Khrys'presso du lundi 18 mars - Framablog
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Khrys’presso du lundi 18 mars Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Brave New World La loi anti-chiffrement d’Australie ridiculisée sur la scène mondiale par des experts internationaux en cryptographie (developpez.com) Attaque terroriste en Nouvelle-Zélande : le tireur a tout fait pour que son attaque devienne virale sur les réseaux sociaux (numerama.com) Une fuite de données révèle d’importantes informations sur 1,8 million de femmes chinoises, y compris leur statut « Prêtes à procréer » (developpez.com) Le paiement par reconnaissance faciale chez tous les hypers Carrefour en Chine (larevuedudigital.com) Après Telegram, la Russie bloque le fournisseur de messagerie chiffrée ProtonMail, invoquant une mesure de sécurité nationale (developpez.com) Des chercheurs découvrent une backdoor critique dans le système suisse de vote en ligne (motherboard.vice.com – en anglais) « La vulnérabilité est énorme « […] « Dans des élections normales, personne ne peut truquer totalement et de manière indétectable une élection. Mais dans ce système qu’ils ont construit, un parti serait en mesure de le faire. »[…] « Si vous construisez un système de vote où la principale menace est que quelqu’un pirate un serveur et remplace les votes, et si le
principal mécanisme pour empêcher cela est mis en œuvre d’une mauvaise manière – et d’une manière tellement mauvaise que tout cryptographe expérimenté aurait dû le détecter – alors il s’agit d’une faille disqualifiante dans un système comme celui-ci. » Congé parental européen : encore un peu de patience (liberation.fr) Le parlement néerlandais veut supprimer les vols Bruxelles-Amsterdam (usbeketrica.com) 5G : les USA sont prêts à moins coopérer avec les services secrets des pays traitant avec Huawei (numerama.com) En Allemagne, administrer un nœud ou un site Tor en passe d’être considéré comme un crime par les autorités (developpez.com) La Silicon Valley et le FBI poursuivent à huis clos leur lutte à propos du chiffrement (gizmodo.com – en anglais) Le Congrès US étudie un projet de loi sur la sécurisation de l’internet des objets, dont la faiblesse constitue l’une des « plus importantes menaces » (developpez.com) Paradis vert ou dystopie du vol de données ? La ville intelligente de Toronto suscite le débat (reuters.com –
en anglais) Le gouvernement américain va scanner votre visage dans 20 aéroports de premier plan (buzzfeednews.com – en anglais) Empêcher le FBI d’accéder à vos tests ADN récréatifs ? C’est désormais une option (numerama.com) Vous avez peut-être oublié Foursquare, mais lui ne vous a pas oublié·e (wired.com – en anglais) Comme dans Candyland, vous faites avancer votre pion en tirant des cartes. Mais dans la version de Crowley, les cartes sont les habitudes et l’emplacement de personnes réelles dont les données ont été transformées en pions littéraux dans le jeu. Foursquare sait où se trouvent leurs téléphones en temps réel, car il alimente de nombreuses applications largement utilisées, de Twitter et Uber à TripAdvisor et AccuWeather. Ces gens ne jouent pas au jeu de Crowley, mais leurs mouvements réels l’animent […] « Ce sont les gens qui sont là. Ce ne sont pas leurs noms. Et ce n’est pas ce à quoi ils ressemblent. Ce sont des cartes d’identité qu’on a transformées en faux nom et faux avatar. »[…] Vous pensez peut-être que vous n’utilisez pas Foursquare, mais il y a de fortes chances que vous l’utilisiez. La technologie de Foursquare propulse les géofiltres dans Snapchat, les tweets tagués sur Twitter ; c’est dans Uber, Apple Maps, Airbnb, WeChat, et les téléphones Samsung, pour n’en nommer que quelques-uns.[…] Reconnaissance faciale : des centaines de milliers de photos utilisées sans autorisation (usbeketrica.com) Les hackers n’ont pas à se fouler. Certaines données sensibles sont déjà en libre accès (ladn.eu) Les insectes disparaissent à un rythme « catastrophique » (motherboard.vice.com) Le premier animal génétiquement modifié destiné à la consommation humaine pourrait arriver dans les
