins labiles), la
             matériovigilance (dispositifs médicaux), la réactovigilance (dispositifs médicaux de
             diagnostic in vitro), la pharmacodépendance (stupéfiants et psychotropes), la biovigilance
             (organes, tissus, cellules et produits thérapeutiques annexes), la cosmétovigilance (produits
             à finalité cosmétique ou d'hygiène corporelle), l'infectiovigilance (risque infectieux).

        La surveillance du risque infectieux est attribuée aux CCLIN (Centres de
         Coordination de la Lutte contre Les Infections Nosocomiales). Le décret n° 2017-
         129 du 3 février 2017 relatif à la prévention des infections associées aux soins a
         défini l'organisation et les missions des CPIAS (Centre d'appui pour la Prévention
         des Infections Associées aux Soins)
                               A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
    38
        Création de l’InVS (Institut  national de Veille Sanitaire)
Repères sur la montée en puissance de la
gestion des risques médicaux en France
   2002: Loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et
    à la qualité du système de santé :
       droit général du patient à être informé sur son état de santé ;
       conditions d’accès à l’information médicale, notamment par le biais du
        dossier médical.
       La loi proclame le "droit fondamental à la protection de la santé", qui doit
        être mis en œuvre par tous les moyens disponibles. Les établissements
        de santé doivent ainsi "garantir l'égal accès de chaque personne aux
        soins nécessités par son état et assurer la continuité des soins et la
        meilleure sécurité sanitaire possible".
Repères sur la montée en puissance de la
gestion des risques médicaux en France

    2004 loi 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie,
      2004: Création de la HAS (remplace l’ANAES) par la Loi du 13 août 2004
       relative à l’assurance maladie afin de contribuer au maintien d’un système
       de santé solidaire et au renforcement de la qualité des soins, au bénéfice
       des patients.
      Création de l’agence de Bio médecine

    2006 Décret N° 2006-909 du 21 juillet 2006 relatif à l’accréditation de la
     qualité de la pratique professionnelle des médecins et des équipes
     médicales exerçant en établissement de santé,
      modifié par le Décret 2008-92 du 30 janvier 2008 modifiant les dispositions
       relatives à l’accréditation de la qualité des pratiques professionnelles des
       médecins et équipes médicales exerçant en établissement de santé

    40                    A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Repères sur la montée en puissance de la
gestion des risques médicaux en France

   2007 Création de l’ANESM : Agence nationale de la qualité et de
    l'évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux

   2007: Affaire des irradiés d’Epinal, affaire des irradiés de Toulouse

   2009 : loi Hôpital Patients Santé Territoire du 21 juillet 2009 n°2009-879,
    dite loi HPST
     promulguée au Journal Officiel le 22 juillet 2009,
     La politique d'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des
       soins est décidée par le directeur, conjointement avec le Président de la
       CME.
   2011: CIRCULAIRE N°DGOS/PF2/2011/416 du 18 novembre 2011 en vue
    de l'application du décret 2010-1408 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte
    contre les évènements indésirables associés aux soins dans les
    établissements de santé
Les politiques incitatifs ou coercitifs ?
    Les arguments en faveur d’une gestion des risques
     en milieu de soins
        Fréquence élevée (mais estimations variées)
        Conséquences épidémio-cliniques fortes
        Conséquences socio-économiques fortes
        Attentes de sécurité : usagers et personnels
        Inscription dans les politiques Qualité : certification HAS
         V2, V3, V2010, V2014, V2020…
        Inscription dans les politiques de gestion, de financement

    42                  A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les politiques incitatifs ou coercitifs ?
    Réglementation renforcée concernant la sécurité sanitaire
        Ordonnances de 1996 et Certification
        Vigilances sanitaires et obligation de signalements des
         Evènements iatrogènes
        Loi du 4 mars 2002 : Droit des malades
        Loi HPST
        …
    Volonté d’une plus grande transparence de la part des
     pouvoirs publics et des usagers
        Diffusion des indicateurs de la qualité et de la sécurité des soins
         (IPAQSS= Indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la
         sécurité des soins; ICALIN=Indicateur composite des activités de
         lutte contre les infections nosocomiales; ICSHA=Indicateur de
         Consommation des Solutions Hydro-Alcooliques )
        Mise en ligne des rapports de certification HAS

    43                    A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les données chiffrées
      en établissement de
             santé

44        A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Définitions
    Evénement Indésirable Associé aux Soins (EIAS)
        Tout incident préjudiciable à un patient hospitalisé
         survenu lors de la réalisation d’un acte de prévention,
         d’une investigation ou d’un traitement

        Décret du 12 Nov. 2011 relatif à la lutte contre les EIAS dans
         les établissements de santé

    Evénement Indésirable Grave (EIG)
        EIAS susceptibles d’entraîner :
            Un décès, une mise en jeu du pronostic vital ou la perte
             permanente de fonction
            Une hospitalisation en réanimation ou réintervention non
             programmée au décours d’un acte thérapeutique

    45                     A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Enquête ENEIS
enquête nationale sur les événements indésirables associés aux soins
    La seule à avoir estimé la fréquence des Evénements
     Indésirables Graves associés aux soins (EIG) en 2004 et
     2009

    Objectifs de l’enquête
        Estimer l’incidence des EIG pris en charge dans les
         établissements de santé
        En connaître la part évitable

    Etude
        sur 7 jours
        251 unités / 81 établissements / 31 départements
        ≈8300 séjours

    46                   A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Enquête ENEIS
enquête nationale sur les événements indésirables associés aux soins
    Résultats
        374 EIG (203 en chirurgie, 171 en médecine) soit 4,5% des séjours
        47% considérés comme évitables
          Pour un tiers, prolongation de l’hospitalisation
          Pour un tiers, menace du pronostic vital
          Pour un quart, une incapacité
        EIG associés aux actes invasifs, aux produits de santé, aux infections …

    Pas d’évolution entre 2004 et 2009

    Au niveau national, chaque année,
        350 à 450 000 EI graves par an
        Un tiers des EIG peut être considéré comme évitable

    47                     A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Les erreurs médicales
11 janvier 2009 : Philippe Juvin, Hôpital
Beaujon, anesthésiste réanimateur lance un
pavé dans la mare

        Les erreurs médicales seraient à l’origine de « 300
         000 à 500 000 événements indésirables graves et
         surtout pas moins de 10 000 morts par an en
         France » (chiffres confirmés par R. Bachelot 2 jours
         plus tard)

        Cela équivaut à 192 morts par semaine

        Soit un crash d’A320 hebdomadaire

48                   A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Sur le terrain …

    Même contenant
    Trois produits différents
    49              A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
Sur le terrain …

    Trois contenants différents
    Un seul produit
50                A. GENESTIER, d’après le diaporama élaboré par N.HERMAN
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