L'Elite sportive étudie à Genève
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« L’Elite sportive étudie à Genève »
Travail d’étude dans le cadre du cours
d’Administration et finance publique réalisé par :
Marie Debombourg
Joël Ribeiro
Daniel Vieira
Genève, le 7 décembre 2010
Haute École de Gestion de Genève (HEG-GE)
Filière (Economie d’entreprise)Table des matières
Table des matières ............................................................................................ ii
Liste des Tableaux ........................................................................................... iv
Liste des Figures.............................................................................................. iv
Introduction ....................................................................................................... 1
1. L’importance du sport en Suisse .............................................................. 3
1.1 La culture du sport en Suisse..................................................................... 3
1.1.1 L’histoire d’une valeur inépuisable.................................................... 3
1.1.2 Le rôle du sport ................................................................................. 4
1.1.3 Une fierté cachée.............................................................................. 6
1.2 L’image économique liée au sport ............................................................. 8
1.2.1 Un gain à haute valeur ajoutée brute................................................ 8
1.2.2 Les personnalités sportives ............................................................ 10
1.3 Genève sous les projecteurs .................................................................... 11
1.3.1 De 1980 à 2010 .............................................................................. 11
1.3.1.1 Premier de la classe .......................................................................... 11
1.3.1.2 Athlète… mais après ?....................................................................... 11
1.3.2 Un potentiel à exploiter ................................................................... 12
2. L’association Swiss Olympic .................................................................. 13
2.1 Les deux labels .......................................................................................... 13
2.1.1 Swiss Olympic Sport Schools ......................................................... 13
2.1.2 Swiss Olympic Partner Schools ...................................................... 13
2.2 Etablissements publics labellisés en Suisse romande et au Tessin .... 15
2.2.1 Comparaison des dispositifs sport-études en Suisse ..................... 15
2.2.1.1 L’effectif.............................................................................................. 15
2.2.1.2 Les disciplines sportives proposées .................................................. 17
2.2.2 Les campus Sportifs ....................................................................... 18
2.2.2.1 Le Collège Spiritus Sanctus de Brique .............................................. 18
2.2.2.2 Le Centre de préformation de l’Association Suisse de Football de
Payerne 19
2.2.2.3 Le centre sportif de Lausanne ........................................................... 20
3. Qu’en est-il pour Genève ? ...................................................................... 21
3.1 La localisation ............................................................................................ 21
3.1.1 La création de partenariats ............................................................. 21
3.1.2 Plusieurs établissements scolaires ................................................. 22
3.1.3 Programme sport-études multisports.............................................. 22
3.2 Programme proposé pour Genève ........................................................... 22
3.2.1 Une demande potentielle ................................................................ 23
3.2.2 Les problèmes à Genève................................................................ 23
3.2.2.1 La continuité....................................................................................... 24
3.2.2.2 La communication .............................................................................. 24
3.2.2.3 Les conditions d’admissions .............................................................. 25
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. ii/23.2.2.4 La coordination .................................................................................. 26
3.2.2.5 Les ressources................................................................................... 26
3.3 Quelques améliorations ............................................................................ 27
3.3.1 La structure ..................................................................................... 27
3.3.2 Des mesures spécifiques................................................................ 28
Conclusion....................................................................................................... 30
Bibliographie ................................................................................................... 32
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. iii/3Liste des Tableaux
Tableau 1 Liste des événements sportifs annuel à Genève .......................................... 4
Tableau 2 Etablissements "publics" labellisés en Suisse romande et au Tessin............ 14
Tableau 3 L'effectif des dispositifs « sport-études » de Genève, Vaud et Valais............ 15
Tableau 4 Moyenne annuelle des demandes du CO ...................................................... 25
Liste des Figures
Figure 1 Affirmation Projet GEsport ........................................................................... 5
Figure 2 Affirmation Projet GEsport ………................................................................ 7
Figure 3 Composition de la valeur ajoutée brute ………. ........................................... 9
Figure 4 Intérêt public et intérêt privé ………. .......................................................... 10
Figure 5 Aperçu des écoles avec label Swiss Olympic (état mai 2010)………. ....... 14
Figure 6 Sports concernés ....................................................................................... 17
