EN EMBLE - hôpital Delafontaine
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EN EMBLE Juin 2018 #04 Magazine interne du GHT Plaine de France Carton plein pour l’ opération « Qualité de vie au travail » à D elafontaine ! p. 7 p. 18 p. 29 Culture à l’hôpital : Vaccination : Ouverture d’un espace le Centre Hospitalier de êtes-vous à jour ? prévention au Centre Saint-Denis sélectionné ! Hospitalier de Gonesse www.ch-stdenis.fr www.ch-gonesse.fr
Edito Tout au long de l’année 2017, un travail de collaboration s’est construit entre les deux Directions des soins pour apporter cohérence et visibilité au sein du GHT Plaine de France ; à l’issue de ce travail, Bernard Dorland a été nommé Coordonnateur général des soins du GHT. Les cadres supérieurs des deux sites ont travaillé ensemble sur le projet de soins partagé remis à l’ARS il y a maintenant presque un an. Ce travail conséquent en lien avec le projet médical partagé est le fruit d’échanges fructueux et d’un travail de collaboration efficace et remarquable. Plus de 120 soignants ont participé à Isabelle Frassa Coordonnatrice générale des soins l’élaboration de ce document. Je tiens d’ailleurs à les en remercier. CH de Gonesse Les premières actions se mettent déjà en place. En effet, début 2018, un audit croisé du dossier de soins a été réalisé ainsi que la diffusion d’un questionnaire sur la bientraitance sur chacun des deux sites. L’année 2017 a vu la concrétisation de la mise en place de la Commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIRMT) du GHT où sont présentes Yolande Di Natale et Catherine Vauconsant. Des membres élus de chaque CSIRMT participent à cette commission ; un bureau est organisé et un règlement est écrit et approuvé. Les quatre CSIRMT qui se sont réunies en 2017 ont permis de communiquer à ses Sommaire membres des informations sur l’organisation du GHT, et des fonctions support, sur la politique de communication et l’avancée du projet médical et de soins partagé. Des retours d’expérience (certification V 2014 déroulée sur les 2 sites), des présentations de travaux soignants (présentation croisée de la prise en charge des bébés en néonatologie à travers les soins de développement), et des évaluations de pratiques professionnelles (aspiration endotrachéale, prévention du risque infectieux sur chambre implantable….) facilitent déjà des partages d’expérience riches entre les professionnels. La collaboration des deux Directions des soins reste débutante mais non moins 04 | Replay prometteuse ! L’actualité du GHT des trois derniers mois Bernard Dorland et moi-même souhaitons optimiser davantage le fonctionnement de la Direction des soins du GHT Plaine de France en prenant en compte les contraintes 11 | Côté presse budgétaires, les forces et les faiblesses de chaque site et les opportunités de cette Articles parus dans la presse ces derniers mois nouvelle gouvernance à valoriser. 18 | En action La déclinaison du projet de soins partagé est un enjeu important qui donne du sens au Vaccination : êtes-vous à jour ? travail de chaque soignant et personnel d’encadrement. Je veillerai en lien avec Bernard Dorland à développer entre autre, la reconnaissance et le partage des compétences (pratiques avancées), l’évaluation des pratiques professionnelles… 20 | Grand angle Don d’organes Je tiens également à saluer le travail des cadres des deux sites pour qui des actions sont aussi à l’ordre du jour en termes d’organisation du management polaire et d’évaluation 22 | Droit de leurs pratiques managériales. La confidentialité à l’hôpital Enfin, la sensibilisation à la démarche de recherche doit être développée en parallèle des nombreux projets aboutis ou à venir. 26 | Coup de projecteur Les projets phares de chaque établissement Bonne lecture ! Comité de rédaction : Hélène Publication interne du Groupement Hospitalier de Territoire Plaine Thin, Valérie Mauro, Béatrice Niset Si vous souhaitez participer au prochain comité de rédaction de France Conception-réalisation & du magazine Ensemble ou simplement proposer des Etablissement support du GHT : photographies : Marc Boulenaz, Centre Hospitalier de Saint-Denis, Anissa Taleb sujets, n’hésitez pas à adresser un mail à la directrice de la 2, rue du Dr Delafontaine, 93 200 Saint-Denis Impression : service interne de communication du GHT : anissa.taleb@ch-stdenis.fr reprographie du GHT Plaine de Etablissement membre du GHT : France Centre Hospitalier de Gonesse, Tirage : 2000 exemplaires 2, boulevard du 19 mars 1962, 95 500 Gonesse Dépôt légal : juin 2018 Directrice de la publication : Les articles publiés dans le Yolande Di Natale magazine Suivez l’actualité du GHT Plaine de France Directrice de la rédaction : ne peuvent être reproduits sans Anissa Taleb l’autorisation expresse de la rédaction. www.ch-stdenis.fr www.ch-gonesse.fr https://twitter.com/GhtPlaine https://www.facebook.com/GHT-Plaine-de-France-1689845464654707/
