L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY

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L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
L’impact des dons : 2017-18

    NEURO
                              Institut et hôpital neurologiques de Montréal

                                                                   LE NEURO | 1
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Merci de votre générosité!

2 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
J
    e suis heureux de vous présenter le Rapport 2017-2018 sur la portée de la philanthropie à l’Institut
    et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro). Au cours de la dernière année, le Neuro a mis en
    œuvre de nouvelles et transformatrices initiatives en sciences fondamentales, en recherche à visée
thérapeutique et en soins palliatifs.
Notre nouvel Institut de science ouverte Tanenbaum (ISOT) place le Neuro à l’avant-garde du mouvement
de la science ouverte, en plein essor dans le monde. Grâce à l’ISOT, qui englobe un référentiel de données
cliniques, biologiques, radiologiques et génétiques (Référentiel C-Big) ainsi que nos plateformes de pointe
en neuroinformatique et en découverte de médicaments, le Neuro fait figure de leader mondial par sa
façon révolutionnaire de mener la recherche scientifique. La science ouverte multiplie nos possibilités
de collaborer avec des partenaires universitaires et industriels, de mettre en commun les expertises
et d’apprendre des autres afin d’accélérer l’avancement des connaissances fondamentales et de la
thérapeutique, dans le plus grand intérêt des patients.
Forte de votre générosité, la recherche sur le cancer du cerveau progresse. Depuis sa création en 2015,
le gala Une Brillante Soirée, organisé par des proches de nos patients, a permis de réunir près de trois
millionsde dollars au profit de la recherche en neuro-oncologie du Centre de recherche sur les tumeurs au
cerveau. Le gala a contribué à ouvrir de nouvelles voies pour des stratégies thérapeutiques prometteuses.
Votre soutien engendre aussi des programmes aux effets plus immédiats en matière de soins aux
patients. Nombre de traitements fort prometteurs pour la sclérose latérale amyotrophique (SLA)
se profilent à l’horizon. Notre nouvelle Unité d’essais cliniques de phase 1 sur la SLA nous permettra
d’être parmi les premiers à adopter ces médicaments et à les offrir à nos patients, dès la phase
d’expérimentation.
Par ailleurs, le Programme de soins neuropalliatifs Susan Cameron Cook concevra des stratégies
palliatives personnalisées selon les besoins spécifiques et distincts des patients atteints d’une maladie
neurodégénérative. La progression de leur état s’inscrit souvent dans un horizon temporel très différent
de celui d’autres patients en soins palliatifs, ce qui rend les approches courantes inappropriées. Notre
but est de devenir un chef de file en élaborant des voies palliatives destinées spécialement à des
personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative.
Notre installation dans le nouveau pavillon de l’aile nord du Neuro va bon train. Outre d’offrir plus d’espace
pour les laboratoires, l’équipement et le personnel, on pourra y mener des projets irréalisables il y a
à peine quelques années.
Enfin, le Neuro a reçu un don porteur de transformation de la Fondation Azrieli pour créer le Centre Azrieli
de recherche sur le trouble du spectre de l’autisme.
Comme vous pouvez le constater, ce rapport comporte beaucoup de nouvelles à vous communiquer
– et pour lesquelles vous remercier. Aucune de ces initiatives et réalisations n’aurait eu lieu sans votre
générosité visionnaire. De concert, nous révolutionnons la recherche et les soins aux patients!

Docteur Guy Rouleau O.Q., M.D., Ph. D. FRCP(C) MSRC
Directeur, Institut et hôpital neurologiques de Montréal
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SOUTENIR LA RECHERCHE
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    La science ouverte :
métamorphose de la pratique
     de la recherche
L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
»
    Voilà une véritable entreprise novatrice. Conjuguer la science
        ouverte et des biobanques est une initiative de pointe.

                                                               »
                                 - Dr Jason Karamchandani, le directeur du Référentiel C-Big