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. iv/4Introduction Le sport a pris une place considérable dans le cœur de la population suisse qui s’est amplement accrue depuis plus d’une vingtaine d’années. En Suisse, comme dans plusieurs pays déjà, le sport compte comme l’activité préférée des ménages. Deux ménages sur trois pratiquent régulièrement une activité sportive. Un individu sur quatre participe à un club ou une association sportive. 8 milliards de francs : c’est le chiffre rapporté, généré par la valeur ajoutée brute du sport en Suisse, bien plus que l’agriculture ou l’ensemble des métiers de l’édition. De plus, le tourisme contribue à 27% de la valeur ajoutée brute totale de l’économie du sport, soit plus de 2,2 milliards de francs. Ce qui crée plus de 26'000 emplois selon un recensement en 2007 par la Confédération. Le sport est un service de qualité qui permet à tout individu de pratiquer un loisir ou un divertissement plaisant. Désormais, les ménages visent de plus en plus la qualité de vie et la santé. C’est la raison pour laquelle, ils choisissent une activité parmi un panel de différents sports suivant leurs préférences, leurs goûts et leurs envies. Du sport individuel au sport collectif, il est répertorié en Suisse, plus de 90 catégories sportives différentes, selon l’annuaire de « vive-le-sport.ch». La culture du sport en Suisse est très présente mais reste discrète. Pourtant, les tendances sportives s’étendent d’années en années. En effet, chaque année, un sport ressort selon les préférences des consommateurs. A Genève, le hockey sur glace concurrence fortement le football et le basketball. Le but de chaque canton est de mettre l’accent sur les domaines de la santé, de la performance, de l’éducation, de l’économie et du développement durable. La valeur ajoutée du sport en Suisse se traduit par la création de métiers dans le secteur des médias, du commerce, des services sportifs, des associations sportives, des administrations publiques, des installations, du tourisme sportif et enfin, dans la production d’appareils et de vêtements de sports ainsi que dans le secteur médical. Les tendances suisses se rapportent à plusieurs sports et principalement au cyclisme, au tennis, à la natation, à la randonnée, au ski, au jogging et à la gymnastique. Non seulement le sport est source de bien-être, de santé et de loisir, mais il génère également un certain nombre de biens et de services permettant un chiffre d’affaires non négligeable ce qui créé des emplois. « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 1/5
La vision du sport a changé au fil des années. Si l’on considérait la compétition et les performances sportives importantes auparavant, le sport est aujourd’hui synonyme de santé et plaisance. Cela permet un élargissement du cadre sportif par une pratique professionnelle, régulière ou occasionnelle. Pourtant, depuis quelques années, la demande augmente dans une infrastructure inchangée. Les politiciens genevois réfléchissent à une entrée en matière pour un investissement considérable dans des infrastructures sportives. Plus particulièrement, une demande croissante du nombre d’adolescents (14-18 ans) pour des sports de haut niveau semble toucher une offre qui n’est malheureusement pas encore à la hauteur. Le sport représente une part non négligeable dans l’économique suisse mais cela n’a pas l’air d’être visible aux yeux du public. Le sport est capital pour notre santé, notre équilibre et notre évolution au sein de la société actuelle. C’est pourquoi dans ce dossier, nous aimerions apporter l’image d’un secteur avançant à grand pas pour que les jeunes d’aujourd’hui s’intéressent davantage aux activités sportives et prennent conscience que le sport est une activité à plusieurs facettes qui ne demandent qu’à être découvertes. Le sport est présent dans un panel de domaines comme la santé, les loisirs, l’équilibre professionnel, la valeur ajoutée brut dans l’économie suisse, le work-life balance, le lien avec la nature, et bien d’autres encore. Le sport touche toute la population, des plus jeunes aux moins jeunes et toutes catégories sociales confondues. Prenons conscience de l’importance du sport en Suisse et ainsi renforcer les classes « sport- études » au sein des écoles publiques. Dans ce dossier, nous étudierons tout d’abord l’importance du sport par la culture et les influences qu’il peut avoir en affectant différents domaines économiques. L’effet positif des personnalités sur les jeunes et les afflux que cela représente pour l’économie. Dans une seconde partie, nous comparerons les évolutions de la demande avec celle de l’offre à Genève en nous basant sur des éléments statistiques récents. Enfin, nous analyserons la situation générale et le rôle de la Confédération en développant l’idée de renforcer le système scolaire genevois avec les classes « sports- études ». « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 2/6
1. L’importance du sport en Suisse 1.1 La culture du sport en Suisse 1.1.1 L’histoire d’une valeur inépuisable C’est en 1922 que l’Association nationale d’éducation physique (ANEP) voit le jour. Elle met ses activités « au service de l’éducation physique afin d’accroître la prospérité du peuple ». Au moment de sa fondation, neuf fédérations rejoignent l’ANEP. La Société du Sport-Toto (SST) est créée en 1938. Depuis, ses gains, issus des paris sportifs, sont reversés au sport suisse. Du point de vue financier, la SST est le plus important partenaire du sport organisé de droit privé. Les moyens qu’elle offre sont engagés de manière ciblée et efficace par Swiss Olympic auprès de ses 82 fédérations sportives. Comme nous l’a précisé Monsieur Xavier Blanc lors de notre entretien en sa compagnie, c’est dans le contexte d’un sport suisse qui se restructure suite à la débâcle des jeux olympiques d’hiver d’Innsbruck de 1964 (aucune médaille pour la Suisse) que l’Aide sportive est créée le 7 avril 1970 par le comité olympique Suisse et l’Association nationale d’éducation physique. Son but était d’offrir, sans avoir droit à des subventions étatiques, aux sportifs d’élite suisses les conditions d’entraînement les plus proches possibles de celles offertes par le système universitaire américain ou le sport d’état du bloc soviétique de l’époque. Aujourd’hui, cette mission de soutien reste plus que jamais d’actualité même si l’Aide sportive concentre son soutien sur les jeunes sportifs. Depuis des années, certaines manifestations se sont ancrées dans les traditions. Surtout les traditions genevoises, telle que la course de l’escalade qui reste pour la plupart des genevois, une image historique du sport et de la reproduction sociale des valeurs du canton. Le mois de décembre est particulièrement sujet aux manifestations sportives comme le décrit le tableau suivant tiré du projet de GEsport Fondation rédigé en mars 2010 : « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 3/7
Tableau 1
Liste des événements sportifs annuels à Genève
Source : Projet GEsport Fondation, 18 mars 2010
Pour continuer avec l’importance du sport dans la culture suisse, nous tenons à
préciser qu’il existe d’ailleurs un Musée suisse dédié au sport et à la
gymnastique. Fondé en 1945, il est rebaptisé Musée suisse du sport en 1977 et
se trouve à Bâle. Il est administré par la Fondation Musée suisse du sport. Il
présente les jeux de ballons et de boules, le cyclisme, la gymnastique et les
sports d’hiver et organise depuis 2005 des expositions et de divers projets dans
toute la Suisse.