Replay Mars Saint-Denis Journée internationale des droits des femmes : Gonesse 8 une action symbolique au GHT Plaine de France 16 A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, s’est déroulée au CH de Saint-Denis comme au CH de Gonesse, une exposition de photos et de textes de femmes illustres ayant contribué à la cause des femmes partout dans le monde. Portée par l’équipe de la CGT des deux établissements, cette belle initiative a mis à l’honneur les 76% de femmes exerçant dans notre hôpital. L’esprit de liberté et d’émancipation s’est traduit par l’exposition de portraits de certaines pionnières, allant de Maud Stevens, première femme tatoueuse aux États-Unis, à notre illustre Marie Curie (prix Nobel de physique / chimie), en passant par Hubertine Auclert (journaliste / écrivaine) fondatrice de la société « Le droit des femmes », sans oublier Olympe de Gouges, première femme politique et féministe en France. Cette journée internationale, qui prône l’égalité entre hommes et femmes, permet de dresser le bilan de la situation des femmes à travers le monde. Elle constitue également un temps fort en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Dans notre pays, 200 000 femmes se déclarent chaque année victimes de violences conjugales, dont 36 000 pour le seul département de la Seine-Saint-Denis, où la précarité est bien plus importante que sur le reste du territoire. Si cette opération est ponctuelle, continuons à porter haut et fort les idées de toutes ces femmes tout au long de l’année ! 1909 : Première journée nationale de la femme, à l’appel du parti socialiste d’Amérique « Si Dieu n’avait pas fait la femme, il n’aurait pas fait la fleur ». Victor Hugo Journée du sommeil Gonesse La journée nationale du sommeil du 16 mars 2018 a été l’occasion pour l’hôpital de Gonesse de sensibiliser le public aux conséquences d’un mauvais sommeil et de son retentissement sur la qualité de vie. Chez l’enfant, on peut constater des troubles de l’apprentissage ou de l’agressivité… Chez l’adulte : fatigue, manque d’attention, irritabilité, somnolence, accident de la route ou troubles de la sexualité sont imputables au manque de sommeil. L’équipe multidisciplinaire spécialisée du service d’explorations fonctionnelles neurosensorielles a pu renseigner les usagers sur le syndrome d’apnée du sommeil et ses conséquences, telles que l’hypertension artérielle, l’arythmie cardiaque ou les accidents vasculaires. Il existe des liens étroits entre sommeil et épilepsie, qui nécessitent la réalisation d’un EEG avec capteurs neurologiques et respiratoires permettant de préciser le diagnostic. 4 #04 - juin 2018
Replay Mars 16 & 20 Vous avez plus de 50 ans. 21 Le dépistage du cancer colorectal vous concerne ! Tel était le message relayé par les professionnels du GHT Plaine de Saint-Denis France lors de l’opération de dépistage du cancer colorectal. Gonesse Les stands dressés pour l’occasion à l’hôpital de Gonesse et de Saint-Denis ont attiré de nombreux visiteurs en quête d’information. Le cancer colorectal occupe le troisième rang des cancers les plus fréquents en France, avec près de 45 000 nouveaux cas chaque année. Responsable de 18 000 décès par an, la maladie, qui évolue silencieusement, constitue la deuxième cause de décès par cancer dans le pays. Pourtant, ce cancer se guérit dans 9 cas sur dix lorsqu’il est détecté à temps. C’est pourquoi il est essentiel d’effectuer un dépistage tous les deux ans à partir de 50 ans. Depuis 2009, le cancer colorectal fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé par les pouvoirs publics. Depuis 2015, un test immunologique est disponible en France. Indolore, rapide et simple d’utilisation, il est pris en charge à 100%. Distribué par les médecins traitants, le test est à réaliser chez soi. Il permet de détecter des polypes et cancers à un stade précoce. Ce test, dont la performance est prouvée, s’adresse aux hommes et aux femmes présentant un risque moyen, sans symptôme apparent ni prédisposition familiale, soit près de 19 millions de personnes dans le pays. Lorsque le test est positif, le patient est orienté vers un gastroentérologue pour la réalisation d’une coloscopie. Lors de ces journées, usagers et personnels hospitaliers venus à la rencontre des spécialistes ont reçu toute l’information utile sur la maladie et le dispositif de dépistage, supports pédagogiques à l’appui. Sur notre territoire, où seule 30% de la population cible est régulièrement dépistée, des opérations de ce type sont primordiales. Le test immunologique, qui devrait permettre de doubler le nombre de détections de cancers, constitue une avancée majeure en matière de santé publique. Semaine d’information sur la santé mentale Gonesse « Santé mentale : parentalité et enfance » était le thème de la 29ème édition de ces semaines. À cette occasion, la consultation médico-psychologique enfants et adolescents de Sarcelles - Pôle 9 de psychiatrie infanto-juvénile, soutenue par le conseil local en santé mentale, s’est mobilisée pour explorer la place des écrans en famille. Parents, enfants et professionnels étaient invités à participer à un après-midi de rencontres, d’information et d’animations, ainsi qu’à une conférence- débat intitulée « Écrans, langage et apprentissage font-ils bon ménage ? ». Ces évènements ont permis d’échanger et de s’informer, sans parti pris (ou presque) sur bienfaits et méfaits de ces objets connectés selon leur utilisation et l’âge de leur utilisateur. Les prochaines semaines d’information auront lieu du 18 au 31 mars 2019 et auront pour thème « Santé mentale à l’ère du numérique ». #04 - juin 2018 5