supermarchés aux États-Unis dès l’an prochain (indianapublicmedia.org – en anglais) Spécial France Dans les télécoms, les opérateurs « alternatifs » attirent les convoitises (lesechos.fr) Fibre optique : Orange cherche à étendre sa présence dans les campagnes (numerama.com) Comment La Poste tente de constituer une base de données géante sur « tous les Français » (bastamag.net) À la question « Qu’est-ce que la donnée à La Poste ? », Pierre-Étienne Bardin, « Chief Data Officer » de La Poste, répond avec enthousiasme dans une interview interne : « C’est un bonheur ! Une infinité de données clients, toutes celles qu’on peut collecter via nos échanges avec eux : quels produits ils consomment, quelle satisfaction, quelles réclamations… Des données relatives au service universel, industrielles, aux services à la personne, bancaires, assurantielles, immobilières… Un patrimoine inestimable que beaucoup nous envient ! » Mais comment extraire l’or de cette mine de données sur laquelle La Poste est assise, et faire parler ces milliards d’informations décousues ? Grâce à l’intelligence artificielle (IA), évidemment ! Grand débat : quand le gouvernement « oublie » d’inviter certaines associations (publicsenat.fr) Selon les dernières prévisions de la Banque de France, la croissance française se maintiendrait à 1,4% en 2019, grâce… aux mesures d’urgences votées fin décembre et destinées à calmer la crise des ronds-points (liberation.fr)
Services publics en berne, répression en hausse : le Défenseur des droits sonne l’alarme (liberation.fr) Spécial Gilets Jaunes Actualité des médias : gilets jaunes, remous en interne à BFM-TV, manœuvres au sein du groupe Le Monde… (acrimed.org) Le Sénat défend l’usage du LBD mais publie des données. Il y a eu plus de 14 000 tirs depuis le début du mouvement des gilets jaunes (dalloz-actualite.fr) « Entre le 17 novembre 2018 et le 5 février 2019, 13 460 tirs de balles de défense ont été recensés au sein de la police nationale. L’inspection générale de la gendarmerie nationale fait quant à elle état de 983 tirs de lanceurs de balle de défense par les escadrons de gendarmerie mobile sur l’année 2018. Elle évalue à un millier le nombre de tirs de lanceurs de balle de défense effectués depuis le début des manifestations des « gilets jaunes » ». Dans la police, seuls 15 % des tirs seraient le fait des CRS, « le reste étant attribué aux unités civiles présentes sur le périmètre des manifestations ». […] L’inscription de la proposition de loi à l’ordre du jour du Sénat aura contraint le gouvernement à fournir des chiffres. C’est
parfois en tentant de faire la loi que le Parlement exerce le mieux son action de contrôle. Acte XVIII des gilets jaunes à Paris : «C’est pire que le 1er décembre. Mais Macron ne veut rien entendre» (liberation.fr) « Il n’y a que quand ça casse qu’on est entendu » : récit d’une journée de violence parmi les « gilets jaunes » à Paris (lemonde.fr) « Gilets jaunes » : 80 enseignes endommagées à Paris, le gouvernement sous le feu des critiques (lemonde.fr) Spécial GAFAM La « taxe Gafa » européenne suspendue… et jugée discriminatoire par les États-Unis (01net.com) Comment une employée de Google a-t-elle battu le record de calcul de Pi ? (numerama.com) Amazon noie Washington D.C. de fric et montre ses muscles : le jeu de l’influence (bloomberg.com – en anglais) L’ingénieux système de défense des libraires face à Amazon (challenges.fr) Facebook prouve le point de vue d’Elizabeth Warren en supprimant ses publicités sur le démantèlement de la firme (developpez.com) Facebook confronté à une hémorragie de ses cadres dirigeants (lemonde.fr) Microsoft donne-t-il raison aux critiques qui affirment que nous allons vers un Web où il n’y a que Chrome ? Oui, pour certains (developpez.com) Je quitte Skype (nl.movim.eu – en anglais) Comment est-il possible que, à l’occasion de réunions et autres discussions, votre équipe choisisse volontairement d’ajouter cette fonctionnalité qui me suggère les contacts privés de mes contacts ? Je vais
être direct avec vous, il s’agit clairement d’une violation de la vie privée et cela va faire du mal à beaucoup de gens, moi y compris. OUI MICROSOFT J’AI DES CHOSES À CACHER. Les avocats qui utilisent Skype ont aussi des choses à cacher, et vous exposez directement les personnes à qui ils parlent à leurs autres clients. Les médecins qui utilisent Skype ont quelque chose à cacher et vous exposez leur liste de patients à d’autres patients ou contacts. Les journalistes qui utilisent Skype ont quelque chose à cacher et vous exposez leurs sources et leurs collègues à d’autres contacts qui mettent leur vie et leurs enquêtes en danger. Et je peux vous donner beaucoup d’autres cas où ce genre de caractéristique peut nuire aux entreprises, aux familles et parfois mettre des vies en danger. Agir Directive Droit d’auteur : notre schéma pour comprendre l’article 13 (nextinpact.com) Les memes pourraient être filtrés du fait de la législation de l’UE sur le droit d’auteur (dw.com – en anglais) Un mois pour donner de la voix : « voter pour l’article 13, c’est attaquer nos libertés ! » (linuxfr.org) Censure antiterroriste : seconde défaite au Parlement européen (laquadrature.net) – voir aussi : Rachida Dati porte-parole de la politique sécuritaire de Macron au Parlement européen (laquadrature.net) Il est plus que jamais nécessaire d’appeler vos députés. Pour cela, nous avons prévu une page dédiée sur notre site avec une analyse du texte et un outil pour contacter les députés en charge du règlement.