A
        ux quatre coins du monde, des chercheurs voient             de la première biobanque de science ouverte à comporter
        souvent leurs efforts pour résoudre des énigmes             de l’information clinique, les chercheurs disposeront
        neurologiques entravés par les stratégies usuelles          d’information non seulement sur la maladie d’un patient,
de partage de l’information – ou, en fait, de non-partage           mais aussi sur l’état d’un patient avec le temps, sur la façon
de l’information. Fidèle à sa raison d’être de maximiser            dont la maladie progresse et sur la façon dont le patient
les soins et le bien-être des patients, le Neuro a institué,        réagit aux traitements. » La participation des patients est
face à cet état de fait, l’Institut de science ouverte              manifestement au cœur de cette initiative. « Nos soins et
Tanenbaum (ISOT) en décembre 2016, grâce à un très                  notre recherche sont axés sur les patients et nous dési-
généreux don de 20 millions de dollars de la Fondation                   rons qu’ils comprennent ce qu’ils font lorsqu’ils
familiale Lawrence et Judith Tanenbaum.                                       consentent à participer à ce programme », ajoute
                                                                                  le Dr Karamchandani, qui souligne qu’aucune
« L’Institut de science ouverte Tanenbaum est
                                                                                    information permettant d’identifier des
une façon novatrice de pratiquer la science,
                                                                                     patients ne sera partagée.
et notre décision d’emprunter cette voie a
beaucoup retenu l’attention des médias et                                             Le Neuro est un pionnier en partage de
de nos pairs à travers le monde », confie le                                         données. Il y a vingt ans, le Pr Alan Evans,
D r Guy Rouleau, directeur du Neuro. « Il y a                                        qui est à la tête de l’initiative de neuroinfor-
cinq ans, cette réalisation aurait été impossible.                                  matique de l’ISOT, a dirigé le développement
Ce n’est que maintenant que nous disposons des                                    de LORIS, une plateforme de partage de données
outils requis pour rendre l’information accessible et                         d’imagerie cérébrale pour une étude sur la croissance
de la capacité pour générer assez de données à partager. »             normale du cerveau qu’ont subventionné les National
                                                                    Institutes of Health. Aujourd’hui, LORIS sert de base à la
Concrètement, l’initiative de science ouverte amènera le
                                                                    plateforme de neuroinformatique de l’ISOT, ce qui facilitera
Neuro à partager des données de recherche sur des portails
                                                                    le partage d’information avec les chercheurs. « Nous avons
en cours de développement; le Neuro impose aussi à ses
                                                                    agrandi la base de données afin de prendre en compte des
collaborateurs, ceux à qui servira le partage d’information,
                                                                    données de laboratoire, d’échantillons de tissus et d’autres
de se conformer aux principes de science ouverte et de
                                                                    sortes de données; sa conception initiale ne prévoyait pas leur
partager les résultats de leurs travaux. L’ISOT repose sur
                                                                    partage », indique le Pr Evans. « D’où l’importance de soutenir
trois piliers : le référentiel de données cliniques, biologiques,
                                                                    les personnes responsables du codage et de la conception
radiologiques et génétiques (Référentiel C-Big), une plate-
                                                                    de ces plate-formes, pour que nos chercheurs puissent
forme de neuroinformatique et une plateforme de découverte
                                                                    télécharger des données vers un référentiel centralisé,
de médicaments. Alors que le Référentiel C-Big fournit un
                                                                    ou avoir accès aux données d’autres personnes dans un
volume considérable de données, l’initiative de neuroinfor-
                                                                    format utile pour eux. »
matique intègre celles-ci en vue de leur analyse et de leur
partage avec d’autres chercheurs, et la plateforme de               Le Pr Evans est aussi le chercheur principal d’une subvention
découverte de médicaments fournit des lignées de cellules           de la Fondation Brain Canada concernant le partage
souches provenant de patients et des analyses qui permettront       de données de science ouverte. « Nous avons formé une
aux scientifiques du monde entier d’explorer de possibles           coalition de quelque 40 chercheurs du Canada pour créer
voies vers de nouvelles thérapies. Le but ultime : accélérer la     une seule plateforme nationale, la Plateforme canadienne
recherche et mettre au point des traitements efficaces pour         de neurosciences ouvertes, et l’ISOT jouera un rôle de
diverses neuropathologies.                                          premier plan dans cet effort », ajoute le Pr Evans.
« Le Référentiel C-Big est un outil pour les chercheurs
universitaires et de l’industrie », explique le Dr Jason
Karamchandani, qui en est le directeur. « Comme il s’agit
                                                                                                                        LE NEURO | 5
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SOUTIEN DES ÉTUDIANTS
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             La science ouverte :
         Un moteur pour accélérer la
         découverte de médicaments