Replay Mars Saint-Denis 21 & 22 Carton plein pour l’opération « Qualité de vie au travail » à Delafontaine ! 22 Vous avez été nombreux à participer à l’opération « Qualité de vie au travail », organisée à l’hôpital Delafontaine en partenariat avec la MNH. Au programme : des activités encadrées par des professionnels autour des thématiques « bien-être » et « troubles musculo-squelettiques ». Les participants ont pu s’adonner aux bienfaits des massages, mais aussi découvrir la lumino-relaxothérapie, l’acupression ou la méditation. Les professionnels se sont également succédé à l’atelier TMS animé par Karima Labssir, référente handicap de l’établissement. L’objectif : sensibiliser le personnel soignant et administratif aux postures à adopter pour prévenir les risques liés aux troubles musculo-squelettiques. Enfin, certains participants se sont essayés au simulateur de vieillissement, permettant de ressentir les effets de l’âge. En bref, un moment riche en échanges, plaisir et découvertes ! Massage dos et épaules Lumino-relaxothérapie Massage des pieds L’opération se poursuit ! • Le 19 juin à l’hôpital Casanova • Les 20 & 21 juin au Centre Hospitalier de Gonesse Le programme et les modalités d’inscription vous seront prochainement communiqués. Gonesse American food…made in Gonesse ! Les agents de l’hôpital de Gonesse ont été gâtés une fois de plus par le service de restauration le 22 mars au self : Wraps, hamburgers viande ou poisson, cheese cake et, bien entendu, « made in Gonesse ». Au-delà de ce repas à thème comme il en est organisé régulièrement, on remercie l’accueil chaleureux du personnel de cuisine ayant fait de ce moment de pause une agréable coupure dans notre journée de travail. 6 #04 - juin 2018
Replay Gonesse Avril 10 « Être psychologue à l’hôpital : entre cliniques et enjeux institutionnels » : une rencontre sous le signe des échanges ! Plus de 80 participants ont assisté le 10 avril dernier à la première journée organisée par le Collège des psychologues sur le thème « Être psychologue à l’hôpital : entre cliniques et enjeux institutionnels ». Des psychologues étaient bien sûr présents, mais également d’autres catégories de personnels des hôpitaux de Gonesse et de Saint-Denis. Les interventions ont été riches et de qualité, et les échanges fructueux. Chaque intervention a rendu compte du travail et de la position clinique des psychologues au sein de l’hôpital, quelles que soient leur spécialité et leurs références théoriques : prendre en compte la réalité psychique du patient dans son aspect singulier, être à l’écoute de ce sujet en souffrance à la croisée du somatique, du social, du judiciaire d’une part ; et d’autre part, penser le patient dans l’institution et se questionner sur l’implication de celle-ci pour éviter les passages à l’acte et soutenir au mieux son évolution. Deux ans de travail ont été nécessaires pour organiser ce colloque, avec pour résultat une expérience intéressante et fédératrice autour d’une réflexion sur les pratiques. Nombreux furent les retours positifs. Néanmoins, lors des prochaines rencontres, la présence d’un plus grand nombre de personnels non psychologues permettrait d’enrichir davantage les échanges et de favoriser la collaboration quotidienne. Car la journée du 10 avril était pensée comme une introduction à d’autres à venir, sur des thèmes théorico-cliniques qui sont à construire. Mai 2 Saint-Denis Culture à l’hôpital : le Centre Hospitalier de Saint-Denis sélectionné ! Le comité de sélection présidé par la DRAC et l’ARS a désigné les hôpitaux lauréats retenus dans le cadre de l’appel à projet « Culture à l’hôpital », parmi les 58 candidatures reçues. Le Centre Hospitalier de Saint-Denis a le privilège d’avoir été sélectionné. Le dispositif vise à favoriser l’émergence d’une politique culturelle au sein des établissements de santé de la région, au travers de partenariats avec des structures artistiques et culturelles professionnelles. Depuis 2005, le programme « Culture à l’hôpital » a accompagné et financé plus de 300 actions artistiques en Ile-de-France dans des services aussi diversifiés que la maternité, la gériatrie, la psychiatrie, l’hospitalisation à domicile, la cancérologie, les soins de suite et réadaptation ou les urgences. Grâce au soutien de la région et du théâtre Gérard Philipe, les ateliers de théâtre lancés en 2017 à l’occasion de la résidence artistique ont repris récemment sur les sites de Delafontaine, Casanova et Casado, au profit des patients et des professionnels. Vous souhaitez rejoindre l’atelier théâtre dédié aux professionnels ? Contactez-nous ! valerie. mauro@ch-stdenis.fr / poste 64 35 #04 - juin 2018 7
Replay Mai 2 4 Saint-Denis Les nouveaux internes sont arrivés ! Gonesse Ce jour marque le début du semestre d’été 2018 des internes des Centres Hospitaliers de Gonesse et de Saint-Denis. Cette journée très dense a commencé par la création des dossiers administratifs et la remise du livret d’accueil. Les cheffes d’établissement, accompagnées des présidents de CME et des Directeurs des Affaires Médicales, ont présenté leur institution, et notamment le fonctionnement de chaque pôle. Les nouveaux arrivants ont pu pour la première fois rencontrer les chefs de pôles et les questionner. La pause repas a donné lieu à de nombreux échanges. La journée s’est terminée par la traditionnelle réunion du tour de garde. Nous leur souhaitons bonne chance pour ce second semestre qui clôturera leur année universitaire. CMP – CATTP d’Epinay-sur-Seine : inauguration des nouveaux locaux Saint-Denis C’est avec fierté que les professionnels du CMP - CATTP d’Epinay-sur- Seine ont inauguré leurs nouveaux locaux en présence de la Direction et de nombreux partenaires. Un moment symbolique, qui consacre l’engagement et l’investissement mutuels des équipes du centre et de la Direction. De vastes espaces lumineux et colorés accueillent désormais patients et familles. Les nombreux équipements - parmi lesquels une baignoire thérapeutique - permettent à la structure de répondre au mieux à sa mission première : offrir un accueil de proximité aux enfants atteints de pathologies psychiques. Le centre, dont l’activité est régie par la circulaire de mars1960, s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire dotée de douze ETP pour assurer au quotidien la prise en charge des familles. Bâtiment du CMP – CATTP d’Epinay-sur-Seine Baignoire thérapeutique du CATTP De gauche à droite : Dr Julien EYNARD - Dr Laure QUANTIN - Dr Jean-Pierre BENOIT "Le principe essentiel de l'organisation de la lutte contre les maladies mentales est de séparer le moins possible le malade de sa famille et de son milieu." Circulaire du 15 mars 1960 relative au programme d'organisation et d'équipement des départements en matière de lutte contre les maladies mentales 8 #04 - juin 2018