Contribuer Lingua Libre, une bibliothèque d’enregistrements audio que chacun peut compléter en donnant quelques mots, quelques proverbes, quelques phrases, etc. (projet WikiMédia France) Les autres lectures de la semaine De l’économie du numérique et du libre (dadall.info) Il y a toujours des entreprises qui cherchent à privatiser des mots du langage courant (Copyright madness – numerama.com) Comment se débarrasser de Google (iampox.com) Désinformation, le rapport – 1 (framablog.org) Un capitalisme de surveillance (monde-diplomatique.fr – en accès libre) Jusqu’où sommes-nous épiés ? (theconversation.com) Nouveaux comportements et addictions au travail à l’ère de l’hyperconnexion (theconversation.com)
Objets connectés : l’innovation se fait-elle au détriment de la sécurité ? (usbeketrica.com) La cybersécurité au service de l’intérêt public (schneier.com – en anglais) De façon plus générale, les technologues doivent comprendre les ramifications politiques de leur travail. Il existe un mythe répandu dans la Silicon Valley selon lequel la technologie est politiquement neutre. Ce n’est pas le cas, et j’espère que la plupart des gens qui lisent ceci aujourd’hui le savent. Nous avons construit un monde où les programmeurs avaient le sentiment d’avoir le droit inhérent de coder le monde comme bon leur semblait. On nous a permis de le faire parce que, jusqu’à tout récemment, cela n’avait pas d’importance. Aujourd’hui, trop de questions sont décidées dans un environnement capitaliste non réglementé où les coûts sociaux importants ne sont trop souvent pas pris en compte. Techlash : et si le retour de bâton de la « tech » était l’occasion de formuler un projet de société en matière technologique ? (maisouvaleweb.fr) « Critique technologique : reprendre l’initiative » (blog.mondediplo.net – par Evgeny Morozov) « La small tech sera le poison de la Silicon Valley » (usbeketrica.com) – lire aussi : Demain, les nains… (framablog.org) Un tournant relativiste chez les juristes ? La distinction entre les personnes et les choses n’est pas menacée par les robots humanoïdes (zilsel.hypotheses.org)
Des algorithmes et des individus (theconversation.com) Pourquoi les filles ont délaissé l’informatique (ou l’inverse) (theconversation.com) La charnière se situe dans les années 1980, d’abord autour de modalités de recrutement. Pour filtrer la multitude de candidatures qui lui parviennent, une société américaine définit alors le profil psychologique « du bon programmeur ». Elle se base sur un échantillon d’hommes travaillant dans un environnement militaire, et présentant deux caractéristiques majeures : une sociabilité un peu moindre que la moyenne et des activités socialement connotées comme masculines. […] Ensuite, les besoins en personnel informatique étant croissants, les salaires étaient relativement élevés. Considérant qu’il était anormal que les codeuses aient une rémunération aussi confortable et qu’il était peu concevable qu’elles encadrent des équipes mixtes, la Grande-Bretagne a, dans le secteur public – leader dans l’informatisation du pays – bloqué la carrière de programmeuses compétentes, expérimentées et motivées, et les nouveaux recrutements vont conduire à masculiniser la profession. Le troisième facteur est une prise en main académique, en lien avec l’industrie, excluant les femmes [···]
Le Web a 30 ans, mais comment conserve-t-on sa mémoire ? (sciencesetavenir.fr) «Il y a trente ans, les scientifiques avaient un besoin réel de ce que permet le Web» (liberation.fr) La véritable histoire de Phineas Gage, le patient le plus célèbre des neurosciences (slate.fr) Les capsules de temps : pourquoi l’humanité enfouit sa mémoire à destination du futur (telerama.fr) Quand le surveillant de prison partageait son vin : retour dans les geôles d’Ancien Régime (theconversation.com) Greta Thunberg, la gravité de la Terre (liberation.fr) Les BDs/graphiques/photos de la semaine Pie day Internet c’était le désert avant (unsamediquelconque.net) The Apology Machine FBI Javascript Machine learning Boo Vaccination La loi Blanquer pour les Nuls Le vrai scandale Hopper revisité Mon œil Turn the other cheek Bouteflika SNCF Aéroport de Paris La jeunesse pour le climat Relativité Ski
D’accord Les vidéos/podcasts de la semaine Internet ou la révolution du partage (pe.ertu.be) Les objets connectés nous espionnent-ils ? (franceculture.fr) La 5G va-t-elle nous simplifier la vie ? (franceculture.fr) Libre à vous ! Interview de La Quadrature du Net sur la proposition de règlement terroriste et la censure sécuritaire (video.lqdn.fr) Le grand entretien avec le défenseur des Droits, Jacques Toubon (tube.kdy.ch) L’illusion de la démocratie en France ? Juan Branco (peertube.social – interview Thinkerview) Fin du grand débat, début du grand débarras ! Frédéric LORDON Bourse du Travail Paris 14/03/2019 (peertube.fr) Bagarre avec la Loi anti-casseur – Le Moment Meurice (tube.kdy.ch) Les autres trucs chouettes de la semaine La CNIL lance un MOOC sur le RGPD (cnil.fr) en accès libre (accessible jusqu’au mois de septembre 2021). Le MOOC : https://atelier-rgpd.cnil.fr Firefox Send : le service gratuit de transfert de fichiers chiffrés qui permet d’envoyer des fichiers volumineux et déterminer la date d’expiration (developpez.com) « Computer Grrrls », l’expo qui rend hommage à la place des femmes dans l’histoire informatique (usbeketrica.com)
Le Web a 30 ans (standblog.org) Archivage du web : 510 milliards de pages sur Internet Archive ! (archimag.com) Pour le 14 mars, un poème de π (liberation.fr) À Paris, une marche pour le climat réussie et un petit pas vers le social (liberation.fr) – voir aussi : Marche du siècle : les meilleures pancartes (usbeketrica.com) 2 Jeux d’échecs Gilets Jaunes (jcfrog.com) La météo comme si vous y étiez (earth.nullschool.net)
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog. Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys). Demain, les nains… Et si les géants de la technologie numérique étaient concurrencés et peut-être remplacés par les nains des technologies modestes et respectueuses des êtres humains ? Telle est l’utopie qu’expose Aral Balkan ci-dessous. Faut-il préciser que chez Framasoft, nous avons l’impression d’être en phase avec cette démarche et de cocher déjà des cases qui font de nous ce qu’Aral appelle une Small Tech (littéralement : les petites technologies) par opposition aux Big Tech, autrement dit les GAFAM et leurs successeurs déjà en embuscade pour leur disputer les positions hégémoniques.