C
      es 40 dernières années, le modèle de découverte              cellules sanguines de patients atteints d’une maladie
      de médicaments en vigueur dans le secteur                    neurologique, avant de les convertir dans le type de cellules
      pharmaceutique, quoique concluant pour certaines             nerveuses les plus touchées dans la neuropathologie. »
applications, a été peu probant pour les maladies neuro-
                                                                   Les chercheurs peuvent ainsi comparer l’état normal et
dégénératives. « Considérons la maladie de Parkinson :
                                                                   l’état malade des cellules d’un patient, ce qui est possible
aucun nouveau médicament modifiant le cours de la
                                                                   depuis longtemps pour certaines maladies, mais qui constitue
maladie n’a été mis au point ces 40 dernières années,
                                                                   une percée pour la recherche en neurologie. Le Centre
malgré les centaines de millions de dollars investis dans la
                                                                   de recherche et de développement sur les médicaments,
recherche », indique le Dr Edward Fon, dont le laboratoire
                                                                   organisation canadienne sans but lucratif qui vise à accélérer
mène de la recherche moléculaire et cellulaire sur le
                                                                   la transformation des découvertes en produits thérapeutiques
parkinson. « On doit se demander s’il existe une meilleure
                                                                   novateurs, et le Structural Genomics Consortium international
façon de trouver des traitements qui modifieront le cours
                                                                   ont formé des partenariats avec l’Institut de science ouverte
des maladies, en ralentissant leur progression ou en
                                                                   Tanenbaum en vue d’utiliser la plateforme de CSPI.
la stoppant. La science ouverte n’est pas une panacée à tous
les maux, mais un atout important de la solution. »                 « Si nous arrivons à identifier des composés potentiels pour
                                                                   cibler des maladies comme le parkinson et à les partager
L’initiative de découverte de médicaments vise à soutenir
                                                                   pour que la communauté scientifique les passe au crible
la recherche par des analyses étudiant différents aspects de
                                                                   et les teste, nous démultiplions le taux de découverte »,
cellules cibles et leur partage avec des collègues du monde
                                                                   dit le Dr Fon. « D’autres chercheurs peuvent profiter des
entier. Le principal véhicule de partage des analyses est la
                                                                   ressources que nous mettons au point, et les chances de
plateforme de cellules souches pluripotentes induites (CSPI)
                                                                   voir 100 laboratoires trouver quelque chose d’utile sont
du Neuro, développée récemment grâce aux capitaux de
                                                                   beaucoup plus fortes que celles d’un seul laboratoire.
démarrage généreusement donnés par M. Sebastian van
                                                                   Faire émerger un produit thérapeutique pour la maladie
Berkom et Mme Ghislaine Saucier. « Les chercheurs peuvent
                                                                   de Parkinson serait une prodigieuse retombée. »
se servir de nos analyses conformes aux normes de l’industrie
afin de tester des composés », dit le Pr Thomas Durcan, un
chercheur qui s’intéresse au parkinson et qui gère la plateforme
de CSPI. « En collaboration avec des chercheurs de l’Université
Laval, nous reprogrammons en cellules souches des

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SOUTENIR LA RECHERCHE
                                                                    6

             Une course contre la montre :
          Rendre de nouveaux traitements de la
           SLA accessibles le plus tôt possible

A
        vant de pouvoir utiliser sous licence de nouveaux               Les patients participant aux essais de phase 1 passent au
        produits thérapeutiques prometteurs chez des                    moins 24 heures au centre, durant lesquelles ils ont besoin
        patients, il faut les tester au cours d’essais cliniques.       de l’aide du personnel. Le centre, où des essais cliniques
Or, le temps est compté pour les patients atteints de                   sont en cours, dispose donc de l’espace et de l’équipement
sclérose latérale amyotrophique (SLA) – un diagnostic de                indispensables, ainsi que du soutien destiné au personnel
SLA se révèle en général fatal dans un horizon de deux à                nécessaire. « Le centre nous permet de prendre les devants
cinq ans. Ainsi, pendant que des chercheurs s’appliquent                en participant à des essais cliniques, et de moins dépendre
à mettre au point des traitements pour prolonger la vie des             de la disponibilité de l’hôpital, qui peut être limitée », ajoute
patients tout en améliorant leur qualité de vie, le fruit de            la Dre Genge. Lorsque le centre ne sert pas à des essais
leurs efforts n’atteint la plupart des populations cliniques            cliniques pour la SLA, on peut l’employer pour des essais
qu’après des années d’essais.                                           cliniques concernant d’autres maladies neurodégénératives.
                                                                        L’initiative permettra aussi aux étudiants des cycles supérieurs
Grâce à un don de 1,5 million de dollars de la Famille Reed
                                                                        et aux postdoctorants du Neuro qui s’intéressent à la SLA
et de la Fondation Tenaquip, le Neuro a créé un Centre d’essais
                                                                        de tisser des liens solides avec des sociétés biotechnologiques
cliniques de phase 1 consacré à la SLA, qui contribuera à faire
                                                                        et pharmaceutiques, et d’entretenir un réseau utile s’ils
passer les découvertes de la recherche scientifique et médicale
                                                                        désirent faire profiter de leur expertise des laboratoires de
à la pratique clinique de façon plus rapide et efficace, dans
                                                                        recherche de l’industrie.
l’intérêt des patients du Neuro et d’ailleurs.
                                                                        Le Centre d’essais cliniques de phase 1 est la première
Les essais cliniques de phase 1 sont la première étape dans
                                                                        étape de l’ambitieux centre d’excellence global sur la SLA
l’évaluation de nouveaux médicaments chez des patients.
                                                                        que le Neuro désire créer, et représente un des cinq aspects
« Cette initiative permettra à nos chercheurs d’intervenir tôt
                                                                        majeurs de cette initiative. Les autres sont l’expansion
dans le processus de découverte de médicaments pour que
                                                                        de l’actuelle clinique multidisciplinaire de SLA afin d’ajouter
nos patients aient accès, dès que possible, aux nouveaux
                                                                        un axe d’étude sur la démence, ainsi que des éléments
traitements qui pourraient changer le cours de leur maladie
                                                                        centrés sur des données d’imagerie, des données
dans ses premiers stades. Cela aura une grande incidence
                                                                        génétiques et une biobanque.
sur ce que nous sommes en mesure d’offrir aux patients »,
dit la Dre Angela Genge, directrice de l’Unité de recherche
clinique du Neuro. « Le Canada ne compte nulle part ailleurs
de centre d’essais cliniques de phase 1 consacré à la SLA. »