Replay Mai 30 Vente privée soutient le Centre Hospitalier de Saint-Denis Saint-Denis A l’occasion de l’opération « Solidarity days » organisée par Vente Privée, la société a apporté son soutien à l’hôpital de Saint-Denis au travers de deux initiatives portées par une vingtaine de personnels bénévoles. Une première équipe a repeint la future maison des usagers, dont les portes ouvriront au public en septembre prochain. La « MDU » a ainsi revêtu des tons pastel, première étape dans le projet d’aménagement de son espace. Dans le même temps, une deuxième équipe de bénévoles a animé des ateliers de chant au profit des résidents de l’hôpital Casanova. Playlist hétéroclite et ambiance festive ont ravi les participants ! S Ces actions viennent renforcer le partenariat préexistant avec la société Vente Privée, cette dernière ayant déjà démontré son engagement en faveur des enfants G hospitalisés à l’hôpital Delafontaine. Au terme de cette semaine solidaire, Vente Privée a soutenu au total une quarantaine de projets sur le territoire. Un grand merci aux bénévoles pour leur engagement à nos côtés ! Juin 6 Petits et grands le valent bien… Gonesse Le 6 juin, des collaborateurs de l’Oréal ont accompagné les bénévoles de l’association « Les blouses roses » pour offrir une journée bien-être dans le secteur de la personne âgée ainsi que chez les grands enfants de pédiatrie. En France, ce sont plus de 160 associations qui bénéficient sur le terrain d’un accompagnement lors du « Citizen Day », mais ce sont aussi 70 pays qui sont mobilisés lors de cette journée de solidarité dans le domaine social ou environnemental. A l’hôpital de Gonesse, diverses animations ont été proposées : manucure avec hydratation des mains et pose de vernis sur les ongles, ainsi que maquillage. Les enfants ont pu participer à des jeux de société et faire des tournois de babyfoot. Celles et ceux qui le souhaitaient ont pu mettre en valeur un de leurs 5 sens avec un test d’odorat sur des senteurs différentes mais également bénéficier de décoration d’ongles. #04 - juin 2018 9
Replay Juin 6 DREP en action à l’hôpital de Gonesse ! Gonesse De très nombreux visiteurs sont venus s’informer sur cette maladie génétique insuffisamment connue du grand public. Nous avons eu le plaisir d’accueillir les enfants d’un des centres de loisirs de la ville de Gonesse. Toute l’information a été délivrée par les professionnels sous forme très ludique sur les stands présents : jeux, dessin animé, bande dessinée. Les parents et les enfants se sont pressés sur les ateliers pour prendre conseil et savoir comment élever un enfant drépanocytaire, vivre au quotidien avec la maladie. Un joyeux lapin a fait une apparition remarquée à la plus grande surprise des petits et des grands. Les 120 prochains jours dans le GHT GHT Forum des partenaires au GHT Plaine de France GHT Mardi 12 juin à l’hôpital Casanova Journées Qualité de Vie au Travail : Jeudi 14 juin à l’hôpital Delafontaine - le 19 juin à l’hôpital Casanova Mardi 26 juin à l’hôpital de Gonesse - les 20 et 21 juin à l’hôpital de Gonesse Gonesse Gonesse Lundi18 juin : Journée d’information sur l’accident vasculaire cérébral au rez-de-chaussée haut Jeudi 28 juin : Fête de l’hôpital et remise des médailles du travail dans les jardins du carré historique Gonesse Lundi 25 juin à 15h : Inauguration du nouvel hôpital de Gonesse Gonesse par Agnès Buzyn, ministre de la santé Dimanche 16 septembre : Kermesse dans les jardins de l’EHPAD Saint-Denis Jeudi 28 juin à 11 heures Inauguration de la maison des usagers Lieu : Hôpital Delafontaine / Rez-de-chaussée - Bâtiment A 10 #04 - juin 2018
Côté presse Le Parisien (14 mars 2018) «Saint-Denis : elles donnent des coups pour retrouver Saint-Denis l’estime d’elles-mêmes» #04 - juin 2018 11
Les urgences hospitalières confrontées à une surchauffe inhabituelle sur l’ensemble du territoire Côté presse Le monde (28 confrontées Les urgences hospitalières mars 2018) à une surchauffe «Surchauffe inhabituelle inhabituelle sur l’ensemble des urgences du territoire hospitalières sur l’ensemble du territoire» Les urgences hospitalières confrontées à une surchauffe inhabituelle sur l’ensemble du territoire Bloquer l'annonce Choisir sa pub Bloquer l'annonce Choisir sa pub « L’hôpital est en train de s’écrouler » Bloquer l'annonce Choisir sa pub « L’hôpital est en train de s’écrouler » « L’hôpital est en train de s’écrouler » « Dysfonctionnements » « Dysfonctionnements » 12 #04 - juin 2018
Côté presse Capital image Saint-Denis (8 Avril2018) «Profession neurologue» KTO TV (mars 2018) Saint-Denis Reportage réalisé par Marine Leboulanger Côté télé Fin de vie : l’unité mobile de soins palliatifs et de soins de support de l’hôpital Delafontaine Avec la participation du Dr Isabelle Marin « Dans cette unité priment l’attention et la sollicitude envers les personnes qui souffrent et ceux qui les entourent, en fonction de leurs attentes et leurs projets ». « Les soins de confort sont intégrés à la prise en charge du patient, qui changent le quotidien du malade ». « Le projet du malade occupe une place centrale ». « Le plus important est l’accompagnement et la prise en charge de la souffrance ». A revoir : https://youtu.be/megJMrpMvDY?t=159 #04 - juin 2018 13