Article original sur le blog d’Aral Balkan : Small technology L’antidote aux Big tech : la Small Tech Les géants du numérique, avec leurs « licornes » à plusieurs milliards de dollars, nous ont confisqué le potentiel d’Internet. Alimentée par la très courte vue et la rapacité du capital-risque et des start-ups, la vision utopique d’une ressource commune décentralisée et démocratique s’est transformée en l’autocratie dystopique des panopticons de la Silicon Valley que nous appelons le capitalisme de surveillance. Cette mutation menace non seulement nos démocraties, mais aussi l’intégrité même de notre personne à 1 l’ère du numérique et des réseaux . Alors que la conception éthique décrit sans ambiguïté les critères et les caractéristiques des alternatives éthiques au capitalisme de surveillance, c’est l’éthique elle-même qui est annexée par les Big Tech dans des opérations de relations
publiques qui détournent l’attention des questions systémiques centrales 2 pour mettre sous les projecteurs des symptômes superficiels3. Nous avons besoin d’un antidote au capitalisme de surveillance qui soit tellement contradictoire avec les intérêts des Big Tech qu’il ne puisse être récupéré par eux. Il doit avoir des caractéristiques et des objectifs clairs et simples impossibles à mal interpréter. Et il doit fournir une alternative viable et pratique à la mainmise de la Silicon Valley sur les technologies et la société en général. Cet antidote, c’est la Small Tech. Small Tech 4 elle est conçue par des humains pour des humains ; elle n’a pas de but lucratif 5 ; elle est créée par des individus et des organisations sans capitaux propres6 ; elle ne bénéficie d’aucun financement par le capitalisme de la surveillance des Big Tech7 ; elle respecte la vie privée par défaut8 ; elle fonctionne en pair à pair9 ; elle est copyleft10 ; elle favorise les petits plutôt que les grands, les simples plutôt que les complexes et tout ce qui est modulaire plutôt que monolithique11 ; elle respecte les droits humains, leurs efforts et leur expérience12 ; elle est à l’échelle humaine13. Ces critères signifient que la Small Tech :
est la propriété des individus qui la contrôlent, et non des entreprises ou des gouvernements ; respecte, protège et renforce l’intégrité de la personne humaine, des droits humains, de la justice sociale et de la démocratie à l’ère du numérique en réseau ; encourage une organisation politique non-hiérarchisée et où les décisions sont prises à l’échelle humaine ; alimente un bien commun sain ; est soutenable ; sera un jour financée par les communs, pour le bien commun. ne rapportera jamais des milliards à quiconque. 1. Lectures suggérées : La nature du « soi » à l’ère numérique, Encourager la maîtrise de chacun et la bonne santé des biens communs, et Nous n’avons pas perdu le [retour] contrôle du Web — on nous l’a volé 2. Nous avons un système dans lequel 99.99999% des investissements financent les entreprises qui reposent sur la surveillance et se donnent pour mission de croître de façon exponentielle en violant la vie privée de la population en général [retour] 3. « Attention » et « addiction ». S’il est vrai que les capitalistes de la surveillance veulent attirer notre attention et nous rendre dépendants à leurs produits, ils ne le font pas comme une fin en soi, mais parce que plus nous utilisons leurs produits, plus ils peuvent nous exploiter pour nos données. Des entreprises comme Google et Facebook sont des fermes industrielles pour les êtres humains. Leurs produits sont les machines agricoles. Ils doivent fournir une façade brillante pour garder notre attention et nous rendre dépendants afin que nous, le bétail, puissions volontairement nous autoriser à être exploités. Ces institutions ne peuvent
être réformées. Les Big Tech ne peuvent être réglementées que de la même manière que la Big Tobacco pour réduire ses méfaits sur la société. Nous pouvons et devrions investir dans une alternative éthique : la Small Tech. [retour] 4. La petite technologie établit une relation d’humain à humain par nature. Plus précisément, elle n’est pas créée par des sociétés à but lucratif pour exploiter les individus – ce qu’on appelle la technologie entreprise vers consommateur. Il ne s’agit pas non plus d’une technologie construite par des entreprises pour d’autres entreprises [retour] 5. Nous construisons la Small Tech principalement pour le bien commun, pas pour faire du profit. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne tenons pas compte du système économique dans lequel nous nous trouvons actuellement enlisés ou du fait que les solutions de rechange que nous élaborons doivent être durables. Même si nous espérons qu’un jour Small Tech sera financé par les deniers publics, pour le bien commun, nous ne pouvons pas attendre que nos politiciens et nos décideurs politiques se réveillent et mettent en œuvre un tel changement social. Alors que nous devons survivre dans le capitalisme, nous pouvons vendre et faire des profits avec la Small Tech. Mais ce n’est pas notre but premier. Nos organisations se préoccupent avant tout des méthodes durables pour créer des outils qui donnent du pouvoir aux gens sans les exploiter, et non de faire du profit. Small Tech n’est pas une organisation caritative, mais une organisation à but non lucratif.[retour] 6. Les organisations disposant de capitaux propres sont détenues et peuvent donc être vendues. En revanche, les organisations sans capital social (par exemple, les sociétés à responsabilité limitée par garantie en Irlande et au Royaume-Uni) ne peuvent être vendues. De plus, si une organisation a du capital-risque, on peut
