Identifions les acteurs et actrices de l'accompagnement numérique libre - Framablog

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Identifions les acteurs et actrices de l'accompagnement numérique libre - Framablog
Identifions les acteurs et
actrices de l’accompagnement
numérique libre
Chez Framasoft, nous souhaitons recenser les différent⋅es
acteurs et actrices ayant des pratiques d’accompagnement au
numérique libre. Pour cela, nous vous invitons à répondre à un
petit questionnaire avant le 20 décembre 2019.

Le numérique attire de plus en plus de monde
En lançant fin 2017 la campagne Contributopia, nous partagions
avec vous le constat que trouver le service web libre et
éthique qui correspond à ses usages demande de nombreuses
connaissances et reste difficile d’accès aux personnes les
moins à l’aise avec l’outil numérique. À ce jour, il nous
semble toujours pertinent de rappeler que le principal objet
de l’association Framasoft est l’éducation populaire aux
enjeux du numérique.

Depuis plusieurs années Framasoft reçoit de nombreuses
sollicitations pour animer des conférences, des ateliers ou
des formations. Ces demandes proviennent d’organisations ou
d’individus aux profils variés et portent principalement sur
les enjeux du numérique, la place des géants du web dans
l’écosystème numérique, le capitalisme de surveillance, les
services alternatifs à ceux proposés par les GAFAM, les
logiciels libres, la culture libre et les outils
collaboratifs.

Essayons de recenser les acteur⋅ices du numérique
Framasoft étant une petite structure (35 membres dont 9
salarié⋅es), il nous est souvent difficile de répondre
positivement à ces invitations. C’est parce que nous trouvons
frustrant de ne pas avoir les moyens de davantage accompagner
celles et ceux qui émettent ces besoins, que nous lançons
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aujourd’hui ce questionnaire. Celui-ci va nous permettre
d’identifier les différent⋅es acteur⋅ices (bénévoles et
professionnel⋅les) ayant déjà des pratiques d’accompagnement
sur ces thématiques.

Ce questionnaire s’adresse donc à toute personne, structure ou
organisation ayant déjà des pratiques d’accompagnement au
numérique libre. Que ce soit l’adhérent·e d’un GULL à titre
bénévole, un⋅e médiateur⋅ice numérique, un⋅e formateur⋅ice
indépendant⋅e ou un⋅e salarié⋅e d’un organisme de formation,
toutes ces personnes sont légitimes à répondre à ce
questionnaire. Nous vous demandons seulement de ne pas
répondre à ce questionnaire pour une structure si vous n’en
faites pas vous-même partie. Cependant, si vous connaissez une
personne, structure ou organisation de ce type, n’hésitez pas
à lui transmettre le lien.

Les informations demandées portent à la fois sur les personnes
ou les organisations (types d’interventions, forme juridique…)
et sur les modalités de ces interventions (sujets, zones
géographiques, public visé…).
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Cliquez sur l’image pour accéder au formulaire

Un questionnaire pour un document libre
Les informations récoltées seront diffusées sous la forme d’un
jeu de données brutes anonymisées sous licence libre qui
pourra être téléchargé depuis le framablog. Cette mise à
disposition permettra leur réutilisation par tous, que ce soit
pour les analyser ou les diffuser sous une autre forme.

De plus, les résultats de ce questionnaire seront compilés
dans un document synthétique qui sera diffusé au format PDF
sous licence libre. Ce document s’articulera en deux parties :

     une synthèse des résultats du questionnaire ;
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un annuaire recensant toutes les personnes, structures
     ou organisations y ayant répondu.

Nous savons par avance que cette liste d’acteur⋅ices ne sera
pas exhaustive. Mais nous espérons qu’elle pourra être un
point de départ pour nous ou pour toute autre personne ou
structure souhaitant utiliser ces données. Elle pourra aussi
compléter des listes préexistantes d’autres structures, car à
notre connaissance aucune tentative d’inventaire n’existe sur
le libre en particulier dans les structures d’accompagnement
(si vous en connaissez, n’hésitez pas à les partager en
commentaire).

En diffusant ce document, nous pourrons ainsi réorienter les
demandes que nous recevons vers d’autres acteur⋅ices de la
médiation numérique. Nous comptons donc sur vous pour partager
massivement ce questionnaire au sein de vos communautés afin
que le plus grand nombre d’acteur⋅ices puissent être
recensé⋅es. C’est à vous !

                    Accéder au formulaire

Framapétitions est mort, vive
Pytition !
Dans le cadre de notre campagne « Dégooglisons Internet »,
nous nous étions engagés à produire, parmi 30 autres services,
une alternative aux plateformes de pétitions telles que Change
ou Avaaz. Cet engagement n’a pas été tenu. Pourquoi ?

Cet article fait partie des « Carnets de voyage de
Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le
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bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont
financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une
réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous
le pouvez, pensez à nous soutenir.

Il était une fois les outils libres
de pétitions
Les pétitions sont devenues monnaies courantes sur Internet.
On peut en trouver sur à peu près tous les sujets, et elles
peuvent être initiées par à peu près n’importe qui.

Évidemment, il pourra nous être opposé que ces pétitions n’ont
aucun effet, si ce n’est de (se) donner bonne conscience («
J’ai signé, donc j’ai agi, donc je peux passer à autre chose
»). Ou, au contraire, qu’il s’agit d’un outil de mobilisation
fort utile permettant de se compter, et de récolter des
contacts    d’allié⋅es    afin   de   pouvoir    s’organiser
collectivement. Au fond peu importe, nous faisons le constat
que ces outils sont là, et qu’ils sont plébiscités par
beaucoup d’internautes.

