COMMUNITY UN SPORT AUX MULTIPLES FACETTES COMMUNITY IL N'Y A PAS D'ÂGE POUR ÊTRE UN HÉROS TRUC OBSERVER ET AGIR - #3/2017 - Schweizerisches Rotes ...
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* L E MAGAZINE DE LA JEUNESSE DE LA CROIX-ROUGE SUISSE #3/2017 HEROES COMMUNIT Y UN SPORT AUX MULTIPLES FACETTES COMMUNIT Y IL N’Y A PAS D’ÂGE POUR ÊTRE UN HÉROS TRUC OBSERVER ET AGIR INTERNATIONAL UN RETOUR DANS UN PAYS EN GUERRE
TU PEUX SAUVER DES VIES! Le magazine de la Jeunesse de la Croix-Rouge suisse É D I T E U R Jeunesse de la Croix-Rouge suisse CO N TA C T Croix-Rouge suisse Centre de compétences Jeunesse Rainmattstrasse 10, Case postale, 3001 Berne youth@redcross.ch, www.redcross.ch/youth R É D A C T I O N Julia Zurfluh 1) I nforme-toi sur le don Parution 3 × par année de cellules souches du sang. Pour ce numéro: Daniela Christen, Alessa Dürr, Julia Ebner, Mélina Gadi, Urs Höltschi, Stella Nüssli, Melanie Senn, Sonja Wenger, Larissa Werren, Lara Zedi, Julia Zurfluh CO N C E P T G R A P H I Q U E SRK graphic-print, graphic-print@redcross.ch L AYO U T E T G R A P H I S M E 2) E nregistre-toi comme donneur SRK graphic-print, graphic-print@redcross.ch de cellules souches du sang sur : P H OTO S SLRG Urs Höltschi, SRK, SRK Roland Blattner www.sbsc.ch/enregistrement I M P R E S S I O N Ast & Fischer AG, Wabern T I R A G E 1100 ex. F, 4500 ex. A Cette publication paraît aussi en allemand. 3) A près t’être enregistré en ligne, tu reçois le kit de coton-tiges pour le prélèvement de muqueuse buccale à la maison par la Poste. soutenu par 4) O uvre le colis, et sors un coton-tige de l’emballage. * « R E A DY F O R R E D C R O S S » est le magazine de la Croix-Rouge suisse (CRS) écrit par des jeunes et pour des jeunes. Ce sont des bénévoles de toutes les organisations de jeunesse de la CRS qui choisissent les thèmes abordés, rédigent les articles et prennent les photos. Si toi aussi, tu souhaites participer à l’équipe de rédaction de «Ready», renseigne-toi 5) G lisse le coton-tige dans la bouche auprès de Julia via l’adresse youth@redcross.ch entre la joue et la mâchoire. Appuie le coton-tige contre l’intérieur de la joue et frotte-le vigoureuse- Tu aimerais toujours être au courant de ce qui se passe à la Jeunesse de ment contre la joue. la Croix-Rouge suisse? Alors deviens fan de notre groupe Facebook et échange avec des jeunes du monde entier! www.facebook.com/SwissRedCrossYouth 6) R emets le coton-tige dans son étui, glisse le tout dans l’enveloppe- réponse puis dépose celle-ci dans la boîte aux lettres la plus proche. « R E A DY F O R R E D C R O S S » est le magazine de la Jeunesse des Associations cantonales de la Croix-Rouge suisse, de l‘Alliance suisse des samaritains, de la Société Suisse de Sauvetage et de la Société Suisse des Troupes Sanitaires.
—3— SOM M A I R E CO M M U N I T Y —4— Un sport aux multiples facettes —6— CARINE FLEURY BIQUE Il n’y a pas d’âge pour être un héros R E S P O N S A B L E D U C E N T R E D E CO M P É T E N C E S JEUNESSE DE LA CRS —8— Le rösti, un plat fédérateur entre les nations CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR, ÀPROPOS — 10 — Avec le thème un peu accrocheur des héros, ce Les vrais héros des camps d’été numéro du « ready for red cross» vise à mettre en avant — 14 — les bénévoles qui agissent au quotidien dans nos De l’idée à la réalisation organisations. Sont-ils des héros au sens strict du terme, à savoir des personnes qui accomplissent — 16 — Une permanence ouverte à tous des faits extraordinaires? Pas forcément. Mais du point de vue de chaque personne aidée, chaque bénévole — 18 — réalise une mission qui revêt une importance Mini duel et maxi fun primordiale. De ce point de vue, on peut sans autre — 22 — avancer le fait que les bénévoles avancent masqués Une semaine pour la vie et réalisent quotidiennement des actions remar- quables. En ce sens, ils sont bien des héros au CO N N A I S S A N C E S E N P R E M I E R S S E CO U R S quotidien. — 26 — Agir, un acte héroïque Dans ce numéro du « ready for red cross », tu pourras découvrir comment de jeunes – ou moins jeunes - bénévo- NEWS les réalisent des activités qui ont un sens et qui font — 12 — la différence. Comment de jeunes enfants peuvent être amenés à secourir leur grand-père accidenté ? Qu’est-ce TRUC que ça implique de s’engager en tant que bénévole dans — 13 — un camp? Comment la dernière CRJ créée à Schaffhouse Observer et agir compt-e-elle activer tous les héros en herbe du canton? INSIDE SRK Mais aussi qu’il existe un revers à la médaille, qu’en — 20 — voulant trop bien faire, on risque de se brûler les doigts Stéphanie Bürgi-Dollet, responsable prévention à la SSS en s’oubliant dans sa mission et que dans le bénévolat aussi l’expression « charité bien ordonnée commence par DÉLÉGUÉS JEUNESSE soi-même » prend tout son sens. — 24 — Toi aussi tu veux devenir un de ces héros du quotidien? S’arrêter, c’est reculer Tu veux agir et t’engager pour des activités qui ont I N T E R N AT I O N A L du sens? Alors n’hésites pas à venir frapper à la porte — 27 — d’une organisation de jeunesse de la CRS ! Une expérience pour la vie — 28 — Espoir et joie de vivre après la guerre — 30 — Un retour dans un pays en guerre