considérer qu’elle a déjà été vendue au moment de l’investissement car, si elle n’échoue pas, elle doit se retirer (être achetée par une grande société ou par le public en général lors d’une introduction en bourse). Les investisseurs en capital-risque investissent l’argent de leurs clients dans la sortie. La sortie est la façon dont ces investisseurs font leur retour sur investissement. Nous évitons cette pilule toxique dans la Small Tech en créant des organisations sans capitaux propres qui ne peuvent être vendues. La Silicon Valley a des entreprises de jetables qu’ils appellent des startups. Nous avons des organisations durables qui travaillent pour le bien commun que nous appelons Stayups (Note de Traduction : jeu de mots avec le verbe [retour] to stay signifie « demeurer »). 7. La révolution ne sera pas parrainée par ceux contre qui nous nous révoltons. Small Tech rejette le parrainage par des capitalistes de la surveillance. Nous ne permettrons pas que nos efforts soient utilisés comme des relations publiques pour légitimer et blanchir le modèle d’affaires toxique des Big Tech et les aider à éviter une réglementation efficace pour mettre un frein à leurs abus et donner une chance aux alternatives [retour] éthiques de prospérer. 8. La vie privée, c’est avoir le droit de décider de ce que vous gardez pour vous et de ce que vous partagez avec les autres. Par conséquent, la seule définition de la protection de la vie privée qui importe est celle de la vie privée par défaut. Cela signifie que nous concevons la Small Tech de sorte que les données des gens restent sur leurs appareils. S’il y a une raison légitime pour laquelle cela n’est pas possible (par exemple, nous avons besoin d’un nœud permanent dans un système de pair à pair pour garantir l’accessibilité et la disponibilité), nous nous assurons que les données sont chiffrées de bout en bout et que l’individu qui possède
l’outil possède les clés des informations privées et puisse contrôler seul qui est à chacun des « bouts » (pour éviter le spectre du Ghosting).[retour] 9. La configuration de base de notre technologie est le pair à pair : un système a-centré dans lequel tous les nœuds sont égaux. Les nœuds sur lesquels les individus n’ont pas de contrôle direct (p. ex., le nœud toujours actif dans le système pair à pair mentionné dans la note précédente) sont des nœuds de relais non fiables et non privilégiés qui n’ont jamais d’accès aux informations personnelles des personnes.[retour] 10. Afin d’assurer un bien commun sain, nous devons protéger le bien commun contre l’exploitation et de l’enfermement. La Small Tech utilise des licences copyleft pour s’assurer que si vous bénéficiez des biens communs, vous devez redonner aux biens communs. Cela empêche également les Big Tech d’embrasser et d’étendre notre travail pour finalement nous en exclure en utilisant leur vaste concentration de richesse et de pouvoir.[retour] 11. La Small Tech est influencé en grande partie par la richesse du travail existant des concepteurs et développeurs inspirants de la communauté JavaScript qui ont donné naissance aux communautés DAT et Scuttlebutt. Leur philosophie, qui consiste à créer des composants pragmatiques, modulaires, minimalistes et à l’échelle humaine, aboutit à une technologie qui est accessible aux individus, qui peut être maintenue par eux et qui leur profite. Leur approche, qui est aussi la nôtre, repose sur la philosophie d’UNIX.[retour] 12. L a S m a l l T e c h a d h è r e au manifeste du Design éthique.[retour] 13. La Small Tech est conçue par des humains, pour des humains ; c’est une approche résolument non-coloniale. Elle n’est pas créée par des humains plus intelligents
pour des humains plus bêtes (par exemple, par des développeurs pour des utilisateurs – nous n’utilisons pas le terme utilisateur dans Small Tech. On appelle les personnes, des personnes.) Nous élaborons nos outils aussi simplement que possible pour qu’ils puissent être compris, maintenus et améliorés par le plus grand nombre. Nous n’avons pas l’arrogance de supposer que les gens feront des efforts excessifs pour apprendre nos outils. Nous nous efforçons de les rendre intuitifs et faciles à utiliser. Nous réalisons de belles fonctionnalités par défaut et nous arrondissons les angles. N’oubliez pas : la complexité survient d’elle- même, mais la simplicité, vous devez vous efforcer de l’atteindre. Dans la Small Tech, trop intelligent est une façon de dire stupide. Comme le dit Brian Kernighan : « Le débogage est deux fois plus difficile que l’écriture du premier jet de code. Par conséquent, si vous écrivez du code aussi intelligemment que possible, vous n’êtes, par définition, pas assez intelligent pour le déboguer. » Nous nous inspirons de l’esprit de la citation de Brian et l’appliquons à tous les niveaux : financement, structure organisationnelle, conception du produit, son développement, son déploiement et au- delà.[retour] Crédit photo : Small Things, Big Things by Sherman Geronimo- Tan. Licence Creative Commons Attribution. [retour]
À propos de l’auteur Aral Balkan est un militant, designer et développeur. Il a co- fondé Ind.ie, une toute petite organisation sans but lucratif qui travaille à la justice sociale à l’ère du numérique. Pour soutenir son travail, vous pouvez acheter Better Blocker pour iOS et Better Blocker pour macOS ou encore vous pouvez faire un don. Il est disponible pour des conférences publiques et des interviews Désinformation, le rapport – 1 La traduction suivante est la brève présentation initiale du long rapport final élaboré par le comité « Digital, Culture, Media and Sport » du Parlement britannique, publié le 14 février dernier, sur la désinformation. Ce rapport interpelle les plus hauts responsables politiques du Royaume-Uni sur de nombreux sujets d’actualité qu’il aborde sans concessions : Le profilage et l’utilisation des données d’utilisateur de service La non-régulation des géants d’Internet dont Facebook Les scandales liés au Brexit, Aggregate IQ, SCL et Cambridge Analytica Les publicités politiques et la manipulation d’élections La campagne de désinformation de la Russie Les lacunes des citoyens dans leurs pratiques et
compétences numériques, voire leur illectronisme. Le groupe Framalang a entrepris de vous communiquer l’intégralité du rapport en feuilleton suivant l’avancement de la traduction. Vous trouverez le texte intégral en suivant ce lien vers le PDF original (3,8 Mo) : https://publications.parliament.uk/pa/cm201719/cmselect/cmcume ds/1791/1791.pdf La traduction est effectuée par le groupe Framalang, avec l’aide de toutes celles et ceux qui qui veulent bien participer : Penguin, Lumibd, goofy, maximefolschette, Maestox, Mika, Khrys, serici, Barbara, Cyrilus, simon Page de couverture du rapport des Commons britanniques sur la désinformation.