Le souci, c’est qu’il demeure forcément un flou autour de
l’utilisation de nos données (très) personnelles par des
plateformes dont le code n’est pas accessible, et qu’on ne
peut donc utiliser ou installer pour soi en toute confiance.
Ces entreprises peuvent nous jurer, la main sur le cœur,
qu’elles ne font pas d’utilisation commerciale de nos données,
le fait est qu’elles possèdent des données extrêmement
sensibles sur nous (noms, adresses, emails, objets de
militances, etc.) et que l’histoire nous montre chaque jour à
quel point nous devons nous méfier des plateformes (si ce
n’est pas le cas, lire notre veille hebdomadaire devrait vous
en convaincre rapidement !).

Or, les outils libres de pétitions, qui permettraient de
déléguer notre confiance en celles et ceux qui font tourner la
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plateforme, ne sont pas légion.

On peut citer par exemple l’outil de la Maison Blanche « We
The People », dont le code est présent sur Github depuis des
années, mais absolument plus maintenu, ce qui pose d’énormes
problèmes de sécurité.

Paradoxalement, un des outils les plus solides que nous avions
repéré est ce bon vieux SPIP (un logiciel français-oui-
monsieur-oui-madame qui a motorisé l’annuaire Framasoft
pendant plusieurs années à nos débuts). Cependant, SPIP
permettant 1 000 autres choses, son interface de gestion ne
nous a pas paru adaptée pour de simples pétitions, et nous
avions identifié par ailleurs plusieurs problèmes potentiels
dans le cadre d’un usage « multi-organisations ».

     Framapétitions dans Contributopia (CC-By David
     Revoy)

Framapétitions : paf, pastèque !
Framapétitions et Framamail resteront les deux engagements non
tenus de notre campagne « Dégooglisons Internet ».

Autant pour le Framamail, c’était un choix de notre part (trop
coûteux à mettre en place et maintenir, et trop de risque de
créer une dépendance à Framasoft), autant pour Framapétitions,
il ne manquait pas grand-chose pour y parvenir.
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En effet, Framapétitions devait être un « sous produit » de
Framaforms, développé par Pierre-Yves Gosset (« pyg » pour les
intimes), le directeur et délégué général de Framasoft. Comme
ce dernier l’indiquait en 2016

 […] en fait Framaforms servira aussi de « bêta test grandeur
 nature » à un autre projet « Dégooglisons » de Framasoft, à
 savoir Framapétitions. Si mes choix tiennent la route, alors
 je pense que je pourrai me relancer un nouveau défi :
 réaliser Framapétitions en moins de 4 jours ETP (Équivalent
 Temps Plein) et 0 ligne de code

Et alors… ? Et bien « paf-pastèque », comme on dit chez nous !
Il faut croire qu’être directeur de Framasoft ne lui aura pas
permis, en trois ans, de trouver une semaine pour s’abstraire
du monde et aller coder dans une grotte.

En conséquence, Framapétitions fut sans cesse repoussé au
profit d’autres urgences professionnelles ou personnelles.

Une   rencontre                   opportune             (et
opportuniste)
Début 2018, alors que notre pyg national se demandait encore
quand il allait pouvoir trouver le temps de se remettre à
Framapétitions, nous avons eu la chance de croiser le chemin
d’une autre association : « Résistance à l’Agression
Publicitaire » (R.A.P.). Bien qu’ayant un objet de militance a
priori éloigné du logiciel libre (la lutte contre le système
publicitaire et ses effets négatifs), nous avons vite accroché
avec cette association dont les valeurs et les modalités
d’actions nous semblent proches des nôtres.

Lors d’une discussion informelle autour de l’intérêt de mettre
en place une instance PeerTube au sein de R.A.P. (ce que
l’association a fait depuis, bravo à elle !), pyg a évoqué sa
frustration concernant Framapétitions. La réaction fut aussi
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surprenante qu’intéressante : « Ha mais nous on a développé
notre propre outil de pétitions, et on l’a mis sous licence
libre. »

Site web de Résistance à l’Agression Publicitaire

Les discussions commencèrent alors avec Yann, le développeur
de cet outil, nommé Pytition (car le logiciel est développé en
langage Python).

Nous avons alors convenu d’un partenariat informel entre nos
deux structures : Yann continuerait le développement de
Pytition (notamment en y ajoutant une couche permettant de
gérer de multiples organisations) et Framasoft participerait à
la communication et à l’agrandissement de la communauté de cet
outil.

L’intérêt pour R.A.P., c’est que leur projet ne reste pas dans
un tiroir et puisse servir à d’autres structures amies, tout
en ayant une certaine pérennité.
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L’intérêt pour Framasoft, c’est qu’on ne charge pas sur nos
épaules le développement et le maintien d’une application de
plus (on rame déjà suffisamment avec celles qu’on propose,
merci   ).

L’intérêt commun, c’est de démontrer qu’il est possible, pour
une structure qui n’est pas spécialisée dans le numérique, de
malgré tout produire et se réapproprier ses propres outils !

Si R.A.P. peut produire son    outil de pétitions, pourquoi
Greenpeace, par exemple, ne   pourrait-elle pas produire un
outil libre de crowdfunding    ? Ou la Ligue des Droits de
l’Homme développer un outil   libre de gestion de revue de
presse ?

Pytition avance, et a besoin de
vous
Bonne nouvelle : Yann a bien avancé depuis notre première
rencontre. Le logiciel fonctionne bien, puisqu’il est utilisé
actuellement en production en version 1.x par R.A.P. Pytition
est même très, très proche d’une version 2.0 (il ne manque
plus que votre aide : voyez comment en bas de cet article !).
Identifions les acteurs et actrices de l'accompagnement numérique libre - Framablog
Capture écran Pytition v1 depuis le site de R.A.P.

