Introduction au Raffinage et à la Pétrochimie - ExoCo-LMD
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Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene Faculté de Génie mécanique et de Génie des procédés Cours Introduction au Raffinage et à la Pétrochimie 2eme Année Licence GP Section C Présentée par Année Universitaire 2016/ 2017 Mme HARCHE
Programme • Formation et Exploitation du Pétrole et Gaz naturel • Définition et origine du pétrole, Gisements et caractéristiques des pétroles, Techniques Chapitre I d’exploitation • Schémas de raffinage du pétrole • Nomenclature et caractéristiques des produits pétroliers, Principaux schémas de Chapitre II procédés de fabrication, Contraintes environnementales et évolution du raffinage • Schémas de fabrication pétrochimique • Diversité des produits de l’industrie pétrochimique, Principales voies de fabrication en Chapitre III pétrochimie, Exemples de procédés (PVC, Ammoniac)
Chapitre I: Formation et Exploitation du Pétrole et Gaz naturel I.1 Définition Le terme pétrole vient du latin Pétra-Oléum qui signifie littérairement « huile de pierre ». C’est une huile inflammable variant de la couleur jaune à la couleur noire. Elle est constituée d’une grande variété d’hydrocarbures trouvés dans les strates sédimentaires de la terre • Le pétrole désigne un liquide composé principalement: de molécules d'hydrocarbures (formées uniquement de carbone et d'hydrogène). Ce pétrole contient également, en proportions assez variables (15 % en moyenne), des molécules lourdes plus complexes (incluant de l'oxygène, de l'azote et du soufre) appelées résines ou asphaltènes.
Ce pétrole s'est formé au sein des bassins sédimentaires par transformation de la matière organique. Une des conditions essentielles à la formation de pétrole réside dans l’accumulation d’une importante quantité de matière organique qui doit être enfouie rapidement, afin de limiter les dégradations bactériennes en présence d’oxygène Certains de ses composants peuvent être: Gazeux, Liquides, et parfois solides Et ceci selon la température et la pression. Cela explique la consistance variable du pétrole, plus ou moins visqueuse ou liquide.
I.2: Origine de pétrole De nombreux savants se penchés sur l’origine du pétrole. Deux théories sont nées : celle de l’origine minérale et celle de l’origine organique, c’est cette dernière théorie qui est considérée aujourd’hui comme la plus vraisemblable. Le pétrole et le gaz seraient formés à partir de matières organiques animales ou végétales, La transformation de matière organique en pétrole s’échelonne sur des dizaines de millions d’années, en passant par une substance intermédiaire appelée kérogène. La matière organique se serait ainsi accumulée au fond des mers, des océans, des lacs et des deltas, mélangée à des matières minérales (particules d’argiles ou sables fins), créant ainsi des boues de sédimentation et formant le « sapropel ». La pression développée au fur et à mesure par l’accumulation des sédiments au cours des temps géologiques, la température, l’action des bactéries en milieu réducteur c'est-à-dire en absence d’oxygène, auraient petit à petit transformé ce « sapropel » en pétrole.
I.3: Formation des gisements du pétrole La partie du sous-sol dans laquelle s’est formé le pétrole est appelé roche mère. Une fois formé, il est soumis à plusieurs forces : le poids des sédiments, les forces géologiques, les différences de densités avec l’eau salée qui l’accompagne, etc. Dans le but de réduire l’effet de ces forces, le pétrole a tendance à se déplacer vers d’autres endroits en empruntant un chemin à travers les roches les plus perméables ou les fissures existant à l’intérieur de ces roches. Cette migration s’effectue de la roche mère vers la surface de la terre, en traversant les sédiments ; cela est dû à ce que la densité du pétrole est plus faible que celle de l’eau. L’endroit où s’arrête la migration du pétrole est appelé ‘’piège’’.
Un piège comporte : - une roche poreuse dans laquelle s’accumule le pétrole, c’est ce que l’on appelle « roche magasin » ou « roche réservoir ». - au-dessus de cette « roche magasin », une couche suffisamment imperméable pour empêcher le pétrole de migrer vers la surface; c’est ce que l’on appelle « roche couverture» ou également « roche imperméable », comme une couche de sel par exemple. L’ensemble des roches mères et des roches réservoirs constitue ce que l’on appelle un gisement pétrolier. Dans ce réservoir poreux, le gaz s’accumule au-dessus du pétrole brut, lequel se retrouve au-dessus de l’eau en raison des densités respectives de ces produits (le gaz naturel est plus léger que le pétrole, lui-même plus léger que l’eau).
Schéma simplifiée d’un gisement du pétrole
I.4: Classification du pétrole Tout processus de formation est unique : un gisement de pétrole contient un mélange d’hydrocarbures qui le caractérise selon l’histoire géologique de la zone où il s’est développé. La provenance géographique est donc un des critères de classification du pétrole (Golfe Persique, mer du Nord, Venezuela, Nigéria, etc.). Toutefois, pour établir des comparaisons entre différents sites, d’autres critères existent. Les plus importants sont les mesures de la viscosité et de la teneur en soufre du pétrole brut.
