Janvier 2021 - Bibliothèque Albert Camus Dernières Acquisitions Documentaires - Bibliothèques
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Corine PELLUCHON Les lumières à l’âge du vivant On ne saurait se borner à invoquer un esprit des Lumières immuable dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme, les crises environnementales et sanitaires et l'augmentation des inégalités. Faire face au danger d'effondrement de notre civilisation sans renoncer à la rationalité philosophico-scientifique, mais en tenant compte de notre dépendance à l'égard de la nature et des autres vivants : telle est la démarche qui fonde ce livre. Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique ou théocratique et répondre aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d'être hégémonique, il faut donc proposer de nouvelles Lumières. Celles-ci supposent de revisiter l'histoire des Lumières, mais aussi de lutter contre l'amputation de la raison qui a été réduite à un instrument de calcul et d'exploitation. L'objectif des Lumières à l'âge du vivant et de leur projet d'une société démocratique et écologique est bien de destituer le principe de la domination - une domination des autres et de la nature à l'intérieur et à l'extérieur de soi qui traduit un mépris du corps et de la vulnérabilité. Corine Pelluchon est philosophe et professeur à l'université Gustave-Eiffel. MA TERRE – Philosophie – 179.1 PEL PERMA GAÏA L’Autonomie : s’affranchir du système Désobéissance fertile, permaculture, effondrement, autosuffisance alimentaire, habitat autonome, monnaie locale... Dans ce hors-série de PermaGaïa, la thématique de l'autonomie, aujourd'hui essentielle, est abordée sous tous ses aspects : écologique, économique, social... Avec des intervenants aussi passionnants et divers qu'Edgar Morin, Yves Cochet, Linda Bedouet, Xavier Mathias, Benjamin Lesage, etc., chacun est invité à réfléchir à un avenir et à un quotidien plus autonome, à sa façon et à son rythme. PermaGaïa est le premier « magazine-book » des éditions Rustica, entre réflexion, savoir-faire et initiatives engagées. Publication engagée mêlant grands reportages et
enquêtes approfondies, ce semestriel s'implique dans le respect de l'environnement, l'écologie, la permaculture et propose des solutions concrètes pour agir. Aider chacun à devenir acteur du changement. Trouver sa place. S'inscrire, en tant qu'êtres humains, dans notre environnement. MA TERRE – 631.584 PER Jean CAZABAN Au-delà des horizons Atlantique-Méditerranée, HRP – 30 jours Récit d'une traversée des Pyrénées par les hauts sommets en 29 jours (plus 2 jours de repos). Au menu : 756 km, 44015 m de dénivelé, 230 h de marche, une moyenne quotidienne de 26 km/j pour une moyenne quotidienne de 1518 m de dénivelé... Et pourtant nulle notion d'exploit. Juste une découverte des Pyrénées d'ouest en est, sublimées par le montagnard qui vit un moment unique. FONDS LOCAL – 910.4 CAZ (FL) Ivan JABLONKA Un garçon comme vous et moi De livre en livre, Ivan Jablonka ouvre des voies nouvelles. Avec une audace et une créativité peu communes, il invente ses sujets et ses formes. Après Laëtitia, après En camping-car, il explore sa " garçonnité " dans les années 1970-1980, s'interrogeant sur le " nous-garçons " et les frontières incertaines entre masculin et féminin. De sa famille au service militaire en passant par l'école, il raconte sa formation au fil d'une enquête souvent poignante, parfois drôle – toujours passionnante – où beaucoup pourront se reconnaître. Car cette " autobiographie de genre " dévoile une intimité à la fois individuelle, sociale et politique : l'histoire d'une génération. Avec une honnêteté troublante, Ivan Jablonka analyse le " malaise dans le masculin " qui fut le sien, restituant le vif et l'éclat de l'enfance dans ses enthousiasmes, ses émois et ses peines. BIOGRAPHIE – B JAB
Camille KOUCHNER La familia grande A travers l'histoire de Victor, adolescent abusé sexuellement par son beau-père à partir de la fin des années 1980, l'auteure relate l'histoire de sa propre famille et de l'inceste subi par son frère jumeau. BIOGRAPHIE – B KOU Manuel VILAS Alegria De chambres d'hôtel en aéroports, assailli par une profusion de souvenirs, Manuel Vilas poursuit la mise à nu de son narrateur. Il orchestre la symphonie de la mémoire et enrichit son tableau de nouveaux motifs comme celui de l'allégresse. Toujours entouré de ses musiciens, ombres de son passé, en dialogue incessant avec les doubles de ses fantômes, auxquels il ajoute Arnold (pour Schönberg), sa part sombre, son ange de la dépression. Le passé coule partout, vague sans cesse rabattue, il est dans les machines à presser les oranges, dans les chemises jamais assez blanches, dans les cours d'eau, comme sous le sol que l'on foule. « La joie venait toujours après la peine », chante Apollinaire, Alegría tend résolument du côté de la lumière et Manuel Vilas œuvre après Ordesa, un grand livre solaire. Son audace littéraire et sa capacité à transfigurer l'intime en universel le désignent comme un de nos écrivains contemporains majeurs. BIOGRAPHIE – B VIL