—4— COMMUNITY UN SPORT AUX MULTIPLES FACETTES Au sein des sections de la SSS, quelque 4500 enf ants et adolescents de 16 ans et moins pratiquent régulièrement la natation de sauvetage. Les entraînements sont essentiellement dir igés par des jeunes comme Aline et ses collègues de la section de Lucer ne. PA R U R S H Ö LT S C H I E T J U L I A Z U R F L U H W W W. S S S . C H «Nous allons à présent travailler la tech- comme c’est le cas peu avant les compé- tition me permet de trouver un bon équi- nique de remorquage. Tendez bien le titions, sur le perfectionnement des diffé- libre avec ma formation», affirme la jeune bras qui tient le mannequin», rappelle rentes disciplines de sauvetage, par femme de 18 ans avec conviction. Le Aline au bord du bassin en illustrant ses exemple le relais avec mannequin ou la sport en général et la natation en particu- propos. Ce soir, elle dirige avec trois nage avec obstacles. Toujours très variés, lier occupent une place de choix dans sa autres bénévoles l’entraînement des les entraînements se font avec un maté- vie. Elle a commencé à nager à dix ans, jeunes de la section de Lucerne, proposé riel incluant des planches, le fameux dans un club de natation. «Mais là-bas, deux fois par semaine. Mais en quoi mannequin orange et des palmes. Les tout était axé sur les performances», dé- consiste un entraînement type? «Nous équipements de sauvetage spécifiques plore-t-elle. «Les compétitions et les per- commençons toujours par un échauffe- aux disciplines de compétition, comme formances sont importantes pour moi, et ment, mais ensuite, rien n’est figé», ex- les ceintures et les cubes de sauvetage, j’aime ça. Mais il ne faut pas que tout plique Aline. L’accent peut ainsi être mis sont également utilisés. «Nous ne nous tourne autour d’elles.» Et c’est en se tour- sur l’endurance et la force, ou alors, contentons pas de nager une heure en nant vers la SSS qu’elle a fini par trouver contemplant le fond de la piscine!», dit son bonheur. Elle apprécie notamment la Aline en riant. Quoi qu’il en soit, la vie as- diversité des entraînements et le travail sociative revêt une importance primor- qu’elle mène aujourd’hui avec les jeunes. diale à la Société Suisse de Sauvetage «J’adore travailler avec des enfants et (SSS). Les jeunes se retrouvent souvent des adolescents!», déclare-t-elle avec pour prendre un verre après l’entraîne- flamme. ment ou faire des grillades l’été. Le travail avec la jeunesse est essentiel Au-delà des seules compétitions pour la SSS et ce, pas seulement au sein et performances de la section lucernoise. En effet, 80% Cela fait deux ans qu’Aline s’engage en des 128 sections proposent des entraîne- tant qu’entraîneur Jeunesse à la section ments pour les jeunes, et 40%, des cours SSS de Lucerne. Auparavant, elle a spécifiquement dédiés aux enfants. Au elle-même participé aux entraînements. total, les sections de la SSS regroupent Les monitrices et moniteurs jeunesse préparent «Diriger les entraînements des jeunes et quelque 4500 enfants et adolescents de les entraînements avec soin. participer aux entraînements de compé- 16 ans et moins. Une grande importance READY #3/2017
—5— COMMUNITY Aline Ramseier montre comment attraper une poupée de sauvetage. est accordée aux compétitions, ce qui ne et ce que j’ai appris moi-même lors des vœux pour que son souhait se réalise doit pas être pour déplaire à Aline. Une entraînements. Il est fabuleux de voir à et qu’elle poursuive son engagement section sur trois participe à des compéti- quel point les jeunes sont curieux et encore longtemps. • tions avec ses groupes Jeunesse. «Contrai- aiment découvrir de nouvelles choses.» rement aux compétitions classiques, C’est pourquoi Aline et ses collègues ne celles de la SSS se font par équipes. ménagent pas leur peine: chaque entraî- J’adore ça! Et dans le cas des compéti- nement est préparé avec un soin minu- tions de relais jeunesse, le plaisir et les tieux. Les activités de jeunesse des sec- échanges entre les sections Jeunesse fi- tions de la SSS vont bien au-delà d’un gurent au premier plan», ajoute Aline simple loisir sportif: en familiarisant les pour expliquer sa passion. Sa section enfants et les jeunes aux risques du mi- s’entraîne bien sûr de façon un peu plus lieu aquatique et en leur apprenant à les poussée pour les Championnats suisses gérer, elles jouent un rôle crucial en ma- jeunesse en relais, qui ont lieu tous les tière de prévention. deux ans en piscine. Ambitieux, son groupe entend bien se classer cette an- Aline a intégré il y a peu l’EPF de Zurich. née parmi les dix meilleurs. Elle entend toutefois rester fidèle à la SSS. «J’espère vivement que j’arriverai à Curiosité et soif d’apprendre concilier mes études et les entraîne- «Cela me fait plaisir de transmettre ce ments. Le sport me tient vraiment à que j’aime dans la natation de sauvetage cœur!» Nous lui adressons nos meilleurs READY #3/2017
—6— COMMUNITY IL N’Y A PAS D’ÂGE POUR ÊTRE UN HÉROS Confrontés à une situation d’urgence, Lukas, Raff ael et Fabian ont réagi en vér itables héros. Cette expér ience a éveillé leur intérêt pour les cours de secour isme. PA R M E L A N I E S E N N * W W W. S A M A R I T E R V E R E I N - M A U R . C H «Nous nous promenions en forêt quand en train d’emménager ici», relate Dinah, Raffael explorent avec bonheur leur nou- soudain, grand-papa est tombé», raconte la mère des garçons, qui est aussi un vel environnement, le grand-père pousse Lukas, l’aîné des trois garçons. L’événe- membre actif de la section de samaritains à l’aide d’une perche le tricycle de Fabian, ment s’est produit il y a bientôt cinq ans. de Frauenfeld. «Leur grand-mère et moi le benjamin, alors tout juste âgé d’un an Aujourd’hui, assis à une grande table, les déballions les cartons, et, comme les en- et demi. Soudain, il s’effondre. Les deux deux aînés, âgés de 12 et 10 ans, tentent fants s’ennuyaient un peu, je les avais en- aînés réagissent vite. Raffael propose que de retracer fidèlement les faits. voyés prendre l’air avec leur grand-père.» son grand frère aille chercher de l’aide, Ces enfants pleins de vie ont la chance puisque c’est lui qui a les plus grandes de disposer d’un vaste espace pour L’accident jambes, mais Lukas refuse: «Tu es trop s’ébattre. Située entre champs et forêt, Les promeneurs partent sous la bruine, petit pour veiller sur grand-papa et leur maison jouit d’une vue magnifique qui se transformera plus tard en une forte Fabian. C’est moi qui dois rester ici.» Et, qui s’étend jusqu’au Pilate. «Nous étions pluie mêlée de neige. Tandis que Lukas et du haut de ses six ans, il tient bon lorsque son grand-père, qui parle avec peine, le somme de rentrer à la maison avec son petit frère. Raffael court alerter sa mère. Munis d’un portable, tous deux repartent aussitôt en voiture. Il leur faut retrouver le chemin dans cette forêt encore inconnue. A leur arrivée, Lukas rapporte à sa mère les pro- pos incompréhensibles de son grand- père. Sur la base des connaissances acquises dans sa section de samaritains, Dinah suspecte un AVC ou une hémorra- gie cérébrale. Elle appelle immédiate- ment une ambulance et surveille son père jusqu’à l’arrivée des secours. Ce der- nier décédera malheureusement le len- Un lieu de commémoration est érigé dans les bois en souvenir du grand-père. demain à l’hôpital de Saint-Gall. READY #3/2017