A) Selon la viscosité, quatre types de gisements sont définis (léger, moyen, lourd ou extra-lourd et bitume), plus le pétrole brut est visqueux, plus il est « lourd » : - les gisements de pétrole léger : l’aspect du pétrole brut se rapproche de celui du gazole. Les gisements sahariens présentent cette caractéristique ; - les gisements de pétrole moyen : la viscosité du pétrole brut est intermédiaire entre le pétrole léger et le pétrole lourd. Il s’agit par exemple des gisements du Moyen- Orient ; - les gisements de pétrole lourd ou extra-lourd : le pétrole brut ne coule pratiquement pas à température ambiante. Les gisements d’Amérique du sud en sont un exemple;
-les gisements de bitume : le pétrole brut est très visqueux voire solide à température ambiante. Les principales réserves de ce type se trouvent au Canada. Cette propriété est importante pour déterminer la rentabilité de l’exploitation. En effet, un pétrole peu visqueux ou léger est plus facile à extraire et à traiter qu’un pétrole lourd. B) La teneur en soufre distingue le pétrole brut soit en doux (faible teneur en soufre) soit en sulfuré dans le cas contraire. Des gisements de pétrole doux sont notamment trouvés en Afrique, ceux de pétrole sulfuré en Amérique du Nord.
I.5: Gisements et exploitation des pétroles A) Recherche des gisements • Pour trouver de nouveaux gisements, géologues et géophysiciens cherchent à repérer les structures géologiques susceptibles de receler du pétrole. Les premiers étudient les échantillons de terre, et de roches. Les seconds examinent en profondeur l'écorce terrestre aux emplacements présumés des gisements, et reconstituent l'image des dépôts et des déformations des couches géologiques, afin d'aider les premiers à localiser les emplacements où a pu être "piégé" le pétrole. B) Les caractéristiques des gisements • Pour qu’un gisement soit exploitable, il faut qu’il présente les caractéristiques suivantes : • - une roche poreuse et fissurée, calcaire ou grès par exemple, permettant de rassembler le pétrole ; • - une roche imperméable, qui arrête la remontée du pétrole et du gaz, moins denses que l'eau, et constitue un piège où le pétrole s'accumule.
C) La prospection du pétrole La prospection de pétrole consiste à étudier la géologie pétrolière. Cette prospection commence par l'établissement des cartes à l'aide de photos aériennes. La prospection pétrolière est l'ensemble des techniques permettant de prévoir l'emplacement des gisements pétrolières; elle se devise en deux branches : - L'étude géologique, ou prospection géologique proprement dite, s'intéressant à la formation des gisements et autres caractéristiques des roches en tant que réservoirs (ou couvertures). - L'étude des structures internes c'est la prospection géophysique que pratiquent des équipes parcourant les terrains à prospecter (à explorer) et dessinant des cartes structurales.
D) Méthodes de prospection (d’exploitation du pétrole) a) Prospection géologique On admet que toutes les roches qui peuvent constituer un gisement pétrolier sont sédimentaires, mais il n’existe pas de méthodes directes de recherche des gisements d’hydrocarbures dans un terrain sédimentaire. Par contre il y a des méthodes indirectes qui permettent de de détecter la présence possible ‘’ pièges ‘’ sans pouvoir déterminer à l’avance si ces pièges contiennent ou ne contiennent pas de pétrole. b) Prospection géophysique. Cette méthode utilise la variation de certains paramètres géophysique des terrains causée par la présence des hydrocarbures, cette prospection ne fournit que des résultats qualitatifs. Parmi les méthodes utilisées pour effectuer cette prospection, on peut citer :
- la méthode gravimétrique : basée sur la mesure des variations du champ de la pesanteur causées par la présence de gisement pétrolier, car, dans un sol, la présence de roches contenant des hydrocarbures fait augmenter le champ de la pesanteur - la méthode magnétique : mesure les variations de la variation de la composante verticale du champ magnétique terrestre causée par la présence de gisement de pétrole. - la méthode électrique : basée sur la variation de la résistivité des terrains sédimentaires lorsqu’ils sont parcourus par des courants électriques (en absence et en présence de gisement pétrolier). la méthode sismique : c’est la méthode la plus utilisée. Une charge de quelques kilogrammes d’explosifs est mise à feu dans un puits creusé à faible profondeur. Les ondes sonores résultant de l’explosion se propagent à travers les terrains sédimentaires entourant le lieu de l’explosion, une étude appropriée des différentes ondes sonores recueillies aux différents endroits peut conclure à la présence ou à l’absence d’un gisement d’hydrocarbures.
E) Méthodes de forage terrestres Pour l'exploitation rationnelle des gisements on utilise toutes les méthodes géologiques et physiques permettant d'obtenir des renseignements sur les propriétés physiques et mécaniques des roches afin de reconstituer les caractéristiques d'un gisement et d’estimer les réserves correspondantes. Il arrive souvent que les informations nécessaires ne soient disponibles que plusieurs années après le forage des puits destinés à exploiter le gisement. Les investissements économiques sont donc toujours à risque, et l'on multiplie maintenant les simulations par des modèles mathématiques qui permettent de prévoir la rentabilité d'un gisement. Le forage des puits représentant 80 % des investissements.