1.1.2 Le rôle du sport
Selon le communiqué de presse de la politique cantonale du sport en 2005, le Conseil
d’Etat met en évidence les cinq aspects important de la culture sportive. Vient en
première position la santé. Le Conseil d’Etat tient à augmenter la part de population
active sur le plan physique dans tous les milieux et toutes les classes d’âge. En second
lieu, le sport permet l’apprentissage et l’éducation selon divers instruments. La
performance vient en troisième position.
Le Conseil d’Etat veut soutenir les jeunes talents et le sport d’élite en améliorant les
conditions dans lesquelles ils évoluent. L’économie, surement le potentiel le plus
important du sport permet de comprendre mieux le développement en tant que facteur
économique et partenaire du tourisme. Enfin, le développement durable est à
l’honneur. Cette dernière tendance fait rage depuis quelques années déjà maintenant.
Ainsi, préconiser de faire du sport dans un environnement durable en préservant
l’équilibre entre l’écologie, l’économie et la dimension socioculturelle est le mot d’ordre
du Conseil d’Etat.
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 4/8Outre l’aspect de la performance, l’ONU considère en effet que le sport est porteur de
rapprochements, de solidarité et de stabilisation, donc de paix. Synonyme d’humanité,
le sport est considéré par l’ONU comme étant intègre, dans un langage universel et
accessible à tous.
Le sport joue un rôle essentiel dans le processus d’intégration et de cohésion familiale.
C’est une forme de dialogue pour découvrir davantage sur l’autre et être à l’écoute des
envies et des goûts de chacun. Le sport est également un excellent moyen
d’intégration pour les personnes handicapées. Dans le même esprit, le sport favorise
alors l’harmonie et le dialogue entre parents et enfants.
Les participants d’une étude par GEsport reconnaissent la valeur économique, sociale
et culturelle que représentent les manifestations sportives pour un site d’accueil tel que
Genève. Les manifestations sportives récurrentes font partie intégrante du tissu social
et culturel d’un lieu. L’affirmation posée par l’étude était la suivante :
Figure 1
Affirmation projet GEsport
Source : Projet GEsport Fondation, 18 mars 2010
A 97%, les participants ont répondus qu’ils étaient tout à fait d’accord avec cette
affirmation. Ils accordent donc beaucoup d’importance à la culture du sport.
Psychologiquement, il a réellement été prouvé que le sport accroît les capacités de
concentration et de mémoire, tout en réduisant l’anxiété et le stress. Dans un autre
cadre, le sport exprime la volonté de s’exprimer sans recourir à la violence. Le sport a
une influence positive auprès des jeunes et permet de lutter activement contre la
violence.
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 5/9De plus, la pratique du sport en entreprise a été instaurée pour faire face à des lacunes
professionnelles telles que l’absentéisme, la maladie, le stress etc… Les employeurs
promeuvent activement la pratique d’une activité physique auprès de leurs employés
afin de maintenir un bien-être dans le cadre professionnel. Ils considèrent que c’est un
de rôles essentiels du sport au sein de l’économie.
D’après le rapport de Swiss Olympic, l’organisme précise que sa
mission est de mettre en avant la nation et de classer la Suisse parmi
les 8 meilleures nations au Jeux olympiques d’hiver. Leur mission est
de faire connaître l’importance de la culture du sport d’élite au sein de la
société.
1.1.3 Une fierté cachée
Le sport et ses multiples facettes sont aujourd’hui omniprésents dans la société. Le
sport constitue un élément capital dans la culture des loisirs et des divertissements.
Selon les études étrangères, le sport est considéré comme étant un facteur majeur de
l’économie. Par le sport, tout individu s’identifie à une passion, un rythme de vie. C’est
un facteur d’intégration, d’échange et d’apprentissage.
En Suisse, selon certains sociologues, dont Monsieur Kaufmann, le sport est qualifié
comme étant une valeur et un élément de détermination de la hiérarchie sociale
suisse.
D’ailleurs il y a chaque année la fête du sport début septembre et la journée du sport
scolaire début juin juste avant la fête de la musique. Les manifestations font parties
intégrantes du tissu social et culturel à Genève particulièrement lors des manifestations
sportives ponctuelles comme la coupe de noël, la cours de l’escalade, etc… Les
manifestations sportives peuvent diversifier l’image de Genève en lui influant une
dynamique.