—7— COMMUNITY Les enfants et les jeunes apprennent au sein de la jeunesse samaritaine de façon ludique à sauver des personnes. Le deuil phares. Il avait fallu éloigner les curieux Raffael, aujourd’hui le plus bavard, a eu qui gênaient les secouristes. Les enfants pendant longtemps du mal à retourner avaient en outre appris à suturer des cou- dans la forêt. Il craignait qu’il arrive à pures avec des bandelettes adhésives en nouveau quelque chose à un membre de s’exerçant sur des tomates incisées. Et ils sa famille. C’est pourquoi ses parents ont avaient adoré jouer au foot pendant les aménagé, dans un tronc d’arbre situé à pauses. l’endroit où le grand-père est tombé, L’intérêt des garçons pour les premiers un petit espace en mémoire de celui-ci. secours ne faiblit pas. L’année prochaine, Lorsque nous nous y rendons, les trois Lukas et Raffael retourneront au camp de frères évoluent dans la forêt comme s’ils la section de Maur. Ils pourront rejoindre étaient chez eux. La démarche a fait son le groupe des «grands» et résoudre des effet: le souvenir est toujours présent, cas pratiques. Ils n’auront plus à se mais les garçons ont appris à vivre avec. contenter de tenir le rôle de figurants pour les participants plus âgés. Fabian est Les groupes Help lui aussi déjà un fervent adepte des Quelques mois après l’accident, Dinah a camps Help. débuté sa collaboration avec la jeunesse Après l’accident qui a frappé son grand- samaritaine Help. Dans les groupes Help, père et fort de deux camps Help, Raffael enfants et adolescents apprennent de affirme: «On doit aider tout le monde, un manière ludique à venir en aide à des étranger comme sa famille.» Nul doute personnes blessées ou malades. qu’il a l’étoffe d’un vrai héros! • Ses fils ont déjà participé à deux camps Help. Lukas conserve un excellent souve- nir d’un exercice effectué de nuit, qui mettait en scène un accident de la route *M E L A N I E , 2 0 A N S , ayant fait plusieurs victimes. Les fausses CRJ ARGOVIENNE blessures étaient très réalistes! Les pom- M E L A N I E VA B I E N TÔT V I S I T E R U N CO U R S D E piers étaient arrivés avec sirène et gyro- R É P É T I T I O N A U X P R E M I E R S S E CO U R S . READY #3/2017
—8— COMMUNITY LE RÖSTI, UN PLAT FÉDÉRATEUR ENTRE LES NATIONS La Croix-Rouge schaffhousoise compte depuis le début de l’année seize héros de plus. Agés de 15 à 30 ans, ils ont rejoint la CRJ nouvellement créée pour rendre service à leur prochain dans leur région. Une soirée organisée en f aveur de jeunes réfugiés le jour de la fête nationale a laissé à tous des impressions mémorables. PA R D A N I E L A C H R I S T E N * W W W. R OT E S K R E U Z - S H . C H / D E / J U G E N D R OT K R E U Z Quelques visages connus commencent à contres «SpielSpass» mises sur pied par apparaître une demi-heure avant le dé- les bénévoles sont entièrement dédiées à but des festivités. Des jeunes s’activent l’intégration. Il semble y avoir une forte dans le joli jardin de la Croix-Rouge demande pour les animations de ce type. schaffhousoise pour installer tables et Dès la première édition, une cinquan- chaises et dresser un buffet avec art. taine de jeunes gens attendaient devant Naijb*, Abdol* et Ruhalla* s’affairent à la porte. Ils ont ensuite joué pendant couper des légumes tout en posant des deux heures dans une ambiance déten- questions aux bénévoles sur les métiers due au «Uno», au «Taboo» et à d’autres et la vie en Suisse. Ils s’expriment dans un jeux de société. sabir désopilant. Organisée régulière- ment, la rencontre «SpielSpass» a lieu ce L’apprentissage de l’allemand mois-ci sous le thème «Terre natale». Un dans un environnement protégé buffet de spécialités culinaires des quatre Kevin mange ses macaronis d’alpage coins du monde et le feu d’artifice du 1er d’un air circonspect et raconte comment août aux chutes du Rhin figurent au pro- les soirées de jeu lui ont permis de se faire gramme des réjouissances. plusieurs nouveaux amis et d’améliorer son allemand. Tim et Lukas acquiescent, Un vif intérêt à l’égard de la CRJ eux aussi se sentent bien dans cet envi- schaffhousoise ronnement où ils n’éprouvent pas de gê- Il n’a y a pas seulement des röstis en Suisse mais ils «Ce projet remporte un franc succès, et ne à parler l’allemand. Les bénévoles or- existent aussi au Pakistan et s’appellent « Koko ». nous sommes impressionnés par l’enga- ganisent les événements en grande par- gement des jeunes Schaffhousois», se ré- tie de façon autonome. Certains d’entre jouit la responsable de projet Anna Bier- eux sont déjà actifs dans le social, mann. Tandis que les adolescents les plus d’autres font des études dans ce âgés et de jeunes adultes impliqués dans domaine ou cherchent à apporter une le programme de mentorat assistent de dimension sociale à leur vie au travers façon personnalisée les réfugiés dans de projets de ce type. leur recherche de formation, les ren- READY #3/2017
