Hull, ville d'histoire et de culture - Raymond Ouimet - Érudit
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Document généré le 4 sept. 2021 11:13 Continuité Hull, ville d’histoire et de culture Raymond Ouimet L’Outaouais Numéro 69, été 1996 URI : https://id.erudit.org/iderudit/17187ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Éditions Continuité ISSN 0714-9476 (imprimé) 1923-2543 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Ouimet, R. (1996). Hull, ville d’histoire et de culture. Continuité, (69), 44–50. Tous droits réservés © Éditions Continuité, 1996 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/
iîn^lF HULL, ville d'histoire et de culture , capitale administra- tive de l'Outaouais, est située au confluent des rivières des Outaouais et Gatineau. La ville étale fièrement son caractère québécois devant la capi- tale fédérale, Ottawa. A partir du vieux pont inter- provincial Royal-Alexandra, qui unit les provinces de Québec et de l'Ontario depuis le début du siècle, un rapide coup d'œil révèle le patrimoine archi- tectural et naturel de la ville de Hull. On devine dès lors, dans un environ- nement biculturel, la richesse d'une culture francophone bien ancrée au pied de la chute des Chaudières. Le centre-ville de Hull à vol d'oiseau. PAR RAYMOND OUIMET abords de la chute tumul- côtes de l'Acadie aux Photo : Ville de Hull, Optimo communication tueuse, devant le Trou du contreforts des montagnes E n e m p r u n t a n t la Diable, pour y célébrer la Rocheuses. À côté du barra- piste cyclable, le long cérémonie du pétun. ge appelé le Ring Dam, où de la rivière des Puis est venu le temps des les eaux de la rivière des Outaouais jusqu'à la chute explorareurs, des conqué- Outaouais, huit fois millé- des Chaudières, le visiteur rants qui franchirent le naires, sont déviées vers remonte le cours de l'histoi- Sault-de-la-Chaudière pour trois centrales hydro-élec- re c a n a d i e n n e . Dans les faire la conquête d'un nou- triques, o n t portage les temps anciens, avant même vel empire dont le territoire Champlain, les Le Moyne que l'Européen ne foule le s'étendait des eaux glacées d'Iberville, les Cavelier de la sol outaouais, les Algon- de la baie d'Hudson aux Salle, les La Vérendrye et quins se réunissaient aux bayous de la Louisiane, des tant d'autres, en route vers 44 CONTINUITÉ
! mr «F— * '\ EN FLAMMES Hull a énormément souffert du feu. De 1877 à 1906, pas moins de 10 conflagrations ont dévasté la ville, rasé les usines et détruit plus de 2000 maisons. Le plus considérable des incendies, appelé depuis le Grand Feu, a commencé dans une maisonnette de la rue Saint-Rédempteur, le 26 avril 1900. Poussées par un vent de 60 km/h, les flammes ont déferlé sur les villes de Hull et d'Ottawa où elles ont détruit 3200 bâtiments. En 1946, un tison sorti de la cheminée d'une locomotive qui traversait le pont Royal-Alexandra a mis le feu au tablier de bois. Les flammes se sont propagées ensuite à la montagne de pitounes de la E.B. Eddy où, pendant près de quatre jours, elles ont consumé 15 000 cordes de bois. les terres immenses et vier- Travailleurs forestiers au début du siècle. ges d'une Amérique géné- Photo : Archives nationales du Canada en Europe. Puis, l'industrie reuse. traditionnelle hulloise décli- saisit cette occasion et déve- ne et, à la fin des années Une ville industrielle loppe des techniques qui lui 1960, on assiste à la trans- Propriétaire d'un vaste terri- permettront d'acheminer, formation fulgurante de la toire que le gouvernement par voies d'eau, du bois ville en centre administratif du Bas-Canada lui avait équarri vers les îles britanni- fédéral. concédé, l'Américain ques. Hull est une ville de Philemon Wright, venu de Arrive ensuite le temps des contrastes. Les gratte-ciel, Woburn au Massachussetts, industriels qui édifient qui dominent la vieille ville Le grand Jos Monti'errand, tableau de s'établit en 1800 dans le d'immenses scieries — cel- et lui donnent des airs de Joseph Saint-Charles, vers 1860. Photo : Archives nationales du Québec- Hull, canton de Hull où il fonde les de E.B. Eddy comptent grande capitale, voisinent fonds delà Ville de Hull une colonie agricole qu'il 243 scies —, des fabriques veut autosuffisante. La petite d'allumettes qui, en 1919, colonie est vite transformée en produisent 70 millions en raison du blocus que par jour, des manufactures Napoléon Bonaparte fait de papier, à ciment, des subir à l'Angleterre. Les mines, etc. De 1850 à Britanniques, d o n t les 1934, Hull est littéralement besoins en bois sont énor- entourée de gigantesques mes, se retrouvent ainsi cours à bois où des planches coupés de leurs sources de pin blanc sèchent pen- d'approvisionnement tradi- dant une année avant d'être tionnelles. Philemon Wright expédiées aux États-Unis et Illustration représentant une vue aérienne de Hull vers 1930. Collection : P.L. Lapointe NUMÉRO 69 C O N T I N U I T É 45