                                                                                                                            LE NEURO | 7
L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
8 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
SOUTENIR LA RECHERCHE
                                                                 6

                          Soirées brillantes,
                         recherche brillante
L
      e cancer du cerveau est difficile à traiter en raison du
      caractère unique du cancer de chaque personne. Or,
      au Centre de recherche sur les tumeurs au cerveau du
Neuro, on a identifié une protéine qui semble être commune
dans le développement des cancers. « Cette molécule joue             Sonder le cancer
un rôle fondamental dans le développement neuronal
normal et dans le développement du cancer du cerveau –               Les activités cliniques et
le mécanisme qui permet la transition des cellules souches           de recherche du Dr Kevin
en cellules différenciées ou en cellules cancéreuses est le          Petrecca ont donné lieu à
même », dit le Dr Kevin Petrecca, directeur du Centre.               une nouvelle technologie,
« Il s’agit d’une découverte majeure qui ouvre sur de                la sonde Raman, qui peut détecter des cellules
nouvelles cibles de traitement, en ce sens que les premiers          cancéreuses en temps réel durant leur ablation
stades du cancer présentent des similarités – contrairement          du cerveau d’un patient. Le matériel de la sonde,
aux stades avancés. Nous cherchons donc à identifier                 terminé il y a près de deux ans, a été décrit dans
quelques voies fondamentales à cibler chez tous les                  l’édition 2016 du Rapport sur la portée de la
patients atteints d’un cancer du cerveau. »                          philanthropie au Neuro; au cours de la dernière
                                                                     année, le développement des données logicielles
La recherche du Dr Petrecca a bénéficié du gala Une Brillante
                                                                     s’est poursuivi pour l’apprentissage-machine,
Soirée, dont la troisième édition a eu lieu le 18 octobre 2017
                                                                     enrichissant la bibliothèque de données afin que
et qui a recueilli depuis sa création près de trois millions
                                                                     le logiciel détermine avec plus de précision si une
de dollars au profit du Centre de recherche sur les tumeurs
                                                                     cellule est cancéreuse ou non.
au cerveau. « Forts du soutien d’Une Brillante Soirée,
nous comprenons mieux le cancer du cerveau et son                    Récemment, l’équipe de recherche a été invitée par
développement, et nous avons fait des découvertes                    le Secrétariat américain aux produits alimentaires et
pour mettre au point des approches thérapeutiques qui                pharmaceutiques (la Food and Drug Administration)
mèneront, nous l’espérons, à des médicaments efficaces »,            à participer à un programme d’accès accéléré en vue
ajoute le Dr Petrecca. « De la découverte d’une molécule             d’obtenir une approbation réglementaire. L’équipe
qui intervient dans le développement du cancer du cerveau,           de recherche a amorcé des essais cliniques, avec
à la compréhension de son fonctionnement dans ses                    des chirurgiens qui utilisent la sonde pour les aider
moindres détails, nous en sommes à présenter le fruit de ces         à décider où faire des incisions.
travaux de recherche lors de conférences. Nous avons été             Le Dr Petrecca et son équipe ont constitué la
approchés par des entreprises et nous sommes en train de             compagnie ODS Medical avec le Pr Frédéric Leblond
tester des médicaments dans des modèles thérapeutiques               de Polytechnique Montréal, afin de commercialiser
de la maladie ici dans notre laboratoire. Nous avons réalisé         la sonde, et ont mené à bien la collecte de capitaux
des progrès importants et devrions bientôt avoir un nouveau          de démarrage. Bien que la mise au point de la sonde
médicament à tester chez des patients. »                             ait été réalisée sans financement de donateurs, des
« Je ne soulignerai jamais assez l’importance du gala                chercheurs postdoctoraux financés par des fonds
Une Brillante Soirée. Le financement public est insuffisant          philanthropiques ont contribué de façon déterminante
pour favoriser le développement de nouveaux agents                   au logiciel de la sonde, et les connaissances que
thérapeutiques, et les sociétés pharmaceutiques et                   le Dr Petrecca a acquises dans le cadre de ses
biotechnologiques ne mènent pas ce genre de recherche                recherches soutenues par des donateurs ont nourri
fondamentale coûteuse et ardue. Sans nos donateurs, il               indirectement la croissance de la sonde Raman. La
serait difficile de réaliser des travaux de cette nature »,          sonde anti-cancer a été récompensée par le prix du
dit le Dr Petrecca.                                                  public Québec Science –Découverte de l’année 2017.

