Groupe de discussion Pacte pour un Enseignement d'excellence " Dynamique collaborative " - Pacte pour un enseignement d'excellence

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Groupe de discussion Pacte pour un Enseignement d'excellence " Dynamique collaborative " - Pacte pour un enseignement d'excellence
Groupe de discussion
   Pacte pour un Enseignement d’excellence
           « Dynamique collaborative »

Rapport du groupe de discussion mené auprès d’enseignants
                 de la ville de Bruxelles
                      27 mars 2018

                   Fatima Jalab (ISPG)
       Vanessa Angrilli et Géraldine Lambert (ISPG)
         Catherine Van Nieuwenhoven (UCL/ISPG)

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Table des matières

TABLE DES MATIÈRES .................................................................................................................................................... 2
1.        AVANT-PROPOS ..................................................................................................................................................... 3
2.        LA MÉTHODOLOGIE MISE EN ŒUVRE ............................................................................................................. 3
     2.1.     PRINCIPES GÉNÉRAUX DU « GROUPE DE DISCUSSION » ....................................................................................................3
     2.2.     OBJECTIF DU GROUPE DE DISCUSSION MENÉ AVEC DES ENSEIGNANTS ..........................................................................3
     2.3.     THÈMES ABORDÉS ET GUIDE D’ENTRETIEN .......................................................................................................................4
        2.3.1. Thèmes abordés................................................................................................................................................................ 4
        2.3.2. Guide d’entretien.............................................................................................................................................................. 4
     2.4.     DÉROULEMENT DES SÉANCES ..............................................................................................................................................5
     2.5.     TRAITEMENT DES DONNÉES .................................................................................................................................................5
     2.6.     COMPOSITION DU GROUPE DE DISCUSSION ........................................................................................................................5
     2.7.     DESCRIPTION DE L’ÉCOLE .....................................................................................................................................................6
3.        L’ANALYSE (SYNTHÈSE) DES DISCOURS ........................................................................................................ 6
     3.1.     FONDEMENTS DE LA THÉMATIQUE SELON LES PARTICIPANTS .......................................................................................6
     3.2.     SITUATION ACTUELLE ET IDÉALE À VISER ..........................................................................................................................6
        3.2.1. Les pratiques mises en œuvre..................................................................................................................................... 6
        3.2.2. Les besoins .......................................................................................................................................................................... 7
        3.2.3. Les manques....................................................................................................................................................................... 8
     3.3.     FREINS .....................................................................................................................................................................................8
     3.4.     CONDITIONS............................................................................................................................................................................8
     3.5.     CRAINTES ET RISQUES IDENTIFIÉS ......................................................................................................................................9
4.        SYNTHÈSE GÉNÉRALE .......................................................................................................................................... 9

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1. Avant-propos
L’objet de ce rapport est de présenter la synthèse des propos recueillis auprès d’un groupe
d’enseignants issus d’une même école de la ville de Bruxelles. Cette équipe pédagogique a été
rencontrée pendant une durée de deux heures, dans le cadre d’un « groupe de discussion »
portant sur « la dynamique collaborative ».

Dans la première section, nous précisons le dispositif méthodologique mis en œuvre : les
principes généraux de la méthode par « groupe de discussion », les objectifs spécifiques
poursuivis, le guide d’entretien, le déroulement du dispositif, la méthode de traitement des
données recueillies et la composition du groupe de discussion rencontré.

Dans la deuxième section « Analyse des discours », nous présentons une synthèse des
discours tenus par les participants autour de la dynamique collaborative : les fondements de la
thématique considérée par les enseignants rencontrés, les pratiques mises en œuvre, les freins
identifiés et les conditions à réunir pour lever ces obstacles et garantir une meilleure efficacité
des dispositifs collaboratifs.

2. La méthodologie mise en œuvre
La première partie de ce rapport détaille la méthodologie mise en œuvre pour collecter les
informations au sein du groupe de discussion.

2.1. Principes généraux du « groupe de discussion »

La méthode par « groupe de discussion » permet de récolter des données auprès de plusieurs
acteurs simultanément, ayant le même statut, en garantissant la symétrie des relations (Doise
& Mugny, 1997).