Ci-dessus, la maison Charron lors de la fête hivernale « Bal de neige ». Ci-contre, la maison Scott-Hadley construite en 1852. Photos : J.P. Fauteux, Ville de Hull l'héritage architectural d'un blissement agricole sont passé industriel et ouvrier, toujours présents en milieu les restes enfouis d'une pré- urbain. Rue Laurier, au sence amérindienne ancien- cœur du parc Jacques- ne ainsi que des sites natu- Cartier, se trouve la plus rels à la faune riche et à la vieille maison hulloise, la flore luxuriante. maison Charron, construite en 1827 par le charretier |Un passé aux nombreux visages François Charron. Boule- Chaque phase d'occupation vard Saint-Joseph, en plein du sol a laissé des traces quartier commercial, on indélébiles dans la trame trouve la maison de ferme u r b a i n e hulloise. Des des Wright, construite vers fouilles archéologiques 1837 et appelée ferme effectuées depuis quelques Columbia. La superbe mai- années dans les environs du son Scott-Hadley, magnifi- lac Leamy et au confluent quement conservée, se dresse des rivières Gatineau et des sur le boulevard Alexandre- Outaouais ont permis de Tache. C'est Tiberius mettre au jour des milliers Wright, le fils du fondateur d'objets qui font remonter de la ville, qui l'a érigée en à 4 0 0 0 ans la présence 1852. humaine sur le territoire Mais ce qui retient le plus hullois. l'attention du visiteur qui De nombreux témoins du vient pour la première fois à temps où Hull était un éta- Hull, ce sont les petites maisons « hulloises » que « La place Aubry au cœur de la vieille plusieurs générations de ville», 1990, aquarelle sur papier de Henri-Julien D'Amour. familles ouvrières ont habi- Collection : Ville de Hull tées. 46 CONTINUITÉ
[e Musée canadien des civilisations et la tour du lessiveur. Photo : Ville de Hull, J.P. Fauteux < (odd Roussette avait trois maisons > 1954, huile sur toile. t Autoportrait t 1938, huile sur toile. est la ville natale d'un Maisons de type * hullois » de la rue Garneau. Photo : Ville de Hull, Mario Bernard fameux peintre québécois, Jean-Philippe Dallaire. Né en 1916, Dallaire a fait ses pre- mières tentatives de peinture à l'âge de 11 ans. À la dépres- sion économique de 1929, il exécute de petits ouvrages pour subvenir modestement aux besoins matériels de sa famille. Obligé d'abandonner ses études à cause de la crise économique, il gagne sa vie comme livreur de com- mandes d'épicerie tout en prenant des leçons de fusain. Puis, grâce à des amis, il va étudier à Toronto. Il s'installe ensuite à Ottawa où le dominicain Georges-Henri Lévesque devient son protecteur. Après un court séjour à Montréal, Dallaire obtient une bourse d'études et s'installe en France d'où il revient en 1946. En 1958, il s'installe définitivement en France et il y meurt en 1965. L'œuvre de Dallaire est très variée et ses tableaux montrent la diversi- té de ses talents. Poète de l'imagination, il est impossible de le ranger sous la bannière d'une école en particulier. Les musées et les galeries se disputent aujourd'hui à prix d'or les tableaux de cet artiste fécond. La Ville de Hull possède plusieurs de ses œuvres que les amateurs d'art L'immeuble Bouh-Chénier, construit en 1920 et restauré en 1992, abrite aujourd'hui la peuvent admirer à la maison du Citoyen. maison du Tourisme. Photo: Ville de Hull, M. Bernard NUMÉRO 6? C O N T I N U I T É 47