Selon une étude de GEsport la majorité des participants
(associations sportives, administration, milieu sportif,
politiciens, organisateurs…) sont favorables à l’idée de renforcer la promotion sportive
à travers les médias. Il est souvent difficile de savoir à quelle institution les
organisateurs d’événements sportifs doivent s’adresser (l’état en général, quel
département, la commune ? ). Selon l’étude des comportement en général, on observe
une certaine fierté à la pratique d’un sport ou d’une activité physique (fitness,
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 6/10jogging…) sans pour autant évoquer la volonté de le dire. Y aurait-il un malaise chez
les genevois à « avouer » faire du sport ou aimer telle ou telle manifestation sportive ?
D’après Monsieur Michaël Kleiner, Secrétaire général adjoint au sport au sein du
Département de l'instruction publique, de la culture et du sport, le rôle du sport n’est
pas assez pris en considération auprès de la population genevoise en général. Selon
Monsieur Xavier Blanc, responsable romand de la fondation à l’aide sportive, pense
que les médias vont augmenter la diffusion des résultats sportifs pour faire face à la
demande croissante car selon lui, il va y avoir une montée en puissance de la
demande pour les classes « sports-études ». L’étude de GEsport à poser l’affirmation
suivante :
Figure 2
Affirmation projet GEsport
Source : Projet GEsport Fondation, 18 mars 2010
Tous les participants pensent que les manifestations sportives peuvent diversifier
l’image de Genève en lui insufflant une dynamique. Les avis exprimés n’incitent pas à
renoncer à l’image actuelle de Genève (ville internationale, ville de paix,…), mais plutôt
à l’enrichir grâce aux événements sportifs.
D’après notre étude, nous pouvons faire l’hypothèse que ce comportement est dû au
fait que le sport n’est pas assez médiatisé à Genève et que les institutions ne prennent
pas assez au sérieux la demande grandissante à la pratique des sports à Genève. Les
médias ne représentent que 2% de la valeur ajoutée brute du sport en Suisse. Il est
fort probable que la confédération revoit cette annonce afin de répondre à la demande
croissante liée au sport.
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 7/11En 2005, une étude faite par la politique cantonale du sport observe que plus d’un tiers des genevois ne pratiquaient pas d’activité physique (sport ou loisir) soit par manque de temps ou d’intérêt, ce qui nécessita la mise en œuvre d’actions de sensibilisation et d’incitation ciblées. Aujourd’hui, deux ménages sur trois pratiquent une activité physique régulièrement. Il faut donc prendre en compte cette augmentation de l’intérêt des genevois pour le sport et la maintenir le mieux possible. 1.2 L’image économique liée au sport 1.2.1 Un gain à haute valeur ajoutée brute Jusqu’en 2004, il n’existait pas d’enquêtes empiriques démontrant l’importance économique du sport en Suisse. Cette enquête menée par la Recherche de l’Office fédérale du Sport met en lien le sport et l’impact sur l’activité économique suisse en reliant notamment le nombre d’emploi crée et la valeur ajoutée brute créée par le sport. La valeur ajoutée brute prend en compte la création de valeur ajoutée sur une période déterminée additionnée aux amortissements. C’est à partir de cette étude que le sport a reçu une valeur monétaire dans les yeux de la population. Comme nous l’avons précisé auparavant, de par un manque de recensement de données, le public ne considérait pas le sport comme étant une activité aussi lucrative pour l’économie suisse. Désormais, cette vision est rétablie. De manière comparable, la valeur ajoutée dans la création d’emploi en suisse par le sport est équivalente au secteur de l’industrie mécanique (2,7%), plus importante que l’industrie chimique et pharmaceutique (1,9%), ou des assurances (1,5%), ou encore du secteur horloger (1%). Le tourisme sportif correspond à une demande exigeante qui n’hésite pas à payer un certain prix pour accéder à des prestations parfaites. Comptabilisées en nuitées ou en activités de jour, les touristes s’adonnent à des activités sportives ou compétitions et cela génère des emplois pour 26'000 personnes. D’après la figure 3 ci-dessous, nous pouvons comprendre l’importance du tourisme sportif. C’est-à-dire, les clients venant surtout d’Angleterre pour aller skier à Verbier lors des saisons hivervales. Ce tourisme sportif représente plus de 27% de la valeur ajoutée brut soit CHF 2'165'400 .- au total dans l’économie suisse. « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 8/12
L’aspect important également qui ressort de cette étude, est le fait que les installations
sportives, les associations et les fédérations sportives émettent également preque 35%
de la valeur ajoutées brute générée par le sport à celles deux réunies.
Figure 3
Source : Office fédéral du Sport (OFSPO), Sport et économie en Suisse, 2007
Dans le sport, la principale question est celle des intérêts publics ou privés. Qui
profitent vraiment de l’importance du sport ? Des deux côtés de la barrière, plusieurs
arguments profitent à l’un ou à l’autre. Cependant, les intérêts se rejoignent lorsque
l’on parle de manifestations de masse ou de sport-spectacle : participants, spectateurs.