Côté presse SUD RADIO Saint-Denis (13 mars 2018) Côté Radio Emission MATIN SUD, animée par Philippe David Avec la participation du Dr Mathias Wargon, chef de service des urgences / SMUR Le Dr Mathias Wargon s’est exprimé sur les ondes de SUD RADIO : « Le problème des urgences, ce n’est pas l’attente de ceux que l’on doit examiner, c’est l’attente de ceux qui doivent être hospitalisés. Les lits sont pleins. » SUD RADIO (26 avril 2018 ) Se laver les mains à l’hôpital, un geste capital encore trop souvent oublié « L’hygiène des mains pour garantir la sécurité des soins, une attention encore trop souvent sous- estimée. À l’hôpital notamment, un lavage des mains plus régulier et assidu pourrait éviter bien des complications. Au service des urgences de l’hôpital Delafontaine, la pratique est devenue automatique pour Namoin Fofana. En sept gestes et 30 secondes chrono, cette infirmière répète ses gammes. "On prend deux pressions du savon, on fait couler l’eau. Après on se savonne sur toutes les mains, jusqu’en haut", explique-t-elle au micro de Sud Radio. Le Dr Matthias Wargon rappelle quant à lui l’importance de ce geste. "On a des distributeurs partout, et ces distributeurs sont disponibles et remplis quotidiennement. On doit tout le temps se laver les mains quand on est médecin : avant les patients et après les patients", insiste-t-il en rappelant les risques encourus. "On a beaucoup de problèmes d’infections manuportées et d’infections nosocomiales aux urgences. Se laver les mains, cela évite d’attraper des maladies. On sait que le premier traitement de la gastro-entérite, c’est de se laver les mains ! Encore plus spécifiquement à l’hôpital, se laver les mains évite d’apporter des microbes à des patients fragilisés, et empêche la transmission de microbes d’un patient à un autre, notamment de microbes parfois résistants aux antibiotiques. L’eau et le savon sont les meilleures barrières contre la propagation des microbes", souligne-t-il. » A réécouter sur : https://www.sudradio.fr/societe/se-laver-les-mains-lhopital-un-geste-capital-encore-trop-souvent-oublie Reportage d’Alice Berthias Avec la participation du Dr Mathias Wargon, chef de service des urgences / SMUR, et Namoin Fofana, infirmière aux urgences. 14 #04 - juin 2018
Côté presse TecHopital.com (26 Avril2018) «Un directeur des systèmes d’information commun à deux GHT» #04 - juin 2018 15
Côté presse Le Point (3 mai 2018) « Un concert pour mieux protéger les femmes victimes de violences» 16 #04 - juin 2018
Côté presse RFI (11 mai 2018) Saint-Denis Le conseil santé, par Caroline PARÉ Côté Radio « En savoir plus sur l’infertilité » Avec la participation du Dr Coline CHAO, praticien hospitalier en gynécologie médicale à l’hôpital Delafontaine, spécialiste de l’infertilité. Les causes de l'infertilité peuvent être féminines, masculines ou mixtes. A partir de quand parle t-on d'infertilité ? Existe-t-il toujours une explication ? Dans quelle mesure l'âge influence-t-il la fertilité ? « Un couple est considéré comme infertile lorsqu’il ne parvient pas à procréer après rapports réguliers durant un an sans contraception » « Il est beaucoup plus difficile pour une femme d’avoir un enfant après 35 ans » « Environ 30% des infertilités sont inexpliquées » A réécouter sur RFI : http://www.rfi.fr/emission/20180511-savoir-plus-infertilite #04 - juin 2018 17
En action is vacciné Je su Vaccination : êtes-vous à jour ? s? vo et -v ou us q u’atte ndez L’équipe du service des maladies infectieuses Fait encourageant, l’enquête « Baromètre santé » de Santé et tropicales du Centre Hospitalier de Saint- publique France, menée entre janvier et juillet 2017, a mis en évidence une amélioration de l’adhésion de la population à Denis s’est fortement mobilisée à l’occasion de la vaccination. 78% des personnes interrogées se sont ainsi la semaine de la vaccination. déclarées favorables à la vaccination en général, soit +3 points par rapport à 2016. Créée en 2005 par l’Organisation Mondiale de la Santé, cette manifestation se déroule aujourd’hui dans près de 200 pays Professionnels de santé et vaccination dans le monde. Coordonnée en France par le Ministère de la Dans un communiqué conjoint, les Ordres des professionnels Santé, elle constitue un temps fort en matière de prévention et de santé ont rappelé l’absolue nécessité pour leurs adhérents de sensibilisation aussi bien auprès du grand public que des de se faire vacciner. professionnels de santé. Ces professionnels "sont quotidiennement en contact avec A l’hôpital Delafontaine, les professionnels ont pu tester leurs des personnes plus ou moins fragiles et donc des vecteurs connaissances et faire le point sur leurs vaccinations. potentiels de transmission du virus pour leurs patients, leurs Les 94 quizz distribués témoignent de l’intérêt suscité auprès collaborateurs et leurs proches", soulignent les instances des personnels. officielles. La vaccination : un enjeu majeur de santé "En se faisant vacciner, [les professionnels] s'investissent publique dans la protection de la santé des Français et participent à l'effort national pour améliorer la couverture vaccinale". Le vaccin constitue un moyen simple et efficace de protection contre certaines maladies et épidémies graves. Or, seuls 25% d’entre eux sont vaccinés contre la grippe. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 2 à 3 millions le Si les professionnels ont reçu une information générale lors de nombre de vies sauvées chaque année dans le monde grâce cette journée dédiée, l’accent a été mis plus particulièrement à la vaccination. sur la grippe, la rougeole - qui connait actuellement une épidémie - et le papillomavirus humain, dont l’infection est très Les progrès scientifiques ont permis des avancées contagieuse et le vaccin a encore mauvaise presse au sein de considérables liées au développement de nouveaux vaccins la population. et à la composition des formules. Pour plus d’informations, une nouvelle plateforme dédiée aux Pourtant, la couverture vaccinale des populations reste encore professionnels de santé a été créée, accessible sur le site largement insuffisante. vaccination-info-service.fr. S’il est important de se faire vacciner pour se protéger, il s’agit L’Espace Pro propose un large contenu à caractère aussi d’un acte citoyen, permettant d’assurer la protection des réglementaire, juridique et pratique. Les professionnels y autres, notamment des plus fragiles (nouveau-nés, personnes trouveront notamment des informations quant aux modalités âgées, femmes enceintes..). Aussi, se faire vacciner suivant de vaccination des personnes exposées à des risques les recommandations contribue à l’effort collectif de lutte spécifiques. contre les infections. 18 #04 - juin 2018
En action Les vaccins de demain Actuellement en attente d’autorisation par les autorités réglementaires, un nouveau vaccin extrêmement efficace contre le zona et un vaccin contre la dengue devraient bientôt voir le jour. De nouveaux vaccins permettront également de cibler des populations particulières, telles que les femmes enceintes ou les patients hospitalisés. L’enjeu d’aujourd’hui et de demain consiste à créer de nouveaux vaccins pour lutter contre les maladies émergentes, comme Zika ou le Chikungunya, mais aussi à renforcer l’efficacité de vaccins existants, notamment celui contre le paludisme. Enfin, de nouveaux vaccins sont essentiels pour lutter contre les maladies très sévères, telles qu’Ebola, pour lesquelles il n’existe pas à ce jour de traitement efficace et qui connait une flambée épidémique. La vaccination en questions Le vaccin contre l’hépatite B peut entraîner des maladies comme la X sclérose en plaques. Le vaccin contre l’hépatite B est efficace à 95% après 3 injections. Les antibiotiques permettent de lutter contre la grippe. X Concernant le vaccin contre la grippe : les femmes enceintes et les enfants ne doivent pas se faire vacciner car c’est dangereux. X Dans moins de vingt ans, l’Australie n’aura plus de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus. Le papillomavirus est une IST qui peut entraîner un cancer du col de l’utérus, de la vulve ou du vagin chez la femme, oropharyngé ou anal chez les deux sexes et du pénis chez l’homme. Quizz proposé aux professionnels du Centre Hospitalier de Saint-Denis #04 - juin 2018 19
Grand angle Regards croisés La coordination des prélèvements d’organes et de tissus au Centre Hospitalier de Saint-Denis Les dates clés … à l’hôpital de Saint-Denis : 1995 : Date du premier prélèvement d’organes et de tissus sur patient en état de mort encéphalique à cœur Depuis la mise en place de l’activité de prélèvement battant d’organes et de tissus en 1995 à l’hôpital de Saint- 2008 : Démarrage de l’activité de prélèvement de Denis, l’activité n’a cessé de se développer. cornées Elle s’organise aujourd’hui de la façon suivante : 2011 : Mise en place de Cristal Action, outil national de ► L’activité de prélèvement recensement et de prise en charge des donneurs Tout prélèvement est encadré par l’agence de la biomédecine, par 2018 : Mise en place de l’activité de prélèvement l’intermédiaire d’une coordinatrice locale présente à l’hôpital 7 jours /7. d’épiderme L’activité de prélèvement de l’hôpital de Saint-Denis s’articule autour 2018 : Premier prélèvement réalisé dans le cadre du de deux axes : programme Maastricht III • Les prélèvements d’organes et de tissus, réalisés au bloc opératoire. Ces prélèvements concernaient jusqu’alors les patients en état de mort encéphalique. Sont désormais concernés, depuis janvier 2018, les patients décédés en ► L’activité de coordination réanimation des suites d’un arrêt cardiaque contrôlé consécutif à l’arrêt des traitements ( procédure Maastricht III). • L’hôpital coordonne et anime un réseau de coopération • Les prélèvements de cornées et d’épiderme, réalisés en comprenant cinq établissements publics et privés : chambre mortuaire. • Le Centre Hospitalier de Gonesse Dès lors qu’ils sont prélevés, les organes sont acheminés vers • Le Centre Hospitalier André Grégoire de Montreuil des centres receveurs, pour être greffés à des patients en attente. • L’hôpital de la Roseraie à Aubervilliers Les tissus et cornées sont quant à eux acheminés vers des banques, • Le Centre Cardiologique du Nord à Saint-Denis chargées de leur conservation puis leur distribution. • L’hôpital du Vert Galant à Trembay-en- France Des partenariats s’appuyant sur des conventions ont été institués avec plusieurs centres, notamment pour le prêt de matériel ou de Non habilités à réaliser des prélèvements d’organes et / ou de tissus, chirurgiens. ces centres recensent les donneurs potentiels. Lorsqu’un prélèvement potentiel est signalé, les coordinatrices Nombre de prélèvements réalisés en 2017 de l’hôpital de Saint-Denis se déplacent sur site afin de rencontrer • 20 tissus proches et équipes. Si le prélèvement est confirmé, il est alors réalisé par l’équipe de Saint-Denis. • 30 organes ►12 reins, 8 foies, 4 poumons, 4 cœurs Cette dernière mène également de nombreuses actions de formation et 2 pancréas et de communication au sein du réseau. En 2017, en France, 6105 organes ont été greffés à des patients en attente, soit +3,5 % par rapport à 2016 L’objectif cible d’ici 2021 est d’atteindre 7800 greffes d’organes, dont 1000 à partir d’un donneur vivant 22 juin 2018 ► Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs L’équipe Nathalie Mémain Brigitte Reidon Frédérique Jolly Alexandra Favet Oriane Manon Galchenko Valérie Hamann Médecin coordinateur Cadre coordinateur Coordinatrice plein-temps Choumphonh-Gomes Coordinatrice mi-temps Infirmière Infirmière Coordinatrice mi-temps 20 #04 - juin 2018