Concrètement, la technique consiste à recruter, en fonction de l'objet de l'étude, entre quinze
et vingt personnes volontaires, et à susciter une discussion ouverte répondant à une logique de
créativité. Cette discussion se structure autour d'un guide d'entretien (voir ci-après) définissant
les différents thèmes à l'étude. Une analyse de la discussion, sous forme de synthèse, permet
de relever les idées principales des participants. Cette méthode de travail se base en outre sur
le principe de confidentialité, les participants ont donc la garantie de l’anonymat.

2.2. Objectif du groupe de discussion mené avec des enseignants

Cette méthode par « groupe de discussion » a été appliquée auprès d’une équipe pédagogique
de la ville de Bruxelles, qui a été rencontrée une fois, avec comme objectif général de nourrir
les réflexions en cours sur « le collaboratif » et « la dynamique collaborative chez les
enseignants », en recueillant les avis et témoignages d’acteurs. La thématique a été abordée à
deux reprises dans deux établissements scolaires différents.

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Plus précisément, l’objectif a été de :

   •    Recueillir les « bonnes pratiques », les mesures, les initiatives ou les dispositifs
        jugés pertinents par les acteurs pour remédier aux difficultés rencontrées par les élèves
        et faire en sorte que tous puissent acquérir les compétences de base ;
   •    Repérer les conditions, les implications et les scénarios d’opérationnalisation de ces
        différentes initiatives.

2.3. Thèmes abordés et guide d’entretien

2.3.1. Thèmes abordés
Le thème de ce groupe de discussion est celui du « collaboratif » et de « la dynamique
collaborative chez les enseignants ». Il a été déplié en deux grands axes :
    - La description de la situation actuelle au sein de l’établissement. Autrement dit,
       quelles sont les pratiques existantes en matière de collaboration ?
    - L’implémentation de la réforme et les conditions de mise en œuvre.

2.3.2. Guide d’entretien
Les questions posées au groupe sont reprises dans le guide d’entretien ci-dessous.

    I. LA DYNAMIQUE COLLABORATIVE - SITUATION ACTUELLE ET
       IDÉALE À VISER
        1. Comment s’organise la pratique collaborative actuellement ?
        2. Quelles sont les pratiques existantes en matière de collaboration ? Avez-vous
           des exemples de mesures, d'initiatives ou de dispositifs qui ont permis
           d'améliorer la collaboration entre enseignants ?
        3. Quels sont vos besoins ?
        4. Que manque-t-il dans votre école pour mener à bien le travail collaboratif ?

   II. IMPLÉMENTATION DE LA REFORME ET CONDITIONS DE MISE EN
        OEUVRE COMMENT ENVISAGER LE TRAVAIL COLLABORATIF ?
      II.1. Implémentation de la réforme
         1. Comment envisager le travail collaboratif ?
         2. Quels sont les acteurs qui selon vous doivent jouer un rôle dans une mise en
             place effective de ce travail collaboratif ?
         3. Parmi les pratiques évoquées, comment vous positionnez-vous dans le
             contexte de votre école ?

       II.2. Conditions de mise en œuvre
          1. Dans le contexte de votre établissement, les conditions de mise en œuvre
              provenant du rapport des rencontres précédentes sur la même thématique
              sont-elles suffisantes ?
          2. Voyez-vous d’autres conditions de mise en œuvre ?

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2.4. Déroulement des séances

L’équipe pédagogique a été rencontrée lors d’une séance de deux heures, le mardi 27 mars
2018.

La séance a débuté par un mot d’accueil et des présentations. D’une part, les chercheurs se
sont présentés et ont expliqué le dispositif méthodologique du groupe de discussion : ses
objectifs, le thème discuté, les principes et règles méthodologiques (garantie d’anonymat,
enregistrement des séances…). D’autre part, les participants se sont présentés lors d’un tour
de table pour préciser la fonction qu’ils occupent dans l’école ainsi que leur parcours.

S’en est suivie, une phase d’informations principalement axée sur la dynamique collaborative
proposée par la réforme (Avis n°3 du Groupe central, 7 mars 2017) avant d’entamer les
échanges et discussions autour de la thématique.