Mais Yann a cependant besoin d’aide pour parachever cette
version 2.0. Afin qu’elle puisse être proposée au public et
surtout aux associations qui voudraient l’installer et gérer
leurs propres pétitions.

Le mieux est sans doute de lui donner la parole !

Interview   de   Yann   Sionneau,
développeur de Pytition
Bonjour Yann, peux-tu te présenter ?
Bonjour, exercice difficile !

J’ai 31 ans, j’habite Grenoble depuis bientôt 1 an, avant
j’étais sur Paris. Je contribue bénévolement au monde
associatif depuis quelques années. Bénévole de l’association
Résistance à l’Agression Publicitaire depuis 2016 (loi
travail), je suis membre du conseil d’administration de
l’association depuis 1 an et je viens de m’y faire ré-élire le
week-end dernier lors de l’assemblée générale a Lyon pendant
les « rencontres intergalactiques ».

Trompettiste sur mes heures perdues (qui sont plus rares que
je ne voudrais =)), je profite aussi des montagnes
grenobloises pour faire de l’escalade.
Professionnellement je suis développeur de logiciel embarqué
dans une boite qui fait du semi conducteur, je bosse
principalement sur le kernel Linux, la libc, et je commence à
mettre les mains dans la toolchain (gcc, binutils).

Tout ça, comme tu peux le voir est bien loin du développement
web, matière ou je suis plutôt novice et en cours d’auto-
formation

Pourquoi   t’es  tu   lancé                     dans      le
développement de Pytition ?
Il faut savoir qu’à R.A.P. (Résistance à l’Agression
Publicitaire), on essaie d’être le plus « propre » qu’on peut
dans notre démarche militante et les moyens qu’on met en place
pour atteindre nos buts.

Par exemple on a une vraie réflexion sur l’usage des réseaux
sociaux, sur les aspects vie privée, et publicité, mais aussi
sur la culture de l’instantané et l’économie de l’attention.

A partir de là, il faut quand même être pragmatique et quand
on veut toucher les gens avec nos articles, nos communiqués et
nos pétitions, il est clairement plus efficace d’utiliser les
réseaux sociaux hégémoniques.

Un compromis a dû être mis en place chez R.A.P., on a donc
écrit une charte d’utilisation des réseaux sociaux qu’on
essaie de respecter le plus possible.

En l’occurrence, on s’autorise à poster sur les réseaux
sociaux propriétaires/publicitaires, avec des liens vers nos
sites et vers les autres réseaux alternatifs. Mais on
s’interdit de ramener des gens vers les réseaux propriétaires
en faisant des liens de notre site vers eux. Donc pas de lien
d’antipub.org vers f*cebook, mais on va faire des billets
f*cebook avec des liens vers nos articles R.A.P..

Un jour, Khaled (ancien président de R.A.P., aujourd’hui
salarié) me demande si je peux regarder si je trouve un moyen
pour que RAP puisse auto-héberger ses pétitions en ligne vu
que nous nous interdisions d’utiliser des plateformes telles
que « change dot org ».

Le module WordPress utilisé à l’époque étant peu satisfaisant
en termes de fonctions et d’interface.

On a regardé, et on n’a rien trouvé qui répondait à nos
besoins.

J’étais chaud pour me lancer dans l’écriture d’une solution
ad-hoc pour R.A.P., mais dans le doute quand même avant de
commencer j’ai contacté Framasoft pour savoir s’il n’y avait
pas un Framapétitions prêt à sortir. Dans ce cas j’aurais
attendu un peu, mais on m’a plutôt encouragé à développer une
solution pour R.A.P., quitte à ensuite la rendre plus
générique pour étendre son usage au delà de la galaxie RAP.
On avait besoin d’un système de pétitions « pour dans 2
mois ».

J’ai donc écrit, à la va-vite, depuis 0, un système très
basique, uniquement destiné à l’usage de R.A.P., dans un
langage que je connaissais bien : Python (avec le framework
web Django).

Au final ça a été rapidement mis en production, et cette v1.0
héberge    déjà   9   pétitions,     consultables     ici   :
https://petition.antipub.org/
Pytition, tu en es où, tu veux aller où ?
Par rapport à la v1.0, on a fait beaucoup de chemin.

     L’interface a été entièrement revue ;
     Il y a maintenant un « tableau de bord » qui permet
     d’avoir une interface d’administration de ses pétitions
     ;
     La v1.0 ne proposait aucun « backend » et on était
     obligé d’utiliser l’interface d’administration fournie
     par Django, qui est assez limitée ;
     Une création plus rapide des pétitions grâce à un
     « Wizard » ;
     Le support multi-organisations, qui permet à la même
     instance d’héberger non seulement plusieurs utilisateurs
     mais aussi plusieurs organisations ;
     La gestion des perma-links (ou slugs) : chaque pétition
     peut avoir plusieurs « liens » permalinks avec le texte
     souhaité. Plus joli qu’un       lien   se   terminant   par
     [...]/petitions/12 ;
     Gestion des traductions via i18n, tout le site peut être
     traduit (mais pas le contenu des pétitions) ;
     Le support de re-transmission des mails refusés par le
     SMTP via un framework de « mail queue ». (Notre
     hébergeur associatif ouvaton.org refuse des mails si on
     en envoie trop dans un petit laps de temps) ;
     L’interface est plus responsive (s’adapte aux
     smartphones), mais ça n’est pas encore parfait.

Les plans pour le futur ?