Regards croisés Grand angle rt in , P H e n ré animation, Int e r v i e w Dr Jérôme Ma à l’ h ô p it a l d e Gonesse fé re n t s u r le don d’organes ré Dr Jérôme Martin Béatrice Hivert-Niset : Depuis quand travaillez-vous à Gonesse ? à ce sujet. Ce serait très compliqué à mettre en place car, d’une part, cela ne concerne qu’un faible pourcentage de patients ; et cela J’ai tout d’abord été interne au SMUR de Gonesse Dr Jérôme Martin : suppose d’autre part une intubation rapide qui pourrait se heurter puis interne en cardiologie, avant d’être praticien contractuel en à l’obstination déraisonnable. Cela imposerait aussi de parler aux réanimation et, enfin, nommé PH depuis 2 ans. familles en amont afin de connaitre leur avis sur le don d’organes Comment vous est venue l’idée de prendre en BHN : pour enfin maintenir le patient artificiellement. Une course contre la charge la thématique du don d’organes ? montre se joue et le temps manquerait indubitablement pour faire les choses correctement. Le Dr Toledano - praticien hospitalier réanimatrice et référente Dr JM : « don d’organes » en réanimation - était très investie sur ce sujet BHN :Quel est le rôle de l’infirmière de coordination de depuis de nombreuses années. Lorsqu’elle a quitté l’établissement, prélèvement dans ce dispositif ? il m’a été proposé de reprendre cette activité puisqu’ayant suivi Dr JM : Dans le cadre du GHT, nous avons pensé qu’il était plus simple auparavant quelques formations sur cette thématique. et plus fluide de travailler avec l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis, BHN : Comment le don d’organes centre préleveur. Nous entretenons d’ailleurs s’organise t-il à Gonesse ? d’excellents rapports avec l’équipe du Docteur Memain. Dr JM : A Gonesse ou ailleurs, et sans entrer dans des détails trop techniques, L’infirmière de coordination peut être un il faut d’abord constater l’absence de maillon déterminant dans l’acceptation du reflexe lors d’un examen clinique puis don d’organes. Cependant, l’annonce du l’absence d’activité encéphalique. Dès décès reste d’abord une démarche médicale. lors, le constat de décès peut être De plus, les familles rencontrent régulièrement dressé, et ce, même si nous décidons l’équipe de réanimation, ce qui favorise des de maintenir la fonction cardiaque rapports humains privilégiés renforçant ainsi artificiellement ; il est important de le le dialogue et, in fine, l’acceptation. rappeler. Dans un second temps, nous Et les dons de cornées à BHN : rencontrons les familles pour leur Gonesse ? Où en sommes-nous ? annoncer le décès de leur proche. JM : Nous avons perdu l’autorisation des dons Nous parlons alors de « maintien de cornées ; ceci, en raison de plusieurs artificiel », de « machines à respirer » et facteurs. de « corps » ; il est donc très important de choisir les mots employés car La législation ayant changé, le délai entre les proches doivent entendre et le décès, les analyses biologiques et comprendre que leur parent est bien décédé. le prélèvement s’est considérablement raccourci. De plus, ces nouvelles mesures demandent une organisation En l’absence d’inscription sur le registre des refus, on demande à la rapide et pointue. Ensuite, il faut savoir que la plupart des cornées famille si le don d’organes avait déjà été évoqué par le patient, et si ce étaient prélevées en chambre mortuaire sur des patients décédés dernier était plutôt favorable à cette idée. On laisse ensuite la famille dans des services de soins hors réanimation. Or, Le personnel des se réunir pour en parler et décider. unités de soins est moins bien sensibilisé au don d’organes. Si la famille accepte, que se passe-t-il ensuite ? BHN : BHN : Selon vous, comment promouvoir le don d’organes ? J’imagine que tout se précipite ? Dr JM : C’est aux pouvoirs publics d’informer très largement et de Dr JM : Oui, effectivement, on évite de perdre du temps. Nous effectuons choisir les vecteurs de communication les plus pertinents. Il existe des un bilan complet du donneur que nous transmettons à l’agence de la moments dans la vie de chacun qui sont tout à fait propices à recevoir biomédecine via le logiciel Cristal Action, qui gère en temps réel la cette information, par exemple lors de la journée de défense et de liste des donneurs. Le nom du patient disparait alors au profit d’un citoyenneté, lors du parcours scolaire ou des journées d’intégration numéro qui le rendra totalement anonyme. dans une entreprise, etc… BHN : Vousdécrivez le processus des patients déjà Cette promotion du don d’organes doit passer par les médias sur des pris en charge en réanimation. Mais vous arrive-t-il chaînes à forte audience et à des heures de grande écoute. Plus les d’admettre des patients en réanimation dans le seul but gens seront informés, plus ils en parleront et plus ils pourront alors de les maintenir artificiellement en vie pour d’éventuels envisager cette possibilité. prélèvements ? Dr JM : Nous avons déjà eu des échanges avec le service de neurologie #04 - juin 2018 21