—9— COMMUNITY Les jeunes bénévoles visitent le feu d’artifice du 1er août avec les requérants d’asile. Prévenir la résurgence de tants pour aller voir le feu d’artifice. Le mauvais souvenirs groupe trouve un petit coin tranquille sur Le buffet se garnit de spécialités l’herbe, un peu à l’écart de la foule. Seul afghanes, pakistanaises et suisses à me- Tim refuse de s’asseoir. Cet endroit lui sure que les réfugiés arrivent. Les béné- rappelle le passage de la frontière entre voles savent que la ponctualité ne revêt l’Iran et la Turquie, où il était resté deux pas partout la même importance. Les dis- jours sans boire ni manger en se cachant cussions tournent essentiellement au- de la police. Mais dès les premières tour de l’école, des métiers ou d’histoires gerbes étincelantes du feu d’artifice, il vécues dans le pays d’origine. Il ressort à s’assied aussi, dégaine son portable et cette occasion que le rösti n’est pas l’apa- filme le spectacle grandiose, le visage nage des seuls Helvètes, mais qu’il consti- éclairé par un sourire émerveillé. • tue un plat apprécié au Pakistan, où il se nomme «koko». *Les noms ont été changés. Le départ est prévu peu avant 21h. Le groupe se met en marche en direction des chutes du Rhin, où a lieu le grand feu d’artifice du 1er août. Des discussions ont porté au préalable sur les détonations des pétards et autres fusées et la foule, qui promet d’être dense. Nombre de ré- fugiés étant issus de régions en guerre, les bénévoles craignaient que les détona- tions ne déclenchent des crises d’an- *D A N I E L A , 2 8 A N S , goisse chez certains. Après des entretiens DE LA CRJ SCHAFFHOUSOISE individuels et une présentation explica- A D É CO U V E R T L A V E R S I O N PA K I S TA N A I S E D U R Ö S T I , tive de la fête nationale durant le repas, Q U ’ E L L E T R O U V E P R E S Q U E E N CO R E P L U S G O Û T E U S E tous les participants se déclarent par- Q U E N OT R E P L AT N AT I O N A L . READY #3/2017
— 10 — ÀPROPOS LES VRAIS HÉROS DES CAMPS D’ÉTÉ Cet été, une quarantaine d’enf ants ont pu profiter d’une semaine de vacances grâce au camp de la Croix-Rouge fr ibourgeoise. Une telle semaine ne serait cependant pas possible sans l’engagement de nombreux bénévoles qui rendent ce camp unique. PA R M É L I N A G A D I * H T T P S : / / C R O I X- R O U G E - F R . C H / F R / S E R V I C E S / C A M P - D E T E - C R O I X- R O U G E / Quelles sont les motivations de ces activités bénévoles, on vient au départ jeunes qui se réunissent durant toute avec l’envie de donner mais on se re- l’année pour organiser chaque détail de trouve également enrichi par tous les cette semaine? Quelles sont les valeurs moments de partage. Participer à ce qu’ils veulent transmettre? En quoi se camp m’apporte beaucoup plus que le sentent-ils utiles dans ce rôle? Rencontre salaire que je pourrais gagner dans un avec trois d’entre eux qui ont eu chacun job d’été. De plus, il me permet d’ap- une fonction particulière dans l’édition prendre à travailler en équipe, collaborer, 2017 du camp. communiquer et avoir des responsabili- tés. Un vrai plus pour le futur! Mathieu Claudet, 24 ans, étudiant en anglais et histoire. Vincent Rech, 20 ans, auxiliaire Cuisinier durant le camp. de santé et pompier volontaire. Je me suis inscrit au camp car j’adore cui- Responsable de l’infirmerie. siner et c’était l’occasion pour moi de dé- Bénévole Croix-Rouge couvrir de nouvelles recettes inventives depuis deux ans. et créatives avec mes amis cuisiniers. Ma première motivation était celle de Au delà de mon rôle en cuisine, j’aime pouvoir m’engager pour une cause qui beaucoup partager avec les enfants et les me tenait à cœur: celle de pouvoir offrir moniteurs et me montrer accessible une semaine de vacances à des enfants et à l’écoute. Travaillant dans un cycle qui sans ça ne pourraient pas partir du- d’orientation durant l’année, j’ai égale- rant l’été. Je voulais durant ce camp par- ment apprécié de pouvoir avoir un autre tager des valeurs d’entraide et de vivre rôle que celui de gestion de la discipline. ensemble. Grâce à mon rôle d’infirmier Ce que j’aime particulièrement dans j’ai pu gérer tous les petits soucis médi- De haut en bas : Mathieu, Camille, Vincent le camp de la Croix-Rouge est qu’il caux mais aussi discuter, rassurer et tout démontre que l’on peut vivre tous en- simplement être présent. Je me suis senti sembles peu importe le milieu duquel on utile durant la semaine car j’ai pu mettre vient. Comme dans mes nombreuses à profit mes connaissances pour venir en READY #3/2017
— 11 — ÀPROPOS Les enfants passent le plus de temps possible dehors dans la nature. aide aux enfants mais aussi ainsi se- ma folie spontanée, mon amour de la na- conder et décharger les moniteurs de ture et des animaux, mon optimisme, ma tout l’aspect médical. Au delà de mon passion des jeux et du sport et ma moti- rôle d’infirmier de camp, j’ai aimé tout vation. Ce qui est central selon moi est simplement partager des moments heu- que peu importe d’où l’on vient, une se- reux avec les enfants. maine de camp peut toujours être comme un petit rayon de soleil, un sou- Camille Caron, 24 ans, étudiante venir incroyable dans une vie. Je me suis en psychologie clinique. sentie utile par le fait de transmettre tout Monitrice. Bénévole cela. J’ai aimé pouvoir écouter attentive- Croix-Rouge depuis deux ans. ment et patiemment ces enfants, plaisan- J’ai choisi ce camp au départ car une de ter avec eux mais aussi soulager du mieux mes amies y était bénévole depuis plu- que je pouvais ceux qui en avaient be- sieurs années. Nous avons alors décidé soin. Ce camp m’a fait grandir et m’a per- avec d’autres de nous engager ensemble. mis de prendre conscience de certaines J’aimais déjà beaucoup le contact avec réalités différentes de la mienne et de les enfants et l’idée de participer à un sortir de ma zone de confort. • camp d’été en tant que monitrice. Le fait de pouvoir vivre cette aventure avec mes meilleurs amis a été décisif même si je ne *M É L I N A , 2 4 A N S , C R O I X- R O U G E savais pas dans quelle aventure j’allais JEUNESSE FRIBOURGEOISE être embarquée. SE R É JOUI T D E PAR T I CI PE R D E PUI S 8 AN S AU C A M P J’ai aimé durant ce camp partager avec les D E L A CR OI X-R OUGE FR I B OUR GE OI SE E T D E P O U VO IR enfants tout ce qui fait ma personnalité: Ê T R E E N TOUR É E D ’UN E É QUI PE M OT I V É E ET IN VES T IE. READY #3/2017