     Bosser sur l’accessibilité du site (navigation par
     lecteur d’écran).
     Possibilité d’ajouter un captcha pour la signature et la
     création de compte (pas celui de g**gle, un auto-
     hébergé).
     Possibilité de créer une pétition « sans compte » (avec
     juste une adresse e-mail).
Ajouter des « thèmes » (templates Django) de pétitions
        différents, sélectionnable par pétition.
        Donner la possibilité de choisir la liste des champs à
        renseigner pour signer, par pétition.
        Ajouter des boutons optionnels de partage de réseaux
        sociaux (Mastodon, Diaspora).
        Permettre la traduction des contenus (les pétitions) en
        plusieurs langues.
        Réfléchir à la possibilité de réduire voir de supprimer
        l’usage du JavaScript (pour permettre la navigation via
        Tor configuré de façon très stricte).

Capture écran du tableau de bord Pytition v2 bêta

On peut tester Pytition ?
Oui !

Une version de démonstration de la v2.0, en bêta, est
disponible ici : https://pytitiondemo.sionneau.net/
C’est uniquement disponible pour jouer avec, car la base de
donnée sera effacée régulièrement au gré des mises à jour. Ne
pas s’en servir pour une vraie pétition

Comment peut-on t’aider ?
Vous pouvez m’aider de plein de manières différentes :

     Essayez Pytition (https://pytitiondemo.sionneau.net) et
     faites-moi     des   retours    (par   mail    ou   via
     https://github.com/pytition/pytition/issues ) ;
     Installez Pytition et dites-moi comment ça se passe ;
     Contribuer à une documentation d’installation ;
     Contribuer à une documentation d’utilisation ;
     Traduire le logiciel dans une langue qui vous est
     familière ;
     Rapportez des bogues, proposer des améliorations ;
     Améliorez l’interface graphique ;
     M’aider à rendre l’interface « accessible » ;
     Contribuez avec du code pour corriger les bugs et
     rajouter des fonctionnalités.

J’ai aussi besoin d’aide pour financer le développement du
projet, vous pouvez faire des dons ici :

     Patreon : https://www.patreon.com/yannsionneau
     Tipeee : https://fr.tipeee.com/pytition
     Liberapay : https://liberapay.com/yannsionneau/donate

Quelque chose à ajouter ?
Je suis ravi qu’on puisse tisser des liens entre le monde de
l’anti-pub et celui du logiciel libre. Deux mondes a priori
distincts mais qui en réalité s’entrecroisent de bien des
manières.

Dans un deuxième temps, je profite de cet espace de parole qui
m’est laissé pour passer un petit coup de gueule.

Je voudrais pointer du doigt ce qui m’apparaît comme une
montée en puissance de la répression vis à vis des mouvements
sociaux en général et du monde associatif en particulier. On
voit de plus en plus d’associations comme Attac,
ANV/Alternatiba ou RAP dernièrement (mais aussi entre autre
des groupes informels féministes qui dénoncent les
féminicides, le collectif Vérité pour Adama, …) qui subissent
de sérieuses tentatives d’intimidation suite à leurs actions.
Ce genre d’actions, il n’y a pas si longtemps, ne déclenchait
pas tous ces mécanismes : interpellations, contrôles
d’identité, gardes à vue, souvent suivis de procédures
judiciaires. Il devient très compliqué de faire avancer les
sujets de société sans se trouver rapidement confronté à la
police et à la justice. Je trouve ça très dommageable pour
notre démocratie. Celle-ci ne s’arrête en théorie pas au
simple fait de voter pour l’exécutif et le législatif mais
inclut aussi la participation directe des citoyen⋅ne⋅s : dans
les échanges, le plaidoyer, la mobilisation, la
sensibilisation, la co-construction d’alternatives et bien
d’autres modes d’actions.

Je déplore la radicalisation de l’exécutif, qui s’isole de
plus en plus de l’effervescence politique du reste de la
population. J’aimerais que l’exécutif s’inspire beaucoup plus
de ce qu’il se passe dans la société civile plutôt que de
rester dans la confrontation. Pour finir sur une note plus
positive, je pense que malgré les difficultés posées par le
contexte répressif, il faut continuer d’œuvrer pour construire
la société dans laquelle nous souhaitons vivre.

[Note de Framasoft : pour celles et ceux que le sujet
intéresse, nous reparlerons spécifiquement de ce
rétrécissement de l’espace démocratique et des formes de
répressions envers les associations dans quelques semaines sur
le Framablog.]
Framasoft : Merci Yann d’avoir répondu à nos questions, et
d’avoir développé Pytitions ! Nous encourageons les lectrices
et lecteurs du Framablog à soutenir Yann, que ça soit sous
forme financière pour qu’il puisse se dégager du temps, en
l’aidant sur le logiciel (documentation, développement, etc.),
ou tout simplement en le remerciant et en l’encourageant à
poursuivre ce travail.

Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y
découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons
menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous
plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par
vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don
de 100 € d’un contribuable français reviendra, après
déduction, à 34 €.

                      Soutenir Framasoft

Illustration d’entête : CC-By David Revoy

Mobilizon : lifting the veil
on the beta release
Mobilizon is an alternative to Facebook groups and events.
After a successful crowdfunding, it is time we gave you a
taste of this software and updated you on its progress.

This article is a part of « Contributopia’s travel journals ».
From October to December of 2019, we will assess our many
(donations-founded) actions, which are tax-deductible for
French taxpayers. Donate here if you can.
La version originale (en Français) de cet article est à lire
ici.
An eagerly awaited alternative to
Facebook events
During the Spring of 2019, we launched our Mobilizon
crowfunding, to fund a free/libre software allowing
communities to liberate themselves from Facebook events,
groups and pages.

This crowdfunding’s aim was to produce Mobilizon and to know
how far you all wanted us to go with this project. Over one
thousand people funded this project, and we are very pleased
to see how enthusiastic you all were: evidently, many of us
are tired of Facebook’s walled garden around our events!