Dans le schéma suivant, présenté par le projet GEsport le 22 juin 2009, l’analyse entre
intérêt public et privé est résumée comme ci :
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 9/13Figure 4
Intérêt public et Intérêt privé
Source : Projet GEsport Fondation, 18 mars 2010
1.2.2 Les personnalités sportives
Outre l’aspect purement économique de l’importance du sport en Suisse. Nous avons
observé qu’avec l’aide d’une personnalité sportive suisse, les événements sportifs
prennent de l’ampleur aux yeux des jeunes sportifs. En effet, l’image que rend Roger
Federer au grand public est celle d’un sportif qui réussit aussi bien dans sa vie
professionnelle que privé en passant par une médiatisation importante.
Pourtant Monsieur Xavier Blanc, responsable romand de la Fondation à l’aide sportive
suisse, dément cette affirmation en argumentant que les jeunes s’attachent plus à
l’image de réussite par l’argent que par la performance de l’athlète. Il n’empêche que le
résultat est le même. C’est pourquoi, par un chemin ou pas un autre, les jeunes auront
l’image d’uns star du tennis qui a réussi.
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 10/141.3 Genève sous les projecteurs
1.3.1 De 1980 à 2010
1.3.1.1 Premier de la classe
1
Dans les années 1970 déjà, Monsieur Paul Gilléron En 1980, les premières classes
« sport et art » ont été instaurées dans le canton de Genève au sein de l’école
publique. Elles sont réservées à des jeunes ayant déjà acquis un bon niveau sportif ou
artistique et consacrant au minimum huit heures par semaine à leur entrainement.
Cette idée vient de la comparaison avec la France qui prend conscience de la difficulté
de concilier sport et études. A cette époque, rien n’existe
L’école joue un rôle essentiel pour l’acquisition d’une culture de mouvement pour les
jeunes, favorisant chez eux par la suite, l’envie de pratiquer un sport. Les activités
sportives au sein de l’enseignement public incitent les élèves qui sont de plus en plus
sédentaires à pratiquer un sport qui leur plait. Il permet également d’effacer les
inégalités aux ressources souvent dans les classes sociales les moins favorisées ou
d’origines étrangères.
C’est par l’école que la découverte de nouveaux talents s’effectue. Par un
encadrement structuré et des infrastructures maintenues, le nombre des jeunes
sportifs s’envole.
Une continuité des aménagements scolaires est nécessaire pour soutenir de manière
efficace les jeunes talents. A Genève, l’Office cantonal de Jeunesse et Sport est
rattaché au service des loisirs de la jeunesse (DIP). Il a deux missions principales :
former et perfectionner des monitrices et des moniteurs, gérer administrativement des
cours pour les jeunes qui lui sont annoncés, déclenchant des indemnités de la
Confédération.
1.3.1.2 Athlète… mais après ?
Etre sportif de haut niveau demande une implication particulièrement soutenue de
l’entourage ainsi que des infrastructures. C’est pourquoi, assurer l’avenir d’un talent
sportif est la priorité que la formation genevoise essaie d’améliorer. Même si les
premières années de l’athlète sont prometteuses et d’un grand succès, il faut toutefois
penser à sa retraite et son « l’après-carrière » sinon il sera trop tard.
1
Inspecteur d’éducation physique de 1967 à 1998 à Genève
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 11/15Swiss Olympic Talents est une association afin d’encourager le sport de loisirs et le sport d’élite en étroite collaboration avec les institutions sportives de droit public. Cette promotion permet la responsabilité de la relève sportive suisse. Le défi à relever est celui de lier sport de performance et école. En 2009, le Conseil d’Etat genevois mandate l’IDHEAP, Institut des Hautes écoles d’administration publique, afin de clarifier la situation actuelle à Genève quant à un éventuel renforcement d’une formation adaptée aux talents sportifs. Cela leur permettrait de garder un statut de sportif tout en assurant leurs arrières par une formation scolaire ou professionnelle adaptée en fonction de leur carrière sportive. Les mesures générales engagées sont celles liées au suivi scolaire par une meilleure continuité entre les niveaux scolaires I et II. Puis, une offre élargie envers une meilleure gestion des sports (pas uniquement les sports d’équipe). Enfin, une médiatisation sportive active et revisitée par une meilleure communication vers les milieux sportifs. Les critères de redéfinition sont basés sur ceux de Swiss Olympic, déjà bien avancé dans le milieu des talents sportifs. 