Résumé Voici le rapport final d’une enquête sur la désinformation qui s’est étalée sur 18 mois. Elle couvre les droits des individus concernant leur vie privée, la manière dont leurs choix politiques peuvent être influencés par l’information en ligne et l’ingérence dans les scrutins politiques, tant au Royaume- Uni que dans le monde, animée par des forces malveillantes qui sèment la confusion et la discorde. Nous nous sommes appuyés sur les pouvoirs du système de Comités, en exigeant des preuves et en obtenant des documents sous scellés dans les systèmes juridiques d’autres pays. Nous avons invité les représentants démocratiquement élus de huit autres pays à rejoindre notre comité au Royaume-Uni afin de créer un « Grand Comité international », le premier du genre, pour promouvoir davantage de coopération transnationale et endiguer la diffusion de la désinformation et sa capacité pernicieuse à dénaturer, perturber et déstabiliser. Au travers de cette enquête nous avons bénéficié de la coopération d’autres parlements. Ce travail est continu, avec de nouvelles sessions planifiées en 2019. Il s’agit de mettre en avant une volonté d’agir à l’échelle mondiale pour s’attaquer à des problématiques similaires à celles que nous avons identifiées dans d’autres juridictions. C’est le rapport final de notre enquête, mais ce ne sera pas notre dernier mot. Nous avons toujours connu la propagande et les préjugés politiques, qui se targuent d’être de l’information, mais cette activité a pris de nouvelles formes et a été grandement amplifiée par les technologies de l’information et l’omniprésence des réseaux sociaux. Dans cet environnement, les utilisateurs acceptent et accordent du crédit aux informations qui confortent leur point de vue, même si elles sont déformées ou fausses, tout en rejetant le contenu
contradictoire comme des fake news. Cela a un effet de polarisation qui réduit la base commune de faits objectifs sur laquelle un débat raisonné peut s’appuyer. On a beaucoup parlé de la grossièreté du débat public mais lorsque ces éléments interfèrent directement avec les processus électoraux, les fondements mêmes de notre démocratie se trouvent menacés. Il est peu probable que la situation change. Une évolution nécessaire serait la mise en application d’une plus grande transparence dans la sphère numérique, afin de s’assurer de connaître la source de ce que nous sommes en train de lire, de savoir qui a payé pour cela et pourquoi cette information nous a été envoyée. Nous avons besoin de comprendre comment les géants de l’Internet travaillent et ce qu’il advient de nos données. Facebook opère sa surveillance à la fois sur ceux qui l’utilisent et sur ceux qui ne l’utilisent pas, en pistant leurs activités et en conservant leurs données. Cette entreprise gagne de l’argent en vendant l’accès aux données de ses utilisateurs à travers ses outils à visée publicitaire. Elle accroît davantage encore sa valeur via un échange de données réciproque et global avec des développeurs d’applications majeures qui font leurs affaires à travers la plateforme de Facebook. Pendant ce temps, parmi les innombrables messages inoffensifs avec des photos de vacances ou d’anniversaires, des forces malveillantes utilisent Facebook pour menacer et harceler, pour divulguer des images intimes par représailles, pour répandre des propos haineux et de propagande de toute sorte ainsi que pour influencer des élections et des processus démocratiques, autant de choses que Facebook, et les autres réseaux sociaux, ne veulent pas ou ne peuvent pas enrayer. Nous devons appliquer les principes démocratiques universels aux outils de l’ère numérique. Les géants de l’Internet ne doivent pas être autorisés à
croître exponentiellement, sans contrainte ni surveillance réglementaire appropriée. Mais seuls les gouvernements et les lois sont suffisamment puissants pour les y contraindre. Les outils législatifs existent déjà. Il faut maintenant les appliquer au numérique à l’aide d’outils tels que les lois sur la protection de la vie privée, les lois sur la protection des données, les lois antitrust et les lois sur le droit de la concurrence. Si les entreprises deviennent des monopoles, elles peuvent être démantelées, dans n’importe quel domaine. Le traitement des données personnelles par Facebook et leur utilisation dans le cadre de campagnes politiques sont les domaines primordiaux que les organismes de réglementation doivent légitimement inspecter. Facebook ne devrait pas être en mesure de se soustraire à toute responsabilité éditoriale pour les contenus partagés par ses utilisateurs sur ses plateformes. Dans une démocratie, nous devons faire l’expérience de la pluralité des voix et, surtout, posséder les compétences, l’expérience et les connaissances nécessaires pour évaluer la véracité de ces voix. Bien qu’Internet ait apporté de nombreuses libertés dans le monde entier et une capacité de communication sans précédent, il comporte également la capacité insidieuse de déformer, d’induire en erreur et de produire haine et instabilité. Il fonctionne à une échelle et à une vitesse sans précédent dans l’histoire de l’humanité. L’un des témoins à notre enquête, Tristan Harris, du Center for Humane Technology, basé aux États-Unis, décrit l’utilisation actuelle de la technologie comme un « détournement de nos esprits et de notre société ». Nous devons plutôt utiliser la technologie pour libérer nos esprits et recourir à la réglementation pour rétablir la responsabilité démocratique. Nous devons nous assurer que les humains restent aux commandes des machines.