Thank you all for the sucess of this crowdfunding!

Today, we are keeping a promise we made during the campaign:
sharing Mobilizon’s progress with you. We decided to showcase
it to you as soon as possible, even though most features are
not developed yet. This is precisely what a beta is: some
things are still rough around the edges, the paint is fresh,
not everything is in place (yet)… but you can still get a
clear picture of what we have achieved and how much work still
remains to be done.

A   beta  release                    to         lay           the
foundations
Mobilizon‘s aim is to create a free/libre software allowing
communities to create their own spaces to publish event.

Here is everything you can do with Mobilizon:

     Sign up with your email and a password, then log in;
     Receive email notifications;
     Create and manage several identities from the same
     account;
           to compartimentalize your events;
           Every identity consists of an ID, a public name
           (name, nickname, username, etc.) an avatar and a
           bio
     Create, edit or delete events;
           From the identity you used to create said event;
           You can create, keep, edit (and delete) draft
           events;
           You can manually aprove (or refuse) attendance
           requests.
           You can easily share by mail or on your social
           medias;
          You can add events to your calendar.
     Register for an event by choosing one               of   your
     identities;
                                                [2]
     Report problematic content to the instance       moderation;
     Manage reports of problematic content
Mobilizon, illustrated by
                                   David Revoy – License : CC-
                                   By 4.0

We are very enthusiastic about the ability to use different
identities. Under the same account, you can compartimentalize
several aspects of your social life: one identity for sports,
one for family gatherings, another one for activism, etc.

This is the sort of tool Facebook & Co will never offer, as
they have a vested interest in gathering every aspects of our
social lives under a single, and therefore advertiser-
friendly, profile… Thus, it always brings us great joy to
realize that when we distance oursleves from these platforms
model, we can imagine user-friendly, emancipatory tools.

Better yet, you can have a look by yourself…

test.mobilizon.org: discover                                the
software and its features
Wait up before you organize a Last Party Before Armageddon on
test.mobilizon.org: it is only a demo site! Feel free to use
it however you want, to click at will: there will be no
consequences as every account, event etc. will be
automatically deleted every 48 hours.
Click on the screenshot to go and visit the demo of Mobilizon
!

One of our promises while we were mapping out Mobilizon’s
development was to create a tool by and for people, so we
worked with UI/UX designers… we hope you like the result!

We have made room on our forum for your feedback. However, we
will probably not be able to answer to requests pertaning to
new features, as we already have much to do!
The way is already mapped out: we
are Mobilized!
In the next few months, we will publish regular updates of
this beta release, and show you its progress. This way, we
will have time to observe and hear your feedback, up until the
first fully functional release of Mobilizon, which is planned
for the first semester of 2020.

Depending on your level of expertise, you may look under the
hood and read Mobilizon’s source code. Nevertheless, we do not
recommend installing Mobilizon on your server before we take

care of its federated[1] features.

As Mobilizon is not (yet) federated [ 1 ] , it is not (yet)
possible, for example, to register to a Framaparty posted on

Framasoft’s Mobilizon instance[2] from an account created on a
UnitedUni instance, hosted by your college. Both the
federeated aspect and the ability to register to an event
anonymously are being developed right now. We will introduce
you to them when we keep you updated on the software again,
around December.

With the federation features coming next december, compass
roses will multiply!
Illustration: David Revoy – License : CC-By 4.0

During 1st semester of 2020, we will publish the first stable
release of Mobilizon. We will implement moderation tools as
well as collaborative ones (groups, organizational spaces,
private messages). We will be in touch with pioneer installers
and users (the latest have probably used their pals’ servers).
We will be working on technical documentation too.

We keep our promises, starting now
We at Framasoft cannot wait to see as many people as possible
free themselves for Facebook events, and use Mobilizon to
organize, say, an advocacy group or a Climate March.

However, we might have to wait a bit before closing down all
these Facebook groups that structure part of our lives.
Meanwhile, we hope this demo will show the potential of a
software meant to gather, organize and mobilize… people who
are trying to make the world a better place.

Have a look at Contributopia’s travel journals and discover
more articles and actions made possible by your donations. If
you like what you just read, please think of supporting us, as
your donations are the only thing that allow us to go on. As
Framasoft is a public interest organization, the real cost of
a 100 € donation from a French taxpayer is only of 34 €.

                      Support Framasoft

Header illustration: CC-By David Revoy

Notes
[1] Federation: If my college hosts my email, and yet I can
communicate with a gmail (hosted by Google), it is because
they speak the same language: they are federated. The
federation, here, refers to the use of a common language (a
« protocol ») to be able to connect. Capacities do not rely on
a single player (e.g.: Facebook for WhatsApp, Google for
YouTube, etc), but rather on a multitude of companies,
organizations, collectives, institutions, or even private
individuals, required they posess the appropriate skills. This
provides more resilience and independance to these networks,
and makes them harder to control as well. Thus, in the case of

Mobilizon, different instances [2] of the software (on the
servers of a college, collective or organization such as
Framasoft, for example) will be able to synchronize the data
made public (events, messages, groups, etc.).↩

[2] Instance: an instance is one hosted installation of a
federated software. This software is therefore located on a
server, under the responsibility of the people who administer
this server (the hosts). Each host can choose whether to
connect or not its instance with others, and therefore whether
or not to grant access to the information shared on said
instance to its members. For example, framapiaf.org, mamot.fr
and miaou.drycat.fr are three Mastodon instances (respectively
from the hosts Framasoft, La Quadrature du Net and Drycat). As
these 3 instances are federated, their members can communicate
with each other. In the same vein, two -or even two thousand-
Mobilizon instances can be connected and share events.↩
Mobilizon : on lève le voile
sur la bêta
Mobilizon sera une alternative aux événements et groupes
Facebook. Suite au succès de son financement participatif, il
est temps de vous donner un avant-goût de ce logiciel et de
faire le point sur l’avancement du projet.