— 12 — NEWS P I Q U E - N I Q U E M U LT I C U LT U R E L S P É C I A L A N N I V E R S A I R E P R O J E T I N T E R G É N É R AT I O N N E L P R I M É Depuis dix ans, la CRJ saint-galloise permet aux jeunes bénévoles qui le souhaitent La CRJ saint-galloise a remporté le concours du Pourcent de s’investir en faveur des personnes vulnérables. Pour célébrer cet anniversaire, culturel Migros distinguant des projets intergénération- ceux-ci ont organisé début septembre un grand pique-nique dans le parc municipal nels particulièrement innovants. de Saint-Gall. En musique et avec des spécialités culinaires du monde entier, Dans le cadre du projet mis en place par la CRJ saint- ils ont mis à l’honneur la diversité culturelle de leur ville. galloise pour jeter des ponts entre les générations, des bénévoles rendent visite une fois par mois aux résidants de l’EMS de Flawil pour leur proposer des jeux, des discussions et des ateliers de pâtisserie. Des rencontres qui s’avèrent très enrichissantes pour tous les participants. Ce projet favorise le dialogue entre les générations, tout en apportant une diversion bienvenue dans le quotidien des aînés. La CRJ saint-galloise est ravie du soutien financier obtenu, qui lui permettra de poursuivre ce projet pendant encore deux années au moins et d’envisager son extension à un autre établissement. L A S É C U R I T É A Q U AT I Q U E FA I T S O N E N T R É E 10E ANNIVERSAIRE DE LA CRJ FRIBOURGEOISE À L’ É CO L E L’humeur était à la fête de l’autre côté de la Sarine également, la CRJ fribourgeoise La noyade constitue la deuxième cause d’accidents mortels célébrant elle aussi ses dix ans d’existence. En septembre, les bénévoles actifs chez les enfants. C’est pourquoi le thème de la sécurité et anciens, les bénéficiaires et les collaborateurs ont dignement fêté l’événement. aquatique a été intégré au Plan d’études 21. La Société Suisse de Sauvetage (SSS) a élaboré neuf modules pour A cette occasion, la CRJ fribourgeoise a décidé de développer sa permanence sur les écoles sur le thème de la sécurité aux abords de l’eau. les nouvelles technologies. Ce service proposé aux seniors sera désormais étendu Des images aux couleurs gaies, des puzzles et un petit à Bulle. livre mettant en scène le lutin aquatique Milu complètent les supports didactiques. Les modules peuvent être téléchargés gratuitement sur le site www.schule-slrg.ch ou achetés à prix coûtant. S I LV E R A W A R D P O U R L A C R J A R G OV I E N N E Depuis sept ans, des bénévoles de la CRJ argovienne passent deux après- midis par mois en compagnie de résidants de différents EMS. Cet engagement leur a valu un Silver Award décerné par l’association Aargauer Netzwerk Alter. Cette récompense distingue les projets contribuant à améliorer la qualité de vie des aînés. U N J E U N E S A U V E T E U R R E ÇO I T L A M É D A I L L E H E N R Y- D U N A N T Les faits remontent à l’été 2016. Lorsque Lars Widmer découvre un homme inconscient au fond d’une piscine, il n’hésite pas une seconde. Il plonge et remonte à la surface le jeune Népalais, lui sauvant ainsi la vie. La médaille Henry-Dunant lui a été remise pour honorer et récompenser son courage. READY #3/2017
— 13 — TRUC OBSERVER ET AGIR Dans la rue, une f emme se met à frapper violemment un homme en l’insultant. Tu sens que ce der nier a besoin d’aide. Mais comment intervenir sans te mettre en danger? Nous te livrons les bonnes clés. Rester cool S’occuper de la victime Garde la tête froide. En restant calme, tu auras un effet Une victime ne présente pas forcément de blessures physiques. apaisant sur les autres. Analyse la situation. Elle peut être traumatisée et se trouver en état de choc. Si l’auteur des violences s’enfuit, occupe-toi d’abord de Evaluer les risques, puis agir la victime avant d’envisager une poursuite. Rafraîchis Ne te laisse pas paralyser par la peur! Tu n’as pas à accomplir régulièrement tes connaissances en secourisme. un acte héroïque, l’essentiel est de faire quelque chose. Chaque action a un impact sur la situation et peut amener Signaler l’événement d’autres personnes à intervenir. Observe bien la scène et mémorise le plus de détails possible Si tu estimes le risque d’être toi-même blessé-e trop élevé, pour décrire les personnes et les faits. Signale immédiatement alerte la police et appelle d’autres personnes à l’aide. Tu l’événement à la police. Tu contribueras ainsi à ce que l’auteur peux aussi filmer ou photographier discrètement la scène des violences soit amené à répondre de ses actes. et transmettre une vidéo ou des photos à la police. Transforme le conflit! Aborder les protagonistes A voix haute, dis calmement et clairement ce que tu vois Le conflit est inhérent au genre humain. Il peut et adresse-toi en premier à la victime. Ne te laisse pas entraîner apparaître partout: à l’école, au travail, pendant les dans une discussion avec l’auteur des violences. loisirs ou encore dans l’enceinte d’un stade de football. Comment réagis-tu face à une situation conflictuelle? Demander de l’aide Teste toi : Si tu as besoin d’aide, aborde les passants de façon ciblée («Vous, avec le sac rouge, appelez la police!»). www.aventurecroixrouge.ch > Transforme le conflit Garder ses distances Ne t’implique pas physiquement afin d’éviter que l’agression ne se retourne contre toi. Il ne s’agit pas de retenir quelqu’un ou d’entrer dans une bagarre. L’usage de la force ne doit être envisagé qu’en dernier recours pour secourir une victime. READY #3/2017