Khrys’presso du lundi 11 mars 2019 Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Brave New World Thaïlande : la « loi martiale numérique » votée à l’unanimité (tv5monde.com) Huawei a de grandes ambitions pour affaiblir l’emprise américaine sur le leadership de l’IA (technologyreview.com – en anglais) Poutine veut son propre Internet et une loi qui créerait un central unique d’où Moscou pourrait gérer les flux d’informations de son cyberespace (developpez.com) La neutralité du net est inscrite dans la loi Suisse (ictjournal.ch) Des prisons britanniques testent la reconnaissance faciale et oculaire (usbeketrica.com) Pendant six semaines, en décembre et janvier dernier, les visiteurs de trois prisons du Yorkshire, au Royaume-Uni, ont été forcés de faire analyser leurs visage, yeux ou papiers d’identité à l’entrée. L’objectif : lutter contre les trafics de drogue et autres objets de contrebande. […] Big Brother Watch, une organisation britannique qui milite pour les libertés civiles et la vie privée, a accusé le gouvernement d’avoir adopté une « approche expérimentale des droits humains ». « Le gouvernement cherche à obtenir l’assentiment du public pour
l’utilisation de caméras de reconnaissance faciale dans les prisons, où les droits sont plus limités. C’est une première étape avant d’en faire un outil de surveillance dans l’espace public » La NHS aurait illégalement remis à Google 1,6 million de dossiers de patients (telegraph.co.uk – en anglais) Le Royal Free NHS Foundation Trust de Londres n’a pas respecté les règles de protection des données lorsqu’il a donné 1,6 million de dossiers de patients à DeepMind, une société d’intelligence artificielle appartenant à Google, pour un essai. Le Bureau du Commissaire à l’information a décidé de resserrer ses directives. Le directeur du FBI veut avoir un accès aux données chiffrées pour pouvoir lutter efficacement contre les criminels (developpez.com) Le contesté programme de la N.S.A. concernant les téléphones aurait été arrêté (nytimes.com – en anglais) WikiLeaks : Chelsea Manning est incarcérée pour avoir refusé de témoigner sur Julian Assange (numerama.com) La déclaration d’Ajit Pai à propos du déploiement haut débit pourrait bien être fondée sur une erreur gigantesque (arstechnica.com – en anglais) La neutralité du net tente de faire son retour aux États-Unis (numerama.com) Le Pentagone rassure le public sur le fait que son tank robotique autonome adhère aux « normes légales et éthiques » des robots tueurs pilotés par IA (boingboing.net – en anglais) Les personnes noires auraient plus de risques de se faire renverser par une voiture autonome (usbeketrica.com) Les alarmes intelligentes ont rendu 3 millions de
voitures vulnérables aux pirates informatiques (cnet.com) 40 % des « startups en IA » en Europe n’utilisent pas d’intelligence artificielle (developpez.com) La lutte pour le « temps de cerveau disponible » se fait aussi en ligne (france24.com) Vos données de santé sont une mine d’or pour les annonceurs (theatlantic.com – en anglais) Amazon a déposé une demande de brevet pour un assistant vocal qui recommanderait un médicament contre le rhume et la grippe s’il vous entend tousser. L’an dernier, la jeune entreprise de soins de santé Kinsa a fait l’objet de vives critiques de la part d’experts en protection de la vie privée pour avoir vendu des données sur les maladies. Kinsa fabrique un thermomètre intelligent qui prend la température d’un utilisateur, puis la télécharge instantanément sur un serveur avec des informations sur le sexe et la position géographique de l’utilisateur.[…] L’utilisation d’appareils intelligents ou de recherches sur le Web pour trouver rapidement des conseils peut permettre aux patients, aux parents et aux urgences surchargées d’économiser temps et argent. Mais ce faisant, elle alimente un vaste réseau publicitaire qui transforme ces recherches en données lucratives.