Cet article fait partie des « Carnets de voyage de
Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le
bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont
financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une
réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous
le pouvez, pensez à nous soutenir.
An english version of this post is available here.

Une alternative très attendue aux
événements Facebook
Au printemps 2019, nous avons lancé une collecte autour du
projet Mobilizon, un logiciel libre qui permettra à des
communautés de s’émanciper des événements, groupes et pages
Facebook.

L’objectif de la collecte était de nous donner les moyens de
produire Mobilizon et de savoir jusqu’où vous vouliez que nous
nous engagions sur ce projet. Plus de mille personnes ont
financé ce projet, avec un enthousiasme qui fait plaisir à
voir : visiblement, nous sommes nombreuses et nombreux à en
avoir marre que Facebook soit l’outil qui enferme les
événements rythmant nos vies !
Merci d’avoir fait de cette collecte un si beau succès !

Aujourd’hui, nous tenons une promesse faite lors de la
collecte : partager avec vous l’avancement de Mobilizon. Nous
avons décidé de vous le montrer le plus tôt possible, même si
toutes les fonctionnalités promises ne sont pas encore
développées. C’est le principe d’une version bêta : c’est
encore brut, la peinture est fraîche, tout n’est pas (encore)
présent… mais cela permet d’avoir une bonne idée de ce qui est
réalisé et du travail qu’il reste à faire.

Une première version bêta qui pose
les fondations
Le projet derrière Mobilizon, c’est d’avoir un logiciel libre
qui permettra à des communautés d’héberger des espaces de
publication pour y annoncer des évènements.

Voici tout ce que vous pouvez d’ores et déjà faire avec
Mobilizon :

     Créer un compte, grâce à un email et un mot de passe, et
vous y connecter ;
Recevoir des notifications par email ;
Créer et gérer plusieurs identités sur un même compte ;
      pour cloisonner vos événements ;
      Chaque identité comprend un identifiant, un nom à
      afficher (nom, surnom, pseudonyme, etc.), un
      avatar et une description ;
Créer, modifier ou supprimer des événements ;
      À partir de l’identité qui vous a servi à créer
      l’événement ;
      Avec la possibilité de créer, conserver, modifier
      (et supprimer) des événements en mode brouillon ;
      Avec la possibilité de valider (ou refuser)
      manuellement les demandes de participation ;
      Que vous pouvez partager facilement sur vos
     réseaux ou par email ;
     Que vous pouvez ajouter à votre agenda.
S’inscrire à un événement en choisissant une de vos
identités ;
Signaler des contenus problématiques à la modération de
         [2]
l’instance   ;
Gérer les signalements de contenus problématiques.

                             Mobilizon, illustré par
                             David Revoy – Licence : CC-
                             By 4.0
Le principe d’avoir plusieurs identités est une idée qui nous
enthousiasme beaucoup. Avec un seul et même compte, vous
pouvez séparer divers aspects de votre vie sociale : utiliser
une identité pour vos entraînements sportifs, une autre pour
vos retrouvailles familiales, encore une autre pour vos
actions militantes, etc.

C’est le genre d’outil que ne proposeront jamais des géants
tels que Facebook, qui ont bien trop intérêt à ce que tous les
aspects de votre vie sociale se fondent en un seul et unique
profil publicitaire… Or, c’est toujours une joie de se rendre
compte qu’en s’éloignant du modèle de ces plateformes, on
arrive à imaginer des outils conviviaux et émancipateurs.

Mais le mieux, c’est encore que vous alliez voir par vous-
même…

test.mobilizon.org, un site web
pour découvrir le logiciel et ses
fonctionnalités
Ne courez pas tout de suite y organiser la dernière fête avant
la fin du monde, car test.mobilizon.org n’est qu’un site de
démonstration ! Il vous permet d’y faire ce que vous voulez,
de cliquer partout et n’importe où, en toute inconséquence vu
que les comptes, événements, etc. y seront automatiquement
effacés toutes les 48 heures.
Cliquez sur la capture d’écran pour aller sur le site de test
de Mobilizon !

Mobilizon a été créé avec des designers pour concevoir
l’expérience d’utilisation et l’interface graphique. C’est une
des promesses que nous avions faite en dressant la feuille de
route Contributopia : faire des outils pour et avec les gens,
en incluant des professionel·les du design dans notre travail…
Nous espérons que le résultat vous plaira !

Nous avons ouvert un espace de notre forum pour que vous
puissiez exprimer vos retours sur le travail effectué. En
revanche, nous ne pourrons probablement pas répondre aux
demandes de fonctionnalités supplémentaires, car notre
planning est déjà bien chargé !

Le chemin est tracé, et nous sommes
Mobilizé·es !
Au cours des prochains mois, nous allons proposer des mises à
jour régulières de cette version bêta et vous en présenter les
avancées. Cela nous permettra d’avoir le temps d’observer et
de recueillir vos réactions jusqu’à la première version
pleinement fonctionnelle de Mobilizon, prévue pour le premier
semestre 2020.

Les plus expert·es d’entre vous peuvent aller voir sous le
capot et consulter ici le code source de Mobilizon. Cependant

tant que nous n’avons pas finalisé l’aspect fédéré [ 1 ] de
Mobilizon nous ne vous recommandons pas de l’installer sur
votre serveur.