— 14 — ÀPROPOS DE L’IDÉE À LA RÉALISATION De quelle f açon pourrait-on aider les réfugiés et les migrants à mieux s’intégrer dans notre pays? En f avor isant les contacts avec la population suisse! C’est dans cette optique qu’Annika, de la CRJ saint-galloise, a mis sur pied avec d’autres bénévoles le projet «GET TOGETHER». PA R L A R I S S A W E R R E N * W W W. S R K- S G . C H / U N S E R E + A N G E B OT E / J U G E N D R OT K R E U Z Chaque deuxième samedi du mois, «GET cuisine avec des migrants. La vente de cet était insuffisant. C’est pourquoi Annika TOGETHER» invite des migrants et de ouvrage ayant permis de récolter des et Thomas se sont tournés vers différents jeunes Suisses âgés de 18 à 30 ans à se re- fonds, la question de lancer une nouvelle bailleurs de fonds. A l’issue de la présen- trouver pour discuter et échanger dans initiative s’est vite posée. Annika et deux tation du projet, la ville de Saint-Gall s’est une ambiance conviviale. La détente est autres bénévoles de la CRJ avaient envie déclarée disposée à apporter une contri- aussi au rendez-vous, car Annika prévoit de s’y consacrer et le temps nécessaire bution financière, tandis que des entre- toujours un programme d’activités varié. pour la mettre sur pied. Après avoir prises et institutions comme Migros et le Les rencontres ont remporté un franc réfléchi aux différentes idées réalisables Musée d’histoire naturelle de Saint-Gall succès dès le début, le nombre de parti- et susceptibles d’emporter l’adhésion soutiennent également le projet au tra- cipants variant de quinze à 30 par du public, l’équipe a opté pour vers de bons et réductions. La phase de après-midi. «GET TOGETHER». Il convenait alors de réalisation pouvait débuter. fixer le concept par écrit. Annika, qui De l’idée … n’avait jusqu’alors que peu d’expérience … à la réalisation Annika a rejoint la CRJ saint-galloise il y a en matière de gestion de projet, a appris Annika a organisé les premières ren- plus de deux ans. Elle avait déjà participé sur le tas. Les choses sont allées éton- contres avec beaucoup d’entrain. «J’ai au projet d’îlot d’apprentissage Futura namment vite, et le projet a rapidement été stupéfaite par le nombre de retours ainsi qu’à la réalisation d’un livre de pris forme. positifs, je n’en attendais pas tant!», se fé- licite-t-elle. Bien que les participants se … au capital de départ … connaissent à peine, voire pas du tout, L’équipe a pu compter sur le soutien l’ambiance détendue est propice aux d’Andrea Pitsch et de Thomas Grawehr, rires et confidences. Les discussions ne se responsables de la coordination de la CRJ bornent pas à des échanges superficiels, saint-galloise. Tous deux ont apporté le mais se révèlent au contraire étonnam- savoir-faire nécessaire. Grâce à d’autres ment profondes. «Nous avons déjà plu- programmes, ils étaient déjà en lien avec sieurs habitués, et certains viennent pra- des centres de requérants d’asile et des tiquement chaque mois», poursuit-elle. réfugiés. L’équipe de projet disposait Cet engouement la motive: «Même si le Annika Wäspi a eu l›idée d’un petit capital de départ grâce à la travail de préparation et de suivi est du projet d’intégration «GET TOGETHER». vente du livre de cuisine, mais cet apport parfois lourd, je garde toujours un bon READY #3/2017
— 15 — ÀPROPOS Deux fois par mois, les jeunes de la communauté rencontrent les requérants d’asile dans le cadre du projet «GET TOGETHER». T U A S P L E I N D ’ I D É E S M A I S PA S D ’A R G E N T ? P E N S E A U F I N A N C E M E N T PA R T I C I PAT I F. souvenir des activités réalisées. On sent Tu as une super idée de projet, mais tu ne que les participants ont du plaisir et qu’ils sais pas comment le financer? Ou tu aimerais en retirent quelque chose. Cela me mettre une action sur pied, mais tu n’as donne de l’énergie.» pas encore trouvé l’idée de choc? N’hésite Malgré le taux de participation réjouis- pas à faire un tour sur la plateforme de sant et les réactions positives de son en- financement participatif www.icareforyou.ch tourage, Annika ne cesse de travailler à pour y proposer ton projet ou demander l’essor et à l’amélioration de son projet. conseil. Sous la devise «The New Red Planet – «Je souhaite que ces rencontres attirent changer le monde avec une croix rouge», encore davantage de jeunes Suisses», la Croix-Rouge suisse donne depuis peu déclare-t-elle, rayonnante. Au vu de sa un coup de pouce financier aux initiatives motivation, nous ne doutons pas une solidaires réalisées par des jeunes. seconde qu’elle atteindra son but! Et toi, quand lances-tu ton propre projet? • WWW.ICAREFORYOU.CH *L A R I S S A , 2 1 A N S , DE LA CRJ LUCERNOISE AIME ELLE AUSSI MONTER DES PROJETS. ELLE A AINSI L A N C É L E S I T E W W W.T H A N K F U L F O R YO G A . C H READY #3/2017
— 16 — ÀPROPOS UNE PERMANENCE OUVERTE À TOUS Située juste à côté de la gare de Ber ne, la Maison des générations abr ite une dizaine d’institutions dont les offres s’adressent à des personnes de tous âges. Le «Helpdesk Rotes Kreuz» en f ait partie. Une rencontre avec Reto Schor i, son responsable, m’a permis d’en savoir plus sur les prestations de cette permanence Croix-Rouge. PA R L A R A Z E D I * H T T P S : / / H E L P D E S K- R OT E S K R E U Z . C H / Le «Helpdesk Rotes Kreuz» est une pres- porte pas les mêmes conseils à une ado- un outil important pour lui apporter une tation de la Croix-Rouge suisse (CRS) lescente souhaitant faire du babysitting aide ciblée.» Berne-Mittelland. Cette offre à bas seuil qu’à une personne à bout de forces qui s’adresse aux personnes en détresse qui soigne un proche à domicile. Ou à une Les demandes les plus courantes n’arrivent plus à gérer leur quotidien et autre qui se trouve dans une impasse fi- Les clients de la permanence se trouvent ne savent pas où se tourner pour obtenir nancière ou s’apprête à entrer en EMS. souvent dans une situation désespérée de l’aide. Les consultations sont gratuites Outre les prestations de la CRS, nous en raison de problèmes de logement, et ouvertes aux personnes de tous âges. connaissons également très bien les de difficultés professionnelles, d’une En tant qu’interface