Sarah WILSON Joli monstre : un voyage fascinant à travers l’anxiété Crises de panique, inquiétudes incessantes, peurs limitantes... L'anxiété peut prendre différentes formes, de cette petite boule au ventre jusqu'aux angoisses qui nous rongent de l'intérieur. Nous combattons l'anxiété, la cachons derrière des sourires de façade, tentons de l'enfouir sous une couche de raisonnements, de débats intérieurs stériles. Et si ce mental envahissant et sans limites n'était pas une maladie qu'il fallait à tout prix soigner, ni même un problème à régler ? C'est ce qu'a cherché à savoir Sarah Wilson, qui a longtemps lutté contre ses propres angoisses, ses TOC et même des troubles bipolaires. Dans ce livre passionnant, fruit d'un voyage de sept années à travers le monde, elle nous entraîne à la découverte de notre " monstre " intérieur afin de mieux le comprendre et de s'en faire un allié. Ce " monstre " se laisserait-il démasquer ? Sarah rencontre Sa Sainteté le Dalaï-Lama, le coach de vie d'Oprah Winfrey, des professionnels d'organisations de santé mentale de premier plan et bien d'autres personnes, dans le but de démêler la pelote de laine pleine de nœuds qu'est la condition anxieuse. Grâce à ce livre, vous découvrirez une meilleure philosophie de vie et de nombreux outils pour vous épanouir malgré l'existence de ce " monstre ", finalement plutôt joli si l'on apprend à mieux l'observer et l'apprécier...Et si nous étions capables de percevoir toute la beauté du monstre, ce stress si mal aimé ? PSYCHOLOGIE – 152.4 WIL Daniel MARCELLI Moi, je ! : de l’éducation à l’individualisme Depuis le XVIIe siècle, l'être humain est passé du statut de sujet à celui d'individu. Cette évolution concerne aussi le bébé, sur lequel le regard a changé. À partir des années 80, celui-ci est vu comme une personne, abstraction faite de son état de dépendance primitif. Unique, doté d'un potentiel à développer, l'enfant est d'emblée érigé en un individu dont le désir s'impose. La verticalité disparaît, et avec elle le principe d'autorité traditionnelle. La question de l'identité apparaît alors telle qu'elle se pose
aujourd'hui, où l'individualisme triomphe. Aussi, la nécessité d'affirmation de soi face à toute contrainte implique de « choisir » son identité, quitte à en passer par des options radicales. Insistant sur la dimension sociale de l'individu, Daniel Marcelli met en garde contre une éducation qui fait primer le « rapport à soi » de l'enfant sur son « rapport à autrui ». Le rôle des parents est aussi de lui apprendre, avec la capacité de choisir, le renoncement et la frustration, de l'initier au principe de réalité. Si chez l'individu le « moi d'abord » occulte le rapport à l'autre, le lien social risque d'être menacé et la société d'en payer le prix. PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT – 155.4 MAR Gérald BRONNER Apocalypse cognitive La situation est inédite. Jamais, dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons disposé d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l'humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d'informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l'envoûtement des écrans et s'abandonnent aux mille visages de la déraison. Victime d'un pillage en règle, notre esprit est au cœur d'un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l'humanité. L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle. C'est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner, professeur de sociologie à l'Université de Paris, membre de l'Académie des technologies et de l'Académie nationale de médecine. SOCIETE – 303.48 BRO
Régis DEBRAY D’un siècle l’autre Les philosophes ont la chance d'avoir Minerve pour déesse protectrice. Sa chouette prend son vol au crépuscule. Heureuse coïncidence, c'est là où j'en suis. Ce volatile, juste avant la nuit, nous prête sa vue plongeante sur l'enfilade des hasards qui nous a fait grandir. On peut alors rembobiner le film et discerner comme une courbe reliant nos saisons l'une à l'autre. Pardon pour l'outrecuidance mais il m'a semblé que la parabole d'un "intellectuel" français, ayant connu plus d'un pays et quelques écarts de conduite, pouvait, comme un document parmi d'autres, contribuer à la cartographie d'une époque très bousculée et encore un peu floue. LITTERATURE – 844 DEB Julien GRACQ Nœuds de vie Recueil de textes inédits abordant l'histoire, les écrivains, les paysages, le passage du temps, la détérioration de la nature, la vieillesse ou encore le bonheur de flâner et de lire. LITTERATURE FRANÇAISE – 844 GRA René CHAR – Georges MOUNIN Correspondance : 1943-1988 Avez-vous lu Char ? C'est la question qui domine la correspondance entretenue, de 1943 à 1988, entre le poète et son critique, Georges Mounin (de son vrai nom Louis Leboucher, 1910-1993). Question qui figure en couverture du célèbre essai que ce dernier lui consacre dès 1946 aux Editions Gallimard, texte fondateur et représentatif de la reconnaissance exceptionnelle dont l'œuvre de Char fait l'objet à la Libération. Le poète et le professeur se sont connus en 1938 à L'Isle-sur-Sorgue, où le jeune Leboucher, militant communiste, est nommé instituteur. Leur antinazisme puis le dégoût de Vichy les