Parce que Mobilizon n’est pas (encore) fédéré[1], il n’est pas
(encore) possible, par exemple, de s’inscrire à la Frama-fête

publiée sur l’instance [2] Mobilizon de Framasoft, depuis un
compte créé sur l’instance MobilizTaFac hébergée par votre
université. La fédération, tout comme la possibilité de
s’inscrire à un événement de manière anonyme, sont des
fonctionnalités en cours de développement. Nous vous les
présenterons lors d’un nouveau point sur le logiciel, courant
décembre.
En décembre, avec la fédération, les roses des vents se
multiplieront !
Illustration : David Revoy – Licence : CC-By 4.0

C’est au cours du 1er semestre 2020 que nous publierons la
première version stable de Mobilizon. Nous y implémenterons
des outils collaboratifs (les groupes, leur espace
d’organisation, la messagerie) et des outils de modération.
Nous échangerons alors avec les pionnier·es qui l’auront
installée sur leurs serveurs (ou utilisée sur les serveurs des
copains et copines), et nous travaillerons sur la
documentation technique.

Le début d’une promesse tenue
Au sein de Framasoft, nous brûlons d’impatience, car nous
avons envie de voir un maximum de monde s’émanciper des
événements Facebook pour créer, grâce à Mobilizon, un groupe
de plaidoyer citoyen ou une marche pour le climat.

Et pourtant, il va falloir se retenir encore un peu de fermer
les groupes Facebook où s’organise une part de nos vies. En
attendant, nous espérons que cette démonstration vous montrera
le potentiel d’un outil qui contribuera à rassembler, à
organiser et à mobilizer… celles et ceux qui changent le
monde.

Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y
découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons
menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous
plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par
vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don
de 100 € d’un contribuable français reviendra, après
déduction, à 34 €.

                      Soutenir Framasoft

Illustration d’entête : CC-By David Revoy

Notes
[1] Fédération :Si mon email hébergé par mon université peut
communiquer avec un gmail hébergé par Google, c’est qu’ils
parlent le même langage, qu’ils sont fédérés. La fédération,
ici, désigne le fait d’utiliser un langage commun (un
« protocole ») afin de se mettre en réseau. L’intérêt est que
les capacités ne dépendent plus d’un seul acteur (ex: Facebook
pour WhatsApp ou Facebook, Google pour YouTube, etc.), mais
bien d’une multitude d’entreprises, associations, collectifs,
institutions ou même particuliers en ayant les compétences.
Chacun héberge une partie des données du réseau (comptes,
messages, images, vidéos, etc), mais peut donner accès à
d’autres parties du réseau. Cela afin de rendre l’ensemble
plus résilient, plus indépendant ou plus difficile à
contrôler. Ainsi, dans le cas de Mobilizon, différentes

instances[2] du logiciel (sur les serveurs d’une faculté, d’un
collectif ou d’une association comme Framasoft, par exemple)
pourront synchroniser entre elles les données rendues
publiques (événements, messages, groupes, etc). Lire cet
article pour plus d’informations .↩

[2] Instance : une instance est un hébergement d’un logiciel
fédéré. Ce logiciel se trouve donc sur un serveur, sous la
responsabilité des personnes qui administrent ce serveur (qui
ont donc le rôle d’hébergeur). Chaque hébergeur peut choisir
de connecter (ou non) son instance avec d’autres, et donc de
donner (ou non) un accès à ses membres aux informations qui y
sont diffusées. Par exemple, framapiaf.org, mamot.fr et
miaou.drycat.fr sont trois instances du logiciel Mastodon
(respectivement des hébergeurs Framasoft, La Quadrature du Net
et Drycat). Ces 3 instances étant fédérées, leurs membres
peuvent échanger entre eux. Dans le même ordre d’idée, deux –
ou même deux cents – instances Mobilizon peuvent être
connectées entre elles et partager des événements.↩

Les carnets de                         voyage            de
Contributopia
Voilà deux ans que, grâce à vos dons, nous contribuons à de
nombreuses actions qui vont bien au delà de « Dégooglisons
Internet ». Nous avons deux ans de découvertes, d’observations
et de collaborations à vous raconter.

Voilà deux ans que nous explorons les mondes de Contributopia,
alors pour mieux vous rendre compte de ce que représente cette
expédition, nous vous invitons à découvrir nos carnets de
voyage.

Cet article fait partie des « Carnets de voyage de
Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le
bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont
financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une
réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous
le pouvez, pensez à nous soutenir.

Pourquoi dégoogliser ne suffit pas
Les membres de Framasoft consacrent beaucoup d’énergie et de
ressources à héberger les services web alternatifs à ceux de
Google et compagnie, présentés sous la bannière « Dégooglisons
Internet ». Pourtant, à l’automne 2017, nous dévoilions notre
nouvelle feuille de route nommée Contributopia avec une
certitude : Dégoogliser ne suffit pas.

Le mot « dégoogliser » peut être trompeur. Le jour où la tête
de Google tombe, il en poussera deux ou trois autres à sa
place (les GAFAM, les NATU, les BATX). L’hydre qui se trouve
en dessous, c’est le système qui place de telles entreprises
dans des positions de domination toxique. C’est une mécanique
où les géants du Web analysent nos comportements présents,
pour en déduire et influencer nos comportements futurs, et
monnayent cette influence aux publicitaires, spéculateurs et
spin-doctors.
Comme chez l’ophtalmo : pouvez-vous lire qui sont les
entreprises les plus puissantes au monde ?
– Extrait d’une diapo utilisée lors de nos conférences.

Face à ce système complexe, aussi appelé capitalisme de
surveillance, il serait frustrant que notre réponse se résume
à un simple « pareil que Google, mais en libre ». C’est de
cette envie, de cette intuition qu’est née la feuille de route
Contributopia. Après deux ans à en explorer les sentiers, nous
en cernons mieux les objectifs :

     Rêver le quotidien des mondes que nous désirons pour
     mieux passer à l’action ;
     Aller vers d’autres communautés, partager ensemble et
     échanger sur leur raison d’être ;
     Prendre soin des communs et des outils numériques qui
     permettent l’émancipation.