indépendante, la offres d’autres institutions de la région, impasse financière ou de soucis liés à la permanence Croix-Rouge coordonne et ce qui nous permet d’appliquer une ap- prise en charge d’un proche à domicile. relaie les offres existantes dans le sys- proche multithématique et intergénéra- La permanence est aussi de plus en plus tème de santé et d’aide sociale. tionnelle. Il est essentiel pour nous de tis- souvent contactée par des organisations ser des liens avec d’autres organisations partenaires de la région de Berne. L’Auto- Le quotidien de la permanence au sein et à l’extérieur de la Maison des rité de protection des mineurs et des «Nous recevons chaque jour jusqu’à cinq générations et nous avons activement adultes (APMA) ainsi que les services so- personnes et assurons sept à dix consul- renforcé et développé ce réseau.» ciaux de la région ou des hôpitaux la solli- tations téléphoniques», indique Reto citent lorsqu’il s’agit d’élaborer des solu- Schori. Le traitement des demandes «Lorsque nous accueillons un client, nous tions dans des situations transitoires ou prend un temps variable: «Certains cas l’informons ou étudions sa demande lors lors de la planification d’une sortie. peuvent être réglés très vite, tandis que d’une consultation sommaire, poursuit «C’est en grande partie grâce aux béné- d’autres exigent un examen plus appro- Reto Schori. Il convient de traiter sans dé- voles de la CRS que nous pouvons aider fondi. La permanence fonctionne actuel- lai les cas urgents et d’assurer un service nos clients. Les bénévoles impliqués dans lement avec une équipe de trois per- de conseil dans des domaines impor- les différentes prestations de la CRS sonnes. Les collaborateurs justifient tants. Suivant les besoins, nous orientons Berne-Mittelland nous apportent un sou- d’une formation dans le domaine des la personne vers d’autres institutions ou tien précieux pour répondre à leurs de- soins infirmiers ou du travail social, car nous lui proposons un rendez-vous à l’is- mandes», se réjouit Reto Schori. L’infobox nous avons besoin de connaissances sue de la première consultation afin de recense les offres permettant de satis- étendues pour être en mesure de rensei- poursuivre l’entretien-conseil. L’examen faire dans une large mesure aux besoins gner efficacement nos clients. On n’ap- de sa situation globale actuelle constitue des clients. READY #3/2017
— 17 — ÀPROPOS La Maison des générations à Berne invite à la réflexion et sert aussi de centre d’accueil pour des personnes qui recherchent de l’aide. C E Q U E T U P E U X FA I R E P O U R A I D E R AUTRUI ET DEVENIR UN HÉROS: Personnes âgées isolées Rencontre entre les héros Engage-toi auprès du service de visite et d’accom- du quotidien et les héros pagnement de la CRS pour accompagner des de la CRS personnes âgées en promenade ou chez le médecin. «Les personnes qui cherchent de l’aide Tu peux aussi leur faire la lecture ou simplement en cas de coup dur sont pour moi de vrais leur prêter une oreille bienveillante. héros du quotidien, dit Reto Schori. Elles sont des expertes de leur situation per- Personnes n’arrivant plus à gérer le quotidien sonnelle, qu’elles tentent d’assumer en Tu peux leur apporter une aide ponctuelle en faisant dépit de lourdes difficultés et d’un niveau le ménage, la lessive, la cuisine ou des courses. de stress élevé. Et que l’on puisse les aider Personnes à mobilité réduite grâce aux bénévoles de la CRS Berne- Et pourquoi ne pas t’engager auprès du service Mittelland est également héroïque. des transports Croix-Rouge pour conduire Notre travail consiste à relier les héros du des personnes à mobilité réduite à l’hôpital, chez quotidien à ceux de la CRS.» • le thérapeute ou le médecin? UNE PERMANENCE RÉPONDANT À ( P R E S Q U E ) TO U T E S L E S D E M A N D E S Logée dans la Maison des générations à Berne, la permanence Croix-Rouge est une offre à bas seuil destinée aux personnes de tous âges. Dans le cadre d’un entretien-conseil, elle assiste les personnes en détresse qui ne savent où se tourner pour obtenir de l’aide. *LARA, 23 ANS, WWW.HELPDESK-ROTESKREUZ.CH DE LA CRJ LUCERNOISE WWW.SRK-BERN.CH/DE/MITTELLAND/HOME R E COM M AN D E L A PE R M AN E N CE CR OI X-R O U G E À TO U T E PE R SON N E AYAN T B E SOI N D ’AI D E. READY #3/2017
— 18 — ÀPROPOS MINI DUEL ET MAXI FUN Les élèves des établissements scolaires de Laubegg et Mösli ainsi que des requérants d’asile mineurs non accompagnés du centre de Bäregg ont participé à un mini duel d’unihockey aux côtés de Mark Streit, de Roman Josi et d’autres célébr ités. PA R M E L A N I E S E N N * W W W. R E D C R O S S . C H / C H I L I La troisième édition du grand «duel» de paient également à l’événement, qui Noelia ainsi que la patineuse artistique hockey sur glace s’est déroulée le 1er alliait activité physique et intégration Sarah Meier. Toutefois, ce qui les a le plus septembre à la PostFinance-Arena de so-ciale dans un cadre ludique. impressionnés n’était pas la camaraderie Berne. Ce match caritatif avait pour but Un duel permet d’apprendre à gérer ses qui régnait entre les stars, mais Gabirano. de récolter des fonds pour les projets de émotions grâce au jeu. Tel est aussi l’ob- Ou plutôt sa taille. Avec ses 2,06 m, l’hu- la Croix-Rouge suisse (CRS) en faveur des jectif des ateliers chili, un projet de la CRS moriste et ambassadeur du don de cel- enfants et des jeunes. En prélude à ce qui aborde le thème de la violence avec lules souches du sang était deux fois plus choc des titans, un mini duel d’unihockey de jeunes adultes pour leur apprendre à grand que le plus petit des joueurs. incarnant les principaux enjeux des pro- gérer et à désamorcer les conflits. Mark jets de jeunesse de la CRS a permis de se Streit en est l’ambassadeur. Le duel de Le déroulement du mini duel mettre dans l’ambiance. En effet, outre hockey sur glace a été mis sur pied afin de Avant la partie, les joueurs