unissent. Ce n'est qu'en 1943 que s'ouvre leur conversation critique. Leboucher se décrit lui-même comme le "correspondant inactuel" de son ami poète, situant leur échange à l'écart des événements auxquels ils sont pourtant tous deux personnellement mêlés. Ce qu'est la poésie pour Char, les lettres de 1943 à 1947 l'expriment avec force, dans une quête commune de la vérité du langage poétique. René Char ne se substitue pas au travail patient d'élucidation que mène le professeur, mais il lui ouvre grand son atelier et le renseigne sur son ambition d'écrivain. Il apprécie et consacre la lucidité de son interlocuteur, "lecteur toujours enchanté, toujours accordé». Seule ombre au tableau : le communisme stalinien de Mounin, qui, dans le climat de l'après-guerre, devient insupportable à Char. A la belle complicité des débuts se substitue un dialogue de sourds, où se mêlent défiance et malentendus... jusqu'à la rupture, non sans retour, de 1957. Le critique se voit relégué par Char au rang des doctrinaires : grave déviance aux yeux du poète qui défend avant toute chose l'autonomie de la poésie créatrice à l'égard de toutes fins morales ou pratiques. La littérature, l'histoire et la vie des hommes sont au cœur de ce dialogue exigeant, dont les enjeux ne sont pas accessoires. LITTERATURE – 846 CHA Vincent AZOULAY – Paulin ISMARD Athènes 403 : une histoire chorale A la fin du Ve siècle avant notre ère, la guerre du Péloponnèse aboutit à la défaite d'Athènes. Profitant de la débâcle, une commission - de trente Athéniens abolit les institutions démocratiques qui régissaient la vie politique de la cité depuis un siècle : c'est le début d'une guerre civile sanglante qui dure un peu plus d'un an. Car les démocrates ne restent pas sans réagir face aux oligarques : dès la fin de l'année 404, Thrasybule rassemble une armée de volontaires et, après plusieurs victoires retentissantes et des négociations difficiles, la réconciliation est conclue au début de l'automne 403, et la démocratie rétablie. A partir du destin de dix personnages singuliers, ce livre aborde l'événement sous un angle inédit. S'inspirant du modèle du chœur antique, il entend proposer une description renouvelée de la société athénienne, à rebours des
classifications figées dissociant citoyens, métèques et esclaves. Par sa brutalité, la guerre civile fait en effet émerger des collectifs multiples et mouvants, organisés autour de figures clés tels l'inclassable Socrate, l'oligarque Critias, le rhéteur LySias, mais aussi le scribe Nicomachos, l'ancien esclave Gèrys ou la prêtresse Lysimachè. En scrutant ces chœurs, l'enquête dévoile les hiérarchies et les tensions qui les traversent, mais surtout les pratiques et les émotions qui les soudent. Se dessine alors une nouvelle cartographie de la communauté athénienne, placée sous le signe de la pluralité et de la contingence. Cette histoire chorale s'interroge en définitive sur la façon de "faire société" : par quels processus une communauté en vient- elle à se déchirer, voire à se désintégrer, puis à se refonder ? Une réflexion indispensable, qui fait écho à notre présent tourmenté. GRECE ANTIQUE – 938.05 AZO Charif MAJDALANI Beyrouth 2020 : journal d’un effondrement Au début de l'été 2020, dans un Liban ruiné par la crise économique et l'inflation, dans un Beyrouth épuisé qui se soulève pour une vraie démocratie alors que le monde est pétrifié par le coronavirus, Charif Majdalani entame la rédaction d'un journal. Il entend témoigner de cette période terrible et déroutante, la confronter à son expérience, à ses réflexions et à ses émotions - peut-être aussi espère-t-il la supporter grâce à l'écriture. Cette chronique de l'étouffement et de l'effondrement, non dénuée d'une paradoxale légèreté, se trouve percutée le 4 août par l'explosion dans le port de la ville de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium. Devenu témoignage du cataclysme, ce récit très sensible aux détails du quotidien dresse le portrait d'une cité stupéfiée par la violence de sa propre histoire, dont les habitants chancellent puis se redressent, jouets d'un destin aussi hasardeux que cruel. HISTOIRE DU LIBAN – 956.92 MAJ
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