                                                                                                              LE NEURO | 9
L'IMPACT DES DONS : 2017-18 - MCGILL UNIVERSITY
UN APERÇU DU NEURO EN CHIFFRES
                                                           6

                                     { LA PHILANTHROPIE ET LE NEURO* }

                                               4 278   donateurs

                                         16,3 M$       recueillis

                                                *Année financière 2017

                          1M$
                           recherche sur les
                                                                             1M$  nouvel
                          cancers du cerveau                                    équipement

  800 K$
     recherche sur la
                                 750 K$
                                 sciences infirmières et
                                                                600 K$recherche sur la
                                                                                               500 K$
                                                                                               recherche sur les
   sclérose en plaques             soins aux patients               maladie de Parkinson        maladies rares

                                  Plus de 750 000 $          distribués aux étudiants
                          et chercheurs postdoctoraux en bourses financées par des donateurs

                                 { RAYONNEMENT MÉDIATIQUE DU NEURO }

          2 689                                             8 743                                    4 219
          articles sur le Web                               abonnés Facebook                         abonnés Twitter

10 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
{ QUELQUES-UNES DES PREMIÈRES DU NEURO }

                                                                Acquisition des premiers appareils d’IRM,
                                                                de TEP et de tomodensitométrie et du premier
                                                                tomodensitomètre portable au Canada
                                                                Création du premier programme de soins
                                                                palliatifs consacré aux patients en neurologie
                                                                au Canada
                                                                Premier à offrir un programme de sciences
                                                                infirmières en neurosciences
                                                                Création de la première clinique spécialisée
                                                                en sclérose en plaques au Canada

                                 {    FAITS INTÉRESSANTS À PROPOS DU NEURO          }

Fondateur et premier directeur du         La Pre Brenda Milner, illustre          L’actuel directeur du Neuro, le
Neuro, le Dr Wilder Penfield a figuré     neuropsychologue novatrice, a           Dr Guy Rouleau a contribué
dans un Doodle de Google le 26 janvier    reçu les prestigieuses distinctions     à identifier plus de 20 gènes
2018 – jour de son 127e anniversaire!     suivantes : Ordre du Québec, Ordre      responsables de maladies.
                                          du Canada, Société royale du Canada,
                                          Temple de la renommée médicale          Six scientifiques du Neuro ont reçu
                                          canadienne, Prix Kavli, Prix Balzan,    le Prix Wilder-Penfield du Québec :
                                          et Prix international de la Fondation   Brenda Milner (1993),
                                          Gairdner en recherche en santé.         Albert J. Aguayo (1994)
                                          La professeure Milner fêtera son        Frederick Andermann (2003)
                                          centenaire en 2018.                     George Karpati (2006)
L’Unité de recherche clinique que                                                 Guy Rouleau (2012)
dirige la Dre Angela Genge au                                                     Alan Evans (2016)
Neuro est le principal recruteur en
vue d’essais cliniques au Canada.

                                                                                                          LE NEURO | 11
12 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
SOUTENIR
                                                SOUTIEN
                                                    LES SOINS
                                                         DES ĒTUDIANTS
                                                              AUX PATIENTS
                                                                  66

               Une nouvelle
            approche aux soins
              neuropalliatifs
«L   es gens pensent que les soins palliatifs ne s’appliquent
     qu’aux personnes en fin de vie », dit Justine Gauthier,
     infirmière en soins neuropalliatifs. « Or, ce n’est pas
le cas. Des programmes classiques de soins palliatifs sont
                                                                   « Et dans le cas d’un diagnostic à l’issue fatale, nous
                                                                   abordons des directives médicales avec les patients et
                                                                   explorons leurs volontés plutôt que d’attendre à la dernière
                                                                   minute pour envisager ces questions. L’autonomie d’un
conçus pour des patients dont le pronostic de fin de vie           patient compte beaucoup pour nous, et nous veillons à ce
est évident, tels que des patients qui en sont aux stades          qu’une personne puisse prendre ses propres décisions »,
avancés d’un cancer. La situation diffère pour les patients        ajoute-t-elle.
ayant une maladie neurologique comme le Parkinson, la SLA,
                                                                   Le programme a été lancé officiellement en octobre 2016,
voire une tumeur au cerveau. Certains vivront longtemps
                                                                   grâce à un don de la famille de Susan Cameron Cook.
avec une maladie limitant l’espérance de vie, et comme ils
                                                                   Outre d’être le premier centre au Canada à fournir des
sont en général plus jeunes que la plupart des patients en
                                                                   soins palliatifs à des patients atteints d’une maladie
soins palliatifs. Il leur faut donc du soutien différent. »
                                                                   neurodégénérative, le Programme de soins neuropalliatifs
En janvier 2017, Mme Gauthier a été désignée infirmière            Susan Cameron Cook est soutenu par un fonds d’éducation
en soins neuropalliatifs du nouveau Programme de soins             et de formation établi en 2007, grâce à un don généreux
neuropalliatifs Susan Cameron Cook du Neuro. Elle a                de la Fondation familiale Rossy. Le Dr Hall et Mme Gauthier
collaboré étroitement à la conception du programme avec            ont déjà proposé des ateliers et des séminaires en ligne,
son directeur, le Dr Jeffery Hall, un neurochirurgien qui vient    développant ainsi l’aspect éducatif du nouveau programme.
d’effectuer une formation de perfectionnement en soins
                                                                   « L’essence des soins palliatifs n’est pas le décès; c’est plutôt ce
neuropalliatifs en Suisse. Cette initiative est la première du
                                                                   qu’on fait avant », dit Mme Gauthier. « Le programme suppose
genre au Canada. « Nous voulons accompagner les patients
                                                                   un partenariat continu avec les patients, pour leur assurer
tôt dans leur maladie, à un stade où nous pouvons les aider
                                                                   la meilleure qualité de vie possible, ainsi qu’aux membres de
davantage. Et il va sans dire que nous les accompagnons
                                                                   leur famille et aux personnes qui les soignent. »
lorsqu’ils sont en fin de vie » ajoute-t-elle.