2.5. Traitement des données

Suite à la séance, les verbatims ont été regroupés et analysés selon cinq axes : les
représentations des participants concernant le thème, les bonnes pratiques mises en place au
quotidien, les freins rencontrés et les leviers permettant de les dépasser, les conditions
garantissant un bon fonctionnement des dispositifs identifiés et les craintes/risques identifiés.

L’analyse, présentée sous forme de synthèse, met principalement l’accent sur les aspects
communs et les éléments les plus récurrents des discours, sans pour autant négliger les
éventuels points de divergence les plus importants. Elle est attentive à rester fidèle aux propos
tenus par les participants dans leur globalité.

2.6. Composition du groupe de discussion

Afin de recueillir les représentations et avis sur la question du travail collaboratif, plusieurs
écoles ont été contactées et invitées à nous accueillir au sein de leurs locaux. Notre objectif
étant de réaliser la discussion au sein de deux établissements scolaires.

Le groupe de discussion a finalement réuni 10 participants issus d’une école de la ville de
Bruxelles et se composait comme suit : 4 enseignants en mathématiques, un professeur
d’espagnol en 4ème, 5ème et 6ème secondaire, un professeur de français, un professeur en
technique « habillement et couture », un professeur en éduction à la technologie, un
professeur de sciences dans le degré inférieur et un professeur de philosophie et citoyenneté
dans l’inférieur.

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2.7. Description de l’école

Le groupe de discussion est composé d’enseignants d’une même école secondaire située à
Bruxelles et qui fait partie du réseau officiel organisé par la Communauté française. Depuis
1996, l’établissement regroupe trois implantations différentes, toutes localisées dans la même
commune de Bruxelles. L’indice socio-économique de l’école est faible : entre 1 et 6 sur 20.
L’établissement propose plusieurs types d’enseignement : de transition, qualifiant et
professionnel. De nombreuses options sont donc organisées par l’école : secrétariat et
tourisme, électromécanique, vente, construction, ou encore bois et couvreur pour les filières
techniques et professionnelles. Dans le général, l’établissement propose les options suivantes :
latin, anglais, sciences économiques, sciences fortes, espagnol etc.
L’établissement scolaire compte en moyenne 1200 élèves, encadrés par une équipe éducative
d’environ 250 professionnels.

3. L’analyse (synthèse) des discours
3.1. Fondements de la thématique selon les participants

Si d’emblée plusieurs participants se rendent compte qu’ils font déjà du collaboratif que ce
soit entre enseignants mais aussi avec les autres acteurs de l’école : élèves, éducateurs,
direction. D’autres s’interrogent sur ce qu’englobe réellement le collaboratif. L’un d’entre eux
dira : « c’est assez flou, on ne sait pas ce que cela englobe ».

3.2. Situation actuelle et idéale à viser

3.2.1. Les pratiques mises en œuvre

Plusieurs pratiques sont mises en œuvre dans l’établissement tant au niveau disciplinaire et
interdisciplinaire qu’entre le primaire et le secondaire.
Tout d’abord, au niveau disciplinaire, un travail collaboratif est en place entre les enseignants
de mathématiques. La création de ce groupe de travail s’est faite de manière spontanée et
volontaire lors de l’arrivée de jeunes enseignants dans l’équipe, même s’il y a une demande
de l’inspection et de la direction à travailler en commun. Ce groupe fonctionne depuis
quelques années déjà et se retrouve le mercredi après-midi ainsi que le vendredi après les
cours. Cette équipe regroupe des enseignants en mathématiques des trois implantations. Ils
construisent ensemble les évaluations, le cahier de matière, l’examen ainsi qu’un journal de
classe commun et une planification commune. Aujourd’hui, sept professeurs de
mathématiques font partie du groupe. Le travail réalisé par l’équipe profite également aux
collègues qui ont décidé de ne pas en faire partie. Pour les enseignants en mathématiques
présents, ce travail collaboratif est possible car il y a un professeur qui est là pour porter le
groupe, un leader charismatique. La complémentarité entre les membres est un autre atout :
les compétences des uns et des autres sont utilisées à bon escient. De plus, cela réconforte les
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élèves car ils savent que le cours de mathématiques est le même dans toutes les implantations.
Il y a donc un suivi, une stabilité entre les implantations mais aussi entre les années.
Finalement, ils signalent que les taux de réussite au CE1D en mathématiques sont en
augmentation constante depuis la mise en place de ce groupe.