Le Forage Une fois que des structures qui puissent contenir du pétrole ont été reconnues, soit par prospection géologique, soit par prospection géophysique, on peut passer à l’étape suivante dans l’exploitation du pétrole qui est le forage. Définition du forage Le forage est l'action de creuser un trou (aussi appelé « Puits » ) dans la Terre, il consiste à enfoncer un train de tiges dans le sous-sol en y injectant une boue spéciale. Celle-ci va permettre de ramener à la surface des fragments de roches et des échantillons de gaz. Il faudra forer à plusieurs endroits pour mieux délimiter le gisement potentiel. De nos jours, le procédé le plus utilisé est le procédé rotary, qui, pour creuser le puits, utilise un instrument coupant appelé trépan, qui est animé d’un mouvement de rotation au fond du puits
Le forage des puits s'effectue grâce à un trépan (ou tricône). Un trépan est un outil de forage surtout utilisé dans l'industrie pétrolière. Il a la forme d'un cône unique en acier spécial très dur ou de trois cônes imbriqués ensemble. La surface inférieure de ces cônes, au début de son invention, est incrustée de poussière de diamant ce qui permet de casser les roches les plus dures quand on fait le forage. En forant, ces cônes tournent, cassent les roches qu'elles traversent et s'enfoncent petit à petit dans le sous-sol.
Les appareils de forage rotary sont classés en trois catégories : - Appareils légers pour les profondeurs inférieures à 1500m ; - Appareils moyens pour les profondeurs allant de 1500 à 3000m ; - Appareils lourds pour les profondeurs supérieures à 3000m. Boue de forage Au fur et à mesure que l’on creuse le puits, les déblais de terrain, qui en résultent, sont évacués vers la surface par un courant continu de boue qui y est introduite en même temps que le trépan. Elle est préparée à base d’eau, d’argiles spéciales (bentonites) et différents produits chimiques.
En plus de son rôle principal, qui est d’évacuer les déblais de terrain, la boue de forage a d’autres rôles secondaires : - Elle maintient en place les parois du puits en déposant sur elles une fine couche d’argile. - Elle maintient en place, par la pression hydrostatique qu’elle exerce, des fluides sous pression rencontrés dans les différentes couches - Elle refroidit le trépan et en lubrifie les différents éléments pour réduire la vitesse de son usure. -Lorsque le terrain à forer ne contient pas d’eau, il est possible de remplacer la boue par de l’air comprimé à 40 bars. Les vitesses d’avancement sont meilleures et les trépans s’usent moins vite.
F) Mise en production d’un puits de pétrole Une fois le forage effectué dans un gisement et on arrive à atteindre la roche réservoir où s’accumule de grandes quantités de pétrole, on monte un ensemble de conduits pour acheminer le pétrole vers la surface. Deux cas sont à considérer : - La pression au niveau du gisement est suffisante pour que le pétrole monte jusqu’à la surface et s’écoule avec un débit suffisant. C’est ce que l’on appelle l’éruption contrôlée. - La pression est trop faible pour que le pétrole arrive en surface avec un débit convenable, on utilise alors le procédé du pompage mécanique qui consiste à envoyer un gaz sous pression qui permet d’augmenter la pression au niveau du gisement et permettre ainsi la montée du pétrole vers la surface.
Chapitre II: Schéma de raffinage du pétrole II.1: Introduction Le pétrole est un combustible fossile composé d'un mélange d'hydrogène et en majorité de carbones. La composition varie d'un champ à l'autre mais comporte grossièrement 80 % de carbones, 11 % d'hydrogène et 1 % à 2 % de souffre, d'oxygène et d'azote. On utilise diverses méthodes pour déterminer la composition des pétroles bruts : • Les mesures de densité, de viscosité, etc., effectuées sur les diverses fractions obtenues par distillation. Ces méthodes fournissent des indications utiles pour le raffinage et la valorisation des pétroles ; • La chromatographie liquide, la chromatographie en phase gazeuse, la spectrométrie de masse, etc., sur diverses fractions dissoutes. Elles permettent d'identifier les diverses familles de composés présents.
II.2: Classification du pétrole brut On peut citer le pétrole selon trois méthodes : A) Classification industrielle: Généralement, on classe les pétroles bruts en fonction de la densité en 4 grandes catégories: · Les pétroles légers dont la densité inférieure à 0.828 (d154 < 0.825) ; · Les pétroles moyens d’une densité compris entre 0.824 et 0.875 (0.825 < d154 < 0.875) ; · Les pétroles lourds dont la densité allant de 0.875 à 1 (0.875 < d154 1.000).