1.3.2 Un potentiel à exploiter La demande actuelle n’est pas satisfaite. En effet, d’après l’étude faite par l’IDHEAP, Institut des Hautes écoles d’administration publique, le nombre d’élèves admis en général pour les classes « sports-études » est inférieur au nombre de places disponibles. En 7ème année par exemple, sur 70 demandes, 14 places sont refusées par manque de niveau sportif ou de places dans l’établissement concerné. Au total, plus de 25 élèves sont refusés pour manque de places dans l’ensemble des établissements. Aucune explication n’est fournie lorsqu’un élève est refusé, un manque de transparence est de mise. La demande potentielle est déterminée par le nombre de talents cards distribuées par Swiss Olympic. Les cartes régionales et nationales sont distribuées selon des critères de la fédération nationale, celle international sont pour les jeunes sportifs ayant réalisé des performances à un championnat d’Europe (rang 1 à 8) ou du monde juniors (rang 1 à 6). 246 élèves scolariés par les classes « sports-études » en 2008, seuls 48 possèdent la talent card. Pourtant 337 talent card ont été distribuées à des jeunes de 12 à 20 ans à Genève. Ce qui signifie que seul 14% de la demande potentille est donc couverte. Genève prend conscience aujourd’hui de ce manque. « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 12/16
2. L’association Swiss Olympic Il est important de déterminer, dans un premier temps, le rôle de l'association Swiss Olympic et les critères qu'elle a édicté qui permettent l'obtention de labels pour les établissements scolaires «sport-études». L'association Swiss Olympic, organe faîtier du sport en Suisse, et l'Office fédéral du sport (OFSPO) ont signé un "accord de coopération pour la promotion du sport en Suisse". Swiss Olympic s'est attribué le rôle de dirigeant et l'OFSPO de support dans le domaine du sport de performance de la relève et du sport d'élite. Un programme intitulé "Swiss Olympic Talents" a ainsi été créé pour structurer et soutenir la promotion de la relève sportive. 2.1 Les deux labels En 2005, l'association commence à desservir des labels aux établissements scolaires qui offrent un programme de formation et des mesures compatibles avec le sport de haut niveau. Ces labels ont pour but, d'une part, d'informer les jeunes sportifs sur l'offre de formations spécifiques qui leur est destinée et, d'autre part, de constituer une reconnaissance aux établissements qui mettent en place des mesures de soutien. Swiss Olympic dessert deux labels différents : 2.1.1 Swiss Olympic Sport Schools Les Swiss Olympic Sport Schools réunissent école, sport, structures d'entraînement et lieu d'habitation sous un même toit. Il s'agit d'établissements de formation qui offrent aux jeunes talents des classes spéciales avec une formation sportive établie en lien avec les associations sportives et un environnement propice au sport (entraînements matinaux réguliers; concept de médecine sportive, internat etc.). Actuellement, il existe 5 établissements labellisés "Swiss Olympic Sport Schools ; deux dans les Grisons, un à Obwald et un à Turgovie, ainsi qu’un dans le Valais, que nous analyserons dans ce rapport. 2.1.2 Swiss Olympic Partner Schools Les "Swiss Olympic Partner Schools" permettent aux jeunes doués pour le sport de disposer de suffisamment de temps pour faire face à leurs obligations scolaires et leur entraînement sportif. Il s'agit d'établissements qui intègrent les talents dans l'enseignement "ordinaire" ou dans des classes sportives spéciales. Les écoles ayant « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 13/17
le label sont réparties sur l'ensemble du pays et disposent d'un programme «sport-
étude» avec des formations hétérogènes.
Figure 5
Aperçu des écoles avec label Swiss Olympic (état mai 2010)
Source : Swiss Olympic, 2009
Tableau 2
Etablissements "publics" labellisés en Suisse romande et au Tessin
Swiss
Neuchatel
Olympic Fribourg
Genève
Tessin
Valais
Berne
Vaud
Jura
Sport 1 0 0 0 0 0 0 0
School
Partner 5 7 2 1 1 0 0 0
School
Auteur : Joël Ribeiro
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 14/182.2 Etablissements publics labellisés en Suisse romande et au
Tessin
Il est important de noter qu'à ce jour, aucune institution du canton de Genève, qu'il soit
privé ou public, n'est labellisé, alors que la plupart des autres cantons romands
possèdent des établissements labellisés.
Dans la suite de notre rapport, nous avons choisi d'analyser les cantons de Vaud et du
Valais afin d'obtenir un point de comparaison sur d'autres dispositifs «sport-études»
présents en Suisse. Notre choix s'est porté sur ces deux cantons en raison de leur
panel varié de dispositifs, avec notamment le centre «sport-études» à Lausanne et
l'internat de Brigue du côté valaisan.
2.2.1 Comparaison des dispositifs sport-études en Suisse
2.2.1.1 L’effectif
Afin d'avoir une idée sur la quantité d'élèves répartie dans les différents dispositifs de
chaque canton, nous avons repris le tableau de l'Institut des hautes études en
administration publique sur la comparaison de l'effectif des dispositifs «sport-études»
de Genève, Vaud et du Valais.