Dispositifs médicaux connectés : les chercheurs CheckPoint alertent sur les dangers de mal les protéger (undernews.fr) Mais à qui faites-vous confiance ? Amazon, Samsung, Microsoft… (zdnet.fr) Spécial France Fermeture du Cloud Orange : vous avez jusqu’au 7 juillet pour récupérer vos fichiers (cnetfrance.fr) Sans l’Europe, la France va taxer les GAFA à un taux unique de 3 % (usbeketrica.com) Édouard Philippe pousse pour faciliter la vente de médicaments sur Internet au nom du pouvoir d’achat (numerama.com) Macron opposé à une protection plus importante des lanceurs d’alerte : l’eurodéputée Virginie Rozière fustige « l’hypocrisie française » (marianne.net) – voir aussi : Pour la protection des lanceurs d’alerte (liberation.fr)
Grand débat : pourquoi la plateforme de consultation en ligne est vivement critiquée pour son opacité (bastamag.net) À la radio et à la télé, les femmes parlent deux fois moins que les hommes (inaglobal.fr) Prenons la une : “Le sexisme et le harcèlement sexuel concernent toutes les rédactions” (telerama.fr) Les villes moyennes vont toujours plus mal (transports.blog.lemonde.fr) Spécial Gilets Jaunes Passe ta BAC d’abord – Le Monolecte (blog.monolecte.fr) « Gilets jaunes » : l’ONU demande à la France d’enquêter sur « l’usage excessif de la force » (lemonde.fr) 35 ophtalmologues de renom ont écrit à Macron pour réclamer un moratoire sur l’utilisation des LBD (lejdd.fr) La sévérité des mutilations dues aux LBD n’a pas vraiment surpris les professionnels. C’est leur utilisation répétée qui cause « l’épidémie » sur laquelle ils alertent. Plusieurs publications médicales avaient en effet déjà pointé le danger de ces dispositifs. Un article de synthèse au long cours (1990-2017), portant sur plusieurs pays et paru en 2017 dans le British Medical Journal, avait notamment rapporté de nombreux cas de « cécité permanente » et conclu que ces dispositifs « ne semblant pas être des moyens appropriés de maintien de l’ordre ». Pour le professeur émérite Alain Gaudric, ces lésions rappellent celles – gravissimes et répertoriées dans la littérature médicale mais heureusement rares – causées par les accidents de golf. « Comme les balles de golf, les LBD, d’un diamètre de 40 millimètres, s’encastrent parfaitement dans l’orbite, qui ne peut donc pas jouer un rôle protecteur, explique-t-il. L’énergie cinétique transmise au globe oculaire est donc considérable. »
[…] Dans leur lettre au Président, les médecins assurent que les traumatismes « ne sont pas dus au hasard ou à l’inexpérience ». Pour eux, ces lanceurs introduits en France en 2009, imprécis et difficiles d’utilisation, sont par nature dangereux. « Ce ne sont pas de simples outils de dissuasion », assène José-Alain Sahel, qui demande leur « qualification » en armes véritables. Loi anticasseurs : quatre groupes de députés vont saisir le Conseil constitutionnel (liberation.fr) Spécial GAFAM Ce que la défense des GAFA face à l’Australie nous apprend (zdnet.fr) Le nouveau plan d’Elizabeth Warren : démanteler les géants Amazon, Google et Facebook, pour promouvoir la concurrence dans le secteur technologique (developpez.com) L’outil Google permet à n’importe quelle application d’IA d’apprendre sans récupérer toutes vos données (cnet.com – en anglais)
Nous devons nous passer de Chrome (framablog.org) Je me suis libéré de Chrome en 2014, et je n’y ai jamais retouché. Il est probable que vous vous en tirerez aussi bien que moi. Vous pouvez l’apprécier en tant que navigateur. Et vous pouvez ne pas vous préoccuper des compromissions en termes de vie privée qui viennent avec. Mais l’enjeu est bien plus important que nos préférences personnelles et nos affinités ; une plateforme entière est sur le point de devenir un nouveau jardin clos. Et on en a déjà assez. Donc, faisons ce que nous pouvons, quand nous le pouvons, pour éviter ça. Les employés de Google dénoncent le travail en cours sur leur moteur de recherche censuré en Chine (theintercept.com – en anglais) Google a refusé de retirer de son app store une application du gouvernement saoudien qui permet aux hommes de suivre les femmes et de contrôler où elles voyagent, au motif qu’elle respecte toutes leurs conditions générales (businessinsider.de – en anglais) Whole Foods réduit le nombre d’heures de travail de ses employés après la mise en place d’un salaire minimum par Amazon (theguardian.com) Si vous avez ajouté votre numéro de téléphone sur Facebook pour activer l’authentification à deux facteurs, il peut être utilisé pour vous rechercher (developpez.com) Devinez quoi ? Facebook vous suit toujours sur les applications Android (même si vous n’avez pas de compte Facebook) (privacyinternational.org – en anglais) Mark Zuckerberg n’a toujours rien compris à la vie privée (lemonde.fr)
La nouvelle initiative de Facebook n’est pas une question de vie privée mais de domination (theguardian.com – en anglais) Pour le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, WeChat est à la fois son plus grand défi et le modèle pour l’avenir de son entreprise. Zuckerberg souhaite depuis longtemps que Facebook soit le système d’exploitation de nos vies – du moins pour ceux qui vivent en dehors de la Chine. WeChat est ce que Facebook n’est pas encore devenu. […] Facebook espère attirer ceux qui utilisent des services concurrents comme Telegram, Signal, Skype, Google’s Hangouts (anciennement GChat), Apple’s IMessage, ou des SMS classiques vers les divers services, bientôt réunis, de messagerie de Facebook. Broyer ces autres applications, ainsi que le courrier électronique et les appels téléphoniques à l’ancienne, serait un grand pas en avant pour devenir le système d’exploitation de nos vies. 12. Microsoft avec Azure est le premier grand fournisseur de cloud computing à ouvrir des centres de données africains (developpez.com)
Spécial projet de règlement européen de censure terroriste + directive droit d’auteur Citoyen·ne·s de l’Internet, mobilisons-nous (fdn.fr) Règlement antiterroriste européen : la censure d’Internet automatisée par les GAFA (M) ? (information.tv5monde.com) Censure antiterroriste : première défaite au Parlement européen (laquadrature.net) Ceci pourrait bien être le courriel le plus important que vous enverrez à votre député·e (opendotdotdot.blogspot.com – en anglais) «Directive Droit d’auteur: une dangereuse extension du filtrage automatisé» (plus.lesoir.be) Article 13 : les craintes du commissaire fédéral allemand aux données personnelles (nextinpact.com) Même Edward Snowden appelle les Européens à se mobiliser contre la directive Copyright (numerama.com) Vers un blackout de Wikipédia en Europe pour protester contre la directive Copyright ? (numerama.com) Les autres lectures de la semaine Fallait pas … publier (affordance.info) Quand trop de données tuent la prise de décision (maisouvaleweb.fr) Ne jamais supprimer : ces thésauriseurs numériques qui recueillent les tumblrs, les manuscrits médiévaux et les téraoctets de fichiers texte (gizmodo.com – en anglais)
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