Parlons droit La confidentialité à l’hôpital La confidentialité a pour objectif essentiel de protéger des informations à caractère personnel garantissant le respect de la vie privée et concernant l’identité de l’usager, sa pathologie, ses problématiques personnelles et familiales. Cette notion, qui s’étend à l’ensemble des agents ayant accès aux informations individuelles concernant les usagers, constitue un devoir professionnel. Rappelons qu’un professionnel de l’hôpital est parfois lui-même un usager, lorsqu’il est bénéficiaire de soins. L e droit à la confidentialité a pour corollaire l’obligation au secret dont la violation est réprimée. « La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit « Qu’en est-il du partage d’informations à caractère secret, communément appelé « secret partagé » ? Si la loi Kouchner de 2002 autorisait le partage d’informations, par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une ledit partage était circonscrit aux uniques professionnels de santé mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de participant à la prise en charge du patient. Or, depuis les décrets 15 000 euros d’amende » (article 226-13 du code pénal). Ce concept d’application n° 2016-994 et n° 2016-996 de la Loi Touraine recouvre des notions connexes telles que le secret professionnel du 26 janvier 2016, le partage d’informations est étendu aux incluant le secret médical et la discrétion professionnelle incluant le professionnels du secteur social et médico-social, ainsi qu’à la devoir de réserve. prévention, dans la limite d’une prise en charge commune. Il reste, au demeurant, que « ces informations doivent être strictement Le secret professionnel nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la Le secret professionnel se prévention ou à son suivi médico-social et social » (article L1110-4 caractérise par un savoir caché du code de la santé publique). à autrui, un savoir partagé au sens de communication et de La discrétion professionnelle transmission de l’information, Un agent public, quel que soit son statut, est tenu à une et un savoir protégé qui obligation de discrétion et de neutralité s’agissant de suppose un rapport de faits ou d’informations dont il a eu connaissance dans confiance. l’exercice de sa fonction. L’obligation de discrétion Le secret médical est une concerne tout ce qui touche à la vie de l’hôpital, notion ancienne datant du notamment l’organisation de l’établissement, le fonctionnement des 4ème siècle avant notre ère services, la qualité des soins, ou encore les jugements portés sur qui renvoyait à la confidence des professionnels de son établissement. faite par le patient au médecin. Aujourd’hui, le secret médical Cette obligation s’applique aux agents publics, qui ne doivent en n’a pas de spécificité dans le code pénal : il n’est autre que le secret aucun cas divulguer des informations personnelles concernant un professionnel appliqué à l’exercice des médecins, énoncé dans le collègue, sauf dans le cas où la situation le nécessite pour des Code de déontologie médicale. raisons professionnelles. Si le manquement à la discrétion professionnelle n’est pas passible Le secret professionnel connaît pourtant quelques dérogations : de sanction pénale - à contrario du secret professionnel - elle est Lorsque la loi l’exige : néanmoins passible de sanction disciplinaire, conformément à la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 (article 26, portant droits et obligations • La déclaration des naissances et des décès en est un exemple. des fonctionnaires). • Informer les autorités judiciaires et administratives des sévices, La discrétion professionnelle s’étend en dehors de l’établissement privations infligées aux mineurs ou aux personnes vulnérables et par extension aux réseaux sociaux. L’arrêt du Conseil d’Etat lorsque le médecin en a eu connaissance, ou encore informer le n° 393320 du 20 mars 2017 rappelle que les agents publics ne procureur de la république de violences sexuelles constatées par le peuvent bénéficier d’une liberté d’expression sur les réseaux médecin, avec l’accord de la victime. Le fait de taire ces informations sociaux et sont limités par les obligations déontologiques qui leur est sévèrement réprimé dans l’article 434-3 du code pénal. incombent. La discrétion professionnelle est plus vaste que celle du secret car Ou bien quand la loi l’autorise : elle prévoit un devoir de réserve dès lors qu’il est demandé à l’agent • Un professionnel de santé ne peut être inquiété s’il divulgue des public de mesurer, dans l’intérêt du service public, les mots et la informations pour assurer sa propre défense sur des faits qui lui forme dans laquelle il les exprime. seraient reprochés dans la limite de ce qui est nécessaire à la Les établissements se doivent de garantir la confidentialité aussi bien compréhension de l’affaire. à l’égard des usagers que des personnels, au regard de la notion • En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne d’éthique professionnelle et d’un système de valeurs communes. s’oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance reçoivent les informations nécessaires « Il n’y a pas de soins sans confidences, de confidences sans destinées à leur permettre d’apporter un soutien direct à celle-ci, confiance, de confiance sans secret », déclarait en 1950 le Pr Louis sauf opposition de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, Portes, président du conseil national de l’ordre des médecins et ou à faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations. (article membre de l’académie nationale de médecine. L1110-4 du code de la santé publique). 22 #04 - juin 2018
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