Tableau 3
L'effectif des dispositifs « sport-études » de Genève, Vaud et Valais
Type GE VD VS
Elève sport-études 246 340 380
- Dont CO 172 100 200
- Dont PO 74 240 180
Dispenses individuelles 241 410 100
-Dont CO 0 250 25
- Dont PO 241 160 5
Talents Cards 337 524 296
Source :IDHEP, 2008
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 15/19L'Institut des hautes études en administration a classifié les élèves sportifs en deux catégories. La première concerne des "élèves en sport-études" qui représentent les jeunes talents scolarisés dans des établissements spécifiques (établissement possédant un programme «sport-étude»). Cette première comparaison permet de constater que les Valaisans possèdent le plus grand effectif avec une quasi parité des proportions d'élèves dans les différents ordres d'enseignements, 50% au cycle d'orientation; ci-après (CO) et 50% au post-obligatoire ci-après; (PO). Cependant cette situation n'est pas similaire au canton de Genève qui compte 70% de son effectif au CO contre 30% au PO. La situation inverse est présente dans le canton de Vaud. Le petit effectif de Genève au niveau du PO peut s'expliquer par un manque de structures misent en place par le canton. En effet, il n'existe que très peu d'établissements proposant un programme sport-étude au niveau secondaire. Seuls le CEC André-Chavanne et l'ECG Henry-Dunant ont établi des structures spécifiques pour adopter les jeunes talents sportifs. La deuxième catégorie concerne les élèves ayant "des dispenses individuelles". Cette catégorie fait référence aux jeunes sportifs qui ont des accords individuels avec leur école pour concilier au mieux l'activité physique avec l'activité scolaire (généralement il s'agit de dispense des heures de gymnastique ainsi que des cours à option). Nous constatons que cette deuxième méthode est très peu utilisée chez les Valaisans mais beaucoup plus par les Vaudois. Les Genevois quant à eux l'utilisent seulement au niveau du PO. Ces chiffres sont toutefois à comparer avec prudence car comme le mentionne l'IDHEP «les prestations des dispenses individuelles ne sont pas les mêmes dans les trois cantons». La comparaison que nous pouvons faire ici est de confronter le total "des élèves «sport-études»" face au nombre de Talents Cards de chaque canton. Comme nous l'avons déjà cité auparavant dans notre rapport, les Talents Cards sont délivrés par l'association Swiss Olympic qui atteste la performance sportive réalisée par un jeune athlète faisant partie d'un cadre d'encouragement de talents au sein d'une fédération régionale, nationale ou internationale. Nous avons utilisé le nombre de Talents Cards comme un indicateur nous donnant un aperçu de la demande potentielle. En comparant cette demande potentielle à l'effectif réel du canton de Genève, Vaud et du Valais, nous constatons que la demande des cantons de Genève et de Vaud est supérieure à l'offre proposée. Les chiffres sont « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 16/20
inversés dans le canton du Valais avec un nombre de Talents Cards inférieur au
nombre d'élèves touchés par les mesures «sport-études».
2.2.1.2 Les disciplines sportives proposées
Nous nous sommes interrogés s'il existait des pôles de compétences sportives
spécifiques qui se dégageaient naturellement de Genève. Pour cela, nous avons
comparé les disciplines sportives des élèves actuels du CO et PO de chaque canton.
Figure 6
Source : l'IDHEP, 2008
Les disciplines ont été classées par ordre d'importance pour Genève. Nous notons
ainsi que la gymnastique est le sport le plus pratiqué par les élèves scolarisés dans les
différents dispositifs «sport-études» du canton. En revanche, ce sport est très peu ou
pas pratiqué par les élèves des deux autres cantons. Nous pouvons en déduire qu'il
représente un pôle de compétence sportif spécifique à Genève, à l'image du Ski alpin
dans le Valais.
Le football et le hockey sur glace sont les deux sports les plus pratiqués à Genève
après la gymnastique. Cependant, ils le sont tout autant, voire plus, par les élèves des
autres cantons, il ne s'agit donc pas de sports spécifiques à Genève. Comme nous
pouvons le constater à travers ce graphique, les sports les plus importants des cantons
de Vaud et du Valais sont respectivement le football et le ski alpin. L'accent sur ces
deux sports est normal pour les deux cantons, étant donné qu'ils possèdent des
dispositifs «sport-études» spécifiques au domaine, reconnus au niveau national
(l'association Suisse de football de Payerne et le Collège Spiritus Sanctus de Brigue).
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 17/212.2.2 Les campus Sportifs Lors de notre travail, nous nous sommes posé la question de savoir s'il existait des campus sportifs en Suisse romande, destinés aux jeunes talents sportifs. Nous sommes donc partis à la recherche d'infrastructures qui regroupaient dans un même établissement : 1) institution scolaire, 2) centre d'entraînement pour le sport pratiqué, et 3) lieu d'hébergement avec des possibilités de restauration. Après avoir analysé le terrain, nous avons pu constater qu'il existait trois structures correspondant plus ou moins à un campus : • le Collège Spiritus Sanctus de Brigue (Valais), • le Centre de préformation de l'Association Suisse de Football de Payerne (Vaud), • ainsi que le Centre «sport-études» Lausanne (Vaud). Afin de connaître les spécificités de ces campus ainsi que les motivations qui ont poussé les cantons à les construire, nous avons décidé de les analyser tous les trois. Cette analyse nous aidera, par la suite, à trancher s'il est nécessaire ou pas de créer un éventuel campus sportif à Genève dans nos proposition de solutions. 2.2.2.1 Le Collège Spiritus Sanctus de Brique Le Collège Spiritus Sanctus de Brigue, situé dans le Valais, offre depuis 1986, avec la création d'une filière école de commerce pour sportifs, une formation post-obligatoire grâce à laquelle les jeunes talents sportifs peuvent coordonner études et activités sportives. Au fil des années, les structures scolaires et sportives ont été améliorées et grâce aux efforts de l'école ainsi qu'à une bonne collaboration avec les fédérations sportives, l'école supérieure a obtenu en novembre 2004, le label "Swiss Olympic Sport School". Suite à cela, en 2005 un partenariat entre l'école et Swiss ski a été fait. Du coup, l'organisation y a établi son centre national de performance pour la Suisse romande. Aujourd'hui, les élèves de cet établissement peuvent suivre trois types de formation : le diplôme fédéral de commerce, la maturité professionnelle ou gymnasiale. Les cours sont donnés sur une demi-journée et le reste du temps est consacré aux activités sportives. Cette année, 81 élèves fréquentent le programme sport en provenance des sports suivant : ski alpin (46), ski de fond (3), snowboard (11), hockey sur glace (4), football (5), athlétisme - badminton - biathlon (2 chacun) et 7 autres spécialités sportives. Les « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 18/22
jeunes sportifs peuvent accéder à un Internat de 260 places qui fonctionne de manière
autonome.