                                                                                                  »
Si le modèle usuel de soins palliatifs en hôpital ou en
centre spécialisé convient aux patients en fin de vie, les
autres requièrent des approches novatrices. « Nous les
aidons en les mettant en contact avec diverses ressources
de la communauté qui leur permettront de demeurer chez                 L’essence des soins palliatifs
eux aussi longtemps que possible », ajoute Mme Gauthier,
qui assure un suivi avec ces patients en leur parlant
                                                                       n’est pas le décès; c’est plutôt
régulièrement.                                                               ce qu’on fait avant.

                                                                                                 »
                                                                       – Justine Gauthier, infirmière en soins neuropalliatifs

                                                                                                                       LE NEURO | 13
Évaluer
la maladie
d’Alzheimer
SOUTENIR LA RECHERCHE
                                                                  6

             Si votre groupe d’étude compte des personnes qui
»           développeront probablement la maladie d’Alzheimer,
           vous augmentez l’efficacité statistique de votre essai et                                                             »
                  testez des traitements plus efficacement.
                                                     – Le Pr Louis Collins
                         directeur du laboratoire de neuroimagerie et de technologies chirurgicales

P
      lus d’un demi-million de Canadiens sont atteints de             inversement lié à la capacité cognitive. « En caractérisant
      démence, d’après la Société Alzheimer du Canada qui             l’impact de la microangiopathie sur la cognition, nous pourrons
      n’entrevoit pas un avenir encourageant : le nombre              la distinguer de la perte de cognition causée par la maladie
passera à plus de 900 000 en 15 ans. La détection et le               d’Alzheimer, ce qui est important, car la démence vasculaire
traitement s’avèrent donc essentiels afin d’améliorer                 peut être traitée. Les techniques développées par Mahsa
la santé et d’accroître l’espérance de vie de personnes               permettront d’évaluer à quel point la démence pourrait être
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Grâce à un don de                due à la maladie vasculaire plutôt qu’à la maladie d’Alzheimer;
Joanne et André B. Charron, le laboratoire de neuroimagerie           il sera ensuite possible de traiter le problème et le patient
et de technologies chirurgicales du Pr Louis Collins a pu             pourra guérir », souligne le Pr Collins.
soutenir financièrement des doctorants qui mènent des
                                                                      Plusieurs autres projets menés au laboratoire du Pr Collins
projets de recherche sur différents aspects de la maladie
                                                                      font appel à l’imagerie pour évaluer et caractériser la
d’Alzheimer et de la démence.
                                                                      maladie d’Alzheimer, toujours en vue d’améliorer le
Les lobes temporaux médians – des structures au                       diagnostic et le pronostic. « Nombre d’outils permettent
centre du cerveau qui interviennent dans le processus de              d’établir un diagnostic, qu’il s’agisse de tests du liquide
mémoire – s’atrophient dans différentes démences, dont                céphalo-rachidien ou de tests de neuropsychologie, mais
la maladie d’Alzheimer, et en général plus l’atrophie est             peu aident à établir un pronostic. Or, dès confirmation
rapide, pire sera la démence. Or, évaluer l’atrophie étant            du diagnostic, une personne s’empresse de demander
loin d’être facile, la doctorante Azar Zandifar a mis au point        à quoi sa vie ressemblera, si son état restera stable ou
des techniques d’imagerie par résonance magnétique                    s’aggravera, et quelle est son espérance de vie. Avec le
pour segmenter le cerveau, identifier avec précision le               soutien de donateurs, nous travaillons à une combinaison
lobe temporal médian, et estimer son volume.                          d’outils pronostiques pour arriver à répondre à ces
                                                                      questions », ajoute le professeur.
« Arriver à caractériser l’atrophie avec précision est un outil
efficace de diagnostic précoce et de pronostic. Ce serait             Le résultat est que dans une cohorte de quelque 400 sujets
aussi très utile dans un essai clinique, pour déterminer              ayant des troubles cognitifs légers, son équipe parvient à
la potentialité d’un nouveau produit pharmaceutique                   prédire, avec une fiabilité diagnostique d’environ 74 pour cent,
à réellement ralentir, stopper, voire inverser le rythme              qui progressera vers la maladie d’Alzheimer et qui restera
de l’atrophie dans la structure », dit le Pr Collins. Les             stable sur une période de trois ans. L’équipe se consacre
techniques qu’Azar Zandifar a mises au point pourraient               maintenant à pouvoir formuler un pronostic plus tôt, ce
même servir à un diagnostic précoce et permettre de                   qui serait particulièrement utile lors d’essais cliniques
détecter l’atrophie avant que d’autres symptômes objectifs            de médicaments. Les essais peuvent être limités par la
de la maladie d’Alzheimer se manifestent.                             difficulté d’identifier les personnes qui en sont au stade
                                                                      précoce de la maladie d’Alzheimer. « Si votre groupe d’étude
Une autre doctorante, Mahsa Dadar, utilise des images
                                                                      compte des personnes qui développeront probablement la
obtenues par résonance magnétique pour étudier
                                                                      maladie d’Alzheimer, vous augmentez l’efficacité statistique
l’hyperintensité de la substance blanche, des lésions
                                                                      de votre essai et testez des traitements plus efficacement »,
cérébrales causées par la microangiopathie. Bien que
                                                                      ajoute le Pr Collins.
nous ayons presque tous quelques petites lésions, elles
sont sans importance en petit nombre; or, d’après des
études, après un certain point le nombre de ces lésions est