B) Classification selon le facteur de correction KUOP : Ce facteur peut mesurer la nature des paraffines et prendre les valeurs suivantes selon la nature de pétrole : - KUOP=10 pour les aromatiques purs ; - KUOP=11 pour les naphtènes purs ; - KUOP=12 pour les hydrocarbures où les poids des chaînes et cycles sont équivalents. - KUOP=13 pour les paraffines. C) Classification chimique: C’est le classement du brut selon les familles prédominantes des hydrocarbures. Le pétrole peut être de types : - Paraffines ; - Naphténique ; - Aromatiques ;
II.3: Composition du pétrole brut Les pétroles sont tous différents suivant leur origine et leur composition chimique. Ils sont principalement composés de molécules hydrocarbonées, c'est à dire de molécules composées uniquement d'hydrogène et de carbone. Ces hydrocarbures se présentent essentiellement sous forme de chaînes linéaires plus ou moins longues, ou bien des chaînes cycliques naphténiques ou aromatiques. Les différents types de pétrole varient selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en souffre et en différentes classes d'hydrocarbures. Il existe des centaines de pétroles bruts dans le monde qui dépendent de leur emplacement géologiques comme l'Arabian Light (brut de référence du Moyen-Orient), le Brent (brut de référence européen) et le West Texas Intermediate (WTI, brut de référence américain). Les hydrocarbures contenus dans le pétrole sont regroupées en trois familles : Les paraffines (Alcanes) Les naphtènes (Cyclo-alcanes) Les aromatiques
A) Composition chimique A.1) Les hydrocarbures a. Les paraffines : (Alcanes) CnH2n+2 Ce sont des hydrocarbures saturés ayant la formule CnH2n+2 avec n le nombre d’atomes de carbone dans la chaine d’hydrocarbures Nomenclature des alcanes : terminaison en …….ane C1 : CH4 Methane C2 : C2H6 Ethane C3 : C3H8 Propane C4 : C4H10 Butane C5 : C5H12 Pentane C6 : C6H14 Hexane C7 : C7H16 Heptane C8 : C8H18 Octane C9 : C9H20 Nonane C10 : C10H22 Decane
2 4 6 8 10 C11 : C11H24 undecane 1 3 5 7 9 11 11 9 7 5 3 1 C12 : C12H26 dodecane 12 10 8 6 4 2 C13 : C13H28 Tridecane C14 : C14H30 Tetradecane C15 : C15H32 Hexadecane ……………………….. C20 : C20H42 Cosane C21 : C21H44 Henicosane C22 : C22H46 Docosane ………………………….. C30 : C30H62 Triacontane C40 : C40H82 Tetracontane C50 :C50H102 Pentacontane
On distingue deux types de paraffines, les alcanes (normale) et les alcanes (isomère) • Les paraffines normales : la chaine des carbones est une chaine droite unique. 2 4 6 8 10 le Decane 1 3 5 7 9 •Les iso-paraffines : La chaine des carbones est une chaine ramifiée ou branchée (ce sont des isomères des paraffines normaux, on les différenciés par l’utilisation du préfixe iso). •Le premier dans la série des iso-paraffines est l’iso-butane : •Pour la nomenclature on considère la chaine droite la plus longue et on repère les positions des chaines ramifiées en numérotant les carbones de la chaine principale de gauche à droite. Exemple : La figure ci-dessous présente deux isomères de l’isooctane (08 carbones) qui compte en total 18 isomères. 7 6 1 2 7 1 8 4 2 3 5 5 3 6 4 8 2,2,3 trimethylpentane 2,2,4 trimethylpentane
b. Les naphtènes : (Cycloalcanes) CnH2n Ce sont des hydrocarbures cycliques saturés, leurs appellations est celles des paraffines précédée du préfixe cyclo, on trouve ainsi : cyclopropane cyclobutane cyclopentane methylcyclohexane cycloheptane cyclohexane cyclooctane On trouve aussi des naphtènes formés par la juxtaposition de deux cycles (ou plus) de six atomes de carbone : decaline tetradecahydroanthracene decahydronaphthalene
c. Les Aromatiques : (Benzènes) CnH2n-6 Ce sont des structures insaturées cycliques avec trois doubles liaisons dans chaque cycle. NB : Les hydrocarbures insaturés (double liaison & triple liaison), ne sont pas présents dans le pétrole brut.
A.2) Les composés soufrés : (0.05% à 6% en masse) Les composés soufrés sont présents dans le pétrole brut sous forme de composés organiques soufrés, le sulfure d’hydrogène H2S est le seul composé non organique présent dans le brut. La présence des composés soufrés dans le brut est nuisible à cause de leurs caractères corrosifs. Les composés organiques soufrés sont généralement classés en deux groupes les composés acides et les composés non acides. - Les composés acides R-SH : sont les thiols (mercaptans) : Les thiols sont des composés corrosifs de forte odeur.
- Les composés non acides : Ce sont les thiophènes, les sulfides et les disulfides. Les composés non acides sont non corrosifs et peu odorants.
A.3 Les autres composés : a. Les composés oxygénés : 0.05 à 1.5% en masse b. Les composés azotés : 0.1 à 2% en masse c. Les métaux : 0.005 à 0.015 % en masse (dont 75% du Nickel et de Vanadium), on peut aussi trouver le Sodium, Calcium, Magnésium, Aluminium, et le fer.
• II.4 LES DERIVES DU PETROLE • Sous l’effet de la chaleur, les composants du pétrole se séparent. Les composant les plus lourds restent à la base et les plus légers remontent (gaz, essence). • Les principaux produits utilisés comme combustibles et carburants sont les gaz de pétrole liquéfiés, l’essence, le kérosène, les carburéacteurs, les carburants diesel, le mazout et les résidus de raffinage. 1. Gaz naturel • Le gaz naturel est un combustible fossile composé d'un mélange d'hydrocarbures présent naturellement dans des roches poreuses sous forme gazeuse, ou dissouts dans le pétrole au niveau des roches réservoir à la pression du gisement. • Il existe plusieurs formes de gaz naturel, se distinguant par leur origine, leur composition et le type de réservoirs dans lesquels ils se trouvent. • le gaz est toujours composé principalement de méthane (à plus de 90%), il contient aussi d’autres hydrocarbures tels que l’éthane, le propane et le butane à de très basses teneurs, de l’ordre de 1 à 4 %. il contient aussi des composés sulfurés, de l'azote, du gaz carbonique, d’autres composés minéraux de petites quantités d'hélium (He), mercure (Hg) et argon (Ar). Le gaz naturel est la deuxième source d'énergie en importance pour la production d'électricité, après le charbon.