Formulé comme ça, il y a un effet « belles paroles bien
abstraites » de ces formules à l’emporte-pièce qui n’engagent
à rien. Or voilà deux ans que nous multiplions les
partenariats et les actions bien concrètes qui s’inscrivent
dans ce triple objectif. Nous avons hâte de vous présenter
tout cela !

Contribuons ensemble vers cette Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les Carnets de Contributopia
Si Contributopia est notre cheminement dans la découverte de
mondes plus ou moins connus… Alors nous voulons vous partager
nos carnets de voyage !

Chaque semaine, d’octobre à décembre, nous publierons un à
deux articles afin de faire le point sur l’ensemble des
actions, des contributions et des réflexions que nous menons
depuis deux ans. Ce que vous lirez dans cette série
d’articles, nous l’avons mené tout en maintenant les 38
services de Dégooglisons Internet pour plus de 500 000
utilisateurices chaque mois.

Afin que vous puissiez retrouver facilement ces articles, nous
avons créé une page spéciale sur le site contributopia.org,
qui sera tenue à jour lors de chaque nouvelle publication.
Sous la carte des explorations se trouve un sommaire qui vous
dévoile :

     La première version bêta de Mobilizon, notre alternative
     aux événements Facebook (présentée dès aujourd’hui sur
     ce blog) ;
     Nos contributions autour d’un outil de pétitions ;
     L’importance politique de l’outil Bénévalibre ;
     Un exercice en failologie, pour mieux apprendre de nos
     échecs ;
     Ce qu’observent les membres de L.A. Coalition ;
     L’évolution de PeerTube, le logiciel pour s’émanciper de
     YouTube ;
     Ce qui se cache derrière l’idée d’un Contri-bouton ;
     Mon Parcours Collaboratif,     pour   faciliter   l’usage
     d’outils libres ;
     Le fait que la route reste longue (et nos envies
     nombreuses) ;
     Où en est le MOOC CHATONS, sur les enjeux d’un Internet
     décentralisé ;
     Nos envies d’archipellisation, et les ponts que nous
     avons déjà construits ;
     La mutation des métacartes Dégooglisons ;
     La fédération dans Mobilizon, pour ne plus dépendre de
     Facebook, Meetup… ou Framasoft ;
     Notre travail pour une meilleure diffusion de nos
     actions à l’international ;
     Une petite surprise de fin d’année !
Cliquez pour découvrir la page des Carnets de Contributopia,
et sa carte qui s’adapte à votre écran…
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cette série d’articles se distinguera, dans le Framablog, par
une identité visuelle forte (nous remercions d’ailleurs David
Revoy pour son travail sur les illustrations). Car ne vous y
trompez pas, ces Carnets de Contributopia sont aussi une
campagne de dons, un moyen de vous rappeler que Framasoft
n’est financée que par votre générosité (et que Framasoft
étant reconnue d’intérêt général, nous faire un don ouvre
droit à des déductions d’impôts sur le revenu pour les
contribuables français·es, ce même avec le prélèvement à la
source !).

Cette    année   encore,   nous   ne   voulons   pas   utiliser   des
techniques qui monopolisent votre attention ou manipulent vos
émotions. Le principe de cette campagne est simple : cette
série d’articles vous exposera ce que nous avons pu faire,
grâce à vos dons. Si cela vous plaît, si vous voulez que nous
poursuivions sur cette voie, merci de nous soutenir, en
faisant un don (pour qui estime en avoir l’envie et les
moyens) et en partageant notre appel à la générosité.

        Faire un don pour soutenir les actions de Framasoft

Réaliser   les                     utopies              de        la
contribution
Hashtag TrueStory.

Nous avons mis longtemps à définir ces « autres » avec qui
nous voulions échanger et partager. Nos services libres sont
ouverts à tout le monde. En proposant Framaforms, nous nous
attendions à ce qu’il soit plutôt utilisé par de petites
structures militantes. Mais quand on voit que ce service est
aussi utilisé par JCDecaux, on se dit qu’ils ont les moyens
d’installer leurs propres outils libres pour construire leur
monde de publicitaires sans nous, sans notre aide. Leur
société de (sur-)consommation, ce n’est pas le monde dont nous
rêvons.

En revanche, nous voyons bien que nous baignons dans les mêmes
eaux que d’autres communautés, qui mouillent la chemise et
prennent les choses en main pour changer le monde, à leur
échelle. Mais comment nommer ces personnes qui œuvrent dans
les milieux associatifs, culturels, de l’ESSE, dans les
militances, l’éducation populaire ou la justice sociale ?
C’est pour ces personnes-là que nous prenons le temps de
présenter du savoir, des outils, de l’accompagnement…
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Ce qui nous rapproche de ces communautés si différentes,
c’est, à nos yeux, cet effort de contribution. Cette volonté
de trouver comment, avec nos différences et nos différends, on
peut œuvrer ensemble à concrétiser des idées communes. Ces
personnes créent, chacune à leur échelle, une société non pas
de consommation, mais de contribution.

Nous pensons que c’est le rôle de Framasoft pour les années à
venir. Ne pas se cantonner à proposer des « services
alternatifs à ceux des GAFAM », mais aller plus loin dans
l’accompagnement de l’émancipation numérique. Nous voulons
poursuivre un travail d’éducation populaire sur les enjeux
d’Internet. Nous voulons aussi repenser nos outils et leurs
usages en fonction des besoins réels des membres de cette
société de contribution.

Nous suivrez-vous sur cette voie ?

Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y
découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons
Vous pouvez aussi lire