                                                                                                                        LE NEURO | 15
SOUTENIR LES ÉTUDIANTS
                                                                 6

                                        Votre soutien est crucial pour aider les
                                  étudiants du Neuro à exceller. Voici trois articles
                                 qui illustrent la portée du soutien philanthropique
                                         pour des chercheurs prometteurs de
                                            niveau doctoral et postdoctoral.

                  Comprendre la réception de la douleur

« Le cortex préfrontal est la partie du cerveau qui intervient   Maria Zamfir a obtenu en 2017 la bourse de voyage en
dans le traitement de l’expérience de la douleur », explique     neurosciences Albert Gombay, grâce à laquelle elle a
Maria Zamfir, qui travaille au laboratoire du Pr Philippe        pu assister à la 38e rencontre scientifique annuelle de
Séguéla. « Or, nos connaissances sur le fonctionnement           la Société canadienne de la douleur à Halifax. « J’y ai
des récepteurs sont limitées. » Ses travaux portent sur le       rencontré le conférencier principal, un professeur qui étudie
traitement de la douleur par les récepteurs opioïdes mu          aussi les opioïdes dans le cortex, et j’ai discuté de notre
et l’effet d’analgésiques opioïdes. « Mon projet étudie en       intérêt commun en recherche », dit-elle. Elle a aussi fait la
particulier le cortex cingulaire antérieur, qui fait partie du   connaissance d’autres chercheurs éminents du domaine,
cortex préfrontal, pour mieux comprendre comment les             rendant son expérience très productive pour établir un
récepteurs opioïdes mu fonctionnent lorsque des patients         réseau de recherche professionnel. « Je garde contact avec
prennent des analgésiques pour diminuer la douleur. Nous         ces chercheurs et je garde ainsi la porte ouverte pour de
espérons que cette recherche fondamentale finira par aider       futures collaborations », conclut-elle.
à la mise au point de médicaments », ajoute t-elle.

  »           Je garde contact avec ces chercheurs et je garde
            ainsi la porte ouverte pour de futures collaborations.
                                                        – Maria Zamfir
                                                                                                                    »
16 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
En quête d’un traitement curatif

Chanshuai Han travaille au laboratoire de recherche sur       « Depuis le congrès, le nouvel objet de mes recherches
les maladies neurodégénératives du Pr Peter McPherson         est de trouver le moyen d’aider les enfants atteints de
grâce à une bourse de recherche Jeanne Timmins Costello       cette mutation », dit-elle. Chanshuai Han dirige maintenant
obtenue après son doctorat en Chine, où elle étudie la        des collaborations internationales, qui font appel à des
protéine DENND5A, dont on sait très peu de choses. « Nous     cellules provenant de ces jeunes patients et transformées
savons qu’elle intervient dans le développement neuronal »,   en cellules souches, puis en neurones cibles en vue de les
dit la chercheuse.                                            analyser; un premier article scientifique sur ses travaux
                                                              a été publié en novembre 2016.
Grâce à ses travaux, elle a reçu une bourse de voyage
Lewis Reford pour chercheurs postdoctoraux afin               « J’espère qu’il en découlera des outils efficaces pour
d’assister au congrès annuel de l’International Society for   aider les patients. La bourse de voyage a permis de
Developmental Neuroscience. Elle y a fait une présentation    tout consolider. Sans ma présentation au congrès, cette
par affiche et y a rencontré des chercheurs de l’Université   collaboration et toute la recherche qu’elle a engendrée
de Toronto et du SickKids Hospital qui soignent des enfants   n’auraient eu lieu qu’après la publication de mon article
atteints d’une mutation de cette même protéine. La forme      sur la recherche – en supposant qu’elles auraient eu
grave d’encéphalopathie épileptique que cause la DENND5A      lieu. Ma participation au congrès a fait bouger les choses
touche uniquement de très jeunes enfants.                     plus vite. »