2. Gaz liquéfiés Ils sont constitués d’un mélange d’hydrocarbures paraffiniques et oléfiniques comme le méthane, l’éthane, le propane et le butane. Ils servent de combustible et sont stockés et manipulés sous la forme de liquides sous pression. Ils ont un point d’ébullition compris entre – 74 °C et + 38 °C environ. Ils sont incolores et leurs vapeurs sont plus denses que l’air et extrêmement inflammables. Leurs principales qualités, du point de vue de la sécurité et de la santé au travail, sont leur pression de vapeur peu élevée et leur faible teneur en contaminants. Leur utilisation est très diversifiée ; entre autres ils sont utilisés dans le chauffage domestique, comme source d’énergie à usage domestique (cuisinières, fours, boulangerie, restauration) et aussi comme carburant propre pour certains véhicules.
3. Essence A. L’essence automobile: est un mélange de fractions d’hydrocarbures constituées principalement d’hydrocarbures légers à point d’ébullition relativement bas. C’est le produit de raffinage le plus important. L’essence a un point d’ébullition compris entre la température ambiante et 204 °C environ et un point d’éclair inférieur à – 40 °C. Les caractéristiques les plus importantes de l’essence sont l’indice d’octane, la volatilité et la pression de vapeur. Pour leur bonne utilisation il est indispensable qu’elles ne contiennent pas d’hydrocarbures lourds qui sont nocifs pour un bon fonctionnement des moteurs. Elles ne doivent pas contenir de composés sulfurés ni de produits acides susceptibles de corroder les moteurs et les réservoirs. On utilise des additifs pour améliorer les propriétés de l’essence et protéger le moteur contre l’oxydation et la formation de rouille. B. L’essence aviation: est un produit à indice d’octane élevé formulé spécialement pour assurer une bonne performance à haute altitude.
4. Essences spéciales Grâce à leurs caractéristiques spécifiques, elles sont utilisées comme solvant et comme matière première dans la fabrication des colles, caoutchouc, encres, pneumatiques, produits pharmaceutiques, …… 5. White-spirit C’est une catégorie d’hydrocarbures utilisée comme solvant pour la préparation des peintures, vernis, et les produits d’entretien. 6. Pétrole lampant C’est une fraction du pétrole utilisée très longtemps dans les lampes à pétrole jusqu’à l’apparition des ampoules électriques. Depuis il est utilisé dans la préparation des insecticides à usage domestiques et en agriculture.
7. kérosènes Les kérosènes sont des mélanges de paraffines et de naphtènes contenant en général moins de 20% d’hydrocarbures. Ils ont un point d’éclair supérieur à 38 °C et un point d’ébullition compris entre 160 °C et 288 °C. Les kérosènes sont utilisés pour l’éclairage et le chauffage, comme solvants et comme constituants des carburants diesel. 8. Gazole Utilisée comme carburant pour alimenter surtout les moteurs diesel. 9. Fuel domestique C’est un gazole mais destiné au chauffage domestique, tracteurs agricoles et engins de travaux publics. 10. Diesel marine léger C’est un gazole destiné aux bateaux de pêche équipés d’une motorisation diesel.
• 11. Huiles et graisses • Elles sont composées principalement d’hydrocarbures lourds et présentent une grande viscosité. Elles sont destinées au graissage et à la lubrification des moteurs. On distingue On distingue - Huiles moteurs : destinées aux moteurs de véhicules. - Huiles industrielles : destinées aux moteurs autres que ceux des véhicules, tels que les machines et turbines à vapeurs, des turbines à gaz, des compresseurs, etc. - Graisses lubrifiantes : elles sont préparées à partir de la dispersion de gels de savons dans l’huile. - Paraffines et cires : elles ont une structure plus dense et plus compacte que celle des graisses, obtenues comme résidu lors de la distillation du pétrole brut, utilisée pour la fabrication des bougies, des cirages, des crèmes de toilette, etc
Hydrocarbures Utilisations Gaz liquéfiés Gaz domestique et gaz industriel Gaz carburant pour moteurs Gaz d’éclairage Ammoniac Engrais synthétiques Alcools Solvants et acétone Plastifiants Résines et fibres pour plastiques et textiles Peintures et vernis Matières premières pour l’industrie chimique Produits du caoutchouc Gazole Charge de craquage Huile de chauffage et carburant diesel Combustible pour la métallurgie Huile d’absorption pour l’extraction du benzène et de l’essence Huiles techniques Huiles pour textiles Huiles médicinales et cosmétiques Huile blanche pour l’industrie de l’alimentation
Huiles de lubrification Huile pour transformateur et huile à broche Huiles pour moteurs Huiles pour machines et compresseurs Huiles pour turbines et huiles hydrauliques Huiles pour transmission Huiles d’isolation pour machines et câbles Huiles pour essieux, engrenages et moteurs à vapeur Huiles pour traitement des métaux, huiles de coupe et de meulage Huiles de refroidissement et huiles antirouille Huiles pour échangeurs de chaleur Graisses et produits lubrifiants Huiles pour encres d’imprimerie Fioul résiduel Huile pour chaudière et fioul pour procédé Bitumes Bitumes routiers Matériaux pour toitures Lubrifiants asphaltiques Isolation et protection de fondations Produits en papier imperméable à l’eau