patrimoine urbain et Hull, comme tant d'autres villes au Québec, a vu des pans entiers de son histoire tom- ber sous le pic du démolis- seur au cours des années 1970. Mais cette époque est révolue et depuis la fin des années 1980, l'Adminis- tration hulloise ne ménage pas ses efforts pour conser- ver son patrimoine architec- tural. Après avoir elle-même donné l'exemple en aména- geanr la place Aubry, en res- taurant l'immeuble Boult- C h é n i e r p o u r y loger la maison du Tourisme, et en citant deux secteurs de la L'architecture de cette mai- scieries de vendre le bois ville — la Place Aubry et le Le pont de la rue Montcalm. Photo : Ville de Hull, M. Bernard son, longue, haute et étroite, aux victimes de la confla- Village d'Argentine —, elle a été déterminée par la gration. On peut aujour- a mis sur pied, de concert dimension des terrains sur d'hui voir les maisons en avec des gens d'affaires, les lesquels elle est bâtie. « bois papillon » un peu résidents du centre-ville et Utilisant le bois à cause de partout dans la vieille ville, le programme Rues Princi- l'abondance de ce matériau mais les planches sont pales, la Corporation de qui était transformé à Hull, maintenant disparues sous revitalisation du centre- la maison « hulloise » est différents revêtements. ville. Sa mission : mettre en construite de murs de Qui dit quartier ouvrier dit valeur la « vieille ville » et madriers horizontaux, qui aussi usines. L'industrie hul- en assurer la relance. Au reposaient à l'origine sur loise a laissé son empreinte cours des prochaines années, des lambourdes posées par dans la ville. Rue Eddy et quelques rues du centre-ville terre. Ses murs extérieurs boulevard Alexandre-Taché, devraient être réaménagées étaient le plus souvent revê- on peut voir un long édifice dans le respect de la collec- tus de planches de pin à la de pierre de la E.B. Eddy, tivité et des caractéristiques verticale, que le temps noir- construit au lendemain du physiques propres au quar- cissait, parfois de bardeaux Grand Feu et qui a long- tier. de cèdre naturel ou, plus temps abrité une machine à Pour assurer la conservation rarement, de planches à papier. Rue Montcalm se et l'embellissement de son déclin. La toiture à pignon dresse l'ancienne usine de la patrimoine d'une manière sur rue est généralement Hull Iron Steel and Foundry, h a r m o n i e u s e , la Ville a recouverte de bardeaux de devenue par la suite la développé des outils pour cèdre. Hautement inflam- Connors Washing Machine. sensibiliser le public à son mable, la maison hulloise L'immeuble rectangulaire, histoire. Ainsi, elle a organi- est souvent comparée au garni de plusieurs milliers sé des expositions de photo- t o u r n a n t du siècle à de de lumineux carreaux de graphies d'antan, créé un l'amadou parce qu'une dou- verre, a été construit en outil pédagogique pour les zaine de minutes suffisent à 1913. Transformé en entre- enfants d'âge scolaire, sub- un incendie pour la détrui- pôt, ce bâtiment est aujour- ventionné des publications re. Après ce qu'on devait d'hui l'un des plus beaux à caractère historique. Elle a appeler le Grand Feu du 26 témoins du p a t r i m o i n e même constitué une ban- avril 1900, la nouvelle mai- industriel québécois. que de noms des bâtisseurs son hulloise, pareille à et des bâtisseuses de Hull l'ancienne, est surnommée Un patrimoine en développemenl pour nommer des rues ou maison en « bois papillon », Longtemps la marche du des bâtiments. du nom d'un certain Papil- progrès s'est faite à l'encon- Le patrimoine hullois est lon chargé par les grandes tre de la conservation du en c o n s t a n t e é v o l u t i o n . 48 C O N T I N U I T É NUMÉRO 69
On construit aujourd'hui galeries d'art, des cafés- celui de demain. L'architec- galeries, des musées, des ture exceptionnelle de la bibliothèques et de nom- maison du Citoyen, siège breux organismes d'arts de de l'Administration munici- la scène. Pendant tout le pale, et celle du Musée mois de juillet, au cœur de canadien des civilisations en la « vieille ville », sur la pro- sont de superbes exemples. menade du Portage, des À la manière de Gustave artistes donnent des con- Eiffel, on a construit rue certs et des amuseurs publics Montcalm un pont qui pare égayent la foule. le vieux château d'eau La nature d'une richesse transformé en Ecomusée exceptionnelle renforce le des sciences de la terre. La patrimoine architectural et vaste et ancienne carrière culturel de Hull. À l'inté- remplie d'eau de la Canada rieur même des limites de la Ciment, située juste à côté ville se trouvent un long aisément imaginer le bruit Le parc des Portageurs. On peut admirer du nouveau Casino de ruisseau aménagé, le ruis- des canots algonquins accos- dans la ville pas moins de 56 monuments Hull, est illuminée et déco- seau de la Brasserie, deux et murales. tant sur les rives rocailleuses Photo : Ville de Hull, J.P. Fouteux