                                                                                                              LE NEURO | 17
Augmenter la réalité lors d’une
                               intervention chirurgicale
Simon Drouin a quitté le géant de l’industrie du jeu UbiSoft          patient et l’écran de l’ordinateur, qui est souvent assez
pour intégrer en tant que technicien le laboratoire de                éloigné; nous cherchons donc à présenter toutes les
neuroimagerie et de technologies chirurgicales du Pr Louis            données de navigation bien à la vue du chirurgien »,
Collins en 2002 et y créer IBIS, le système peropératoire             explique-t-il.
d’imagerie du cerveau. Le système visait à corriger un
                                                                      En collaboration avec des chirurgiens neurovasculaires
problème courant des programmes qui assistent les
                                                                      qui s’aident d’un microscope chirurgical pour disséquer
neurochirurgiens en salle d’opération. Avant une intervention
                                                                      des vaisseaux sanguins très petits dans le cerveau,
chirurgicale, un patient subissait un examen d’IRM afin de
                                                                      Simon Drouin est à mettre au point une façon d’utiliser
cartographier son cerveau pour guider le chirurgien – sauf
                                                                      ce type de microscope pour afficher les données de
qu’après l’ouverture de la boîte crânienne, la dilatation et le
                                                                      navigation. Ses travaux explorent la façon de saisir
déplacement du cerveau rendaient inutile la carte obtenue
                                                                      l’image du microscope, de l’augmenter avec les données
par IRM. Le système IBIS résout le problème en recourant à
                                                                      de navigation, principalement dérivées d’un examen par
des échographies effectuées régulièrement durant l’intervention
                                                                      imagerie des tissus sous la surface, avant de remettre
chirurgicale. Bien que moins précises que les images d’IRM, les
                                                                      l’image dans le microscope pour qu’elle soit correcte sur
images échographiques peuvent y être superposées, ce qui
                                                                      le plan perceptuel. « Le chirurgien verra l’image normale
permet au programme d’ajuster la « carte du cerveau » pour
                                                                      du microscope, ainsi que la réalité augmentée montrant
montrer avec plus de précision où le chirurgien dirige le bistouri.
                                                                      le tissu sous-jacent, qui peut être une tumeur au cerveau ou
Après avoir mis au point le système IBIS initial (que d’autres        des vaisseaux sanguins », explique-t-il. Bien que les travaux
chercheurs ont perfectionné depuis), Simon Drouin a quitté            de Simon Drouin ne soient pas soutenus directement par
le laboratoire du Pr Collins pour effectuer une maîtriseet            la philanthropie, ils ont profité indirectement du soutien
occuper un autre emploi. Revenu en 2010 il a peu après                des donateurs aux travaux du Pr Collins.
amorcé son doctorat et axé ses efforts sur l’ajout de la réalité
augmentée au système IBIS. « Les systèmes commerciaux
obligent le chirurgien à promener son regard entre le

18 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
LETTRE DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE, PHILANTHROPIE
                                          6

J
     e souhaite sincèrement que vous lisiez avec plaisir le Rapport 2017-2018
     sur la portée de votre philanthropie au Neuro. Il atteste à quel point VOUS
     êtes des partenaires essentiels de nos activités de recherche, de formation
et de soins aux patients.
Avant d’assumer mes fonctions à titre de directrice générale de la philanthropie
au Neuro, les témoignages que j’entendais au sujet de cette institution renommée
me fascinaient. Combien de fois ai-je ressenti toute l’émotion dans l’expression
de gratitude d’anciens patients du Neuro et des membres de leur famille? C’est
l’une des raisons qui m’ont motivée à joindre mes efforts à ceux de toute l’équipe
du Neuro. Et je ne suis pas déçue. Au cœur des premières révolutionnaires et
des réussites plurielles du Neuro se trouvent les personnes qui les rendent
possibles. Chaque étudiant, chercheur et professionnel de la santé, chaque patient,
a une histoire unique. Je me sens responsable de faire connaître ces histoires à la
communauté locale, nationale et internationale, dans le cadre de notre recherche
continue de financement, de plus en plus nécessaire si l’on veut demeurer
toujours à l’avant-garde des soins prodigués aux patients et repousser les
frontières de la science.
Je me réjouis de l’abondance de bonnes nouvelles à vous communiquer dans
ce rapport, toutes porteuses d’inspiration et d’espoir pour l’avenir. Notre travail est
toutefois loin d’être achevé. Le vieillissement de la population s’accompagne hélas
d’une incidence exponentiellement croissante de maladies du cerveau. La réalité
est que la plupart d’entre nous seront directement ou indirectement touchés par
ces maladies souvent accablantes.
N’hésitez pas à me contacter et je serai enchantée de vous faire découvrir le Neuro
et le travail incroyable qui y est accompli chaque jour. Je me ferai aussi une joie de
connaître vos aspirations à l’égard du Neuro.
Merci d’être un membre vital de la communauté du Neuro et de contribuer à ses
initiatives à l’avant-garde des neurosciences mondiales!

Anièle Lecoq
Directrice générale, Philanthropie
514 398-5770

                                                                                          LE NEURO | 19
Institut et hôpital
                                             neurologiques de Montréal
                                             3801, rue University
                                             Montréal (Québec) H3A 2B4
                                             Canada
                                             T 514 398-1958
                                             C donations.mni@mcgill.ca
                                        Publié par le département de
                                         l’avancement universitaire

20 | LA PHILANTHROPIE CHANGE DES VIES
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