II.5 Le Raffinage du Pétrole Le raffinage du pétrole désigne l'ensemble des traitements et transformations visant à tirer du pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale. Selon l'objectif visé, en général, ces procédés sont réunis dans une raffinerie. La raffinerie est l'endroit où l'on traite le pétrole pour extraire les fractions commercialisables. Il existe des raffineries simples ou complexes. Les raffineries simples sont constituées seulement de quelques unités de traitement tandis que les raffineries complexes en possèdent bien plus
Raffineries simple
Raffineries complexes
II.6 Prétraitement du pétrole brut Le pétrole brut contient souvent : • de l’eau, des sels inorganiques, des solides en suspension et des traces de métaux solubles dans l’eau. • A son arrivée dans la raffinerie, le pétrole brut est stocké dans de grands réservoirs. Les pétroles bruts sont stockés et séparés selon leur teneur en soufre. La première étape du raffinage consiste à éliminer ces contaminants par dessalage pour réduire: • la corrosion, et l’encrassement des installations, empêcher l’empoisonnement des catalyseurs dans les unités de production. Trois méthodes typiques de dessalage du pétrole brut sont utilisées: • Le dessalage chimique, la séparation électrostatique et la filtration sont trois méthodes typiques de dessalage du pétrole brut
• Dans le dessalage chimique, on ajoute de l’eau et des agents tensio-actifs au pétrole brut, on chauffe pour dissoudre ou fixer à l’eau les sels et les autres impuretés, puis on conserve ce mélange dans un bac pour que la phase aqueuse décante. • Dans le dessalage électrostatique, on applique des charges électrostatiques de tension élevée pour concentrer les gouttelettes en suspension dans la partie inférieure du bac de décantation. • Un troisième procédé, moins courant, consiste à filtrer le pétrole brut chaud sur de la terre à diatomées. • Dans les dessalages chimique et électrostatique, on chauffe la matière première brute jusqu’à une température comprise entre 66 °C et 177 °C, pour réduire la viscosité et la tension superficielle et faciliter ainsi le mélange et la séparation de l’eau; • Un ajustement du pH de l’eau par une base ou un acide • Les eaux usées et les contaminants qu’elles contiennent sont repris à la partie inférieure du bac de décantation et acheminés vers l’unité d’épuration des eaux usées. Le pétrole brut dessalé est récupéré de la partie supérieure du bac de décantation et envoyé à une tour de distillation atmosphérique (tour de fractionnement)
Procédé de dessalage (prétraitement)
II.7 Les procédés de séparation du pétrole brut La première étape du raffinage est le fractionnement du pétrole brut dans des tours de distillation atmosphérique et sous vide. La distillation est un procédé qui consiste à séparer les différents composants d'un mélange liquide en fonction de leur température d'ébullition. La distillation du pétrole est l’opération fondamentale qui, par un procédé basé sur les points d’ébullition des divers produits, permet de séparer de grands groupes d’hydrocarbures que l’on appelle « coupes » ou « fractions». La distillation du pétrole brut est réalisée en deux étapes complémentaires. Une première distillation dite atmosphérique permet de séparer les gaz, les essences et le naphta (coupes légères), le kérosène et le gazole (coupes moyennes) et les coupes lourdes. Les résidus des coupes lourdes subissent ensuite une distillation dite sous vide afin de séparer certains produits moyens.
1. La distillation atmosphérique : l’opération consiste à séparer les différents composants d'un mélange liquide en fonction de leur température d’évaporation. Le pétrole brut est injecté dans une grande tour de distillation, où il est chauffé à environ 400°C. Les différents hydrocarbures contenus dans le pétrole brut sont vaporisés : d’abords les légers, puis les moyens, et enfin une partie des lourds. La température décroît au fur et à mesure que l’on monte dans la tour, permettant à chaque type d’hydrocarbure de se liquéfier afin d’être récupéré. Les plus légers sont récupérés tout en haut, et les plus lourds restent au fond de la tour.
Procédé de distillation sous vide
Coupe Température Produit ( nb de C ) d’évaporation Gaz domestique C1 – C4 < 0 °C Matières premières pour la pétrochimie C5 – C6 20 – 60 °C Éther de pétrole C6 – C7 60 – 100 °C Naphta léger, white-spirit, solvant C6 – C11 60 – 200 °C Essence carburant C11 – C16 180 – 280 °C Kérosène, gazole, fioul domestique Fioul lourd, produits partant vers la distillation sous C18 350 °C pression réduite
2. La distillation sous vide : Le résidu lourd de la distillation atmosphérique est de nouveau réchauffé vers 400 °C puis envoyé dans une colonne de distillation semblable à la précédente mais où règne une pression réduite. Le vide est assuré par un système de pompes. Cette technique est l’application de la loi physique selon laquelle le point d’ébullition donc de condensation d’un corps dépend de la pression. Si la pression baisse, le point d’ébullition baisse également. La distillation sous vide permet donc d’effectuer des coupes à des températures plus basses. (monter trop en température détruirait le produit) La distillation sous vide permettra d’obtenir des coupes de gazole et de distillat lourds.