Le financement du projet est assuré grâce à un partenariat entre :
L'Etat du Valais : prise en charge des prestations d'enseignement et de soutien
scolaire
Swiss Ski : prise en charge des entraîneurs et des transports (1 millions par an)
Familles : prise en charge des frais d'Internat (7000 par an) + frais liés à la compétition
sportive (20'000 par année).
2.2.2.2 Le Centre de préformation de l’Association Suisse de Football de
Payerne
Le premier centre de préformation de l'Association Suisse de Football a été aménagé à
Payerne en 2001. Ce projet a vu le jour avec la collaboration de l'Association Suisse
de Football, le canton de Vaud et la commune de Payerne. En mettant en place ce
système sport-étude l'école secondaire de Payerne a obtenu le label "Swiss Olympic
Partner School". Depuis, 3 autres centres en Suisse, Tenero, Emmen et Huttwil, ont
été aménagés pour recevoir les jeunes talents du football.
Dix-neuf participants suivent une formation de niveaux secondaire 1 à l'école
secondaire de Payerne, ce qui représente un niveau semblable à celui du cycle
d'orientation à Genève. Ces jeunes sportifs élites sont placés dans des classes
ordinaires, néanmoins, avec un horaire aménagé à leurs entraînements. Leurs
journées débutent par 3 heures de cours scolaires, puis s'enchaînent avec 90 minutes
d'entraînement, et 2 heures de cours l'après-midi, suivi d'une deuxième séance
d'entraînement. Les jeunes footballeurs, sont entraînés par des formateurs délégués
par l'Association Suisse de Football à Payerne, mais restent liés à leur club qu'ils
rejoignent pour les matches du week-end, ainsi que durant les vacances scolaires.
Pendant l'année scolaire, les jeunes talents sont logés dans des familles d'accueil à
Payerne.
Le financement du projet est assuré grâce à un partenariat entre :
L'Etat du Vaud : prise en charge des prestations d'enseignement et de soutien scolaire
L'ASF et l'UEFA : prise en charge des entraîneurs, du centre de préformation et
participation aux frais des familles, montant estimé à 350'000 CHF par année.
« L’Elite sportive étudie à Genève »
Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 19/23La commune de Payerne : mise à disposition des terrains d'entraînement et des locaux communs Les familles : participation aux frais de repas plus cotisation du club 250 CHF par mois 2.2.2.3 Le centre sportif de Lausanne Le Centre sport-études de Lausanne (CSEL) est mis en place depuis 2002. Le CSEL est une fondation qui a pour objectifs de proposer à des jeunes qui se dirigent vers une carrière sportive de haut niveau, les meilleures conditions pour concilier : réussite aussi bien sportive, scolaire que professionnelle. Elle a été fondée à l'initiative de la Ville de Lausanne en partenariat avec le canton de Vaud, la Solidarité Olympique, le Lausanne-Sports FC et le Lausanne Hockey Club. Il est à noter qu'il n'y a pas d'école à l'intérieur de cet établissement. Le Centre sport- étude Lausanne est un lieu d'accueil pour les élèves du cycle d'orientation et de l'enseignement post-obligatoire qui pratiquent leur sport à Lausanne ou dans la région (98 en 2009). Ceux-ci sont inscrits par leur club, association, ou fédération qui auront préalablement conclu un accord de partenariat avec le Centre. En d'autres termes, le centre fonctionne comme un internat "interne" pour 28 résidents qui vivent au CSEL, et comme internat externe pour 70 résidents qui viennent manger à midi effectuer leurs devoirs et bénéficier de soutien scolaire. Le CSEL joue aussi un rôle de coordinateur entre le milieu scolaire, professionnel, sportif et les parents. Dans le domaine des études, le centre propose aux jeunes talents différentes possibilités afin qu'ils puissent obtenir un diplôme de niveau post- obligatoire. Pour atteindre sa mission le CSEL collabore étroitement avec le Service de l'Education Physique et du Sport (SEPS) pour l'intégration des jeunes talents dans classes Sport-Etudes sur le canton de Vaud. En ce qui concerne le domaine sportif, le centre offre aux clubs et aux fédérations formatrices de jeunes talents un soutien et des infrastructures adaptés à leurs besoins. En 2009, les résidents provenaient de 8 sports différents : hockey sur glace, football, natation, athlétisme, haltérophilie, escrime, basketball et football féminin. Le financement du projet est assuré grâce à un partenariat entre : • La Ville de Lausanne, l'Etat de Vaud, la Solidarité Olympique, le Lausanne-Sport FC et le Lausanne Hockey Club qui finance à la hauteur de 330'000.- par année. • Les clubs et associations partenaires : versement pour chaque interne de 500 CHF « L’Elite sportive étudie à Genève » Marie Debombourg, Joël Ribeiro, Daniel Vieira p. 20/24
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