Ensuite, au niveau interdisciplinaire, un groupe collaboratif est en place pour gérer les PIA
(Plan Individuel d’Apprentissage). Cette équipe fonctionne de la même manière que le
« groupe mathématiques ». Certains participants et membres du groupe PIA sont allés, à la
demande de plusieurs directions, « former » pendant deux jours des enseignants d’un autre
établissement sur les PIA. Il s’agit de former mais surtout d’échanger sur des bonnes
pratiques que ce soit sur le PIA ou le travail en groupe. Toute cela se fait bénévolement.
L’établissement mettait également en place le GAAPE, un groupe d’accueil et
d’accompagnement des professeurs entrants dans l’établissement. Ce groupe permettait aux
nouveaux enseignants d’être accueillis dans l’équipe et d’avoir des collègues avec qui
échanger mais également développer une pratique réflexive sur leur métier.

Enfin, il existait auparavant une collaboration entre les enseignants du primaire et du
secondaire inférieur pour échanger sur les difficultés de l’élève en primaire et ce qu’il vit dans
le secondaire. Cela permettait d’une part d’avoir un suivi et d’autre part de faciliter le passage
dans le secondaire.

La question de l’évaluation du travail collaboratif au sein d’un groupe a également été
soulevée. Les participants, membres du « groupe mathématiques », pointent deux facteurs.
L’inspection et surtout les résultats des élèves ensuite. En effet, lorsqu’une évaluation est
échouée par un grand nombre d’élèves, les enseignants se questionnent et développent une
véritable analyse réflexive sur leurs pratiques. Au niveau du groupe PIA, ils ont mis en place
un tableur Excel afin d’avoir un suivi plus clair du parcours des élèves, ainsi que des
engagements pris. À la fin de l’année, il est prévu de faire des statistiques pour avoir une vue
d’ensemble de ce qui a été fait.

Si le travail collaboratif fonctionne, notamment entre les collègues de mathématiques, c’est
pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il y a la motivation de travailler en groupe, l’envie de
transmettre et le partage entre collègues. Ensuite, une dynamique collaborative qui
« marche », c’est également un espace de bienveillance, de non jugement, d’humilité et de
dévouement. Enfin, il y a la question de la complémentarité : chacun apporte des choses au
groupe.

3.2.2. Les besoins

Certains participants pointent le manque de communication et de concertation entre les
collègues et la nécessité d’avoir une plateforme pour faciliter la communication entre eux ou
de faire des réunions en début d’année par discipline ou interdisciplinaire afin d’échanger des

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idées. Un participant souligne que les deux périodes dédiées au travail collaboratif vont peut-
être débloquer les choses et « pousser les gens à travailler ensemble ».
Il s’agit aussi, au niveau des besoins, d’impliquer des acteurs extérieurs. L’établissement
tente, par exemple, de mettre en place un projet avec les Hautes écoles, et notamment Marie
Haps, pour faire venir des logopèdes dans les classes. Outre les Hautes écoles, ils soulignent
le besoin de travailler davantage avec les CPMS qui selon leurs dires ne sont pas assez
présents.

3.2.3. Les manques
La question des enseignants seuls dans leur discipline a également été soulevée. En effet, il
arrive qu’un professeur soit le seul à donner une matière dans l’établissement surtout quand il
s’agit de cours à option. Une participante se trouvant dans ce cas, met en avant l’importance
même pour un professeur qui est seul dans sa discipline d’avoir l’appui et le soutien de ses
collègues. Elle est demandeuse d’avoir des échanges et de mettre en place des choses avec des
enseignants d’autres disciplines. Mais pour cela, il faudrait des moments dédiés aux
échanges : « on ne sait pas discuter dans les couloirs ».