rée d'un immense jet d'eau lacs, soit le lac des Fées, qui du cours d'eau, l'écho loin- qui donne au site des allures est à l'origine d'une très tain et cadencé des avirons de contes fantastiques. belle légende amérindienne, des coureurs des bois et, La ville de Hull jouit d'une et le lac Leamy, qui permet comme au temps du grand Une position vie culturelle intense et par- d'accéder par bateau au Jos Montferrand, le chant stratégique ticipe en ce sens à la vaste Casino de Hull, deux riviè- viril des hommes de chan- culture québécoise. Depuis res, des O u t a o u a i s et tiers. On n'a qu'à fermer les plus d'un siècle, le théâtre a Gatineau, ainsi que le parc yeux pour les entendre : pignon sur rue à Hull et la naturel de la Gatineau où « Là ious qu'y sont tous les ville est le berceau de nom- poussent quelque 65 essen- raftsmen, là ious qu'y sont breux artistes tant dans le ces différentes d'arbres ! tous les raftsmen... » domaine de la musique, de Étonnante ville que celle de Hull, c'est t o u t ça : un la poésie, du théâtre que Hull. Au crépuscule, dans le patrimoine qui se conjugue dans celui des arts visuels. Sentier des portageurs qui à la réalité quotidienne. Aujourd'hui, Hull compte sinue le long de la rivière des des scènes de théâtre, des Outaouais, le marcheur peut Maison du Citoyen. Photo : Ville de Hull, J. P. Fouteux UN T H E A T R E FLAMBOYANT La ville de Hull est située à mi-chemin entre Montréal et Construit en 1886, le bâtiment qui abrite le Théâtre de l'île était autrefois une usine équipée de pompes qui Toronto, au cœur de la alimentaient la ville en eau potable. Depuis toujours, ce bâtiment est habité par la passion, celle qui combat le troisième région urbaine en feu destructeur et celle qui ali- importance au Québec. Elle mente le feu créateur. Le 26 jouit d'un statut important avril 1900, alors que la ville dans l'activité économique brûlait, les trois employés qui canadienne. Sa superficie est assuraient le fonctionnement de 37 km2. des pompes sont restés à leur Hull compte 65 000 habi- poste bien qu'ils voyaient leur tants. De ce nombre, 83 % famille aux prises avec les flam- sont de langue maternelle mes et leur maison, brûler. française. En raison de sa Ravagé par les flammes en situation stratégique, Hull est 1974 et 1976, l'édifice devient l'un des trois plus importants le premier théâtre municipal au pôles touristiques au Québec. Québec à l'initiative de la Ville Elle est située à la rencontre de Hull. Depuis lors, ce vieil d'importantes voies naviga- immeuble vit au rythme du feu bles : la rivière des Outaouais sacré des comédiens. et la rivière Gatineau. 69 CONTINUITÉ 49
7 IT • lismdwmi •& ullût 1. Ancien bureau delà stiêrte^ S. Maison Sancbe, 16. Maison Aubry, 25. Maison Scott-Hadley, de lac" GUmour et Hughson; 245, rue Papineau. *dàÊi 177, promenade du Portage. 28, boulevard Taché. 32. Sentier des Portageurs, Maison du vélo, 9. Maison Massé, : 17. Maison GraveUc-Lcduc, 26. Théâtre de l'Ile, accès rue Montcalm. 350, rue Laurier. 135-137, rue Champlain. 116, promenade du Portage. 1, rue Wellington. 33. Monument à Jean de ionastere des Servantes de 10. Académie Sainte-Marie, 18. Eglise épiscopale S1 James, 27. Ancien Château d'eau, Brébeuf, * féus-Marie, boulevard Maisonnetwc. 42, promenade du Portage. rue Montcalm. rue Bégin. 210, rue Laurier. U Ancien presbytère Notre- 19. Maison natale de Jean 28. Village d'Argentine, 34. Borne militaire érigée en 3. Maison Cbi Dame dé Grèce, Dallaire, rue Front. 1820 par Philemon Wright IIS, rue Notre-Dame. 51, rue Vaudreuil. 29. Ancienne usine Connors 35. Maison Rhiervicw, U u Carrière, WÈÊ^ ; 20. Ancienne Ecole technique, Washing Machine, 430, boulevard Taché. HftsK Ancienne tour du lessheur à 109, rue Wright. i. Ancienne Banque y 211, rue Montcalm. 30. Manège militaire Salaberry et monument «Plus jamais 36. Maison de la firme Columbia, 316, boulevard Saint-Joseph. : ' • : " - y guerre». ¥1 Maimn Scott 14 5 AT, me Eddy.' rue Gamelin. ^e 1 6. Musée '• ï •••;••• f:'": * y •• Umwe^ 31. Cimetière S* James, où est 23. Trou du diable, 38. Casino de Hull, civilisi inhumé Philemon Wright, pont des Chaudières. 1, boulevard du Casino. 231, boulevard Taché. 24. Le "Ring Dam», 39. Maison Hammond, taison Bourque, iéPoruge. 951, boulevard Saint-Joseph. SERVICE DES COMMUNICATIONS. VILLE DE HULL, MAI 1»M
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