Procédé de distillation sous vide
II.8 Les procédés de conversion du pétrole brut 1. Craquage Dans la vie de tous les jours, la demande porte essentiellement sur des produits légers, comme les carburants et le mazout (appelé aussi huile de chauffage extra-légère HEL). La demande d’huile de chauffage lourde (fioul lourd), en revanche, diminue d’année en année, notamment en Suisse. D’où l’intérêt des raffineries d’augmenter la production de produits légers. C’est pourquoi, de nombreuses raffineries modernes sont équipées d’une unité de Craquage, qui est un procédé qui consiste à casser une molécule organique complexe en éléments plus petits, notamment des alcanes, des alcènes, des aldéhydes et des cétones. Les conditions de température et de pression, ainsi que la nature du catalyseur sont des éléments déterminants du craquage. Trois procédés de craquage caractérisent les raffineries modernes: Craquage Thermique, Craquage Catalytique et L’hydroraquage. - Reformage : Le reformage est une méthode de raffinage pour convertir les molécules naphténiques en molécules aromatiques ayant un indice d’octane élevé servant de base dans la fabrication des carburants automobiles.
2. Procédé de Craquage Thermique Le craquage thermique est le procédé de transformation des hydrocarbures qui met en jeu la température comme agent d’activation. il consiste à les chauffer (300 à 850°C), sous une pression élevée, Il est endothermique et, par conséquent, l’organe essentiel dans tous les procédés est le four. Le reste de l’appareillage permet de séparer les produits obtenus. Essentiellement le craquage thermique consiste en la rupture des molécules d’hydrocarbures sous la seule influence de la température. Les réactions du craquage thermique peuvent se classer en deux groupes : -Les réactions primaires qui entrainent la disparition plus ou moins complète des molécules soumises à l’effet de la température. -Les réactions secondaires qui transforment partiellement ou en totalité les produits formés par les réactions primaires. La composition du mélange final dépend de trois paramètres : température, temps, pression. Vu la complexité des réactions, on ne peut pas définir avec exactitude leurs mécanismes, même dans les cas les plus simples.
Taux de conversion du craquage Très varié d’une coupe pétrolière à l’autre et dépendant surtout de plusieurs paramètres : -La nature de la matière première à craquer -La température de réaction -La durée de craquage -La pression du craquage Propriété des essences de craquage Les essences de craquage ont des indices d’octane notablement supérieurs à ceux des essences directes, ceci est dû au fait qu’elles contiennent une grande proportion d’hydrocarbures ramifiés et aromatiques qui améliorent l’indice d’octane. Applications du craquage thermique 1) La fabrication d’essences à indices d’octane élevés 2) La fabrication d’hydrocarbures légers non saturés qui sont les principales matières premières de base de la pétrochimie. 3) La fabrication du coke.
Le coke de pétrole se présente sous forme solide, noire, et se compose majoritairement de carbone avec très peu d'hydrogène et des quantités importantes de polluants (soufre, métaux lourds...). En fonction des impuretés, le coke de pétrole est utilisé comme combustible ou comme matériau pour la fabrication d'électrodes. Pour la fabrication d'électrodes, le coke de pétrole est calciné afin d'obtenir un produit composé à plus de 98 % de carbone. Ces électrodes sont ensuite utilisées dans l'industrie métallurgique notamment pour la production d'aluminium ou d'acier.
3. Procédé de Craquage Catalytique Il consiste à chauffer (450°C), sous une pression de quelques bars et en présence d’un catalyseur (silicates d’aluminium ou zéolithes) les fractions lourdes issues de la distillation du pétrole pour fabriquer des essences… Il permet un meilleur contrôle de la transformation et est moins coûteux en énergie. Définition d’un catalyseur : Dans une réaction chimique un catalyseur est une substance qui, sans figurer dans le produit final et sans subir de modification structurale, accélère la vitesse de la réaction. Les argiles naturelles, les silices-alumines et les silices-magnésie sont les premiers catalyseurs utilisés dans le craquage catalytique. Les catalyseurs synthétiques (zéolites)sont plus performants que les catalyseurs conventionnels
Influence des conditions opératoires a) Température : elle est de l’ordre de 400-500°C, elle accélère la vitesse de réaction mais son effet est moindre que dans le craquage thermique. Si la température augmente, les rendements en essence et en coke diminuent. b) Pression : l’augmentation de la pression favorise la conversion ainsi que la production des gaz, par contre le rendement de la production de l’essence diminue ainsi que son indice d’octane, et la production du coke diminue. c) Nature du catalyseur : Plusieurs recherches sont faites pour l’élaboration de catalyseurs de plus en plus performants. Le but est toujours d’avoir une bonne activité et une très haute sélectivité.