La question du budget alloué à ce travail collaboratif de qualité au cours duquel on peut créer
et penser des projets a émergé. Le manque de matériel, d’outils et de locaux adaptés se fait
sentir.
La méconnaissance des intentions de la réforme est soulignée encore ici lorsque les
participants avancent que l’intégration des cours TIC n’est pas prévue dans la grille horaire.
Cela contredit finalement l’une des volontés du Pacte qui est d’ouvrir les élèves au
numérique.

3.3. Freins

Plusieurs freins au travail collaboratif ont été mis en avant par les participants. Tout d’abord,
ils soulignent l’importance d’avoir du temps. Faire du travail collaboratif entre collègues
nécessite de passer des heures en dehors des cours pour se voir et discuter comme le « groupe
mathématiques » qui se retrouve chaque mercredi et vendredi. D’autres mettent en avant
l’importance de la motivation. Il est important que cela vienne d’une base volontaire et non
d’une obligation de travailler en commun. Certains pointent le côté individualiste des
enseignants. Nombre d’entre eux ne veulent pas travailler en groupe et sont plutôt réfractaires
à faire du travail collaboratif : « chacun bosse dans son coin ».

3.4. Conditions

Pour que les deux périodes par semaine soient efficaces, plusieurs participants pointent la
nécessite de coordonner ces heures entre les enseignants. Si les heures ne sont pas
communes, cela perd de son intérêt surtout quand on veut faire de l’interdisciplinaire. Pour
d’autres, il faudrait une grille avec des critères clairs sur les attentes concernant l’évaluation

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des 60h/périodes de travail collaboratif. Cette grille serait une sécurité nécessaire pour ne pas
mal utiliser ces heures et pour que le projet soit accepté. Il semble également important, pour
plusieurs participants, de former les enseignants à travailler en groupe sur base de
pratiques qui fonctionnent ou en s’inspirant d’un modèle qui fonctionne très bien comme par
exemple ici avec le « groupe mathématiques ». Riches de leur expérience, les participants
prônent la présence d’un référent qui rassemble, coordonne et qui est un tuteur d’expérience
de cette démarche collaborative.

Aussi, plusieurs enseignants mettent l’accent sur l’importance de mettre en place un registre,
compte-rendu qui reprend ce qui a été fait au cours de l’année. Cela permettrait de garder une
trace écrite et d’avoir une base de travail qui met en avant ce qui a bien fonctionné et ce qui a
été moins efficace. Ce registre serait notamment utile pour les nouveaux professeurs.
A noter aussi, le souhait de voir les cours TIC plus présents dans les cours de manière
interdisciplinaire.

3.5. Craintes et risques identifiés
Plusieurs craintes ont été émises par les participants notamment au niveau de la mise en place
de projets dans le cadre de ces 60h/périodes de travail collaboratif. En effet, certains craignent
que l’administration impose des projets ou que les directions limitent ou refusent les projets
soumis. Ces craintes ne sont pas partagées par tous les participants et sont le reflet d’une
méconnaissance de la réforme. D’autres craignent que des heures dédiées à la collaboration ne
soient « perdues » dans le cas où un projet est refusé.

4. Synthèse générale
Tout d’abord, afin d’être efficace, la démarche collaborative nécessite plusieurs conditions.
Une équipe qui prend du temps pour travailler ensemble, une équipe qui a su mettre en avant
et utiliser les compétences « fortes » de chacun, une équipe qui comprend un référent/un
leader et une équipe qui sait se coordonner, sont les caractéristiques premières d’un travail
collaboratif de base. Aussi, le volontariat, la bienveillance, la démarche réflexive, le partage
des tâches et la communication sont les qualités requises pour que ce travail collaboratif soit
efficace et agréable.

Ensuite, une formation à la collaboration est vivement souhaitée. En effet, cette collaboration
n’étant pas innée pour tout un chacun. Dès lors, qu’elle soit en amont durant la formation
initiale ou en formation continue, cette formation permettrait d’offrir des outils pour aider les
enseignants à faire le pas. Suite à cela, apparaitraient des personnes « référentes ».

Enfin, les enseignants sont en attente de clarification concernant l’organisation de la grille et
émettent le souhait que leurs horaires soient adaptés afin de rendre le travail collaboratif plus
accessible et aisé.

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