de Floorball les élèves des écoles de Laubegg et Mösli, financer cette prestation porteuse sur le Köniz, qui étaient également très impli- des requérants d’asile mineurs non ac- long terme. qués dans l’organisation de l’événement, compagnés du centre de Bäregg partici- ont montré quelques astuces. Le jeu a en- Une ambiance pluvieuse suite pu commencer. En raison du grand mais joyeuse nombre de joueurs, des changements Seule la météo n’était pas de la partie. étaient effectués après chaque but – et ils Les jeunes réfugiés du centre de Bäregg ont été nombreux. Emportés par leur étaient un peu déçus de ne pas pouvoir fougue, les participants ont envoyé à plu- jouer au sec dans une salle de gymnas- sieurs reprises la balle hors du terrain de tique comme cela leur avait été annoncé. jeu. Quant aux spectateurs, ils ont soute- La pluie n’a toutefois en rien entamé leur nu avec entrain leurs camarades et mon- ardeur. tré leur admiration pour les prouesses de Deux équipes ont été constituées, l’une ces derniers. emmenée par Mark Streit, l’autre par Le comptage des points était accessoire, Roman Josi. Outre ces deux pointures du le plaisir de jouer constituant l’objectif Gabirano en action: il ne joue pas seulement bien au hockey sur glace, les jeunes adultes ont premier de l’événement. Conclu sur un unihockey mais il s’investit aussi pour le don de cellules souches du sang. également eu l’occasion de côtoyer les nul, le match s’est poursuivi par des tirs instagramers alémaniques Gabirano et au but. Le mini duel s’est achevé sur le READY #3/2017
— 19 — ÀPROPOS Des stars d’instagram : lors d’un mini duel, Gabirano a joué au unihockey avec des élèves et des mineurs non accompagnés. score de 8:7 pour l’équipe de Mark Streit. Le match du soir s’est déroulé dans le Fair-play, tous les joueurs se sont serré la même esprit bon enfant. De Matthias main à la fin de la partie. Sempach, roi de la lutte 2013, à l’anima- trice de la SRF Annina Frey, tous ont Pause selfies donné le meilleur d’eux-mêmes sur la Après la photo officielle, les spectateurs glace, en dépit des nombreuses chutes ont pu mitrailler les stars. Séance d’auto- qui ont émaillé la partie. Le résultat? 11:9 graphes avec Roman Josi, selfies avec pour l’équipe de Roman Josi. Mark Streit et Gabirano. Les jeunes réfu- Au final, l’aspect le plus remarquable de giés du centre de Bäregg ont eux aussi cet événement restera l’engagement voulu faire des selfies. «Vous savez qui héroïque de chacun pour la CRS. • c’est?», ai-je demandé. «Non, mais tout le monde le prend en photo, il doit donc être connu!», m’ont-ils répondu. S’ensuivirent une distribution de petits cadeaux et une évaluation du jeu. Bilan: le plaisir était au rendez-vous, malgré la pluie. Certains ont même eu droit à une accolade de Roman Josi. Tous les joueurs *MELANIE, 20 ANS, s’étant vu offrir un billet pour le grand DE LA CRJ ARGOVIENNE «duel» de la soirée, l’attente a ensuite AURAIT BIEN AIMÉ REJOINDRE LES JOUEURS débuté dans une ambiance fébrile. SUR LA GLACE. READY #3/2017
— 20 — INSIDE SRK STÉPHANIE BÜRGI-DOLLET, RESPONSABLE PRÉVENTION À LA SSS Comment prévenir les accidents de baignade? Depuis quatre ans, Stéphanie Bürgi-Dollet se consacre à cette question en tant que responsable prévention à la Société Suisse de Sauvetage. PA R L A R I S S A W E R R E N * W W W. S S S . C H «Chez les enfants, la noyade constitue la deuxième cause d’ac- l’aspect pédagogique. Je suis alors tombée sur l’annonce de la cidents mortels. En tant que mère de trois bambins, ce constat SSS, et comme le poste m’intéressait, j’ai posé ma candidature. me fait froid dans le dos, dit Stéphanie Bürgi-Dollet. Or nombre Jusqu’alors, je n’avais jamais suivi de cours de natation de sau- de ces accidents pourraient être évités par un comportement vetage et ne connaissais rien en matière de sécurité aquatique. adéquat, comportement que la Société Suisse de Sauvetage Il m’a fallu m’immerger dans un tout nouveau domaine, mais (SSS) cherche à promouvoir. En tant que responsable préven- c’est précisément ce qui m’attirait. Je me suis inscrite à un cours tion, je participe à la planification, à la coordination et à la mise de natation de sauvetage, chose que je n’aurais sans doute ja- en œuvre des mesures de prévention, au nombre desquelles mais faite en d’autres circonstances.» figure le programme La sécurité aquatique fait son entrée à l’école. Le nouveau Plan d’études 21 stipule que les élèves doivent être en mesure d’identifier correctement les dangers au bord de l’eau, dans et sur l’eau et pouvoir agir de façon res- ponsable. Un groupe de travail composé d’enseignants et de spécialistes de la SSS a donc élaboré à l’intention des établisse- ments scolaires des supports didactiques adaptés aux différents groupes d’âge. Le lutin aquatique Milu explique ainsi les règles élémentaires de baignade aux plus petits, tandis que la sensi- bilisation des élèves du secondaire se fait au travers de «black stories», d’images et de fiches de travail. Grâce aux projets de ce type, mon activité est très variée et stimulante.» DANS LES COULISSES DE LA CRS Dans cette rubrique, des personnal- De la ville à la campagne lités liées de près ou de loin Qu’est-ce qui a bien pu attirer une Française à Sursee et à la à la Croix-Rouge suisse racontent SSS? C’est l’amour! «J’ai fait des études d’histoire en France, à leurs activités et leur parcours. Lille. J’ai toujours su que je voulais enseigner, mais j’étais loin Tu souhaites nous proposer un invité d’imaginer que ce serait en Suisse. A l’époque, je ne connaissais à qui donner la parole ici dans ni Sursee ni la SSS. C’est en suivant mon mari que je me suis le prochain numéro de «Ready»? retrouvée à Lucerne. J’y ai enseigné le français, puis j’ai travaillé Fais-le nous savoir à comme organisatrice d’événements. Mais il me manquait l’adresse youth@redcross.ch READY #3/2017
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