Les différents types de craquage catalytiques. 1) Le craquage catalytique à lit fixe : c’est le premier procédé industriel, réalisé en 1936. Dans ce procédé, les vapeurs d’hydrocarbures sont portées aux environs de 480°C et traversent ensuite une masse de catalyseur logée dans un réacteur. Le coke qui résulte de la réaction se dépose sur le catalyseur et le désactive, il faut donc brûler le coke et régénérer le catalyseur par injection d’air ou d’un gaz inerte. On utilise trois réacteurs travaillant alternativement en réaction puis en régénération, chaque opération étant séparée de la suivante par une purge de gaz produit dans l’opération précédente. Pour un réacteur, le cycle complet dure 30 minutes, à raison d’un tiers pour la phase de craquage proprement dite, d’un tiers pour la régénération du catalyseur et d’un tiers pour les purges. Inconvénients du craquage catalytique à lit fixe: - Coût opératoire élevé. - Alternance réaction-régénération est une gène pour le procédé. - Possibilité de provoquer une corrosion des faisceaux réfrigérants disposés dans les lits catalytiques si la teneur en soufre des charges traitées dépasse 0,2%. Ces inconvénients devaient à terme provoquer le déclin des unités à lit fixe au profit d’autres techniques plus attrayantes que constituent les procédés à lit mobile et lit fluidisé.
2) Le craquage catalytique à lit mobile. Ce procédé a été mis en marche pour la première fois en 1941, le catalyseur en granule descend d’une trémie placée dans la partie supérieure de l’unité et traverse par gravité le réacteur et le régénérateur, il est ensuite renvoyé vers la partie supérieure à l’aide d’air comprimé, d’où il s’écoule de nouveau et le cycle recommence. 3) Le craquage catalytique à lit fluidisé Dans ce procédé le catalyseur utilisé est sous forme de poudre et circule entre le réacteur et le régénérateur. Le catalyseur chaud (590°C) venant du régénérateur est mélangé à la charge, ce qui la vaporise, et le mélange se comporte comme un fluide alimentant le réacteur. Le coke formé à la suite du craquage est brûlé grâce à l’injection d’air.
III Impacts environnementaux de l’exploitation du pétrole Introduction Le pétrole exerce une grande influence sur l'environnement, essentiellement de deux manières : - Il contribue aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) : l'accroissement des émissions anthropiques de CO2 est généralement considéré comme l'une des principales causes du réchauffement climatique. - Il contribue aussi à la pollution atmosphérique urbaine, à la pollution des lacs, à la destruction de la biodiversité et à l'appauvrissement de divers écosystèmes. L'exploitation des ressources pétrolières affecte également les paysages, les systèmes agricoles et le tourisme.
En somme, l'exploitation et l`utilisation de pétrole affectent la santé et l'activité humaine à de multiples niveaux. L'utilisation de l'énergie en général et du pétrole en particulier contribue largement au développement économique global, avec des conséquences positives pour la santé de l'homme et son bien- être. Mais l'énergie et le pétrole contribuent aussi à des formes de pollution qui entraînent des problèmes de santé, la destruction de l'environnement et, par le biais du réchauffement climatique, des conséquences potentiellement graves pour le développement dans une grande partie, voire l'ensemble de la planète. Les conséquences pour l'environnement sont considérables tout au long du processus de développement pétrolier. A chaque étape du processus de l’exploitation du pétrole (exploration, extraction, acheminement, raffinage, ….), tous les milieux naturels (air, eau, sol) sont affectés de manières et à des degrés très divers.
Les avantages du pétrole Les avantages du pétrole sont les suivants : - C’est une énergie disponible sur un peu tous les continents, - Son transport est facile et peu couteux par les bateaux, - La chimie du pétrole est très riche. En effet, grâce au pétrole, on peut obtenir des gaz tels que le méthane, le propane et le butane, des carburants tels que l’essence, le kérosène, le gazole et le fioul et des composés aromatiques, - C’est la forme d’énergie liquide la plus concentrée disponible actuellement. Les inconvénients du pétrole Les inconvénients du pétrole sont les suivants : - La recherche d’un nouveau gisement de pétrolier est une activité de plus en plus difficile qui est très couteux, - Son transport est à l’origine de nombreux polluants, en particulier des « marées noires ». - Comme pour le charbon, sa combustion produit du dioxyde de carbone, qui libéré dans l’atmosphère, participe à l’accroissement de l’effet de serre.
Impact de l’utilisation des carburants Les carburants pour véhicules qui constituent l'un des principaux produits issus du pétrole émettent de nombreux polluants atmosphériques Ces polluants comprennent, notamment: - des composés organiques volatils (tels que les Benzènes et le Toluène, dont certains sont toxiques). - des oxydes d'Azote qui entraînent les pluies acides et ozone troposphérique. les principaux composants de la pollution atmosphérique urbaine - du dioxyde de Soufre, une des causes essentielles des pluies acides, des particules pouvant entraîner des affections respiratoires. - extrait de l'essence. - du plomb. - de fines particules provenant de la combustion du gasoil. - Le dioxyde de carbone qui est le principal gaz à effet de serre résultant à la fois de l’utilisation des gaz et carburants pour le transport, la production de l’électricité, le chauffage,…
Impact sur la santé des autochtones de certaines régions du monde Les zones d’exploitation du pétrole s’étendent de plus en plus et recouvrent des fois des terres qui appartiennent à des groupes autochtones qui sont souvent forcés à entrer en contact avec des maladies étrangères à leur région et avec d'autres menaces sociales, qui sont souvent dévastatrices pour leur mode de vie traditionnel. Ainsi, L'introduction de maladies infectieuses, contre lesquelles les communautés autochtones n'ont pas développé d'immunité, est chose courante. Les activités industrielles peuvent porter atteinte à des zones écologiquement sensibles.
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